Echidna pouvait être rassurée : son amante avait encore envie d’elle. Ça, la semie-Lamia le vit clairement en rejoignant l’auberge, où Ivy l’avait rejointe, et avait louché à plusieurs reprises sur sa belle poitrine. Elle avait des seins assez gros, comme ceux de la Comtesse, mais, avec sa tenue plus que légère, on les voyait très aisément. Comme on pouvait s’en douter, Echidna était parfois refoulée de certains établissements, voire de certaines villes, en raison de ses tenues très légères, provocantes et sensuelles... Et, naturellement, il était fréquent que des hommes tentent de la violer. Mais, comme Ivy avait pu le constater, Echidna avait un sacré répondant. Ici, à l’auberge, depuis qu’elle avait calmé quelques malandrins, les hommes avaient plutôt tendance à se tenir à carreaux.
La semie-Lamia amena à sa table avec Echidna une liqueur de prunes naine, un délicieux alcool dont raffolaient les nains de Mahakam, l’une des plus grandes cités naines de Terra. Elle s’assit face à la jeune femme, en sentant son excitation, toujours palpable. Visiblement, Ivy s’était vite remise de tout ce qu’Echidna avait fait subir à son corps, ce qui promettait une soirée assez exquise... Surtout qu’elle avait profité du fait de ramener les alcools pour infuser dans les verres une toxine aphrodisiaque de son cru. Ivy la questionna sur sa Reine, et Echidna, qui n’avait rien à cacher, répondit :
« Je ne connais pas spécialement les motivations de ma Reine. Je dirais juste... Qu’elle s’ennuie. Je l’appelle ‘‘Reine’’, mais c’est plutôt une Déesse. Comme elle ne sait pas quoi faire de ses journées, elle recrute des championnes, comme moi, et comme toi bientôt. Tu n’as pas à avoir peur, tu ne perdras pas ta liberté, loin s’en faut. Tout ce que la Reine exige, en retour de notre fidélité, c’est qu’on lui offre des candidates... Comme moi avec toi. »
Echidna n’avait rien perdu de son esprit critique, de sa liberté, ou de ses capacités de raisonnement. Elle était toujours la même, coquine, sensuelle, et très perverse.
« Même avant de la connaître, j’étais déjà comme ça, tu sais... Une voleuse qui aimait violer ses proies. Je m’infiltrais dans des châteaux, dans des manoirs, pour coucher avec les femmes des environs, généralement des bourgeoises mal baisées... Rien à voir avec toi. Je les serrais avec mes cuisses, et laissais mon serpent faire le reste. Toutes finissaient par succomber, et je ne te parle même pas des servantes que je soudoyais pour pouvoir m’infiltrer ensuite. Le sexe est une arme terrible, tu sais... »
La semie-Lamia sourit à nouveau, et son serpent se déplaça lentement, filant le long de sa jambe pour rejoindre celle d’Ivy, et remonta lentement, en sifflant...
« Parle-moi un peu de toi. Tu ressembles à un étonnant croisement entre une bourgeoise et une guerrière. D’où peut venir une femme telle que toi ? Je n’avais encore jamais ramené une telle merveille auprès de ma Reine... »
Pendant qu’elle parlait, son serpent poursuivait son ascension, se glissant sous les vêtements d’Ivy, afin de lécher son sexe, et la soulager de la soif qu’elle devait commencer à ressentir...