Les chevaux s’avançaient à vive allure, soulevant des mottes de terre sous leurs sabots. C’était, tout autour d’elle, un chaos sans nom, qui lui rappelait les récits que ses aïeules lui faisaient du siège de Troie... En plus fantastique. Elle voyait, depuis le ciel, des météorites qui s’abattaient. Les mages arthuriens étaient en train de se réunir sur le shautes tours du Mur de Vallien, et combinaient sorts de feu et de Terre pour soulever d’énormes blocs de terre, les enflammant, avant de les catapulter dans les airs, et de les faire redescendre. Au milieu des projectiles des mangonneaux et des trébuchets, Diana voyait le sol se soulever à droite et à sa gauche, la terre lui fouettant le corps, la déstabilisant, pendant que le combat faisait rage. Les forces athuriennes avaient dressé des tours de combat, où, derrière des panneaux de bois, d’innombrables archers balançaient de multiples volées de flèches enflammées. Tout en chevauchant, Diana vit ainsi le combat fantastique et épique entre l’une de ces tours et l’un des géants, l’énorme masse du géant venant frapper la tour sur sa gauche, explosant cette dernière dans un choc cataclysmique, la découpant presque en deux. Le haut de la tour s’effondra comme une bombe au shrapnel, vomissant tout autour de mortelles échardes de bois, ainsi que d’innombrables corps, dans des hurlements d’agonie.
Diana vit un dragon se recevoir l’un des astéroïdes, et la bête s’enflamma alors, tournoyant en vol, relâchant son dragonnier, qui n’était plus qu’une torchère désarticulée, s’effondrant dans la mêlée. D’autres dragons survolaient la scène, crachant des flammes rouges ou blanches. Dragons noirs, dragons de glace, attaquaient les force sen présence, gelant sur place les malheureux se trouvant victimes de leurs forces dévastatrices, avant que les dragons verts et bleus ne fondent sur eux. Impossible de savoir où donner de la tête, tellement il y avait de choses à voir.
*
J’ai l’impression d’assister à la Fin des Temps...*
La Princesse guerrière reporta soudain son attention sur le chevalier-sergent qui l’avait retrouvé, Léonid. L’homme lui désigna l’un des dragons noirs, et Diana, en fronçant les sourcils. Elle vit une lumière briller dans le ventre du dragon, puis ce dernier explosa, libérant des viscères, tandis que le massif dragon, en se tordant de douleur, se mit à tournoyer, filant en contrebas, s’écrasant derrière les bastions du Seigneur Noir. Léonid lui précisa alors qu’il avait dfû s’écraser sur la Citadelle de l’adversaire.
*
Kyle...*
Diana se replongea dans la bataille en voyant l’ombre de la masse d’un géant se rapprocher, et fila sur la droite, évitant la charge, qui fit trembler le sol, et déstabilisa son cheval, qui tomba par terre en hennissant. Renversée, Diana se retrouva sous lui, et vit la masse du géant se relever rapidement.
«
Princesse ! » tonna Léonid.
Il se concentra, et, depuis sa main libre, balança des arcs électriques, qui frappèrent la tête du géant, le déstabilisant, tout en sautant de son cheval.
«
Sus, monstre !! »
Léonid hurla pour se donner du courage, et la masse du géant chercha à le fracasser. Agile, l’homme évita la charge du massif monstre, et planta son épée dans sa main, entaillant la base de son pouce, faisant à nouveau hurler le monstre. Un griffon apparut alors en renfort, et se posa sur le visage du géant, qui tenta de le repousser avec son autre mains, mais fut, malheureusement pour lui, bien trop lent. Tandis que Diana repoussait son cheval, elle était aux premières loges pour ce combat dantesque, et vit les serres du griffon se planter dans les paupières du géant, l’éborgnant dans des vociférations furieuses. Le cavalier du griffon tira alors sur ses rênes, et la bête se laissa tomber, filant le long du ventre du monstre, avant de se redresser, et de s’envoler en hurlant.
Diana, de son côté, parvint à se relever, et saisit son épée, juste à temps, car un adversaire abattit la sienne. Les lames s’entrechoquèrent, et Diana pivota rapidement sur place pour l’abattre dans le dos du monstre, la plantant dans sa chair, faisant couler le sang. Son bouclier se dressa ensuite, et elle l’utilisa pour bloquer une épaisse masse, venant d’un redoutable Orc. Elle poussa en avant, et son pavois heurta le torse de la créature verte, la renversant, puis elle planta son épée dans la visière de son heaume.
«
On tient bon ! Repoussez-les !! »
Diana pouvait voir que les Arthuriens n’étaient pas dénués d’alliés. Sur le flanc droit, des compagnies de francs-tireurs elfes approchaient rapidement, leur dextérité à l’épreuve de leur légende, chaque tir faisant mouche. Et, sur le flanc gauche, des cohortes de Nains se rapprochaient. Ils avançaient sur des chariots tirés par des espèces de bœufs très rapides, et aussi très résistants, accompagnés de redoutables golems... Et d’une machine infernale quif aisait un bruit d’enfer, et dont la taille massive ne manqua pas d’interloquer Diana.
«
Qu’est... Qu’est cette chose ?! -
Allons, Princesse, s’amusa Léonid,
c’est l’arme ultime des Nains. Elle avait été endommagée il y a des mois... »
Le
Juggernaut, fleuron du savoir-faire nain, ressemblait à une immense forteresse mobile, sa gueule infernale broyant tout sur son passage, crachant des jets de flamme. Depuis les miradors, les nains avaient installé des arbalètes fixes à répétition. Montées sur un trépied, elles balançaient des séries de carreaux. Le
Juggernaut disposait également de lance-pieux, et de bataillons de soldats et de golems mécaniques, qui sortaient de son ventre quand le monstre écartait ses foreuses.
Avec une telle arme, et de tels renforts, les troupes arthuriennes s’approchaient des bastions, et les tirs des armes de siège se focalisèrent sur les épaisses forteresses noires, elles-mêmes répliquant rageusement. Les bastions disposaient de leurs armes défensifs. Outre des ribambelles d’archers, des mangonneaux et des trébuchets montés sur les tours, ils disposaient aussi de sortes de chariots qui balançaient des séries de pieux meurtriers. La mort crachait du ciel, et Diana vit quantité de soldats s’effondrer sous les pointes acérées.
Néanmoins, les troupes ennemies se retrouvaient agglutinées devant l’entrée du chemin menant à la Citadelle : la
Porte Noire. Diana aurait pu choisir de s’envoler pour rejoindre directement Kyle, mais elle estimait plus stratégique de se ruer avec le reste de l’armée. La Porte Noire était l’ultime barrage, et des catapultes arthuriennes armaient le tir, frappant la Porte, qui vacillait sur place, mais tenait bon, soutenue par ses défenseurs.
Diana combattait avec hargne, et entendait les soldats hurler son nom.
«
Pour Astreïa ! -
Faites honneur à la Princesse ! Mourez pour elle ! -
ALLEZ !! s’époumonait-elle elle-même.
AUX ARMES !! TRIOMPHEZ DE VOS ENNEMIS, SOLDATS !! »
Les Arthuriens avaient beau être des fanatiques, ils étaient quand même préférables à ces créatures infernales. S’abandonnant dans son rôle, Diana devint ce leader charismatique qui, au moment décisif, inversait l’issue d’une bataille. En première ligne, elle était une véritable furie. Son épée para une lame, et elle utilisa son pied, frappant l’ennemi dans les côtes, le décollant du sol, puis fila droit devant elle, et frappa un Lycan avec le poing, l’envoyant rebondir une dizaine de mètres plus loin.
Diana voyait la Porte vaciller, et crut même la bataille remportée quand l’un des bastions défensifs explosa violemment... Puis les cors de guerre de la Citadelle retentirent, et, dans un long grincement, la Porte Noire s’ouvrit alors... Et, tandis qu’elle s’ouvrait, le visage de Diana se décomposa en voyant ce qui les attendait derrière. Il y avait, certes, d’innombrables guerriers et monstres, mais aussi, et surtout, d’énormes éléphants, gigantesques, qui poussèrent des barrissements terrifiants. Les dresseurs dessus sonnèrent dans leurs trompettes, et la Porte s’ouvrit en grand.
Les
Oliphants s’élancèrent alors, chargeant les forces arthuriennes en faisant trembler le sol.
*
Dites-moi que je rêve, par Artémis !! Que sont ces monstres ?!*