Squirrel Girl flirtait avec elle, lovant son corps contre le sien, se rapprochant de plus en plus. Barbara sentit sa queue poilue caresser sa joue, et elle se pinça les lèvres, en sentant une certaine rougeur pointer à hauteur de ses joues, exprimant le plaisir qu’elle ressentait. Ah ! Qu’il était bon de ne plus être
juste l’Oracle, mais d’être aussi Batgirl, la grande justicière, une héroïne talentueuse et très douée. Elle sentait la forte femme-écureuil se rapprocher d’elle, son visage s’approchant du sien, leurs seins recommençant à se frôler. La respiration de Barbara s’emballa un peu, et de multiples frissons traversèrent son corps, de part en part. Elle soupira à nouveau en fermant les yeux, entrouvrant les lèvres en s’attendant à un baiser… Qui ne vint pas. Au lieu de ça, la femme resta espiègle, et s’écarta d’elle pile au moment où les battants de l’ascenseur s’ouvrirent.
«
Plus tard » souffla-t-elle.
Se mordillant les lèvres, le cœur de Barbara battait la chamade, et, tout en la regardant pénétrer dans le salon, elle loucha sur ses fesses, sur ses belles jambes musclées, et sur sa longue queue poilue. Un léger sourire perla sur ses lèvres, et elle s’empressa de la suivre, sortant de la cage d’ascenseur à son tour. Les deux femmes débarquèrent dans le salon principal, une grande pièce avec, sur la droite, plusieurs baies vitrées permettant d’aller sur la terrasse. De là, on avait une vue imprenable sur le centre-ville de Seikusu. De grandes tours brillaient au loin. Sur la gauche, un escalier dans un coin menait à une mezzanine. C’était un grand appartement, abritant de nombreuses pièces, car plusieurs femmes étaient susceptibles de vivre ici. Ce soir, il n’y avait aucun autre membre de l’équipe de Batgirl, juste Barbara… Et Squirrel Girl.
Elle s’avança à sa suite, restant dans sa combinaison, la lumière s’allumant automatiquement à son passage. La porte de l’ascenseur se referma derrière elles, et Barbara s’avança un peu.
«
Tu peux visiter… Il n’y a aucun piège caché. »
Elle-même quitta rapidement le salon, et s’avança dans un couloir. Il y avait de nombreuses portes le long des couloirs, et elle en ouvrit une, la conduisant dans une pièce assez grande. Là encore, la lumière s’alluma toute seule, montrant un fourbi incroyable sur un grand bureau : le
Bat-ordinateur de l’Oracle. Il y avait une multitude d’écrans, de composants électroniques, d’ordinateurs… Barbara s’approcha de l’un des claviers, et appuya sur plusieurs touches, puis approcha ses lèvres d’un microphone.
«
Barbara Gordon. »
Sur l’écran principal, le noir laissa place à un bref message :
VÉRIFICATION DU TIMBRE DE VOIX…
IDENTITÉ DE L’UTILISATRICE CONFIRMÉE…
BIENVENUE, BARBARA GORDON !
L’écran afficha à nouveau du noir, puis le logo de WayneTech s’afficha en gros :
Le disque dur SSD à l’intérieur de la tour principale s’ébranla, et Barbara s’assit sur un fauteuil, puis retira ses gants pendant quelques secondes, en portant ses doigts sur le clavier. Un écran d’accueil s’afficha, demandant un mot de passe. Ses doigts pianotèrent sur le clavier, et, pendant ce temps, le clavier enregistrait l’empreinte de ses doigts, et vérifiait qu’il s’agissait bien de ceux de Barbara Gordon, en se référant aux empreintes digitales de Barbara, figurant dans la base de données de WayneTech. L’accès au Bat-ordinateur était extrêmement sécurisé, vu toutes les informations qu’il comprenait. Le mot de passe changeait toutes les vingt-quatre heures, et Barbara tapa le bon.
Elle remit ensuite ses gants, et se retourna vers Squirrel Girl.
«
Je te présente mon repaire… Le Bat-ordinateur. C’est essentiellement là que j’y passe mes journées. »
Le Bat-ordinateur abritait des quantités phénoménales d’information. Elle avait accès aux informations de Bruce, et, de fait, la majorité des informations de Bruce Wayne venaient de ses propres recherches. Le Bat-ordinateur était relié à celui du manoir Wayne, et partageait toutes les informations. Il y avait des dossiers sur tout le monde, ou presque : chaque super-criminel, chaque justicier, chaque
vigilante, chaque membre du GCPD, chaque membre de la police de Seikusu, et, au-delà de ça, chaque fonctionnaire des administrations de Seikusu, des établissements publics, que ce soit des EPA ou des EPIC, car chaque fonctionnaire était potentiellement susceptible d’être corrompu. C’était une gigantesque base de données, d’autant plus forte que, grâce à l’Oracle et à Batwoman, dont le père travaillait au sein de la CIA, Barbara avait accès aux bases de données du FBI, de la CIA, ou de grandes agences de police mondiales, comme Interpol, ou encore Europol.
Il y avait aussi des informations sur de nombreux établissements pénitentiaires, notamment l’asile d’Arkham, ou encore d’autres prisons. Le Bat-ordinateur donnerait des cheveux blancs à n’importe quel défenseur des libertés individuelles, et à n’importe quelle personne luttant contre la peur d’une société orwellienne. S’arrachant à son écran, Barbara pivota sur son siège, regardant la femme.
«
Alors, dis-moi… Que veux-tu faire, Squirrel Girl ? »