Mathilde avait récupéré sa fiche en dernière, laissant ses camarade se servir, en bonne déléguée. Elle ne savait pas vraiment quoi penser des règles, et décida d'ouvrir son questionnaire dès qu'elle eût reçu le signal du professeur.
C'est avec un certain mal que la jeune fille parvint à cacher sa surprise, contrairement à certains camarades derrière elle, qui soupirait de surprise en voyant leur propres questions, certains se permettant même de lâcher des audibles "Quoi ?" "Hein ?" et toute une pléthore de petites expressions manifestant leur confusion, leur mécontentement ou leur peur. Quand a la déléguée, elle se sentit soulagée de savoir que personne n'était directement autour d'elle pour l'espionner. Même si elle n'était pas embarrassée par ce qu'elle faisait et qui elle était en dehors de l'établissement, si le bruit venait à sortir, cela pourrait mettre à mal ses fonctions, et elle pourrait perdre la confiance de ses camarades, si durement acquise au fil des années. C'est donc avec un état d'esprit plus agacé que choquée que Mathilde commença à répondre au questionnaire.
Les premières questions relevaient de la formalité. C'était surement pour s'assurer que c'était bien elle qui répondait au questionnaire. C'était des questions banales sur sa date de naissance, l'endroit ou elle habitait ou bien son numéro de téléphone. Difficilement quoi que ce soit d'embêtant. C'est un peu après que les choses se compliquèrent, puisque les questions suivantes concernaient son activité secondaire. Mais elle se devait de répondre la vérité. Elle ne pouvait pas se permettre de répondre à côté quand l'avenir de ses camarades était en jeu, et elle était même prête à jeter sa réputation aux ordures pour remporter ce défi.
Comment elle avait perdu sa virginité ? Elle décida de répondre des choses brèves, ils attendaient des réponses, pas des histoires. Et, n'ayant que deux heures, elle n'avait pas de temps à perdre.
Donc, première "vraie" question. Elle répondit qu'elle avait vendue sa virginité à un de ses clients, maintenant régulier, un dirigeant d'une entreprise puissante.
Pfiou. C'était fait. La deuxième question... Elle rageait intérieurement. La deuxième question consistait à donner des détails sur l'évenement. Et après inspection, la plupart de son questionnaire se découpait ainsi en questions de deux parties. Elle avait failli soupirer très fort ou grogner, mais s'était reprise juste avant. Bon.
Elle avait entendu parler de "l'ENKO" par des rumeurs que ses camarades de classes aimait. Il paraissait qu'on pouvait se faire beaucoup d'argent en vendant son corps, ou même juste en restant à côté de vieux pervers pendant un rendez vous. Alors en besoin d'argent rapide, Mathilde avait été intriguée, et elle s'était inscrite sur un site internet qui servait de lien sûr entre clients et étudiantes, et après avoir étudié les prix pendant un certain temps, elle avait mise une annonce, un peu plus chère que de raison, en expliquant bien qu'elle vendait sa première fois. Ca avait apparemment beaucoup plût à son tout premier client, qui en profita pour réserver la jeune fille pour un week end entier. Un week end entier ou elle avait appris à satisfaire un homme de toutes les manières, et ou son corps avait été entraîné pour recevoir du plaisir à ne serait-ce que la promesse de ce qui était à venir.
En reposant son stylo pour souffler un peu, Mathilde se rendit compte que de son front perlait une goutte de sueur, et que le fait de simplement mentionner ce souvenir, même à l'écrit, l'avait émoustillée plus que de raison. C'était vraiment un souvenir incroyable.
C'était en tout et pour tout la question la plus compliquée. Le reste suivait des choses assez simples, combien avait elle de clients réguliers et qui étaient-ils, prenait elle du plaisir à se vendre, si elle savait combien de fois elle l'avait fait, combien de fois se masturbait elle par jour, et à défaut, si elle avait une moyenne quand au nombre de relations sexuelles qu'elle avait par semaine, combien de sex toys possédait-elle a la maison, et elle bloqua presque en voyant la dernière question, qui la fit rougir plus que de raison, plus qu'elle ne se savait capable de rougir. Elle en aurait perdu ses moyens, si les questions posées avant n'étaient pas si personnelles et pour certaines, hard. La dernière question que le questionnaire lui posait avant la rédaction était sans doute la plus dure de toutes à répondre pour la déléguée.
"Avez vous déjà eu un petit ami ?"
C'est avec une certaine honte qu'elle gribouilla un petit "non" a peine lisible sur la ligne de réponse.
Voulant éviter la honte de cette dernière question avec précipitation, elle se décida à entamer la rédaction, dans laquelle elle décrivit avec une certaine ferveur (presque religieuse fanatique), que l'avenir de ses camarades était mis à mal par l'existence même de ce défi et qu'elle était prête à tout pour le remporter et ainsi ne pas en profiter.