Il y a quelques jours, Alice avait fait la connaissance d’une étonnante infirmière, une amatrice de
bunny girl avec une tenue d’infirmière aussi sexy qu’indécente. Une rencontre qui n’avait pas laissé de marbre la jeune femme, et qui avait parlé de Shiro à Mélinda, et ce parce qu’elle avait fait la publicité de la vampire auprès de la femme. Mélinda, elle, connaissait déjà plusieurs infirmières de Mishima, et elles avaient toutes, plus ou moins, la réputation d’être des perverses. Il y avait par exemple cette infirmière-androïde, une espèce de Gynoïde, HAC-Zero, et Shiro était une femme dont Mélinda avait prévu de s’occuper... Cependant, avec son mariage, la constitution de son clan, et ses rapprochements avec d’autres esclavagistes, comme Lenn Silvercoat, elle n’avait pas eu le temps de penser... Jusqu’à ce qu’Alice vienne la voir, dans le manoir, après avoir passé une partie de la journée à coucher avec Shiro. Mélinda et Alice étaient très intimes entre elles. En fait, Mélinda se confiait assez librement à elle, et vice-versa. Alice lui avait donc parlé sans aucune gêne de Shiro Ishimi, et lui avait dit que cette belle infirmière souhaitait la voir au manoir.
Organiser une rencontre n’avait pas été trop compliqué, et Mélinda avait laissé Alice s’en charger. Le manoir de la vampire était situé dans les hauteurs de la ville, à la lisière d’une épaisse forêt. C’était un beau manoir, séparé de la rue par un mur, et par un petit chemin communal qui décrivait un lacet après la grille d’entrée. Suite à ce lacet, on pouvait voir le manoir, de style victorien, qui se présentait sous la forme d’un U, ne montrant que la façade principale pour ceux qui venaient de l’extérieur. Le manoir était au centre d’un domaine comprenant plusieurs hectares, et que Mélinda avait aménagé, puisqu’elle disposait notamment d’une écurie avec plusieurs chevaux. C’était un manoir impressionnant, vaste, avec une grande piscine au milieu, de nombreux salons, et de nombreuses chambres. On entrait par la porte principale, un perron menant à un vestibule, puis au hall d’accueil, avec un double escalier intérieur. Devant, il y avait une porte menant droit à la piscine, et, sur la gauche, une grande double porte qui conduisait dans la salle à manger, une immense pièce, grande comme un salon du château de Versailles, avec des vitres hautes et une longue table à manger, où tous les membres du manoir se réunissaient le soir pour manger.
C’était un manoir très libre, un de ces manoirs libertins qui auraient fait fureur dans les écritures libertines occidentales des 17
ème et 18
ème siècles, où on couchait très librement. Insonorisés et renforcés, les murs ne laissaient aucun son s’échapper, sauf si les individus à l’intérieur laissaient sciemment les portes entrouvertes. Le manoir se composait majoritairement de femmes, mais Mélinda n’était pas sexiste, et il y avait ainsi des hommes, généralement de beaux éphèbes soumis et bisexuels. La bisexualité, en réalité, était une norme centrale et commune au sein du manoir.
Mélinda attendit donc, dans sa belle robe dorée, et dans un confortable salon, l’arrivée d’Alice et de Shiro, qui devaient toutes les deux revenir du lycée...
...Et, près de là, Alice et Shiro descendaient effectivement du bus, en compagnie d’autres lycéennes qui vivaient également au manoir, notamment
Shii. Alice, toute excitée à l’idée de présenter Shiro à Mélinda, lui avait conseillé de ne pas hésiter à emprunter sa robe d’infirmière.
«
Tu vas voir, tu vas vite te plaire au manoir. Quand on y est, on a plus envie de partir. L’essayer, c’est l’adopter ! »
La Princesse de Sylvandell était bien loin sur Terre, comme si c’était une autre Alice qui s’affirmait, une Alice libre, libérée de l’influence et de la pression de son père.
Et elle avait hâte que Shiro voit enfin Mélinda.. Le duo se rendit donc vers le manoir, et, en souriant légèrement, Alice proposa quelque chose à Shiro :
«
On peut se tenir la main, si tu veux... »