Tomoe s’était mise en tête de faire jouir toute la tablée. Une femme courageuse... Ce qui confirmait, encore une fois, qu’elle n’était pas normale. Sa résistance sexuelle, pour une simple humaine, était trop forte, et, même au-delà de ça, Mélinda sentait quelque chose de très particulier dans son sang. Or, le sang, vecteur de vie par excellence, ne pouvait pas mentir. Et le sang de Tomoe était littéralement en train d’hurler ses particularités. Intriguée, Mélinda mangeait silencieusement, plongée dans ses pensées... Elle se méfiait des Dieux, ce qui était un fait indéniable. Ils étaient omnipotents, par nature retors, se jouant des humains et de leur foi. Elle avait toutes les raisons du monde de se méfier d’eux. L’Ordre Immaculé, qui représentait la religion majoritaire sur Terra, voyait les vampires comme des êtres maléfiques. Et, en ce qui concernait les divinités antiques, on ne comptait plus le nombre de guerres de religion qui avaient eu lieu, où des gens massacraient d’autres gens parce qu’ils vénéraient d’autres Dieux que les leurs. Mélinda, donc, se méfiait des Dieux... Mais, plus le temps passait, et plus cette méfiance s’érodait.
Indéniablement, Tomoe bénéficiait des faveurs divines d’une divinité liée à la Luxure. Lust était le premier nom auquel Mélinda pensait, car elle savait que la Déesse de la Luxure était une puissante Déesse, notamment sur Terra, mais la Luxure avait bien des formes, et il y avait aussi bien d’autres divinités. Mélinda n’était pas une spécialiste, mais elle savait que les Dieux tiraient leur force d’une énergie primale, qu’on appelait
divine, et qui était liée à la foi, et aux Talents Divins. Elle n’était pas sûre que sa théorie soit bonne, mais elle partait du principe qu’un Talent Divin n’était pas l’apanage exclusif d’une divinité, mais était, au contraire, à l’origine de cette divinité. Partant de ce principe, ce Talent pouvait produire différents Dieux, selon l’importance dudit Talent. La Luxure, un Talent Divin, était ainsi quelque chose d’éminemment répandu sur Terra, et on pouvait tout à fait concevoir d’autres divinités que Lust dans le cosmos... Comme une divinité qui, d’une manière ou d’une autre, aurait entendu parler de Mélinda Warren, et aurait décidé d’y envoyer Tomoe.
*
Je ne peux pas me permettre de négliger ce message... Pas au moment où je compte me marier, et fonder un clan...*
Il y a quelques semaines, Mélinda avait rencontré une autre vampire ashnardienne,
Vanillia Carnelle, et cette rencontre avait été une véritable révélation. Elle avait résulté, outre en une intense séance de sexe, par la promesse de se marier, d’un mariage vampirique qui permettrait à Mélinda de retrouver son titre de noblesse, et ainsi de fonder un clan vampirique. Pour elle, c’était un projet important, ambitieux, et qui s’accomplirait dès que le mariage aurait lieu. Ensuite... Et bien, ensuite, il lui faudrait faire développer son clan, le faire prospérer, en sachant qu’elle allait entrer dans une autre cour, celle d’individus hautement plus influents que de simples esclavagistes et de simples propriétaires de maisons closes dans la capitale. Son jeune harem allait avoir besoin d’alliés : Sylvandell, Inferis... Mélinda avait déjà des noms en tête, mais elle pouvait aussi se tourner du côté des Dieux.
*
Peut-être que la venue de Tomoe est un signe envoyé par une divinité pour me dire de me rapprocher d’elle... supposait-elle.
Mais, d’un autre côté, les intentions des Dieux ne sont jamais simples à comprendre... Je ne peux pas me permettre de me tromper...*
Tomoe, de son côté, avait rejoint
Anko, et cette dernière, en souriant, releva ses jambes, et les enroula autour de la nuque de Tomoe, immobilisant ainsi un peu cette dernière contre sa hampe de chair. Elle se laissa ainsi sucer avec plaisir, et, peu à peu, Tomoe revenait vers Mélinda, suçant, léchant, y allant de plus en plus franchement.
La jeune femme finit par revenir vers Mélinda, qui esquissa un sourire en sentant son visage caresser ses jambes. Elle baissa la tête, pour voir son regard, en attente d’une autorisation implicite. La vampire hocha la tête, et laissa Tomoe venir, en écartant les jambes... Sans sortir son sexe masculin. Elle aurait pu le faire, mais, pour une fois, elle préférait laisser Tomoe agir à sa guise, et lui faire un cunnilingus.
«
Lèche-moi bien surtout, Tomoe... » sussurra-t-elle.
Elle lui faisait confiance pour ça.