Le Grand Triathlon de Seikusu était, comme à chaque édition, bien rempli. Il y avait beaucoup de sponsors qui avaient installé leurs tentes le long de la plage. Chaque année, la commune organisait, en partenariat avec d’autres villes, notamment Yosano et Miyasu, les deux plus grandes villes proches de Seikusu, un grand triathlon, qui se déroulait dans le nord de la préfecture de Kyoto, environnement très verdoyant et montagneux. Le triathlon était organisé en réalité par une fondation sportive caritative, mais la commune soutenait activement ce projet, de sorte qu’elle se mettait volontiers en avant. C’était un projet plutôt efficace, qui attirait généralement son lot de touristes.
Aujourd’hui, la première épreuve allait commencer. Le triathlon était, comme tout triathlon, divisé en trois épreuves : une épreuve de natation, une épreuve de cyclisme, et une épreuve de course à pied. La natation commençait par traverser la baie de Seikusu, afin de rejoindre la route 178, une route qui longeait la mer et les montagnes, et qui menait tout droit à Yosano. C’est là que la troisième épreuve avait lieu, une course à pied pour aller de Yosano à Miyazu, deux villes jumelées, afin de se terminer sur une baie naturelle d’où on pouvait voir Seikusu.
Il y avait des stands, vendant des
goodies, présentant l’historique du triathlon. Cette compétition avait été développée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Seikusu avait été rasée en quasi-intégralité, et, suite à ce désastre, la nouvelle commune avait décidé de se rapprocher des autres communes proches. Cette compétition était née au sein de ce programme de collaboration économique et sociale. Félicia, qui connaissait l’histoire, était ravie d’y participer. Même avec ses capacités surhumaines, un triathlon nécessitait de l’entraînement, et, ces dernières semaines, elle avait fait beaucoup de jogging, tout en passant beaucoup de temps à la piscine olympique.
Elle était donc prête, et avait enfilé une
swimsuit noire assez moulante, surtout que, en prenant son apparence de « Chatte Noire », elle gagnait légèrement en muscles et en ossature. Ainsi habillée, elle se préparait, observant la baie. On avait balisé le chemin à l’aide de bouées, et elle fut questionnée par plusieurs journalistes.
«
Ainsi donc, vous participez en étant professeur de sport ? -
Pour moi, c’est une manière de mettre en valeur la ville, et c’est un excellent exercice. »
Pour encourager les participants, les trois communes avaient prévu des récompenses. La personne qui gagnait toucherait surtout la coquette somme de 10 millions de yens, soit environ 75 000 €. Une somme considérable, et qui ne laissait pas Félicia indifférente. Un tel montant justifiait amplement sa participation à cette épreuve, mais elle était face à de multiples sportifs professionnels.
La compétition promettait d’être rude !