En aucun cas, Mélinda ne voulait donner l’impression, à Alice, qu’elle s’accaparait ses amies, et qu’elle ne voulait ensuite plus d’elle. La vampire ne le répéterait jamais assez, mais Alice n’était pas son esclave. La différence, dans les faits, était difficile à voir, car Mélinda se comportait avec Alice comme elle se comportait avec ses esclaves, avec un naturel surprenant. Point de simulation chez elle, Mélinda était, de base, une femme arrogante, mais qui souffrait d’un manque d’affection lié à son enfance, manque qui justifiait volontiers sa perversion, ou le fait que, malgré sa cruauté et sa perversion, elle soit aussi très douce. Elle était un ensemble de paradoxes et de contradictions, le tout formant une jeune femme égocentrique, narcissique, mais débordante d’amour, et sur laquelle on pouvait compter. Décontenancée par la vampire de prime abord, Alice avait fini par voir en elle une femme de confiance, et Mélinda était maintenant sa meilleure amie, celle à qui Alice se confiait sans hésitation. C’était ainsi elle qui savait que l’union entre Alice et Sakura battait de l’aile, elle qui savait qu’Alice s’était secrètement mariée avec Tinuviel Lastrim, et qui réfléchissait maintenant, mais sans trop d’espoir, à la possibilité d’avoir plusieurs enfants. Du peu que Mélinda savait des règles sylvandines, la succession était très encadrée, pour permettre de maintenir le lien sacré unissant les Korvander au Patriarche.
Mais, en attendant, Mélinda et Shiro allaient toutes les deux s’occuper d’Alice. Mélinda avait une tenue axée domination, et Shiro, après quelques hésitations, décida d’enfiler, elle aussi, une tenue de dominatrice. Ce n’était pas que sa robe d’infirmière ne lui allait pas, bien au contraire, mais, parfois, il était bien de changer de ton aussi. Mélinda avait, fort heureusement, tout un inventaire, et Shiro opta donc pour l’une des nombreuses catsuits disponibles.
Mélinda lui sourit, et ne put s’empêcher de palper les fesses de son amante en l’embrassant. Elles ne se connaissaient que depuis quelques heures, et, pourtant, c’était comme si elles étaient intimes depuis des mois.
« Ça te va super bien, ma chérie... »
Elles caressèrent un peu leurs verges ensemble. Des femmes membrées, il y avait de quoi faire hurler une foule d’ecclésiastiques et de bigots. C’était le genre d’excentricités qu’on trouvait essentiellement sur Terra. Comme quoi, la technologie permettait parfois de recopier à la merveille certains éléments issus de la Nature.
Ensemble, main dans la main, Mélinda et Shiro allèrent donc dans la chambre d’Alice. Elles portaient toutes les deux de longs gants noirs, avec de longs collants, et des bottes à talon. Mélinda, qui connaissait bien Alice, savait que ça la faisait craquer. Comme la plupart des esclaves de Mélinda, Alice avait hérité des fantasmes de la vampire, notamment le goût accru de cette dernière pour le fétichisme, ou pour l’hermaphrodisme. En un sens, Mélinda avait fait toute l’éducation sexuelle d’Alice. D’aucuns auraient même pu s’amuser à voir à quel point, dans le psyché d’Alice, Mélinda avait joué le rôle de « mère de substitution », dans la mesure où, malgré son apparence, Mélinda était nettement plus âgée qu’Alice, et qu’Alice n’avait effectivement jamais connu sa mère biologique.
Les deux femmes se retrouvèrent donc face à la jeune femme, qui rougit en voyant leurs membres en érection. Assise sur le rebord du lit, Alice était, comme toujours, une femme d’une grande beauté. Elle rougit donc, ce qui la rendait terriblement craquante. Le blanc lui allait très bien chez elle, renforçant cette image de pureté et d’innocence que la douce Princesse aimait entretenir.
Prenant les devants, Shiro se rapprocha, et opta pour une sorte d’étrange jeu de simulation. Mélinda souriait donc, en voyant le jeu proposé par Shiro : faire d’Alice une Princesse vierge. Shiro commençait ainsi à la caresser, et Mélinda, de son côté, ouvrit un placard, sortant une nouvelle fiole.
« Voilà pour parfaire le rôle... Quand Tessia s’est rapprochée de moi, elle m’a confié de nombreuses fioles aux effets variables. »
Il y en avait notamment une pour reconstituer l’hymen. De la magie, encore, mais, dans ce domaine, la technologie permettait déjà de reconstituer des hymens. Les chirurgiens le faisaient beaucoup en Inde, par exemple. Mélinda lança la fiole, qui arriva sur les cuisses d’Alice.
« Bois ça, ma chérie, perfectionnons ton rôle ! »
C’était un hymen un peu artificiel, mais il serait parfait pour le jeu de rôles voulu par Shiro. Alice rougit un peu, entourée par ces belles femmes qui commençaient à la caresser, puis elle but la fiole. Elle la but intégralement, et soupira ensuite, avant de la balancer sur le sol, où elle rebondit sur le tapis.
« J’ai oublié de préciser que les fioles de Tessia ont toujours des effets secondaires...
- Haaaa... »
Les seins d’Alice se durcirent un peu, et de la mouille glissait le long de sa culotte. Mélinda, en souriant, alla l’embrasser dans le creux du cou, mordillant et léchant sa douce peau, en se régalant de cette proximité.
« Oui, tu es en manque, hein ?
- Haaaa... J’ai... J’ai si chaud... »
Alice alla embrasser Shiro, caressant sa joue en ce faisant, puis soupira ensuite.
« Faites-moi l’amour, pitié... Hum... Ne vous inquiétez pas, personne ne nous entendra, nous sommes... Entre nous. »
Pour Alice, le « jeu de rôles » de Shiro n’était pas trop compliqué à faire.
À peu de choses près, c’était à ça que sa vie ressemblait !