Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sturm und Drang

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Sturm und Drang

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Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 90 mercredi 10 septembre 2014, 18:12:26

Attends, quoi ? Non, elle ne sait pas ce que c'est de tout perdre, enfin si un peu. Perdre un domaine entier, ou sa mère : c'est la même chose. Qui va pleurer des dirigeants incompétents ? Et qu'elle sache, l'Allemagne est toujours présente au centre de l'Europe. Arrête ça, Akina. Arrête de penser comme une occidentale pourrie gâtée, mets-toi à sa place, c'est ce qu'il veut. « Fuck » réplique sèchement sa conscience, en total désaccord avec la moindre empathie. Finalement, la métisse opine de manière confuse aux propos qu'il lui tient, troublée quand il l'amalgame à sa femme. Elle se sent mal à l'aise, pas à sa place. Elle aurait dû partir. Madame conscience ne préfère pas relever.  Tout à coup, elle se pose des tas de questions : a-t-il pris son injection ? Est-ce une crise de manque qui le rend susceptible ? Ou simplement ta gifle. A ce propos, il devrait te tuer. Merde, la menace l'excite de nouveau. Elle se continent, serre les poings. Ce n'est pas le moment de penser au sexe.

Oh ça va. Ce n'était qu'une claque, comme des milliers de femmes en ont déjà donné à des milliers d'hommes lors d'une indignation particulièrement insupportable. Oui, en militant pour le droit de vote, la gent féminine a également obtenu le droit de dispenser des gifles à qui bon lui semble. Elle lui a déjà expliqué que c'était involontaire, fait sous le coup de l'émotion. Soudain, il quitte la chambre. Elle en profite pour se redresser, récupérer son sac et prendre un peu de recul sur la situation. Impossible de regarder décemment les armoires, pas sans penser ce qu'elles contiennent désormais. Bon sang, il a dû se sentir tellement seul, durant toutes ces décennies. La compassion revient, elle se trouve horrible d'avoir réagi comme une adolescente à des faits si graves.

A l'entrée, Kitty sourit avec tristesse et opine à la proposition de Siegfried. Après tout, ce n'est pas chez elle, mais elle y sera s' il y tient. Et la porte claque derrière elle. Ils sont définitivement seuls, Akina en a profité pour sortir de la chambre. Par chance, elle n'a pas surpris leur conversation. Elle encaisse tout le reste en silence, pétrifiée par la folie qui semble émaner de lui.

Dans la cuisine, elle l'observe se servir une part de pâtisserie. Étrangement, elle n'a pas faim bien qu'elle n'ait rien ingurgité de la journée, ou du moins pas grand chose. Si appétit il y a chez elle, il se situe autre part, plus bas que son estomac. Elle cligne des yeux et se reprend. Sa main capture la sienne et l'éloigne du plan de travail afin de lui faire face.

« Nochmals Entschuldigung. Das wird sich nicht wiederholen. Ich verspreche Ihnen. » lui murmure-t-elle, laissant son souffle effleurer les lèvres du SS. Elle parle allemand, du moins tente à l'aide de ses nouvelles connaissance. Si la syntaxe est un peu laborieuse, l'accent est toujours joué, soigné et mis en évidence.

« Anton... » poursuit-elle sensuellement, les yeux fermés.

Ses mains féminines descendent le long de son torse, s'arrêtent contre la boucle de sa ceinture qu'elles vont défaire avec une lenteur appuyée. Le cuir fouette dans l'air, entre eux et elle tire brusquement pour retirer l'accessoire. Ses gestes semblent déterminés, empreints d'une envie sexuelle explicite et soudaine. C'est de la passion à l'état brut, qu'elle a dû mal à polir.

« Bestrafen Sie mich, » implore-t-elle en l'embrassant une première fois, puis une seconde et une troisième. « Bitte. Freiherr Anton. »

Il sent le cuir de sa ceinture cintrer sa nuque. C'est elle qui vient de la passer autour de lui, et s'en saisit comme d'un appui pour l'attirer à elle, et articuler sans cesser leurs baisers, qu'elle pimente de violence seconde après seconde : « Ich bin Ihnen »

Elle s'agrippe définitivement à lui, d'une poigne excitée. Son corps épouse le sien, courbe contre muscle et elle se frotte contre lui à l'image d'une chatte en chaleur, murmurant par soupir saccadé :

« Faîtes-moi mal...s'il vous plaît....marquez mon visage, mon corps. Que je ne puisse pas faire un pas, ou me voir sans me rappeler que je vous appartiens. »

Ils parleraient après.

Ses doigts lâchent les extrémités de la ceinture et s'enfoncent dans la poitrine solide du soldat immortel avant de chuter vers sa virilité occultée. Elle arrache littéralement le bouton, déchire la braguette avec des mouvements brutaux, empressés. Scarlett brûle de l'intérieur, elle veut être baisée, humiliée, frappée : son regard de pute le crie, sa bouche le réclame.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 91 jeudi 11 septembre 2014, 00:35:36

Elle a un sérieux problème. Nymphomanie, Stockholm délirant ou une psychose bien déplacée, Siegfried ne sait pas quoi penser d'elle, et de cette envie pressante d'être maltraitée. Serait-elle un genre d'esclave ultime ? La dernière chose qu'il aurait besoin dans sa vie, la seule qui ne le laissera pas dans une palpable insatisfaction ? Étrangement, ça y ressemble, et jusque là, il n'a été déçu que par ses insolences. Mais il lui pardonne, encore, il lui pardonne tout elle n'est esclave que depuis peu. Mais il l'a dit : Elle est trop rapide, trop vive. C'est là où son mental déconne.

Et il suit. Parce que si elle est dérangée, lui aussi, voire plus. Comment peut-il décemment résister à cette somptueuse créature qui ne désire que lui, de toute façon ? Elle fait tout pour qu'il baisse ses défenses, parlant sa langue qu'il chérit et regrette, s'exprimant avec la dévotion qu'il impose, désirant qu'il défoule sur elle toute la violence dont il déborde et qu'il cherche à purger.... L'appelant par son prénom. Anton, Anton. Et ça lui ramène ses vieux souvenirs. Pourquoi... pourquoi est-il si faible face à ça ? Il se maudit d'avoir envie de la prendre, là, maintenant, et la maudit d'être aussi parfaite.

C'est la question de la perfection qui se pose d'ailleurs. Doit-il cé...

Une pause. Il saisit son poignet pour l'arrêter. Retirer la ceinture et la laisser choir à terre. Réfléchir.

Doit-il céder parce qu'elle sait éveiller son désir ? Sa libido assez expensive le fait aisément décoller au quart de tour, mais Scarlett sait jouer de tout ce qui lui plaît pour apparaître devant lui comme l'amante idéale. Lui qui pensait il y a quelques secondes la condamner à une longue abstinence, le voilà qui déjà renie cette résolution et pense aux mille façons de lui faire mal, de manière vive ou durable, piquante ou profonde, douce ou marquante. Il connaît parfaitement ce tremblement dans ses mains, trahissant son envie de se vider vite et avec rage, comme pour tuer une bête féroce, et laisser le temps défiler n'arrange rien : Ne s'est-il passé que deux secondes depuis qu'il l'a stoppée qu'il a l'impression qu'elle le regarde de ces yeux suppliants depuis des heures, et que son effort s'essouffle malgré sa force surhumaine.

Le corps d'Akina échoue au sol, emporté par l'élan d'une passion qui submerge le SS. Il se rend compte, alors qu'elle a le cul sur le plancher, qu'il n'a pas fini de peser le pour et le contre, que des questions restent en suspens, sur le mérite, la bienséance, la résistance, la tempérance et tout un tas d'autres choses dont il n'a plus rien à battre, parce qu'il veut juste la sauter jusqu'à ce que mort s'ensuive, d'un côté ou de l'autre, et plutôt que de la faire ronger un os comme il l'avait prévu, il lui fera bouffer sa queue.

Brutalement. Elle devra ouvrir les lèvres en grand pour prendre ce qu'il lui donne, un morceau de chair loin d'être tendre, plongeant dans sa bouche pour y progresser avec férocité. C'est pas encore ce soir qu'elle aura de sa part un peu de tendresse. Sa queue s'enfonce en elle, la traitant plus mal encore qu'il le ferait avec sa chatte, brise ses résistances pour goûter à sa gorge, compressant sa langue sans pitié, envahie qu'elle est de sa présence trop imposante. Remuant du bassin en tenant fermement sa chevelure, elle n'a d'autre choix que de subir, servir ce Maître qui ne la désire que trop, après tout c'est de sa faute s'il bande autant, s'il rage autant, elle doit faire face comme une brave soldate, encaissant ses grands coups de reins qui manquent de la faire vomir à plusieurs reprises. Et si elle renvoyait pour de bon ? Pas grave. Il continuerait quand même. Il n'a pas les moyens moraux, actuellement, de s'accorder un peu de tenue.

-Si tu n'es pas capable de résister, comment peux-tu prétendre être ma chienne... Tu dois tenir bon jusqu'au bout, petite pute.

Parce qu'il y va durement, plus dur qu'il ne l'a jamais été avec elle, et si un brin de conscience devait innocemment traîner par-là à cet instant, même Siegfried se trouverait trop brutal. Comme à son habitude, la barbare fellation forcée n'est interrompue que pour la laisser brièvement respirer, entrecoupant ces courts moments de calme par quelques claques bien senties. Il ne la ménage pas, à aucun moment, et si pauses il y a, c'est juste pour s'assurer de sa survie. Comme à la plage, avec l'eau. Contrainte à suivre son tortionnaire lorsqu'il bouge, la voilà tête coincée contre le plan de travail et le corps du monstre qui en profite pour la maintenir en étau et la martyriser un peu plus. Il lui dit de se détendre et l'insulte dans le même temps, murmure qu'elle n'est jamais plus belle qu'à ses genoux, puis lui assène une claque de nouveau. Cou enserré, cruauté éprouvée, cheveux tirés, et il s'enfonce d'un coup sec une énième fois, plus loin qu'il n'ait jamais été, serrant les dents pour ne pas exploser dans un orgasme déchirant.

Sa respiration sera coupée par un soudain grognement. Les fourmillements l'envahissent. Echec critique, il n'aura pas su se retenir, finalement. Un premier jet injecté directement dans la gorge de sa soumise, sans lui laisser le temps de savourer. Les quelques secondes passées empalée doivent lui apparaître comme le dernier supplice, encore plus lorsqu'elle le sent gonfler, et se vider en elle. Pour les salves suivantes, il sera clément, et sort brusquement pour couvrir son visage de sa baronnique semence. Même pas le courage d'y mettre les mains : Il s'épand en désordre, secoué par le plaisir, obligé de se tenir sur le marbre pour ne pas tomber.

L'ouragan passé, Siegfried reprend son souffle. Il la regarde enfin, avec de vrais yeux, pas ceux voilés par l'irascible désir, mais ceux de son Maître, aimant et aimé.

« Scarlett », voudrait-il lui dire avec amour, mais le rôle de bourreau l'en empêche.

-Ne bouge pas.

Pas intérêt. Il referme vaguement son pantalon, disparaît, revient.

Une cravache en main.

Noire, fine, tout en cuir, le bout plat au bout. Certains officiers en avaient d'un autre genre, lui, avant la guerre, n'en a jamais tenu autrement que pour contrôler un cheval. Oui, le prussien dresse et monte des bêtes désobéissantes, et c'est ainsi qu'elle sera traitée.

Prise par la nuque, elle est allongée sur le plan de travail vide. La culotte est saisie et baissée, ni trop sèchement ni trop tendrement. Il avait commencé à se saisir de la ceinture, mais abandonne celle-ci à côté d'Akina pour chercher le sac qu'elle a abandonné dans sa chambre. Il trouve dedans son collier. Jackpot. Un autre tiroir sera au passage fouillé. Revenu vers elle, il colle son bassin où sa turgescence gonflée s'insinue entre ses fesses malgré le tissu qui les sépare.

-Pour la première fois, c'est moi qui te le met, ma chienne.

Il est descendu d'un ton. Il faut croire que la première purge l'a adoucit. Il ne sera pourtant pas délicat quand il lui mettra, serrant jusqu'au cran le plus oppressant, le dernier encore supportable. L'anneau à l'avant trouvera son utilité quand il y clipsera une petite attache. La voilà attachée à une laisse, que son Maître tire d'ailleurs.

Il se recule, relève sa robe avec l'extrémité de la cravache, caressant ensuite ses fesses avec.

-Il est d'usage de commencer doucement.

Une première frappe. La douleur est vive, mais pas désagréable.

-Le problème étant... que cet objet a vite tendance a faire plus mal qu'il ne le devrait.

La deuxième frappe, sur l'autre fesse, horriblement proche du centre de son entrecuisse, est plus douloureuse encore.

-Regarde-moi.

Alors qu'elle tourne la tête vers lui, la cravache se pose sur sa joue.

-Je veux que tu retiennes cette leçon. Que tu sois en désaccord avec moi, soit ; mais tu ne me touche pas ainsi. Tu es l'esclave et l'objet et je suis ton Maître et propriétaire. Répète.

Et après qu'elle ait ainsi déposé près du cadavre de son honneur gisant à terre cette profession de foi, elle se prendra une violente claque de la part du jonc synthétique, faisant gicler au passage quelques gouttes de son foutre qu'il s'y trouvait. Ces mêmes éclaboussures iront se nicher dans sa chatte quand le germanique fouettera son entrejambe rendu disponible par cette outrancière position.

La laisse est tirée plus que de raison, elle n'a d'autre choix que de se redresser, mais est immédiatement mise à terre. Le genou appuyé sur sa nuque lui fait signe de poser sa tête au sol, sous peine de quoi il devra la forcer. Aidé par la badine, la robe remonte, puis glissera toute seule sur ses reins. Ses mots seront ponctués par des coups de fouet très espacés parsemant ses cuisses et son cul.

-Regarde-toi, belle petite salope. Ton cul m'appelle. Tu es dans la position de la parfaite petite chienne, réduite à être un sac à foutre à ma disposition. Je pourrais t'attacher ainsi et me servir de toi comme simple orifice à défoncer. Je te nourrirais pour te garder en vie, ma femelle en chaleur, et tu ne serviras qu'à être baisée, encore et encore.

Finis de lui faire mal, la cravache s'insinue entre ses lèvres, caressant avec malice ses chairs mises à nu. Le cuir se tord et fond à sa chaleur, et d'une simple pression, il pourrait la pénétrer avec cet objet pourtant peu réservé à ça. Notons au passage que la laisse est toujours tenue.

-Je ne t'ai pas encore pardonné.

Le prochain coup sera aussi inattendu que cruel, puisque la cravache frappe sa chatte avec une puissance trop imposante pour le fragile organe. Il attend quelques secondes, qu'elle ressente toutes les sensations que ça lui procure, la douleur, le plaisir si elle a de la chance, l'évanouissement progressif du désagréable picotement, et peut-être l'envie d'en prendre encore.

Ce qu'il fait. Clac, le délicat minou une nouvelle fois châtié Le mal par le mal. Il récidive les caresses, mais cette fois-ci, il les réserve pour son nadir, cajôlé par le cuir rendu humide, où il simule là-aussi une nécessité de pénétration.

-Si tu jouis, petite pute, j'en reviens à ma punition première : Te priver de sexe pendant trois mois.

Est-ce que ça l'excite autant que les menaces de mort, hm ? En tout cas, il la sent plus que réceptive, et espère que ce n'est pas qu'une illusion de son propre désir. Akina, dans ce pesant silence, entend sa braguette descendre une nouvelle fois, et son sexe ressortir.

La cravache la fesse encore, et cette fois-ci, le baron y met de la force. Même pas besoin de grands mouvements, la fermeté du poignet suffit pour brûler sa peau d'inclémence et de tyrannie. Il prend son temps entre chaque coup, lui laissant apprécier ce traitement, pleinement. Après tout, c'est elle qui l'a choisi, non ?

-Tu as envie que je te prenne, maintenant. Tu as mal aux genoux, ta gorge est douloureuse, et ton cul est en feu, dans tous les sens du terme. Tu t'en fous qu'Ekaterina entre, ton père, Kenneth, tu veux juste que je te baise. Tu dois vénérer ma queue, et plus encore, mes orgasmes. Ils sont désormais ton unique raison de vivre.

On ne saura pas si c'est un ordre ou une constatation d'Akina, mais dans tous les cas, le ton impérieux semble la contraindre à devoir penser ainsi, coûte que coûte.

Il abandonne enfin son arme, mais pas n'importe où : Entre les dents de la belle métisse, la privant de tourner la tête, l'obligeant à serrer la mâchoire, et accessoirement à baver. Que lui fera-t-il si elle la laisse tomber ? Ensuite, la ceinture est reprise, et tandis qu'il s'agenouille derrière elle, il saisit ses deux poignets pour les enfermer entre le cuir. Boucle refermée rageusement dans un trou qui ne devrait pas se trouver là, mais qui y est pourtant, de sorte que ses mains soient complètement bloquées dans son dos.

-Quel trou vais-je prendre... Hmm... Je me sens d'humeur à t'enculer, ma jolie putain...

En guise de menace à une sodomie brutale et sans préliminaire, son gland caresse l'anus qui lui semble destiné, puis glisse au dernier moment pour pénétrer son sexe. Il aura été clément – enfin, si l'on peut dire ça ainsi, puisqu'elle est privée d'orgasme. Tirant sur la laisse d'un côté et la ceinture de l'autre, Siegfried n'aura aucun scrupule à lui casser salement le bassin avec toute l'âpreté qui caractérise les déments de son genre, névrosé de la violence qui cherche désespérément à éteindre le feu de folie qui le consume chaque jour par l'acte sexuel sous sa forme la plus primaire.

Et l'acte durera. Durera autant qu'il le voudra. Après son orgasme passé, il est tranquille pour un moment.

-Je ne jouierai que lorsque tu le mériteras assez. J'ai tout mon temps.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 92 jeudi 11 septembre 2014, 14:55:12

Placée à terre, forcée d'ouvrir la gueule, Akina écarquille les yeux, paniquée. Elle recherche désespérément un appui, qu'elle trouve au sol, obligeant ses mains à se souder au carrelage pour éviter la chute ; incapable, donc de repousser les assauts infernaux qui déforment sa bouche adorable, davantage faite pour gober des fraises ou des cerises. Il est si brutal, pense-t-elle dans un éclair de lucidité, mais j'aime ça. Les haut-le-cœurs se présentent dès qu'il a l'audace cruelle d'abuser de la profondeur de sa gorge. Mais ils ne sont rien comparés aux secondes où elle peine à retrouver son souffle, presque certaine de mourir étouffée par la raideur allemande. Elle continent ses réflexes afin de ne pas mettre ses dents, et d'ouvrir la mâchoire quitte à se la déboîter. De toute manière, vue la force qu'il jette dans ses intrusions douloureuses, il risque bien de la blesser à cet endroit. 

Merde, elle va vomir. Elle sait pertinemment que ce genre de sécrétion ne l'arrêterait pas et elle tient bon, comme si elle avait toujours eu l'habitude de se faire ramoner le gosier au-delà de la glotte. C'est vulgaire, mais à son image : n'est-elle pas devenue sa pute ? En ce sens, il a le droit d'agir ainsi. De plus, elle l'a réclamé et le réclame encore, même à terre, drapée d'impuissance. A défaut de régurgiter le faible contenu de son estomac, elle salive à plein régime, lubrifie involontairement la trique qu'on lui plante férocement entre les lèvres. Elle a mal, elle a du plaisir : sans  savoir à quelle dose respective. Il semble que la souffrance l'emporte et de là vient sa satisfaction.

Si elle est capable de résister. Ce serait une lacération dans son orgueil de chienne si elle ne faisait pas preuve d'endurance. Elle accuse la bestialité du prussien avec une grande innocence, lui conférant des airs de Marie-Madeleine : pute et sainte, il fallait l'assumer. Enfin, l'oxygène devient moins pénible à trouver, à inhaler grâce à ce grand vide dans bouche. Si Scarlett se délecte de son sort, sa conscience en est martyrisée ; plongée dans la honte et la culpabilité d'être ainsi dégradée. Elle vaut mieux que ça. Cependant, l'opinion de la soumise diffère clairement ; au fur et à mesure, elle se persuade vaguement qu'elle est faite pour ça. Du moins, avec lui.

Une gifle, puis une autre. Les frappes cinglent ses joues pâles et elle émet ce qui ressemble vaguement à des geignements. Pas le temps de geindre davantage, en revanche, il administre de nouveaux coups de trique dans sa bouche. Elle atteint ses limites, elle sent le renvoie contracté ses muscles, l'air se dessaisir d'elle. Il est trop violent ; et ses prunelles brillantes dardées vers lui, le supplient en silence. Quand il quitte brièvement le confort de ses lippes, elle recrache un peu de salive, inspire faiblement et il recommence. Soudain, l'arrière de son crâne cogne le plan de travail. Elle panique carrément, piégée entre les puissantes pénétrations et le meuble. Akina agite les mains en vain, effleure Siegfried à plusieurs reprises, et consent lamentablement à ce rude sort. Elle va elle-même clouer ses poignets de part et d'autre de sa tête, contre la surface où elle est épinglée ; comme crucifiée, elle s'offre en abondance, continue d'ouvrir  la bouche, supporte les insultes qui la font frémir de plaisir, les coups, les tentatives de l'étrangler. Au fond de ses yeux, l'éclat de la peur a laissé place au règne de l'extase. Mourir n'a plus d'importance désormais, elle s'abandonne entièrement : qu'il fasse d'elle n'importe quoi, elle n'aurait jamais la force de lui refuser.

Il lui empale une ultime fois la gorge. Le choc est difficile à encaisser, elle ravale pêle-mêle sa salive et beaucoup de foutre au passage. Putain, songe-t-elle effarée, il vient de jouir au fond, elle n'aura même pas eu le goût particulier de sa semence. Toutefois, elle apprécie la manière dont il a expédié le tout, rapide, rageuse, brutale. En ressortant, elle pense qu'il en a terminé et s'apprête à parler, mais une salve blanche lui explose au visage. Elle ferme les yeux et aura le malheureux réflexe de détourner faiblement son minois, laissant de longues traînées laiteuses en balafrer tous les angles. Lorsque la dernière goutte heurte son front, elle apporte ses doigts à sa figure, tâte le sperme chaud dont elle est recouverte et relève son attention sur Siegfried, tremblante.

Une fois qu'il revient, la cravache sombre se reflète dans la pupille légèrement dilatée d'Akina et elle déglutit péniblement. La seconde d'après, elle est sur le plan de travail et on lui ravit injustement son souffle à l'aide de son collier.

« Han...An..Anton...ça...fait mal.. »

Ce n'est pas une plainte, encore moins un constat : une simple supplique à son attention, sur un ton langoureux mais haché. Tout à coup, alors qu'elle devine l'excitation de son bourreau le long de sa croupe relevée, Scarlett se rappelle qu'au final, telle est la place d'une femme. Il est tellement plus aisé de faire ce qu'on attend d'elle, d'obéir sagement, d'être belle, d'être bonne que de se battre Et elle soupire, malgré l'étau de cuir qui meurtrit sa gorge lésée. Elle ne tarde pas à remarquer la laisse et s'en indigne une maigre seconde : « Non....qu'est-ce que... »

Vlam un premier coup la laisse pantoise. Elle a serré les dents, toute blême, saisie par la douleur.

« Ah ! » crie-t-elle au second coup de cravache. Elle ne voit plus très clair. A force de suer, de grimacer, son léger maquillage coule et ravage l'harmonie de joli visage. Le regarder est un supplice, mais elle obéit sans broncher, lèvres entrouvertes, regard vitreux, joues colorées d'un rouge indécent. « Non...tu ne peux pas faire ça... » implore sa conscience. « Ne répète pas. Arrête ça... »

« Je....suis l'esclave....l'objet et...vous le Maître, le propriétaire... »

Comme Iphigénie, elle accepte son sort, écrasée par le devoir. Elle sera récompensée d'un autre coup. Sa joue brûle immédiatement sous la morsure impitoyable du cuir. Les larmes de douleurs explosent dans ses yeux devant lesquels volent en des dizaines de gouttes brillantes, une partie du foutre libéré. Pas le temps de réagir, ou de réfléchir qu'elle est traînée à terre. Elle fait tout, tout ce qu'il lui suggère car elle n'a pas envie de le décevoir. Sa tête va au sol, joue contre le carrelage froid et elle rêve déjà de nettoyer la trace de sperme qu'elle laisse à cause de cette position. Et il la bat sévèrement, encore plus fort. Elle s'empêcher de crier, refuse de prendre le risque que ses hurlements de souffrance couvrent les paroles qu'il lui promet. Salope, sac à foutre, chienne. Elle les répète dans un murmure brûlant. L'orgasme la frôle, elle se contient.

« Ich...bitte....Sie...ficken Sie mich...immer...w.. » Chaque mot lui coûte, la commissure de ses lèvres lui fait atrocement mal.

Elle n'achève pas sa phrase emportée par la meurtrissure qu’occasionne le choc contre son intimité. La main de l'allemand sera éclaboussée de cyprine suite à ce geste violent. « Ce bâtard a bien visé.... » Même sa conscience en est toute retournée. Encore, encore...

Un autre coup retentit contre ses chairs féminines.

« Ah... ! Anton...bitte... » gémit-elle, tellement secouée que sa tresse épinglée à sa tête, comme le font les ukrainiennes, se détache sauvagement.


Encore une menace. Mais elle jouirait rien que pour ça, parce qu'il évoque des châtiments et des punitions qui lui sont insupportables. Il assume parfaitement son rôle. « Est-ce encore un jeu de rôle arrivés là ? » Oui...évidemment...peut-être pas.

« J'aime...votre queue...je veux déborder de votre foutre... » conjure-t-elle, toute réceptive à son discours.

Elle ne pourra rien de plus, car la cravache se loge entre ses dents. Par instinct, elle serre le cuir à la seule force de sa mâchoire tremblante, le visage toujours plaqué au sol.  Bientôt, ses mains sont liées à l'aide de la ceinture du professeur. Si elle donne l'impression de se débattre, c'est uniquement pour éprouver la solide de l'attache. Quand il parle de la sodomiser, elle écarquille les yeux.

« Mhh....mh.... ! »

Ses gémissements s'arrêtent tandis qu'il la pénètre grossièrement. Sa cavité abusée répond immédiatement à l'intrusion, elle pressent les premiers signes de l'orgasme : ses muscles se tendent, son souffle s'écourte. Elle va jouir, non elle ne doit pas. Elle met toute sa bonne volonté pour refréner la jouissance. Please, Anton...dans sa tête, elle pense en anglais, sa langue maternelle, la première qui lui vient à l'esprit pour prier qu'il arrête de la baiser. C'est trop bon, trop rude, trop... mais il n'y a plus assez de douleur, le plaisir risque de l'emporter.

Merde.

Elle recrache la cravache, tant pis. Relève un peu la tête. De sa position de dominant, il peut remarquer clairement ce qu'elle entreprend : Elle lèche le sol. Sa langue s'écrase contre la semence germanique. Au lieu de l'avaler, elle l'étale davantage afin de jouer avec, sur une plus grande surface, puis repasse ses lèvres charnues sur la souillure blanche, aspire le liquide, s'en fait un bain de bouche avant de l'avaler. Pendant ce temps, ses reins se brisent presque sous les venues bestiales du SS. Ses poignets sont entravés, mais elle joue habilement des mains pour s'emparer de son cul et l'écarter vulgairement afin qu'il jouisse d'une vue imprenable sur son orifice le plus étroit.

Elle chuchote, mais il l'entend parfaitement, car son ton est empressé, suppliant, essoufflé :

« Mein Herr....bitte schön...enfoncez-moi....la cravache....je....j'aimerais que vous vous vidiez....sentir votre orgasme... si...si vous me détachez....je la mettrai moi-même...»



« Modifié: jeudi 11 septembre 2014, 15:02:32 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 93 jeudi 11 septembre 2014, 23:38:22

Il espérait qu'elle souffre, il espérait qu'elle soit au bord de l'orgasme et qu'elle luttait pour ne pas tomber. Il avait vu à quel point elle réagissait bien à la domination prussienne, que son plaisir montait en flèche lorsqu'il éprouvait sur elle sa violence, et qu'elle avait cette capacité à jouir vite et bien, petite bombe de chair instable qui explosait à peine était-elle trop secouée. Aussi, il n'hésitait pas à redoubler d'effort, cherchant à la faire tomber de son précaire équilibre.

La vue de l'impatient orifice lui plaît, autant que ses mots. Il apprécie particulièrement qu'elle ne se contente pas d'apprécier et de répéter « encore », mais qu'en bonne chienne elle fasse preuve d'inventivité, cherche à aller plus loin, repoussant ses propres limites, avide de découvrir de nouvelles choses. Mais ce qu'il aime par dessus tout, c'est cette faim dévorante avec laquelle elle se délecte des traces qu'elle a elle-même laissé sur le sol. Il s'extasie d'une telle vision. Akina, Akina, Akina... C'en est trop pour son esprit malade.

Il lui laissera un brutal répit en se retirant soudainement d'elle. Cravache saisie d'une main, laisse tirée de l'autre. « Debout », intime-t-il de son ton sévère, afin de la traîner dans l'appartement. Le tortionnaire la menait jusqu'à sa chambre, où un miroir en pied était fixé au mur. Il s'arrêtait au niveau des chevilles, mais serait bien suffisant pour ce qu'il veut en faire. Un pouf cubique en simili-cuir noir est tiré jusqu'à elle, de sorte qu'elle puisse y allonger son buste et sa poser sa tête, de côté par rapport à la glace, à plus d'un mètre d'elle.

-Regarde.

Lui se débarrasse au passage du seul vêtement couvrant encore ses jambes. Il est nu et debout derrière elle, la laisse tendue dans sa main, fixant par le biais du miroir sa belle esclave, jamais plus belle qu'avec ces quelques traces de son foutre sur la gueule. Elle peut l'admirer en pleine érection, taillé comme une statue grecque, ses yeux froids parcourant obnubilés son corps. De longues secondes passent, sans mouvements, le silence vaguement perturbé par la respiration sifflante de l'étudiante, jusqu'à ce qu'enfin il sort de contemplation et crache abondamment sur la poignée de la cravache, la caressant d'un coup sec de la main pour étaler sa salive dessus, et s'accroupit pour en coller l'extrémité sur son cul.

-Te détacher ? N'importe quoi... Soit tu parviens à le faire ainsi, soit tu n'auras rien. Écarte ton cul, sale chienne.

Il positionne l'embout de cuir entre ses fesses, poussant dessus tout en le faisant tournoyer afin de le rentrer en elle. Déconcerté qu'il est par la facilité avec laquelle elle l'accueille, il n'hésite pas à forcer un peu plus, cracher sur son cul de nouveau, la pénétrer plus vite, plus fort, avant de prendre sa main pour lui abandonner l'arme dans la paume.

-Encule-toi avec.

Lui reprend la laisse et ses hanches, et investit de nouveau ses douces chairs trempées, avec toute la brutalité qu'il faut. Aura-t-elle détourné la tête qu'il l'aura recadrée par les cheveux : Elle doit se voir lorsqu'elle le fait, il lui impose, se voir elle et lui en prime, lui qui la défonce salement, sans pitié, claquant ses fesses au passage, ne se formalisant pas s'il la gêne dans cette difficile double-pénétration.

-Tu voulais que je te jouisses dedans, hm ? Tu n'as pas retenu ma leçon ?

Il reprend finalement la cravache pour l'arracher de son cul et traîner son esclave sur le plancher, jusqu'au miroir. Face à elle-même. Lui, de trois quart, lui donne une nouvelle fois sa queue à manger, bien moins rageusement qu'auparavant. Non, cette fois-ci, il lui laisse savourer la douceur offerte, offrant à son cul de nouvelles tapes.

-J'aurais peut-être dû t'enlever ta robe avant de te défoncer la gorge et le bassin... Je crois que je te l'ai un peu tâchée. Tu vas sortir avec ça ?

Vague sourire sadique, puis il se mord la lèvre inférieure.

-Continue, tu fais ça bien... Je suis fier de toi, tu as su te retenir. Peut-être devrais-je t'offrir un orgasme après tout, pour te montrer que me respecter t'apporteras toujours plus que de me défier.

Le fouet est jeté. D'une main il reprend sa nuque pour coller sa face sur le miroir, de l'autre, il se branle énergiquement en la fixant. Il murmure à quel point elle est belle. Il rajoute qu'il a de la chance d'avoir une telle salope à sa disposition. Puis... jouit. Son corps se tend et une éruption de foutre gicle abondamment, encore plus qu'avant, tâchant son beau visage mais aussi et surtout le miroir sur lequel elle est appuyée.

-J'ai cru voir que ça te faisait envie... Ouvre bien les yeux. Regarde ce que tu es devenue. Sois-en fière. J'en suis fier. Penses à toi avant, et maintenant. Et n'en laisse pas une miette, petite salope d'affamée.

Un genou posé au sol. Trois doigts dans son con, deux dans son cul. C'est à elle d'être masturbée avec hargne. Penchant la tête, il la regarde lécher le précieux foutre qu'il lui a laissé, et sourit de nouveau. Dans son oreille, il dépose un unique mot, accélérant brusquement ses mouvements.

-Jouis.



Ils auront pris une douche rapide. Plutôt que de se laver, il aura passé plus de temps à la serrer contre lui, lui indiquant une nouvelle fois qu'elle ne devra pas recommencer, avec douceur cette fois-ci. Sans doute est-elle pardonnée pour de bon. Ils auront avalé un truc avant de décoller, et malgré une éventuelle fatigue, ou une envie casanière, il aura tout de même fait l'effort de s'habiller pour sortir.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 94 vendredi 12 septembre 2014, 17:01:42

Oui, elle essaie de détourner la tête face au miroir : l'inconfort de la position, la honte et le refus d'assumer cette parcelle de son être sont autant de facteurs qui l'ont mené à cette vaine révolte. Elle finira par se plier à la prise qu'il serre sur sa chevelure, et ses grands yeux troublés fixent leurs reflets. Très lentement, ses doigts acceptent de se refermer sur la cravache et elle se découvre une souplesse étonnante en réussissant à se sodomiser lâchement avec l'accessoire. Soupir après soupir, elle enfonce le cuir de plusieurs autres centimètres, se nourrissant de la douleur occasionnée. C'est plus ardu lorsqu'il la gratifie de virils coups de reins qui déchirent sa matrice sensible. Il n'a aucune pitié, et elle n'en souhaite pas. De toute manière, elle accuse de la férocité du SS avec autant de rage, la mâchoire crispée. Quand il se retire, elle grogne de mécontentement, essoufflée et complètement décoiffée. La glace lui remémore son teint souillé de sperme, de maquillage et du sel séché de ses larmes. Elle ne se reconnaît pas dans ce portrait délabré. Elle se voit secouée de l'autre côté du miroir, l'expression de Siegfried, la sienne – perdue entre l'extase et l'horreur.

Non, elle n'a pas retenu sa leçon, à vrai dire : elle s'en fiche éperdument des conséquences. Le monde pourrait s'écrouler que rien ne lui importerait davantage que cette queue plantée entre ses cuisses. Pas le temps de rêvasser, il passe à la vitesse supérieure et ses plans sont ô combien délicieux pour la jeune métisse. Elle n'a pas la capacité de rabattre ses cheveux en arrière à cause de la ceinture qui scelle la liberté de ses poignets, et l'observe à travers ses nombreuses mèches décolorées pendant qu'elle le suce avec appétit, les reins creusées par une cambrure osée. De temps en temps, elle dévie la pupille vers la glace pour s'y découvrir, mais ses yeux seront surtout rivés sur lui qu'elle écoute avec admiration.

Enfin, quand il se masturbe au-dessus d'elle, déversant ses mots avant son foutre, elle frissonne contre le miroir les yeux mi-clos et implore en murmures. Elle veut jouir, elle en a tellement envie – elle aussi. Témoin de sa jouissance, elle ferme les yeux, le corps tremblant. Au moment où la semence percute ses traits exotiques, elle frôle l'orgasme et minaude, se retenant de toutes ses forces. Après les prémisses de cette tempête charnelle, Akina sort timidement sa langue pour laper la vitre souillée. Il peut aisément l'entendre avaler le sperme recueilli contre ses lèvres. Puis, elle se décharge de la honte afin de s'enhardir et embrasse à pleine bouche le miroir en dévorant la moindre trace blanche, gémissant dans la foulée.

Jouis.

Enfin.


Hurlement. Son orgasme la déchire de l'intérieur tant il est puissant, et elle s'effondre contre Siegfried, brûlée par son plaisir.

Dans la salle de bain, elle aura fait du mieux qu'elle peut afin de redonner à son visage un peu de décence. La douche a permis de retirer les souillures diverses, et une retouche maquillage s'est chargée de redorer légèrement sa peau en soulignant ses yeux. En effet, sa robe est tâchée par endroit, rien que l'eau ne puisse effacer cependant. Quant à ses cheveux, elle abandonne dès la seconde où elle tente d'y remettre un peu d'ordre. Ils demeureront libres et sauvages, cascadant dans son dos et sur ses épaules frêles.

Elle échange le collier de cuir noir contre un pendentif familial. Abraham Walker lui avait cédé l'une de ses médailles du mérite, acquise après le Débarquement. Avec Marisol, elle avait réussi à en faire un accessoire harmonieux. Le bijou est précieusement niché entre ses seins. Voyons les marques sur le corps désormais : son cou est rougi par l'emprise du cuir, ses poignets également présentent des traces, la ceinture a trop frotté ses chairs. Sur son visage, un simple trait écarlate lui barre la joue droite, là où il l'avait giflé avec la cravache. Très superficiel cependant, rien à voir avec  les signatures de Jack. Cependant, c'est sa bouche la plus douloureuse, à chaque parole prononcé, elle ressent un vif élancement dans ses joues.

C'est à contrecœur qu'elle ingurgite un morceau d'amandine. Elle n'a pas faim, mais face à Siegfried elle préfère faire bonne figure et éviter de le contrarier.

Au guichet, elle se décide, parce qu'il faut bien se décider. Ils n'auront pas choisi un grand complexe, mais une salle d'essai qui projette des oeuvres toutes les deux heures. Ses yeux tombent sur l'affiche des Hommes sans lois, et elle sourit à la caissière, lui demandant deux entrées. D'ailleurs, elle s'apprête à payer mais Siegfried s'avère intraitable sur la question. Gênée, elle s'y résoudra et ils passeront directement dans la salle. A cette heure-ci, il y a foule. Akina décide de s'installer tout au fond, dans un coin qui lui paraît accessible et tranquille à la fois. Durant l'attente, ils parleront de tout et de rien. Il réussira même à lui arracher un ou deux rire(s), elle se sent plus légère. Le silence se fait, les lumières s'éteignent et le projectionniste actionne la machine.

De longues minutes plus tard, la main de Scarlett a déjà trouvé celle d'Anton, qu'elle presse avec tendresse lui accordant de rares regards dans le noir. Si troublée à chaque œillade par sa beauté, elle est contrainte de se concentrer sur le film afin d'éviter à l'excitation qui la gagne de l'emporter sur sa raison. Après l'entracte, néanmoins, ce sera le coup d'oeil de trop. Elle s'humecte les lèvres, sa main dérive dangereusement vers la ceinture qu'elle délie tout en appliquant un sensuel massage à la virilité allemande. Et la garce, pendant toute la manoeuvre, feint d'être absorbée par le film. Avant de glisser au sol, elle espère que dans cette vieille salle de cinéma n'est installée aucune caméra infrarouge. Elle apparaît entre les jambes du SS, et lui murmure un « Chut » sensuel.

Bam. En un rien de temps, ceinture, bouton et braguette sont dans le décors. Elle commence à connaître le mécanisme par coeur. Sa chevelure blonde reluit et lui retombe de part et d'autre du visage, occultant ses lippes ouvertes, mais certainement pas les lents mouvements de va et vient de sa tête. Elle avale le chibre, jusqu'à la garde, et sous sa robe perd deux doigts au creux de son intimité inondée de mouille. Grâce au faible éclairage de l'écran géant, l'allemand est capable d'admirer sa chienne lui faire salement plaisir. Leurs voisins, à cinq sièges vides de là ne semblent pas remarquer qu'un autre type de film est en train de passer.

Sa main remplace brusquement sa bouche. Scarlett branle la queue de l'officier avec application, à quelques centimètres de son visage jusqu'à ce qu'il crache une partie de son fardeau. Une giclée, deux et la troisième, elle l'enfourne au plus  profond de sa gorge. Elle remonte, vole un baiser passionnel à son amant où se mélangent les saveurs de son gloss fruité et du foutre.

Vite, un mouchoir.

Elle fouille dans son sac, en vain. Face à l'urgence, elle récolte les filets de semences qui sont collés à ses joues et lèche ses doigts, en tentant de reprendre le cours du film. Finalement, un mouchoir lui tomber sous la main et elle essuie ainsi les dernières traces, juste avant le générique de fin. Direction les toilettes pour se passer un peu d'eau sur le visage et sortir du cinéma sans une goutte de souillure.

Le restaurant ? Une autre fois, elle veut rentrer. Elle lui propose de prendre chinois à emporter, et ils auront savouré les nouilles épicées dans le salon du noble, face à la télévision comme deux jeunes amants insouciants. Ou presque. Elle lui explique que ses grands-parents habitent non loin de Sendai, à l'intérieur des terres, dans le Nord.

« Mon grand-père serait ravi de faire votre connaissance. » Peut-être pas au départ...cela étant dit, mais elle le garde pour soi. « C'est un homme....qui vit encore....au siècle où vous êtes né.Vous vous entendrez bien. Nous pouvons y aller demain, c'est à deux heures de route. »

Les fois sont rares quand elle décide de leur rendre visite à l'improviste. Toutefois, ils préfèrent cette gêne au fait de ne plus la voir assez souvent. Elle sait qu'elle pourra compter sur le soutien de sa grand-mère face au vieux Akira Kanzaki. A la fin du repas, elle lorgne vers lui et demande très sérieusement :

« C'était comme ça avec votre femme ? Je veux dire vous lui faisiez l'amour normalement ? Parce que....j'apprécierai que...vous fassiez la même chose avec moi qu'avec elle.»

En attendant une réponse, elle se relève pour débarrasser les restes. Pas de précisions sur le pourquoi du comment une telle exigence. C'est sans doute le souvenir de l'amalgame douteux, lorsqu'il a parlé de leur enfant mort ou cette photo en noir et blanc qui lui trotte encore dans la tête. Elle l'avait trouvé belle, plus belle qu'elle ne l'est à ne point en douter. Ca l'avait énormément complexé. Cette femme était morte il y a soixante-dix et elle arrivait à la jalouser de toutes les fibres de son corps, car elle avait réussi à obtenir d'Anton, ce qu'elle-même ne connaîtrait jamais.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 95 vendredi 12 septembre 2014, 19:27:47

Qu'a-t-elle fait, malheureuse ?

Le cinéma n'était pas un traquenard, pour une fois. C'était vraiment pour partager un moment « normal » avec elle, sans arrière-pensée aucune. Lorsqu'elle tente de réveiller son excitation en le caressant, il devra admettre qu'il n'a rien vu venir. Peut-être n'en espérait-il pas tant, peut-être n'arrive-t-il pas encore à accepter qu'Akina a une libido et une obéissance qui le dépassent un peu plus chaque jour. Cette question devra bien être réglée... Mais un autre jour. Là, il se fait sucer.

Et bien. Elle sait y faire, pour une débutante. Trop de talents insoupçonnés en ce monde ; heureusement, Miss Walker a de quoi révéler tout son potentiel. Il ne se prive pas d'en profiter, les yeux rivés sur elle, comme à son habitude. Il n'aura même pas la décence de regarder le film ; il jettera simplement à regard à ses voisins. Une envie perverse de les interpeller particulièrement, pour satisfaire son orgueil d'être ainsi admiré. Tant pis, il restera seul spectateur de la divine comédie jouée à ses genoux, plus intéressantes encore que la pellicule qui, pourtant, lui plaisait pas mal.

Quand l'orgasme poindra, il sera tenté de gémir. Quelques mots s'échappent, murmurés, des « encore » et « avale », et il se maudit aussitôt, levant les yeux au plafond. Ta gueule. Profite.

Il ne répugnera pas au baiser, au contraire, il a bien trop envie de l'embrasser pour ça. Il lui aurait bien rendu la pareille mais ça aurait sous-entendu une dette ; or, l'acte semblait totalement gratuit et désintéressé. Il préfère donc en rester là. C'est à son tour d'avoir du mal à se focaliser sur le film. Rhabillé, il regarde de nouveau autour. Un trentenaire soutient son regard pendant quelques secondes. Sieg a l'impression qu'il a vu quelque chose.

Et ça le fait sourire.


Les merdes chinoises à emporter lui conviennent parfaitement : Depuis le temps, il a abandonné les grands repas avec service à la française pour s'habituer aux fast-foods. Pas de problème non plus à regarder une série télévisée dont il a manqué quelques épisodes, mais les histoires étant indépendantes entre eux, le programme fera l'affaire. Il acquiesce pour les grands-parents aussi : Même s'il risque de trouver ça plutôt étrange, peut-être trop « sérieux », trop « couple », il trouve agréable de connaître sa famille.

Il aura dit oui à tout, conciliant, n'aura pas eu cœur à lui refuser quoi que ce soit. Il se perd à fixer ses yeux et écouter ses paroles, et peine à faire peser le contre dans la balance de sa raison.

Sauf... Quand ça redevient sérieux.

Sa femme ? Déjà a-t-il été légèrement crispé quand il a évoqué le « siècle où il est né », mais là, ça dépasse un peu les bornes. Fini l'insouciance.

-Il me semble t'avoir dit ce sujet m'était difficile à aborder. Si ce n'est pas le cas, c'est fait.

Après un soupir, il se voit néanmoins l'envie de répondre à ses interrogations. Peut-être parce qu'il ne veut pas la blesser, mais peut-être aussi ne se sent-il pas si réticent à lui en parler, finalement.

-Maria. Von Hartnung. Pas totalement prussienne, mais elle avait des ancêtres chez les ducs de Mecklembourg-Strelitz, pas la branche régnante cela dit, ça dérivait chez les von Lagerei. Peu importe, une bonne famille. Pour tout te dire : À l'époque, je ne crois pas que nous considérions nos femmes comme des exutoires sexuels. Je faisais l'amour avec elle pour partager un moment fort à deux, plus que pour éprouver purement mon plaisir. C'était ainsi qu'elle me faisait envie. Il était... d'usage qu'on aille voir ailleurs pour nos petites envies diverses. C'était commun et accepté, tu comprends. Une culture différente. Il aurait été déplacé que je frappe mon épouse.

Ses yeux semblaient avoir du mal à se fixer lorsqu'il parlait. Il a conscience que les mœurs ont changé, mais ressent toujours une certaine gêne lorsqu'il repense à ces mécanismes qui lui semblent à lui-mêmes idiots.

-Peut-être aurait-elle aimé ça. Peu importe. Je n'étais pas frustré avec elle pour autant. Mais ce n'était pas pareil, tu comprends ?... Je ne l'ai pas choisie, ni en tant que femme ni en tant qu'amante. Contrairement à toi, d'ailleurs. C'est pour cela que certaines choses n'étaient pas les mêmes, que je sois avec elle ou avec une autre.

Lourd silence. Les années 1930. Il est marié, tarde cependant à être père – on lui dira que c'est génétique, les von Königsberg sont aussi difficiles à tuer qu'à donner la vie, et il veut bien le croire, fils unique qu'il est – mais comprend le sens de l'amour. Il aime Maria plus que les autres, parce qu'elle lui est dévoué, parce que lui-même fait l'effort de lui être dévoué, parce qu'ils parlent, jouent, montent ensemble, se sourient et s'embrassent comme deux jeunes gens innocents, même si la guerre approche et que malgré la fougue de Siegfried, point d'enfant ne vienne. Enfin... L'aime-t-il plus ? Non, comme il le disait avant, différemment. Elle est devenue sa meilleure amie, une chose que nulle pute, même de luxe, ne pourra jamais prétendre être.

Un sourire en la regardant.

-Je vais te dire quelque chose qui va sans doute te déplaire... Mais tu as la même chevelure qu'elle, ainsi teinte.

Il lui prendra le poignet, lui fera un léger signe du visage, pour l'emmener jusqu'à son lit. La couche sacrée. Là où ils n'ont encore rien fait. C'est là qu'il la fera s'allonger, pour lui faire l'amour.

Sans violence, mais pas dénué de passion pour autant. Il ne la frappe pas, ne la force pas. Il ne permettra même pas qu'elle le prenne en bouche, mais lui se glissera volontiers entre ses jambes. Ses doigts montrent une certaine tendresse, son corps se serre exagérément à elle, mais il ne veut plus quitter sa peau, la prend dans ses bras lorsqu'il est en elle, se surprenant à chercher désespérément un réconfort à sa propre brutalité. L'acte durera un long moment, il aura voulu le faire durer, loin d'être dans un jeu, cherchant simplement à entendre et voir encore et encore son plaisir. Il sera au-dessus d'elle lorsqu'il n'y tient plus, déchargeant sa semence sur son ventre. C'est étrangement à ce moment-là qu'il regrettera le plus de ne pas avoir exercé son habituelle rage : Il voudrait lui faire bouffer chaque goutte avec ses doigts, puis fourrer sa bouche avec sa queue, et pourquoi pas s'arracher un nouvel orgasme ainsi, quitte à devoir la besogner pendant vingt minutes pour ça. Légère frustration, donc, mais celle-ci s'envole vite lorsqu'après avoir passé un mouchoir sur elle, il la prenait dans ses bras.

-Je t'aime. Pas comme tu le voudrais, pas comme tu m'aimes, mais je t'aime quand même.

« Vous ne faîtes jamais l'amour normalement ?
Préférerais-tu que nous fassions l'amour "dans la normalité" ?
J'aimerais essayer. Avec vous. Oui.
Il ne sert à rien de tenter un retour en arrière une fois un cap franchi. Tu m'as vu sous un certain jour. Tu ne me verras plus jamais d'une autre façon. »


Le lendemain, il avait préparé quelques affaires, lui avait parlé de sa jeunesse en tant que baron, l'avait écouté sur ce qu'elle faisait au journal ces temps-ci, gros brunch pour tenir le coup, grosse partie de Super Smash Bros (si si), et vers 14h, ils étaient partis vers l'appartement d'Akina pour qu'elle puisse prendre à son tour des affaires.

Il s'était montré étonnamment traînant toute la matinée. Répétant qu'ils avaient le temps. Après tout, il avait donné une heure certaine à la russe, et ne voulait pas la prendre au dépourvu.

Il laisse donc Akina s'éloigner dans sa chambre. « Prends ton temps ». Aussitôt, Ekaterina est prise par l'épaule, menée dans la cuisine. Il doit lui parler.

Lorsqu'Akina revient enfin... Il lui dit qu'il y a encore des choses à faire. Et, de nouveau, loin de son rôle de dominant, il lui fera l'amour dans son lit à elle.


Il aura demandé de la musique pour le trajet. Il s'y connaissait étonnamment en tubes japonais. Exceptionnelle tolérance aux girls band à la noix. Passe du Morning Musume. Une fièvre délirante le saisit. Il la connaît par cœur. Par. Cœur.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 96 vendredi 12 septembre 2014, 22:13:57

A son retour chez Jack Walker, Akina semble rayonnante. Ekaterina les accueille avec joie. Elle serre la métisse au creux de ses bras et la jauge avec un petit air satisfait avant d'avoir une vue d'ensemble du couple atypique. La russe remarque bien que quelque chose a changé chez la jeune américaine. Elle paraît épanouie, aux anges.

« Oh....Akina...as-tu faim ? Je t'ai préparé des pâtisseries, j'ai également rangé et nettoyé. Le courrier est sur la table »

Les deux échangent un petit rire complice et Kitty consent enfin à saluer l'allemand,  plus distante cependant. Elle lui octroie un simple signe de tête.

« Je...je vais prendre de quoi me changer dans ma chambre. » avertit Scarlett en les laissant seuls. Elle montera les escaliers d'un pas léger, l'esprit totalement ailleurs. Siegfried est encore dans sa peau et même bien plus loin. « Anton » corrige amèrement sa conscience. Peu importe, cela n'a plus d'importance. Serait-il Hitler en personne qu'elle lui pardonnerait tout. Au passage, elle vérifie le contenu de l'armoire dans la salle de bain, fait un rapide inventaire de ses teintures et ne conserve que le blond qu'elle porte actuellement. Les autres boîtes sont jetées à la poubelle, sans aucune considération. Même l'auburn-roux dont Kenneth raffole tant. Elle n'éprouve aucun remords, et son reflet la conforte dans cette opinion. S'il y a une infime chance qu'elle puisse ressembler à Feu la baronne Von Königsberg, elle la saisira. Pendant que Madame conscience peste dans un coin, Akina passe en revue sa garde-robe. Elle ne pourrait décemment pas arriver en jeans chez ses grands-parents, son grand-père la martyriserait.

Avant toute chose, elle se débarrasse de son médaillon militaire. Akira serait saisi d'horreur en remarquant qu'elle porte fièrement l'insigne du pays qui a porté un coup humiliant au Japon. Ce sont de vieilles traditions, de vieilles rancoeurs qu'elle ne comprenait pas jusqu'aux aveux de l'allemand. Dans le même tiroir, elle range les échantillons des injections et referme le tout, songeuse. Elle devrait contacter Chris Reuters afin qu'il puisse mettre à sa disposition un laboratoire aux équipements de pointe. Elle réussira sans doute à le convaincre. Elle n'aurait pas le choix que de l'embarquer dans les analyses. Siegfried n'en saurait rien, du moins l'espère-t-elle. Toutefois, s'il existait une infime chance de rendre son calvaire plus confortable, de lui éviter autant de désagréments sur le chemin de la l'immortalité alors, elle n'hésiterait pas.

Finalement, elle opte pour une robe noire, lui arrivant à mi-cuisse. Ce serait déjà scandaleux aux yeux de ses grands-parents, mais la coupe du vêtement est assez élégante et masque les impudeurs de ses proportions polémiques. Alors qu'elle décide de l'enfiler, le SS la surprend en ouvrant la porte de sa chambre.

« Que...»

Elle sera menée au lit, et ses cheveux blonds s'épandent sur la couche comme un océan d'or. Une seconde fois, elle se cambre contre lui, se mord la lèvre entre de nombreux soupirs et il l'emporte, le plus normalement du monde jusqu'au royaume de l'extase. La porte est restée entrouverte et Vodianova les surprend sur le seuil, tend l'oreille puis passe son chemin, un panier de linge dans les mains. Elle est terriblement mal, toute pâle. Elle aura retrouvé des couleurs quand ils descendent tous les deux. Partent-ils maintenant ? Non, Akina doit encore passer un coup de fil à Sendai, pour prévenir de son arrivée.


« Kanzaki-sama ? » Après s'être raclé la gorge, l'intendant du manoir apporte un message au maître des lieux. « Akina-san arrivera dans la soirée, accompagnée d'un.... » Il grimace, hésite sur le terme, visiblement dubitatif. « Ami. Un professeur de l'université de Seikusu. » En train de se promener dans le grand jardin, les époux Kanzaki s'échangent un regard perplexe. Akiko finit par supplier son mari en silence. Ils la voyaient si peu souvent. Encore quelques pas, de quoi réfléchir et il donne sa permission.
« Très bien. Il faudra prévoir deux couverts en plus pour le souper en ce cas. » dit-elle à l'adresse du majordome dont l'habit traditionnel est tiré à quatre épingles.


« Faîtes bonne route, attention à toi Akina. » recommande une ultime fois Ekaterina dans un sourire éclatant. « Tu es magnifique dans cette robe. » La concernée fait un dernier signe vers la slave avant d'embarquer et d'allumer le contact. Elle a pris quelques affaires en plus, n'étant pas très certaine qu'elle s'en sortirait avec un simple souper là-bas.

Pour les Morning Musume, elle déclare forfait. Après tout, elle n'en mène pas large et n'est pas en état de lui refuser quoique ce soit. Sa joie l'emporte sur tout le reste et elle conduit sereinement. Ce n'est que vers la fin qu'elle se permettra de changer la playlist, pour quelque chose de plus américain. Deux heures s'étant écoutées, la Honda Civic remonte lentement l'allée centrale du manoir japonais des Kanzaki. L'intendant, qui guettait leur arrivée, file prévenir la maisonnée et le temps qu'ils sortent de la voiture et gravissent les escaliers, l'imposante figure d'Akira et son adorable épouse sont là pour les accueillir. Il a bien des années passés, mais en paraît toujours dix de moins, conservé naturellement par les bonnes traditions du pays.

« Akina-chan... » s'enthousiasme Akiko, dont la main s'agite vers leur homme à tout faire afin qu'il prenne les bagages de sa petite-fille. Enfin, son maigre sac. La grand-mère embrasse sa progéniture sur les deux joues, fait rare, sous les yeux excédés de Monsieur qui se contente d'incliner sèchement du chef vers Siegfried. Encore un européen, doit-il penser, vaguement insatisfait. Combien d'occidentaux sont condamnés à fouler le sol de cette demeure.

« Et vous devez être Monsieur le professeur ? » soulève poliment Madame Kanzaki en l'invitant à entrer.

Ayant été construit sous l'ère Meiji, le bâtiment comprend un agencement occidental malgré une architecture japonaise et une décoration qui l'est tout autant. Toutefois le marbre se marie parfaitement à une boiserie conservatrice. Des portraits gisent sur les murs du Hall, des ancêtres notoires, presque tous en uniforme pour les hommes, en kimono pour les femmes. On leur indique une pièce à droite et ils pénètrent une bibliothèque dotée d'un petit salon où ils s'installent. Akiko ne préfère sans doute pas dépayser son invité.

« Grand-père, Grand-mère, je vous présente Siegfried Von Königsberg. C'est mon professeur à l'université de Seikusu. » déclare solennellement la jeune femme, quoique confuse et troublée.

Akira sonde un instant l'allemand, le regard dur et froid. Il commande à l'intendant du saké qu'il souhaite tout de même partagé avec l'étranger. Pour sa part, la vieille dame est complètement charmée et sourit plusieurs fois à l'ancien officier tout en s'adressant à Scarlett :

« Je pensais que tu n'avais rencontré personne ? 
- Non ! S'empresse-t-elle de répondre, surtout face à l'expression d'Akira, Non ! Ne vous méprenez pas, s'il vous plaît. C'est un ami. »

Des mots très douloureux à prononcer, et elle envoie un oeillade catastrophée vers Siegfried. C'était sans doute mieux ainsi, pour lui. « Ou pour toi... » Je t'en prie, sermonne-t-elle sa conscience, les choses sont assez difficiles comme ça.

« Il est passionné par... » Elle se met à réfléchir, et termine à l'attention de son grand-père. « Les samouraïs et l'Histoire du Japon. »

Un éclat ravive les prunelles glaciales de Kanzaki et il se redresse davantage sur son siège, intéressé. On apporte le saké. Akina refuse au profit d'un verre de jus d'orange. Les choses s'annonçaient sous un meilleur angle qu'il y a trente ans. Un occidental se présente, comme honorable professeur de sa petite-fille, ne cherche pas à la convoiter et s'éprend de sujets très intéressants.

« Je crois que Monsieur Von Königsberg peut s'exprimer lui-même, Akina. » si l'accent est typiquement japonais, Kanzaki n'aura en aucun cas buter sur le nom de famille. « C'est un honneur, Monsieur. Qu'enseignez-vous ? »

Scarlett se détend bien qu'Akiko lui fasse discrètement le reproche de ne pas se tenir ainsi affalée dans le canapé. L'étudiante s'excuse et prend une gorgée de sa boisson, laissant la vedette aux deux hommes.
« Modifié: vendredi 12 septembre 2014, 23:21:57 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 97 vendredi 12 septembre 2014, 23:37:08

Il était comme à son habitude bluffé par l'architecture, l'ambiance, et quand enfin arrivent les ancêtres, il se tend un peu. Pas de bêtise, Siegfried. Il s'arrêtera et s'inclinera avec la plus grande des déférences. Précision utile : Il a mis son costume le plus seyant, quitte à se faire respecter, autant montrer des signes extérieurs de swag. Une coupe très ajustée, plus américaine que nippone, qui dégage du style et sans doute le rend-il quelque peu prétentieux aux yeux des autres. Tant mieux. Ils ne se laissent pas impressionner par ceux qui se soumettent sans combattre.

Il s'inclinera avec une déférence sans commune mesure. Parcourant des yeux l'intérieur, il voit l'agencement explicitement nippon d'un côté, et est surpris d'être conduit là où le style est le plus occidental. Est-ce par délicatesse pour lui ou une habitude d'Akina ? Il appréciera néanmoins, gardera la tête baissée, laissera parler sans interrompre, ne sourira ni ne froncera les sourcils. Un calme olympien qu'il cultivait déjà dans sa famille, par obligation. Soudain, il se voit chez lui, adolescent, prostré dans un pesant silence lors des longues réunions de famille, sans qu'il n'ait le droit au chapitre.

Il n'a pas écouté la discussion. Son oncle l'interpelle.

-Anton ?
-Oui ?
-Qu'en dis-tu ?


Il regarde le chef de famille, son père, puis sa mère, ultime secours. La douce Helena sourit de l'infortune de son fils, le sévère Dieter pinçait les lèvres, exaspéré. Pourquoi cette habitude de Christian de toujours chercher à prendre à parti le jeune garçon ?

-Je ne sais pas.
-Tu dois avoir un avis sur tout, petit baron.
-Je ne connais pas assez pour juger.
-Peu importe. Un avis peut être brut et se polir au fil des âges. Et rien ne t'empêche d'en changer.


Dieter reprendra aussitôt son beau-frère.

-L'inconstance est un mal qui mène les jeunes esprits à l'anarchie, Christian.
-L'expérience fait changer l'esprit, Dieter...


Une nouvelle voix s'adresse à lui. Elle n'est pas allemande, mais japonaise. Le ton est respectueux. Il répondra avec plus de respect encore, rajoutant ce qu'il faut de marques de politesse.

… Mais s'arrête avant de prononcer un mot. Les traits lui sont familiers. Il bloquera pendant deux secondes, avant de se reprendre.

-C'est un grand honneur, monsieur et madame. Je vous suis très reconnaissant de m'accepter en vos murs, et de me traiter avec un tel respect. Je ferais en sorte de mériter ces attentions. Excusez-moi... Nous ne sommes jamais vu ?... Non, je dois confondre. J'ai sans doute vu une photo de vous chez M. Walker.

Il fait une pause. Autre chose le frappe. Il a manqué quelque chose. Pour se rassurer, il demande à un domestique de se rapprocher, et lui demande la date, que celui-ci lui rend aussitôt. Siegfried le remercie, non sans être quelque peu crispé par la nouvelle. Il reprend vers son hôte.


-J'enseigne l'histoire aux lycéens, j'ai fait une thèse sur l'impact direct de la dernière guerre dans les bouleversements sociaux en Europe. Je crois savoir que ce pays a connu quelques problèmes similaires au mien, particulièrement. Être dans le camp des vaincus a quelques désagréments.

Il baisse la tête. Hm. Traumatismes. Trop de souvenirs remontent d'un coup, d'autres tentent de faire surface à leur tour, et il se met donc à raconter n'importe quoi. Il faut garder la tête froide.

-J'enseigne aussi le droit fiscal japonais à l'université. J'ai écrit quelques articles sur le droit criminel, notamment son caractère sclérosé de ces dernières années, et sur le droit de la bioéthique, ce qui m'a conduit à rencontrer éphémèrement votre Akina. Nous sommes restés en contact après. Je l'ai aidé à mettre de l'ordre dans sa vie. J'ai calmé son père, aussi. Entre nous, je trouvais qu'il manquait de respect à Akina. Je l'ai recadré. Nos relations sont relativement cordiales, et il traite votre petite-fille comme il le devrait. Elle, de son côté, m'a permis de me recentrer dans ma vie, elle est une amie précieuse.

Il embellit les choses, mais c'est néanmoins la vérité.

-Akina m'a parlé de vous. De ce que vous aviez fait, de votre famille. Je porte moi-même un nom hérité d'une longue tradition de généraux. J'ai été élevé dans les coutumes d'honneur, de respect, de discipline et de sacrifice propre à notre nom. Même si cela a cruellement perdu de son sens aujourd'hui. Les gens d'aujourd'hui... les occidentaux particulièrement... sont sans-valeur. Et je vous dis tout ça parce que je sais que vous, au moins comprenez plus que quiconque ce que je raconte.

Il parle trop, peut-être, mais ne peut pas s'en empêcher. Il ne sait pas si c'est le stress, ou le fait que ses souvenirs sollicitent sa concentration et qu'il cherche, pour une raison qu'il ignore, à l'en empêcher.

-Permettez-moi de vous faire un compliment, qui vous semblera sans doute cavalier. Mais c'est le genre d'endroit, et vous êtes le genre de personnes, qui me permettent de me dire qu'un certain monde n'est pas mort. Je me sens... presque à la maison. Une maison qui n'existe plus.

Il les observe. Il n'a pas encore osé toucher à son alcool. Parce qu'il savait ce qui arrivait. Sans en avoir proprement conscience, il était évident qu'il allait le faire.

-Je couche avec votre petite-fille. Permettez-moi d'être honnête, je refuse de vous mentir. Je préfère que vous me mettiez à la porte que d'entrer chez vous en n'ayant pas la décence d'assumer la vérité.

Là, seulement, il goûtera au saké, les yeux rivés sur le sol néanmoins. Il attendait la sentence.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 98 samedi 13 septembre 2014, 00:39:25

Récapitulons.

Akiko et sa petite-fille sont assises sur le divan. En face, Siegfried et Akira sont calés confortablement dans de grands fauteuils. Près de chacun d'eux, un petit meuble qui sert à déposer verre et journaux. La grand-mère est aussi attentive que son époux lorsque l'allemand s'exprime ; indifférente au manège du domestique s'affairant afin de contenter tout le monde. Quant au vieux japonais, il opine aux propos de son hôte, sans changer d'expression. Lui aussi a été élevé rigoureusement. Il a fait l'école des officiers, la faculté de médecine, s'est engagé dans la branche la plus radicale du parti conservateur – bercé depuis l'enfance par les lamentations d'un aïeul qui se chagrinait de la suppression des ordres sociaux dans la société nipponne. Les katanas familiaux et les armures de samouraïs ne sont plus qu'un héritage d'apparât désormais et Kanzaki-sama approuve sobrement l'allemand.

Puis vient le sujet de Jack Walker. Akina manque de renverser son verre et fronce les sourcils vers son amant, complètement paniquée. Que lui prend-il de parler de son père ? Akiko fait la moue, Akira reste fidèle à lui-même.

« Cet homme...n'est qu'un imposteur. Il n'aurait jamais dû épouser ma fille. C'était une erreur, je prends la responsabilité de cet échec. » annonce-t-il d'un ton neutre.
« Akira-Sama, ne soyez pas... » commence sa femme qui couve Scarlett d'une oeillade désolée.
« Le sujet est clos à son propos. Vous avez écrit une thèse qui, ma foi, paraît fort intéressante. Vous êtes allemand, non ? Bien que vous soyez très jeune, vous portez quand même le poids de l'incompétence et la défaite de vos ancêtres. Si j'avais eu un fils ou....un petit-fils... »

Regard vers la jeune Walker dont les yeux se lèvent au plafond, excédée. Finalement, elle interpelle le domestique pour se procurer un verre de saké. Elle aura besoin d'un remontant, l'épreuve ne serait pas si facile. Mais, pire encore, le même regard – lourd de reproches est administré à son épouse, incapable de lui avoir donné un héritier. S'il ne lui en veut plus pour cela, la blessure est encore vive sous les cendres des années passées. Elle-même s'écrase sous le poids de la culpabilité. 

« -Et bien, il aurait eu à porter le même fardeau. Mais, je ne m'arrêterai qu'une fois la mort arrivée. Si les combats ont changé, et les prérogatives de chacun, il est essentiel de préserver les traditions.
Votre compliment nous va droit au coeur, Monsieur, Vous êtes le bienvenu évidemment. Si Akina tient à vous, alors vous êtes un ami de la famille. ajoute Akiko avec beaucoup de tendresse dans la voix. Malgré son âge très mûr, les vestiges d'une grande beauté figurent encore sur sa silhouette. Exceptionnellement, elle s'est vêtue d'une robe à l'occidentale, couleur crème et d'un chapeau élégant. Visiblement plus douce que son époux, c'est une femme très au fait des traditions, mais qui possède un grand coeur.


Je couche avec votre petite-fille.
Blanc.

Un verre échoue au sol et se brise en milles éclats bruyamment. A l'étonnement général, ce n'est pas une maladresse imputée à Madame Kanzaki ou à Monsieur, mais à Akina dont la main tremblante n'avait su supporter le choc de la révélation. Elle qui avait tenté, avec tant de diplomatie, de ménager ses grands-parents. Le domestique s'empresse de venir ramasser les dégâts aux pieds de la jeune femme.

Les yeux scandalisés de la grand-mère sondent Walker, et Akira participe à cette inquisition visuelle.

« - Akina...c'est....vrai ? » articule-t-elle de manière saccadée, horrifiée.

La belle ferme les yeux, réfléchit un moment à toutes les possibilités et finit par céder.

« Oui, il a raison. Nous avons une liaison
- Sans être mariés ?! »

La vieille dame presse une main contre son coeur, défaillante. Elle a l'impression d'être projetée trente années en arrière, au milieu d'un scandale qui touchait sa propre fille. Aujourd'hui, l'Histoire se répète : en pire, visiblement. Puisqu'on ne parle ni de relation, ni de fiançailles, ni de projets, mais de liaison. Ce gros mot, si libertin. Akiko interpelle son époux en silence, l'implore de ses prunelles vacillantes d'intervenir sur le champ. L'homme croise les jambes et dépose son saké près de lui.

« Monsieur Von Königsberg. Nous sommes au 21ème siècle. Toutefois, il est inadmissible que vous puissiez, coucher avec ma petite fille, qui partage mon sang, mon nom et qui est par conséquent ma seule héritière et vous présentez à la fois décemment à nous. Si vous étiez honnête, et homme d'honneur, vous l'auriez épousé ou seriez venu à tout le moins, demander sa main. »
« - Grand-père !! » s'exclame Akina, mortifiée par cette forme de chantage. « Nous sommes au 21ème siècle comme vous l'avez... »
« - Silence ! N'as-tu pas honte....Akina. Admettons même, que vous soyez mariés ! N'as-tu pas vu où ce genre d'inepties à mener ta mère ?! Dois-je encore m'attendre à être l'arrière-grand parent d'un bâtard ?! Ou d'UNE bâtarde, comme si le sort ne m'avait pas assez infligé. Akiko, emmène-la à l'étage et restez-y. J'enverrai Kanji-san vous cherchez. »

La grand-mère agrippe l'étudiante par les épaules, en douceur, et l'invite à venir avec elle. Scarlett aura un dernier regard pour Siegfried. Les portes se refermeront sur son visage blême et ses yeux implorant qui lui crient : « Pardonne-moi. »

Seuls, maintenant. Akira ferme les yeux, prend le temps de songer au problème.

« Je ne suis pas un homme facilement manipulable, Monsieur Von Königsberg. Toutefois, vos mots ont su trouvé écho. Je désapprouve toute relation que vous pourrez entreprendre avec ma petite-fille, dans le péché. »

Une notion somme toute discutable, puisque Akira est shintoïste et non catholique. Mais la société japonaise, a fortiori traditionnelle possède ses codes moraux.

« Je ne vous chasserai pas de ma maison, parce que je tiens à Akina. Elle m'a terriblement déçu, mais c'est mon sang, et tout ce qu'il me reste sur cette Terre. Sachez également que je lui cherche un prétendant, et que j'aurais les arguments nécessaires pour le lui faire accepter. Je vous l'ai dit, je milite pour l'ordre et le maintien des traditions. C'est ce qui me fait moi, c'est ce qui fait ma famille et mon pays. C'est encore le seul front où je peux me battre, sans encaisser trop de pertes. »

L'ombre d'un sourire agite ses lèvres sévères. Il se permet une gorgée de saké, et après un long silence.

« Considérez-vous comme mon invité, Monsieur. Mais ne nourrissez pas trop d'espoirs concernant Akina, elle saura se montrer raisonnable et renoncez à vous. »

Une fois la discussion terminée, Akira prend congé de Siegfried non sans rappeler que le souper sera servi dans une heure trente. Il s'est montré poli, digne : du début à la fin, malgré sa voix autoritaire. L'intendant le remplace alors pour expliquer au germanique le fonctionnement de la maison Kanzaki et le plan du manoir. Sur ce, il s'excuse en expliquant qu'il doit chercher sa maîtresse et sa jeune maîtresse sur ordre de Monsieur.


« Ma chérie, pourquoi pleures-tu ? 
- Je ne pleure pas...soupire Scarlett, après avoir essuyé ses yeux humides. »

Toutes deux assises sur une terrasse, avec une vue imprenable sur les reliefs verdoyants, elles discutent par intermittence. Si Akiko est encore choquée par l'annonce, si brute, elle a de la compassion pour sa petite-fille, mais également beaucoup d'inquiétude.

« - Il est plutôt bel homme. »

Le compliment réussit à lui arracher un sourire, et Akina opine lentement.

« - Ton grand-père s'y fera et moi aussi, je suppose. Comme nous nous sommes faits à l'idée que ta mère...épouse ton père. C'était plutôt courageux de l'avoir amené ici, je reconnais là le même caractère que Seika, mais tu n'aurais pas dû mentir. Même si c'était pour nous épargner. »

Un brève mot d'excuse et Walker repart dans la contemplation du paysage estival. Par chance, à cette altitude, il ne fait pas très chaud. Le soleil brille encore. Le silence s'installe de longues minutes entre elles, jusqu'à ce que l'intendant viennent les prévenir que Kanzaki-sama a terminé et qu'elles sont libres de redescendre.

« Merci, Kanji-san. Ma chérie, je te laisse, je vais devoir polir la fureur de ton grand-père. Le souper sera servi bientôt, tu pourrais peut-être faire visiter le jardin et les dépendances à ton...ami. Ne soyez pas trop familiers l'un envers l'autre»

Akina patiente que ses larmes soient définitivement éloignées pour descendre les escaliers et revenir dans le Hall, espérant y trouver Siegfried.
« Modifié: samedi 13 septembre 2014, 00:45:05 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 99 samedi 13 septembre 2014, 02:41:07

-Je ne m'opposerai jamais à la moindre décision d'Akina concernant ces affaires. Vous avez ma parole.

Il a bien parlé de décision d'Akina. Il n'empêche, il est là encore sincère, et le regardera s'éloigner avec le vague sentiment d'avoir remporté une victoire, ou quelque chose du genre. Un mal de tête poind. Il écoutera néanmoins sans faillir le larbin dans ses explications, quoiqu'il sera un peu distrait par une pensée qui le traverse de nouveau.

C'est son anniversaire dans quelques quatre heures. Il sera là, dans un endroit où il n'est visiblement pas désiré, dans un monde qu'il n'a pas désiré. Et il s'en fout. Enfin... Ca l'affecte. Mais il passera outre, haussera les épaules, et ça lui glissera sur les plumes, comme l'éternité et les affres du monde l'ont fait avant.

Il se voit soudain seul. Sans Akina, sans chaperon, sans japo vénère. Il sait où se trouve les salles de bain, les toilettes et les chambres, mais ignore où trouver ce qu'il cherche : Ses souvenirs. Ca le taraude, et il veut savoir pourquoi.

Ses pieds déjà débarrassés de ses chaussures depuis l'entrée filent à l'étage. Il prend l'air naturel et évite les domestiques et leurs éventuelles questions, comme si il n'avait aucun doute sur où il allait. En vérité, ses yeux fuyants cherchent quelque chose de précis. Il trouve enfin, poussant portes après portes, un genre de bureau à la japonaise, avec quelques vieilles photos en noir et blanc. L'une d'elle est éloquente : L'hôte du lieu dans un uniforme. Il devait avoir à peine la vingtaine là-dessus, peut-être un peu plus. Une cloche sonne dans sa tête. Ca n'arrange pas sa migraine, mais au moins, il a compris pourquoi le visage lui est familier.

Freud, ou un quelconque psychologue à la con, dirait bien quelque chose sur le fait qu'il baise Akina, même si la petite a bien peu de ressemblance avec le grand-père.

Il fouillera encore un peu, et, entendant du bruit, préférera sortir en vitesse, descendre les escaliers. D'un autre, adjacent, c'est Akina qui apparaît. Cette petite robe noir jure dans le paysage, mais lui va si bien. Non-loin, déjà au rez-de-chaussée, Akiko les observe. Elle sourit. Sans doute a-t-elle remarqué comment Siegfried la regardait. Pense-t-elle qu'il l'aime, qu'il est réellement son petit copain ? Il ne se déporte pas vers Akina, préfère s'approcher de l'hôtesse, pour lui laisser un mot en vitesse, après s'être incliné avec respect.

-Je peux vous assurer que mes intentions sont louables, et que nullement je ne chercherai à semer la discorde. Je n'ai pas à espérer, je vous prouverai que vous pouvez avoir confiance en moi.

Il se reculera, tête baissée, pour tendre le bras à Akina après lui avoir fait un discret clin d'oeil.


-Admet que c'était osé.

Il en semble fier, en plus. Le SS sourit en observant le paysage. Dire que tout cela est potentiellement à celle de qui il tient le bras. Il l'observe. Sa robe. Ses cheveux. Son domaine.

-Ma baronne...

Oh. Stop. Pourquoi a-t-il dit ça ? Il est pris de regret. Non, elle va se faire des films, bon sang. Même pendant le sexe, il n'oserait pas prononcer cette appellation. Il arrête la progression de ses pas. Changer de sujet serait une bonne idée. Oui, il a une bonne idée. Il n'a que ça, des bonnes idées.

-Nous devrions nous marier.

Il la regarde. Elle est perplexe.

-... Quoi ?
-Oui ! Marions-nous.
-Anton, nous sommes déjà mariés.
-Je sais... Mais je ne vous aimais pas à notre mariage. Maintenant si.


Elle rit, attrapant un cavalier traînant sur le côté de la table pour le lancer sur Siegfried. La pièce de bois laquée de noir frappe son buste et tombe dans l'herbe. Il la ramasse aussitôt.

-Vous voulez refaire une cérémonie ?
-Pourquoi pas ? Juste nous. Et nos gens.
-Sans la famille ? Ca ferait trop faux. Vous n'aimez pas quand c'est faux.
-C'est quand il n'y a pas ma femme que c'est faux.


Elle rit encore et lui attrape la main. Son sourire s'estompe soudain, comme le soleil serait masqué par la masse cotonneuse d'une tempête.

-Vous voyez toujours des filles.

Au tour du SS de ne plus rire. Il a beau être dans son bel uniforme, galonné et médaillé, il n'en mène pas large ici.

-Quand il n'y a pas ma femme, c'est faux.
-Non. C'est avec elles que c'est vrai, Mein Herr.


Elle a raison. Elle le sait, il sait qu'elle sait. Il se mord la lèvre, avance un fou. Maria, plus rapide et plus habile que lui à ce jeu, répond aussitôt.

-Laissez-moi un peu de répit, bon sang...

Il doit réfléchir une bonne vingtaine de secondes pour replanifier son jeu, essayer de « prévoir » les choses, puis reprend la discussion qu'elle a entamée.

-Trois mois sur le front, Maria. Je deviens violent si je n'ai pas... enfin... il faut mieux que je décharge ma violence ainsi qu'autrement.
-Front ou pas. Vous dormirez avec moi ce soir, mais demain ou après-demain ?... Vous allez chercher à voir cette...
-... Angéle.


Il a l'impression de capituler face à un adversaire plus fort que lui. Elle bouge un pion sans regarder de jeu, il avance son cavalier restant, elle fait glisser sa reine sur le côté, il voit l'échec poindre, elle est trop rapide pour lui.

-Pardonnez-moi. Meine Dame... J'ai toujours dit que vous ne me méritiez pas.
-Non, Anton. Ne dites pas ça. Ma seule déception, c'est de ne pas pouvoir être ce que vous cherchez. Vous voulez qu'on aille monter un peu ?
-Nous n'avons pas fini la partie.


Maria anticipe : Levée, elle se penche sur le jeu. Avance un cavalier blanc, recule un fou noir, avance un pion blanc, échec, avance un cavalier noir, fait traverser le terrain à sa reine blanche, échec et mat.

-Ca se serait passer ainsi. Venez, je vais vous montrer comme Gnade a fait du progrès. Même en course, votre Trotze n'y pourra rien.

Elle filait, l'air gai, faisant voleter sa robe en sautillant. L'âge n'a aucune prise sur elle, lui commence à se sentir vieillir. Il regarde le jeu d'échec. Aurait-il joué ainsi ? Si elle le dit, alors oui. Elle le connaît mieux que quiconque, à son grand désarroi. Il voit qu'elle l'attend.

-Oui ?
-J'arrive, Meine Dame.


Sa Dame. Pas juste une simple femme, le Dame est l'équivalente de la Lady britannique. Et, à voir Akina, il ne pense qu'à ça.

-Tu me fais de plus en plus penser à Maria. C'est terrible, Akina. Tu me replonges à quand j'avais ton âge. Tu ne devrais pas tant lui ressembler...

Arrive le gros compliment.

-Tu as ce qu'elle n'avait pas.

… Et la désillusion.

-Elle aussi, avait des choses que tu n'as pas. Mais toi au moins, tu es encore en vie pour apprendre.

Il reprendra sa marche. Il a faim, et sans doute va-t-il être l'heure de prendre son injection. Peut-être la dose de ce matin était-elle trop basse, ce qui expliquerait son vague mal-être.

-Ne t'inquiètes pas, je te promet qu'on domptera ton grand-père. Il va m'adorer. Je ferais tout pour.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 100 samedi 13 septembre 2014, 22:08:02

 Alors qu'elle sourit à sa grand-mère qui s'éloigne, Akina prend délicatement le bras de l'allemand, en passant le sien dessous. Ils se dirigent vers le parc du domaine, immense et vide. Osé ? C'est un euphémisme. Suicidaire serait un mot bien plus approprié. La remarqua aura, au moins, déclenché un faible rire chez elle. Bien sûr qu'elle ne lui en veut pas ; après tout, elle a menti. Elle va pour répliquer, s'excuser peut-être ou lui expliquer à quoi est du le comportement réactionnaire d'Akira Kanzaki, mais il la devance.

Baronne ? S'étonne-t-elle en son for intérieur. Sa conscience, elle, aura tiqué sur l'autre mot. « Ma ? ». Elle demeure un instant interloqué, les yeux dirigés vers le ruisseau qui scinde les jardins en deux parties. Un instant, Akina croit mal entendre. Au milieu de la verdure, du chant des oiseaux et sous le soleil bienveillant, elle remarque bien qu'il est ailleurs. Elle n'ose pas relever, de peur qu'il regrette de l'avoir ainsi nommée.

Elle a un petit sursaut lorsqu'il s'adresse de nouveau à elle. Son coeur jubile à l'idée d'être confondue avec Maria Von Königsberg. Toutefois, la comparaison soulève plus d'interrogations qu'elle n'apporte de satisfaction. Apprendre ? Oui, mais apprendre quoi ? Qu'avait-elle qu'elle ne pourrait posséder ? Son esprit s'échauffe, elle se hâte de changer le sujet.

« Merci...concernant mon grand-père et bien. Je suis certaine qu'il vous appréciera. Vous êtes différent de Jack Walker, après tout. »

Ils marchent encore un peu à travers le paysage typiquement japonais, atteignent au bout de quinze minutes les dépendances du manoir dont une écurie : vide. Fut un temps où elle abritait des montures, quand Akira avait la capacité de monter. En vieillissant, les bêtes avaient été vendues à divers haras de la région. Par cet amour équestre, le vieux Kanzaki avait payé des cours d'équitation à une très jeune Akina. Elle sait monter, mais ne s'est jamais vraiment sentie très à l'aise quand il s'agit de murmurer à l'oreille des cheveux.

« De toute manière, il devra se rendre à l'évidence que le monde a changé. Vous, vous l'avez bien reconnu. » sourit-elle en rebroussant chemin avec lui. Sur le trajet, Kanji-san vient poliment les avertir que le souper est servi.

Encore une fois, Akiko a souhaité rendre le séjour de Siegfried confortable. Ils dîneront dans une salle à manger occidentale, avec une table et des chaises de très bonnes factures. Le mobilier date du 19ème siècle, vernis et lustré chaque semaine, il conserve toute sa splendeur. Elle aurait pu faire servir le repas dans la partie traditionnelle, où son mari et elle ont l'habitude de manger, mais elle préfère que les deux invités ne soient pas mis mal à l'aise. En revanche, la nourriture est typiquement japonaise ; parmi les plats qui se succèdent aucun met européen et les baguettes sont de rigueur. Kanji-san effectue le service, aidé d'un domestique. Tous deux sont habillés d'un haori et d'un yukata sombre aux insignes du clan Kanzaki : le Wata, symbole de bon augure.

« Nous sommes encore dirigés par des démocrates» soupire Akira en repliant le journal. Puis, il se tourne vers son épouse et l'accule d'une oeillade sévère. « J'ai apporté mon soutien financier pour la future campagne de Ishihara. Je sais que les Hiranuma feront de même. »
« - Essayons de ne pas ennuyer nos invités avec ces considérations politiques, mon chéri. »

Elle leur offre à tous deux, un sourire délicat. Le vieillard se racle la gorge, et se sert une gorgée de soupe. Face à son mutisme, Akiko reprend les devants. Elle est placée entre Siegfried et Akina, faisant face à son compagnon.

« Que diriez-vous de rester dormir cette nuit ? Et pourquoi pas la suivante ? Monsieur Von Königsberg, nous pourrions vous préparer une chambre dans l'aile Sud. Elle dipose d'un balcon, vous aurez une vue magnifique sur les reliefs du pays. » déclare-t-elle en consultant le grand-père, histoire d'avoir son approbation. Il émet une légère onomatopée, qui ne semble pas négative. La vieille femme opine, soulagée.

« Merci, grand-maman. » répond simplement Akina.

« Mais, c'est normal. Ta chambre est déjà prête. »

« Et pourquoi ne pourrions-nous pas partager la même chambre ? » demande finalement l'étudiante, l'air très sérieux. Akira manque d'avaler son potage de travers. Il tousse, prend une serviette pour essuyer sa bouche.

« Parce que vous couchez ensemble. » Le mot coucher a été craché avec mépris. « Je n'autoriserai pas de telles indécences sous mon toit. »

Le ton est monté. Akina rejette son essuie sur la table, manquant de renverser son verre de saké.

« Nous sommes en 2014, grand-père. Les filles couchent avec qui bon leur semble. Et choisissent également leur époux, d'ailleurs elles ne sont pas obligées de se marier. »
« Mais toi si, tu es une Kanzaki. Ta grand-mère et moi-même, ne nous sommes pas choisis. L'amour vient après. Les projets pour sauvegarder la famille sont une priorité. 
« - Akira-sama, nous avons tous été jeunes, même nous, je pense qu'ils pourraient.... » intervient Akiko.
«  - C'est non. » tranche-t-il « Kanji-san ? »

L’interpellé accourt auprès de son maître et se penche pour accueillir ses ordres.

« Le fils Hiranuma vient partager notre petit-déjeuner demain matin, vers 9h. J'apprécierai que vous alliez le chercher à la gare.
- Bien Kanzaki-Sama. »

Satisfait, le patriarche pioche ses baguettes dans un plat de viande.

« - C'est un bon garçon, ce Hiranuma-san. Il étudie le droit. Et il a effectué son service militaire. De plus, il a une carte au Parti de l'Association pour la restauration du Japon. Il ira loin. Akina, Monsieur Von Königsberg, j'espère que vous serez là à neuf heures. »

Et la fin du souper s'achève sur ces considérations. Avant, le chef de clan aura pris l'allemand à partie sur des sujets d'ordres historiques ou philosophiques. Il ne saurait se l'expliquer, mais la dégaine du SS lui plaît bien. Il n'en est pas encore à lui pardonner de baiser sa petite-fille. Il lui proposera même un cigare, autour d'un verre de bourbon, dans la bibliothèque : entre hommes, afin de poursuivre la conversation démarrée à table. Au grand damne d'Akina qui n'aura pas le loisir de reparler à un Siegfried accaparé par son grand-père. Les deux parentes ne dérangeront les hommes que pour annoncer leur départ au lit et leur souhaiter bonne nuit. La métisse n'e peut s'empêcher de déposer un baiser tendre sur la joue du prussien, caressant de ses lèvres tièdes le derme masculin. Elle hume une ultime fois son odeur familière et s'en retourne.

« Akina semble vous appréciez plus que de raison, » constate Akira après le départ de sa femme « Est-ce réciproque ? Il n'est pas très moral qu'un professeur abuse de son autorité pour séduire une étudiante. Mais je serai curieux de connaître vos motivations. J'ai la vague impression de vous connaître, de vous avoir déjà vu quelque part. J'ai rencontré quelques allemands vers la fin de la Guerre, vous devez ressembler à l'un d'eux. Enfin, je suis vieux. Ma mémoire me fait sans doute défaut »

Il inspire longuement une bouffée de son cigare, fera passer le goût à l'aide d'un fond de Bourbon.


« Bonne nuit, ma chère petite-fille »

Akiko embrasse sa progéniture sur les deux joues, flatte ses épaules nues dans une étreinte maternelle.

« Et ne t'en fais pas pour Hiranuma-san. C'est un jeune homme aussi, je suis certaine qu'il trouvera les manigances de ton grand-père aussi ridicules et odieuses. »

Scarlett remercie son aïeule d'un sourire reconnaissant.  Sur le seuil de sa chambre, elle interpelle néanmoins Madame Kanzaki.

« Tu pourrais...me parler de ton mariage avec grand-père ?
- Pardon ?
- Et bien, il a dit qu'il ne t'avait pas choisi, comment as-tu fait pour qu'il t'apprécie ? »

En posant cette question, c'est à Anton et Maria qu'elle pense. A ces choses qu'elle n'a pas, qu'Akiko pourrait peut-être lui enseigner, elle qui avait vécu dans ce siècle de politiques matrimoniales complètement dénuées du moindre romantisme.

« - Je n'ai jamais abandonné. Mais, nous pourrons en parler demain. Repose-toi pour l'instant. »

La chambre d'Akina est le seul endroit du manoir où l'on trouve des photographies de Jack Walker, figure bannie à jamais des affaires Kanzaki. Toutefois, elle a insisté. Avant de s'endormir, elle a toujours pris l'habitude d'admirer les clichés de sa mère accompagnée de son père, et d'elle-même – beaucoup plus jeune. Peut-être qu'au final, elle qui se targue de vivre dans le présent, l'ère du progrès sociétal, est également prisonnière du passée et des regrets. Ses affaires ont été montées dès son arrivée, elle s'agenouille près du futon : téléphone portable en main

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 101 dimanche 14 septembre 2014, 22:27:34

Différent de Jack, disait-elle ? Le prussien en doutait. La fracture fondamentale était celle de l'éducation, sans doute, gravée au fer dans le cœur et le cerveau de Siegfried, et qui le faisait agir comme une personne « civilisée » plutôt que comme une bête. Il était maniéré, même quand il baisait comme un monstre, là où Jack était un porc américain comme un autre. Les valeurs enseignées n'ont pas été les mêmes. Mais sinon, ils restent deux animaux, qui se laissent aller à leurs instincts plutôt qu'à les réfréner comme le font la plupart des hommes. Tous deux, ils auraient dû être en prison depuis longtemps pour avoir enfreint trop de fois le contrat social, mais chacun avait ses passes-droits. Ce n'était que temporaire : Tôt ou tard, on doit payer pour ces crimes, c'est une loi immuable de la nature. Leur seule chance, c'est de se racheter une conduite, ce que Siegfried ne semble pas enclin à faire.

Quoique. Le contact prolongé d'Akina a tendance à le changer. Il trouve en elle un support moral à sa barbarie. Si seulement il pouvait la tuer sans qu'elle ne meurt réellement, ce serait le paradis.

Et ainsi il y pense : L'étrangler jusqu'à ce qu'elle meurt. Qu'utiliserait-il ? Peut-être une corde, pour avoir vraiment l'impression de tenir sa vie entre ses mains, serrant et desserrant à sa guise, bloquant net en la regardant étouffer. Les regards ancrés l'un dans l'autre, sans doute y aura-t-il une muette détresse dans les yeux de l'étudiante, mais chez le SS, il n'y aura que de l'amour – le plus pur, le plus beau.

Ce n'est pas le moment d'avoir ce genre d'idées. Le cadre est idéal, la compagnie l'est tout autant. Les heures futures s'annoncent moins brillantes, mais il saura gérer.

Il ne dira pas grand-chose de tout le repas. Comme à la maison quand il était jeune, il remerciera le personne pour le service, la cuisine, la table. Complimentera les hôtes pour leur évident bon goût, en rajoutera sur l'accueil, et le fait qu'il soit content d'être avec eux. Il marque des points, il le sait, mais si la démarche est intéressé, le fond est véritablement sincère. Un petit mot sur le fait que la démocratie n'a apporté que du mal aux pays, qu'elle donne à nourrir des illusions au peuple, et c'est tout.

Lorsqu'elle évoque le sujet du lit, Siegfried baisse les yeux. Mauvaise idée. Il aurait dû le faire. Il comptait sortir le grandiloquent sujet de l'honneur et du respect, promettant qu'il ne touchera pas Akina et qu'il veut juste être près d'elle lorsqu'il dort, surtout vu qu'il est dans un environnement notoirement non-familier. Erreur stratégique : En tant que femme, tu n'as pas droit au chapitre. Il fallait laisser parler l'homme, même étranger.

De la même façon, il laissera Kanzaki-Sama marcher allègrement sur son honneur en annonçant que demain, en sa présence, il cherchera à faire connaître un prétendant à son amante. Siegfried pliera encore, sans broncher, avec même un petit sourire. Qu'il balancerait un « Fameuse idée ! » que ça passerait aussi bien.

Il acceptera le cigare à reculons, mais le bourbon avec plaisir. Le whiskey, sa grande passion. Dommage, ils boiront de l'américain – les japos s'en sortent en single malt d'orge, pas en maïs.

-C'est elle qui m'a convaincu. J'étais réticent à tenter quelque chose, justement pour ne pas outrepasser mon rôle. Vous savez ce que c'est, quand elles vous regardent dans les yeux, et vous parlent de choses et d'autres... C'est difficile de ne pas perdre ses moyens.

Il marque une pause, fronçant ses sourcils.

-Pour être honnête, c'est ma faute. Je me suis dressé contre son père alors même que je n'étais que son professeur. Je crois qu'elle m'a un peu vu comme un héros sur le coup... J'essaie de tenir mon rôle. Vous savez que les grandes passions naissent parfois d'un claquement de doigt...

Le grand-père semble perplexe. Deux trois mots supplémentaires, et il change de sujet. Siegfried semble hésiter.

-Mon... grand-père était dans la Waffen-SS. Il a supervisé des fouilles ici. Sans doute l'avez-vous croisé. Peut-être est-ce pour ça que vous me dites quelque chose. Une photo dans un album de guerre, ou quelque chose du genre.

Il complimentera le bourbon, en redemandera poliment. Il lui promettra de lui faire parvenir une bouteille de son meilleur Gin, directement importé d'Allemagne, ainsi que son malt préféré, un Sherry Oak des distilleries Macallan, de 25 ans d'âge, meilleur que le 30, dans une impeccable lalique. Quand on aime, on ne compte pas.

Ils commencent à parler de colonies quand le téléphone de Siegfried vibre dans sa poche. Il s'excuse platement, prétextant des affaires. C'est Akina. Il devra user de son prodigieux talent à pouvoir tenir une discussion dans un japonais soutenu tout en tapant un message en anglais sur son téléphone. L'ancien explique avoir perdu une colonie en Mandchourie ; Siegfried expliquera le domaine de Königsberg, tombé aux mains des soviétiques et récupérés par les russes après eux, jamais libéré. La blessure de sa famille, qui rend son titre sans effet. Titre ? Ah, oui. Autour d'un troisième bourbon et d'une cigarette pour Siegfried, ils s'expliqueront chacun leur tour leur titre de noblesse, et leurs désillusions à ce sujet. Ils sont les représentants d'un autre temps, et même si Siegfried paraît 30 ans, il est plus vieux qu'Akira ; il ne s'est jamais senti aussi proche d'un nippon.

Il finira par le quitter à regret. C'était une bonne soirée néanmoins. Siegfried aura précisé qu'il ne prétend toujours pas posséder Akina, et que sa volonté est souveraine à ses yeux. Il remerciera encore pour l'hospitalité, tiendra à trouver Akiko pour la saluer à travers une porte, et ira se coucher accompagné par un serviteur.

Premier mouchoir sali.

Deuxième mouchoir sali.

L'échange de SMS durera jusque 2h du matin, où il cherchera à explorer les fantasmes d'Akina. Celle-ci est plus créative qu'il ne l'imaginait. Il est excité comme rarement. Marre de devoir se masturber comme un adolescent. Il voudrait la sauter salement, maintenant. Elle propose de se faufiler jusqu'à sa chambre. Il refuse. Il refuse de faire cet affront à son hôte.

Il sera pas fatigué avant 4h. Grosse solitude. Il en aura profité pour écrire un peu dans son carnet. A-t-il eu raison de lui envoyer ce message où il lui disait qu'elle pouvait se considérer comme sa petite amie ? Il doit le redire : Il n'est pas amoureux d'elle. Ils ne sont pas « un couple ». Mais au vu de la fidélité promis, et de la façon dont les choses évoluent, ils en sont un ersatz. Lui préfère la relation brute de Maître et d'Esclave, mais fera cette concession. Il pense pouvoir faire confiance à Akina pour qu'elle ne dépasse pas les bornes.

Il se demande aussi s'il devrait lui dire qu'il l'aime. Il pense soudain de nouveau à la tuer. Le poignard est une bonne idée. Lui transpercer le ventre, lentement, pendant qu'il la baise, avant de l'égorger pour atténuer ses souffrances. Toujours de face, toujours avec l'honneur du tueur. Il est sûr qu'elle aimerait cette mort. D'accord, mourir c'est pas tip-top-tendance, mais quitte à perdre la vie, autant le faire dans un orgasme, tué de la main de son Maître.

Il s'endormira sur ces pensées.


Quand il se réveille, poids sur la tête. Peut-être l'alcool, mais ça lui étonnerait. Il a besoin de manger, et de sa drogue. Piqûre. Il ne lui en reste que pour deux jours. C'est son anniversaire. Il a cent ans aujourd'hui. Cent années de vie. Nostalgie de merde.

Il remet son costume après une rapide toilette, et se présentera en avance au rez-de-chaussée, prêt au combat.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 102 lundi 15 septembre 2014, 00:48:59

Peu avant deux heures du matin, Akina est pantoise au milieu de sa couche défaite. Elle respire vite et fort, les joues rougies par un effort indécent. Son bras droit repose lâchement au bord du lit et de ses longs doigts manucurés s'écoule une cyprine brûlante. Au creux de son autre main repose son téléphone qui ne cessera de vibre jusqu'à exactement 02:48, heure à laquelle elle sombre dans un sommeil précaire.

A six heures trente, elle est éveillée à cause des premiers rayons du Soleil. Le temps de se rappeler où elle est, et la jeune métisse sonnera à la gouvernante. Mademoiselle Hachiko est vieille fille, et toute sa vie : elle l'a passée aux côtés d'Akiko en tant que dame de compagnie. L'étudiante déteste faire appel aux domestiques, mais dans cette maison d'un autre âge, le cours du temps semble être suspendu et elle n'a pas le choix que de se plier aux règles.

"Hachiko?
"
- Oui, Mademoiselle Akina? La coiffure ne vous plaît pas?
-Si bien sûr...sourit l'intéressée en ajustant les pans de son peignoir soyeux. Seulement, je ne pensais pas rester pour accueillir un invité de marque. Et je ne souhaite pas remettre...la robe d'hier. Pourriez-vous prévenir Grand-Maman?
-Bien sûr, Mademoiselle Akina. Mais...
-Mh?"

Tout en se parfumant délicatement, elle dresse ses prunelles mordorées vers la domestique pour l'encourager à poursuivre.

"- Nous devrons sans doute chercher parmi les affaires de votre mère."

Blanc; puis un soupir de contrariété auquel succède une moue conciliante.  Depuis la disparation de Seika, une règle tacite a été instaurée par le maître des lieux : interdiction de prononcer son nom. Ses affaires ont été préservées dans une chambre désormais scellée. Seule l'intendante et l'intendant possèdent les clefs afin d'y faire le ménage.

"-Parfait."


Neuf heures. Le petit nombre de servants s'activent, en cuisine comme à l'étage. Le chauffeur arrive à l'heure, et dépose Monsieur Hiranuma à la porte principale où l'accueillent Akiko et Akira Kanzaki. Aucune poignée de main n'est échangé, de simples sourires et quelques courbettes font l'affaire. Le patriarche répète à quel point, il est honoré de recevoir le fils d'un vieil ami et tous se dirigent vers la salle à manger occidentale où sera servi un petit déjeuner à l'anglaise. Ils y trouvent Siegfried, amené par l'un des serviteurs et chacun prend place.

"Akina n'est pas encore descendue? J'avais dit neuf heures," reproche le grand-père à l'adresse de son épouse.
- Elle n'a pas exactement fini de se préparer, petit contre-temps. Je crois qu'elle a passé une nuit difficile. Veuillez l'excuser."

Le noble japonais grimace, visiblement contrarié par cette explication. Il est placé en bout de table.  A sa droite son épouse et Von Königsberg; à sa gauche, Hiranuma et une chaise vide sensée accueillir la présence réconfortante d'Akina. Kanji-san démarre le servivce.

" - Alors, Hiramuna-san, avez-vous fait bon voyage?
-Oui, je suis à vrai dire, heureux de retrouver le Japon. Hélas, je ne reste pas longtemps, répond le prétendant avec un sourire amusé.
- Pourtant, ce sont les vacances scolaires en Angleterre également?
- Je crois qu'il y a méprise, Kanzaki-sama. Je suis doctorant, j'ai terminé ma formation, j'exerce et j'enseigne en marge de ma thèse.
- Ah, bien, bien. Monsieur Von Konigsberg ici présent est un ami de notre gendre, il enseigne également le droit à la Seikusu Université, présente sobrement le vieillard.
- Ahm, je ne connais pas. "

Le ton de Hiranuma-san est un peu arrogant, tout comme son rictus. On le sent jeune et intrépide, malgré une très bonne éducation. Si l'allemand voulait répliquer, il serait empêché par l'arrivée impromptue de Miss Walker. Elle apparaît dans l'encadrement de la porte, les courbes flattée par la couture d'une robe immaculée; une tresse blonde couronne son visage angélique. L'invité du jour s'est immédiatement lever, presque au garde à vous, afin de rendre hommage à la petite-fille de son hôte. A vrai dire, il ne sait que dire, frappé par le physique exotique de la jeune femme.

" - Mademoiselle Akina", souffle-t-il en s'inclinant.

La demoiselle lui accorde un sourire charmant et réplique en les saluant tous poliment.

" - Tu es en retard. Affirme l'aïeul.
- Désolée, grand-papa. Je n'arrivais pas à me décider pour ma tenue."

Elle dépose un baiser sur la joue frippé de son grand-père en guise d'excuse et regagne sa place non sans un regard complice vers Siegfried.

" - Et l'attente aura valu le coup, Mademoiselle Akina, devance Hiranuma, Vous êtes radieuse."

Encore un sourire, trop confuse quant à ce qu'elle doit lui répondre. Elle a pénétré cette pièce avec la ferme intention de repousser clairement le prétendant et la voilà face à un jeune homme grand, à la carrure athlétique et aux yeux ravageurs. Rien à voir avec le japonais moyen. Afin de se préserver d'un mauvais coup du sort, elle garde loyalement ses prunelles sur Siegfried en face d'elle.

" - Vous disiez donc que vous exerciez, en Angleterre?
- Vous n'êtes pas sans savoir que votre ami, mon père, est consul diplomatique là-bas, j'ai grandi et j'ai fait mes études en Angleterre. Je me suis spécialisé dans le droit notarial. Je me passionne pour les affaires de succession et d'héritage. Je travaille d'ailleurs pour quelques Lords. J'ai passé une équivalence dans le même domaine, ici au Japon.
- Et bien, Hiranuma-san, combien d'années ce CV vous fait-il? S'amuse Akina en déviant ses prunelles vers lui.
- 28 longues années, Mademoiselle Akina. Je suppose que poser la question à un homme n'est pas impoli. Et je vous en prie, appelez-moi Takeshi."

Alors qu'ils conversent, Akiko se penche discrètement à l'oreille d'Anton.

-Je vous trouve plus bel homme que lui, murmure-t-elle honnêtement.

Malgré la subtilité du commentaire, Akina semble avoir remarqué l'attention de sa grand-mère pour le prussien auquel elle adressera un nouveau sourire. Il lui aurait sans doute renvoyer un clin d'oeil, l'air sérieux puis déclare à son hôtesse :

"- J'aurais été ravi qu'Akina ait vos traits. Elle aurait été exceptionnellement élégante à votre âge. Et j'apprécie, merci pour le compliment."

Entre deux coups de fourchettes, Kanzaki-sama balance ses questions, autoritaire et froid.

-Que pensez-vous des prochaines élections?
-Ciel...si j'avais su que je venais à interrogatoire, j'aurais apporté mon avocat.

La remarque audacieuse arrache un rire à Scarlett. Elle prend sa serviette et se cache derrière afin de laisser aller son hilarité en toute discrétion, aussitôt secondée par Takeshi que l'expression outrée du grand-père n'a pas manqué d'amuser. Sentant venir la tempête, la charmante Akiko décide de changer de sujet :

-Cette mousse de fruit est exquise. Kanji-san, vous ferez nos compliments à la cuisinière.
-En effet, se rembrunit Akira, je suppose que vos employeurs sont satisfaits de vous.
-Oui, Kanzaki-sama. Lord Flintshire me recommande auprès de ses paires et la noblesse paie bien pour ses affaires de patrimoine. Mais il m'arrive d'officier pour des particuliers. Très riches, et simples roturiers. Les plus intelligents à ne point en douter. Ils s'empressent de venir nous chercher quand ils marient leur unique fille à des nobles déchus. Pour protéger leur fortune s'assurer que le nom bleu servira l'intérêt de leur capital.
-"Moi, je défends des victimes qui n'ont pas assez d'argent ou de courage pour affronter leurs agresseurs. Moins glamour, je sais. Je reprendrais bien du boeuf, je vous prie."

Le domestique s'empresse d'accourir vers Siegfried, et lui tend le plateau de boeuf fumé pour qu'il se serve à sa convenance. Tous les regards sont dirigés sur l'allemand maintenant, y compris celui de Scarlett – troublée par la réplique cinglante de son amant. Elle cligne des yeux, se sert une portion d'oeuf au plat.

- Ahm. Monsieur Von Königsberg? Je suis étonné, qu'avec un pareil nom, vous ne preniez pas plutôt la défense du sang bleu, intervient l'expatrié.
- Königsberg a été créé pour défendre l'Empire des envahisseurs. Tous mes ancêtres, sans exception, ont servi dans l'armée et ont versé leur sang pour la patrie. Nous sommes des guerriers, une couronne sur la tête et les pieds dans la boue. L'honneur avant tout. Et il n'y a pas de plus grand honneur que de défendre ceux qui n'ont pas de quoi se défendre.
-Merci pour la leçon d'Histoire, vous ne semblez pas avoir quitté le 19ème siècle, tranche sèchement le prétendant.
-Si seulement.

Silence. Même le vieil Akira paraît dépassé face à ce combat de coqs. Il se contente d'une oeillade sévère à l'attention d'Akina, la prenant pour responsable de cette tension.

-Vous devriez venir ici, au Japon, souligne Akiko dans un sourire de façade en espérant sauver le petit-déjeuner.
-Si c'est pour m'occuper de votre héritage, à savoir de Mademoiselle Akina, je n'hésiterai pas une seule seconde.
-Voyons c'est ridicule....se lance désespéremment Walker après avoir ramené sa serviette sur ses genoux dénudés, Herr Von Königsberg est mon...
-Est un ami de ton père, la coupe Kanzaki, menaçant. Et il est très aimable de sa part de te chaperonner à cette rencontre.
- Oui très aimable, se force à affirmer la métisse.
- .. Et un ami d'Akina. Comprenez que je sois pointilleux sur qui l'approche.
-Alors nous serons deux à être pointilleux sur la question désormais.

Siegfried redresse la figure et regarde enfin son homologue pour la première fois depuis le début du repas. On devinerait presque un sourire sur ses lèvres fines.

-Avec grand plaisir.

Et la discussion se poursuit à propos de l'actualité. Les Kanzaki réclament des nouvelles de la famille Hiranuma et le fils les rassure avec moultes explications.  Durant cette interlude et ce répit, Akina essaie de trouver le courage d'ingurgiter le reste de son assiette. Elle sentira soudainement une caresse au niveau de sa cuisse, tandis que Takeshi dépose son souffle contre son oreille : "Je vous en prie, acceptez de venir visiter Londres avec moi." Si personne ne les entend, chacun aura remarqué cette proximité. Le poil de Kanzaki s'hérisse légèrement, mais il se félicite. Quand Siegfried guette la réaction d'Akiko, c'est pour y déceler une moue déçue et terriblement inquiète. Elle lui confiera d'ailleurs sur le même ton bas : "C'est ce que souhaite son grand-père".

L'héritière Kanzaki ignore la proposition de Hiranuma, et se hâte de rajouter à voix haute :

" - Nous partons tout de suite après le petit-déjeuner. Des affaires nous retiennent à Seikusu.Veuillez m'excuser."

Sur ce, elle repousse sa chaise et quitte la table pour s'éloigner à grandes enjambées, complètement confuse, le souffle écourté. Hiranuma esquisse un geste, prêt à la suivre. Toutefois Akira s'y oppose.

" - Laissez-la, elle a besoin de temps. Elle s'y fera. En attendant, je vous invite à passer dans la bibliothèque."

Dans les couloirs, Akina intercepte Hachiko.

" -Pourriez-vous dire au chauffeur de ramener ma voiture, je pars dans l'heure. Si on me cherche, je suis dans ma chambre, mais je ne souhaite pas être dérangée. Faîtes-leur passer le message, s'il vous plaît."

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 103 mardi 16 septembre 2014, 17:15:52

Il faudra, une nouvelle fois, encaisser une humiliation, celle du repas. Il n'aura pas pu s'empêcher de faire le chevalier, en rajoutant un peu dans les paroles pour gonfler son orgueil. C'est une manie chez lui, de vouloir faire le paon. En même temps, on vient lui piquer son esclave, allait-il se laisser faire ? Il est ravi de voir que la grand-mère d'Akina semble de son côté. Peut-être devrait-il s'appuyer sur elle. Néanmoins, il comprend l'acharnement du grand-père dans ses traditions. Il ne peut lui en vouloir, au final, d'avoir organisé cette petite réunion où le sujet masqué était de bastonner Siegfried avec un bât moral.

Au final, il s'en sortira bien. Le bellâtre nippon n'est pas à la hauteur, il le sait déjà. Néanmoins, il a comme... un doute. Ca ne s'est pas assez mal passé entre Akina et son prétendant. Il lui en veut presque de ne pas l'avoir repoussé avec plus de véhémence, mais au vu de l'ambiance familiale, elle a bien fait de ne pas avoir braqué le grand-père.

Siegfried fera l'affront de rester avec eux, discuter de tout et de rien, l'air absent. Le type fini par demander où est Akina. Le serviteur précise qu'elle veut rester seule dans sa chambre.

-Il faut aller la chercher.

Blanc. Le serviteur dit qu'elle ne veut pas être dérangée. Siegfried regarde Hiranuma.

-Croyez-moi : Vous devriez aller frapper à sa porte. Elle a besoin qu'on la tire. Qu'on la tire vers soi, vous comprenez. Si vous restez immobile... Elle ne viendra pas vous chercher. Allez-y seul, sans personnel, entre quatre yeux. Vous verrez.

Il semble hésiter, puis concède, et se lève, prenant les escaliers. Siegfried attend quelques secondes et fait de même, s'excusant auprès des autres, disant qu'il doit réunir les quelques affaires laissées dans sa chambre.

Devant la chambre d'Akina, Hiranuma rajuste sa tenue, et s'apprête à se signaler à la porte coulissante. Il est soudain saisi par le col, et collé contre le mur opposé.

-Ecoute-moi bien. Tu pourras courir tant que tu veux après elle. Tu pourras même te marier avec un jour, si tu as du bol. Mais je ne la laisserais pas m'échapper. Elle te détestera toute ta vie de l'avoir éloigné de moi, et moi de même. Un jour, c'est ta réputation que je ruinerais. Puis tes comptes en banque, asséchés. Et je finirais par te tuer. Maintenant, fais jouer tes relations, ta réputation et ces conneries. Mais je te jure que le jour où tu la touches... Tu auras un rapace au-dessus de ta tête qui cherchera à t'arracher la gorge.

Son langage est soutenu, bien que difficile à tenir. Il le jette dans le couloir, le faisant vaciller sur quelques pas.

-Dégage de là. Un seul mot à Kanzaki-Sama, et je te castre.

Siegfried partira dans l'autre sens, dans sa chambre, rassemblera ses affaires avant de revenir dans la bibliothèque. Le prétendant est blanc comme un linge, mais le vieux sourit.


Quand il sera l'heure d'y aller, il suivra, après des salutations et des remerciements sincères. Oh que oui, il les reverra, sans faute.


Il ruminera son semblant de défaite face aux vieux sur le trajet du retour. Une idée lui vient, se souvenant d'un SMS d'Akina de cette nuit. Il la fait s'arrêter sur une aire d'autoroute, lui fait porter son collier et sa laisse, sans la tenir toutefois. Après un rapide café, il la traînera aux toilettes – pas celles de la boutique, trop propres à son goût, mais d'autres, plus éloignées, plus sales, simple bloc de béton avec des cabines individuelles dedans. En plein milieu de ces chiottes dégradantes, il lui ordonnera de le sucer, et elle s'exécutera presque à reculons. Il lui rappelle qui est son Maître, à qui elle appartient. Un homme passe, puis un autre, et deux adolescents ; les quatre seront arrêtés par Siegfried, puis par Akina, pour qu'ils s'arrêtent, et la regardent. Se touchent, même. Quatre branleurs en train de mater une pauvre esclave au bord des larmes tailler une queue à son tortionnaire. Après avoir joui dans sa gorge, il la prend, la mettant face à eux, qu'ils voient sa face extatiques. L'un d'eux tentera de se faire sucer : Siegfried l'arrêtera net. Ils n'auront rien d'autre qu'une branlette. Ils n'ont pas à aborder les orifices de sa belle esclave, et leur sale foutre ne la touchera pas plus. Ils jouiront piteusement au sol grâce à ses caresses, tandis qu'elle sera saisie par un violent orgasme. Sans jouir une fois de plus, Siegfried raccompagne son esclave à sa voiture après une courte toilette. Il ne s'y est pas trompé : Elle a adoré. Elle est toujours à elle. Il avait besoin de ça, sans doute.


Rien d'autre de tout le voyage. Il ne tentera même pas de la toucher, bien qu'il en meurt d'envie. Ils arrivent chez Siegfried peu avant midi. Il pose son sac dans sa chambre, allume son PC pour y consulter ses mails, puis passe dans la cuisine.

-Je vais faire à manger. J'ai de l'agneau en réserve, si tu aimes ça. Avec quelques petits légumes.

Veste abandonnée, mains lavées, et il sort le tout du réfrigérateur.
« Modifié: mardi 16 septembre 2014, 19:54:58 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 104 mardi 16 septembre 2014, 20:42:14

« Vous devriez vous reposer, Mademoiselle Akina. Reprendre la route dans cet état...Comment avez-vous trouvé Hiranuma-san ?» déplore Hachiko en défaisant la coiffure de sa protégée dont la dignité est intacte face au miroir de la coiffeuse.
« Cela ira...et bien, il est très charmant. Oui, bel homme et il paraît intelligent, si sûr de lui. Mais je ne crois pas que....cela fonctionnera. » Une courte pause fait flotter les derniers mots dans l'air, comme une sentence prise à regret. Puis, la métisse se reprend rapidement. « Hachiko, j'aurais un service à vous demander en revanche. »

Elle se retourne vers l'intendante, et hésite quelques secondes avant de lui faire part d'un souhait pour le moins original.

« - Pourriez-vous me prêter des affaires ayant appartenu à Grand-maman, dans les années 30 ? Je sais qu'elle conserve tout précieusement. J'aimerais une tenue occidentale et son fer à crêper. Je sais que cette demande paraît étrange, mais s'il vous plaît.
-Je...je vais faire de mon mieux Mademoiselle Akina, je vous les apporte. »

La vieille fille ramasse des affaires qui traînent et prend congé. Walker en profite pour se rendre dans la salle de bain privative afin de s'administrer une ou deux aspirines. La matinée a mal commencé. Alors qu'elle fait coulisser la porte, l'intendante remarque des sons de voix et deux silhouettes contre le mur du couloir, à plusieurs mètres ce qui ne l'empêche pas distinctement d'entendre ce que l'un dit à l'autre. Le profil bas, elle se faufile à l'ombre de la coursive, inaperçue pour emprunter l'escalier de service.

Choqué, Takesi Hiranuma ravale d'abord son orgueil tout juste foulé aux pieds. Il rumine, réarrange tenue et coiffure, tout en pestant à l'égard du germain. Il s'assure d'ailleurs que ce dernier ait bien fichu le camp avant de s'annoncer auprès d'Akina qui lui permettra de rentrer du bout des lèvres, assise sur un fauteuil près d'une grande fenêtre. L'apercevoir semble lui redonner un peu de vigueur et il déclare.

« -Je sais que vous devez trouver tout ça ridicule, enfin que tu dois trouver cela ridicule.
-C'est le cas, souffle-t-elle en l'admirant sans gêne qu'il en devient déconcerté.
-Mais je te demande d'y réfléchir. Tu ne manqueras de rien à Londres, de plus l'Angleterre possède de très bonnes universités, et je veillerai à...oh Akina... »

Il se rapproche et elle se tend dans son siège, s'y enfonçant comme si elle veut se fondre à sa texture. Lui, dépose genou à terre et s'empare de l'une de ses mains, qui traînait là sur un accoudoir.

« - Promets-moi que tu y réfléchiras.
-Mais je....commence-t-elle tandis que ses yeux cherchent en vain une issue à cette situation embarrassante.
-Juste d'accepter de venir visiter Londres. Rien de plus. Et sans ce....cet espèce de...
-C'est mon petit ami, rectifie-t-elle sans se soucier de l'interrompre.
-Alors tant mieux, rien ne vous lie....ou ne vous engage. »

Face à l'impertinente insistance du prétendant, elle finit par céder – au moins pour avoir la paix.

« -J'y réfléchirai. »

Il patiente. Puis, excédée, elle rajoute.

« -Je le promets. »

Satisfait, quoiqu'encore touché par les affres des menaces allemandes proférées à son encontre, il quitte la pièce et redescend, vaguement satisfait. Arrivé au salon, Akira le questionnera sur sa soudaine pâleur. Akina aurait-elle été désobligeante ? Non, pas du tout, Kanzaki-sama, au contraire. Et il aura un petit sourire jaune vers Siegfried. Une nouvelle fois, Akiko tente d'apaiser l'atmosphère. Echec critique. Battant en retraite, elle signifiera son inquiétude que l'étudiante mette beaucoup de temps à se remettre et ira la voir. Au passage, elle est alpaguée par sa dame de compagnie, la vieille Hachiko, qui lui contera tout de la scène dont elle a été le malheureux témoin. Paradoxalement soulagée et mortifiée, Madame Kanzaki la remercie et s'engouffre dans la chambre de sa petite-fille. Cette dernière finit tout juste de refermer son sac de voyage, qui paraît déborder d'affaires.

« - Alors tu as fait ton choix ?
-Oui, je ne peux pas rester une nuit de plus.
-Je veux dire au niveau des...
-C'est plus compliqué que ça Grand-Maman, s'agace la métisse en se redressant. A mon âge aujourd'hui, plus aucun jeune fille ne se...soucie de ça. J'aimerais finir mes études, être engagée à la NASA, pourquoi pas. En fait, oui, c'est ce que je voudrais. Ou bien, devenir une vedette. »

Le discours attendrit la grand-mère qui lui accorde un sourire bienveillant.

« - Bien. S'il ne te faut rien d'autre.
-Hachiko m'a fourni tout ce qu'il me fallait merci.
-Tu m'as posé une question sur mon mariage avec ton grand-père. J'étais fataliste, je ne te souhaite pas de l'être. Tu as raison. Aujourd'hui, on enseigne aux jeunes filles à être autre chose que des poupées. Et...occupe-toi bien de ton père.»

« Si seulement tu savais, grand-maman » se plaint sa conscience.

Elles regagnent la Bibliothèque sur ces mots entendus. Hiranuma est le premier a quitté les lieux. Il aura salué tout le monde à l'exception de Siegfried. Vient ensuite le tour des deux amants. Akira Kanzaki, bien que rancunier, n'avait pas d'aversion pour le SS. Avant le départ de ce dernier, il fait venir Kanji-san, armé d'un long paquet. C'est une boîte laquée, reluisante, à la facture ancienne. XIXème siècle pour qui s'y connaître : peintes de motifs sobres avec pour seule inscription quelques idéogrammes.

« - Pour vous, Monsieur Von Königsberg. En remerciement de votre amitié et de vos valeurs. Il appartenait à mon arrière-grand père et date de l'ère Edo. » Il fait signe à son valet et Kanji ouvre délicatement le contenant. Une lame de katana dont la qualité s'admire à vue d'oeil, même pour le profane. « Je suis vieux, je doute qu'Akina en est l'utilité un jour. Je préfère le léguer au petit-fils d'un défunt ami de notre Empire. Il sera chargé dans votre voiture. Bien que je sois satisfait d'Hiranuma-san, je dois concéder que si j'avais eu un fils, j'aurais apprécié qu'il soit de votre trempe.»

Totalement surprise par ce revirement de situation, Akina envoie un sourire de félicitation au baron. Akiko s'en réjouit plus modestement, mais opine avec vigueur la décision de son époux.

« Toutefois, vous n'avez toujours pas mon accord pour coucher avec ma petite-fille. » annonce-t-il en s' amusant de la mine soudainement déconfite de l'intéressée.

Et les adieux se font sur une bonne note, avec promesse de revenir visiter le curieux domaine des Kanzaki.


Malgré l'imprévu du voyage retour, Akina se sent en bonne forme.

« Ah oui, oui de l'agneau....c'est bien... » répond-elle distraitement, sac de voyage à bout de bras et court s'enfermer dans la salle de bain. Elle sort d'abord le fer à friser qu'elle branche sur une prise, Hachiko a eu l'intelligence de lui fournir un adaptateur, les prises des années 30 n'étant pas adaptée à l'évolution technologie les ayant succédé. En attendant que le fer chauffe, elle se déshabille et sort une tenue élégante, typiquement en adéquation avec ce temps là. Petit chemisier de soie blanche et sa jupe grise. Le plus dur aura été d'enfiler le corset, les bas avec porte-jarretelles. A croire que c'était une torture d'être femme en ce temps-là. Enfin, elle s'occupe de sa coiffure en fonction des souvenirs qu'elle a gardé de Maria Von Königsberg sur cette photographie en noir et blanc et place sur son chignon travaillé un chapeau sombre. Dernière touche, le maquillage avec un rouge tonique pour ses lèvres pulpeuses.

Elle ressort en coup de vent, passe dans la cuisine pour attraper le poignet de Siegfried et l'amener dans le salon. Au passage, elle s'accapare une chaise qu'elle dispose au milieu et l'invite à s'y asseoir gentiment, passant un index  sensuel sur les lippes adorées de son maître. « Ce ne sera pas long, » promet-elle malicieuse avant de se diriger vers l'ordinateur pour y lancer une musique âprement réfléchie : Whatever Lola Wants interprétée par Natasha Atlas. Dès les premières notes, elle se dirige vers son unique spectateur du jour, se déhanchant à coups d'enjambées sulfureuses, tournant autour de lui. Une main délicate glisse contre les épaules de l'officier et elle poursuit son manège, étonnamment féminine au rythme des percussions exotiques. Pas de vulgarité, mais un érotisme sans précédent ponctue son manège, à l'image d'une pin-up, elle se présente sous des angles compromettant sa pudeur. Minutes après minutes, elle s'effeuille au rythme de la voix suave de Mlle Atlas, le chemisier rend l'âme au sol, et plus tard, c'est sa jupe qui déclare forfait. Son petit cul s'en extirpe sous les yeux de l'allemand, qu'à quelques centimètres de lui. Il ne reste plus que son corset, semblable à ceux qu'ont dû porter les femmes qui ont forgé son éducation sexuelle, lors de ses jeunes années. Semblable à celui que devait porter Maria, tout comme les bas et les jarretelles. Authentiques en tout point, si l'on omet les détails. Et elle appuie le sens des paroles de la chanson par un jeu d'actrice provocant. Elle passe ses jambes fuselées dans leur lingerie fines de chaque côté des cuisses d'Anton et se penche sur lui, bien cambrée, tout en défaisant sa chevelure à moitié. Des vagues blondes heurtent en délicatesse la figure de l'ancien nazi.

Mais à chaque approche et ce jusqu'à la dernière note, elle ne fait que le frôler. Comme s'il n'avait été qu'un client potentiel qui n'aurait pas encore payé. Peut-être souhaite-t-elle le frustré ? En tous les cas, elle espère que la manière dont la blondeur de ses cheveux illumine son visage lui rappelle encore une fois Maria, qu'il puisse passer son centième anniversaire aussi en compagnie de la seule femme qu'il n'aurait jamais aimé.


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