Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[FINI] A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

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Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 90 mercredi 30 avril 2014, 02:16:51

« Quelle est donc cette souillonne qui gêne sur la route ? Parle, femme, parle, et parle vite !
 -  Monseigneur, je... Je ne pensais point à mal, je vous assure ! Je venais... Je marchais simplement pour...
 -  Il suffit, salope ! »

Le coup partit, giflant la femme au visage. Elle poussa un hurlement, tandis que, devant elle, le chevalier l’accusait d’avoir retardé le convoi en se tenant sur la route. La pièce de théâtre commençait, et la question de Shad sembla provisoirement se noyer dans le début du théâtre. Oswald semblait réfléchir, observant la pièce d’une lueur amusée, et Elena, de son côté, en profitait distraitement pour observer sa jambe. Shad leur avait dit que, selon elle, il ne boitait pas, et elle essayait de voir une sorte de trace physique qui confirmerait cet état des choses. Malheureusement, ce n’est pas comme s’il était inscrit en marbre sur sa jambe la vérité. De plus, elle ne pouvait pas regarder trop longtemps sans paraître suspect.

N’ayant pas de télévision, une scène de théâtre se devait souvent d’être très vivante, afin de capter l’attention du public. Les dramaturges n’hésitaient donc pas à utiliser un langage plutôt simple et commun. Il existait bien quelques pièces extrêmement sophistiquées, notamment à l’opéra, mais il s’agissait, ici, juste d’un théâtre. Le chevalier avait décidé d’emmener la souillonne, qui se mit à protester, et Oswald finit par répondre à Shad.

« J’ai beaucoup voyagé, comme vous avez du le voir... Et je pense que c’est un devoir de l’homme civilisé que d’instruire les sauvages, et de mettre fin aux pratiques barbares et païennes que ces derniers entretiennent parfois. J’ai vu des cultures pratiquer des sacrifices humains particulièrement cruels, j’en ai vu d’autres pratiquer le cannibalisme sur leurs propres enfants pour se nourrir en période d’hiver. L’Ordre Immaculé nous enseigne que l’Homme, au sens large, est sacré, ce qui est une autre manière de dire qu’il est de notre devoir de civiliser ceux qui ne le sont pas. Toute la question est de savoir quel est le meilleur moyen de le faire. »

L’homme laissa planer quelques secondes. On tournait autour de Zerrikania, mais il fallait encore réussir à mettre précisément le doigt dessus. Sur la scène, la souillonne se débattait, et se mettait à fuir, donnant lieu à des scènes baroques qui amusèrent une partie de l’auditoire. Le baroque était un élément fondamental du théâtre, et les soldats recherchaient la souillonne, qui se cachait dans des éléments du décor.

« Sociologiquement, on justifie l’esclavage par le tribut du vaincu à payer lors d’une guerre. Le vaincu doit offrir au vainqueur un certain nombre de serviteurs qui aideront ce dernier à reconstruire ce qu’il a perdu. Philosophiquement, l’esclavage a également pu se justifier par le fait que certains individus naissaient pour commander, et d’autres pour être commandés. Si on s’en tient à ces logiques, alors on ne peut qu’admettre qu’il y a un fondement rationnel à l’esclavage. Pourtant, je n’y suis pas favorable, car je pense, comme le dit la morale religieuse, que l’âme de chaque individu est sacrée. J’ai vu des choses horribles durant mes safaris, nobles dames, des choses d’une cruauté sans nom, et j’en ai acquis l’intime conviction que l’esclavage n’était pas la bonne réponse à apporter. L’Ordre nous enseigne que chaque homme est fondamentalement attiré par un goût pour la justice et l’harmonie... Alors, si c’est le cas, il me semble plus productif de promouvoir l’éducation et la compréhension, plutôt que de conquérir par la force. »

Ces « choses horribles » faisaient sûrement référence à Zerrikania, et Elena intervint alors :

« C’est ce que vous avez tenté de faire à Zerrikania ? »

La question, inattendue, sembla troubler Oswald, qui cligna brièvement des yeux. Il laissa planer quelques secondes, avant de finir par répondre :

« Zerrikania est un cas particulier, Majesté. Une jungle sauvage particulièrement dangereuse, où vit un peuple extrêmement dur, et qui, paradoxalement, est très attaché à ses terres. L’Ordre Immaculé a déjà tenté d’envoyer des missions là-bas, mais elles ont échoué... Non pas à cause des Zerrikaniens, mais à cause de cette jungle elle-même. Elle est extrêmement dangereuse, et les Zerrikaniens ne sont pas des esclaves rentables. Ils sont fiers, colériques, et refusent de se soumettre. C’est un peuple millénaire, qui habite dans cette jungle depuis des temps immémoriaux, et je ne peux que me montrer admiratif devant leur capacité à survivre à un tel environnement... Ceci m’a d’ailleurs amené à me poser un certain nombre de questions sur l’adaptabilité de l’être humain au contexte environnemental dans lequel il réside. »

Il tourna alors sa tête vers les trois femmes, un léger sourire sur les lèvres, pour lâcher :

« Ne venez pas me dire que vous envisagez d’aller vous promener à Zerrikania... »
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 91 mercredi 30 avril 2014, 19:10:47

Au départ, l’Okami crû que ses questions étaient passées dans l’oreille d’un sourd. Quelques minutes passèrent, le temps que la pièce débute avant qu’Oswald ne daigne reprendre la parole. Et quand ce fut chose faite, la Terranide l’écoutait avec attention, cherchant des sens cachés à ses paroles.  De nombreuses possibilités de débats étaient possibles avec le sujet qui venait d’être lancé, mais ce n’était pas le thème de la soirée. Le théâtre n’était avant tout qu’un prétexte pour obtenir des renseignements sur Zerrikania de la part de Mandus, rien de plus. Et accessoirement  également pour partager un peu de bon temps.

Malgré l’importance de la mission, la Louve se plaisait à virer son attention de temps à autre sur la scène pour observer le jeu des acteurs. Une de ses oreilles était pointée également vers cette dernière, pendant que l’autre était attentive aux dires d’Oswald Mandus. Ainsi, la lycane pouvait suivre aisément ces deux sources différentes d’informations. Mieux valait ne pas perdre une miette de ce que pouvait dire cet homme.  Elle nota qu’il faisait de nombreuses fois mention de l’Ordre Immaculé. Etait-il un croyant cherchant à convertis tous et tout à cette religion ? Avait-il essayé de  faire cette reconversion auprès du peuple de Zerrikania ? Il était fort probable que cet homme ait essuyé un cuisant échec.

Les dires de l’homme étaient intéressants, une part d’histoire et d’expérience personnelle y étaient gravées. Pourtant, rien qui permettait  de rentrer plus en détails sur le sujet qui préoccupait les trois femmes.  Ou du moins jusqu’à ce fameux moment où enfin le sujet de la forêt de Zerrikania à proprement parler fut entamé. Et selon les dires de Mandus, il n’était pas aisé de sortir l’un de ces indigènes de sa jungle.  La lycane avait l’impression qu’il faisait tout pour faire croire qu’un Zerikanien ne pourrait jamais s’adapter à la vie en société, hors de son lieu de naissance si hostile.  Pourtant, l’homme est capable d’adaptation et une ville ne serait pour un Zerrikanien qu’un vaste terrain de jeux. DU moins, c’était ce que pensée la Terranide en entendant Oswald décrire ce peuple.

« « Ne venez pas me dire que vous envisagez d’aller vous promener à Zerrikania... »

Un  sourire orna le visage de la Louve quand elle entendit ces mots. Là !  Elle était là ! La solution pour rentrer plus en profondeur  sur  l’expédition menée sur cette fameuse jungle hostile ! La Terranide avait l’impression que Mandus venait de leur livrer la solution sur un plateau d’argent. Mais mieux valait également ne pas crier victoire trop vite.  Pendant son temps, sur la scène, la souillonne était amenée devant l’homme qui serait son maître et qui l’examinait  sous toutes ses coutures. La Terranide observa un bref instant la scène avant de se retourner vers Oswald :

« Avec tout ce que vous nous avez raconté, il serait fou d’y mettre les pieds dedans, mais…pourriez-vous nous conter tout ce que vous avez vu ? Après tout vous avez un don pour captiver votre auditoire. Mais peut-être faudrait-il attendre la fin de la pièce ?  A moins que sa Majesté soit également curieuse quant à votre expédition et qu’elle se languisse d’entendre votre récit. »

C’était un moyen de flatter l’égo d’Oswald rien de plus.  Bien sûr, il serait également malpoli d’aller voir une pièce pour discuter après dans son coin. Une chance encore que le quatuor n’était pas mêlé au reste de la population ou il serait fort à parier qu’une ou deux personnes leur auraient déjà demandé de se taire. Reine ou pas. Un rapide coup d’œil vers la pièce permis à la Terranide de voir que la souillonne abordait maintenant des habits d’esclaves et semblait être en prise à des tâches ménagères, surveillés par son nouveau maître.


Mais par sa proposition, Shad espérait obtenir des informations plus concrètes sur le voyage du propriétaire de l'abattoir. Qu'avait-il réellement vu ? Rencontré ? Quel lieu avait-il visité ? Tant de futures réponses qui pouvaient éclaircir quant au mystère tournant autours de ce masque de porc.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 92 vendredi 02 mai 2014, 02:50:38

La demande de Shad, bien amenée, arma sur les lèvres d’Oswald Mandus un léger sourire amusé et circonspect. Sur scène, la pauvre femme pleurait devant un maître impassible, entouré par une assemblée de gardes, de clercs, et de notables, et battait la femme quand elle refusait d’ouvrir les dents afin d’inspecteur leur état.

« Zerrikania passionne les foules, admit Oswald. Si c’est là le souhait de Sa Majesté, je vous en dirais plus… »

Elena hocha lentement la tête, acquiesçant à cette requête.

« Attendons l’entracte du premier Acte pour ça. »

Oswald était d’accord, et le quatuor resta ainsi silencieux. Les cartes étaient dans la manche d’Oswald. Il était curieux que ce soit seulement Elena qui ait des doutes au sujet de sa culpabilité. Shad était convaincue qu’il mentait, tandis qu’Adamante avait également des réserves, trouvant que cet homme avait l’air trop honnête. Vu l’état de son manoir, il devait sûrement cacher des choses. Pourquoi ne s’était-il jamais remarié ? On ne lui prêtait aucun véritable ami, aucune compagne, aucune autre relation que l’abattoir et ses ouvriers... S’il était vraiment si déprimé, au point d’en faire une dépression, comment pouvait-il gérer aussi bien son abattoir ? Adamante pouvait apporter des réponses à ses propres questions. En fait, elle avait du mal à s’expliquer pourquoi cet homme déclenchait tant de réserves chez elle... C’était instinctif. Son intuition lui soufflait que cet homme cachait des choses, et Adamante, en tant que magicienne, avait appris à se fier à son intuition. Sur ce point, Elena était simplement plus pragmatique. Elle ne pouvait pas juger un homme simplement sur la base de soupçons. Il fallait des faits, des preuves tangibles et crédibles.

La scène se poursuivit ensuite dans une salle, entre le maître supposé et son père. On apprit ainsi que le père était un riche duc nexusien, et le fils l’un de ses héritiers prévisibles. On apprit ainsi que l’esclavage rapportait énormément d’argent au duché, que ce dernier était appauvri, et que le fils était promis à un mariage politique avec une baronnie alliée. En transparence, Elena comprit que ce mariage n’enchantait guère l’homme, et le père espérait que son fils profiterait de l’esclave pour s’endurcir un peu au niveau des cuisses.

Une autre scène eut ensuite lieu dans la chambre, et le jeune homme changea alors de comportement. L’esclave était terrorisée, prostrée dans un coin, pleurant silencieusement. On la vit ainsi, pendant plusieurs minutes, avant que l’homme n’arrive, et ne lui explique qu’il ne lui voulait pas mal, et qu’il était affreusement désolé pour ce qu’il avait fait, mais qu’il n’avait pas eu le choix. Il avait du agir ainsi pour que les gens ne le prennent pas pour un faible. C’était une scène touchante, qui dura jusqu’à ce que le rideau s’abaisse. La troupe annonça alors une pause d’une trentaine de minutes, et il y eut quelques applaudissements.

La Reine, Adamante, Shad, et Oswald, se retrouvèrent ensuite en contrebas. Les spectateurs parlaient surtout de la scène, et Elena échangea plusieurs mots avec Oswald à ce sujet.

« Je comprends qu’on puisse la vendre comme une pièce intelligente et provocante, avoua Oswald. Il est rare de voir des esclavagistes se remettre en cause, et, même au-delà de ça... Hum... J’espère que la scène tiendra sa promesse. »

Elena n’oubliait pas qu’elle devait lancer Oswald sur le sujet de Zerrikania, mais ce dernier finit par y venir. Le palais offrait des rafraîchissements et quelques apéritifs, et c’est avec un verre à la main qu’il évoqua à nouveau la jungle de Zerrikania.

« Comme je vous l’ai dit ce matin, je suis un grand explorateur. J’ai exploré des déserts, j’ai fait partie d’expéditions ayant été jusqu’à la banquise, j’ai grimpé des montagnes terrifiantes... Mais Zerrikania... Zerrikania est d’un autre acabit. On vous a parlé des animaux redoutables qui la peuplaient, des plantes carnivores, et de tout ce genre de choses... Cette jungle est éloignée de tous. La ville la plus proche est à plusieurs centaines de lieues, et les gens qui y vivent la décrivant comme la jungle maudite. Je me suis renseigné sur l’histoire de cette jungle, vous savez... On dit qu’elle avait été jadis le lieu de culte d’anciens peuples qui forniquaient avec des animaux, donnant naissance à des êtres hybrides abominables dotés de pouvoirs magiques, et d’une cruauté sans pareille... Je pense que les sauvages vivant dans cette jungle sont un héritage de cette vieille époque, et que c’est la seule raison leur permettant de survivre dans un environnement aussi hostile... Malheureusement, les archives de cette ville étaient assez peu fournies sur cette jungle, et il m’a fallu monnayer de telles informations auprès des locaux »

Oswald observait le fond de son verre, pensif.

« Ils croyaient à une légende, une vieille légende évoquant un mystérieux pouvoir ancestral enfermé dans cette jungle... Une force déposée là par les anciens peuples, avant qu’ils ne finissent par sombrer dans la démence... Je me suis même demandé si ce n’était pas là une relique datant de l’époque des Dieux Morts. »

Elena en eut un léger frisson. Elle avait entendu parler des anciens temps, à une époque où le monde était recouvert par la mer. L’ancien peuple des dragons avait combattu l’influence des anciens Dieux, et avait réussi à les bannir, soit en les enfouissant sous les profondeurs de Terra, soit en les exilant dans le cosmos.

Oswald soupira en regardant ensuite la Terranide.

« En tout cas, ce n’est pas un endroit pour de jeunes femmes comme vous... »
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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 93 samedi 03 mai 2014, 14:32:21

La scène avait ce petit côté critique de la société qui amusait la Terranide. La discussion avec Oswald était pour le moment en suspension  et reprendrait à l’entracte de la première scène sous ordre de la Reine.  Ce petit temps, permettait également à la Louve de préparer mentalement ses futures questions afin de ne pas être prise au dépourvue. Elle devait également  faire attention à sa façon de parler, d’agir et ne pas oublier qu’elle n’était qu’une domestique au service de la Couronne. Ainsi, elle ne pouvait   pas aisément poser des questions qu’elle poserait en temps normal.  Il fallait également que Shad pense à jouer la carte de l’admiration, jouer une personne impressionnée par les récits que contait Mandus afin de le pousser à en dévoiler toujours plus.  Le théâtre comportait ainsi en son sein, deux scènes. L’une principale, la seconde jouée par Elena, Adamante et Shad.

Pendant l’entracte, la lapine resta les premières minutes silencieuses, écoutant l’homme, cherchant dans son récit l’élément permettant de rebondir. Encore une fois, la jungle de Zerrikania fut décrite comme l’un des plus dangereux lieux de Terra. La vraie Okami était piquée de curiosité et désirait en savoir plus, même sur des éléments à l’apparence anodine mais la domestique elle, devait se concentrer sur ce qu’aurait pu ramener Mandus de son voyage. Humain comme artéfact.  Elle s’absenta un court instant, cherchant trois coupes remplis d’un léger alcool qu’elle passa aux trois autres personnes.  Posée à plat sur sa main droite se tenait également un petit plateau d’argent garnie de petits fours et d’amuse-gueule que les trois protagonistes pouvaient picorer à leur guise. Elle n’était là que pour jouer la domestique et se voyait mal faire de même. Même si  ce n’était pas l’envie qui lui manquait.

« Cette jungle a vraiment l’air hostile, mais, est-ce-vrai ? Est-elle dirigée par des forces occultes ? Vous…vous l’avez peut-être vu Monsieur Mandus ?   Ou est-ce une légende pour éloigner les touristes ? »

Avait-il vu un temple ? Avait-il parlé à un indigène pratiquant la magie noire ? Tant de possibilité possible ! Mais pourtant, cette question n’avait pas encore sa réponse, bien qu’elle commence à poindre le bout de son net.  Se rappelant ce qu’il avait également raconté, la Terranide  le questionna sur un autre fait.

« Ce serait donc ces anciens dieux qui auraient forniqués avec des espèces animales ? Auraient-ils pu créer des dieux mineurs ? Elle afficha un petit sourire gênée. En tout cas, je prie pour qu’ils ne soient pas à l’origine de ma race, ce qui signifierait que ..Non, mieux vaut ne pas y penser. »

Tout ce que la Terranide cherchait à savoir était si ces anciens dieux avaient un lien quelconque avec le masque de porc. Le masque pouvait être une relique pour l’un d’entre eux, toute sorte d’hypothèses était envisageable. Finalement après quelques minutes, un page vint annoncer à l’auditoire que la scène reprenait. Les spectateurs reprirent donc leurs places. La Louve déposa le plateau sur une place et suivi la Reine jusqu’à la loge qui leur était réservée.  Les quatre reprirent leur place respective et après un petit laps de temps, l’Acte deux fut lancée.

Pendant ce temps, la Louve repensait aux réponses que Mandus avait pu leur donner. Afin de ne pas éveiller trop les soupçons, elle espérait que ce soit Adamante ou la Reine qui le questionne par la suite. Une domestique n’était pas censée être aussi curieuse après tout. Du moins, c’était ce qu’elle pensait , cela pouvait être le contraire. Mais mieux valait jouer la carte de la sûreté.
« Modifié: dimanche 04 mai 2014, 18:40:20 par Shad Hoshisora »

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 94 lundi 05 mai 2014, 01:34:28

Shad remplit son rôle de domestique, apportant un plat au trio. Oswald, Elena et Adamante la remercièrent, et Shad posa ensuite des questions, en orientant ça sur sa situation personnelle.

« En tout cas, je prie pour qu’ils ne soient pas à l’origine de ma race, ce qui signifierait que ..Non, mieux vaut ne pas y penser. »

Oswald esquissa un léger sourire, et hocha la tête, avant d’entreprendre de la rassurer sur ce point :

« Si les Dieux Morts ont donné naissance à des hybrides, alors il ne peut s’agir que de monstres et de races mortes, à l’image de ces Dieux terrifiants.
 -  En supposant qu’ils soient morts... Ce qui dort à jamais n’est pas mort, Monsieur Mandus, intervint alors Adamante.
 -  Je sens bien en vous la magicienne, Dame Adamante... Mais je vous accorde ce point. Les dernières manifestations concrètes et importantes des Dieux Morts remontent aux Vodyanoi, une ancienne espèce aquatique d’hommes-poissons, qui cherchèrent à envahir les terres, et se heurtèrent aux elfes. De cette première guerre, antique, à une époque où même Nexus n’existait pas, il ne reste plus que quelques traces, ici et là... Un sanctuaire elfique à Sylvandell, des cités englouties, et quelques Vodyanoi vivant de manière isolée dans des contrées reculées du monde... »

Elena avait entendu parler de cette histoire. Mis à part la guerre entre les Anges et les Démons, la guerre entre les peuples aquatiques et les peuples continentaux avait marqué un tournant dans l’Histoire du monde, annonçant le déclin du monde de l’eau pour le monde de la terre. Elle avait principalement opposé elfes et Vodyanoi, mais d’autres peuples s’y étaient aussi mêlées, comme les humains, alors des primates peu doués, les nains, les Sahuagin, les dragons, ou les sirènes, dont l’ambivalence avait été décisive dans ce conflit. Les Vodyanoi avaient perdu, et leur principale ville, un lieu de culte dédié à Dagon, avait été détruit, et le Dieu Mort scellé dans les profondeurs de l’océan, pour ne plus jamais en sortir. La terre avait triomphé sur la mer, et l’essor des civilisations terrestres avait pu commencer. On avait enseigné à Elena cette histoire au monastère.

Oswald reprit alors.

« Dagon n’est pas le seul Dieu Mort, et, à Zerrikania, il y avait des lieux de culte tribaux, oui... Dédiés à d’autres Dieux Morts, qui... »

Il ne put achever, car on annonça la reprise du spectacle. Le groupe remonta donc dans la loge, et, cinq minutes plus tard, le spectacle finit par reprendre, tandis qu’Elena réfléchissait. De quel Dieu Mort Oswald parlait-il ? La réponse ne tarda pas à venir d’elle-même.

« Shub-Niggurath ? Les Zerrikaniens vénéraient Shub-Niggurath ? » demanda Elena.

Shub-Niggurath était un Dieu Mort qui, à ce qu’on disait, avait été scellé dans l’espace. On disait qu’il était lié à la Nature verte, comme la forêt, les arbres... Ou les jungles. On le représentait sous la forme d’une énorme masse nuageuse indescriptible, hérissée de multiples gueules acérés et d’une infinité d’yeux. Oswald hocha lentement la tête.

« Les anciens prêtres avaient bâti un temple en son honneur... Voyez-vous, la légende disait qu’il subsistait, de ces prêtres, un orbe magique... Un orbe qui contiendrait le pouvoir des Grands Anciens... »

Les Grands Anciens étaient les Dieux Morts, un surnom qu’on leur appliquait parfois, afin de désigner leur âge très ancien.

« Mais cet orbe est une légende, fit Oswald en secouant négativement la tête. Nul ne l’a jamais retrouvé... Et le culte est mort. Le temple est abandonné, et les Zerrikaniens ne s’en souviennent plus. Shub-Niggurath n’évoque rien pour eux, mais ce temple, curieusement, les effraie bien plus que ce qu’il y a dans le reste de la jungle... Ilsprétendaient qu’il était hanté par... Hum... Des espèces de créatures noirâtres tentaculaires ayant trois pattes... »

Il secoua lentement la tête, comme s’il trouvait l’idée absurde, puis termina :

« Ils les appelaient des chevreaux, et la légende dit que Shub-Niggurath en avait mille à son service. »
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 95 lundi 05 mai 2014, 20:40:13


Les anciens dieux, la Louve en avait entendu parler, mais il ne s’agissait là que de mythe et de légendes. Pourtant, à en croire la discussion qui se passait actuellement, ces êtres infâmes avaient réellement vécus en des temps très reculé. Un temps où le monde était plongé dans le chaos et où les forces élémentaires se livraient sans cesse une bataille ancestrale. Mais avec le temps vint d’autres races qui s’opposèrent aux dieux et à leurs sbires, les vainquant tour à tour. Pourtant, la Louve s’imagina que quelques peuplades devaient encore adorer ces êtres divins.

Mandus avait donné la confirmation de temple érigés à leurs effigies dans la jungle de Zerrikania mais précisa également que les Zerrikaniens ne les vénéraient pas, au contraire même ils évitaient même d’entrer dans les temples.  L’appellation de l’orbe piqua la curiosité de la Terranide qui s’empressa de se demander si cette dernière était réellement une légende tout comme elel se demandait ce que pouvait être ces fameux chevreaux. Elle tenta de se faire une image, mais n’arrivait pas à trouver quoique ce soit de représentatif.

« Pourtant, les légendes sont tirés de faits réels non ? Cette orbe et ces monstres nommés cheveaux, peut-être ont-ils réellement existé, ou qu’ils existent encore ? »

Sa question était sortie, le plus naturellement du monde, tandis que son regard fixait la scène.  Un léger frisson parcouru son échine. Plus elle mentionnait ces dieux très anciens ou qu’elle parlait de Zerrikania, plus l’Okami avait une désagréable sensation qui la traversait. Comme si tout cela prenait en partie « vie » à leur mention. Mais elle misa tout cela sur le coup de son imagination, ce n’était que des mots échangés, des phrases dictées, rien de plus.

Puis, la Terranide s’interrogea sur le fait si Mandus avait pénétré dans l’un de ses temples. Si malgré les avertissements des autochtones, il avait pénétré dans la demeure d’un dieu malfaisant. Et si même il n’était pas réellement tombé sur cet orbe. Mais poser des interrogations directement sur ces faits risquaient de braquer l’humain. La Louve décida donc de ne plus poser de questions, espérant qu’elles avaient récoltés assez d’informations. Mais plus insister risquait de compromettre leurs plans.

La Louve  assista donc à la scène de théâtre en silence. Cette dernière dévoilait peu à peu  l’attachement réciproque qui naissait entre le maître et l’esclave. Le père, furieux, tenta  d’assassiner la pauvre femme, mais son fils, contre toute attente, la protégea du courroux paternel. S’en vint ensuite, l’annonce des fiançailles. On cria on blasphème, on menaça l’homme d’être renié s’il osé pareilles calomnies. Mais cela ne semblait pas l’amadouer et le mariage eut bel et bien lieu.  On apprit que plusieurs partenaires fermèrent leurs voies commerciales à ce duché, tandis que d’autres s’ouvraient, trouver l’audace du jeune Duc fort surprenante. La fin de la  pièce mettait l’accent ainsi sur ces deux visions différentes. L’une trouvant qu’épouser une esclave était une aberration et l’autre encourageant cette voie.

Quand les acteurs saluèrent sur scène, certains spectateurs  acclamèrent, tandis que d’autres rester stoïque, affichant un air grave sur leur visage. Les goûts et les couleurs étaient fort différents d’une personne à l’autre de toute manière. Il était également temps de se séparer d’Oswald Mandus. La Terranide se leva et partie tenir la porte au trio, les laissant passer avant de les suivre, mains dans son dos.  Elle ne put s’empêcher de se demander si Mandus avait eu le moindre soupçon quant à cette sortie et sur les questions qui venaient de lui être posées. Elle espérait que non.

Le quatuor traversa ainsi le manoir, se retrouvant dans la Cour Interne qui fut également franchis. Quelques bribes de paroles furent échangées et la lupine ne préférait pas s’insinuer dans la discussion pour l’instant, sauf si bien sûr une question lui était posée ouvertement.  Shad nota qu’elle apercevait la calèche royale mais nulle trace du moyen de transport de leur invité. Etait-il venu à pied ?  Dans ce cas, il serait également possible de le ramener à bon port.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 96 mercredi 07 mai 2014, 01:06:26

Lentement, Oswald leur expliqua qu’il ignorait si cet orbe existait. Lui et ses camarades avaient tenté, infructueusement, d’atteindre le temple zerrikanien. Ils n’avaient pas réussi à affronter la jungle, et avaient été capturés parles sauvages de Zerrikania en cherchant à s’enfoncer dans la forêt. C’était suite à cette épreuve que Mandus n’avait plus cherché à continuer à voyager, Zerrikania l’ayant épuisé. Elena n’insista pas trop. L’expédition avait été un désastre, et Oswald avait du voir des choses terribles et éprouvantes. Insister dans ce sens ne ferait qu’éveiller la méfiance de l’homme. Si Shad était troublée par cette histoire d’orbe, c’était aussi le cas d’Elena, qui pensait qu’il y avait là une piste à exploiter, une trace. Les Grands Anciens exerçaient toujours une certaine influence dans ce monde, et Elena savait que leur désir était de revenir, que quelqu’un parvienne à les ressusciter pour qu’ils puissent à nouveau contrôler, non seulement le monde, mais probablement l’univers tout entier. Ils étaient une menace au moins aussi dangereuse que les Dieux Noirs, si ce n’est plus. Elena allait devoir se renseigner là-dessus, même s’i elle peinait, pour l’heure, à faire le lien entre l’abattoir, et Shub-Niggurath... Ou, tout du moins, elle allait laisser Adamante s’en charger, la magicienne ayant des entrées auprès des mages de Nexus.

La pièce de théâtre se poursuivit tranquillement, et se termina sous les applaudissements de la foule. Il était maintenant temps de rentrer. Dehors, l’obscurité s’était abattue sur la ville, un manteau d’obscurité et d’étoiles scintillant dans le firmament. Les gens discutaient entre eux de la pièce, saluant parfois la Reine quand ils la voyaient, mais cette dernière était plongée dans ses pensées. Cette soirée avec Mandus n’avait pas été inutile, bien loin de là, mais elle ressortait avec beaucoup de questions.

« Comment êtes-vous venu, Monsieur Mandus ?
 -  J’ai appelé une calèche, tout simplement. Mais peut-être vais-je rentrer en marchant, le théâtre n’est pas très loin de là où je vis, et...
 -  ATTENTION !! »



Tandis que la scène se déroulait, il grimpait la paroi menant au théâtre. Ce dernier était juché en hauteur, et il grimpait, lentement, sans cordes, sans baudrier. Son agilité naturelle était suffisante. Il repérait les points d’appui, et grimpait. C’est ainsi qu’il rejoignit le mur d’enceinte entourant la propriété, et passa par-dessus, atterrissant au milieu de l’herbe et des buissons. L’homme était rapide, efficace, et surtout discret. Il aurait pu remonter par la route principale, mais ceci aurait accru les chances que les gardes le repèrent. Plusieurs avançaient le long des jardins, bâillant, ne s’attendant visiblement pas à une attaque.

Sa sarbacane siffla, et des fléchettes anesthésiantes atteignirent les ennemis à la tempe. Il ne tuait pas inutilement, et s’extirpa de l’ombre, traînant les corps endormis pour les dissimuler dans l’obscurité. Il avait besoin de visibilité, et que personne ne le dérange. L’homme observa un peu les murs du palais, et grimpa ensuite à un arbre. S’aidant d’une branche, il rejoignit l’une des fenêtres, et l’entrouvrit très légèrement, entendant des sons et des rires. Il se pencha très légèrement, et put voir que les gens sortaient. Il se déplaça un peu, et repéra alors sa cible. Le temps qu’il arme sa sarbacane, la cible serait déjà dehors. L’homme se laissa donc tomber, revenant dans les fourrés.

Marchant accroupi, le dos courbé, il se rendit vers la cour, à l’entrée du bâtiment, et porta la sarbacane à ses lèvres. Il y avait beaucoup de monde, et il était assez difficile d’avoir un bon angle de vue. La cible parlait avec les autres. Il les reconnaissait. C’était elles qui étaient là cet après-midi. Elles travaillaient donc avec lui, ce qui n’était guère surprenant. Il savait s’entourer. C’était un hérétique, et il allait mourir pour ça.

L’homme porta ses lèvres, et souffla, balançant une fléchette empoisonnée.




« ATTENTION !! » avait hurlé Adamante.

Sa main droite envoya une onde d’Air qui renversa Mandus, et la gauche une autre onde d’Air, vers l’individu dans les fourrés, dont elle avait perçu la présence, par le biais de la magie. La fléchette effleura la joue d’un Mandus étonné qui s’affala sur le sol, tandis que les personnes alentour hurlèrent. La seconde onde d’Air était destinée à renverser l’attaquant. Il était d’un tel calme qu’Adamante avait eu du mal à le sentir, et n’avait en réalité perçu sa présence que quelques infimes secondes avant qu’il ne souffle dans sa sarbacane. Elle n’avait pas eu le temps de faire un bouclier, sort magique demandant un peu plus de temps que d’intensifier l’air ambiant pour créer un sort d’Air. La sarbacane frôla donc simplement le corps de Mandus, mais l’assassin fut rapide, et évita la contre-attaque d’Adamante.

Les cris attirèrent des gardes, mais le Zerrikanien était déjà en train de fuir.

*Il a cherché à tuer Mandus ? Là, je ne comprends pas...*

Les gardes seraient trop lents pour le récupérer, tout comme Adamante...

« Shad, il faut le rattraper ! »

La Terranide serait assurément plus rapide qu’eux.
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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 97 mercredi 07 mai 2014, 21:47:11

La Louve s’était attendue à de nombreux évènements mais surtout pas à ce qui allait se passer.  Pour elle, soit Mandus serait rentré de son côté, soit la Reine l’aurait raccompagné. Dans ce cas précis, quelques questions auraient encore pu être subtilement posées, puis le trio n’aurait qu’à débattre de la soirée et ainsi observer si elles avaient découvert un fait intéressant au sujet de l’abattoir et de son propriétaire. Ce dernier avait également mentionné qu’il n’avait pu approcher l’orbe, sans preuve, il était impossible de savoir si cela était véridique ou non. Mais, il n’aurait pas était judicieux d’insister sur ce fait.

Ainsi, la lupine pensait rentrer au palais d’Ivoire et discuter de la soirée avec Elena et Adamante, mais un évènement inattendu chamboula le programme. La magicienne hurla une mise en garde, utilisant ses pouvoirs pour protéger Mandus d’un sort bien funeste. La Louve posa rapidement son regard sur la fléchette au sol, elle était identique à celle qui avait utilisé sur elle l’après-midi. S’agissait-il donc de la même personne ? Du même assassin ? La réponse à cette réponse ne devrait plus tarder. Avant même que la magus ait demandé à Shad de partir à la poursuite de  l’agresseur, cette dernière s’était lancé à sa course. Sa nature de Terranide lui octroyait déjà une vitesse de pointe plus rapide qu’un humain normal, mais cela n’était pas suffisant.

L’assassin avait une bonne marge d’avance et les obstacles humains que rencontrait la Terranide sur son passage ne l’aidaient pas à réduire la distance. Elle devait aller donc plus vite. Sans se soucier du regard qu’on pouvait lui porter, elle  se laissa subitement tombée en avant. Mais nulle chute n’en fut la fatalité. Ses mains se muèrent en pattes puissantes, son corps entier se transforma prenant une apparence plus animale pendant  cette petite chute. La prédatrice pris un fort appuie sur ses pattes et s’élança, courant désormais plus rapidement, réduisant l’écart entre l’humain et elle.  Ce dernier bougeait rapidement, zigzaguant, cherchant à la perturber. Mais, l’Okami était habitué aux chasses. Elle observait donc le comportement de sa « proie », cherchant la moindre petite ouverture.

Sauf que lors d’une partie de chasse, l’objectif était la mise à mort. Là, elle devait juste le rattraper et donc le garder en vie pour l’interroger. Un coup de crocs dans la gorge aurait tellement était plus simple. La Louve talonnait l’humain, cherchant rapidement une faille avant d’en trouver une. Une qui avait fait la renommée d’un demi-dieu grecque Achille, son talon. Et le talon d’Achille était un point fiable sur le corps humain. Frapper ici et la cible tombera en avant, perdant l’équilibre, n’arrivant plus à marcher.

La bête élança sa patte, frappant de ses griffes ce fameux talon. Armure ou non, les griffes touchèrent leurs cibles. L’homme bascula en avant, trébuchant, perdant l’équilibre. La Louve en profita pour lui sauter dessus, faisant en sorte que son poids et l’impulsion l’entraîne irrémédiablement  vers le sol. La gravité faisant son office, les deux corps heurtèrent le sol rocailleux. Cependant, Shad ne s’était pas attendue à sentir une vive douleur aux niveaux de ses flancs. L’homme avait réussi à se contorsionner et se retourner assez de sorte à la frapper. La bête pouvait sentir son sang chaud coulait le long de son pelage.

Pourtant, il n’avait pas frappé à un point vital, alors qu’il l’aurait pu. Maintenant la cible au sol comme elle pouvait, la Terranide compris bien vite à son regard légèrement surpris  que quelque chose ne se passait pas comme il l’escomptait. Elle mordit dans son poignet jusqu’au sang, brisant ses os sous sa mâchoire afin de lui faire lâcher son arme. Quand cette dernière tomba au sol, la Louve nota la présence d’un liquide vert sur le fil aiguisé de l’arme. Du poison.  Ce dernier aurait déjà dû faire effet. La Lupine adressa un remerciement muet à Elise.

Le tumulte de la course-poursuite avait vite fait d’attirer l’attention des gardes. Ces derniers arrivèrent rapidement, entourant l’homme et l’animal. La pointe des lances et des hallebardes étaient pointées sur ces deux êtres. Shad ne se fit pas menaçante envers la garde, elle savait que la Reine et Adamante les feraient reculer. Et elle devait garder ce meurtrier à l’œil. Pourtant,, elle ne put réprimer un grognement de douleur. Respirer lui faisait mal et son sang continuer à goûter. En temps normal, elle se serait déjà soignée, mais elle refusait de lâcher sa cible. Elle le gardait ainsi à terre et de toute manière, les gardes autours assuraient dans un certain cas, une deuxième barrière l’empêchant de fuir ou de tenter de fuir.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 98 vendredi 09 mai 2014, 01:58:41

La garde du palais se mit rapidement en place, s’élançant à la suite de Shad, tandis que d’autres se rapprochaient d’Oswald. L’homme était sur le sol, le genou ouvert, et Elena, paniquée, restait sur place, tandis qu’Adamante ne la quittait pas, ses deux mains brillant d’une lueur bleuâtre intense, magiques. Elle était prête à défendre Elena, et avait étendu ses cercles de perception magique autour d’elle, afin d’éviter un second assaut. La Reine ne semblait pas être la cible de cet attentat, mais ce n’était pas une raison pour ne pas être vigilante. Cependant, Adamante ne sentait plus rien, plus aucune menace à proximité.

« Mais qu’est-ce que ça veut dire ?! s’exclamait Mandus.
 -  Vous vous portez bien ?
 -  J’ai mal à la jambe, mais... Mis à part ça, tout va bien... »

Il avait bien failli mourir. En usant de télékinésie, Adamante attira à elle la fléchette, et constata qu’il s’agissait d’une sœur de celle qu’on avait utilisé sur elle et Shad dans les bas-fonds, tantôt, quand elles furetaient du côté de l’abattoir. Deux gardes aidèrent Mandus à se relever. Son genou saignait, car il s’était ouvert en heurtant le sol. Derrière le palais, il y avait un jardin, dans lequel on entendit alors quelques hurlements. Elena en eut le sang glacé, mais les cris se turent rapidement. Fermant les yeux, Adamante se concentra, et utilisa ses pouvoirs d’extralucidité pour en savoir un peu plus sur ce qui se passait.

Elle ne tarda pas à voir les gardes, autour de l’homme. Shad l’avait arrêté, et elle avait été blessée. Cependant, le talisman magique dont elle disposait l’aidait à combattre la toxine, et elle avait encore dans les veines les traces du sérum utilisé par le père Lamb. Les gardes s’agglutinaient autour de l’homme, et les hurlements des badauds ne tardèrent pas à attirer une patrouille de la Milice urbaine. Autant dire que c’était une fin de soirée explosive, un rebondissement totalement inattendu, et qui avait bien failli virer au drame. Ce rebondissement remettait même au goût du jour les appréhensions d’Elena sur l’innocence supposée d’Oswald. L’homme qui avait tenté de tuer Shad et Adamante ne travaillait visiblement pas pour Oswald.

« Shad l’a appréhendé... Mais l’homme est blessé. Pas mortellement, mais on ne pourra pas l’interroger ce soir. »

Elena hocha la tête. Le chef de la patrouille était un chevalier, et Elena lui résuma brièvement la situation, tandis que l’homme s’inclinait respectueusement devant Sa Majesté. Elena lui recommanda de conduire l’empoisonneur dans les geôles du Palais d’Ivoire, et de le maintenir sous bonne garde.

« Il en sera fait selon votre volonté, Majesté. »

La blessure de Mandus était superficielle, et Adamante utilisa sa magie pour la soigner. L’homme semblait sincèrement troublé.

« Mais que me voulait donc cet individu ? Pourquoi tenter de me tuer ?
 -  À vous de nous le dire, Monsieur Mandus..., commenta Adamante sur un ton soupçonneux.
 -  Qu’in... Qu’insinuez-vous par là ?! »

Adamante l’observa silencieusement, et lui mit sous le nez la fléchette. Entre-temps, Shad était revenue, tandis que les gardes traînaient le Zerrikanien. Il avait la peau basanée, avec des tatouages claniques sur le corps et à hauteur du visage. Elena se pencha vers Shad, la prenant dans ses bras, en lui demandant si elle allait bien, tandis qu’Adamante montrait sous le nez de Mandus la fléchette.

« Cet individu, ou un complice, ont déjà tenté de m’attaquer aujourd’hui avec une fléchette similaire, imbibée de poison...
 -  Mon Dieu...
 -  Une fléchette imbibe d’un poison très particulier, Monsieur Mandus, puisqu’il s’agit du venin émanant des crochets d’un basilic de Zerrikania. »

Les yeux de l’homme s’écarquillèrent de surprise.

« Ze... Zerrikania ! M-Mais…
 -  Je pense que votre passé refait surface, Monsieur Mandus, et que votre histoire autour de ce temple et de Shub-Niggurath n’est pas si ancienne que ça... n’avez-vous donc toujours rien à dire au sujet de cet orbe ? »

Oswald Mandus semblait soudain être en sueur. Des gouttes tombaient le long de ses joues, alors qu’il se mit à secouer la tête, blêmissant sur place.

« Non, je... Je n’y suis pour rien, je... Tout cela n’est qu’une méprise, voyons... Vous dites qu’il vous a attaqué, alors c’est bien le signe que c’est vous qui êtes la cible, et que je...
 -  J’ai été attaquée alors que je me renseignais sur vous et votre abattoir, Monsieur Mandus ! »

Oswald déglutit à nouveau, tandis qu’Elena, sentant le ton s’envenimer, essaya de calmer Adamante. Le sang chaud de la Mélisaine était en train de faire surface, car elle sentait que l’homme était sur le point de craquer, de parler. Oswald jetait en effet des regards frénétiques autour de lui.

« Pourquoi des Zerrikaniens cherchent-ils à vous supprimer, Monsieur Mandus ? Que s’est-il vraiment passé à Zerrikania ? Quel est le rapport avec votre abattoir ? Que vient faire le masque de porc dans cette histoire ?! »

Oswald secoua alors la tête, et, pendant une infime seconde, Adamante sentit quelque chose changer en lui. Ses mâchoires se contractèrent, et son regard changea, passant de l’homme surpris à une franche expression de haine profonde et viscérale. Ce ne fut qu’une brève impression, furtive, qui disparut d’un battement de cils, avant que l’homme ne commence à se replier.

« Écoutez, je... Je ne comprends rien à votre histoire, Madame. Je pense que cet homme en avait sûrement plus auprès de Sa Majesté qu’auprès d’un simple homme d’affaires qui essaie de faire de son mieux pour son pays. »

Oswald se recula. Adamante allait le rattraper, mais Elena posa doucement sa main sur la sienne, en secouant négativement la tête.

« Quoi que cache Mandus, on ne peut pas le faire parler sans preuve, Adamante. »

Troublé, l’homme était en train de partir, et grimpa dans une calèche. Néanmoins, Elena avait maintenant la conviction que tout ça les dépassait.

Rien n’était aussi simple que ce qu’elle pensait, et Oswald Mandus cachait bel et bien quelque chose... Quelque chose en rapport avec Zerrikania, en rapport avec ce temple, en rapport avec les Grands Anciens. Les Dieux Morts... À cette idée, Elena en frémissait. Le pire lui semblait être encore à venir.
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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 99 samedi 10 mai 2014, 21:31:15

Le zerrikanien fut finalement appréhendé et ligoté par la garde royale. La Louve s’était écartée  pour laisser les soldats faire leur office. Ne jugeant plus nécessaire de garder sa forme animale, elle reprit une apparence plus humaine, sa main posée contre son flanc meurtrie.  La blessure était légèrement profonde et le sang continuait de s’écouler. Elle compressa donc la plaie, réfléchissant en vitesse à la manière de régler ce petit souci. Sa vie n’était pas en danger, mais mieux valait stopper cette hémorragie.  L’Okami fut interpellé par un homme dans la troupe des soldats, un homme spécialiste des soins.  Ce dernier s’approcha de la jeune femme et la soigna, désinfectant, lavant et pansant la plaie.

Shad ne chercha pas à le repousser, le laissant faire, gardant cependant un œil sur ce qu’il faisait. Pendant qu’elle se faisait bander, elle se mit à regarder autour d’elle. La Reine et Adamante n’étaient pas présentes, sans doute étaient-elles restaient restées à l’endroit où elle se trouvait précédemment ? Une seule manière de le savoir, s’y rendre. Et justement, elle pourrait le faire immédiatement, le soigneur ayant fini son office. La Lupine le remercia, se relevant rapidement, avant d’afficher une grimace de douleur. Sa plaie la tirailla et elle comprit bien vite qu’il ne serait pas avisé de faire des mouvements brusques.

L’assassin fut trainé jusqu’à la Couronne et l’Okami suivit la troupe, observant le prisonnier. Ce dernier restait de marbre, ne disant rien. Mais elle aurait juré le voir ruminer. Une chose dont elle était certaine, c’était bien que cet homme aurait d’importantes révélations à leur fournir. Quand elle retrouva Elena et Adamante, elle fut surprise de voir cette dernière montrait la fléchette à Mandus. Mais elle n’eut le temps de se concentrer sur ce fait qu’elle sentit subitement deux bras se refermer sur elle, comme une étreinte chaleureuse.   Cette réaction fut une surprise pour la Terranide et elle donna une réponse affirmative à la Reine.

« Je vais bien, juste une petite blessure, mais rien de grave. »

Nul besoin de se plaindre, c’était les risques d’une course-poursuite. LaTerranide tourna son regard vers Mandus aux prises avec la magicienne. Il était évident que la mage cherchait à faire cracher le morceau à Oswald. Pourtant, celui-ci jouait toujours la carte de l’innocence, du moins, jusqu’à cet étrange et rapide changement de faciès. En cet instant précis, la Louve aurait juré voir une toute autre personne. Mais peut-être avait-elle simplement rêvé.  Néanmoins, Mandus ne supportait plus ces accusations sans preuve et décampa rapidement, montant dans une calèche.  La direction ? Son abattoir certainement.

Shad l’observa partir, soufflant bras croisé. Cet homme cachait réellement quelque chose, mais quoi ? Elle s’approcha d’Adamante et la questionna :

« Je n’ai pas pu suivre toute la discussion mais qu’avez-vous dit pour que Mandus se sente aussi outré ? Et puis, vous l’avez également remarqué non ? Ce regard, cet air…On aurait dit quelqu’un de différent. De très différent. »

Cela ne lui disait rien qui aille.  La Terranide leva un instant les yeux au ciel, observant la voûte céleste garnis d’étoiles scintillantes. Peut-être que finalement cette Agatha Christie aurait pu être d’une aide importante quant à leur recherche sur Mandus et son abattoir. Mais la vieille n’était plus là, sans doute enlevée. Au moins, la lycane se réjouissait en se disant que cette soirée n’avait pas était complétement veine et sans bénéfice. Le trio avait pu récolter certaines informations de la part de Mandus lui-même. Bien sûr, pas des informations complètes mais des informations importante néanmoins.

« Il se fait tard, quelle est la suite du programme ? Devons-nous discuter sur ce que nous avons appris ou bien simplement rentrer et se reposer ? »

Participer à une enquête était un fait fatiguant en soit. Et pour mieux la réussir, il valait mieux être à tête reposée. Pourtant, il était aussi judicieux de parler directement des faits découverts avant qu’on en oublie une partie. La Louve attendait simplement de savoir si la nuit continuerait autours d’une table ou à la place dans les bras de Morphée. Car quand bien même elle ne le montrait pas, la fatigue commençait à doucement la prendre et elle ne serait absolument pas contre une petite nuit réparatrice. Mais chaque chose en son temps.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 100 lundi 12 mai 2014, 02:02:23

Adamante avait effectivement noté ce regard, et elle expliqua à Shad, tandis que la calèche emportant Oswald s’éloignait, qu’elle avait juste cherché à savoir pourquoi ce Zerrikanien avait voulu le tuer. Oswald Mandus avait nié en disant que c’était plutôt la Reine qui était la cible, mais la manière dont il avait mis fin à la conversation, de manière abrupte, laissait entendre qu’il avait des choses à se reprocher. Malheureusement, Elena avait raison : on ne pouvait pas le forcer à se dévoiler. Il n’y avait rien contre lui, et sa présence n’était pas nécessaire pour témoigner. Tout le monde avait vu l’agression, et Nexus restait encore un pays libre, où les libertés individuelles de chacun étaient reconnues. Elena ne pouvait que le regarder partir, tout en ayant l’intime conviction que l’homme leur cachait des choses, et n’était pas totalement honnête... Mais que cachait-il ? Quel était le secret que Mandus ne voulait pas dévoiler ? Zerrikania était la piste, et ce prisonnier était la réponse. Elena et Adamante n’avaient même pas besoin de se regarder pour savoir ce qu’elles allaient faire : Zephyr interrogerait cet homme, et découvrirait pourquoi il tenait tant à tuer Mandus.

Pour l’heure, il n’y avait plus rien d’autre à faire, et la soirée était déjà bien avancée. Impliquer davantage Shad ne serait pas raisonnable. Elle n’était qu’une servante, même si ses capacités semblaient indiquer le contraire. Une Terranide bien curieuse... Si Elena avait un peu plus de temps, et n’avait pas en tête cet abattoir, elle aurait sans doute mené son enquête sur elle, afin de découvrir comment une créature capable d’utiliser la magie, de changer de forme, pouvait être une simple servante. Tout ça lui semblait assez incongrue.

« Il se fait tard, quelle est la suite du programme ? Devons-nous discuter sur ce que nous avons appris ou bien simplement rentrer et se reposer ? »

Elena la regarda, et lui sourit tendrement.

« Il est l’heure de rentrer, Shad. Je ne tiens pas à t’impliquer davantage. Ton aide a été fort précieuse, mais...
 -  Nous ne pouvons pas t’en demander davantage sans avoir l’approbation de ton maître, compléta Adamante. Sois assurée que nous te tiendrons personnellement au courant de l’avancée de cette histoire, et que, si le besoin s’en fait sentir, nous n’hésiterons pas à te convoquer. »

Une journée assez mouvementée se terminait, et Elena avait maintenant un prisonnier sous la main, et des interrogations supplémentaires. Shub-Niggurath, des assassins zerrikaniens, de vieilles prophéties, les Grands Anciens... C’était le cocktail pour un parfait cauchemar, tout ça !

« Je vais affréter une calèche pour qu’elle te ramène chez toi, Shad... Je te remercie encore de ton aide. Nous aussi, nous allons nous coucher. J’ai besoin de faire le point sur cette histoire... Et puis, de toute manière, je ne peux pas non plus te garder avec moi toute la nuit. »

Elena ne tenait pas à recevoir le lendemain matin une plainte en bonne et due forme d’un propriétaire hargneux se demandant pourquoi la Couronne avait réquisitionné pour toute une journée l’une de ses esclaves.

La soirée se termina ainsi, et la nuit fut sans incident. Le Zerrikanien fut transporté au Palais d’Ivoire, et soigné sous bonne garde, avant d’être enfermé dans un cachot. Elena, elle, s’endormit dans sa chambre, en compagnie d’Adamante, et les gardes ramenèrent Shad chez elle, avant de la laisser. La nuit tomba sur Nexus sans problème.

Dans le manoir de Mandus, on pouvait voir une seule lumière s’allumer, à hauteur de la chambre d’Oswald, pendant une bonne partie de la nuit. La lampe s’éteignit ensuite, et, le lendemain matin, le manoir semblait aussi silencieux et sinistre qu’à l’accoutumée.

Devant le manoir où logeait Shad, il n’y avait rien de particulier à noter, si ce n’est la présence d’une missive, déposée devant la porte. Le nom de Shad était inscrit dans l’enveloppe, et, si quelqu’un avait la curiosité de vouloir la lire, il y trouverait le contenu suivant :

Citer
Si vous voulez connaître la vérité sur l’Abattoir Mandus,

Rendez-vous ce soir à l’auberge des Deux-Loups. Venez SEULE, et nous vous expliquerons tout !

Le message était sibyllin, et n’était pas signé.
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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 101 lundi 12 mai 2014, 20:45:52

La  Louve écouta l’explication d’Adamante. Il était vrai que la réaction de Mandus était des plus suspectes mais il restait néanmoins un homme libre. Et sans preuve concrète, il était impossible de le garder sous surveillance voire même de lui poser une farandole de questions sur son passé. L’homme en question avait paru étrangement outré de tout cela, mais surtout gêner, comme s’il craignait que sa couverture ne soit dévoilée. Pourtant, cela n’était que de simples suppositions et l’interrogation du Zerrikanien serait fort utile pour lever le voile sur certains mystères entourant Mandus.

Pourtant, il était désormais l’heure de se quitter.  La Terranide avait interrogé la Reine pour savoir la suite des évènements et elle comprit rapidement que leur chemin se séparait pour l’instant. Cette fois, elle ne répliqua pas en disant qu’elle pouvait se permettre de rester encore quelques heures avec elles, mieux valait ne pas trop exagérer sur la liberté qu’elle possédait. Bien qu’elle ait pu se le permettre, le manoir où elle demeurait était pour l’instant vide de toute vie. Du moins en partie, seuls les domestiques y étaient présents et encore, dans un court laps de temps. Pourtant,  Shad ne voulait pas imposer sa présence à la Couronne et elle accepta donc la décision d’Elena sans broncher.

« Bien, vous savez où me trouver je pense si besoin. Faites néanmoins attention. »

L’avertissement n’était en soit pas nécessaire mais il comprenait de nombreux sous-entendus. Avec les évènements passés, il était fort probable qu’un piège soit lancé à l’encontre de la Couronne. Bien qu’en tant qu’unique témoin oculaire, la Louve pouvait également être la cible de personnes portant un masque de porcs.  Pensant à cela, elle jeta de rapides regards discrets et furtifs autour d’elle, s’assurant ainsi que personne ne les espionnaient. Rien, le calme plat à l’horizon. Et ce n’allait pas être Shad qui allait s’en plaindre, loin de là. Elle salua une dernière fois la Reine et son amie magicienne avant de monter dans la dite calèche, retournant chez elle, des pensées pleins l’esprit.

Arrivée devant le manoir, l’Okami remercia son chauffeur et descendit du moyen de transport, rentrant chez elle, l’air serein mais restant néanmoins sur ses gardes. Etrangement, elle ne se voyait pas relâcher sa vigilance, pas tout de suite, pas maintenant. Un objet posé sur le palier attira son attention, curieuse, la Terranide s’abaissa et ramassa l’enveloppe où son prénom était marqué dessus. Elle la retourna d’abord, regardant si on pouvait connaître le destinataire, mais aucune indication à ce sujet n’était visible. Soufflant, Shad poussa la porte d’entrée, déposant l’enveloppe sur une table.

La curiosité la taraudait certes, mais elle avait également envie de boire. Et à cet instant, ce n’était pas deux minutes qui allaient  faire  pencher la balance.  L’Okami se dirigea donc vers les cuisines où elle se servit un grand verre d’eau fraîche et où elle attrapa également une pêche sur le passage. Une petite collation. Le verre fut vidé d’un trait, l’eau restant sur les lèvres de la Terranide fut essayé à l’aide du revers de sa main. Quand on fruit à l’aspect duveteux, elle le mordit à pleine dent, se rendant en même temps dans la pièce où était restée l’enveloppe, cette dernière semblant attendre que sa destinatrice l’ouvre.

Et c’est ce qu’elle fit. La Terranide passa  une griffe entre les plis de l’enveloppe, l’ouvrant comme si elle eut usé d’une dague, retirant la missive avec le message qu’elle comportait. Sans un mot, elle posa cette dernière sur la table, mordant une dernière fois dans le fruit pour le finir, profitant de sa saveur sucrée sur sa langue.  Un piège, tout cela n’était qu’un vulgaire piège, elle le sentait. Ses doigts émirent des tapotements sur le bois de la table. Devait-elle y aller sans en parler ou ne pas aller à ce lieu de rendez-vous et faire part de la lettre à la Couronne ? Pourtant, elel sentait au fond d’elle-même que la première solution était la meilleure. La plus dangereuse certes, mais celle qui permettrait de connaître une part de vérité.

Shad attrapa une seconde fois la missive, l’observant sous toutes les coutures, cherchant un indice quant à son expéditeur. Encore une fois, rien d’apparent.  Elle soupira fortement, la laissant choir sur la table avant de se lever. Un sourire amuse traversa son visage : la Louve allait se jeter dans la gueule du loup.  Mais il était hors de question pour elle de partir maintenant, de toute manière elle avait encore du temps devant elle. Et ce temps, elle allait l'utiliser pour se reposer et recharger ses batteries. Le lendemain se passa sans encombre, bien que trop lentement pour l'Okami. Tout en s'occupant de diverses tâches pour tuer le temps, elle se demanda si la Reine et Adamante avaient réussi à glaner quelques informations de la part du Zerrikanien. Enfin, le soir arriva et  la Terranide quitta le manoir se dirigeant vers la fameuse auberge où avait lieu le rendez-vous. Il était maintenant trop tard pour faire marcher arrière.

Une fois sur place, la lycane s’installa de sorte à avoir le mur dans son dos et  une vue sur toute la salle. Ainsi elle se protéger des attaques sournoises venant de derrière et de ses angles morts. Il ne lui restait plus qu’à attendre celui qui lui avait adressé cette lettre et prié intérieurement pour qu’elle finisse sa nuit. Afin de faire passer le temps, elle commanda néanmoins  un petit cocktail sans alcool. Il était toujours mieux vu de commander de quoi boire dans une auberge plutôt que de rester assis à ne rien faire. Tout en buvant quelque gorgée, la lycane observait la salle et ses occupants, tentant de deviner qui allait bien pouvoir l’aborder sous peu. Et elle regretta également de n’avoir pu prévenir Elena et Adamante de ce fameux rendez-vous mais la télépathie n’était pas une de ses facultés malheureusement.
« Modifié: mardi 13 mai 2014, 18:46:10 par Shad Hoshisora »

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 102 mercredi 14 mai 2014, 01:59:53

L’auberge des Deux-Loups était une auberge qui portait ce nom à cause des deux têtes de loups empaillés au centre de l’auberge. La cuisine était au centre d’une auberge, et elle était généralement bondée. Elle ne se trouvait pas dans les bas-fonds, mais plutôt à la lisière, et disposait d’un service d’ordre, d’étages, et d’un sous-sol où on trouvait un petit bordel local et un tripot. Les gardes étaient de gros colosses qui étaient généralement d’anciens détenus, ayant trouvé ici une voie de réinsertion. Les deux têtes de loups empaillés étaient, d’après les dires du tenancier, deux puissants loups-garous sauvages qui avaient été tués par son père, à l’époque où il était fermier. Un combat terrible avait eu lieu le soir contre les deux Lycans, qui chassaient son troupeau, et menaçaient de s’en prendre à sa famille. La bataille avait été rude, et son père avait été aidé par d’autres fermiers. Il avait reçu une blessure mortelle en tuant le second loup, Omlu, un monstre terrifiant. Suite à sa mort, sa mère avait revendu la ferme, et avait utilisé ce pécule pour revenir à Nexus, vivre chez sa famille, avec ses deux enfants. Les deux avaient fondé leur propre auberge, ce qui faisait que le nom s’appliquait aussi bien aux deux loups empaillés qu’aux deux fondateurs de l’auberge, des frères, de jeunes loups qui avaient réussi à se tailler un coin, par des prix attractifs, et des activités diverses. Dans un coin de l’auberge, il y avait quelques couchettes et banquettes, afin d’accueillir les voyageurs n’ayant pas les moyens de s’offrir des chambres.

Les pugilistes s’affrontaient en contrebas, dans le tripot, faisant des paris. Les Deux-Loups organisaient aussi parfois des combats d’animaux, mais l’activité était plus restreinte, les Nexusiens étant assez regardants là-dessus. Lorsque la Lycane entra, elle fut immédiatement remarquée. Une Terranide n’entrait pas toute seule dans un tel lieu, surtout quand elle ne portait pas de vulgaires haillons défripés. Les gens ne dirent rien, continuant à boire, à parler, à manger, et à rigoler en enchaînant les plaisanteries grivoises, tandis que Shad s’asseyait dans un coin. Elle commanda à boire, et, pendant une dizaine de minutes, personne ne vint la voir. Tout le monde semblait totalement ignorer sa présence.

« Et là, mon gars, je te l’ai culbuté, mais merde, quoi ! Elle en chialait, j’te jure, bordel !
 -  Ah ouais ? s’esclaffa l’un de ses amis en versant du vin dans son verre. Commel’autre, déjà ? L’Ashnardienne, ou la Tekhane, j’sais pas quoi, là ?
 -  Mais non, mais non, y s’est tapé une Vaporéenne en levrette et une Celkhane par le cul !! »

Les amis s’esclaffèrent entre eux, riant à s’en faire péter le bide. Les plaisanteries grivoises se mélangeaient aux discussions d’ouvriers se plaignant de leurs conditions de travail, et, alors que le temps passait, et que l’Okami pouvait éventuellement croire à un canular, un serveur s’approcha d’elle, un peu gêné. Il était plutôt jeune, un adolescent avec des tâches de rousseur sur la figure, et il déposa devant elle un billet.

« Il vous a été transmis par un homme qui vous attend dans le tripot, Madame. Il a dit que vous le reconnaîtriez entre mille... Il traîne du côté des pugilistes. »

Le jeu de pistes était en train de s’épaissir, de se complexifier. Le billet comprenait un message relativement court, même s’il était un peu plus long que celui que Shad avait reçu tantôt au manoir :

Citer
Je suis ravi de voir que vous avez accepté mon invitation, et que vous avez choisi de venir seule.

Oswald Mandus n’est pas l’homme qu’il prétend être, et son abattoir est un mouroir monstrueux dans lequel bien des ouvriers disparaissent mystérieusement. Ne vous fiez pas aux affiches publiques vantant ses mérites. Nous savons ce qu’il est : un monstre cruel et sadique qui dispose avec lui d’horribles monstres. Ceux qui travaillent dans l’abattoir entendent leurs cris... Des cris inhumains qui suintent des murs, et ceux qui travaillent trop tard ne reviennent jamais.

Nous prévoyons de nous infiltrer dans l’abattoir pour découvrir les secrets de ce négrier, et le réduire au silence. Définitivement. Si vous voulez en savoir plus, je vous attends en bas.

Vous me reconnaîtrez.

Ainsi se terminait le billet. Pour aller au tripot, il suffisait de descendre des marches dans un coin. On arrivait alors dans un petit couloir, la porte de gauche donnant sur le bordel, et celle de droite sur le tripot. Il y avait de stables de jeux, des rires gras, de la fumée, de la bière. Les pugilistes se défiaient en se battant, pariant sur celui qui remporterait le combat.

Parmi eux, il y avait un homme que Shad ne pourrait que reconnaître, car elle l’avait vu hier.

Clayton Shaw.
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 103 vendredi 16 mai 2014, 22:42:36

Le temps s’écoulait inlassablement et la Terranide commençait à trouver ce dernier long. Elle pouvait le tuer en écoutant les discussions fortement intéressantes des habitués de l’auberge, mais elle s’en lassa bien vite. Un soupir d’ennui s’extirpa d’entre ses lèvres et elle porta son attention sur les têtes de loup empaillées. Un léger frisson traversa son échine, indirectement, elle sentait ces trophées comme une sorte de mise en garde. Mais cela ne pouvait être également qu’une coïncidence. Et pour le moment, elle voyait plus ce lieu comme un gros canular plutôt qu’une réelle piste  pour démasquer Mandus. Après tout, la personne qui l’a convié n’aurait-elle déjà pas dû l’aborder ? Et là, rien. Pour peu, il lui semblait qu’elle passait complétement inaperçu dans l’établissement. Oh cela ne la gênait nullement. Ainsi, la Louve évitait de s’attirer quelques menus ennuis.

Son verre fut vidé et elle pensa fortement à sortir de ce lieu. Après plus d’une heure à attendre pour rien, il était temps de partir. Au même moment où elle se levait, un serveur vint à sa rencontre  et lui tendit un petit billet qu’elle attrapa entre ses doigts. Curieuse, elle déplia le petit morceau de papier et lu le contenu. Ainsi donc celui qui l’avait « invité » était bel et bien présent et plus que tout il la connaissait et d’après le contenu du message, l’inverse était également vrai. Pourtant, la lupine n’avait pas la moindre idée de qui cela pouvait s’agir. Il n’y avait donc pas trente-six solutions, il lui fallait descendre et rencontrer cet inconnu.   La Terranide remercia le jeune serveur d’un hochement de tête avant de froisser le message et de le glisser dans sa poche. Elle hésita à le réduire en cendre mais mieux valait encore le garder quelques instants.

Direction l’étage inférieur. Avant de quitter la pièce principale, l’Okami  laissa de quoi payer sa boisson et un léger pourboire. Des regards qui pouvaient se tourner vers elle, elle en faisait fit. Tant qu’on ne tentait pas de violence sur sa personne, elle s’en accommoderait. Après tout c’était monnaie courante à Nexus, surtout pour une Terranide. En arrivant aux abords des escaliers elle put ouïr divers bruits, notamment ceux de femmes et d’hommes prenant du plaisir et d’autres qui étaient plus des rires gras.  Rien ne la motiver à descendre mais reculer maintenant serait un fait stupide. Elle souffla donc et descendit les escaliers, regardant à gauche et à droite se demandant quelle direction prendre.

Dans tous les cas, elle souhaitait éviter le bordel et prit la direction du tripot. Bien entendu, son entrée ne passa pas inaperçu et plusieurs personnes se retournèrent quand la Terranide pénétra dans la pièce. Certains s’en désintéressèrent rapidement, retournant à leur combat tandis que d’autres continuaient à la fixer.

« Hé ma pute, tu t’es trompé, le bordel c’est à côté ! » lança finalement un homme ponctuant sa phrase d’un rire gras."

Une goutte glissa le long de la tempe de l’Okami. Toujours et encore la même rengaine. Elle ne répondit pas à la provocation, enchaînant de suite sur un autre sujet, sur la raison de sa présence ici.

« Non, non, je suis à la recherche de …. »

La lycane stoppa sa phrase. Là, à quelques pas, se tenait un homme qu’elle avait déjà rencontré. Et il  n’était pas possible qu’elle puisse l’oublier vu qu’elle l’avait vu le jour passé et de surcroît, elle l’avait également blessée. La porte se referma derrière la Louve et elle resta un instant à regarder Shaw, avant de lancer :

« C’était un piège en fait c’est cela ?  Je m’en doutais presque ? Tu comptes te venger ou le message sur les billets sont réellement véridique ? » Questionna t’elle, sa queue bougeant doucement derrière son dos.

La messe venait d’être dite. Plus que tout, la Louve savait que cette invitation pouvait être un piège et pour elle à cet instant précis, ses pensées allaient dans ce sens.  Elle s’en mordait les doigts mais ce n’était pas comme si la lycane n’avait pas l’habitude de ces tours empreint de fourberie. Il ne lui restait plus qu’à attendre la suite des évènements. L’air devenait légèrement palpable. Après tout, ce n’était pas comme si la dernière fois qu’ils s’étaient vu, ils s’étaient embrassés avec allégresse.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 104 dimanche 18 mai 2014, 02:31:51

« C’était un piège en fait c’est cela ?  Je m’en doutais presque ? Tu comptes te venger ou les messages sur les billets sont réellement véridiques ? »

Clayton Shaw ne répondit rien pendant quelques secondes, se contentant de fixer cette Terranide insolente, proche du pouvoir. Plusieurs personnes la regardèrent, car l’Okami avait haussé le ton, pour invectiver Shaw. Clayton ne l’aimait pas, et se rapprocha lentement d’elle, décroisant les bras. Malgré les rides sur son visage, Shaw restait encore dangereux, une véritable masse. La réponse émana pourtant de derrière Shad, depuis une table où un homme, assis, la regarda avec un léger sourire :

« Ne vous donnez donc pas autant en spectacle, Madame... Je ne me serais pas donné toute cette peine si c’était un canular. »

Un mystérieux individu venait de lui adresser la parole, et il ne ressemblait pas vraiment à un Nexusien vivant dans les bas-fonds. C’était un homme qui évoquait plutôt une ascendance noble, ou bourgeoise... Il portait une belle écharpe, et des vêtements élégants, trahissant le fait qu’il ne vivait pas dans ce quartier.

« J’ai eu vent de votre altercation avec Monsieur Shaw, et je tiens à vous dire que je suis profondément navré du comportement de cet homme. Il est... Il est vindicatif, mais il n’est pas aussi brutal qu’on le dit. N’est-ce pas, Clayton ? »

Les deux hommes se regardèrent brièvement, puis Clayton tourna sa tête vers Shad, et grommela :

« C’est pas après vous que j’en avais... C’est après ce connard d’avocat qui...
 -  Monsieur Shaw ! Je vous en prie... »

Clayton hocha lentement la tête, ne disant rien de plus, et l’homme s’adressa à nouveau à Shad :

« Je m’appelle Nolan Tromeyn... Appelez-moi simplement Nolan. Je suis un simple homme d’affaires, mais également quelqu’un de bien renseigné, et qui a, parmi son cercle d’amis, des fréquentations qui feraient jaser mes compagnons du Centaur Club... Comme ce brave Clayton Shaw. Et, pour répondre à votre question, j’ai offert à Monsieur Shaw un emploi, ce qui lui a permis de quitter plus facilement la prison. Malheureusement, il n’a pas pu oublier sa femme, et est un homme partagé entre l’amertume et le remords. Je ne vous demande pas de le prendre en pitié, mais simplement de bien vouloir nous croire quand nous vous disons que nous ne cherchons pas à vous piéger... De fait, si j’avais envie de le faire, je pense que je commencerais par signaler à Sa Majesté que votre propriétaire n’est pas vraiment l’homme qu’il prétend être, n’est-ce pas ? »

Nolan Tromeyn semblait savoir bien des choses, et avait un nouveau sourire aimable. Bluffait-il ? Que savait-il réellement ? Mais, surtout, quel était le lien entre cet homme et l’abattoir Mandus ? Clayton, lui, s’était assis, et semblait être beaucoup plus calme qu’hier, quand il avait attaqué l’avocat.

« J’ai travaillé à l’abattoir Mandus, annonça-t-il alors, et je serais probablement mort si je n’avais pas réussi à en réchapper, et si Tromeyn ne m’avait pas...
 -  Je vous en prie, je vous en prie, ne me faites pas passer pour ce que je ne suis pas. Voyez-vous, Mlle Hoshisora, j’ai lancé mon enquête sur Mandus, en tant que concurrent commercial. Les bas-fonds de Nexus sont un excellent marché. Les investisseurs le fuient, ce qui fait que les loyers sont au plus faible, et qu’on peut racheter les immeubles pour une bouchée de pain. De plus, la Couronne est heureuse de soutenir et d’aider n’importe quel entrepreneur désirant construire quelque chose dans les bas-fonds. Mandus a été plus rapide que moi, et a surtout su déployer plus rapidement des fonds que moi... Tout l’héritage qu’il a obtenu avec la mort de sa femme, en réalité. Tout cet argent a été déployé dans cet abattoir, ainsi que toutes ses économies... Une histoire plutôt touchante, vous ne trouvez pas ?
 -  Ce type est un monstre, merde... »

Clayton se massa le front, repensant vraisemblablement à des souvenirs douloureux. Tromeyn était légèrement avachi sur sa chaise, et tourna sa tête vers Shad.

« J’ai cru comprendre que cet abattoir vous intéressait... Clayton a travaillé à l’intérieur pendant des semaines... Mais vous pouvez aussi retourner chez vous. Nous vous avons envoyé cette invitation, car il est probable que l’abattoir soit détruit cette nuit. »

Il laissa planer quelques secondes, comme pour montrer qu’il ne plaisantait pas, et reprit, en désignant la chaise devant lui.

« Asseyez-vous, je vous prie, c’est une longue histoire. »
DC d’Alice Korvander.

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