Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

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Marguerite Clairbois

Humain(e)

Ce n'est quand même pas de chance ! Il a fallu que ca tombe sur elle un soir de retour du marché. Non seulement les ventes de ma journée n'ont pas été bonnes du tout et il ne reste à Marguerite qu'une poignée de piécettes de cuivre pour vivre. Mais surtout une roue de sa vieille charrette s'est embourbée au détour d'un chemin ! Comme ca dans une ornière particulièrement vicieuse ! Son vieil âne a beau tirer et tirer, rien ne permet de la déloger de ce sillon boueux dans lequel il semble pris. C'est très mauvais. L'état de la vieille route du bois est déplorable et les rumeurs la disent fort mal fréquentées, surtout maintenant que le soir tombe. Mais que faire ?Abandonner ici ses modestes marchandises et son attelage, ce qui mettra définitivement Marguerite sur la paille ? Attendre en espérant qu'un voyageur bienveillant passera et pourra l'aider ?

Elle fait le tour de sa charrette, plusieurs fois, presque affolée, incapable de prendre une décision ... Et ne remarque pas que dans l'ombre plusieurs silhouettes se profilent et s'approchent d'elle. Trois gaillards, un sourire bien mauvais aux lèvres ont vu une proie. Ce n'est que lorsqu'ils sont presque à quelques pas d'elle que l'un d'eux lance avec une intonation qui est tout sauf bienveillante.

- Alors ma petite demoiselle, on a des ennuis ?

Marguerite sursaute et se retourne ! Elle écarquille les yeux et pâlit un peu. Les sourires mauvais et l'allure débraillée des hommes n'augurait rien de bon. Pourtant il reste une chance pour qu'il s'agisse quand même de gentils voyageurs ... ?

- Bonj....bonjour messieurs ... enfin heuh .. bonsoir. Pâle tentative de sourire. Je ... oui ... est-ce que vous pourriez m'aider ... s'il vous plait ?

Les trois éclatent d'un rire mauvais.

- Bien sûr qu'on va t'aider ma petite caille ! Mais avant ca tu va vider tes poches ... et faire tout ce qu'on te dit de faire sagement, hein ma belle ?

Ils avancent vers elle, sans même prendre la peine de sortir les armes qu'ils portent à la ceinture. Ils ont compris qu'ils avaient affaire à quelqu'un de bien innoffensf. Intimidée, Marguerite recule d'un petit pas ... puis d'un autre.  Mais rapidement son dos vient toucher le bois de la charrette, alors que ses agresseurs se rapprochent d'elle et la serrent de trèeees près, lui coupant tout espoir de retraite.

- Ce serait dommage d'abimer une jolie poupée comme toi, pas vrai ? 

Elle ne voit aucune échappatoire. Alors fébrilement, elle fouille ses poches, en sort les quelques pauvres pièces qui composent toute sa fortune. Elles lui sont arrachées des mains avec brutalité par l'un d'eux avant qu'il émette un rire moqueur devant un si maigre butin.

- Quoi ? C'est tout ? Tu crois que ca va suffire ?? TU TE FOUS DE NOUS ? On va t'apprendre ce que ca coûte de se moquer de nous !

L'homme lève la main, prêt à abattre une gifle retentissante sur la jeune-fille. La pauvre paysanne lève les bras pour se protéger le visage et ferme les yeux, redoutant ce qui est sur le point de lui tomber dessus.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 1 mercredi 16 juin 2021, 21:22:45

Grayle souffla un coup, frottant ses mains l'une contre l'autre. L'automne arrivait, et si la chaleur de l'été ne s'était pas évanouie, les soirs commençaient à être frisquets.

Il n'en était pas affecté plus que ça. A défaut de "bien" les supporter, l'immortel encaissait "mieux" les brusques changements de température que ses congénères humains. Il n'empêche, la morsure du froid affectait son corps autant que les autres. Alors mieux fallait être prudent. Gants, pantalon de toile épaisse, chaussures de marche, et un bon pull de laine, peu élégant, mais bien pratique. Sa grande écharpe orangée autour du cou et des épaule, il continuait sa marche à travers la campagne.

Enfin. Sa marche. Ce n'était pas lui qui marchait. Mais sa monture. Un superbe cheval blanc, pur-race, au pelage immaculé comme la neige et absolument parfait. Un miracle génétique, un superbe pur-sang avec la taille d'un cheval de trait. Même Grayle qui n'y connaissait rien en chevaux de race n'avait pu s'empêcher d'ouvrir de grands yeux en voyant la bête.

Hélas, elle n'était pas la sienne, mais celle d'une de ses amies, ou plutot... connaissance. L'elfe Aeryn avait du partir dans une expédition aventureuse, et avait demandé à Grayle de la retrouver près d'un petit village, et de l'y attendre, en y amenant son fidèle destrier, qui répondait au nom...

" Allez, Bidigon, on y est presque "

Aeryn avait beaucoup de qualités, mais pas celle de trouver des surnoms impressionnants. La terre du chemin est molle, boueuse. Pleine de pièges. Alors que le glorieux Bidigon avance à pas puissants, ils arrivent à un croisement. Dans l'obscurité, Grayle peut voir que le panneau indique la bonne direction.

Parfait. Ce soir ne se passera pas à la bonne étoile.

- Quoi ? C'est tout ? Tu crois que ca va suffire ?? TU TE FOUS DE NOUS ? On va t'apprendre ce que ca coûte de se moquer de nous !

Hum ? Des gens ? Alors qu'il empruntait le virage, il tomba sur une scène peu commune : trois hommes, autour d'une femme et...

... ah non, hélas, c'était plutôt commun...

Le bruit d'une claque, puis un couinement. Le corps féminin se cogne contre le charette, avant d'être relevé. Seconde baffe. Elle tombe contre la terre meuble, et se met à gémir. Les hommes rigolent, et on entend le bruit d'une ceinture qui se défait. Comme pour signaler, leur présence, Bidigon se met à hennir. Comme un seul homme, les trois bandits se retournèrent.

Grayle les fixait, sans peur, et avec une certaine curiosité.

- Salut. Il pouvait sentir l’agressivité en eux.

Il sauta de son cheval, atterrissant avec souplesse sur le sol, avant de s'avancer vers le trio. Au moins deux d'entre eux le dépassait d'une bonne tête.

- Ca vous dirait de laisser mademoiselle tranquille ? A travers l'obscurité, il croisa le regard de la victime, et lui adressa un signe de tête rassurant. Grayle n'était pas armé, et d'apparence, eux non plus, même s'il se doutait qu'un d'entre eux avait probablement une dague sur lui.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 2 jeudi 17 juin 2021, 01:15:27

Deux claques retentissantes viennent frapper les joues de la paysanne, provoquant à chaque fois un léger cri de surprise et de douleur. Désorientée, aveuglée par les larmes qui lui noient les yeux, elle se sent saisie par une de brutes et plaquée contre la charette, écrasée entre le corps de son agresseur et le bois du véhicule.

- Non je vous en prie, s'il vous p... !

Ses protestations meurent avant d'avoir pu continuer car une main vient la saisir à la gorge, l'obligeant à lever la tête et à lutter pour trouver de l'air. Et c'est soudain que les bruits de sabots se font entendre, provoquant une espèce de blanc dans la scène. Les trois agresseurs se retournent lentement pour faire face au cavalier qui vient les interpeller. Le cœur de Marguerite bondit dans sa poitrine (Lui qui déjà battait à toute vitesse sous l'effet de la panique !). Un cheval blanc ! Une voix masculine sûre qui vient s'interposer et mettre en déroute les assaillants. C'est sûr, c'est le chevalier blanc de ses rêves qui vient la secourir ! L'espoir est permis !

- Tiens tiens tiens, qu'est-ce qu'on a là ... ? Un blanc bec qui vient nous interrompre pendant nos jeux ? On dirait qu'en plus de baiser on va repartir avec un cheval de roi ce soir ha ha ha.

Un brigand sort un couteau, un deuxième un gourdin. Le troisième, celui qui plaquait Marguerite contre le véhicule relâche à regret son étreinte autour du cou et entreprend de remettre en place les braies qu'il avait commencé à délacer et à baisser. La jeune paysanne retrouve sa respiration. Elle bat des paupières, le trop plein d'eau dans ses yeux s'écoule en sillons sur ses joues rosies par les gifles et elle voit alors quelle allure à son sauveur. Son chevalier blanc n'est pas armuré et pas même armé ! Malgré l'air sûr de lui qu'il lui lance, elle prend peur.

- Tu as le choix mon connard. Soit tu vides tes poches et nous refiles ton cheval. Soit on te crève et on te prendra quand même tout.

- Fuyez messire, ne vous laissez pas tuer !

- Ta gueule toi !

Un nouveau revers asséné avec force vient la cueillir et lui fait voir 36 chandelles. Elle se sent attrapée par les cheveux et ceinturée par le larron le plus proche d'elle. Il lui murmure à l'oreille alors qu'il l'oblige à relever la tête en direction des trois autres.

- Un petit peu de patience si t'as envie de crier ma belle. Je m'occupe de toi juste après. Regardes d'abord un peu ce qu'on fait aux héros. Ca te donnera peut-être envie d'être bien gentille ...

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 3 samedi 19 juin 2021, 09:55:05

- Tu as le choix mon connard. Soit tu vides tes poches et nous refiles ton cheval. Soit on te crève et on te prendra quand même tout.

Grayle se gratta la nuque d'un air embêté.

- Non, j'ai peur que ca s'passe pas comme ça. Vous m'creverez pas, vous la toucherez pas, et vous aurez rien. Par contre, si vous laissez la fille tranquille et partez, je vous ferais r...

Le premier bandit attaqua. Un geste fluide et rapide, son couteau semblant disparaître dans l'air. Son bras s'immobilisa, alors que Grayle, plus rapide, venait de saisir son poignet au vol. Les bras des deux hommes tremblaient, les deux peinant à prendre l'avantage sur l'autre.

- Bien essayé mai...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Le second bandit venait d'amorcer un énorme mouvement de frappe circulaire avec son gourdin. Son comparse baissa la tête pour éviter le coup. Le gourdin s'écrasa dans un "SPLOTCH" contre le visage de Grayle, qui ne fit aucun geste pour éviter le coup. Le jeune homme lâcha le poignet de son adversaire et vacilla, du sang volant dans l'air de partout, de son nez, sa bouche, son arcade sourcilière. L'autre bandit, dans un cri de victoire, enfonça son couteau dans la cuisse du jeune homme, qui tomba à terre, bras en croix, sans se défendre.

Ils poussèrent un rire triomphal et moqueur. Grayle vit un pied se lever, et d'un seul coup, le néant, alors que le pied percutait son visage, enfonçant la tête de Grayle dans le sol meuble.

Ils continuèrent ainsi, pendant deux bonnes minutes. Ils piétinèrent le jeune homme sans défense, encore et encore, riant et se moquant de lui. Ils se penchèrent ensuite sur lui. Le regard du voyageur semblait être dans le vide, et il respirait de manière imperceptible. Hilares, ils se retournèrent vers la jeune fille.

- HAHAHAHA, QUEL CON ! Une caresse sur le visage de la paysanne. T'a un mort sur la conscience petite. Pas sûr que les dieux t'pardonnent... sauf si t'es bien sage avec nous... une main avide se saisit d'un sein, à travers la robe.

- Hey, Jean, et si on se la tapait devant le mec ?

- Putain Cormac, t'es un génie. Allez viens pet...

- Je vous avait dit de pas la toucher, non ?

Ils s'immobilisèrent. Un ange passa, et un court silence tomba comme un chappe de plomb sur la route. Ils se retournèrent. Avec lenteur, le jeune homme se releva, s'extrayant de la terre, comme un zombie. Il se releva. Il les regardait d'un air placide, le bleu de ses yeux semblant briller à travers l'obscurité, alors que son visage était couvert de boue et de son propre sang.

- Qu'est ce q...

Le troisième bandit plaqua la pauvre Marguerite contre la charette, avec rugueur. Il était nerveux.

Grayle respirait avec lenteur. Il passa ses mains sur son visage. La terre et le sang se mélangèrent, alors que ses dix doigts tracaient de belles lignes sur son visage, partant du nez et des yeux pour s'évanouir vers l'arrière de son visage. Il ressemblait désormais à ces barbares travestissant leur visage de peintures guerrières. Le rouge carmin de son sang contrastait avec la couleur océan de ses yeux. Un vent surnaturel s'éleva soudainement, agitant l'herbe de la plaine alentour comme les vagues de la mer.

- Je vous ai laissé vous amuser, alors maintenant part...

Les bandits semblaient être sortis de leur torpeur. Cormac, le costaud, agita son gourdin, et frappe Grayle. Cette fois, l'immortel réagit. Baissant son torse, il se déporta sur le côté, placant Cormac entre lui et Jean, qui maniait le couteau. Bien ferme sur sa jambe d'appui -la gauche-, Grayle frappa pour la première fois de la soirée. Il pivota sur le pied, projetant sa jambe droite vers le haut.

Un bruit mat, puis un hurlement déchirant, alors que Cormac lâchait son gourdin et portait ses mains à ses bijoux de famille. Il tomba sur ses genoux, avant de tomber face contre terre, hurlant de rage et de douleur, sa voix déformée par la bave et les larme. Le cul vers le ciel, il se mit à gargouiller, alors que ses comparses pouvaient voir avec horreur du sang couler de l'entrejambe de leur confrère.

- PUTAIN !
- BORDEL !

Jean repris la parole, sauta vers Grayle.

- FILS DE PUTE !

Il frappa, deux fois. Grayle évita les deux coups avec aisance, avant de frappe Jean au niveau du pied, le surprenant un bref instant. Avec force, il saisit le poignet du bandit, serrant de toutes ses forces, et le forcant à ouvrir sa main. La dague tomba. Grayle la rattrapa.

- Plutôt être fils de pute que fils de bandit.

Grayle fit tournoyer le couteau dans sa main libre, comme s'il s'agissait d'un bête crayon. Malgré son immortalité, Grayle restait plus ou moins un humain. Il n'était pas un combattant d'élite. La seule arme qu'il savait bien manier, c'était ça. Les dagues et les couteaux. Dommage. Si Jean avait eu une épée... l'histoire aurait été différente...

La lame devint un flou argenté, puis carmin, alors que Grayle enfonçait la dague dans la main de son adversaire, en plein milieu de la paume. Jean hurla à la lune, avant d'hurler face contre terre, quand Grayle se saisit de son bras libre et le projeta à terre, dans une technique de lutte commune chez le b bas-peuple paysan de sa planète. Avec fermeté, un pied contre le crâne du bandit, Grayle tordait le bras de Jean, qui s'agitait sous lui, sa seule main libre projetant du sang partout à cause de la dague enfoncée dedans.

Grayle fixait le troisième larron avec une colère et un mépris non feint.

- Ok... mecdontjeconnaispaslenom. Deux possibilités. Ou tu fait l'idiot, et je te tue, toi, et tes trois amis. Ou... tu lâche la fille, tu t'excuse, tu te casse, et je te jure que vous repartez tous les trois en vie, et entier.

Il fronça les sourcils.
« Modifié: vendredi 25 juin 2021, 01:06:40 par Grayle le pérégrin »

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 4 dimanche 20 juin 2021, 00:49:18

Marguerite pousse un cri d'horreur au moment où le gourdin frappe son sauveur et que celui-ci s'effondre. Elle se met à trembler, molle comme une poupée en chiffon entre les bras de son assaillant. Un mort sur la conscience ? Non ? Non il ne peut pas être mort ! Et pourtant, l'horrible constat s'impose à elle, comme un coup de poignard en plein coeur. Le pauvre homme a payé son acte de bravoure insensé de sa vie ! Et elle en est en partie responsable ! C'est à peine si elle se rend compte qu'une main avide et rude lui agrippe la poitrine pendant qu'une autre essaye déjà de lui remonter le jupon sur les hanches.  Elle est sous le choc, les yeux pleins d'eau, incapable de bouger ou de réagir. Une proie rêvée, incapable de se défendre et livrée aux appétits des trois brigands.

Et ... soudain. Une voix venue d'outretombe retentit. Elle fait bondir dans leurs poitrines le coeur des quatre présents, même la pauvre paysanne en est stupéfaite.Tous se retournent vers le revenant. Marguerite est rudement plaquée contre la charrette, maintenue par la poigne de fer de celui qui doit être le chef de cette bande de hors-la-loi. Son regard ne se détache pas de la scène qui est en train de se dérouler plus loin. Le visage avenant de son sauveur s'est transformé en masque terrifiant. Ils ont affaire à un monstre ! Marguerite en est persuadée maintenant. Un représentant du beau peuple, mettant à l'épreuve les voyageurs en les abusant avec un déguisement subtil. Les trois bandits ont échoué à l'épreuve et subissent maintenant le courroux de l'être mystique. Mais que fera t'il d'elle une fois qu'il aura emporté les âmes des trois hommes ?? Pourra t'elle compter sur sa clémence ?

Par peur, par bêtise ou par excès de confiance, les deux brigands décident de passer à l'attaque.  Avec une facilité déconcertante, l'immortel met au tapis le premier et maîtrise le deuxième. Les yeux de Marguerite et de son agresseur s'écarquillent en même temps. Le bandit tressaille. Son hésitation est palpable.Les deux vaincus gémissent. L'un deux parvient à articuler entre deux halètements.

- Pitié ! D'accord ! Ne nous tue pas !

Et il tente de déguerpir, plié en deux, les mains plaquées sur sa blessure. L'autre, celui tenu en respect et immobilisé a le visage tordu de douleur.

- Tout ce que tu veux mec ! Tout ! Argh ... ! S'il te plait lâche moi ! Je te jure, plus jamais tu me verra !

Et le troisième, celui qui tient encore Marguerite contre la Charrette ? Il se passe la langue sur les lèvres, nerveux. Son regard sournois balaye la scène, comme s'il cherchait à évaluer la situation. De longues secondes se passent. Seuls les sanglots étouffés de la jeune fille déboussolée se font entendre. Le gaillard finit par serrer les dents et semble retrouver un semblant de contenance. Un sourire mauvais apparait sur son visage.

- Bon okay. On t'as sous estimé avec ta gueule d'ange et tes tours de passe-passe.. Ces deux là étaient des trous de balle. Mais toi et moi on est fait d'un bois différent. Moi je suis un soldat, j'en ai vu des sacrées et j'ai tranché mon lot de gorges. Qu'est-ce que tu dirais si on s'associait ? Je te laisse la charrette et l'âne comme prime de bienvenue. Et on se saute à deux la pouffiasse.

D'un geste brutal il attrape un pan du jupon qu'il soulève, exposant de force les cuisses blanches de la paysanne. Avec un temps de retard, celle-ci se tortille et essaye de rabaisser sa jupe, plaquant les deux mains sur son vêtement pour tenter de le rabaisser

- Non .. je .. s'il vous plait, laissez moi partir !

- Regarde, il y'en a bien assez pour deux. T'en dis quoi ?

Opportuniste, sans respect ni loyauté pour ses anciens camarades vaincus, le soudard voit le monde à travers le prisme de sa perfidie et de sa propre boussole morale. Les concepts d'héroïsme et d'acte désintéressés ne peuvent exister dans sa conception des choses. Il formule l'offre la plus logique, la plus raisonnable : Celle qui apporte le profit et la jouissance la plus immédiate à son interlocuteur, imaginant que celui-ci est bien sûr animé par les mêmes pulsions égoïstes que lui.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 5 vendredi 25 juin 2021, 01:05:16

- Chuuut répond Grayle aux plaintes du bandit immobilisé. Pour le faire taire, il appuie doucement son pied sur le crâne du malandrin, l’enfonçant dans la terre meuble. Les jérémiades se transforment en gargouillis grossiers, alors que de la terre est envoyée partout. Les deux hommes encore debout se fixent.

Les yeux bleus de Grayle semblent rétrécir comme ceux d'un chat, concentré qu'il est sur le bandit en face de lui. Lorsqu'il relève le jupon de la fille, Grayle souffle du nez. Il est clair que l'énervement gagne le corps de l'immortel, bien qu'il ne se cache pas du profiter du spectacle. La paysanne est belle et bien faite, loin du raffinement exagéré des nobliaunes. Il y a une certaine franchise chez elle, une beauté simple, sans fard, ni artifice, qui ne la rend que plus attirante.

Elle lui rappelle les paysannes de son village d'origine, il y a des siècles. Ses petites sœurs aussi. Au-delà de l'élan de courage d'il y a quelques instants, issus d'un instinct chevaleresque qui va jusqu'à l'évidence, c'est désormais une envie presque primale de la protéger qui étreint Grayle. Face à la proposition du soldat, sa réponse est sans équivoque.

- J'en dit que je veux bien la fille. Et la charrette. Toi, t'auras la vie sauve.

Coup de froid. C'est un refus. Le jeune homme au visage plein de terre et de sang reprend la parole.

- Maintenant écarte toi.

L'homme fait l'inverse. Il ricane, nerveusement, et se saisit de la jeune fille, la collant contre lui, enserrant son cou dans son bras puissant, avant de tirer un couteau, qu'il pointe contre sa gorge. Le couteau s'enfonce un tout petit peu, faisant saigner la jeune femme, qu'il sent pétrifiée de terreur. La main de l'homme s'égare sur sa poitrine, qu'il pétrit avec violence à travers le vêtement, souillant ce dernier de sa sueur et de sa mauvaise hygiène.

- J'crois pas non. T'sais quoi ? J'change d'avis. TOI, tu t'écarte. Ou j'la tue !

Grayle hausse un sourcil, fronce l'autre. Il regarde le bandit comme s'il avait marché sur une merde de chien.

- Hein ?
- Parfaitement.
- Écoute. Je la connais pas. Si tu la tue, je vais juste te tuer toi.

Un geste. La voix de Grayle tonne.

- STOP ! Le bandit s'arrête. Le cheval renâcle, et s'avance.

Il marche sur le bras du premier bandit à terre. Un craquement se fait entendre.

- Si tu pense que la tuer et t'enfuir fera l'affaire... n'oublie pas que j'ai un cheval.

La pauvre Marguerite pouvait sentir contre elle le corps du bandit se tendre, son stress, l'odeur puante de sa gueule contre elle. Puis, avec la vitesse d'un serpent, il la poussa vers l'avant, bras tendu, avant de la frapper du pied avec force, l'envoyant valser vers Grayle. La jeune fille eut à peine le temps de se rendre compte de quoi que ce soit qu'elle s'écrasa face contre terre dans un grand SPLAF envoyant valser de la boue autour d'elle.

- POUFFIASSE !

Il s'écarta avec agilité, et sauta par dessus le fossé, avant de piquer un sprint à travers champs, disparaissant dans la nuit.

Grayle tordit le bras du bandit sous ses pieds, et le lâcha. Le bandit gémit, à terre, neutralisé comme son comparse. Grayle se précipita sur la jeune fille afin de l'aider à se relever. Il s'inquiétait pour elle. Le salopard avait-il eu le temps de la blesser ? Où y avait-il eu plus de peur que de mal ?

- Hey ! Vous allez bien ?

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 6 samedi 26 juin 2021, 17:53:47

Le froid de la lame sur son cou avait fait trembler les jambes de la pauvre Marguerite. Terrorisée, c'est à peine si elle avait semblé remarquer les mains du bandit qui s'égarent sur son corps ou l'écœurante haleine du soudard qui la frôle. Se voit elle déjà morte ? Recommande t'elle déjà son âme aux dieux ? Une chose est sure, lorsque son bourreau finit par la relâcher et l'expédie en avant d'un coup de pied malveillant, elle n'a que le temps de lâcher un cri de surprise avant de faire une rencontre douloureuse avec le sol.

- Aie

Des bruits de pas s'éloignent. Et avec eux la menace d'une mort rapide et brutale pour la jeune paysanne. Le pèlerin se précipite vers elle. Secourable il l'aide à se redresser. Un coup d'oeil suffit à s'assurer de son état. Pas de flots de sang coulant d'une plaie béante, seules quelques gouttes écarlates perlent sur son cou délicat. La jeune femme est sauve ! Sauve oui, mais encore sous le choc il n'y a pas de doute possible. Elle tremble, s'accroche au bras de son sauveur.  Va t'elle bien lui demande t'il ? elle porte par reflexe sa main à son cou. Et hoche la tête.

- Je .. je .. Oui !Je ... elle regarde à droite, à gauche, chamboulée. Sa charrette est encore là, embourbée. Son âne n'a évidemment pas bougé d'une oreille, totalement indifférent à tout ce qui s'est passé autour de lui. .. je crois oui ...

Elle se passe la main sur la visage, essuyant ses larmes avant de lever une frimousse timide vers son sauveur. Les vêtements de la jeune fille ont été malmenés. L'un des jupons est déchiré, laissant entrevoir le bas d'une jambe et surtout, la bretelle de sa robe a été arrachée, la laissant l'épaule nue et le corsage descendant un poil plus bas que ce que la décence autoriserait. Le visage de l'homme qui lui fait face est encore couvert de sang et de boue. Il a l'apparence d'un vrai démon. La jeune paysanne se serait enfuie si il ne venait pas de la sauver. Alors elle lui adresse un sourire plein d'hésitation.

- Vous ... m'avez sauvée ... ? Le ton est incrédule, comme si elle n'arrivait pas à croire. Elle, la petite paysanne insignifiante qui a toujours rêvé de prince et de blancs chevaliers. Se faire tirer des griffes d'un destin funeste par un héros, c'est ce qui vient de lui arriver ! Elle sent son coeur s'emballer s'allégresse à cette pensée et joins les deux mains au niveau de sa poitrine, le regard brillant. Et puis soudain, elle se rappelle d'un tout petit, minuscule détail.

- Mais vous êtes blessé ! Je les ai vus vous frapper au visage. Je vous ai cru mort !

Et si la blessure était mortelle ? Et si le beau chevalier succombait à ses blessures, maintenant dans ces bras ? Ce serait tragique ! Terrifiant ! La jeune roturière semble prise d'un instant de panique à cette idée, déjà elle cherche du regard de quoi soigner le pauvre homme en face d'elle dont le visage est couvert de sang. C'est un mouchoir qu'elle finit par prendre, prête à l'approche du visage de l'homme pour arrêter une hémorragie qu'elle imagine être là ... et que visiblement elle ne trouvera pas.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 7 lundi 05 juillet 2021, 22:05:46

- Haha... merci dit-il avec douceur, sa voix chaude se voulant rassurante. Le contact des mains et du mouchoir de la jeune femme contre son visage est plus qu'agréable. Le sang essuyé se dissipe peu à peu, donnant à son visage un apparence un peu rougeaude, faisant ressortir ses yeux bleus.

- Je n'ai rien. Je ne suis pas un homme ordinaire dit-il mystérieusement en clignant de l’œil. La soutenant toujours d'un bras, il essuie le visage de la jeune femme du revers de sa main, ses doigts parcourant son visage inquiet et magnifique.

- Je ne suis pas le seul à avoir besoin d'une bonne douche dit-il avec humour. La pauvre femme, pleine de boue, est sans doute dans un état plus déplorable que lui. Et de nouveaux vêtements aussi... dit-il en œillant le décolleté de la paysanne, dont il peut deviner l'orée d'un mamelon. La respiration brusque et effrénée de la belle est telle que sa blanche colline semble presque vivante, se gonflant et dégonflant à chaque inspiration.

L'un contre l'autre, les yeux dans les yeux, ils s'essuient chacun le visage de l'autre. Le corps de Grayle ne peut s'empêcher d'être émoustillé par la proximité du corps féminin, et une douce chaleur réchauffe son bas-ventre. Mais... ce n'est ni l'endroit, ni le moment.

Il l'aide à se relever, et ils se retrouvent ainsi, l'un en face de l'autre. Elle lui arrive un peu en dessous du menton. De "la-haut", il peut encore mieux contempler sa gorge, qui disparait, alors qu'elle relève sa bretelle, gênée. Il pousse un rit clair. Il sait qu'elle sait qu'il l'a vue, un peu plus que ce que la morale accepte. Afin de la mettre à l'aise, il détourne le regard.

- Je m'appelle Grayle. Enchanté. Lui... dit-il en désignant le superbe destrier blanc, c'est Bidigon. Ce n'est pas le mien. C'est celui d'une amie. Mais vous... tu peux le caresser si tu veux. Dit-il en essayant de l'encourager du regard. Je peux te tutoyer ? Ou vous voulez que l'on reste au vouvoyement ? demande t-il avec soucis.

Il regarde d'un oeil la charette. Elle est bien enfoncée dans la boue, mais...

... oui, lui devrait y arriver. Ca ferait mal, mais cela tombait bien, l'immortel n'avait pas mal, justement.

- Je vais décoincer ça. Il se positionna sur le côté de la charrette, posant ses mains puissantes sur le bois.

- A la une... à la deux... troiiiiiiaaaaaaaaaaah !

Oh que c'était lourd ! Il grimaca. Les mains, puis les bras, puis le corps de Grayle tremblèrent, alors qu'il s'enfoncait dans la terre, sans que la charrette ne bouge, malgré le fait qu'il déployait toute sa force physique. Il continua ainsi, pendant une bonne demi-minute, ses jointures devenant blanches, ses tempes battant le tambour contre sa tête. Puis, doucement, la roue se souleva, d'un demi-centimètre, puis d'un centimètre, alors qu'il continuait ses efforts. Le bois craqua, la terre lâcha un petit "plop", et l'âne, sentant la charrette se dégager, se mit à tirer, guidé par sa propriétaire.

Après deux longues minutes d'effort, alors que Grayle soufflait comme un taureau, la charette se dégagea soudainement, l'âne et l'homme poussant un rugissement plein de triomphe. Les bras mous et les jambes en coton, Grayle vacilla vers l'arrière, et s'allongea sur la berge qui surplombait le fossé, évitant de tomber à terre.

- Enfin !
« Modifié: lundi 05 juillet 2021, 22:38:35 par Grayle le pérégrin »

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 8 mardi 06 juillet 2021, 21:32:40

Etrange réaction que celle de cette paysanne qui rougit quand l'inconnu lui signifie qu'elle est crottée et mériterait d'être lavée mais semble ensuite à peine se formaliser des coups d'oeils pas si discrets qu'il baisse sur son corsage un rien trop béant suite aux péripéties qu'elle vient de vivre. Elle répond à son rire en baissant les yeux d'un air presque timide et ramène par réflexe une mèche derrière son oreille. 

- Enchantée messire Grayle.

Son ton est un peu hésitant mais accompagné d'un sourire adorable.

- Et toi aussi noble monture Bidigon !

La proposition de caresser la monture ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde. Jamais la jeune fermière n'a approché de bête si noble et racée.
C'est avec une certaine fébrilité qu'elle approche sa main du mufle de l'animal et y dépose une caresse. Et tant pis si derrière son âne peut sembler jaloux de cette attention. Il n'avait qu'à flanquer un coup de sabot à ses assaillants plutôt que de ne rien faire !

- Bien sûr que vous pouvez me tutoyer ! Vous êtes ... bien ... un .. heu ... chevalier ? Un chevalier a tout les droits !

Parce que d'un côté, le jeune répond aux critères exigés de la chevalerie. Il a dit qu'il n'était pas un homme ordinaire, il est beau, il est sur un cheval blanc, il sauve les jeunes dames en détresse et n'exige pas immédiatement une récompense indécente en échange de ses bienfaits. Beaucoup des prérequis sont remplis ! En revanche ... ni armure, ni épée, ca a de quoi semer un tout petit doute. Et alors qu'elle continue de caresser le destrier, impressionnée par la monture, le héros solitaire déclare tout soudain.

- Je vais décoincer ça.

L'incrédulité se lit sur le visage de la paysanne quand elle le voit s'atteler à sortir le chariot de l'ornière.

- Vous n'y pensez pas ! Il faudrait la force de 10 hommes pour y parvenir !

Pourtant elle le regarde faire, mains jointes devant elle. Même sans y croire, c'est comme si elle espérait tout de même que par un miracle étrange il réussisse.  Et sous ses yeux ébahis, l'impossible se fait possible. Epoustouflée, la jeunette s'écrie.

- Vous avez réussi ! Ca alors je n'y crois pas ! Vous avez du sang de géant qui coule dans les veines !

Voilà donc le secret. Il s'est défait des trois malandrins à mains nues grâce à son héritage extraordinaire ! Marguerite se hâte de rejoindre la charrette libérée de la boue. Elle s'assure que le véhicule ne risque pas de reglisser dans l'ornière et fouille ensuite parmi les affaires transportées. Quelques pas rapides plus tard, la voilà qui s'agenouille près du pèlerin épuisé et lui tend de quoi s'abreuver : une outre en peau de chèvre aux flancs rebondis.

- Tenez buvez ! Votre gorge doit être bien sèche après ces efforts.

Point de vin ni même de bière malheureusement, Marguerite vit de temps difficiles. Elle met ensuite entre les mains du voyageur épuisé un petit torchon replié en baluchon autour d'un morceau de miche de pain noir. C'est la seule nourriture dont elle dispose mais elle se retiendra bien de le dire !

- Et mangez ceci ...

Ses présents sont maigres, si maigres. Pourtant elle ne peut que l'offrir avec un sourire plein d'espoir et des yeux brillants d'une sincère admiration. Est-ce que ca suffira à rasasier son sauveur ? Elle l'espère de tout coeur.  Elle ne peut s'empêcher alors qu'elle est ainsi à côté de lui de l'observer à la dérobée. Oh ce n'est pas bien pour une jeune femme de regarder avec autant d'insistance les jeunes hommes, surtout les inconnus. Elle en a d'ailleurs conscience la Marguerite, puisqu'elle a le reflexe de tourner le regard à chaque fois que celui-ci fait mine de la regarder.

- ... je ne vous ai pas encore dit merci ... De m'avoir sauvée.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 9 vendredi 13 août 2021, 08:00:31

Il ne peut s'empêcher de culpabiliser lorsqu'elle lui offre à manger et à boire. Il n'en a pas réellement besoin, de par sa nature. Et sa seconde sacoche, à sa taille, lui permet d'obtenir magiquement de la nourriture, régulièrement.

Mais Grayle sait que la générosité, même lorsque peu vitale, ne doit pas être refusée. En déclinant l'aide de la paysanne, il ne ferait preuve que de gaucherie et de mépris. Il existe des personnes qui préfèrent aider à être aider. Et quelque chose lui disait que la jeune fille était ce genre d'individus.

Alors, il accepta. Il aura moyen de la rembourser plus tard, de toute façon.

- Merci mademoiselle...

Il ne connaît pas son nom, mais ce n'est pas urgent. Ca sera en temps et en heure.

En attendant, il savoure. Il a mangé de nombreux plats, de l'univers entier. Certains parmi les plus raffinés. Et pourtant, il n'existe que peu de plaisirs supérieurs au simple fait de manger une bonne tranche de pain. Ca lui rappelle des souvenirs, d'il y a une éternité.

- Pas besoin de me remercier. J'ai fait ce que n'importe qui de décent aurait fait. Il la regarde en souriant, s'amusant des dérobées de la jeune femme. Si les rôles avaient été inversés, vous auriez fait de même, pas vrai ? Dit-il en finissant le morceau de pain. Il a, de toute évidence, un appétit d'ogre.

Avec l'eau de la gourde, il essuie quelques restes de terre et de sang sur son visage.

- Malheureusement, au risque de te décevoir, je ne suis pas chevalier. Ou alors pas encore. Un petit clin d'oeil. La propriétaire de ce cheval, par contre, en est une. Je dois le lui apporter. Il la sent un peu déçue. Mais elle le cache plutôt bien. Mais bon, un chevalier, l'est-il par son statut ou ses actions ? Certains chevaliers ne vaillent pas mieux que ces bandits

- En vrai, même si je suis voyageur et plutôt bien aisé aujourd'hui, je suis né dans une famille de paysans. Seul garçon de la famille d'ailleurs ! Et 4 soeurs. Je n'ai pas travaillé à la ferme depuis, oh...

Quelques siècles ?

- Quelques années, mais j'y garde de bons souvenirs. Alors, je ne pouvais pas laisser une consoeur dans le besoin.

Il replie soigneusement le torchon qui protégeait le pain noir, et lui rend la gourde.

- Merci encore. D'ailleurs, en parlant de besoin...

Son air devient mystérieux. Un peu malin peut-être ? Il sait qu'il fait un peu d'effet à la jeune fille. Et elle ne le laisse pas indifférent non plus... il a envie de jouer un peu là dessus. Tout en restant prudent... il n'a pas envie de la brusquer.

- Je dois retrouver mon amie près d'un petit village des environs, mais je sens que la chambre et l'écurie me coûteront bonbon. Alors... est-ce que je peux séjourner chez toi, avant de reprendre mon voyage, où le temps que la chevalière n'arrive ? Je ne serais pas un boulet, promis. Je peux aider à la ferme. Je saurais être un invité serviable et travailleur. Tu ne sera pas déçue.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 10 dimanche 15 août 2021, 19:13:40


Est-elle déçue d'apprendre qu'il n'est pas chevalier ? Elle n'en laisse rien paraitre si c'est le cas. Elle se hâte au contraire de le détromper.

- Vous en avez pourtant toutes les qualités ! Vous m'avez sauvée ... Vous savez, même si ces hommes ne m'avaient pas tuée ce qu'ils m'auraient pris m'aurait mise sur la paille ... Je n'aurais peut-être pas survécu à l'hiver . Et si j'avais été à votre place ... Elle affiche une moue navrée ... Je crains que je n'aurais pas pu faire grand chose ... hormis crier pour tenter d'alerter le voisinage ... et paniquer inutilement.

Un silence un peu gênant s'installe. Mais elle reprend pourtant avec enthousiasme, retrouvant un sourire lumineux après un instant de gêne.

- Voilà pourquoi vous faites bien d'accepter ce que je vous offre ! Je vous dois encore beaucoup !

Elle semble en revanche surprise d'apprendre les origines paysannes de cet homme pourtant si propre sur lui qui semble avoir tant de biens.

- Oh vraiment ? Je ne l'aurais jamais deviné ... Vous avez l'air si ...


Elle le regarde, cherchant visiblement quoi dire.

... si bien ... !

Elle affiche maintenant un sourire rayonnant, toute bonne humeur retrouvée. La demande suivante du voyageur la fait ciller un bref instant. Le rose apparait sur ses pommettes mais elle accepte d'un hochement de tête.

- Oui, je vous logerai de bon coeur messire ! Je vous le dois bien. Je m'appelle Marguerite.


Accueillir un étranger dans sa toute petite chaumière ? C'est un acte qui fera à coups sûr jaser au village. Mais après tout ... Marguerite n'a plus de père ni de frère pour lui dicter sa conduite. Qu'importe sa réputation comparée à ce à quoi elle vient d'échapper ... Elle se relève et dans un geste naturel malgrès l'état triste de ses vêtements, elle lisse les pans de sa jupe et de son tablier, faisant face au héros du jour.

- Je n'habite pas loin, la charrette est attelée et prête à y aller ... !  Il y a une petite bergerie, vous pourrez y laisser votre beau cheval ! Nous nous mettons en route quand vous le voudrez.



Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 11 vendredi 27 août 2021, 00:47:43

Marguerite ? C'était un joli nom. Il se garda de dire qu'il avait eu une vache, qui s’appelait pareil. La jeune fille l'aurait mal pris, surtout qu'elle n'avait rien en commun avec une vache.

Son regard continua de glisser sur le corps de la jeune femme, s'arrêtant un instant sur son opulente poitrine, mal cachée par la robe un peu déchirée.

Bon, peut-être un point commun... en tout cas, il avait un toit, au moins pour une nuit. Déjà une bonne chose de faite ! Quant à se mettre en route... il s'allongea sur le sol, regardant le ciel qui devenait de plus en plus sombre, avant de s'étirer comme un chat. Il ferma les yeux un petit moment, laissant tout loisir à la jeune fille de le regarder "discrètement", avant de se relever après une bonne dizaine de secondes d'étirement. Il se redressa sur ses pieds.

- Allons-y !

Marguerite revint vers sa charrette tandis que lui se dirigea vers son cheval. Il appela Bidigon par son nom, et pendant quelques minutes, le cavalier et sa monture semblèrent discuter. Puis, semble t-il satisfait, le jeune homme revint vers son hôte, qui s'était installée sur la banquette.

- Tu sais Marguerite, les gens aiment bien se plaindre de voyager longuement, mais en réalité, c'est les montures qui marchent, pas vrai ? En nous transportant sur leur dos. Il désigna Bidigon du doigt. Bidigon va marcher tranquillement derrière nous.

Puis, sans prévenir, avec une souplesse presque féline, il bondit sur la banquette, s'asseyant avec douceur juste à côté de la paysanne, la regardant avec un grand sourire et les yeux pétillants.

- Quitte à voyager à deux, autant le faire l'un à côté de l'autre non ? Elle semblait un peu hésitante. Intimidée ? Mais elle accepta sa présence, et ils se mirent en route, la charrette précédant le noble destrier. Le bruit des roues glissant sur le sol servait de toile de fond à leurs discussions, qui étaient bien banales et communes, mais rassurantes et chaleureuses. Grayle demandait avec curiosité quelle vie vivait Marguerite, comment étant son village, des anecdotes de sa vie, continuant de garder la conversation sur elle, plutôt que risquer qu'elle ne se reporte sur lui.

- Je suis curieux Marguerite, si j'ai bien compris, tu vis seule, sans tes parents ? Ce n'est pas un peu dure, la vie en solitaire à la ferme ?

Il était très proche de lui, alors qu'il lui posait cette question...

Ils se mirent donc en route. Les de

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 12 lundi 15 novembre 2021, 21:01:29

Avec mon infinie désolitude pour ce temps de réponse absolument honteux !  :(

Le temps de se remettre en route est donc arrivé ! Il ne faut qu'une poignée de minutes pour que la charrette soit attelée et l'équipage embarqué sur la banquette du conducteur. La petite charrette n'était pas très large, les deux étaient obligés de se serrer.  La jeune bergère se plaint-elle ou cherche t'elle à faire déplacer son sauveur ? Certainement pas. Un vague sourire flotte sur le bord de ses lèvres alors qu'elle mène l'attelage. L'ombre de l'horreur qu'elle a failli vivre semble loin de ses pensées. C'est peut-être là l'avantage d'avoir un esprit simple, on ne s'encombre que du présent et on apprend à chasser de sa tête le superflu. L'humeur de la paysanne est  maintenant au beau fixe et elle répond aux questions avec entrain. 

- Oui toute seule. Sans mes parents. Elle hoche deux fois la tête, amplement. Je vous mentirai en disant que je manque d'occupation, c'est sûr.

La mention de la perte de ses parents et des rudes conditions de sa survie ne semblent pas émousser le sourire de la jeunette. Elle mène avec tranquillité l'âne docile sur la route sinueuse alors qu'autour d'eux les ombres du soir s'étirent sur la campagne qui les entoure. Et pendant ce temps, au rythme des cahots de la charrette chahutée par les ornières et les pierres du chemin, Marguerite bavarde. Elle raconte sa vie. Une vie paysanne simple et sans artifice qui fait sans doutes écho au passé mystérieux de l'étranger à ses côtés. Une vie laborieuse qu'elle raconte sans se plaindre et avec un optimisme non feint.  Et bientôt, le détour d'une route fait apparaitre leur destination : une fermette sans prétention à l'orée d'un village tout ce qui a de plus ordinaire. La paysanne déclare :

- Nous sommes arrivés !

Pour sûr le logis est modeste. Les murs sont en torchis. Le chaume n'est pas changé aussi régulièrement qu'on pourrait le souhaiter et les mauvaises herbes reprennent peu à peu le contrôle d'une cour où quelques volailles s'égayent. Une minuscule bergerie jouxte le corps principal. Des bottes de foin sont visibles dans une grange de taille modeste. Sitôt débarqué, la paysanne ouvre la porte de son logis et dévoile son chez-elle. L'espace de vie de la bergère ne semble composé d'une seule grande pièce. Elle est meublée chichement. Une table et des tabourets en bois massifs occupent le centre de la pièce. Une table et quelques baquets font office de cuisine, juste à côté d'un âtre actuellement éteint. Un rouet et des sacs de laine non filée trainent non loin. Et dans le fond, une unique paillasse est surélevée sur une petite estrade en bois. Bien que petit, l'endroit n'est pas dénué de touches de vie. Des bouquets de fleurs sauvages sont disposés ci et là. Des décorations discrètes mais coquettes ornent la vaisselle en terre-cuite. L'intérieur bien que dénué de toute ostentation est objectivement propre et bien rangé.

Elle a un sourire étrange après avoir ainsi montré son habitat. Une gêne est visible sur ses traits mais en même temps un plaisir qu'elle n'arrive à dissimuler entièrement.

- J'espère que ... et bien ... ca vous conviendra.

Elle a un sourire plein de timidité et se triture un instant les mains. Tentée d'abord de baisser le regard, elle finit par oser regarder l'étranger pendant quelques instants avant qu'elle ne semble se rappeler de quelque chose.

-  Oh heum ... les animaux. Oui je vais aller m'occuper d'eux ! Votre bidigon devra lui aussi s'accomoder de peu. Il partagera sa paille avec le vieil Aristote. Prenez vos aises, je vais vite revenir. Il y a un peu d'eau dans le baquet si vous souhaitez vous rafraichir.

Elle replace machinalement une mèche de ses cheveux derrière l'oreille et après une hésitation, retourne dans la cour pour s'occuper de la ménagerie. Elle mettra quelques bonnes minutes à revenir sans doutes, le temps d'offrir au destrier de son sauveur le traitement qu'il mérite !

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 13 lundi 22 novembre 2021, 01:11:45

- J'espère que ... et bien ... ca vous conviendra.

Il regarda autour de lui. C'était... petit. Et chichement décoré. Mais elle était seule. Elle avait sans doute mieux à faire que peindre des murs, et clairement ni le temps, ni la place de tout réaménager. Paysan qu'il était, il y a des siècles, Grayle était issu d'une grande famille nombreuse, où leur maison était vaste et sur deux étages. Ils s'en sortaient bien. Tout chez Marguerite transpirait la modestie, et une certaine forme de pureté dans le dénouement.

- C'est... vraiment très bien. Je me sens comme à la maison.

Ils se regardèrent quelques instants, puis, semblant trouver une excuse, pour partir, elle parla précipitamment.

-  Oh heum ... les animaux. Oui je vais aller m'occuper d'eux ! Votre bidigon devra lui aussi s’accommoder de peu. Il partagera sa paille avec le vieil Aristote. Prenez vos aises, je vais vite revenir. Il y a un peu d'eau dans le baquet si vous souhaitez vous rafraichir.

Elle s'en alla, alors qu'il lançait dans son dos. Me rafraîchir ? Parfait, j'avais très envie d'un bon bain !, laissant l'imagination de la belle faire le reste du travail.

Il avait du ça pour la titiller un peu, mais en réalité, un bon bain ne lui ferait pas de mal. Mais le baquet n'était pas assez grand... tout juste de quoi laver son linge. Hum...

Ses yeux bleus se fixèrent dans l'âtre mort. Le temps qu'elle revienne... oui, aisément. Il se saisit de quelques buches, puis de pommes de pin, qu'il dispersa avec son sur les pierres de la cheminée. Il ouvrit son sac magique, en sortant un briquet moderne. Quelques mouvements du pouce suffirent pour créer un bon départ de feu dans l'âtre, qu'il commença à entretenir avec le soufflet et les pinces métalliques.

Rapidement, les flammèches devinrent flammes, projetant des ombres sur les murs. Satisfait de son travail, il enleva sa chemise sale et boueuse, se retrouvant torse nu. Doucement, il déposa la chemise sur un le sèche-linge en bois, avant de se saisir de l'éponge proche du baquet. Il avait encore de la boue et même de sales traces de boue, de terre, et même un peu de sang sur son torse et son visage, même si le mouchoir de son hôte en avait essuyé la plus grande partie. Avec soin, il tamponna son visage, avant de passer l'éponge sur son torse, son dos et ses bras. Le clair-obscur créé par les flammes découpait son corps, faisant ressortir la chair et les muscles qui se teintait d'orange à la lueur de l'âtre.

Sur le corps athlétique de l'homme, pas la moindre trace de blessure, d'éraflure, ni même de poil ou de bouton. L'immortel au corps plus proche de la statue antique que de l'humain aux défauts de son espèce, fit un grand sourire à la belle lorsqu'elle revint. Il avait fini de se laver le haut du corps, et, le torse toujours nu et légèrement humide, brillant à la lueur du feu, était désormais occupé à nettoyer énergiquement sa chemise.

- Je crois qu'elle est foutue
dit-il d'un ton un peu triste. Ces cons l'ont déchiré. Il pointa du doigt le jupon quasiment détruit de Marguerite et son corsage défait. Au moins, je ne suis pas seul dans mon malheur !

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 14 lundi 22 novembre 2021, 15:03:28

La paysanne était elle ingénue au point de ne pas imaginer ce qui pourrait arriver en ramenant un homme seul dans son petit logis et en lui proposant de se rafraichir ? Certainement pas ! C'est même avec un fin sourire qu'elle avait quitté la pièce éclairée pour laisser l'homme à ses ablutions. Celui ci avait pris ses aises, allumé un feu et apporté un peu de chaleur et de lumière au logis.

Marguerite n'est ni prude ni timide. Si elle se doit de garder un minimum de dignité pour conserver les apparences et vivre une vie normale au milieu d'un monde rural très ancré dans ses traditions, elle n'a pour autant jamais eu la vie d'une sainte. Le spectacle de son invité partiellement dénudé à son retour ne peut donc que secrètement lui plaire. Grayle est beau et à son goût. Il n'y a aucun mensonge à se faire de ce côté là. Son corps athlétique, sa peau dénuée d'imperfection et sa haute stature ne font que s'ajouter à un charme et une aisance qui ne peuvent que l'émouvoir.  Maintenant qu'il lui fait face, torse nu dans cette pièce éclairée par l'âtre, il  n'y a plus de faux semblants à conserver ou de mensonges à se dire.
Alors elle ose s'approcher pour venir lui faire face, vraiment proche de lui. Elle prend avec douceur la chemise de ses mains.

- Je vous la recoudrai si vous le voulez bien, messire Grayle.   

Mais la chemise n'est pas le centre de son intérêt présent et elle finit par la déposer sans y prêter plus attention. Elle lève vers lui un regard rendu brillant par les flammes de la cheminée.

- Je n'ai pas été seule dans mon malheur, non. Je vous dois beaucoup vous savez ...

Elle lui sourit avec une timidité qui n'est peut-être pas entièrement feinte et hasarde à poser la paume de sa main sur son torse.

- ... j'aimerais que vous me laissiez vous remercier ...

L'audace de mouvement fait rosir un peu ses joues mais elle continue pourtant de river son regard au sien. La proposition est à la fois claire et suffisamment légère pour être déclinée sans blesser les égos.


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