Quentin avait au moins la clarté qu’il voulait. C’était cela de pris. Par contre, il n’était pas forcément plus avancé pour autant. Car il se rendait compte que les désirs de la jeune femme n’étaient pas toujours conciliables avec les siens.Elle continuait de penser à un avenir commun entre eux. Certes, elle ne l’avait pas dit clairement, mais il le comprenait comme cela.
« Tu sais très bien que c’est impossible de justement de nouer ce type de relations avec toi.Entre nous, il ne peut pas y avoir autre chose que quelque chose d’un soir. Sur la durée ce n’est pas possible. Je suis professeur, toi élève, rien que cela finalement cela suffit déjà non ?
Et puis il y avait un autre soucis encore. Elle était amoureuse de lui alors que lui pas. Certes, il la trouvait superbe, mais c’était physique et rien d’autre. Si on ajoutait à cela qu’il se voyait mal lui prendre sa virginité, on comprenait qu’il fasse un blocage. Non pas qu’il n’en avait pas envie, mais il estimait qu’elle méritait mieux comme première fois
« Je suis touché par ce que tu me dis. Si j’avais su ce que tu ressentais pour moi, je n’aurai pas jouer avec cela. Car je ne vais pas te mentir, tu me plais, je ne le nie pas. Mais si tu veux que je te considère comme une maitresse c’est impossible. Normalement, une première fois est quelque chose de magique et je pense que je ne mérite pas de la prendre. Du moins pas comme cela »
Essayant de garder raison, il constata dans la poche de sa veste, que son gsm vibrait. Encore sa femme qui sans doute se demandait où il était. Ne prenant pas l’appel il poursuivit
« Je m’étais pas rendu compte à quel point c’était important pour toi ce qu’il y avait entre nous. D’un autre côté cela me flatte évidemment. »
Il marqua une pause, pesant chaque mot pour être certain de ne pas se tromper. Il marchait sur des œufs, c’était clair et net
« Si je devais te faire l’amour, je le ferai comme je le fais d’habitude : avec envie, avec passion, avec désir. Je le ferai parce que j’ai envie de toi et que je pense aussi à toi sans arret. Si je m’écoutais , je te suivrai dans ta chambre, oublierait ma femme, la présence de tes parents qui sont sans doute là , j’oublierai qui nous somme pour t’honorer comme personne ne le fera de ta vie. Mais demain matin, comment gérer cela ? Comment être certain que tu ne m’en voudras pas de t’avoir pris ce que tu gardais si précieusement ? »
Redevenant celui qu’il était, à savoir un être bien, il tentait de lui faire comprendre que sa virginité lui posait un soucis. Que c’était une responsabilité trop lourde. Et que sans cela, sans doute, aurait il moins de scrupules à foncer. Ce qui finalement ne le ressortait pas grandi du tout de cette histoire.