Institut Ravenborn L’
Institut Ravenborn, situé dans les Alpes, avait jadis été le manoir d’une riche famille bavaroise. Des propriétaires terriens qui tiraient leur fortune de multiples chalets et appartements de tourisme qu’ils louaient l’hiver et l’été. Suite à un incendie d’origine mystérieuse, le manoir avait été abandonné. Pendant des années, il avait été laissé à l’abandon, tandis que les héritiers de cette riche famille se disputaient. Un procès particulièrement long, car une branche de la famille se trouvait en France, et la seconde branche de l’autre côté du Rhin. Un conflit de droit international, mais aussi une longue enquête policière afin de déterminer les circonstances de l’incendie. Certains des héritiers avaient accusé les autres de l’incendie, afin de pouvoir récupérer un héritage confortable, les héritiers accusés ayant en effet produit des testaments leur octroyant toute la quotité disponible de l’héritage. Le procès avait traîné d’expertises en expertises, et l’affaire judiciaire était devenu un véritable feuilleton. Il y avait eu des recours, et de multiples procès dans tous les sens.
Au bout de nombreuses années, le manoir familial, tombé à l’abandon, avait finalement fait l’objet d’une adjudication. Il avait été racheté par une famille allemande, et avait été reconstruit, rénové, transformé en une maison médicale pour patients mentalement dangereux. Un asile privé, géré par des fonds privés, mais en lien avec les pouvoirs publics français. À ce titre, Ravenborn recevait régulièrement des patients aux pathologies extrêmement lourdes, de sorte que l’Institut était très opaque. Les villages locaux ne cherchaient rien à savoir de Ravenborn, au vu des histoires horribles qui y circulaient sur les patients. De plus, la maison avait la réputation d’être hantée depuis le drame familial qui y avait eu lieu. L’incendie avait en effet tué bien des personnes, y compris des enfants et des bébés. Depuis lors, l’endroit était hanté, et Ravenborn recueillait des sujets extrêmement lourds, des cas psychiatriques désespérés, contre lesquels il n’existait, en l’état actuel des choses, aucun traitement possible. Des gens dont personne ne voulait entendre. L’ARS (Agence Régionale de la Santé) d’Auvergne-Rhône-Alpes ne cherchait guère à savoir ce qui se passait à Ravenborn. L’Institut recueillait des patients dont les hôpitaux psychiatriques ne voulaient plus. Des cannibales, des nécrophiles, des toxicomanes qui étaient tellement défoncés que leur esprit était fracassé, des schizophrènes... Des gens aux pathologies très lourdes, qui n’avaient plus de familles. Soit leurs parents étaient morts, soit ils ne voulaient plus entendre parler de leurs enfants. La seule véritable directive de Ravenborn, c’était d’empêcher les fuites.
De temps en temps, l’ARS examinait les liens, mais les inspecteurs ne menaient qu’une fouille très superficielle, juste de quoi s’assurer que l’Institut tournait bien. Officiellement, Ravenborn était donc un institut tout à fait respectable, qui développait des méthodes thérapeutiques variées, allant du traitement classique par l’injection de médicaments à des méthodes plus alternatives, comme l’utilisation de l’art. Aux inspecteurs de l’ARS, on montrait les patients en train de peindre dans la salle commune, avec une terrasse donnant vue sur les Alpes. Un endroit apaisant et relaxant.
C’est dans ce contexte qu’évoluait le
Docteur Albert Lombier. Un jeune homme très talentueux, qui avait brillamment réussi ses études, et qui avait rejoint la Compagnie. Il y a quelques jours, l’Institut avait reçu une nouvelle patiente, de la part de Marcus Leblanc. De lui, le Docteur Lombier ne connaissait pas grand-chose, si ce n’est qu’il appartenait à une cellule différente de la Compagnie. Tout comme l’ASPED, Ravenborn n’était qu’une autre des cellules de la tentaculaire Compagnie, à laquelle Lombier appartenait. Mais Ravenborn était une cellule importante. Il y en avait très peu en Europe. Ici, dans cet institut, on formait les futurs patients. Il existait un programme révolutionnaire, qu’on appliquait à tous les patients sans distinction. Évidemment, les programmes ne fonctionnaient pas systématiquement. Lombier avait examiné avec attention le Patient F-187, et avait été ravi de voir que les premiers examens visuels de Leblanc avaient été confirmés.
*
Elle est vierge...*
Conscient d’avoir dégotter la perle rare, le Docteur Lombier avait appelé
Leona Morimoto pour lui dire qu’il avait décroché le gros lot.
«
Oui, je pense qu’elle sera parfaite pour l’anniversaire de Morimoto-sama... -
... -
Oui, oui, nous sommes dans les délais. Elle s’est réveillée pour de bon, là. -
... -
Environ une heure... -
... -
Bien sûr ! Je vais commencer de suite... »
Lombier raccrocha son téléphone, et observa, sur son écran, la caméra de sécurité de la chambre du Patient F-187. Il soupira alors, et baissa les yeux. Sous le bureau, la braguette de son pantalon était ouverte, et une femme était occupée à sucer sa queue depuis le début de sa conversation téléphonique. Elle était une femme qui avait connu une grave dépression. Elle avait pris des drogues pour lutter, de l’alcool, développant un comportement schizophrénique, qui avait abouti à ce qu’elle tue son enfant. Son ancienne identité avait disparu définitivement le jour où elle avait rejoint Ravenborn. Avec son esprit fracassé, il avait été aisé de la remodeler. Depuis lors, le
Patient F-032 était très efficace, et pompait la queue de son Maître, jusqu’à ce qu’il ne finisse par jouir. Il se releva ensuite, et commença à se préparer, avant de voir le Patient F-032 se mettre en position, sur ses pattes arrière.
Souriant lentement, le Docteur Lombier approcha son sexe trempé, le fourra dans la bouche de la femme, et pissa joyeusement en elle, venant remplir son gosier. Il ordonna ensuite aux infirmiers de venir chercher le Patient F-187.
Le Patient F-187 attendait maintenant depuis une bonne heure quand la lumière rouge située au-dessus de la porte passa au vert. Celle-ci s’ouvrit alors dans un claquement, et deux hommes entrèrent. Ils étaient physiquement très similaires, très bien musclés, chauves, avec un numéro tatoué sur leur front. «
M-032 » et «
M-452 ». Surtout, ils étaient quasiment nus, et amenaient avec eux une table médicale.
Le seul vêtement qu’ils portaient était une grosse culotte noire en latex qui moulait leurs impressionnants chibres.
S’approchant rapidement, ils saisirent avec leurs puissants mains la femme, et la posèrent sur la table, puis entreprirent ensuite de l’attacher à la table. Sa camisole lui fut retirée. Sans cette dernière, elle était toute nue, et ils la transportèrent ensuite. Impossible pour elle de comprendre ce qui pouvait bien se passer, tandis que le chariot se déplaça, roulant sur le sol. Ils longèrent une série de portes fermées, mais une, sur la droite, était entrouverte. Des cris et des couinements se faisaient entendre, et, si la femme tournait la tête, elle aurait droit à un singulier spectacle, celui d’une
femme à quatre pattes, portant un bandeau sur les yeux, avec un homme ventripotent derrière, la tenant par une laisse, et qui la pénétra en ricanant.
Ensuite, le chariot continua à se déplacer, et elle se retrouva dans des couloirs plus élégants, où ils la détachèrent finalement du chariot, et la mirent dans un bureau, sur un fauteuil, où on attacha ses poignets et ses chevilles. Les deux infirmiers restèrent ensuite derrière elle, tandis qu’un homme lui sourit.
C’était le Docteur Lombier, et il venait d’attacher au mur le Patient F-032, déclenchant les vibromasseurs de sa combinaison, puis se retourna vers la femme.
«
Ah, enfin réveillée ? Tu as bien dormi, F-187 ? » demanda-t-il, sur un ton se voulant extrêmement chaleureux.