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[FINI] Bienvenue au monde [Poison Ivy]

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Kyli

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    Kyli est la fille Alraune enfantée par la méta-humaine Poison Ivy. A peine sortie de son cocon, elle découvre le monde et ses mystères.

[FINI] Bienvenue au monde [Poison Ivy]

dimanche 03 mai 2015, 00:54:14

Un jour, je me suis éveillée. J'avais l'impression d'avoir dormi, mais je n'avais aucun souvenir. J'étais seule, dans un endroit sombre et chaud, dans lequel aucun bruit ne parvenait. Je ne voyais rien, je ne sentais rien. Mais pourtant, je n'avais pas peur. Car, tout au fond de moi, je sentais une présence. Une présence apaisante, rassurante, qui me berçait et me calmait, même si elle n'était pas là physiquement. Elle était plus comme une étincelle, au loin, qui me guidait sur un chemin sinueux que je ne pouvais même pas voir. Et même si je n'avais aucune idée de ce qui m'arrivait, je savais que je pouvais me fier à cette lumière. Je le sentais au plus profond de moi.

Au début, je n'avais qu'une faible perception de ce qui m'entourait et de ce que j'étais. J'avançais, sans me poser de questions, en suivant aveuglément cette petite lumière qui brillait au loin. A bien y regarder, elle était moins ronde, moins parfaite. Elle avait un aspect plus informe. Mais ce n'était pas pour me déplaire. C'est là que j'avais commencé à sentir des choses dans ma tête. Des voix qui résonnaient, qui me parlaient, qui m'apprenaient des choses. Le mot qui revenait le plus était « Alraune ». Mais que signifiait ce mot ?

Encore après, je marchais toujours sur le même chemin. Je commençais à avoir la notion du temps et je comptais pour ne pas me perdre. Mais je ne m'ennuyais jamais. A chaque instant, j'apprenais un peu plus de choses. Et j'en sentais plus. Devant moi, la lumière prenait une forme à cinq extrémités : une ronde, et quatre longues en forme de tiges.

Au fil des jours, j'apprenais toujours plus. Je recevais le savoir des Alraunes, dont je savais à présent que j'étais l'une des enfants. J'apprenais sur les plantes, les animaux, l'univers... Que des choses que je découvrais pour la première fois de ma vie. J'apprenais également sur mon corps, le corps d'une fille... même si je ne savais pas ce que ce mot voulait vraiment dire, hormis que c'était un état biologique. Au milieu de ces informations, une image m'est apparue : celle d'un être vivant, de sexe féminin, que je connaissais pas, mais dont l'image me rassurait. Et, étrangement, elle me rappelait quelque chose que j'avais déjà vu.

Quand j'ai eu la possibilité de sentir mes extrémités, j'avais une certaine compréhension du monde et de mon corps. J'avais également compris pourquoi tout autour de moi était sombre et vide, alors que mes connaissances me montraient clairement que le monde était éclairé, vibrant et grouillant de vie : je vivais dans un espace protégé, coupé du monde, qui m'apportait nourriture et savoir tandis que je grandissais en lui. Après encore quelques temps, j'avais découvert que cet espace était une chrysalide, un cocon végétal dans lequel je baignais depuis que j'y avais été laissée par la femme qui m'avait enfantée, avec le soutien de deux de mes semblables. Ma mère... Ce mot vibrait dans mon cœur. Il me faisait tellement de bien.

J'approchais de ma date de maturité. Il ne me restait plus beaucoup de temps avant d'être prête à sortir de mon confortable cocon pour découvrir le monde. Devant moi, la lumière se faisait plus grande, plus intense et plus nette. Elle prenait une forme vivante, mouvante, une forme qui m'évoquait l'image de celle que je voyais à chaque fois que je fermais les yeux : une femme humaine, à la peau tantôt blanche et tantôt verte, une chevelure rousse comme le feu, les yeux verts, avec des formes féminines à baver d'envie, et vêtue de feuilles comme la plupart des Alraunes. Sauf qu'elle n'était pas Alraune. Elle était humaine. Je le savais. Mais je ne savais pas qui elle était, ni pourquoi son image me revenait aussi souvent. Autour de moi, je sentais que ma chrysalide vibrait. Elle envoyait un message à ma mère pour lui dire de venir, que j'allais bientôt éclore et que j'allais avoir besoin d'elle. Après tout, je ne connaissais rien du monde, hormis ce que j'en avais appris dans mon petit univers noir et chaud. Seule, je n'allais pas m'en sortir.

Ce fut finalement le jour tant attendu. Mon corps et mon esprit étaient prêts, la lumière était toute proche, je pouvais sentir le cœur du monde battre derrière son éclat. Mais je sentais aussi autre chose. La présence d'une personne de l'autre côté. Une personne que j'avais envie de rejoindre, car je savais qu'il n'y avait qu'une seule personne à pouvoir approcher aussi près de mon cocon sans que ce dernier ne l'éloigne. Sans hésiter plus longtemps, j'avais utilisé mes bras, qui tremblaient à cause du manque d'activité, pour toucher la lumière, qui avait une forme humaine, et c'est là qu'elle me submergea...

Je ne voyais plus rien. Puis, pour la première fois, des sons arrivèrent à mes oreilles. Puis des odeurs. Autour de moi, je sentais le fourmillement de la nature omniprésente. Les arbres, les insectes, je les entendais tous. Puis, peu à peu, mes yeux s'habituaient à la lumière. C'est là que j'ai compris que j'étais dans une forêt, remplie par la végétation qui avait poussée autour de la chrysalide pour la protéger. Puis j'ai fini par la voir. Là, devant moi, se tenait une femme. Il m'a fallu un peu de temps, mais j'ai fini par la reconnaître. C'était elle, la femme que j'avais vu dans mes rêves. Celle qui avait la forme de la lumière qui m'a guidée durant les ténèbres de ma croissance. Elle était là, à mes côtés, caressant mon visage et me parlant doucement. Moi j'étais là, complètement nue, recouverte de liquide amniotique. Je la regardais tout en savourant sa voix et ses caresses, qui étaient aussi douces pour moi que du coton. Je savais qui elle était. Et, instinctivement, mon premier mot fut pour elle.

« Maman... »
« Modifié: mercredi 03 février 2016, 19:14:11 par Kyli »
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Poison Ivy

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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 1 lundi 04 mai 2015, 02:24:32

Il y a quelques mois, Poison Ivy avait fait la rencontre fascinante d’un couple d’Alraunes : Lily et Raune*. Les deux belles nymphes avaient la particularité d’être toutes les deux issues de la même plante. Deux sœurs, dont la fonction était de se rendre dans les forêts détruites, afin de les reconstruire. Que ces forêts aient été détruites du fait d’incendies naturels, de guerres, ou de la déforestation, elles s’y installaient, et usaient leur savoir-faire floral pour faire repousser les arbres, faire revenir la végétation, attirant ainsi la faune, repeuplant progressivement les forêts. Elles faisaient ça sans demander aucune récompense, simplement avec cette gentillesse naturelle propre aux Alraunes. N’était-ce pas, fondamentalement, la preuve tant voulue que la Nature était une mère qui savait pardonner ? Une Mère clémente et généreuse ? Ivy en était convaincue. Elle était, depuis toujours, persuadée de la supériorité fondamentale de la Nature… Cette miséricorde, elle ne l’avait toutefois pas toujours eu. Sa mentalité était très variable, car elle dépendait pour beaucoup du climat dans lequel elle vivait. Dans une ville extrêmement polluée comme Gotham City, où les raffineries et les usines ne respectaient absolument aucune norme environnementale, et crachaient dans le ciel des tonnes et des tonnes d’une fumée noire et empoisonnée, il ne fallait pas s’attendre à ce que Poison Ivy soit une gentille fleur. Il avait fallu attendre qu’elle explose Terra, qu’elle se plonge dans de profondes et vastes forêts ancestrales, pour ressentir en elle le bonheur… Et pour finir par rencontrer les Alraunes.

Lily et Raune étaient pour elle des Déesses. On pouvait dire ce qu’on voulait sur le comportement fier et autoritaire de Pamela, sur les esclaves qu’elle ensorcelait avec ses spores, face aux filles pures de la Nature, elle sentait en elle un élan de vénération et d’adulation telle qu’elle était comme une dévote face à son idole : incapable de la regarder trop longtemps dans les yeux sans sentir une vague d’humilité la saisir. Les expériences du Professeur Warren sur elle avaient transformé Pamela en une mutante. Elle n’était plus humaine, mais pas Alraune non plus ; elle était à mi-chemin. Supérieure aux humains, inférieure aux Alraunes. Elle avait donc mis plusieurs semaines à rechercher les Alraunes, se rendant dans les villages où elles étaient passées. Le passage d’une Alraune marquait les mentalités et les humeurs des humains. Les villageois qu’elle avait vu étaient tous dans un état festif et très libéré, avec des colliers de coquelicots, et des orgies continuelles. Elle était remontée le long des forêts, jusqu’à les retrouver…

*Ça a été merveilleux…*

Plongée dans ses pensées, Pamela avançait le long d’une vaste et profonde forêt. C’était dans cette forêt que Lily et Raune lui avaient offert son cadeau… Le plus beau des cadeaux. Portant un corset vert végétal, Pamela avançait, avec sa peau devenue verte. Pieds nus, elle avançait le long de l’herbe, ressentant, à chaque exhalaison, la pureté de cette forêt. Toute cette partie de la forêt était encore ravagée il y a une année, environ. Il n’en restait plus rien suite à un incendie. Elles avaient ressourcé la forêt, et c’était une tâche à laquelle Pamela les avait aidées… Elle était restée là plusieurs semaines, et elles avaient, bien entendu, fait très longuement l’amour. Lily et Raune avaient fini par lui dire que sa mouille pouvait être utilisée pour fertiliser une plante, car, si Ivy n’était pas une Alraune, elle en était très proche. Les deux Alraunes pouvaient donc réaliser des expériences sur son liquide de vie, afin qu’il fertilise une plante, et donne naissance, grâce au savoir-faire des Alraunes, à une Alraune.

Les Alraunes avaient une période d’incubation de plusieurs mois, mais elle était très variable. En apprenant qu’elle était susceptible d’avoir une fille, et, qui plus est, une fille Alraune, Pamela avait senti son cœur se fondre. Elle n’avait jamais eu de fille, et n’avait jamais pu en avoir, car, depuis sa transformation, elle était stérile. Sa mouille était incompatible avec le sperme humain. La mort dans l’âme, Pamela s’était donc faite à l’idée qu’elle n’aurait jamais d’enfants… Et là, les Alraunes lui offraient la possibilité incroyable et magnifique d’avoir une fille. Certes, ce ne serait pas un bébé, et c’était ce qu’Ivy avait voulu. Lily et Raune lui avaient expliqué qu’elles auraient pu tenter de faire pousser la plante dans son ventre, mais il y avait des risques d’incompatibilité, des risques que le bébé sorte mal formé, ou non viable. Sachant qu’elle ne supporterait pas une fausse couche, elle avait suivi la voie de la chrysalide.

Les deux Alraunes avaient utilisé sa mouille pour faire pousser une plante spéciale, et, quelques semaines après cette expérience, Pamela avait vu une chrysalide se former. C’était comme un énorme œuf, dans les profondeurs de la forêt. Un œuf qu’elle avait caressé, en sentant la vie pousser à l’intérieur. Sa fille sortirait viable et âgée, car, à l’intérieur, elle flottait dans un liquide amniotique qui accélérait énormément la formation de ses cellules. Elle revenait fréquemment, dans une forêt désormais vierge. Lily et Raune étaient parties ailleurs, et cette chrysalide était trop profonde dans la forêt pour que des humains viennent l’attaquer. Néanmoins, Ivy y revenait souvent, et, grâce à son esprit scientifique, elle savait quand le moment serait proche… Celui où Kyli briserait sa chrysalide.

Ce moment était enfin arrivé.

*Par là…*

Elle fila entre plusieurs arbres, s’enfonçant dans une végétation dense et hostile, avec de multiples ronces, bien loin des sentiers. Elle avait reçu quelques instructions de la part des deux Alraunes. Kyli ne serait pas une humaine, mais bien une Alraune… Et il y aurait donc quelques différences avec les simples humains… En plus du fait qu’elle aurait grandi dans une chrysalide, avec un aperçu très déformé du monde extérieur. Autrement dit, il ne fallait pas croire que Pamela aurait droit à une Alraune toute faite. Il lui faudrait l’éduquer et la former. La jeune femme-plante continuait à avancer, filant entre les arbres, jusqu’à ce que plusieurs grosses feuilles s’écartent.

La chrysalide était là… Une forte chaleur émanait d’elle, et elle remuait sur place.

*Ouf, je suis arrivée à temps !*

Pamela ne voulait surtout pas manquer la naissance de Kyli. La chrysalide remuait sur place, de plus en plus faible. Son enfant, son bébé… Il poussait à l’intérieur, et la chrysalide finit par se fissurer. Du liquide amniotique jaillit des pores, déformant davantage la plante, qui se flétrit totalement, et s’ouvrit. Le liquide se déversa sur le sol, et Pamela retint son souffle, en voyant une silhouette en sortir. Son corps était relié par des tentacules verdâtres, et Pamela écarquilla les yeux en la voyant… Les tentacules la relâchèrent, et la silhouette sortit de la chrysalide. Elles étaient dans une clairière entourée par des arbres, où le soleil tapait bien. La Nature s’appela à Kyli… Puis Ivy s’élança vers elle.

Elle ne le réalisa pas tout de suite, mais, en la tenant dans ses bras, Pamela pleurait. Son corset végétal avait disparu, et elle aussi était toute nue, décollant Kyli du sol, une main sur ses cheveux, l’autre sur son dos. Elle la soulevait du sol, et la tenant contre elle, en ne parvenant pas à retenir ses larmes de bonheur. Elle déposait des baisers sur le front de la femme, et la tenait contre elle, la serrant fort. Sa fille, sa fille… SA FILLE ! Oh oui, sa belle et pure fille… Kyli, une magnifique Alraune, qui se pressait contre elle… Kyli, son ange, sa petite beauté ! Pamela soupirait longuement, débordant de plaisir, d’une joie ancestrale qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. La chrysalide avait été un succès tel, et cette dernière était lentement en train de disparaître, maintenant qu’elle avait accompli son office.

« Maman... » soupira-t-elle.

Pamela la regarda en souriant, et l’embrassa brièvement.

« Oui, ma puce, oui… C’est moi, ta Maman… Pamela Lilian Isley… Mais tu peux m’appeler Ivy, mon ange… Oh, ma belle petite plante, tu es tellement mignonne ! »

Sa main caressa ses cheveux, et elle sourit à nouveau.

« Je suis ta Maman… Et tu t’appelles Kyli, mon amour… Tu es ma fille… Ma fille. »

Sa fille… C’était merveilleux ! Pamela s’en sentait toute émue, et l’embrassa sur le front.

« Et je t’aime, Kyli… Est-ce que tu te sens bien, ma chérie ? Je vais m’occuper de toi… Maintenant, et jusqu’à ta mort, ma plante… »

La voix de Pamela était chargée en émotions.

Elle n’avait jamais été aussi émue de toute sa vie.



* : Cf. RP « Passion florale »
DC d’Alice Korvander.

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Kyli

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    Kyli est la fille Alraune enfantée par la méta-humaine Poison Ivy. A peine sortie de son cocon, elle découvre le monde et ses mystères.

Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 2 mardi 05 mai 2015, 21:11:07

Ma maman... J'avais encore du mal à réaliser. Elle était la femme grâce à laquelle, en plus du savoir des Alraunes, j'avais pu voir le jour. Elle était la personne à laquelle je tenais la plus au monde, même si je ne l'avais vu que dans mes rêves pré-natals. C'était avec elle que j'allais découvrir le monde, la vie, la nature...

Serrée tout contre moi, ma maman était elle aussi toute nue. Ses bras étaient enroulés autour de moi et elle me soulevait au dessus du sol. Dans mes cheveux et dans mon dos, je pouvais sentir ses mains. Elle déposait des baisers sur mon front, aussi légers que des papillons. Et je pouvais aussi sentir des larmes couler sur ma joue, des larmes qui tombaient de ses yeux. La chrysalide m'avait appris que les humains pleuraient à cause de la joie ou de la tristesse. Et je voyais bien que, dans ce cas-ci, c'était la joie. Je ne savais pas quoi dire, alors je m'étais blottie au plus près de son corps, la tête dans le creux de ses seins nus, fermant les yeux et savourant la douceur de ses mains et de ses mots.

Toujours en me câlinant, et entre deux commentaires où elle disait à quel point elle m'aimait et me trouvait mignonne, ma maman m'avait dit qu'elle s'appelait Pamela Lilian Isley. Mais que je pouvais l'appeler Ivy. Elle me dit aussi que mon nom était Kyli. Un joli nom. J'étais contente qu'elle m'ait appelée ainsi. Ensuite, elle me demanda si je me sentais bien.

« Oui, je vais très bien. La chrysalide s'est bien occupée de ma croissance, m'a nourri et appris tout ce que je devais savoir. Et maintenant, je suis heureuse de pouvoir être avec toi, maman. »

Je savais qu'elle m'avait dit que je pouvais l'appeler Ivy. Mais malgré tout, je préférais l'appeler maman. C'était plus personnel, plus proche, plus intime. Et j'aimais entendre ce mot. Avant même ma sortie, un lien émotionnel très fort était déjà présent entre ma mère et moi. Dans mon petit monde obscur, j'avais senti la chaleur de son corps, partagé ses souvenirs, exploré son inconscient... Je la connaissais mieux qu'elle ne pouvait l'imaginer. Et surtout, elle était la seule personne que j'avais vraiment connu. Même les deux alraunes ayant contribué à ma création n'étaient que des images floues et des souvenirs incomplets dans ma tête. Tout ce que j'avais en dehors de mon corps et de mon esprit, c'était elle.

J'étais si bien dans les bras de ma maman, la tête calée dans sa poitrine, sentant sa chaleur venir sur moi. J'aurais bien voulu m'endormir dans cette position, mais je venais à peine de sortir de mon cocon, et l'appel de mes muscles endoloris à s'activer était trop fort pour que je puisse y résister. En ouvrant les yeux, je me suis retrouvée avec la bouche toute proche d'un des tétons de ma maman. Ma première pensée fut de me demander s'il était bon. Durant ma croissance, on m'avait révélé que les nouveaux-nés humains se nourrissaient du lait qui coulaient des seins de leurs mères. Je pensais qu'un contact aussi proche avec ma maman pourrait être très agréable. Mais, à l'échelle de temps humaine, je n'étais plus un nourrisson, j'étais une adolescente. Donc je ne pouvais pas me permettre d'avoir ce genre de comportement. Dommage, mais c'est comme ça...

Je me suis doucement libéré de l'étreinte de ma maman. Ma coordination motrice n'était pas encore tout à fait au point, et il me fallut une bonne minute, en plus de quelques chutes sur les fesses, pour trouver mon équilibre. Heureusement, ma maman était toujours derrière moi pour m'aider à me relever. Et je savais qu'elle le serait jusqu'à ce que l'une de nous quitte ce monde. Une fois totalement maîtresse de mes jambes, je me suis mise à gambader au milieu de cette forêt qui m'avait vu naître, mais sans jamais m'éloigner de la ''zone privilégiée'', la zone qui avait abrité ma chrysalide, couverte par une épaisse végétation. Je ne me sentais pas prête à aller plus loin sans que ma mère ne passe devant. La lumière du soleil qui passait à travers les feuilles des arbres éclairait cette belle nature, dans laquelle je jouais avec bonheur. J'entendais le bruissement de vie de chaque arbre, de l'herbe sous mes pieds, des insectes volants, des fleurs s'ouvrant à mon passage... J'avais le sentiment d'être au paradis. Et pourtant, j'étais à moins d'une dizaine de mètres de la plante où j'avais vu le jour.

Ivy m'observait avec joie, un grand sourire sur les lèvres et encore quelques larmes dans les yeux. Me voir vivre ainsi, en harmonie avec la nature, la rendait vraiment heureuse. Je crois que j'étais exactement comme elle voulait que je sois. Son bonheur était à son paroxysme, dans cette forêt luxuriante, où elle voyait le fruit de ses entrailles, son petit bourgeon fraîchement sorti de sa carapace, s'amuser parmi les arbres, dans la chaude lumière du soleil.
« Modifié: mardi 05 mai 2015, 22:35:33 par Kyli »
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Poison Ivy

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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 3 dimanche 10 mai 2015, 02:30:54

Kyli était viable, Kyli était belle, Kyli était puissante… Ivy sentait contre son corps toute sa force. Elle sentait le lien chimique qui les unissait, mais aussi le lien qui unissait Kyli à la Nature. Poison Ivy avait participé à un magnifique processus ayant donné naissance à une Alraune… Une Alraune qui était le miroir inverse de Pamela. S’il fallait parler en terme de chiffres, Pamela était à 60% humaine, et à 40% Alraune… Et, si on partait sur cette base, Kyli, elle, était l’exact inverse : 60% Alraune, 40% humaine. Une Alraune naissait par le biais de la magie, par le biais de la fertilisation des plantes et des arbres. Elle était un Avatar de la Forêt, comme une plante. Cette chrysalide était une copie de ce que la Nature faisait, mais, pour qu’il y ait une Alraune, il fallait une très grande forêt, une forêt où la magie était forte, suffisamment forte pour que, par le miracle de la vie, une certaine plante évolue pour prendre conscience. Kyli, elle, avait été conçue par Lily et Raune, sur la base de la mouille d’Ivy. Une création artificielle, qui avait hanté Poison Ivy à chaque fois qu’elle allait voir la chrysalide, en craignant que cette dernière ne dépérisse, ou ne se détériore. Les deux sœurs alraunes lui avaient dit qu’il y aurait un risque, un risque que la chrysalide se détériore, et perde progressivement de son influence.

L’Alraune restait blottie contre elle, et le temps défilait rapidement. Pamela retenait ses larmes en soupirant, et déposait des baisers sur le front de Kyli, continuant à la tenir, à la tenir fort. C’était sa fille… Oh, sa fille ! Elle avait du mal à y croire, tant cette nouvelle était… Magnifique. C’était incroyable, ce qu’elle avait fait. Elle avait donné naissance à une fille, à une fille parfaite, une fille mieux réussie qu’elle, d’un point de vue génétique. Pamela ressentait un débordement d’amour à son égard, mais elle pouvait comprendre que Kyli ait envie de se déplacer. Elle avait été bloquée pendant longtemps dans le cocon, et Pamela la reposa donc.

« Déambule un peu, Kyli, cette forêt est tienne… »

Sa fille obtempéra… Et se cassa rapidement la figure. En souriant, Pamela se rapprocha d’elle.

« Ton corps peut te permettre de marcher, vas-y doucement… »

Elle aida Kyli à se relever à chaque fois, ne pouvant s’empêcher de lorgner sur son corps. En la voyant de dos, elle pouvait voir ses fesses, son dos, ses longues jambes fuselées, sa peau verte… Un pur produit de beauté. Pamela s’en pinça les lèvres, en se demandant jusqu’où l’enseignement de Lily et Raune avaient poussé. Vu la grande perversion de ces deux femmes… Elles avaient été jusqu’à appeler des créatures de la forêt afin qu’elles prennent Poison Ivy. Elle s’était fait enculer par un loup sous le regard amusé et concupiscent des deux femmes. Kily, peu à peu, s’habitua à marcher, et se mit à courir, filant entre les arbres en tendant les bras, avant de se retourner, attendant Poison Ivy.

Sa mère, bien entendu, la suivait, et l’encourageait à se déplacer.

« Renifle les fleurs, caresse l’écorce des arbres… Ressens la vie. Partout. Tout autour de nous. »

Kyli avait entendu parler des forêts à travers le cocon chaud de la chrysalide. Elle n’avait jamais eu l’occasion de voir réellement une forêt. Maintenant, elle pouvait enfin le faire… Et cette forêt était pure. Elle n’avait jamais été polluée par les humains, et ces derniers étaient éloignés. Ils étaient dans une partie très sauvage de la forêt, et Pamela pouvait sentir cette dernière. Quand ses doigts touchaient l’écorce d’un arbre, elle pouvait le sentir vivre. La flore était immobile et silencieuse, mais elle était vivante. Aussi vivante qu’un loup, ou qu’un être humain. Poison Ivy sentait les fibres naturelles de la forêt, et continuait à suivre sa fille, tout en lui laissant un peu de marche.

*J’ai une fille… Une fille…*

Elle allait très certainement devoir en parler à Harley, au moins… Elle imaginait déjà la tête de l’Arlequin en voyant Kyli. Poison Ivy n’en avait parlé à personne, car elle n’aurait pas accepté leur compassion si la chrysalide avait échoué, et si elle avait donné naissance à une fausse couche. Mais Kyli était bien vivante, et n’avait apparemment aucun défaut.

« Viens par là, Kyli… »

Pamela venait de s’approcher d’un parterre de fleurs. Elle s’était agenouillée devant une tulipe, et attrapa délicatement la tige.

« Ferme les yeux, Kyli… Imprègne-toi de cette fleur… »

En la touchant, Ivy pouvait voir son existence… La manière dont elle était arrivée, dont elle poussait à la fin de l’hiver, recueillant des insectes multiples. Elle pouvait ensuite étendre ce regard à l’ensemble du champ de fleurs, revoyant toutes les fleurs broyées par les pieds d’enfants, de marcheurs, de randonneurs… Puis qui revenaient ensuite à la vie. Et, au milieu de ce champ de fleurs, elle pouvait aussi sentir la présence, merveilleuse, de Kyli.

« Nous sommes reliées ensemble, Kyli… Toi et moi. Est-ce que tu la sens ? Regarde ce champ en train de vivre… »

La main de Pamela se posa sur le poignet de Kyli, et, doucement, elle le posa sur le sol terreux.

« Regarde… »

Pamela se concentra un peu, et, au milieu du champ de fleurs, de gros tentacules verdâtres se mirent à pousser, s’élevant au-dessus du sol.

« Nous sommes élues par la Nature pour veiller sur elle, Kyli, pour la réparer, et pour l’améliorer… C’est notre rôle, mon amour. Tu es encore une jeune pousse, Kyli, mais, plus tu grandiras, et plus tu apprendras à utiliser de tes dons… Et un jour viendra où tu seras la maîtresse, et moi ta formatrice, car c’est ainsi que doivent aller les choses. »

Elle l’embrassa sur la tête, en lui souriant ensuite.

« Tu peux aller jouer, Kyli… Ressens cette forêt, vois à quel point la flore enfante la faune, et à quel point la faune est respectueuse de la Nature, et utilise la flore pour se développer. Sens les abeilles venir dans les champs de pollen, sens les chenilles et les insectes… Et n’oublie jamais que je t’aime, ma petite Kyli. »

C’était quelque chose qu’elle devrait retenir à jamais.
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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 4 mardi 12 mai 2015, 21:16:06

La forêt était si belle. Elle me donnait envie de chanter, même si je ne le faisais pas. Pour moi, les bruissements de vie de chaque créature, de chaque arbre, de chaque fleur résonnaient dans mon cœur comme la plus douce des mélodies. Ici, la pureté de la nature était un enchantement. Pas de pollution, de présence néfaste, je n'étais entouré que de calme et d'amour. L'amour de la forêt, l'amour de ma mère, qui continuait à m'observer avec joie. Sans doute avait-elle encore du mal à accepter que sa fille était bien venue au monde.

Je caressais l'écorce des arbres, je reniflais les fleurs. Tout en découvrant mes sens, je découvrais la façon dont la nature vivait. Bien sur, je savais tout des plantes et des animaux grâce au savoir que j'avais reçu. Mais savoir une chose et la voir de ses yeux, ce n'est pas du tout la même chose. C'est donc avec fascination que je regardais tout ce qui m'entourais. Y compris ma maman, dont le corps merveilleux n'avait rien à envier à la beauté de la nature autour d'elle. Tout en regardant, je touchais la végétation, je l'écoutais frémir et je la respirais à pleins poumons. Si j'avais pu la goûter, je l'aurais fait. Mais jamais je n'aurais accepté de manger une seule des belles choses qui vivait dans cette forêt. C'était toutes des êtres vivants, même si peu de gens pouvaient réellement le comprendre de la même façon que moi.

Ivy me demanda de la rejoindre.

« J'arrive maman. »

Je rejoignis ma maman près d'un champ de fleurs, en sautillant comme un lapin. Elle me demanda de fermer les yeux et de m'imprégner de l'essence de cette tulipe qu'elle tenait dans sa main.

« D'accord. »

J'avais fermé les yeux, pris calmement la tige de la tulipe entre mes doigts... et là, je l'avais vu. Sa floraison, tous les insectes qui l'avaient butinée, sa vie tout entière... Puis la perception s'étendait à toutes les fleurs du parterre, avec des détails sur leurs existences. Et, au milieu de toutes ces vies, je sentais la présence chaleureuse de ma maman. C'était comme si j'étais avec elle, mais sans que nos corps se touchent pour autant. Nos esprits étaient connectés, en harmonie, par la beauté de la nature.

« Oui... Je le sens... »

Ma maman prit mon poignet et posa ma main sur le sol. Une fois encore, j'étais étonnée de sentir à quel point sa peau et ses gestes étaient doux. Mais j'étais encore plus étonnée de voir des tentacules vertes sortir du sol sur son ordre. Je savais qu'elle avait le pouvoir de commander à la nature mais, encore une fois, savoir et voir sont deux choses complètement différentes.

Après m'avoir embrassé sur le front, ma maman m'invita à aller jouer pour ressentir tout ce qui vivait dans la forêt, les relations d'inter-dépendances de la faune et de la flore et toute cette vie qui grouillait autour de moi.

« Je t'aime aussi, maman. »

Je lui ai donné un bisou sur la joue, puis je suis allé me mettre au centre de la zone privilégiée, près de mon cocon flétri. J'ai posé mes mains sur le sol pour sentir toute cette zone qui vivait autour de moi. Je sentais les plantes, les insectes, ma maman... Rien de nouveau, mais plus je restais concentré, plus je percevais de choses. Et c'était merveilleux.

Puis j'ai voulu essayer, comme ma maman l'avait fait, de commander à la nature. J'avais juste eu à me concentrer, et une grande fleur jaune avait poussé sous mes pieds. Prise au dépourvu, j'étais tombée les fesses en arrière, mais la fleur m'avait rattrapé et m'avait posé au milieu de ses pétales grâce à ses fines tentacules vertes. Puis elles s'étaient enroulées autour de mes bras et de mes jambes pour m'empêcher de tomber. J'étais comme dans un lit, étendue de tout mon long sur cette jolie fleur, perchée à quelques mètres au-dessus du sol, avec des tentacules qui jouaient dans mes mains. Et c'était très agréable. Mais je ne comptais pas m'arrêter maintenant.

La fleur descendit, et je pus à nouveau poser les pieds au sol. Il y avait une chose que j'avais très envie de tester : le pouvoir des phéromones, ces substances chimiques qui agissent comme des messages entre les créatures comme les insectes ou les humains. J'ai fermé les yeux, j'ai marché droit devant moi et, quelques secondes après, des fleurs colorées se mettaient à pousser sur mon chemin. Les fleurs violettes attiraient les insectes volants, les bleues attiraient les rampants. J'étais tellement contente de voir tous ces insectes approcher près de mes fleurs que je m'étais remise à courir. Hélas, j'étais tellement distraite que je ne vis pas la branche sur mon chemin. Mon pied s'embrocha et je tombai au sol.

En première réponse à ma douleur, les fleurs à phéromones se refermèrent et les insectes se dispersèrent. Ensuite, quand je me suis relevé, j'ai senti la douleur dans mon pied. Au début, je ne la voyais que comme ce qu'elle était en théorie : une information des nerfs envoyée jusqu'au cerveau pour signifier un choc. Mais après, la vérité du moment prenait à nouveau le pas sur la théorie. Et comme c'était la première fois que je me blessais, ça me faisait incroyablement mal. Je m'étais mise à pleurer comme un bébé, appelant ma maman pour qu'elle vienne me consoler.

« Snif... Maman... J'ai mal... »

Pour une alraune ayant l'âge équivalant d'une adolescente humaine, j'étais en train de me comporter comme une enfant. Mais c'était plus fort que moi. Et j'espérais que ma maman puisse le comprendre.
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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 5 vendredi 15 mai 2015, 01:52:45

Tout se passait bien, tellement bien… Pamela avait l’impression de vivre un rêve éveillé. Sa fille… Elle en revenait toujours à ça, incapable de se dire s’il était humainement possible de ressentir un tel bonheur en voyant une personne. Et pourtant… Pamela avait tellement désiré avoir un enfant, elle avait tellement chéri l’idée d’avoir une petite fille, une créature à qui elle pourrait enseigner les joies de la Nature, et en faire son héritière. Depuis quand remontait ce désir maternel ? Pamela soupçonnait qu’il était enfoui en elle depuis sa naissance, et que sa nature d’être hybride l’avait fait rejaillir. Quel était le but d’un être vivant, si ce n’est de se reproduire ? Le sexe ne serait pas une chose aussi belle s’il n’avait pas pour finalité l’ultime accomplissement de l’être humain : se reproduire. Pamela avait donc vécu sa stérilité avec une profonde souffrance, et, maintenant… Voir Kyli gambader le long des fleurs, c’était merveilleux. Formidable, tellement formidable… Pamela restait à l’écart, et clignait des yeux à plusieurs reprises, en les sentant s’embuer. Des larmes d’allégresse venaient naturellement le long de ses joues.

Elle avait une fille… Une fille ! Une fille belle et forte, une Alraune ! Et, déjà, Kyli parvenait à un contrôle incroyable sur la Nature. Très rapidement, elle dépasserait totalement sa mère, et cette dernière se mettait déjà à rêver et à fantasmer sur la destinée incroyable de Kyli. Ce qu’elle avait enfanté était une Déesse, tout simplement… Elle aurait dû l’appeler « Gaïa », car c’était ce que Kyli allait devenir. Une Déesse protectrice de la Nature. Ivy ressentait de nouveaux élans d’affection, et ne pouvait s’empêcher de l’observer, de la regarder, son regard étant alors empli d’un amour profond et sincère, tendre et bienveillant.

*Je l’aime… Tout simplement.*

Pamela avait déjà aimé d’autres personnes… Notamment sa belle petite Harley, sa délicieuse cinglée. Mais l’amour qu’elle ressentait pour Harley était différent de celui qu’elle éprouvait à l’intention de Kyli. Sa belle petite Alraune faisait pousser de magnifiques fleurs, et Ivy la vit se constituer un trône végétal, s’élevant au-dessus des fleurs, des tentacules verdâtres venant l’enrouler. Elle sourit, heureuse, tapant dans ses mains pour la féliciter.

« Bravo, ma chérie ! »

Est-ce qu’elle serait à la hauteur ? Certes, Kyli était une Alraune, dotée de pouvoirs divins, mais elle restait avant tout une petite fille, une fille qui avait passé plus de quinze ans dans un cocon, dans une chrysalide. Elle avait besoin d’affection et d’amour, et Ivy savait qu’elle avait tendance à être stricte. Déjà, la scientifique envisageait la suite… Elle allait la ramener sur Terre, et il était sûr qu’Harley serait au courant. Pamela ne pouvait pas lui cacher ça, et elle savait qu’Harley aimerait Kyli… Sa petite folle avait, elle aussi, la fibre maternelle. La preuve en était que l’amour était quelque chose qui fascinait Harleen, même si ça ne l’empêchait pas d’être une merveilleuse folle. Pamela continuait à y songer, tout en voyant Kyli se remettre à courir.

Elle sentit des plantes pousser ici et là, et comprit que la jeune Alraune était en train d’inspecter les phéromones, attirant de multiples insectes. Elle était en train de réaliser à quel point la faune et la flore étaient liés, et, partant de là, à quel point l’Homme avait besoin de la flore pour, non seulement exister, mais aussi pour vivre sereinement. Les fleurs remuaient lentement, leurs pétales s’ouvrant, et le visage ravi de sa fille, son grand sourire, était une image que Pamela n’oublierait jamais… Tout le reste disparaissait là-dedans, et, à ce moment-là, elle réalisait ô combien elle aussi, femme manipulatrice, était débordante d’amour.

Et puis, Kyli heurta une branche, et tomba sur le sol. Pamela se redressa alors, et entendit sa petite Alraune se mettre à pleurer, perdant tout son contrôle sur la Nature.

« Kyli ! »

Sa chute avait été lourde, avec un choc sourd peu encourageant. Elle était tombée sur la terre, il n’y avait aucune raison qu’elle se soit fait mal… Mais, alors que Pamela s’élançait vers elle, dans un coin de son esprit, elle réalisait que l’amour était une force surpassant la raison. Quand l’être aimé avait mal, on s’imaginait n’importe quoi, et la raison s’effaçait alors instantanément. Pamela se rua vers elle, et fléchit les genoux en posant une main sur son épaule.

« Kyli, ma petite fleur… »

Elle l’incita à se coucher sur le dos.

« Laisse Maman regarder ta blessure, ma chérie… »

La femme jeta un œil sur sa cheville, et ses doigts la caressèrent. Rien de cassé… Elle sentit une vague de soulagement la traverser.

*Ce n’est qu’une mauvaise chute, rien de plus…*

Les yeux de Kyli étaient baignés de larmes, et Pamela comprit que c’était la première fois qu’elle expérimentait la douleur. Elle se pinça les lèvres, et la prit alors dans ses bras, venant la serrer fort. Une main se retrouva sur les cheveux de Kyli, et la tête de sa fille se blottit contre ses seins.

« Oh, ma pauvre petite choupette… Là, ce n’est rien, Kyli, ce n’est rien, juste une mauvaise chute… »

Elle l’embrassa sur les cheveux, la câlinant en la serrant contre elle.

« Ne t’inquiète pas, Kyli, Maman est là… Maman sera toujours là pour toi, mon amour… »

Toujours là pour elle, oui, voilà ce qu’elle lui promettait en ce moment… Et ce qu’elle ferait.

« Ça fait mal, hein ? On appelle ça la douleur…  C’est quelque chose de normal, qu’on ressent quand on se fait mal. Ça nous indique que notre corps n’apprécie pas ce qu’on nous fait faire. La douleur est un avertissement… Mais, parfois, la douleur est positive, car elle t’indique que tu es en vie, et que ton corps fonctionne bien. »

Et, tout en parlant, elle continuait à la câliner et à la réconforter… Comme une mère le ferait.
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Kyli

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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 6 mercredi 20 mai 2015, 19:39:10

La douleur... Une simple information nerveuse véhiculée jusqu'au cerveau pour signifier une atteinte physique de toute sorte, comme une brûlure, un choc ou une coupure. C'était ce que la chrysalide m'avait enseigné sur la douleur. Mais la ressentir, la vivre... C'était une tout autre histoire. J'avais l'impression que ma cheville brûlait sur place, et cette sensation semblait s'étendre le long de ma jambe. Au début, je pensais que ma cheville était cassée. C'était la seule explication qui me semblait plausible face à une telle souffrance. Et cette idée me terrifia tellement qu'elle me fit pleurer encore plus.

Heureusement pour moi, ma maman n'était pas loin. Avec une main sur mon épaule, elle me fit m'allonger sur le dos pour pouvoir regarder ma blessure de plus près. La caresse de ses doigts sur ma cheville apaisa un peu ma souffrance, mais pas assez pour me la faire oublier. Ensuite, elle me prit dans ses bras et me serra fort contre elle, pressant ses seins contre ma tête tout en me caressant les cheveux. D'après elle, ce n'était rien de grave, seulement une petite chute. En réponse à cela, je passai mes bras dans son dos pour qu'elle se serre plus fort contre moi. Cette étreinte me faisait peu à peu oublier ma souffrance. J'étais tellement contente que, malgré mon âge, elle me console comme si j'étais encore une petite fille.

« Je sais déjà tout ça. Le cocon me l'a appris. Mais la ressentir... ça fait si mal. Snif... Pourquoi vivre pour ressentir une telle chose ? »

Sentant venir une autre montée de larmes, je serrai ma maman contre moi de toutes mes forces, pour chasser toutes mes pensées négatives. Tout ce que je voulais, maintenant, c'était sentir le corps délicieux de la femme qui m'a mis au monde contre le mien. Pour que mon mal disparaisse devant son écrasante tendresse.

Après plusieurs minutes d'étreinte, j'avais presque oublié ma douleur, donc je m'étais décidé à lâcher ma maman. Et quand elle me lâcha à son tour, j'eus un parfait point de vue sur sa poitrine. Encore une fois, je fantasmais sur ces seins voluptueux, à l'air extrêmement appétissants. J'avais très envie de venir en sucer les tétons, mais ça me paraissait impensable de faire une chose pareille. Alors j'avais détourné les yeux pour ne plus les avoir en face du visage. Pour oublier leur image, je m'étais remise à l'application de mes pouvoirs.

Je m'étais dirigée vers la branche sur laquelle je m'étais embronchée. Comme je le pensais, une partie de l'écorce avait sauté après le choc. Utilisant mon pouvoir, j'avais pu guérir la branche de sa blessure, car je savais que c'était mon devoir en tant qu'alraune : prendre soin de la forêt, la protéger, la faire renaître... c'était ainsi que je devais vivre.

La douleur à ma cheville ne me laissait pas encore tranquille, et je savais qu'il faudrait un peu de temps avant que ce ne soit le cas. Mais je ne voulais pas attendre debout sans rien faire. En plus, après toutes ces émotions et ces expérimentations de mes pouvoirs, j'avais envie de dormir un peu. Je fis donc pousser une grande boule de coton blanc et j'allai m'allonger à l'intérieur. Le coton était chaud et moelleux, le matelas idéal pour faire une petite sieste. Une fois bien installé je fis apparaître des feuilles pour me servir de couverture, dont je me recouvris le corps. Mais avant de m'endormir, je fis un dernier signe à ma maman.

« Maman, je vais dormir un petit peu. Tu pourras me réveiller quand il faudra partir ? »

Je pensais que nous n'allions pas tarder à nous en aller de cette forêt. Si ma maman était venue me chercher, c'était pour me faire découvrir le monde. Et j'avais hâte de le faire. Mais à cet instant, j'étais si fatiguée que je ne rêvais que de dormir.

Perchée au sommet de la boule de coton blanc, qui était resté au niveau du sol, je me sentais comme sur un petit nuage. Pourtant, quelque chose me manquait. Et je savais très bien ce que c'était. Je m'étais donc légèrement relevé pour m'adresser à ma maman.

« Maman, est ce que tu voudrais bien... dormir avec moi ? Je me sens seule sans toi. »
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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 7 samedi 23 mai 2015, 02:21:32

Pamela était en train de réaliser une chose : les pleurs de sa fille l’inquiétaient… Bien plus que tout ce qu’elle avait jamais pu ressentir vis-à-vis d’autres personnes, même Harley. Poison Ivy aimait sa fille, et voir à quel point elle s’inquiétait pour elle la rassurait. Finalement, Kyli s’écarta du corps de sa mère, et recommença à utiliser ses pouvoirs. Pamela l’observa de loin, tout en étant plongée dans ses pensées. Elle avait du mal à se convaincre qu’elle allait pouvoir l’aimer, ou, plutôt, qu’elle l’aimerait comme une mère. Toute la science, le devoir, elle pouvait l’éduquer là-dessus, l’instruire de tout ce qu’elle savait… Mais quid du reste ? Quid du fait de l’aimer ? Kyli était une Alraune, mais elle avait aussi, en elle, quelque chose d’humain… Et, surtout, elle restait encore une jeune femme. Une enfant qui avait passé quinze années dans une chrysalide, dans un cocon, sans jamais voir sa mère… En la voyant faire pousser des fleurs, réparer le tronc d’arbre, Pamela restait songeuse.

*Serais-je une bonne mère ?*

Avec son passif, la question pouvait se poser… Pamela avait changé depuis l’époque de Gotham City, mais elle n’oubliait pas ce qu’elle avait fait… Les empoisonnements, les meurtres, les personnes qu’elle avait rendue fous… Comment en parler à Kyli ? Elle était la gentillesse incarnée. Aucune malice ne se lisait dans son corps, comme une version perfectionnée d’elle-même, idyllique… Une femme qui n’avait pas été corrompue par la pollution de Gotham, par les produits chimiques qui détruisaient la flore et massacraient la Nature… Kyli était si belle, si gentille… Une innocence que Pamela se refusait de briser, tout en sachant que, tôt ou tard, cette dernière serait rompue. Cette simple idée lui faisait horreur, mais Pamela n’avait pas d’autres choix. Elle était sa mère, elle devait l’éduquer… Lui inculquer l’amour, mais aussi que ce monde n’était pas merveilleux… Mais pas tout de suite. C’était juste… Pas tout de suite.

Pour l’heure, Pamela regardait Kyli s’amuser, et, surtout, expérimenter ses pouvoirs. En tant qu’Alraune, elle était une Reine de la forêt, et c’était un rôle qui, manifestement, lui tenait à cœur. Elle vit ensuite Kyli former une sorte de gros cocon blanc, exprimant ensuite sa fatigue. En souriant, Ivy se rapprocha d’elle, et hocha la tête.

« Bien sûr, ma belle… »

Elle pouvait veiller sur elle, oui… Kyli se coucha dans la grosse boule blanche, ayant matérialisé une sorte de matelas, dans sa petite tente. En s’approchant d’elle, Ivy la regarda, avec un sourire évasif sur le coin des lèvres. Sa petite Alraune était si belle… Et très humaine dans sa manière de dormir, puisqu’elle se recouvrit d’un drap végétal, composé d’herbes reliées entre elle. Pamela la regarda rêveusement, avec une lueur de profond amour dans les yeux.

*Ma fille… Ma belle petite fille…*

Quand Kyli s’était posée contre ses seins, Pamela en avait senti des frissons partout… Comme maintenant, en la voyant se mettre à dormir. Sa fatigue était compréhensible ; elle avait passé beaucoup de temps dans sa chrysalide, dans son cocon. Elle avait besoin de se reposer, d’assimiler calmement toutes les sensations qui lui arrivaient. Pamela le comprenait, et elle savait que, quand Kyli arriverait sur Terre, elle découvrirait encore d’autres choses. Il allait falloir la préparer, l’entraîner à ce qui risquait de lui arriver.

Kyli ne s’était pas encore endormie, et finit par tourner la tête, alors que Pamela comptait fermer le cocon pour qu’elle se repose mieux.

« Maman, est ce que tu voudrais bien... dormir avec moi ? Je me sens seule sans toi. »

Elle esquissa un léger sourire, et hocha la tête.

« C’est normal, ma petite Kyli… »

Pamela pénétra dans le cocon, et, derrière elle, l’ouverture se referma, les isolant du monde extérieur. Elle se coucha rapidement sur le sol, ne pouvant pas trop rester debout, et se nicha à côté de Kyli, ses seins retournant près de son visage. L’une de ses mains caressa tendrement son visage, glissant le long de sa joue.

« Tu pourras dormir avec moi autant que tu le souhaites, Kyli… »

Elle l’embrassa sur le front. Leurs yeux s’habituaient progressivement à l’obscurité, et Pamela esquissa un léger sourire.

« Est-ce que mes seins te plaisent, Kyli ? J’ai l’impression que tu les regardes souvent… Tu sais… Tu peux les caresser, si tu veux… »
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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 8 mercredi 27 mai 2015, 21:28:48

Ma maman acquiesça à ma demande avec un petit sourire. J'étais très contente qu'elle ait dit oui. L'avoir auprès de moi était un bonheur sans aucune mesure ou comparaison possible. Même si c'était pendant que j'allais être inconsciente, savoir qu'elle était à mes côtés me rendait heureuse. Cela n'avait rien de logique... mais peu importe, c'était juste délicieux.

Elle pénétra dans ma boule de coton, qui se referma derrière elle, créant ainsi un lieu sombre et isolé, rien que pour nous. Je savais que, dans ce genre de lieu, les humains aimaient s'adonner à des pratiques charnelles pour se donner du plaisir les uns aux autres. Et j'étais contente, à ce moment là, de ne pas être humaine. Tout ce que je voulais, c'était me coucher dans les bras de ma maman, et y dormir jusqu'à avoir retrouvé toute mon énergie. Ne pouvant rester debout à cause du manque d'espace, elle vint finalement s'allonger à côté de moi, mettant à nouveau ses seins au niveau de mon visage, et caressa tendrement mon visage avec l'une de ses mains. Une fois encore, elle était si douce que cela me rendait transi d'affection envers elle. Cette si gentille et si belle femme, qui m'avait donné la vie par un procédé potentiellement dangereux. Oui, j'étais au courant pour les risques. A l'intérieur de mon cocon, environ un mois avant ma naissance, je savais qu'il y avait un risque que je sorte mal formée, ou même que je ne sorte pas du tout. Et maintenant que j'étais là, je voyais bien qu'aucune de nous n'avait encore complètement accepté l'idée que l'autre était bien présente à ses côtés. De ce fait, nous savourions chaque câlin, chaque caresse, chaque parole que nous nous donnions l'une à l'autre. Un bonheur sans bornes.

Quand nos yeux s'habituèrent finalement à l'obscurité, ma maman m'embrassa sur le front et me demanda, en souriant, si ses seins me plaisaient. A ce moment, je rougis comme une tomate. Même si je me doutais qu'elle finirait par se rendre compte que je lorgnais sur sa poitrine, j'étais quand même honteuse quand elle me posa la question. Mais ce qui me secoua encore plus, c'était qu'elle m'avait dit que je pouvais les caresser si j'en avais envie. Et ça aurait été un mensonge de dire que je ne le voulais pas.

« C'est... c'est vrai ? Je peux vraiment ? »

Ivy acquiesça. J'étais emplie de joie, et d'un autre sentiment difficilement descriptible. J'approchai doucement mes mains de ces deux monts de chair, avec la ferme intention d'en profiter mais, au dernier moment, je finis par renoncer.

« Non, je... je ne dois pas. »

Une décision qui rendit ma maman plutôt perplexe.

« Je... j'ai très envie de toucher tes seins. Mais je ne dois pas le faire. La chrysalide m'a appris que ce sont les nouveaux-nés humains qui se collent aux seins de leurs mères. Et moi, j'ai l'âge équivalent d'une adolescente humaine. Je dois me comporter en tant que tel, donc je ne dois pas toucher à tes seins. Je ne dois pas... »

Mes propres mots me donnaient envie de pleurer. Mais heureusement pour moi, je n'en eus pas le temps. Ma maman vint me faire un câlin, posant ma tête dans sa poitrine, et me couvrit de caresses et de baisers pour me consoler. Apparemment, elle se fichait que je sois considérée comme une adolescente. Tout ce qu'elle voulait, c'était mon bonheur. Et si mon bonheur consistait à toucher sa poitrine, alors elle était d'accord pour me laisser faire.

« Maman... »

Je ravalai ma tristesse, mes larmes et tout le reste, puis je fis enfin ce que j'avais envie de faire depuis un bon moment : je posai mes mains sur ses seins et me mit à caresser les globes, sans toucher aux tétons.

Au début, aucune de nous ne parlait. L'instant que nous partagions était si beau, si délicat, si doux... J'avais l'impression que la moindre parole aurait tout fichu en l'air. Donc je n'avais pas ouvert la bouche pendant les premières minutes. Puis j'entendis un gémissement sortir de sa bouche. Immédiatement, je lâchai ses seins.

« Excuse moi. Je t'ai fait mal ? »

Elle me répondit que non. Du coup, je repris mes caresses mais avec plus de précaution, craignant toujours de faire une bêtise. Ce gémissement, bien que léger, m'avait fait vraiment peur. Quel autre sentiment que la douleur pouvait provoquer ce genre de bruit ? Dans le doute, je préférais être plus précautionneuse.

Mais après les avoir caressé aussi longtemps, mes premières envies refirent surface, tandis que mes yeux fixaient avec envie les petits bouts de chair qui pointaient à l’extrémité de ces seins.

« Pardon maman... je ne peux plus me retenir. »

Et, sans autre forme d'avertissement, je pris l'un des tétons dans ma bouche pour pouvoir le sucer avec bonheur.

C'était une sensation incroyable. Grisante. Légère. Déconcertante. Délicieuse. Peu de mots parvenaient à exprimer ce que je ressentais à cet instant. Ma bouche aspirait son téton dans l'espoir d'en sortir quelque chose à boire, ma langue passait dessus pour augmenter les sensations. C'était tellement bon... Et sans que je m'en sois rendu compte, en cinq minutes, je basculais peu à peu dans le sommeil. La température idéale à l'intérieur du cocon, le confort du matelas, la douceur du corps de ma maman sur le mien, tout était fait de telle sorte que je ne pus rester éveillée.

Ainsi, je m'endormis dans ma position actuelle : le corps lové contre celui de ma maman, ma tête installée près de ses seins, les mains sur ses globes, la bouche sur un de ses tétons. Certains avaient des peluches pour s'aider à dormir... Moi, j'avais la belle Poison Ivy.
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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 9 vendredi 29 mai 2015, 01:08:44

Dans la petite bulle formée par Kyli, l’espace était très étroit, ce qui faisait que, même sans le vouloir, les corps de Pamela et de sa fille ne pouvaient que se toucher. Dès lors, Pamela se risquait à faire des choses osées, des propositions tendancieuses, et que d’aucuns auraient pu considérer comme immorales, car potentiellement incestueuses… Mais Pamela n’avait pas ce mode de raisonnement. L’inceste était quelque chose que la Nature ignorait, quelque chose qui, dans le règne végétal, avait difficilement sa place. De plus, Kyli était sa chair, une création issue de son patrimoine génétique. Elle était à la fois une copie et une perfection d’elle-même, comme une sorte d’Ivy qui serait majoritairement une Alraune. Elle était magnifique et belle, mais avait aussi des réflexions tout à fait humaines… Ce que son délicieux rougissement traduisit. Bien évidemment, Pamela avait noté l’intérêt de la jeune femme pour sa poitrine, et c’était bien pour ça qu’elle venait de lui faire cette proposition. Qu’elle n’hésite tout simplement pas à caresser ses seins, à les flatter et à les embrasser, car ils étaient faits pour ça.

Kyli se rapprocha donc, avant de se rétracter, arguant qu’une jeune adolescente ne devait pas caresser ainsi les seins de sa mère. Pamela sourit, et sa main alla caresser les cheveux de la petite Alraune.

« Je... j'ai très envie de toucher tes seins. Mais je ne dois pas le faire. La chrysalide m'a appris que ce sont les nouveaux-nés humains qui se collent aux seins de leurs mères. Et moi, j'ai l'âge équivalent d'une adolescente humaine. Je dois me comporter en tant que tel, donc je ne dois pas toucher à tes seins. Je ne dois pas... »

Ce refus contraria et attrista Kyli, ce que Pamela put noter, et qui l’amena à déposer un baiser sur son front, tout en veillant à rapprocher son visage de ses seins.

« Tu n’as pas à t’en faire, Kyli… Ce que la chrysalide t’a appris n’est qu’une partie de l’ensemble des connaissances que tu as besoin de savoir… Et la chrysalide n’a pas pi t’apprendre l’affection, la douceur, et la tendresse. Mes seins sont à toi, comme le reste de mon corps, et comme tout ce que j’ai à t’offrir. Tu es ma fille, Kyli, et, si je te dis que tu peux toucher à mes seins, alors, tu peux le faire. »

Rassurée, Kyli se rapprocha alors, et commença à palper les seins de sa mère, ce qui, chez Ivy, déclencha toute une série de réactions délicieusement inattendues. Le plaisir ne tarda pas à venir, et elle se resserra un peu plus contre Kyli. Est-ce que, comme elle, sa fille allait avoir une sexualité débridée ? La spécialité de Pamela était d’ensorceler les hommes (et les femmes), de les envoûter, et généralement de leur faire l’amour, s’ils étaient suffisamment beaux pour ça. Elle avait tant de choses, d’un point de vue sexuel, que l’Église catholique aurait pu la brûler pour hérésie. C’était le genre de choses qui était difficile à envisager avec sa fille, mais, fort heureusement, Kyli semblait y venir naturellement…

*D’un autre côté, toutes les Alraunes que j’ai croisé étaient de magnifiques perverses… Il paraît donc logique que Kyli le soit aussi un peu. Contrairement aux humains, la Nature, elle, ne s’embarrasse pas des préjugés et des blocages liés au péché originel.*

Le sexe était librement admis dans la Nature, et Kyli en était la plus belle illustration. Le câlin qu’elle faisait devenait de plus en plus intense, jusqu’à ce qu’elle vienne « téter » le sein de sa mère. Pamela soupira alors de plaisir, et crispa son corps contre celui de la jeune femme, raffermissant sa prise. Il n’y aurait cependant pas grand-chose de plus, mais le fait que Kyli vienne téter donna des idées dans la tête de Pamela, qui comptait bien se livrer à une petite expérience. Elle sentait sa fille partir, et elle l’accompagna, en lui faisant de multiples câlins, longs et tendres, ses doigts remontant et glissant le long de son dos, venant ensuite jouer avec ses cheveux, qu’elle s’amusait à triturer.

Pamela jouait avec Kyli, l’accompagnant dans le sommeil, mais elle-même n’était pas fatiguée, et, une fois qu’elle entendit sa fille soupirer faiblement, elle la posa délicatement au milieu du lit. Pendant plusieurs minutes, elle l’observa rêveusement, venant offrir quelques baisers sur sa tête, puis sortit ensuite. Elle laissa le cocon entrouvert, de manière à ce qu’un mince rai de lumière file pour éclairer Kyli, et en profita pour faire venir des tentacules, et se livra à son expérience… Qu’elle termina en s’injectant dans le corps un produit végétal, qui la fit soupirer, et même tituber un peu. Néanmoins, elle sentit ses seins se gorger de lait, et esquissa un sourire.

*Comme ça, Kyli, tu pourras téter…*

Kyli avait beau être une adolescente, tous les petits plaisirs de la vie lui avaient été refusés, et Pamela comptait bien rattraper le retard.
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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 10 mercredi 03 juin 2015, 20:46:43

J'étais en train de m'assoupir contre le corps de ma maman. Ses mains me câlinaient, avec ses doigts qui glissaient dans mon dos et qui jouaient avec mes cheveux. Serrée contre elle, totalement détendue, j'ai fini par m'endormir. La dernière chose que je sentis avant de perdre conscience, c'était ma maman qui me déposait délicatement au milieu du lit et me bordait avec la couverture de feuilles. Ses gestes étaient si tendres, si maternels... J'avais du mal à croire qu'elle était mère pour la première fois de sa vie.

Dans mon sommeil, je ne rêvais pas. Il n'y avait que le néant dans mon esprit. Un noir vide et sans bruit, qui m'isolait du monde extérieur et me portait plus profondément dans mon sommeil. Et plus les secondes passaient, plus je sombrais profondément. Au milieu de ce vide, je sentis quand même de petits baisers sur mon front, si légers qu'on aurait dit des nuages frottant ma tête, si fins que je n'aurais jamais cru pouvoir les sentir.

Maman...

Blottie sous mes couvertures, seule dans ma boule de coton, je dormis ainsi pendant presque une heure.

Mon réveil se fit tout en douceur. Émergeant lentement de mon inconscience, la première chose qui arriva à mes yeux fut le mince filet de lumière passant par une petite ouverture du cocon. Cette lumière éclairait un peu mon corps, mais surtout, il éclairait le corps de ma maman, allongée à côté de moi, en pleine contemplation de ma personne. Sans doute qu'elle me trouvait trop mignonne quand j'étais endormie. D'après la chrysalide, c'est une réaction normale chez les jeunes parents, durant les premières années de vie de leur enfant, qu'ils restent proches de lui le plus possible, y compris la nuit. Ce n'était pas pour me déranger : savoir que ma maman était toujours auprès de moi me réconfortait, me réchauffait le cœur... ainsi que d'autres parties de mon corps, pour une raison que je ne pouvais pas encore expliquer.

En me voyant me réveiller, ma maman me fit un câlin pour me souhaiter un bon réveil. Un câlin que je lui rendis avec bonheur.

« Bonjour maman. »

En sentant à nouveau son corps si près du mien, les souvenirs de mes caresses sur ses seins me revinrent en tête, en même temps que mes envies. Mon regard se dirigea à nouveau vers sa poitrine, et je ne mis qu'une seconde à remarquer que quelque chose avait changé. Ces seins étaient toujours aussi appétissants, mais ils semblaient être un peu plus gros. La plupart des gens n'auraient pas prêté attention à des tels détails, mais j'étais tellement obnubilée par la poitrine de ma maman que j'avais pu voir ce changement qui, bien que loin de passer inaperçu, n'aurait suscité qu'une légère interrogation chez d'autres personnes.

« Maman... pourquoi tes seins sont plus gros que tout à l'heure ? »

Le sourire aux lèvres, elle me répondit seulement qu'elle avait une surprise pour moi, et m'invita à revenir la téter. Quoi de mieux pour bien me réveiller ?

« Je peux ? Merci maman. »

Je m'approchai doucement et collai ma bouche contre le téton le plus proche pour le sucer à nouveau. Au début, je croyais que ça allait être comme tout à l'heure, mais il fallut moins de deux secondes pour que je comprenne en quoi consistait la ''surprise'' que m'avait promise ma maman : quelque chose sortit de son sein pour finir dans ma bouche. Sous le coup de la surprise, je m'écartai rapidement d'elle. J'avais encore quelques gouttes du liquide sur ma langue, alors je l'ai goûté avec attention. J'étais presque sur de savoir ce que c'était, mais je voulais quand même demander pour en être convaincue à cent pour cent.

« Maman... Ce qui est sorti de tes seins... Est ce que ce serait... du lait ? »

Elle me fit un signe de la tête pour me faire comprendre que j'avais raison.

« Mais... comment ? »

Elle m'expliqua rapidement comment elle avait usé d'un produit végétal pour gorger ses seins de lait, et qu'elle l'avait fait pour que je puisse la téter.

« Tu as fait ça... pour moi ? »

Elle savait que j'en bouillonnais d'envie et, en plus, elle était contente de pouvoir me donner le sein comme une mère humaine normale.

Cette attention de sa part était si belle que j'en avais les larmes aux yeux. Elle avait fait en sorte de pouvoir m'accorder mon envie la plus forte, même si elle pouvait paraître étrange au premier regard pour des personnes à l'esprit obtus : celle de me coller à ses seins et de les téter pour me nourrir, un contact qui me semblait si tendre et idéalement physique, le parfait moyen pour nous rapprocher l'une de l'autre. J'en avais envie, et elle a agi de telle sorte que je puisse le faire. C'était, sans aucun doute, la meilleure maman du monde.

J'essuyai mes larmes du bout des doigts. Pas question de pleurer alors que je m'apprêtais à réaliser mon fantasme.

« Alors... Bon appétit ! »

Je retournai me coller aux seins de ma maman et me mit à sucer allègrement un de ses tétons, sortant le lait par aspiration et l'avalant avec bonheur. Je n'en perdais pas une goutte. Tant pis si ça devait me rendre malade parce que j'en aurais trop bu. J'avais la ferme intention de vider ses seins.
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Poison Ivy

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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 11 samedi 06 juin 2015, 20:19:47

Pamela retourna se coucher près de la belle Kyli, désireuse de pouvoir encore l’observer, de pouvoir encore la caresser… Car, après tout, elle restait bien sa fille. Or, une mère se devait de veiller scrupuleusement sur sa fille. Poison Ivy se lova donc contre elle, caressant son visage, ses doigts glissant tendrement dessus, se délectant de ce corps paisiblement endormi. Belle, Kyli était si belle… Une magnifique beauté verte, un merveilleux hommage à la Flore et à la Nature. Les doigts de Pamela caressaient ses joues, puis ses lèvres, et, ainsi, elle l’observa. Kyli dormait paisiblement, et Pamela se contentait de l’observer… Tout en ayant mal aux seins. Sa poitrine n’était pas habituée à être gorgée de lait, et Pamela en était remplie, ce qui était une sensation… Originale. Finalement, Kyli finit par se réveiller, émergeant de sa petite sieste, et nota rapidement les seins gonflés et lourds d’Ivy. Très naturellement, la jeune femme expliqua à sa fille ce qu’elle avait fait, car elle n’avait rien à lui cacher. L’émotion de Kyli, perceptible, fit sourire Pamela, qui, elle, trouvait cela tout à fait normal. C’était sa fille, après tout, et une mère se devait de se sacrifier pour sa progéniture, surtout quand elle l’avait tant ardemment désiré.

« Viens téter, Kyli… Viens faire ce que toutes les petites filles font avec leur mère… »

En théorie, il n’y avait aucune visée sexuelle dans le simple fait, pour un enfant, de téter le sein de sa mère. Mais, en théorie, ce n’était pas une fille de quinze ans qui venait faire la tétée, mais de petits bébés… Pamela, concrètement, ne savait pas trop comment interpréter le désir de Kyli, ainsi que son propre désir. En voyant sa fille dormir, elle avait bien vu qu’elle était belle, et même très belle… Une beauté fascinante, naturelle, et qui suscitait en elle un désir certain… Et, vu la fascination de Kyli pour sa poitrine, Pamela savait que c’était réciproque.

Le corps de Kyli se crispa contre le sien, et elle sentit la bouche de cette dernière se poser sur son sein. Il n’y avait pas trop de risques que Kyli tombe malade… Les doses à l’intérieur étaient naturellement conçues pour des bébés, pas pour une belle plante ayant la quinzaine… Mais, quand Kyli suça ses seins, et que le lait fusa à travers le téton, Pamela crispa sa main contre ses cheveux, et sentit clairement un frisson de plaisir la traverser… Le désir sexuel remuait en elle, s’instillant dans tout son corps, la faisant trembler de part en part. Oui, oui, oui… Haaa… ! Que c’était bon ! Ses seins, si douloureux, étaient traités, et ce traitement répandait dans son corps des ondes infinies de plaisir. Poison Ivy serrait ainsi le délicat corps de Kyli contre le sien, excitée, non seulement par cette ponction à hauteur de ses seins, mais aussi par le fait de sentir le plaisir de Kyli suinter dans tout son corps.

« Haaannn.. Kyli… Ma puce, hmmmm… ! »

Pamela la serrait contre son corps, et laissa à Kyli tout le temps requis pour s’abreuver de son lait maternel.

« Là… Bois, ma belle, désaltère-toi… Goûte aux liquides de ta Maman… »

Les frissonnements et picotements que Poison Ivy ressentait à hauteur de son intimité ne mentaient pas sur ce qu’elle éprouvait actuellement. Quand Kyli finit de boire, les seins de Pamela étaient toujours aussi durs, ce qui, visiblement, ne manquait pas d’étonner sa petite pousse. Pamela se contenta d’un sourire, et caressa le visage de sa belle et adorable fille, la trouvant alors plus belle que jamais.

« Ça, me belle, c’est parce que je t’aime beaucoup… Et, en disant ça, je parle aussi de mon corps… Te donner le sein est une sensation merveilleuse. »

Comme tous les autres produits et substances venant de son corps, il était aphrodisiaque… Mais Kyli, en tant qu’Alraune, y était peut-être immunisée… Pamela n’en savait rien, et, en tout état de cause, ça ne changerait rien. Elle rapprocha ses lèvres de sa bouche, posant sa main sur son menton, et alla l’embrasser, très tendrement, en plein sur les lèvres. Son corps se blottit contre le sien, et ses lèvres heurtèrent les siennes, dans une délicieuse étreinte.

Elle se contenta juste d’apposer ses lèvres contre les siennes, et les retira ensuite, après quelques secondes.

« C’est ce qu’on appelle un baiser, Kyli… Est-ce que cela te plaît ? »
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Kyli

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    Kyli est la fille Alraune enfantée par la méta-humaine Poison Ivy. A peine sortie de son cocon, elle découvre le monde et ses mystères.

Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 12 mercredi 10 juin 2015, 17:52:25

Son lait.

Le lait de ma maman. Son doux, crémeux, délicat, sucré, merveilleux et inimitable lait maternel. A chaque gorgée que j'avalais, un étrange sentiment prenait de l'ampleur en moi, et me poussait à en avaler encore une autre gorgée. Un cercle infini dans lequel je m'étais volontairement plongée, et qui m'apportait un bonheur tout aussi infini.

Je n'étais sortie de ma chrysalide que depuis quelques heures, et me faire nourrir au sein par ma maman avait été le premier de mes désirs physiques. J'avais été incapable de l'exprimer clairement mais, maintenant qu'il se réalisait, je n'avais plus aucune retenue. Je pompais le lait tout doucement pour ne pas faire mal à Ivy, l'avalait sans en perdre une goutte, et répandait dans tout mon corps une délicieuse sensation de satisfaction, aussi parfaite que la température du lait quand il sortait du corps de ma maman.

D'ailleurs, elle aussi semblait apprécier ma ponction à hauteur de ses seins. Certes, elle gémissait, mais il n'y avait aucune douleur dans sa voix. Je n'entendais que de la joie. La joie de m'avoir auprès d'elle, en train d'atténuer la pression dans ses seins en aspirant le lait qui les gorgeait. Elle lovait son corps contre le mien, en s'assurant de garder ma tête collée sur sa poitrine. Mais pour rien au monde je ne m'en serais détachée. Le seul moment où je lâchais son téton, c'était pour aller téter celui d'à côté. Il ne fallait pas laisser un sein en défaut par rapport à l'autre.

C'est seulement au bout d'un quart d'heure que je finis de vider complètement les deux seins de ma maman. J'aspirai un peu plus fort pour m'assurer qu'il ne restait vraiment rien, puis je m'écartai. Je lorgnai toujours sur cette merveilleuse poitrine, et un détail me surprit : bien qu'ils étaient vides, ses seins étaient toujours aussi durs et enflés. Ce n'était pas logique...

« Maman, pourquoi tes seins sont toujours dans le même état alors que je les ai vidés ? »

Elle me sourit puis caressa doucement mon visage. Ses mains étaient si agréables sur ma peau. Ma respiration devenait irrégulière et mon cœur battait plus fort à chaque fois qu'elle me touchait. Je l'aimais tellement... Et d'après elle, l'état de ses seins était dû à son amour pour moi, aussi bien émotionnel que physique.

« C'était si bon de te téter, maman... J'espère qu'on pourra recommencer. »

Mon visage devint tout rouge. J'avais un peu honte d'avouer à quel point ça m'avait fait du bien de boire son lait, mais c'était la vérité. J'avais tout simplement adoré ça, aussi bien pour le goût du liquide que pour le contact avec son corps, et je voulais le refaire au plus vite. Tout ce que j'espérais, c'est qu'elle accepte. S'occuper d'une adolescente alraune qui se comporte en partie comme un bébé, ça ne doit pas être facile.

Ma maman rapprocha soudain son visage du mien. Mon cœur s'emballa de la voir si près de moi.

« Maman, qu'est ce que... hhmm »

Sans prévenir, elle me prit le menton et apposa ses lèvres sur les miennes. Sur le coup, j'avais les yeux écarquillés et la voix coupée par la surprise. Mais en moins d'une seconde, je découvris un étrange plaisir dans la rencontre de nos lèvres. Ma maman était si douce, si chaleureuse, si tendre... Je fermai les yeux, savourant ces brèves secondes.

Quand nos lèvres se détachèrent, un bruit sortit de ma bouche.

« Han... »

C'était... un gémissement ? Je venais de gémir quand les lèvres de ma maman avaient quitté les miennes. Pourtant, ce contact ne m'avait pas fait mal. Au contraire, ça m'avait fait du bien. Alors pourquoi ? Je ne comprenais pas.

« C’est ce qu’on appelle un baiser, Kyli… Est-ce que cela te plaît ? »

« Je... Oui. Ça me plaît. Tu as des lèvres vraiment douces, maman. »

Pourtant, mon bonheur semblait contradictoire avec mon gémissement, un signe de douleur physique. Pourquoi réagissais-je ainsi ? Aucune explication logique ne me venait en tête. Mais ce problème était une goutte d'eau comparée à la déferlante qui allait s'abattre sur moi.

Peu à peu, je réalisais que tout mon corps commençait à avoir chaud. Très chaud. Cependant, la température du cocon était parfaite. La chaleur se concentrait dans mes parties féminines, en plus d'autres sensations : mes seins me faisaient mal, mais ça restait agréable, et mon sexe me picotait. Ces sensations étaient à la fois plaisantes et dérangeantes. J'avais très envie d'utiliser mes mains pour les faire partir, mais me toucher ainsi devant ma maman, c'était si... embarrassant. Malgré tout, le désir me dévorait...

Ivy voyait bien que quelque chose n'allait pas. Je pris sur ma timidité pour lui en parler. Après tout, c'était elle qui m'avait incité à dépasser mes retenues pour faire ce dont j'avais envie avec elle. En plus, c'était ma maman. Elle n'allait pas me juger. Et pourtant, l'expression sur mon visage traduisait clairement ma gêne.

« Hum... Maman... Depuis que... tu m'as donné... ce baiser... je sens... une chaleur... dans mon corps. Surtout au niveau... de mes seins... et de ma... ma... »

Rien à faire, le mot « vulve » ne sortait pas. C'était comme si je faisais un blocage.

« Qu'est ce qui m'arrive, maman ? Et que dois je faire pour que ça s'arrête ? Non pas que ça soit désagréable, mais... Je me sens bizarre. »

Lily et Raune avaient trouvé très amusant, lorsqu'elles avaient crée la chrysalide de Kyli, de faire en sorte qu'elle n'apprenne rien à la petite alraune sur le sexe et tout ce qu'il implique : excitation, désir, fantasmes, baisers, attouchements, caresses, satisfaction solitaire ou à plusieurs... Impossible de dire si c'est parce qu'elles voulaient s'assurer que l'éducation sexuelle de Kyli soit faite par Poison Ivy, où parce qu'elles voulaient s'amuser un peu aux dépends de l'humaine et de sa fille. En tout cas, ce n'était sûrement pas pour préserver son innocence.
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Poison Ivy

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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 13 mardi 16 juin 2015, 00:59:08

Il était si beau, si magnifique, de voir ainsi le plaisir naître sur le visage de l’innocence. Car Kyli était innocente, totalement innocente. Curieux, quand on savait d’où elle venait. Lily et Raune étaient d’incroyables perverses, et Pamela était également une femme qui n’avait quasiment aucune pudeur sexuelle. Elles étaient des instruments de Luxure dédiés au service de la Flore et de la Nature. Kyli, elle, avait été éduquée en-dehors de toute considération sexuelle. Oh, elle savait très certainement que le sexe était un moyen de reproduction pour la grande majorité des espèces incapables de s’autoféconder, mais elle ignorait tous les détails... Des détails croustillants dont Pamela allait la tenir au courant. Après leur baiser, Pamela eut en effet l’intime conviction que l’attirance de Kyli envers elle était sexuelle... Tout en étant aussi baignée de la plus sincère et de la plus pure des innocences, ce qui expliquait l’incompréhension totale de Kyli, tout en soulevant de multiples questions. L’inceste était-il une construction sociale, liée à des interdits moraux, ou son interdit résultait-il de fondements biologiques ? Pamela savait que les animaux ne se reproduisaient pas entre membres de la propre famille, ce qui se justifiait par des raisons de consanguinité. Mais pouvait-on parler d’inceste à l’égard de la flore ? Pamela et Kyli étaient plus proches du monde végétal que du monde animal, plus proches du Vert que du Rouge. Et, à voir la doucereuse expression gênée sur son visage, Pamela ne ressentait aucune forme de gêne... Et même tout, sauf de la honte à l’idée de coucher avec sa propre fille. L’inceste n’était pas un interdit pour Pamela, pas avec une femme aussi belle et aussi désireuse... Car, en toute honnêteté, éduquer sexuellement sa fille faisait tout à fait partie des envies de Pamela.

Son baiser avait troublé Kyli, et Pamela sourit en voyant ce trouble, se mordillant les lèvres. Ses seins étaient toujours aussi durs, et elle savait que ceci surprenait également Kyli. Lily et Raune auraient pu lui parler du sexe, lui enseigner ce genre de choses, mais, très savamment, elles avaient estimé qu’il revenait à sa mère de s’en occuper... C’était une sorte de cadeau pour lequel Pamela allait devoir les récompenser, quand elle les retrouverait.

« Qu'est ce qui m'arrive, maman ? Et que dois je faire pour que ça s'arrête ? Non pas que ça soit désagréable, mais... Je me sens bizarre. »

Bizarre... Pamela lui sourit, et caressa son visage.

« Tu as appris à être une Déesse de la Nature, Kyli... Mais une Alraune a aussi des désirs tout à fait humains, et ce sont eux qui sont en train de se réveiller. Tu es sortie de ta chrysalide après y avoir passé quinze années en gestation, et ton corps est sorti prêt. Je suis sûre qu’on t’a parlé de la puberté, des hormones... »

Elle avait dû apprendre cela d’un point de vue scientifique, comme une technique faite par les membres d’une race pour attirer les autres membres afin de se reproduire. On retrouvait aussi cette technique fondamentale chez les êtres humains, mais de manière assez différente. Pamela se rapprocha un peu d’elle, et posa sa main sur l’épaule de Kyli, la poussant, venant ainsi la coucher sur le dos. Les grands yeux de la jeune fille regardaient les siens, et Pamela fit glisser sa main, et caressa l’un des seins de sa fille, le flattant entre ses doigts, son pouce s’appuyant sur son téton.

« Le sexe... C’est cela que tu ressens, Kyli... Une attirance charnelle forte, irrésistible... Et c’est ce que je ressens aussi. C’est pour ça que mes seins sont durs, et que les tiens le deviennent aussi, car ton corps exprime son plaisir. Et, paradoxalement, plus il exprime son plaisir, et plus il exprime sa frustration et son désir d’en recevoir plus. »

Elle parlait d’une voix calme, mais tout de même relativement chaude, chargée de désir. Se rapprochant d’elle, Pamela l’embrassa à nouveau, très tendrement.

« C’est le sexe, Kyli, répéta-t-elle. Et je vais te le faire découvrir... Les gémissements que tu pousses ne font qu’exprimer ton plaisir... Mais aussi ta souffrance. Qu’est-ce que Lily et Raune t’ont appris sur la douleur, hum ? Elles ont dû te dire que c’était un mécanisme de survie, une réaction du système nerveux face à quelque chose de dangereux... Mais la douleur est aussi autre chose. Quand une personne est sur le point de mourir, elle ne ressent plus la douleur. On se méfie de la douleur parce qu’elle implique la souffrance... Mais ressentir la douleur signifie aussi qu’on est en train de vivre... »

Pamela adoptait un ton calme et doux, et chacune de ses mains étaient posées sur les seins de Kyli, les empoignant et les malaxant.

« La douleur et le plaisir sont les deux facettes de la vie, Kyli... Et le sexe permet de les sublimer. »

Et elle les masse, écartant ses seins, s’enfonçant dans sa chair, regardant avec béatitude le visage de sa fille, un visage inondé de plaisir.
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Re : Bienvenue au monde [Poison Ivy]

Réponse 14 dimanche 21 juin 2015, 16:33:50

Ma maman approcha ses mains de mon visage pour me caresser les joues. Cela ne faisait qu'augmenter cet étrange sentiment qui bouillonnait en moi. Selon elle, c'était mes désirs humains, hérités de son ADN, qui se réveillaient. Puis elle se mit à me parler de puberté, d'hormones... que des choses que je connaissais déjà grâce à l'enseignement de la chrysalide. Mais nulle part dans mon esprit je ne retrouvais le souvenir d'un apprentissage comme quoi les flots hormonaux dans mon corps pouvaient entraîner ce genre de sentiment.

Après quoi, ma maman appuya sa main sur mon épaule et me fit passer de ''couchée sur le côté'' à ''couchée sur le dos''. Étrangement, être dans cette position, où je voyais le magnifique et somptueux corps d'Ivy chevaucher le mien, réchauffait un peu plus mon être alors qu'elle ne me touchait pas plus. Du moins jusqu'à ce qu'elle pose une main sur un de mes seins pour le caresser tendrement tout en appuyant sur mon téton avec son pouce. Et d'un seul coup, c'était comme si mon corps ne m'obéissait plus. Mes gémissements sortaient sans que je puisse les retenir, mon corps était parcouru de spasmes, mes seins durcissaient comme ceux de ma maman et mon entrejambe se réchauffait d'une manière particulière. C'était à la fois délicieux et frustrant, comme ma maman me le décrivit peu après avoir commencé son jeu de mains. Chacun de ces mots correspondait exactement à ce que je ressentais : j'étais comme magnétiquement attirée vers elle par une forme encore inconnue de plaisir, et tout mon corps le montrait bien à travers ses divers signes extérieurs.

« Han... han... maman... c'est si bon... »

Ça ne valait pas le plaisir de la téter, mais ça restait satisfaisant quand même.

Ivy vint tendrement m'embrasser à nouveau. Encore un baiser léger et sensuel, comme le premier qu'elle m'avait accordé il y a quelques minutes. Tout en l'écoutant me parler à nouveau de frustration, de douleur et de plaisir, j'essayais d'assimiler les informations que je récoltais au fur et à mesure du temps qui passait.

Le sexe est une attirance forte et irrésistible pour le corps d'une autre personne. Physiquement, il se traduit par une activité au niveau de la poitrine et de l'entrejambe qui... Oh. Pourquoi est ce que ça me fait comme si j'avais envie d'uriner ?
Bref ! Dans cet état, le corps devient beaucoup plus réceptif aux stimulus sur la peau et sur les zones qui s'activent lors de l'état d'excitation, dites "zones érogènes". Chacun de ces stimulus amènent la personne à se sentir d'abord bien, puis frustré pour avoir plus de plaisir. Ces deux sentiments contradictoires mêlés ensemble forment une alchimie qui permet d'augmenter le bonheur ressenti et de continuer jusqu'à la jouissance suprême, où...


Et là, c'est le blanc. En effet, j'ignorais ce qu'il y avait après la jouissance suprême. Mais vu comment ma maman s'occupait de moi, il ne me faudrait pas longtemps pour le découvrir.

Elle parlait avec une voix douce et chaude comme du coton, tout en me massant les deux seins, les écartant l'un de l'autre, sans jamais arrêter de me regarder. Tout ce qu'elle me faisait me rendait heureuse, mais d'une telle façon que je ne savais plus quoi penser. Certes, c'était le bonheur de la sentir sur moi, mais tout cet inconnu me figeait et m'empêchait de prendre totalement du plaisir. Moi qui étais habitué à connaître les choses grâce à ma chrysalide, les découvrir d'une façon aussi secouante me mettait un peu la tête à l'envers. D'ailleurs, c'était un miracle que j'arrive encore à penser avec ce qui m'arrivait. Je voulais me décoincer totalement, mais il fallait que je fasse deux ou trois choses pour ça.

Premièrement, j'ouvris la boule de coton pour que la lumière de la forêt nous éclaire. Ivy fit une petite pause pour me demander pourquoi.

« Je veux te voir... han... entièrement... maman... »

Après quoi, elle allait reprendre son activité sur mes seins, mais je fis un geste pour l'arrêter. Avant, il fallait que je lui dise quelque chose. Et je pris malgré moi une petite voix troublée et craintive.

« Je... je veux pouvoir découvrir avec toi ce que tu appelles ''le sexe'', mais quelque chose me manque : la sécurité.
Je sais que cela peut paraître idiot alors que je suis dans tes bras mais... Je suis inquiète. J'ai peur de ce qui est en train d'arriver, et j'ai besoin que tu me rassures. Je voudrais que tu me prennes dans tes bras, que tu me donnes de petits baisers sur les joues, les lèvres, dans le cou... que tu me dises que je suis ta petite fille chérie et que tu me laisses avancer à mon rythme. D'accord ? »


Évidemment, elle accepta avec joie, ce qui fit mon propre bonheur.

Le sexe était la première des choses que j'allais apprendre en dehors de ma chrysalide. Et ça n'aurait pas pu être mieux, puisque j'étais dans les bras de ma maman chérie.

Elle me demanda par quoi je voulais commencer.

« Continue... avec mes seins... et vient m'embrasser... »
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