« Aaaah Jizzie-chérie... »
Au fil de l’Histoire, Asmodée avait réussi plus d’un coup d’éclat. De la soumission de Lilith et ses succubes et la corruption d’Eve, au Hollywood System et au porno gratuit, son empreinte tachait les pages du passé et du présent de son influence stupreuse. Izavel faisait partie de ces coups d’éclat pour lesquels Asmodée entretenait une affection toute particulière. Elle le renvoyait aux grands tourments et aux turbulences que ses parties de jambes en l’air et la libération de la sexualité d’une seule femme avaient provoqué en son temps. Sa déchéance, sa réincarnation démoniaque à son service, la marque qui l’asservissait éternellement à son Cercle et à sa personne étaient le meilleur power trip qui soit.
Tout simplement, comme elle était renvoyée à ses plus grands émois en sa présence, lui-même adorait les revivre avec elle et la revisiter encore et encore, toujours avec la même fougue et la même malice.
Il n’était pas bien difficile de satisfaire la succube princière : tant qu’elle râlait, elle n’en avait pas assez. Elle ne râlait que pour réclamer l’attention qu’elle pensait lui être due, et le Prince était là uniquement pour la combler.
Pour le moment, elle ne râlait pas, mais cela viendrait sans doute. Elle devait faire avec le vertige de son retour, avec les émotions et les sensations que sa présence lui faisaient ressentir. Il avait redirigé sur lui la Source de la Luxure afin que le Cercle se soumette à son règne, car il n’y avait pas d’énergie rose plus pure et plus puissante que celle qu’il pouvait dégager. C’était comme la came : on pouvait se persuader que la coupée suffisait, mais on était toujours prêt à tout lâcher pour de la pure.
Dire qu’Asmodée en profitait était peu dire. Il se régalait de la voir vaciller sous l’effet des électrisantes invocations qui la dévêtissaient, la caressaient avec obscénité, l’emplissait sans mesure, accrochée à sa hampe, son visage collé à son aine. Quand elle vient le reprendre en bouche, effarouchée par le mandrin spectral qui la ruait énergiquement, il l’attrapa par les cornes comme par des poignées et il émit un ricanement amusé en la tirant contre lui, lui fourrant son sexe jusqu’à la garde, la laissant reculer pour reprendre son souffle mais l’empêchant de s’échapper, toujours bien arrimé à ses cornes.
Il joua du bassin, rua dans sa bouche et sa gorge de plus en plus vite pendant que, de l’autre côté, l’invocation suivait en rythme et en énergie, l’enfonçant par les deux côtés en cœur, l’écrasant entre deux forces viriles pendant que les mains fantomatiques ne cessaient de la torturer, malaxant ses seins, titillant ses mamelons, tenant ses hanches, attrapant ses chevilles pour la garder ouverte, frottant son clitoris gonflé.
Il finit par la délivrer, sortant de sa bouche pour que les couinements et les cris qu’elle étouffait pudiquement autour de sa queue résonnent librement par-dessus l’agitation générale de sa soirée orgiaque, dont ils étaient devenus la principale attraction. Et il l’attrapa par le menton pour lever ses yeux dans les siens. L’autre main passa dans les cheveux de la succube, la cajolant un instant, avec tendresse, comme pour la récompenser, la remercier de consentir à son martyr.
« Tu sais que je t’aime, ma Jizzie. Je ne te garde pas au palais pour rien. Tu seras toujours une de mes salopes préférées. D’ailleurs, il te manque quelque chose, non ? »
Il sourit en montrant ses dents et, d’une pensée, un deuxième membre spectral apparut derrière elle, et deux mains vinrent écarter ses fesses pour qu’il s’y faufile et y pénètre sa petite étoile plissée, lentement mais sans la moindre hésitation.