Loin d’être émue par le fait de tuer, ou même insensible, Echidna, en réalité, aimait la soif du combat, et le fait de tuer. Elle n’était pas une femme gentille, pas une héroïne. Elle servait la Reine Noire, et, quand servait quelqu’un comme elle, il fallait bien s’attendre à ce que ses championnes soient un brin noires. Et, même avant de connaître la Reine Noire, Echidna avait déjà eu du sang sur les mains. Ils étaient une petite bande d’une douzaine de tueurs, des bandits aux dents longues, mais qui ne savaient pas se battre. Autant dire qu’ils n’étaient pas très dangereux pour Echidna, et que, en l’état, elle était surtout stimulée par le défi qu’elle avait lancé à la Comtesse. Et, juste après sa dague, cette dernière bondit de la tente, déployant son long fouet, et tua un second ennemi, armé d’une lance, transperçant son sternum, un impact si puissant que l’homme s’envola sur plusieurs mètres.
Surpris, les autres regardèrent les deux femmes... Et se ruèrent alors vers elle, formant deux groupes de cinq. Echidna avait lancé l’une de ses dagues, et courut alors vers eux, se rapprochant d’un premier ennemi, armé d’une masse qui tournoyait au-dessus de sa tête, et qu’il abattit vers elle. Svelte et rapide, Echidna l’évita en bondissant sur le côté, prenant appui sur un pied, et déploya l’autre, frappant la tête de l’homme, le repoussant en lui cassant le nez. Un second, armé d’une lance se rua vers elle... Et elle l’évita également, se glissant sur le côté et en se hissant sur la pointe de ses pieds. La lance longea donc son corps, puis son serpent jaillit alors de ses cuisses, et bondit sur la gorge de l’homme, qui hurla en sentant les crocs du serpent se planter dans sa chair, et tomba au sol.
Un troisième se rua avec une épée brandie vers elle, et elle l’évita en sautant en arrière, puis bondit en avant, un saut prodigieux qui amena ses jambes à s’enrouler autour de sa tête, ses cuisses s’écrasant sur sa nuque, sa chatte luisante s’éclatant sur son nez. Position très sexuelle en temps normal, mais, ici, elle était surtout une prise mortelle. Echidna pivota en effet sur place avec ses cuisses, puis lui brisa la nuque, et retomba au sol en s’appuyant sur ses mains, s’en servant pour bondir devant elle. Le massier se rua vers elle en hurlant, dans son dos, et abattit sa masse, alors qu’Echidna était couchée au sol. La femme l’évita en roulant sur le sol, puis faucha ses jambes lors de la roulade. Elle se releva ensuite, et bondit à califourchon sur lui, puis planta ses crocs dans son cou, répandant un venin mortel qui le fit hurler de douleur.
Son serpent siffla alors, et retourna le long de ses cuisses, tandis qu’elle faisait face aux derniers détrousseurs de cadavres, surpris, tenant entre leurs mains de simples dagues, et commençant à avoir peur. Du sang s’écoula alors des lèvres d’Echidna, qui l’essuya d’un revers du doigt.
« Alors, les garçons ? Vous ne vouez plus de moi ? C’est dommage... Parce que moi, je n’ai pas encore fini de jouer avec vous ! »
Elle courut alors vers eux, et ils écarquillèrent les yeux, en essayant vainement de se battre.
Quelques instants plus tard, Echidna se retrouva devant Ivy. Douze cadavres venaient de s’ajouter aux autres, de quoi motiver les goules ce soir. Il ne restait plus que le chef, qu’Ivy lui offrit. Ce dernier les supplia encore, et Echidna sourit légèrement. Son serpent siffla, et bondit soudain sur le corps de l’homme, s’enroulant autour de son visage, et le faisant tomber au sol. Il se débattit vainement, essayant en vain d’arracher le serpent avec ses bras, qui planta ses crocs dans son crâne.
Cependant, un autre spectacle devrait sans doute attirer l’attention d’Ivy... Car, quand le serpent avait bondi, une verge venait d’apparaître à hauteur des cuisses d’Echidna, qui sourit à nouveau, malicieusement. Un membre tendu, un vit turgescent, comme si cette scène de violence avait réveiller son excitation débridée.
« Mets-toi à quatre pattes, que je t’encule bien fort... »
Et elle appuya le geste par une fessée sur les fesses musclées de la Comtesse.