Il fallait que Mira se confie, et que les deux instaurent une relation de confiance. Myumi savait que la société n’était pas prête pour accepter ce genre de relations, et que, même si elles étaient courantes à Mishima, il fallait éviter de le crier sous tous les toits. Le lycée faisait régulièrement face à des scandales pour des relations sexuelles entre élèves et enseignants, de la part de parents furieux. L’établissement en avait souffert, et il y avait déjà eu, au cours de l’existence du lycée, plusieurs procès et procédures administratives visant à le faire fermer. Par l’intermédiaire de sa mère, Erelda, qui siégeait au conseil d’administration, Myumi connaissait ces problématiques, tout comme elle savait aussi que le lycée avait été fondé
pour ça. Et elle, elle était sincère dans sa démarche. Ce qu’elle avait dit à Mira n’était que la vérité brute et pure. Myumi pouvait coucher avec quantité d’amants expérimentés, car Erelda tirait sa fortune d’une activité pornographique soutenue, qu’elle exportait essentiellement à l’international, le Japon étant assez restrictif sur les films pornographiques avec de véritables acteurs. Elle disposait d’une grande villa où elle organisait régulièrement des orgies filmées, avant de les vendre, et avait ainsi pu se construire une belle fortune. Myumi participait parfois à ces films, et avait donc fait l’amour avec des experts. Et, si c’était très agréable, son fantasme, c’était clairement les adolescents. Petits, mignons, fragiles, avec leur timidité, leur nervosité, leur sensibilité, ils étaient des amants infiniment plus gratifiants que les acteurs musclés et solides, et ce même s’ils n’arrivaient pas à tenir la cadence face à Myu’. Elle adorait les former, les éduquer, faire d’eux des pervers patentés, et Mira avait un sacré potentiel…
Elle lui avoua donc rêver de ses seins, avant de se vendre pour de bon, en déclarant vouloir être son élève. Myumi se déplaçait lentement, l’écoutant sans rien dire, afin de ne pas l’interrompre. Quand elle termina en lui demandant si elle acceptait d’être sa maîtresse, Myu’ s’était mise à côté d’elle, et hocha la tête, sa main venant caresser l’une de ses épaules, glissant doucement dessus.
«
Bien sûr, mon cœur. Je vais ouvrir un dossier, et tu devras signer le formulaire d’entrée dans ma classe… Puis nous commencerons le premier cours dès ce soir. »
Myumi se déplaça vers une étagère, et l’ouvrit. Il comprenait tous les dossiers sur sa classe spéciale. Elle en attrapa un qui était vierge, et se rapprocha à nouveau du bureau, et le posa devant Mira. C’était un dossier nu, avec des feuilles transparentes à l’intérieur, et, sur la deuxième de couverture, un formulaire de suivi.
«
On va remplir les premières cases ensemble… »
Myumi lui demanda ainsi son orientation sexuelle, tout en lui précisant que, peu importe ce qu’elle était, après être passée par elle, elle serait bisexuelle. Elle demanda ensuite à Mira si elle était toujours vierge, puis enchaîna ensuite sur ses fantasmes. Fellation, sodomie, fétichisme, ondinisme, zoophilie, gang bang… Tout semblait passer sur cette page, et, là encore, Myumi lui expliqua que sa formation ne serait complète que quand elle aurait l’ensemble des cases de cochées.
«
Ce dossier comprendra essentiellement des notes personnelles, des photographies… Il ne te sera restitué que quand tu seras d’être mon élève, et je te fournirai avec une clef USB comprenant tes prouesses sexuelles. Toutefois, tu dois savoir que je garde toujours une copie du dossier, pour mes archives personnelles, et que, même le jour où je cesserai d’être ta Maîtresse, tu es susceptible d’être appelée de nouveau. En réalité, tu ne cesseras d’être mon esclave que le jour où, une fois ta formation accomplie, tu exprimeras le désir de rompre notre pacte. Tu vois, mes touts premiers élèves ont quitté le lycée depuis de nombreuses années, maintenant, mais je reste encore leur Maîtresse. Il y en a notamment une qui s’est mariée, et a eu un enfant. Son mari est devenu un autre de mes élèves. »
Un mariage précoce, puisque la fille n’avait qu’une vingtaine d’années, mais, au-delà même de l’accord de ses parents, elle avait demandé à Myu’ si elle pouvait se marier avec cet homme. Si elle avait mené pendant un temps une double vie, Myumi avait également convaincu l’homme de devenir son élève. Pour l’heure, cette fille était la première élève de Myumi à s’être mariée, mais elle était confiante pour les autres.
Elle ouvrit ensuite un placard, et sortit rapidement un formulaire, puis le tendit à Mira.
«
Je te laisse remplir la case de ton identité, puis lire soigneusement ce contrat, et signer en bas. Une fois ceci fait, tu seras officiellement mon esclave. »
Le document s’intitulait sobrement : «
Contrat de soumission et de formation sexuelle », version femme, et se voulait très sérieux. Il y avait, bien sûr, un peu de mise en scène là-dedans, et c’était une stratégie pour rassurer, et exciter en même temps, les élèves. Myumi leur montrait qu’elle était sérieuse, et, même si on pouvait trouver peu glamour le fait de signer un document, il fallait admettre que c’était suffisamment atypique pour exciter quelques personnes. Ainsi, le contrat comprenait divers clauses générales derrière, comme une clause prévoyant que, si le soumis était vierge, il
devait offrir sa virginité à sa Maîtresse.
La case du bas comprenait un emplacement pour la signature, mais aussi une phrase à lire, avec une instruction à faire :
Par la présente, je m’engage à être un esclave, et à accepter tous les fantasmes de ma Maîtresse, et, pour l’en prouver, une fois cette phrase lue, je dois relever la tête, regarder, ma Maîtresse, et lui dire que je suis une petite salope qui n’attend que de se faire baiser bien fort par elle.