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Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Valisuccubisée]

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Valériane

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VALERIANE
Une elfe, un ange... puis, plus rien.




Identité : Valériane
Âge : 150 ans, apparence 18 ans.
Sexe : Féminin
Race : Ange (anciennement elfe)
Sexualité : Hétérosexuelle

Physique :

Valériane est une jeune femme passionnante à observer. Tout en elle respire la douceur, l'éclat, l'agilité. Elle n'est pas très grande et arrive à peine à atteindre 1m70, ce qui est peu commun chez les elfes, d’ordinaires plutôt grands et élancés.
Elles est mince et on peut la croire fragile et faible, mais il n'en est rien, car ce corps cache une grande force qu'il puise dans un mental d'acier et de longs entraînements qui modelèrent légèrement son corps en des formes athlétiques. Elle a la peau incroyablement clair, avec des tons tout juste rosés, mais d'une douceur agréable, comme un touché de soie. Ses yeux, soulignés de noirs, sont d'un bleu vif et profond. Sa bouche est fine et rouge, sous un nez droit et fin.
On ne peut qu'également remarquer ses oreilles pointues, signe distinctif des elfes. Mais ce sont sans aucun doute ses longs cheveux d'argent qui attirent tout de suite l'attention et lui donnent ce charme si particulier. Elle les laisse libre, ou les attache parfois en une queue de cheval ou une tresse.

En revanche, elle ne possède ni tatouage, ni piercing ou autre chose du genre. La seule marque distinctive que l'on peut lui trouver, ce sont ces deux longues cicatrices au niveau de ses omoplates, là où se trouvaient autrefois ses deux belles ailes blanches.

La jeune femme est habillée assez sobrement. Verox ne lui fournit pas vraiment un dressing fabuleux. Elle porte des tuniques sobres la plupart du temps, toujours des vêtements légers et discrets. Dans l'intimité en revanche, il aime à lui faire enfiler des tenues beaucoup plus courtes et affriolantes.
Elle n'a pas de bijoux. Seulement un pendentif bleu et brillant dont on ignore l'origine ou même la fonction.

Enfin, la jeune femme se sert rarement d'armes. Elle utilise la magie, pouvant ainsi lancer une liste bien longue de sortilèges et maléfices en tous genres. Cependant, elle garde toujours au moins un couteau ou une dague avec elle.

Caractère :

Aujourd'hui, elle ne possède aucune forme de caractère à proprement parlé. Elle se contente de détruire et n'a aucun sentiment, aucune émotion. Cependant, il n'en a pas toujours été ainsi.

Valériane était très sélective dans le choix de ses amis et de ses relations. Elle recherchait l'harmonie avant tout, la paix, et évitait les conflits ainsi que tout risque de se blesser affectivement. Volontaire, exigeante et perfectionniste, elle demandait beaucoup, tant dans sa vie privée que professionnelle, et assumait les responsabilités qui lui donnaient. Très émotive et sensible, elle avait souvent tendance à intérioriser ses sentiments et ses émotions, à les accumuler, et ne faisait pas toujours part de ses griefs. Valériane était très intuitive, elle ressentait les êtres et les situations. Elle se contentait le plus souvent d'appeler « flair » ce que d'autres nommaient intuition ou médiumnité. Il ne fallait pas cherchez pas à s'opposer à elle, elle était sûre de son jugement. Elle ne comprenait pas qu'on ne soit pas d'accord avec elle. Si on voulait absolument s'opposer, il fallait y mettre les formes ! Son apparence douce, calme, réservée, cachait un tempérament enthousiaste et passionné. Son côté visionnaire lui permettait d'être à l'avant-garde et d'avoir toujours un galop d'avance sur les autres : idées novatrices, concepts nouveaux... Sa sensibilité pouvait se traduire, une octave en dessous, par de la gentillesse et de la douceur, un esprit romantique et idéaliste, parfois une certaine timidité. Elle était toujours à l'écoute des siens, était l'épaule accueillante sur laquelle il faisait si bon s'appuyer et s'épancher. Enfant, Valériane était calme et douce, sensible, et constituait une vraie famille avec ses poupées. Sa sensibilité pouvait se traduire parfois par des crises, des périodes d'exaltation suivies de périodes où Valériane disparaissait, se faisait toute petite comme une souris. Il fallut l'aider dès l'enfance à avoir confiance en elle, et lui donner des responsabilités raisonnables à assumer tôt.

Exigeante, perfectionniste, Valériane pouvait faire subir à son entourage des fluctuations allant d'une douceur immense aux plus violents éclats. Amis et famille la concernaient beaucoup, et elle donnait son temps, son affection, son amour, mais elle attendait beaucoup en retour. Elle ne se contentait pas d'à-peu-près et souhaitait pour les siens une réussite à la hauteur de ses ambitions. L'univers des formes des couleurs l'intéressait, l'esthétique, l'art, la création.

Autre :
Rien à signaler.



Histoire :

Le début de la guerre avait été une époque de terreur, pleine de sentiments plus intenses que la terreur, pour lesquels il n'y a pas de nom. Car beaucoup de prodiges et de signes avaient eu lieu et de tous côtés, sur la terre et sur la mer, les ailes noires de la guerre s'étaient largement déployées. Ceux-là néanmoins qui étaient savants dans les étoiles n'ignoraient pas que les cieux avaient un aspect de malheur ; et, pour elle, Valériane, il était évident qu'ils avaient frôlé la catastrophe au retour de cet enfer. L'esprit particulier des cieux, grandement, manifestait sa puissance non seulement sur le globe physique de leur terre, mais aussi sur les âmes, les pensées et les méditations de l'humanité.

Une nuit, ils étaient sept, au fond de la forêt, près d'une cité en partie en ruine appelée Meruvah, assis autour d'un feu et de quelques flacons d'un vin pourpre. Et leur campement n'avait pas d'autres murs que de hauts arbres centenaires. Le ciel était comme une noire draperie, enveloppant l'endroit d'un air mélancolique, leur épargnant malheureusement l'aspect de la lune et des étoiles étincelantes. Le pressentiment et le souvenir de la guerre n'avaient pas pu être exclus aussi facilement. Il y avait autour d'eux, auprès d'eux, des choses dont la jeune elfe ne pouvait rendre distinctement compte, des choses matérielles et spirituelles, quelque chose de pesant dans l'atmosphère, une sensation d'étouffement, une angoisse et, par-dessus tout, ce terrible mode de l'existence que subissent les gens heureux, quand les sens sont cruellement vivants et éveillés et les facultés de l'esprit assoupies et mornes. Un poids mortel les écrasait. Il s'étendait sur leurs membres, dans l'air, sur les verres dans lesquels ils buvaient ; et toutes choses semblaient opprimées et prostrées dans cet accablement, tout, excepté les flammes du feu qui éclairaient leur orgie. Dansantes comme des vagues de lumière, elles brûlaient rouges et chatoyantes . Chacun des convives contemplait la pâleur de sa propre figure et l'éclair inquiet des yeux mornes de ses camarades. Cependant, ils poussaient des rires et ils étaient gais à leur façon, une façon hystérique ; et ils chantaient des chansons elfiques, qui ne sont que folie ; et ils buvaient largement, quoique le pourpre du vin leur rappelât le pourpre du sang. Car il y avait dans le campement un huitième personnage, le jeune Zoïlus. Mort, étendu de tout son long et enseveli, il était le génie et le démon de la scène. Hélas ! il n'avait point de sa part de leur divertissement, sauf que sa figure, convulsée par le mal et ses yeux, dans lesquels la Mort n'avait éteint qu'à moitié le feu de la guerre, semblaient prendre à leur joie autant d'intérêt que les morts sont capables d'en prendre à la joie de ceux qui doivent mourir. Mais, bien que Valériane sentisse les yeux du défunt fixés sur elle, elle s'efforçait de ne pas comprendre l'amertume de leur expression et, regardant opiniâtrement dans les flammes, elle chantait d'une voix monotones les chansons poétiques.


Mais graduellement son chant cessa et les échos, roulant au loin parmi les noires draperies de la nuit, devinrent faibles, indistincts et s'évanouirent. Et voilà que, du fond de ces draperies noires où allait mourir le bruit de la chanson, s'éleva une ombre, sombre, indéfinie, une ombre semblable à celle que la lune, quand elle est basse dans le ciel, peut dessiner. Mais ce n'était l'ombre ni d'un homme, ni d'un dieu, ni d'aucun être connu. Et, frissonnant un instant parmi les autres, elle resta enfin, visible et droite. Et l'ombre ne bougeait pas et elle ne prononçait pas une parole, mais elle se fixait de plus en plus et elle resta immobile tout contre les pieds du jeune Zoïlus enseveli. Mais les sept compagnons, ayant vu l'ombre, n'osaient pas la contempler fixement. Ils baissaient les yeux et regardaient toujours dans les profondeurs du feu. Et, à la longue, la jeune femme se hasarda à prononcer quelques mots à voix basse, demanda à l'ombre sa demeure et son nom. Et l'ombre répondit :

« Je suis ombre et ma demeure est à côté des Catacombes de Meruvah et tout près de cette sombre forêt infernale qui enserrent ce monde impur ! »

Et alors, les elfes se dressèrent d'horreur se tinrent tremblants, frissonnants, effarés ; car le timbre de la voix de l'ombre n'était pas le timbre d'un seul individu, mais d'une multitude d'êtres ; et cette voix, variant ses inflexions de syllabe en syllabe, tombait confusément dans leurs oreilles en imitant les accents connus et familiers de mille et mille amis disparus !




"- Valériane ? Réveille-toi, enfin, tu trembles comme une feuille mon enfant."

Frissonnante, la jeune elfe finit par ouvrir les yeux et tomba sur le visage rassurant et familier de son père. Elle soupira et se redressa sur sa couche, une main posée sur son front. Ce rêve, ou plutôt ce cauchemar, lui avait paru si réel !

"- J'ai fait un songe atroce, père. J'étais dans la forêt avec d'autres de nos frères, en pleine nuit. Il y avait le corps sans vie de Zoilus près de nous... et une ombre est apparue. Elle était maléfique, démoniaque, j'ai eu si peur..."

L'elfe, le visage grave, attrapa la main de sa fille dans la sienne. Sa main était chaude, agréable et apaisa presque immédiatement la jeune femme. Son autre main disparue dans la longue chevelure blanche et soyeuse de celle-ci avec douceur.

"- La mort de ton frère était écrite. La guerre l'a emporté, mais il est mort en brave. Ne te tourmente plus, son esprit est en paix désormais. Quant à cette ombre, elle représente tes peurs, tes angoisses, rien de plus. Allons, il faut que tu te reposes maintenant."

Une fois les yeux de sa petite fille de nouveau clos, l'elfe s'éloigna. Elle était encore si jeune, si innocente. Il lui avait offert son premier arc il y a quelques temps, marquant ainsi une évolution décisive de Valériane dans la communauté elfique. C'était à lui de veiller sur elle. Il l'entraînait, lui enseignait toutes les choses qu'il y avait à savoir. C'était une elfe intelligente et très belle, impétueuse, avec une soif d'apprendre insatiable. Elle était très douée à l'arc et manquait rarement sa cible. Son avenir se devinait brillant et pourtant, l'elfe s'inquiétait. Il sentait une ombre noire au-dessus d'elle, comme si quelque chose se tenait tapis quelque part, attendant le bon moment pour lui arracher ce qu'il avait de plus cher. Il avait si peur de la perdre. Le monde était si vaste et les dangers si nombreux. Valériane n'était pas une elfe comme les autres. Bien qu'intelligente, elle était aussi naïve, bien que l'air forte, elle était un cristal fragile et délicat. Il avait beau la mettre en garde, il sentait que la jeune femme n'était pas consciente de ce qui se trouvait au-delà de leurs terres. Pourtant, son frère avait perdu la vie pendant la guerre et ils étaient très proches.
L'elfe observa un instant les cieux noirs, silencieux, puis s'en éloigna lui aussi coucher. Pensif.


….

Ô cri
Qui retentis, ici,
Monde, l’écoutes-tu à travers tes ruines
Gronder et s’exalter de poitrine en poitrine ?

Ce n’est plus le grand cri d’amour miraculeux
Que les peuples jadis se renvoyaient entre eux ;
C’est le cri d’aujourd’hui,
Que fait courir, immensément, de plaine en plaine,
La haine.

[Émile Verhaeren
Les Ailes rouges de la guerre]

….


Valériane avait travaillé dur aujourd'hui et elle était fatiguée. Son père était très exigeant avec elle. Peut-être redoutait-il une autre guerre, il voulait sans doute s'assurer qu'elle serait apte à se défendre contre le mal de ce monde. La jeune elfe ne demandait pas mieux que de sustenter ses attentes..., mais elle rêvait d'autre chose. Meruvah était un endroit magnifique, bien qu'encore abimé de cicatrices, cependant elle ne rêvait pas d'y vivre. La demoiselle aspirait à une vie de découverte, faire le tour du monde et découvrir les frontières, parler avec d'autres gens, d'autres races. Mais on s'évertuait à lui répéter qu'elle était trop jeune, trop inexpérimentée.

Ce soir-là, elle se baladait dans la forêt, profitant de la compagnie des arbres et des plantes qu'elle chérissait autant que son peuple. Elle se croyait seule et pourtant, elle était observée.

Sans s'en rendre compte, elle s'était un peu trop éloignée. Perdue dans ses pensées, elle ne voyait pas cette silhouette sombre la suivre.

C'est alors que l'individu décida de se montrer. Il apparut, tel un fantôme face à elle. Valériane s'immobilisa et fixa l'inconnu, le souffle court. Il y avait un silence soudain pesant, oppressant. Étais-ce l'ombre de ses cauchemars ? Non... c'était vivant. Il s'approcha, c'était un homme grand entièrement recouvert d'une cape rapiécée, le visage couvert d'une capuche qui ne permettait pas à la jeune elfe de le voir. Elle fit un pas en arrière, méfiante.

"- Qui êtes-vous ? Demanda t-elle."

Dans sa main, il tenait un bâton. Non, une faux. Immense. Était-ce la Mort elle-même venue la chercher ? Le cœur de Valériane battait nerveusement dans sa poitrine, bien que l'inconnu ne paraisse pas agressif pour le moment. Enfin, d'une voix grave, il lui répondit :

"- Je me nomme Verox. N'aie pas peur petite elfe, je n'ai pas l'intention de te faire du mal. Au contraire, je suis venue t'aider.

- M'aider ?"

Valériane se demanda en quoi cet inconnu sorti de nulle part pouvait bien l'aider et pourquoi. Elle resta méfiante, ses muscles tendus, prêts à agir. Elle l'observa intensément, curieuse tout de même, mais toujours incapable de déchiffrer le visage de celui qui lui faisait face quelques mètres devant elle. Il émanait de lui une aura étrangement trouble, mais aussi une aura plus douce, chaude, qui la tranquillisait malgré elle. Il fit un pas en avant, elle en fit un en arrière.

"- Ton nom est Valériane, n'est-ce pas ? Et tes grands-parents...
- Ils sont morts, se sentit obligé de dire la jeune femme.
- ... ils sont morts. Bien sûr."

Il eut une sorte de ricanement. Mais il ne se moquait pas de leur mort à proprement parlé. Plutôt de ce qu'elle venait de dire. L'elfe fronça légèrement les sourcils. Comment connaissait-il son nom ? Et pourquoi riait-il au juste ?

"- Je te connais bien plus que toi-même, jeune fille. Ce que tu crois être vrai ne l'est pas.
- Mes grands-parents sont morts peu après ma naissance, insista t-elle, comme pour se le persuader, mais caressant soudain secrètement l'espoir qu'ils soient en vie."

C'était ridicule. Elle repoussa cette idée bien vite. S'ils étaient réellement en vie, son père lui en aurait parlé. C'était évident ! Cet homme tentait-il de la manipuler ? Il fallait qu'elle se montre plus vigilante.

"- Arond et Heriel Athwil. Ces noms te disent-ils quelque chose ?"

Valériane fouilla sa mémoire, ces noms résonnant en effet familièrement à ses oreilles. Après quelques secondes, elle répondit :

"- De légendaires espions. Ils faisaient partie des Hauts Elfes du Bosquet, non ? Je l'ai lu dans un livre.

- Précisément. Des espions du Souverain Thamir. Et tes grands-parents."

Valériane ne put s'empêcher un hoquet de surprise. C'était faux. Forcément. Pourquoi lui aurait-on caché un truc pareil ? Mais que gagnait ce type à mentir ? Et s'il disait vrai ? La jeune elfe ne savait que penser. Et puis on disait qu'Arond et Heriel étaient morts lors d'une mission.

"- Ils ne sont pas morts, assura l'homme comme s'il lisait dans ses pensées. Ils sont prisonniers, torturés, abandonnés à leur sort..."

Valériane lança un regard soucieux à l'inconnu. Il fallait qu'elle parte, peut-être n'étais-ce qu'un tissu de mensonges. Il fallait qu'elle rentre. Mais la curiosité était trop grande. Elle inspira un bon bol d'air et répliqua avec assurance :

"- C'est impossible. Les elfes n'abandonnent jamais leurs frères, ce n'est pas dans nos habitudes. Vous mentez."

L'homme eut un nouveau rictus. Et puis l'air sembla vibrer, un froid glacial transperça la jeune elfe de part en part. Puis, c'est avec horreur qu'elle entendit une voix de femme sortir de la bouche de l'homme devant lui.

"- Valériane ? Prononça t-elle avec espoir."

La jeune elfe en question en eut le souffle coupé. Pourquoi la voix de cet inconnu avait-elle changé ? C'était comme si une femme parlait à travers lui. Elle n'osa répondre et la voix reprit :

"- Je suis Heriel, ta grand-mère. Je sais que c'est difficile à croire, mais il faut que tu m'écoutes mon enfant. C'est très important.
- Heriel... ? S'étonna la jeune elfe d'une voix tremblante.
- Oui. Cet homme est un messager, tu peux lui faire confiance. Je n'ai pas beaucoup de temps, écoute-moi bien. Il y a eu un complot, nous avons été trahis. Il faut que tu quittes Meruvah au plus vite, notre famille est en danger.
- Quoi ? Mais... c'est insensé. Personne ne vous a trahis... nous sommes des elfes, nous ne connaissons pas le conflit et encore moins entre nous. C'est forcément une erreur.
- Ça ne l'est pas, crois-moi. Je n'ai pas le temps de t'expliquer, communiquer ainsi me demande beaucoup d'énergie et je n'ai plus beaucoup de force Il faut que tu nous retrouves. Laisse-toi guider par Verox, il te mènera jusqu'à nous. Fais-vite ma petite."

La voix se tue et Valériane, dans un sursaut d'espoir incontrôlé se jeta en avant, attrapant l'homme par les épaules comme pour retenir cette voix si douce, la voix de sa grand-mère qu'elle avait tant voulue connaître.

"- Non Heriel, attends !"

Mais elle sentait qu'elle n'était plus là. Elle sentit une main froide et glacée se refermer sur son poignet, elle frissonna violemment. L'homme approcha sa bouche de son oreille et souffla de sa voix d'origine :

"- Je te laisse dix minutes pour aller chercher quelques affaires. Ne prends que le strict nécessaire. Ne parle à personne. Je t'attendrai ici. Hâte-toi."

Valériane aurait dû réfléchir encore, elle aurait dû se méfier davantage ce soir-là. Mais quelque-chose la poussait à croire cet espoir, une petite voix semblait lui souffler qu'elle devait le suivre et partir d'ici. Alors, elle obéit, elle fit volte face et courut en direction de chez elle, un endroit chaud dans la forêt, prêt de la Cité. Elle pénétra chez elle, son père semblait absent. Parfait. Aussi rapidement que possible, elle prit une besace et la remplit de choses essentielles. Du pain, une gourde d'eau, un change, une couverture et bien sûr son cher arc, ses flèches et garda le poignard qu'elle avait toujours sur elle, un cadeau de son père. Elle allait partir, mais se ravisa. Elle décida avant cela de laisser un mot sur l'oreiller de son père.

« Ne t'inquiètes pas pour moi, père. Je suis partie, mais je suis certaine que le destin nous réunira à nouveau. Je t'aime. »

Puis elle disparue dans la nuit... pour ne plus jamais revenir.





Au bout de quelques jours de voyage qui lui semblèrent bien longs, l'homme finit par lui laisser voir son visage. L'étranger, quoiqu'il atteignait presque la quarantaine, avait conservé une certaine fraîcheur de jeunesse ; il était grand, bien pris dans sa taille et sa figure pouvait passer pour une belle tête d'homme. Malgré tout cela, il déplaisait à Valériane, à cause de ses manières toujours triviales, communes et basses, en dépit de ses efforts pour se donner l'air distingué. Il parlait peu, se montrait exigeant, bref ce n'était pas un bon compagnon de voyage. Il n'ouvrait la bouche que pour lui donner des ordres, des indications, ou la réprimander. Ils avaient rencontré des ennemis sur la route et au lieu de la protéger, il l'avait lancée dans la bataille, lui dictant simplement des conseils d'une voix sèche : « Tu dois être plus rapide. » « Derrière toi » « Ne te laisse pas surprendre » « Vises le cœur ». Valériane détestait tuer plus que tout autre chose. Mais comme l'homme ne semblait pas décider à bouger le petit doigt pour elle, elle se devait de se défendre. Mourir maintenant serait si stupide. Elle faisait de son mieux, tentait de se rappeler les entraînements de son père. Elle pensait souvent à lui, et si elle n'avait pas eu cette envie immense de venir en aide à ses grands-parents, elle aurait depuis longtemps rejoint son clan, ses frères.

Le voyage n'en finissait pas. Ils avaient acheté des chevaux pour mieux se déplacer. Voilà bientôt deux mois qu'elle suivait Verox qui refusait obstinément de lui en dire plus sur Arond et Heriel. Parfois, il disparaissait, la laissant seule avec une carte et pour seule indication de le retrouver à tel ou tel endroit. Souvent elle s'était retrouvée seule, une vieille cape sur le dos, sous la pluie, tenant avec peine sur sa selle, lutant contre la fatigue et le froid. Ce voyage n'aurait-il jamais de fin ?

Elle ignorait pourquoi elle faisait tant confiance à ce Verox. Elle avait cessé de lui poser des questions, certaine qu'elle se trouverait de nouveau face à un mur. Et puis soudainement, il cessa de venir. Elle l'avait attendu presque une semaine dans un village où ils avaient rendez-vous, mais rien. La femme de l'aubergiste avec qui elle avait finit par sympathiser lui répétait qu'elle ferait mieux de retourner chez elle, que Verox devait être mort depuis longtemps. Valériane ne voulait pas y croire. Elle attendit encore deux semaines, mais rien. Elle du se rendre à l'évidence, Verox l'avait abandonnée, volontairement ou pas. Etait-il mort ? Peut-être. En tous les cas, elle ne pouvait pas rester ici éternellement. Verox ne lui avait rien dit, elle ignorait tout à fait où se trouvait ses grands-parents. Elle avait passé des nuits entières à pleurer, regrettant d'être partie sur un coup de tête. Elle ne savait plus si elle devait croire à ses grands-parents prisonniers...

Elle finit par prendre sa décision. Elle devait retourner à Meruvah. Elle n'avait pas d'autre choix.
Après tout ce temps, Valériane était devenue forte et brave, son père serait certainement fière d'elle, mais elle se doutait aussi qu'il serait furieux contre elle d'avoir disparu. Peut-être lui donnerait-il des réponses concernant ses grands-parents.

Verox ne réapparut pas.

Des idées noires la traversèrent. Elle avait été si bête. Que s'était-elle imaginé ? Qu'elle aurait pu sauver ses grands-parents seuls ? Qu'elle allait les libérer et rentrer en héros chez elle ? Quand bien même cette histoire était vraie, elle avait été bien folle d'y croire aussi facilement. Depuis que Verox n'était plus là, ses idées se faisaient plus claires, plus nettes. Elle avait certainement été abusée. Mais dans quel but ? Pourquoi ? Était-ce un test ? Un défi par lequel elle devait passer pour atteindre le rang supérieur des elfes ? Son père ne lui avait jamais parlé d'une chose pareille.
Valériane cherchait déjà les mots qu'elle dirait à son père, elle lui devrait certainement des excuses. Elle serait punie aussi. Allait-on lui arracher son arc ? La rétrograder ? Elle n'en savait rien.

En tous les cas, elle n'eut pas le temps d'avoir les réponses.

Une nuit, elle fut attaquée par des bandits. Ils avaient été trop nombreux pour qu'elle ait pu s'en sortir. Elle s'était battue vaillamment, mais une lame parvint tout de même à transpercer son corps, puis une autre. Elle était tombé à genoux, des larmes coulant sur ses joues tandis qu'elle fixait le ciel, comme pour le supplier de la laisser encore en vie, de lui laisser le temps de dire au revoir à son père. Mais peu à peu, la vie la quitta, son âme quitta son corps dans un dernier souffle. Son corps s'écroula et son âme s'envola. C'était fini. Ou tout du moins... sa vie de mortelle était finie.





Elle était ange. Son âme pure et noble lui avait fait rejoindre les gardiens. Son physique n'avait pas tant changé. Ses longs cheveux étaient toujours blancs, mais plus doux et soyeux qu'avant. Sa peau aussi était plus douce, plus veloutée. En revanche, ses yeux autrefois bruns étaient devenus d'un bleu pur, elle sentait une puissance nouvelle en elle. Elle était Ange.

Mais elle avait aussi apprit la vérité. Verox était en réalité une Ombre. Ou plus particulièrement un Grand Faucheur. Tout ce temps, son but n'avait été que de pousser son père à mourir, à se suicider. Son père qui s'apprêtait à rejoindre les Hauts Elfes n'avait pas pu supporter la perte de sa fille. Verox l'avait éloignée de lui dans ce seul but. Il avait fait croire à sa mort, il lui avait fait croire qu'elle était partie, que des hommes lui avaient arraché la vie après avoir profité de son corps d'une manière perverse et répugnante. Les jours où ils disparaissaient, c'était pour murmurer ces mensonges répugnants à son père dans son sommeil. Petit à petit, l'elfe avait perdu tout espoir, il descendait chaque jour un peu plus la pente, détruit psychologiquement, jusqu'à ce que la douleur soit trop grande. Alors, il avait commit l'irréparable, encouragé par le Grand Faucheur. Il s'était laissé tombé du haut de la falaise pour s'écraser plus bas. Il était mort sur le coup.

Valériane avait découvert ce jour-là que les larmes d'anges ressemblaient à des diamants qui fondaient sur sa joue. Il y en avait eu beaucoup. Puis le temps passa. Elle n'était plus la jeune petite elfe qu'elle avait été. Son corps avait prit une beauté plus grande encore. Et elle avait des ailes. De grandes ailes blanches splendides, mais fort maladroites encore, si bien qu'elle ne pouvait encore voler. Elle était ce qu'on appelait une « ange stagiaire ». Elle vivait à la Citadelle Blanche. Là, on lui apprenait tout ce qu'il y avait à savoir. Elle buvait les paroles de ses professeurs, des Séraphins. Elle comprenait que son rôle dans ce monde était important, que sa vie avait changé et qu'elle n'était plus celle d'avant. Elle n'était plus elfe, elle était ange.

On leur conseillait de rester ici et d'étudier, mais souvent, Valériane se laisser entrainer par un petit groupe d'anges stagiaires plus téméraires, qui malgré la faiblesse de leurs ailes et de leurs pouvoirs encore jeunes, descendaient sur terre pour venir en aide aux mortelles.

Valériane avait été séduite par cette idée et touchée par la détresse de certains mortels. En effet, se servir de ses ailes n'était pas une mince affaire et ses pouvoirs étaient encore beaucoup trop immatures, mais plus elle aidait ces pauvres gens, plus elle se sentait forte, plus elle se sentait bien. Aider et Aimer devint l'essence même de son existence.

Valériane fut une ange appliquée, sérieuse et volontaire. Elle termina sans mal ses études en tant qu'ange stagiaire, obtenant rapidement le titre d'ange gardien. Son rôle était des plus simple : protéger les humains. Comme à chaque ange, on lui avait attribué trois individus, tous différents, aux quatre coins de la planète. Elle veilla sur eux avec sagesse et intelligence. N'ayant pas le droit de se montrer à eux cependant, elle devait user de malice et leur envoyer des signes discret. Un chat noir pour les prévenir d'un danger, des émotions et des instincts. Elle pouvait aussi se glisser dans leur songe et leur faire passer des messages sous forme de rêves... des choses du genre. Tous ses protégés semblaient heureux et se débrouillaient bien, elle était fière, ils étaient un peu comme ses enfants.

La jeune ange n'avait pas le droit de revenir chez elle, à Meruvah. Elle devait oublier sa vie passé, ne plus revenir en arrière et ne se concentrer que sur son rôle d'ange gardien. Ce fut difficile au départ, mais jamais elle ne revint sur les traces de son passé. Jamais. Ou du moins... pas jusqu'au jour où celui-ci vint la rattraper.





Valériane avait veillé sur ses protégés toute la journée. La nuit était tombée, elle avait fait passer ses messages dans leur rêve et désormais, tout était paisible. Elle pouvait enfin s'octroyer une pause bien méritée. Elle volait dans un ciel superbe, dégagé et scintillant, dans un silence profond. Tout était d'un calme saisissant et, se laissant guider par ses grandes ailes blanches, elle ferma les yeux et se laissa glisser dans le firmament. Rien n'aurait pu la laisser croire qu'un quelconque danger surviendrait. Et pourtant, tout à coup, elle entendit un sifflement. Valériane ouvrit les yeux et effectua une pirouette, évitant de peu une lance noire et ténébreuse qui disparut aussi soudainement qu'elle était arrivée. Lorsqu'elle se retourna, elle se retrouva nez à nez avec une ombre malfaisante, de trois têtes de plus qu'elle, enveloppée dans une large et longue cape noire et déchirée. Elle vit briller une lame et de nouveau, son instinct et son habilité lui permirent d'éviter le pire. Une arme ordinaire ne pouvait pas lui faire de mal. Mais ces armes dégageaient quelque chose de malfaisant, de démoniaque. Elle savait que si elle était touchée, les dégâts pourraient être irréversibles.
L'ombre planait sans mal dans les airs, pourtant dépourvus d'ailes. Il attaqua de nouveau, plus vite, plus fort, ne laissant aucun répit à Valériane qui faisait tout son possible pour ne pas être touchée. Mais bien vite, elle sentit son énergie s'épuiser. Il était si rapide, si furieux, qu'elle n'avait même pas le temps de fuir. Impossible de le toucher, il ne baissait jamais sa garde, aucune faiblesse dans sa défense, de toute manière il lui laissait tout juste le temps de réfléchir.
La scène était incroyable. Les deux êtres bougeaient si vite qu'un regard humain n'aurait même pas pu les suivre, ni même les apercevoir.

Valériane réussit à tenir de longue minutes, mais elle se sentait faiblir. Elle ne savait pas ce qu'était cette chose, jamais encore elle n'avait rencontré un être aussi dangereux. On lui avait parlé des démons, elle les connaissait bien sûr et les avait un peu étudiés. On l'avait entraînée à pouvoir leur faire face, ou du moins à pouvoir les fuir. Elle était loin d'avoir la puissance d'un archange ou d'un séraphin. Soudain, un millième de seconde d'inattention suffit à l'être maléfique pour l'atteindre. La lame lui laissa une estafilade brûlante au niveau des côtes. Alors seulement, l'ombre cessa. Choquée, étourdie, Valériane était complètement essoufflée, épuisée, peinant même à contrôler ses ailes tremblantes pour rester dans les airs. Elle posa une main sur sa blessure, et du sang clair aux reflets d'argent coula le long de ses doigts. L'ombre, quant à elle, se mit à ricaner. Un rire caverneux, profond, grave et terrifiant. Tout comme sa voix :

- Regardes ce que tu es aujourd'hui. La petite hirondelle est devenue colombe. Belle, gracieuse, généreuse, protectrice, pure... tu me dégoûtes.

Valériane sentit tout son être trembler violemment lorsqu'elle reconnut ce timbre de voix. Certes, il avait changé. Il était plus grand, plus puissant, plus démoniaque... Mais elle savait qui il était.

- Verox...

Il éclata de nouveau de rire, visiblement ravi qu'elle l'ait reconnu. Une main puissante et redoutable, presque aussi large qu'elle, l'agrippa par la taille, l'attirant à lui. Elle ne pouvait toujours pas voir à travers sa cape, comme si sous cette capuche il n'y avait aucun visage. Pourtant, elle sentit un souffle glacé et putride caresser son visage. Elle grimaça, tentant de se débattre.

- Qui aurait cru qu'une simple petite pute dans ton genre atteindrait les cieux ? J'aurais du m'occuper de toi, il y a longtemps. Je l'aurais fait, si on ne m'en avait pas empêché.
- Tu as tué mon père... tu m'a trompée... et tu reviens après tout ce temps pour me détruire ? Pourquoi ?
- Te détruire ? Ah... il me suffirait d'un battement de cil pour te réduire en poussière, petite ange. Tu es si faible... ton rôle est de protéger les hommes, tu n'es pas taillée pour faire face aux êtres tels que moi. Tu n'as pas été créée pour cela. Une pauvre petite colombe parmi les cygnes...

Il resserra davantage son emprise. Valériane laissa échapper un gémissement de douleur tandis qu'il l'écrasait contre lui, lui coupant le souffle. La lame se glissa contre sa gorge et il approcha encore son visage jusqu'à ce qu'elle puisse enfin l’apercevoir. Elle ne pouvait discerner le visage à proprement parlé, car celui-ci était enroulé et entouré par des bandages sombres, déchirés par endroit.

- Je ne suis pas venu te détruire. Mais t'asservir. Je veux que tu devienne ma chose, ma marionnette, mon bras armé. Ils te maintiennent dans une camisole invisible, toi qui ignore à quel point tu es précieuse, à quel point tu as du potentiel. Mais je vais réveiller la puissance qui est en toi, je vais arracher tes ailes, les broyer, te vider de tous ce qui est bon en toi pour ne garder que ta chair et le trésor qu'elle contient.
- Je... ne vous servirai... jamais ! Parvint-elle à clamer d'une voix étouffée.
- Tu n'aura guère le choix. Ça va faire un peu mal, petite colombe. Mais je suis certain qu'après cela, la douleur n'aura plus aucune importance...

Valériane entendit un craquement et un déchirement terrifiant, juste avant de comprendre qu'il venait de lui arracher une aile. Elle poussa un hurlement de douleur effroyable, déchirant le silence de la nuit. Il y en eu d'autres, de nombreux. En dessous, une pluie de sang translucide tombait sur la terre, recouvrant les feuilles des arbres.

Lorsque les cris cessèrent, lorsque Verox eut terminé son œuvre hideuse et démoniaque, il ne restait plus qu'un corps mou et inanimé dans ses bras, les bras ouvert en croix. Ses yeux vides qui fixaient une dernière fois le ciel étaient figés dans une expression de désespoir, et sa bouche ouverte d'où dégoulinait son sang angélique était encore ouvert dans un cri de douleur. Sa peau était d'une pâleur sans nom, elle était comme disloquée, une pauvre marionnette.
L'ombre s'éloigna avec ce corps entre les bras, disparaissant dans la nuit, tandis que deux grandes ailes blanches et ensanglantées trempaient lamentablement dans la boue.





Verox avait façonné sa création comme il l'avait tant espéré. Valériane n'était plus qu'un jouet entre ses mains. Elle semblait pourtant normale vue comme ça. Une jolie elfe, jeune et désirable, le regard expressif... ou presque. Si on y regardait de plus près, quelque-chose clochait dans ce regard. Comme si celui-ci n'était pas réellement vivant... difficile à décrire. Sans oublier cette étincelle inquiétante, effrayante. Son corps tout entier était devenu une arme. On ne pouvait la briser car son corps se reformait quasi instantanément. Dépourvue d'émotion, elle était également dépourvue de cœur. A la place, il n'y avait qu'une étrange sphère magique et immatérielle.
Valériane n'était plus ce qu'elle était autrefois. Plus tout à fait une elfe, encore moins un ange. Elle était une arme de destruction, n'obéissant qu'à Verox lui-même, exécutant ses ordres sans réfléchir.
Elle pouvait, parler, communiquer, mais sa voix semblait ne retranscrire aucune émotion.

Sa première mission, fut de massacrer trois humains que, jadis, elle avait protégé, aimé et choyé. Elle ne laissa derrière elle que des mares de sang et des lambeaux de chairs déchiquetés. Elle possédait une force exceptionnelle, était capable de lancer des flammes depuis le creux de ses mains, elle se servait en effet d'une magie très ancienne, et particulièrement destructrice oubliée de puis longtemps. Quant à ses facultés de combat... elles s'étaient incroyablement accrue.

Valériane est aujourd'hui le petit jouet préféré de Verox. Il l'envoie massacrer ses ennemis la plupart du temps, ou même des innocents pour s'amuser. Mais il ne s'arrête pas à cela. Il s'est lui-même donné le droit de lui arracher sa virginité. Alors qu'elle n'était même pas apte à refuser quoique ce soit, n'ayant pour but que d'obéir, il l'avait baisée des heures durant. Puis il l'avait offerte à d'autres, des démons pour la plupart.

N'y avait-il décidément aucun espoir pour cette pauvre fille ? Verox était persuadé qu'il n'y avait plus rien à faire pour elle. Au mieux elle resterait ainsi éternellement, au pire, quelqu'un parviendrait à la briser. Peu probable, car il aurait fallut détenir des pouvoirs incroyables, mais il existait de tels individus, Verox n'était pas dupe.
Pourtant il se trompait. Tout au fond de cette sphère immatérielle qu'était son cœur, enfermée dans ce tourbillon, cette prison, une petite étincelle, pas plus grosse qu'une poussière, représentait alors tous ce qui restait d'elle. Verox n'avait pas réussit à tout détruire. L'espoir était là, minuscule, presque invisible..., mais étais-ce suffisant ? Restait-il réellement un espoir ? ...
« Modifié: vendredi 07 août 2015, 14:14:09 par Valériane »

Sah'raan Ashar

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Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 1 vendredi 07 août 2015, 13:15:08

Avant tout bienvenue à toi ^^
Je lis ta fiche après, mais de ce que j'ai regardé en diagonale, ça m'a l'air bien !

Et fait gaffe y'as des gens ici qui ne sont pas bien purs de coeur !

Valériane

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Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 2 vendredi 07 août 2015, 13:16:48

Merci !

Purs, impurs... ça n'a plus d'importance pour la pauvre Valériane ^^

Sah'raan Ashar

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Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 3 vendredi 07 août 2015, 13:22:25

La vengeance jeune femme, il vous reste la vengeance...

Et je suis là pour vous l'offrir *tends sa main*

(Sinon encore bienvenue, je lis vite, et j'aime bien vraiment ! Félicitation)

Valériane

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Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 4 vendredi 07 août 2015, 13:25:09

Ah, il me tarde le temps où je pourrais me venger ^^ Et qu'il est loin surtout, ce temps...

Merci pour ton compliment, j'ai vraiment essayé de m'appliquer  :-[ Par contre j'ai l'impression que la qualité rétrograde au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire, mais bon ><

Tinuviel Lastrim

Créature

Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 5 vendredi 07 août 2015, 13:25:24

*Attrape la jeune femme et lui fait un gros calin*
Amuse toi bien ici pauvre petite chose.

Valériane

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Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 6 vendredi 07 août 2015, 13:26:16

*Se laisse faire sans bouger*

Merci à toi, Tinuviel :)

Sah'raan Ashar

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Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 7 vendredi 07 août 2015, 13:29:01

Je n'ai pas l'impression que la qualité baisse au fur et à mesure perso...
Même pas le moins du monde, mais si tu vois ta création autrement, je ne peux pas te dire comment penser ^^

Sentinel Prime

Valinichonneur

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    Saul Loggia, récupérateur spatial et chasseur de primes capable d'assimiler physiquement n'importe quelle technologie. A besoin de se faire un nom, du fric et un maximum de gonzesses !

Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 8 vendredi 07 août 2015, 13:47:23

Superbienv'nue !
J'adore le kit :3

Tessia

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    Description
    Tessia est une succube qui a pris forme humaine il y'a plus de quarante ans. Elle est devenue institutrice en Japonais, Anglais et informatique pour pouvoir chasser les étudiantes du Lycée Mishima qui sont sa nourriture préférée.
    
    Elle est également présente sur Terra pour se balader et découvrir de nouvelles choses.

Re : Valériane, une elfe, un ange... puis, plus rien. [Tessia]

Réponse 9 vendredi 07 août 2015, 13:50:15

Re-bienvenue ma pauvre petite.  :'(

Ton histoire est déchirante. C'est atroce ce qui t'es arrivé ma pauvre... Je suis vraiment désolée.

Pour les choses plus bassement matérielles, je n'ai presque pas relevé de faute et juste une petite coquille :

Enfant, Valériane était calme et douce, sensible, et constituait très une vraie famille avec ses poupées.

Pour moi, c'est tout bon sinon. Je te valide et te recommande de trouver très vite quelqu'un pour te tirer de cet enfer où tu as été entraînée. Honnêtement, ça faisait très longtemps qu'une lecture ne m'avait pas tirée des larmes. Je te souhaite vraiment de t'en sortir.

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Re-bienvenue, j'espère que tu trouveras quelqu'un qui ravivera cette petite flamme qui est en toi.

Valériane

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Merci beaucoup tout le monde, c'est très gentil ^^

Je suis contente que l'histoire vous plaise, c'est vrai que c'est plutôt joué sur le dramatique :)
Je vais corriger la petite faute immédiatement !

Encore merci, surtout pour la validation ;)


Michan My'Lin

Terranide

Ouuuw, bienv'nue, c'était super joli et émouvant ;_;

Valériane

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Merci Michan ^^


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