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Oui... Je la sens, une guerrière puissante et appétissante...*
Les cadavres que la femme laissait derrière son sillage en étaient la preuve. Contre ses cuisses,
Echidna sentit son serpent se crisper contre sa peau, ses écailles frottant sa Maîtresse, comme si l’animal vibrait sur place. La belle femme, mi-Lamia, mi-humaine, se pencha vers les corps tués. Ils avaient été massacrés, et la bataille avait encore lieu. L’épreuve préliminaire était, pour l’heure, un véritable succès, et Echidna ne ressentait aucun problème moral à l’idée d’avoir sacrifié ses péons. Ils étaient morts pour la cause.
Il y a quelques jours, Echidna, alors qu’elle se reposait auprès d’une guerrière qu’elle avait vaincue, humiliée, et violée, avait reçu une visite de la Reine. Sa Majesté lui avait annoncé avoir senti une puissante femme, et vouloir la mettre à l’épreuve, avant de voir si elle pouvait participer à ses Jeux. Pour réussir cela, la Reine avait mobilisé une compagnie de soldats lui appartenant, et les avait habillés en bandits, puis avait ensuite usé de son influence pour répandre que ces derniers avaient subtilité une lampe magique auprès d’un temple papuan, lampe qui abriterait un génie, capable d’exaucer des vœux.
Toute cette machination n’avait eu que pour seul but d’attirer une femme puissante, qui errait sur Terra à la recherche des morceaux restants de son âme, que son père, Cervantes, lui avait enlevé. Même si Ivy venait d’une autre dimension (la Terre), rien ne semblait devoir échapper à la sagacité de la Reine Noire, qui avait répandu des annonces dans les auberges du secteur où se trouvait Ivy. Pour retrouver son morceau d’âme, elle avait besoin d’un génie, capable d’exaucer ses vœux, et de lui permettre de retrouver Cervantes.
Echidna se rapprochait donc du repaire des pillards, et constatait par elle-même que la jeune candidate était très intéressante, avec un impressionnant potentiel. Le camp ennemi était bâti le long d’une montagne, avec une série de tourelles de protection, de pièges, de palissades en bois, de chiens voraces.
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Elle ne fait pas dans la finesse, j’aime son style...*
Femme à la libido débridée, Echidna mouillait presque en visualisant la puissance de cette femme, et aussi parce que son serpent vibrait contre sa peau, et frottait avec ses écailles ses lèvres intimes. La mercenaire était la fidèle servante de la Reine Noire, et continua à remonter le chemin, se rapprochant du camp principal, bâti à l’entrée d’une grotte, où elle entendait des hurlements et des bruits de combat.
«
Rien ne l’arrête ! -
Elle est seule, tuez cette pute ! -
Aidez-moi... Aaaaaaaahh... !! »
Les coups continuaient à résonner, et les hurlements à retentir. Echidna se rapprocha encore, toujours discrète.
La tueuse aux cheveux argentés ne le savait pas encore, mais c’était bien
elle, sa récompense... Car tout cela n’était qu’une mise-en-bouche.