Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[FINI] A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

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Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 120 mercredi 11 juin 2014, 01:25:05

Karl était un survivant, un résistant. C’était un homme qui avait souffert durant toute son existence. Sa langue brûlée avait été cicatrisée sous le service de Tromeyn. Depuis cette époque, il parlait relativement peu, car remuer son appendice lingual le faisait souffrir, mais, parfois, les circonstances l’exigeaient. Karl libéra donc Shad, constatant, avec surprise, qu’elle avait déjà réussi à se libérer toute seule. Il était maintenant temps de partir, mais, alors que le duo s’enfonçait dans le couloir, une longue complainte jaillit des profondeurs du couloir... Un ricochet lointain, le gémissement d’individus en train de souffrir. Karl retrouva son mutisme, tandis que Nolan, de son côté, continuait à paniquer, essayant de calmer les poumons de son corps. Son corps s’emballait dangereusement, alors que, comme Shad, il était soumis à un dilemme : y aller, ou partir.

Le dilemme trouva néanmoins assez rapidement une réponse pour lui.

« Nous avons déjà pris trop de risques en venant ici, Shad. Si vous voulez y aller, faites-le. Pour ma part, je vais sortir, et prévenir la Milice. Nous ne sommes pas de taille contre les créatures qui rôdent ici, contre ce que Mandus trame. »

Quel que soit le plan d’Oswald Mandus, il était terrible, et particulièrement glauque. Nolan se dirigea vers la sortie de ce couloir secret, et ouvrit une porte. Cette dernière grinça, les amenant dans un couloir, à l’intérieur du manoir. Il s’avança le long de ce dernier, voyant, par une série de fenêtres sur la gauche, le jardin du manoir, avec des palmiers et des buissons. Il semblait tellement sinistre, dans l’obscurité, avec ces parterres de fleurs défraîchies et abandonnées. Notre homme ne s’y intéresse pas plus, et poursuivit sa route, rejoignant le hall central, toujours nerveux. Où étaient ces monstres ? Le manoir semblait désespérément vide, et se dépêcha de rejoindre la fenêtre par laquelle ils étaient venus.

En chemin, personne ne vint les déranger, ce qui était tout aussi troublant. Nolan avait l’impression que de multiples paires d’yeux ne cessaient de les observer, de les traquer, de les pister. Oui, il avait peur, mais, honnêtement, c’était compréhensible. Qui, à sa place, n’aurait pas eu peur ? Il était seul... Ou presque. Mais que pourrait bien faire Karl ou Shad contre de tels ennemis ? Contre des créatures aussi monstrueuses ? Dès qu’elles réaliseraient qu’ils s’étaient échappés... Nolan ne voulait pas y penser, et choisit de se dépêcher, traversant tout le couloir, jusqu’à rejoindre la porte. Il se voyait déjà sortir d’ici, respirer de joie. Il aurait une longue discussion à faire avec la Milice, mais il était prêt à l’endurer. C’était largement préférable à s’enfoncer plus en profondeur dans ce manoir. Il suffisait juste de tourner la poignée de la porte, et de passer par la fenêtre. Nolan l’ouvrit...

...Et constata que la fenêtre était fermée.

« Mais que... ?! »

Il essaya de l’ouvrir, de la forcer, mais il n’y avait rien à faire.

« C’est... Karl, ouvre-là, bon sang ! »

Karl, à la force herculéenne, essaya aussi de forcer la fenêtre, mais cette dernière était obstinément close. Il regarda autour de lui, trouva une chaise, et l’attrapa. Nolan s’écarta prudemment, et Karl fracassa la chaise contre la vitre. La chaise explosa, et le choc repoussa Karl, l’envoyant se vautrer en grognant sur le sol. Il n’y avait rien à faire, la vitre n’avait même pas la moindre fêlure. En déglutissant, Nolan comprit qu’ils étaient coincés ici, que cette maison les avait laissé rentrer ici... Ils étaient tombés dans un piège.

Ses poumons se mirent à paniquer ensuite, son asthme se réveillant. Nolan dut s’appuyer contre le mur, reprenant son souffle, en posant une main sur sa tempe.

« Du calme, du calme... Il... Il y a forcément un moyen de sortir d’ici... Je ne sais pas, moi, par le jardin... Ou le toit, peut-être... Oui, oui, le toit... »

Nolan Tromeyn secoua lentement la tête. Le pauvre homme était perturbé, très secoué.
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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 121 dimanche 15 juin 2014, 14:40:17

Partir, sortir de ce lieu maudit et revenir plus tard après avoir prévenu la Milice. Voilà ce qu’ils devaient faire, ce que proposa Tromeyn. La lycane ne rechigna pas, hochant tout simplement la tête pour indiquer qu’elle le suivrait. Il était vrai que d’essayer de sauver des prisonniers auraient pu s’avérer fatal pour le trio.  L’homme avait donc tranché sur leur choix et c’était avec une hâte non dissimulée qu’ils se dirigent vers la chambre comprenant la fenêtre d’où ils étaient arrivés. Bien que personne ne vienne à leur rencontre, la Terranide n’était nullement rassurée. Sa vision balayait chaque recoin de couloir, ses oreilles étaient à l’affut du moindre bruit suspect. Mais mise à part les respirations saccadées du trio et l’écho de leur pas, aucun bruit extérieur ne semblait surgir. Le manoir de Mandus était plongé dans un silence oppressant, inquiétant.

De plus, afin de ne pas être pris au dépourvu, la Louve se déplaçait en marche arrière. En d’autres termes, elle surveillait si aucune de ces créatures monstrueuses allaient surgir de leur dos pour les prendre à revers. Bien entendu, elle se voyait mal combattre telle engeance et espérait au fond d’elle-même ne pas voir la silhouette d’un de ces monstres surgirent d’un angle. Le bout de sa queue restait toujours en contact avec les deux hommes, ainsi la Terranide arrivait à suivre leur déplacement sans les regarder. Une petite sphère de feu avait également été invoquée, cette dernière savait à la lupine et également aux deux humains d’y voir un peu plus clair dans ce sombre couloir mais servirait également à se défendre si une attaque frontal devait avoir lieu. En effet, la sphère aurait pour principe de foncer sur l’assaillant afin de donner quelques secondes de répit au trio.

Le son distinct d’une poigné de porte qui s’abaisse et d’une porte qui grince parvint aux oreilles de la Louve. Enfin ! Ils  étaient arrivés à la  pièce tant convoitée et par chance sans heurt.  Il ne restait plus qu’à sortir par la fenêtre et déguerpir rapidement jusqu’à la Milice à Nexus. Mais sa joie de partir de ce lieu maudit s’estompa rapidement.  Faisant volte-face, après avoir ouïe l’incompréhension de Nolan, la Terranide réalisa également avec stupeur qu’ils avaient été piégés. Et la force brute de Karl ne semblait pouvoir leur venir en aide. A croire que ce Mandus avait tout prévu.  Tout comme l’asthmatique, la Louve laissa son dos se coller contre l’un des murs de la pièce, sentant son cœur s’emballer. Elle avait déjà connu pire comme situation, alors pourquoi était-elle dans un tel état ? Sa main droite vint se saisir du médaillon d’Elise. Elle était rentrée dans une grotte remplie de créature nécrophage et tout aussi dangereuses que ces abominations et elle y était ressortie vivante ! Alors pourquoi pas ici.

« Un peu d’aide ne serait pas de refus… » Murmura t’elle sans trop  y faire attention à l’attention du pendentif.

L’Okami le fixa encore quelques secondes avant de le relâcher, le laissant pendre à son cou. Son regard se reporta sur Tromeyn qui semblait donné leur prochaine destination. Par réflexe, la Louve leva son regard vers le plafond. Oui, le toit pouvait être une bonne idée et pour le moment, c’était la seule possibilité qu’ils avaient trouvés pour tenter de sortir d’ici. La lycane se sépara donc de son support.

« Perdons pas de temps alors, je n’ai pas envie de croiser l’un de ces monstres. »

Et le trio repartit dans les couloirs, montant au sein du manoir jusqu’à atteindre le grener qui leur permettait de sortir d’ici. Pourtant, tout en marchant, Shad avait une mauvaise impression, une sensation amère,  des bribes d’un souvenir qui semblaient la mettre en garde.  Quand elle avait visité le manoir la première fois et vit cet étrange enfant, avait-elle réellement rêvée ou était-ce la réalité ? Est-ce que ce grenier pouvant leur offrir une sortir vers la liberté ne risquait-il pas également de les mener à leur perte ?  La Louve se stoppa au pied des marches menant à ce dernier, ses oreilles s’aplatirent sur son crâne et un grondement s’extirpa de sa gorge.

« Je ne suis pas sûre…Que ce soit réellement une bonne idée. C’est beaucoup trop…simple…Et je suis sûre que ce grenier cache également son lot de « surprise » ».

Afin de confirmer ses dires, elle résuma en vitesse ce qui lui était arrivée quelques jours plus tôt pendant sa première visite.  L’histoire pouvait paraître folle mais avec tout ce qu’ils avaient vu, la lycane ne pouvait pas leur mentir.  Mais mise à part le toit, avaient-ils une autre issu ? Shad se mis à réfléchir rapidement, déglutissant  par la suite, quand la réponse lui vint à l’esprit.

« Dites…Clayton n’a-t-il pas réussi à s’enfuir par les égouts ? »

Passer par les égouts signifiaient retourner au cœur de cet enfer, faire face à ces monstres  abjectes et également combattre les créatures nécrophages peuplant les conduits d’eaux usées.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 122 lundi 16 juin 2014, 01:07:11

Nolan réfléchissait désormais à un moyen de s’enfuir, et, puisque les portes et les fenêtres étaient closes, le toit lui semblait être une bonne option. Depuis ce dernier, il suffirait de s’accrocher aux branches d’arbres pour se laisser descendre rapidement. Il fallait encore réussir à y aller. Nolan sortit de la pièce. Il ne se sentait rassuré nulle part. Où étaient donc passés les monstres qui les avaient agressés ? Sa crise d’asthme refusait à se calmer, et, alors qu’il se mettait à marcher, on pouvait entendre sa respiration, lourde et précipitée. Sa main gauche serrait son cœur inutilement. Il paniquait, et sa crise venait tout simplement de là. Qu’est-ce qui lui avait pris d’entrer ici ? Est-ce qu’il avait essayé de se convaincre que tout ça n’était rien de plus que de la superstition ? Le trio rejoignit le hall central, et recommença à grimper. Cette maison semblait toujours aussi déserte et à la fois habitée... Nolan n’arrivait pas à s’expliquer ce sentiment. Karl restait silencieux. Bien que blessé, il conservait la tête froide. S’il avait peur, il le masquait plutôt bien. Le trio continuait à grimper, se rapprochant du grenier, approchant du bureau de Mandus. Il n’y avait rien à voir là-dedans... Ou, plutôt, peut-être qu’il y avait effectivement des informations dedans, mais Nolan n’avait pas envie de rester ici plus longtemps.

Alors qu’ils continuaient à grimper, Shad suggéra alors de passer par les égouts, par là où Clayton s’était enfui.

« Je... Je ne sais pas. Vous avez un plan des égouts ? De plus, si on en croit le discours de Clayton, sa fuite n’a tenu qu’à un fil... »

Il fallait essayer de rester rationnel, ce qui n’était pas facile. Le plus logique semblait de passer par le toit, puis, ensuite, d’aviser. C’est à cette conclusion que notre homme arriva, avant d’atteindre le dernier étage... Depuis le hall central, en tout cas. Il s’avança sur la gauche, et le plancher craquait sous ses pieds. Il y avait le même couloir, avec des portes menant à divers pièces désertes et silencieuses. Ils arrivèrent ainsi dans la chambre d’Oswald Mandus. Le lit était défait, la bougie était allumée dans la lampe... Mais Mandus n’était pas là. Tromeyn hésita un peu, et avança. Il s’approcha du bureau, et vit ce qui ressemblait à un journal, avec un encrier à côté.

« La plume est récente... »

Nolan se pencha vers le document, et le consulta. Il n’y avait qu’une seule page avec quelques notes, qu’il lut silencieusement :

Citer
Je ne comprends pas trop ce qui se passe. Qui suis-je ? Tout... Tout semble confus dans ma tête, mais... J’entends les cris, je les entends... J’ai fait un étrange cauchemar cette nuit, et il y avait cette bouteille d’alcool sur la table. J’en ai pris un peu, je crois, mais j’ai du mal à me rappeler de tout. En revanche, j’entends les cris. Je les reconnais. Ce sont mes enfants. Ils sont cachés quelque part dans ce manoir, et je dois les retrouver. C’est curieux, je ne sais pas comment je m’appelle, mais je suis capable de me rappeler de leurs noms. Edwin et Enoch. Et le simple fait de penser à eux me remplit d’angoisse.

Ils jouent à cache-cache, mais il est un peu tard pour ça. Je vais aller les chercher, c’est ce que j’ai de mieux à faire...

Nolan Tromeyn releva sa tête de sa lecture, troublé. Il y avait effectivement, sur la table de chevet, une bouteille en verre ressemblant à de l’alcool... Mais il n’y avait aucune étiquette, rien du tout. Il prit pensivement la bataille, et c’est en l’approchant de Shad que le médaillon que la Terranide portait autour du cou se mit à vibrer dangereusement, s’illuminant.

« Qu’est-ce que ça veut dire ?! »

Ce qu’il y avait dans cette bouteille n’était pas de l’alcool, et, en reniflant le goulot, Nolan ne reconnut aucun arôme caractéristique. En revanche, grâce au médaillon de Shad, un mot magique se forma sur la bouteille, des lettres runiques se dessinant en fluorescence, pour former un mot simple, et quelque peu inquiétant :

AMNESIA
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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 123 mercredi 18 juin 2014, 14:29:47

La Terranide avait suggéré de passer par les égouts malgré tous les risques que cela comportait car c’était par cette voie que Clayton Shaw avait réussi à s’enfuir de ce merdier. Mais elle devait bien avouer que sans plan, cela pouvait également les mener encore plus rapidement à une mort certaine. Surtout qu’une fois que ces monstres seront lâchés à leur poursuite, leur chance de survie sera encore plus amoindrie. Elle ne contesta donc pas la réponse de Nolan, se contentant de le suivre avec Karl. Son ouïe fine lui permettait d’entendre la respiration lourde et difficile de l’humain, mais elle ne pouvait rien y faire. L’Okami ne connaissait aucun sort de soins et la seule chose qui pouvait l’aider en cet instant devait être son inhalateur. Enfin, la vraie chose qui l’aiderait à se sentir mieux serait bien sûr de sortir de ce manoir de dégénérés.  Même si l’Okami n’avait pas ce problème de santé, on ne pouvait dire qu’elle était également confiante. A chaque recoins,  Shad avait  la désagréable sensation qu’un de ces hommes-porcs allaient se jeter sur eux.

Le bureau d’Oswald Mandus fut dépassé avec à peine un regard vers l’intérieur et ce qu’il renfermait. Et dire qu’à la base, ils étaient censés y récoltés des informations. Mais la Louve ne serait restée une minute de plus. Après tout,   avec leur capture, le trio avait finalement d’élément pour monter un dossier contre l’abattoir de Nexus.  De plus, la Terranide possédait encore au niveau de sa cheville droite des maillons de la chaîne ainsi que l’anneau lui-même qui avait permis de l’attacher.  Ces derniers émettaient un léger cliquètement  métallique dont l’écho rebondissait sur les murs de ces couloirs noirs et angoissant.   Enfin ! Il ne restait plus qu’un étage à monter et le grenier serait à eux. La lycane nota cependant qu’elle les avait  prévenus sur un fait atypique mais cela ne semblait pas avoir marqués Nolan et son garde du corps.  Peu importe !

Surprise, Shad nota qu’ils s’arrêtèrent  devant une porte menant  à  une pièce bien précise : La chambre de Mandus.  Cette dernière comportait encore son odeur, toute fraîche. Si Mandus avait quitté sa chambre, cela ne devait pas faire si longtemps. Et ses doutes se confirmèrent quand Nolan indiqua que ce qu’avait écrit Oswald sur son journal était récent. A bien y regarder, même la flamme de la bougie ne semblait avoir été allumée que récemment. Petite source de lumière vacillante dans ce manoir lugubre.  Pendant que Nolan lisait les notes de Mandus, la lycane s’était mise à observer la pièce à la recherche d’un quelconque indice. Ses yeux se posèrent sur un masque de porc tribal accroché à l’un des murs avant que son attention soit captivée par la diction de l’humain.

« Des cris d’enfants ? » s’étonna t’elle se rappelant la rencontre avec cet étrange gamin.

Comme s’il eut répondu à sa requête, le médaillon aida le trio d’une manière inattendu.  La Louve avait déjà appris par expérience que ce dernier la protégeait de tout type de poison mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il montre la « vraie » nature de certains liquides. Ce que tenait Nolan en main n’était clairement pas une bouteille d’alcool et au vue de la réaction de son pendentif, la lycane présumait que cela devait être plutôt une substance empoisonnée ou du moins un liquide  bien trop dangereux pour être mis dans n’importe quelle main. Doucement,  la Terranide empoigna la dite bouteille, l’observant doucement :

« Amnesia…qu’est-ce que cela signifie ? Vous pensez que l’esprit de Mandus est comment dire…effacée ? Ces notes…il semble ne plus savoir ce qu’il se passe lui-même, ni même qui ll  est. Et cette bouteille…Mieux vaut l’emmener avec nous et espérer que les alchimistes de la Couronne pourront analyser son contenu. »

Encore une autre preuve qui sait ? Et si ce breuvage était al source de la folie de Mandus, l’en séparer ne pouvait lui faire que le plus grand bien. Pour la Louve, ils avaient passés assez de temps dans la chambre de Mandus et le risque que ce dernier revienne n’était pas à exclure. Il était donc temps de partir et vite. Après tout, le grenier était maintenant à portée de main, encore quelques pas et à eux la liberté. En toute logique.

« Partons et sortons, je n’ai pas envie de tomber nez à nez avec Mandus. »

Et tandis que le trio s’approchait de la porte pour sortir de la chambre des rires d’enfants se mirent  à résonner dans tous le manoir. Des rires  couplés à des paroles qui criaient «  trouves-nous Papa ! On joue à cache-cache ! » Ces cris semblaient venir de partout à la fois et localiser leur source n’était pas une chose aisée.  La main sur la poignée, la Terranide hésita un instant avant de finalement l’abaisser. Ils ne pouvaient rester immobiles, tant pis s’ils devraient affronter des spectres ou toute autres engeances.  Mais ils devaient partir d’ici. Elle se retourna cependant vers  Nolan, se rappelant d’un détail :

« Karl n’a-t-il pas trouvé des clefs ? L’une d’entre elle ne pourrait –elle pas nous aider à ouvrir la porte d’entrée ? »

Elle en doutait fortement mais mieux valait tenter cette possibilité que d’y passer à côté sans le savoir.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 124 vendredi 20 juin 2014, 01:55:27

Nolan n’avait que quelques connaissances rudimentaires en magie. La base commune à un homme cultivé, pourrait-on dire. Une potion d’Amnésie n’était pas quelque chose de commun. D’aucuns auraient même pu dire qu’il s’agissait là d’un fantasme de magiciens, au même titre que la pierre philosophale des alchimistes capable de changer le plomb en or. Nolan, cependant, ne pouvait pas être étroit d’esprit en étant dans le manoir de Mandus. Qu’est-ce que ce type avait fait ? Quel était donc cette Amnesia qui trônait devant eux ? Shad avait raison : il fallait que la Couronne inspecte cette potion, que des alchimistes compétents la décortiquent, mais, pour ça, il fallait réussir à sortir d’ici. Si on en croyait cette lettre, Mandus était monté au grenier. Par conséquent, la perspective de redescendre était tentante, et ce même si c’était pour tenter vainement d’ouvrir une porte obstinément close. Il y avait plus que de simples serrures qui verrouillaient ce manoir. Cette fenêtre lourdement fermée en était le signe, elle en était l’expression la plus claire.

Il entendait les rires d’enfants, lui aussi, et, sans pouvoir se l’expliquer, ces échos lointains l’effrayaient. En définitive, c’est ce qui le convainquit d’aller tenter leur chance.

« Très bien. Redescendons. »

Ils retournèrent dans le vaste hall d’entrée, descendant les marches. Le manoir restait silencieux, mais, parfois, on entendait des planches craquer, comme si, dans les profondeurs de cette maison sombre, de sinistres individus marchaient. Des bougies et des chandelles brûlaient dans les coins, mais cet éclairage était bien insuffisant, et ne faisait que renforcer l’atmosphère oppressante et glauque de la pièce. Elles éclairaient bien trop faiblement, et, plus Nolan les voyait, et plus il avait le sentiment que leur objectif n’était que d’éclairer les zones d’ombre, de les amplifier. Les grands lustres étaient, eux, éteints, de même que les grands candélabres, et Nolan n’osait pas y toucher, de peur que ceci amène un quelconque mauvais sort. Oui, notre homme commençait à devenir superstitieux.

Le trio retourna devant la porte d’entrée, et Karl s’approcha de cette dernière. Malheureusement, et ce de manière très prévisible, les clefs qu’il avait récupéré n’étaient pas les bonnes. Il y avait une épaisse serrure dorée. La clef se trouvait peut-être dans le bureau de Mandus, ou dans sa chambre… Ou ailleurs. C’était à Nolan de trancher, car, même si Shad était débrouillarde, ce plan d’infiltration était à son initiative. Un plan qui lui avait semblé être parfait sur le coup, mais qui, maintenant qu’il était en cours d’exécution, montrait ses impressionnantes lacunes. Nolan hésitait franchement. Fallait-il filer vers le grenier ? Ou s’enfoncer plus en profondeur dans ce manoir ? Il semblait désespérément vide… Et désespérément rempli. Les craquements n’étaient pas permanents, plutôt ponctuels, et pouvaient aussi bien être le fait de ces hommes-porcs que de rats. Karl restait silencieux. L’homme était toujours blessé, et Nolan ne pouvait qu’admirer et louer sa bravoure. Il n’abandonnait pas, restant stoïque et solide. Un véritable roc.

Nolan finit par hocher la tête.

« S’enfoncer dans le manoir pour trouver la clef me semble dangereux… Nous devrions grimper vers le grenier. »

De plus, si ces hommes-porcs venaient bien des égouts, il semblait plus logique de croire qu’ils devaient traîner au rez-de-chaussée. C’est en suivant cet ultime argument que, résolu, Nolan s’avança d’un pas décidé. Il grimpa les marches, rejoignant rapidement l’étage, et s’arrêta alors en entendant, en contrebas, des grognements et des bruits de pas.

*Qu’est-ce que… ?!*

Il s’avança vers la rambarde, et se pencha en contrebas. Un homme-porc ‘avançait lentement, grognant, reniflant, et renifla la porte d’entrée. Nolan sentit son sang se glacer sur place. Il les reniflait ! L’homme-porc humait l’air, et se retourna alors, en poussant un grondement plus intense, plus caverneux, et il s’avança lentement vers l’escalier.

*Oh non, non, il monte vers nous !*

Le pas de la créature était rapide. L’odorat semblait être, chez ce monstre, le sens dominant. Nolan se retourna alors, paniqué, et s’avança rapidement. Le couloir s’enfonçait jusqu’à un escalier relié à une trappe.

« Vite, par ici, vite ! »

Il se mit à courir vers l’escalier, tandis que l’homme-porc rugit plus fort, avant de courir à son tour, sentant ses proies Ses bruits de pas précipités faisaient trembler le sol, et il se rapprochait à toute allure.
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 125 dimanche 22 juin 2014, 14:02:40

Fermée. La porte d’entrée était belle et bien verrouillée par un imposant cadenas doré et aucune clef ne semblait sied à la serrure.  Sur le coup, la Louve ne put s’empêcher de penser que ce manoir allait effectivement refuser de les laisser sortir de son antre, qu’ils avaient été trop bêtes pour pénétrer ainsi dans un piège aussi évident.  Elle avait espéré que le trousseau de clefs trouvées par Karl contiendrait celle de la porte d’entrée et avait donc proposé à Nolan de s’y rendre pour vérifier son hypothèse. Mais outre des bruits inquiétants, une atmosphère lourde et glauque et une porte décisivement close,  rien de bien intéressant qui pourrait leur en venir en aide.

Que faire maintenant ?  Descendre par les égouts ou remonter vers le grenier ?  Se diriger droit vers ces monstres d’hommes-porcs ou risquer de croiser Mandus ? A bien y réfléchir la deuxième solution semblait encore la plus intéressante et la moins dangereuse.  Tromeyn trancha de toute manière, et la lycane ne pouvait qu’approuver ses dires. Tenter de retrouver cette fameuse clef dorée pourrait prendre un temps fou mais également les mener à trépas. Rien n’indiquait son emplacement et de plus, Mandus pouvait également la garder sur lui. Dans ces conditions, penser la lui trousser reviendrait à du miracle.   Direction donc le grenier.

Le premier escalier fut à nouveau gravit quand un grognement se fit entendre en contrebas. Tout comme Nolan, la lycane  se pencha par-dessus la rembarde, pour observer, entendre et sentir.  Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que ce qui se trouvait en bas n’avait plus rien d’humain. Et Nolan avait sans doute également fait cette observation. Le monstre au rez-de-chaussée les reniflait, les traquait ! Ce qui signifiait que leur évasion avait été remarquée et que leurs têtes  étaient à  présentes mise à prix.  Que faire, que faire ?  Rester et tenter de se défendre ou fuir ? Ce fut encore Nolan qui trancha et tout comme son ombre, la lycane le suivit dans sa fuite. Les bruits de pas précipités de l’abomination porcine étaient facilement identifiable ainsi que ses grognements hideux. Le monstre malgré sa forte corpulence était particulièrement rapide et réduisait peu à peu la distance entre ses proies et lui-même.

Au fond du couloir, la Louve nota la présence d’un escalier, ce dernier menant à une trappe vérouillée. Le grenier ! Comble de l’ironie ils avaient trouvé le chemin direct pour s’y rendre. Mais leur poursuivant était presque sur eux, ils se rapprochaient de plus en plus. Auraient-ils simplement le temps d’ouvrir cette trappe et de s’infiltrer dans ce grenier ?  Pour cela, ils devaient gagner du temps. Oui mais comment ? La lycane regarda rapidement autours d’eux, tentant de trouver une solution, mais aucuns artifices présents sur les murs ne semblaient pouvoir servir d’armes de jets. Les oreilles de la Terranides s’agitèrent en quelques à-coups en tendant le trousseau de clef tintaient contre les cuisses de Karl.

« Trouvez cette foutue clef pour ouvrir cette foutue trappe close ! Je vais tenter de retenir ce monstre. »

Tenter était le mot le plus adapté. La Louve ne se faisait pas d’illusion. Peut-être arriverait-elle à le vaincre, peut-être que non. Dans tous les cas, elle ne vendait pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Alors qu’elle pouvait ouïr le tintement des clefs derrière elle et quelques grondements et injures bien placées, la lycane réfléchissait à toute vitesse. Retenir le monstre, au moins le retenir !   Shad finit par avoir une idée, mais elle ne pouvait savoir si cela allait réellement marcher. Pour le moment de toute manière, elle devait gagner du temps jusqu’à ce que la trappe soit ouverte ! Elle plaça donc ses mains devant elle, inspira un grand coup et puisa dans son énergie pour créer un mur enflammé. Petit bémol : Elle devait rester sur place pour le former.

Le sort eut cependant l’effet escompté et le monstre se brûlant la couenne, recula en grognant. Il observait ses proies à travers ce rideau enflammé, si proche et pourtant inaccessible. Jusqu’à ce que la Louve lâche le maintien de son sort. Après il n’aurait qu’à bondir et les tuer. La  créature n’était cependant pas patiente et fonçait à nouveau sur le mur de flammes, tentant de passer outre. Son invocatrice grogna  et jeta un œil en arrière tandis qu’elle sentait qu’elle allait bientôt mettre fin à son sort.

« Alors ce grenier il s’ouvre ou non ? »

Son inquiétude était fondée mais après qui pouvait la blâmer ?  Le monstre renfonça une troisième fois, ébranlant presque la Terranide. Cette dernière finit par lâcher son sort faisant cependant en force que les flammes restantes foncent sur le porc, tournoient autours de lui,,  l’aveugle et le brûle. Ce fut à ce même moment que le bruit distinctif d’un déclic se fit entendre et sans plus réfléchir, la Louve et les deux hommes se ruèrent vers le grenier, refermant la trappe une fois dedans.   Respirer. Shad devait reprendre son souffle. Assise sur le sol froid du grenier, elle inspirait et expirait avec lacune.  Ce qu’elle avait fait quelques secondes plus tôt l’avait pas mal épuisé sur le coup et elle fut même étonnée d’avoir réussi pareil sortilège.

En contre-bas, on pouvait aisément entendre les cris porcins de douleurs et de fureur. Au moins un poursuivant qui ne les poursuivrait plus. Tout ce qu’avait envie l’Okami en cet instant était de rester sur place et de reprendre un peu de force. Mais, là où ils se trouvaient, les pauses n’étaient pas relativement permises.   Elle se releva donc,  sa main posée contre l’épaule de Karl en guise de soutient. Son regard se posa par la suite sur le grenier et elle nota rapidement une flagrante différence entre sa première visite et maintenant :

« Le grenier il…il est bien plus grand que dans mes souvenirs et …. »

Elle se stoppa, oreilles dressaient. Des bruits métalliques ! Elle était sûre d’entendre des bruits métalliques ! Mais comment cela pouvait être possible ? Elle se détacha du  garde du corps, s’approchant près d’un mur, posant ses oreilles contres pour tenter d’entendre au-delà de cet obstacle.  Puis, elle toqua deux-trois fois contre la paroi avant de se reculer, désignant le mur :

« Ce…c’est un faux mur, il y’a…quelque chose derrière. »


Quel était donc à la fin cet endroit ?  Ce bâtiment semblait remplit de pièces secrètes et cachées. Comme si sa véritable grandeur n’était pas dévoilée aux yeux de tous.  Soudain, des rires d’enfants se mirent de nouveau à résonner, cette fois, ces derniers semblaient bien plus proches et surtout plus menaçant. La Lupine balaya la pièce du regard, mais aucune trace d’un spectre enfantin ou autre. Ni même de Mandus. Levant la tête vers le plafond, elle souffla :

« Sortons d’ici…Avant que ces choses en nous tue. »

Après tout, même si des passages secrets étaient bels et bien présents dans ce grenier, leur premier objectif n’était-il pas de passer par le toit ? Alors pourquoi continuer à discuter ? Ils suffisaient de monter et de respirer l’air frais qui semblait maintenant à porter.


Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 126 mardi 24 juin 2014, 01:25:35

C’était un petit escalier, étroit et délicat, mais fermé par une trappe. Tromeyn laissa Karl y aller, le massif garde du corps cherchant un moyen de l’ouvrir. Il devait y avoir un loquet quelque part qui bloquait la trappe, mais l’ouvrir était difficile. Pendant ce temps, l’homme-porc les traquait, faisant trembler le sol, et, pour le retenir, Shad créa un mur de flammes, contre lequel le monstre-porc buta, se heurtant à ce dernier. Tromeyn l’entendait hurler de rage, grogner de dépit, essayant de passer, de forcer le passage, de passer ce mur de flammes incandescentes pour les broyer. Shad leur hurlait de se dépêcher, et Nolan, silencieux, fixait Karl. Ce dernier donnait de grands coups contre la trappe. La serrure était coincée, envahie par la rouille, et il devait donc user de sa force pour réussir à passer. Au bout d’un moment, la trappe finit par s’ouvrir, les libérant, et Karl bondit dans la pièce.

« Shad, venez vite ! » hurla-t-il.

Nolan grimpa à son tour, et Karl referma la porte derrière le passage de Shad, tandis que l’escalier se relevait avec la fermeture de la trappe, le monstre-porc grognant de rage en contrebas. Le trio reprit son souffle, se retrouvant dans une pièce sombre et poussiéreuse, abritant de nombreux meubles, et des toiles d’araignées dans les coins. En sueur, Nolan usa à nouveau de son inhalateur, reprenant une gorgée d’air frais. Il était assis dans un coin, brisé en deux, la terreur compliquant son système respiratoire, le forçant à respirer lourdement. Leur pause fut relativement courte, car, comme Shad, Nolan entendit des grincements métalliques s’échappant d’un mur, et la Terranide leur expliqua que c’était un faux mur. Et puis, cerise sur le gâteau, les rires des enfants fusèrent à nouveau, proches.

Shad voulait partir d’ici, et Nolan la comprenait. La situation ne cessait d’empirer, de plus en plus flippante et angoissante. Il n’allait pas bien, peinant à respirer. Or, il fallait qu’il conserver la tête froide. Silencieusement, Karl, de son côté, explorait une autre partie de la pièce, et finit par trouver un loquet contre un mur. Il tira dessus, ce qui ouvrit une trappe de petite taille… Faite pour un enfant. Nolan se releva lentement, s’approchant de cette ouverture, et hocha lentement la tête.

« Je n’ai pas confiance… »

Cependant, leurs options étaient plutôt limitées. Il n’y avait aucune fenêtre dans cette pièce sombre, et, après quelques hésitations, Nolan s’avança, et passa sous la trappe. Elle menait à une sorte de couloir entre plusieurs planches en bois faisant office de maigres murs. Le plancher craquait sous ses pieds, et il s’avança le long de ce passage secret. Des ouvertures dans les lattes à gauche et à droite permettaient de voir de singulières pièces… Il y avait de la moquette sur le sol, des lits pour bébés, des livres pour enfants… Et, parfois, il croyait voir des silhouettes jaillir dans l’embrasure de la porte. Le passage secret menait à un angle, partant à gauche et à droite, et il fila à droite, ouvrant une porte en bois.

« Seigneur… »

C’était bien ce qu’il croyait. Mandus avait réaménagé une partie du grenier, et y avait regroupé les affaires de ses deux enfants, Edwin et Enoch Mandus. Toute une partie du grenier ressemblait en fait à un étage normal de la maison, avec de la moquette, et des chambres.

« Il a sûrement fait ces chambres après la mort de ses enfants… » commenta Nolan pour lui-même.

Le chagrin avait du être terrible pour lui. Perdre ses fils… Quel était donc l’horrible secret que ce manoir dissimulait ? Les questions affluaient dans l’esprit de Nolan, qui sortit de la pièce, pour se retrouver dans un agréable couloir.

« Ce damné manoir ne comporte-t-il donc aucune sortie ? Aucun moyen d’accéder à ce foutu toit ?! »

S’ils avaient semé les hommes-porcs, ces derniers hantaient toujours le manoir, risquant de leur tomber dessus s’ils traînaient trop.

Sans parler de ces grincements métalliques qui laissaient augurer que le trio n’était définitivement pas tout seul dans ce grenier… Dieu seul savait alors quelles horreurs supplémentaires le manoir pouvait leur offrir.
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 127 mercredi 25 juin 2014, 14:35:13

Penser à sortir de ce grenier était une chose, encore aurait-il fallu que ce dernier ait des fenêtres pour sortir. La pièce était plongée dans la pénombre, une chance encore que l’acuité visuelle de la Louve lui permettait de voir suffisamment pour se déplacer sans heurt.  La pièce semblait être faite de faux mur qui ne dissimulaient en rien cet inquiétant bruit de machinerie. Quel était donc ce son métallique semblant prévenir à la fois du grenier mais également de tout le manoir ?  Tromyen reprenait son souffle usant à nouveau de son inhalateur tandis que Karl tâtonnait les murs de la  pièce. Sa recherche en fut point veine car il réussit à trouver une trappe secrète.  La Terranide s’y dirigea tout comme Nolan, l’observant.

« Je n’ai pas confiance non plus mais au moins, ces hommes porcs ne pourront pas passer par là… »


C’était là la seule bonne nouvelle. Ces monstres étaient bien trop gros pour se faufiler dans de si étroits tunnel. Mais rien n’empêchait que d’autres abominations soient présentes et les attendent à un tournant afin de les accueillir toutes griffes dehors. Pourtant, ce n’était pas comme s’ils avaient réellement le choix de passer par ce passage ou non.  Aucune sortie n’était visible dans le grenier et redescendre par la trappe reviendrait à se faire broyer par l’homme-porc en contrebas.  Monstre qu’on pouvait encore aisément entendre, ces cris morbides de fureurs étaient parfaitement audibles. La trappe sursauta violemment, le monstre tentait à son tour de forcer le passage. Le choix maintenant ne faisait plus aucun doute, il fallait passer par ce passage secret !

Nolan fut le premier à passer suivit de Karl puis de la lycane.  Cette dernière referma la trappe derrière elle, espérant que l’homme-porc n’en connaisse son existence. Le trio rampait dans cet étroit couloir, le plancher craquant sous leur pied.  Plus qu’un passage pour des enfants, cette partie du manoir semblait avoir été construite pour en accueillir réellement. Lits adaptés à leurs tailles, jeux enfantins, livres ludiques, tout représentait des chambres d’enfants. Et pour combler le tout, ces rires enfantins qui apparaissaient de temps à autre de nulle part.  La visite aurait pu être intéressante dans un autre contexte, mais la Louve n’avait aucune envie de s’attarder à contempler ces pièces soigneusement dissimulées.

Certes, la perte d’un être cher était une épreuve difficile encore plus quand il s’agissait de ses propres enfants mais là ce n’était ni plus ni moins que de la démesure, de la démence. Dès sa première visite, la Terranide avait déjà trouvé Mandus fou, sentant qu’il cachait sa véritable identité, ses vrais desseins aux yeux de tous, là elle en avait la confirmation.  Et elle savait parfaitement tout comme Nolan et Karl où elle se rendrait une fois qu’ils arriveraient à sortir de cet immobilier macabre.

« Ce damné manoir ne comporte-t-il donc aucune sortie ? Aucun moyen d’accéder à ce foutu toit ?! »

Shad sortie à cet instant de ses pensées. Il était vrai qu’à la base, ils étaient montés pour tenter de passer par le toit mais même ce dernier semblait hors de leur portée. En guise de réponse sur le coup, elle haussa simplement les épaules. Pour le moment, à part chercher une issue de secours, une sortie quelconque, ils ne pouvaient pas faire grand-chose. Mise à part  être forcé de visiter. Tandis qu’ils marchaient, la Louve observait  attentivement à la recherche de la moindre petite once de lumière externe leur indiquant qu’une sortie était là, présente juste sous leur nez. Mais à chaque fois, ces recherches ne donnèrent aucun résultat probant. 

Au contraire de la lumière, le bruit de la machine s’intensifiait, devenant plus présent, plus menaçant. Si ce qu’avait dit Shaw était vrai, cette machinerie devrait se trouver plusieurs pieds plus bas, alors pourquoi semblait-elle si proche ?  En jetant un rapide coup d’œil par-dessus son épaule, l’Okami nota qu’ils avaient malgré tout parcouru un bon bout de chemin.  Un chemin bien plus grand que semblait pouvoir contenir l’entièreté du manoir. Cela aurait déjà dû faire un temps qu’ils auraient dû tomber sur un mur, une impasse. En repensant au chemin qu’ils avaient emprunté, la lycane se questionna également sur ce qu’il pouvait bien se trouver sur la partie gauche de la première intersection. Peut-être auraient-ils trouvé une sortie en prenant cette voie ? Les stipulations étaient possibles mais rien n’affirmait un pareil fait.

Ainsi, le groupe n’avait d’autre choix que de continuer leur route. Un craquement sourd retentit soudainement et avant que l’un des protagonistes ne puisse réagir, le plancher se déroba sous leur pied. Ce ne fut pas le sol qui céda mais une trappe qui s’ouvrit laissant tomber les visiteurs incongrus. Comment cette dernière avait été activée, là était tout le mystère ce qui était sûr c’est qu’elle prouva au trio qu’ils n’étaient définitivement plus  dans le manoir de Mandus. Et alors qu’ils pensaient se trouver en hauteur, dans un grenier, la lycane réalisa bien vite qu’ils se trouvaient en réalité à quelques mètres sous terre.

« De gros tuyaux, un bruit de machine….et merde… »

Pas besoin de plus de paroles pour savoir où ils se trouvaient en cet instant. Par le hasard et une infortunée coïncidence, le groupe s’était retrouvé en pleins cœur de la machine qu’avait décrite Shaw. Combiné aux grincement métallique, des cris de procs se mirent à retentir bien vite, laissant présager une nouvelle rencontre avec ces monstres.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 128 samedi 28 juin 2014, 02:13:29

ELENA IVORY

« Tal’Shik’Kree… Ne’Taah’Kreee… »

Le Zerrikanien semblait s’énerver… À moins que ce ne soit son timbre naturel de voix. Difficile à dire, Elena n’avait pas l’habitude d’entendre le patois zerrikanien, et la seule Zerrikanienne qu’elle connaissait, Zephyr, était à Nexus depuis tellement longtemps qu’elle avait incorporé  l’accent nexusien. Pour autant, elle comprenait toujours sa langue natale, et elle serait indiscutablement la meilleure aide de la Reine dans l’interrogatoire à venir. Imperturbable, le Zerrikanien qui avait tenté de tuer Oswald Mandus restait assis, fixant silencieusement les enquêteurs qui se succédaient. Ces derniers avaient beau tenter de le menacer, le Zerrikanien, au corps strié de tatouages et de peintures rupestres, répétait les mêmes mots, dans cette langue hachée et tranchante. Depuis une vitre sans tain, Elena l’observait en serrant les lèvres, bras croisés. Que savait-il donc sur ce Mandus qu’eux-mêmes ignorent au point de vouloir le tuer ? La jeune Reine était convaincue que tout était lié à cette expédition archéologique menée à Zerrikania, et à cet ancien culte qui y avait été mené en l’hommage d’un Grand Ancien. Shub-Niggurath.

Leur seul nom suffisait à la faire frémir. Elena avait profité de sa journée pour se renseigner sur eux, et rien de ce qu’elle avait vu ne donnait envie. Des tyrans ancestraux. Colossaux. Ils étaient l’incarnation d’une profonde peur collective, profondément enracinée dans l’inconscient collectif de Terra et de ses habitants. Quel pouvait donc bien être le rapport entre Mandus et eux ?

« Il est énervé », intervint Zephyr, à côté d’Elena.

Bras croisés, la Zerrikanienne écoutait l’individu parler. Elle était la seule à pouvoir comprendre son dialecte, et comprit rapidement que, malgré une irritation très largement perceptible, le Zerrikanien voulait surtout reprendre sa tâche, sa mission.

« Quelle mission ? s’enquit Elena.
 -  Ça, je ne le saurais dire, rétorqua Zephyr. Tuer Mandus, sans doute… »

Mais pourquoi ? Voilà la seule véritable question qui mériterait d’être posée ! Pourquoi vouloir à ce point la mort de cet homme ? Que dissimulait-il ? Les réponses était peut-être ici, de l’autre côté de cette glace.

« Il faut aller l’interroger, décida Elena.
 -  C’est effectivement ce que nous avons de mieux à faire », acquiesça Zephyr.

Zephyr était venue aussi vite que possible, et, avec l’aide de la Zerrikanienne, Elena espérait bien que le mauvais pressentiment qui était en train de lui nouer l’estomac disparaîtrait. Comment dire ? Elle avait le sentiment que quelque chose de grave était en train de se dérouler dans sa ville. Il n’y avait aucun fondement logique à cette hantise. Elle était juste là, cette angoisse, la tiraillant.

Et elle refusait de partir.



NOLAN TROMEYN

« Où sommes-nous donc ?! »

Pour Nolan Tromeyn, les choses allaient de mal en pis… Ou de Charybde en Scylla. Il se trouvait maintenant, en compagnie de Karl et de Shad, dans une pièce sombre. Comme Shad, il entendait néanmoins des vibrations, et vit aussi, lorsque ses yeux s’habituèrent à l’obscurité, d’énormes tuyaux filant le long du plafond, s’enfonçant dans un couloir sombre. Tromeyn entendit à nouveau les hurlements des hommes-porcs, et se releva rapidement. Il n’était pas vraiment blessé, surtout sonné. Karl, de son côté, se manifesta alors en allumant une lampe-tempête à huile qui trônait dans un coin.

« Bien joué, Karl, bien joué. »

Karl ne dit rien, et leva sa lampe, éclairant la pièce. C’était une sorte de cave, et Nolan comprit qu’ils avaient descendu du grenier à la cave, dans une espèce de long toboggan. Il y avait des tuyaux qui semblaient filer sous le manoir. Servaient-ils à alimenter la maison en eau ? Il n’y avait rien d’autre dans cette pièce, à part une table en bois et un meuble abritant une série de livres techniques poussiéreux. Nolan ouvrit le meuble, en inspectant certains. Ils étaient très vieux, recouverts de toiles d’araignées, jaunis, certains se brisant sous ses doigts, tombant en poussières sous ses yeux.

« Rien à en tirer… »

Rien, en effet. Karl se pinça les lèvres, et regarda autour de lui. Il ne voyait rien, et observa le couloir devant lui, avec l’impression diffuse que cet endroit s’enfonçait dans les profondeurs de l’Enfer. Karl tenait la lampe, les éclairant, et Nolan, prudemment, s’avança vers l’origine du bourdonnement. C’était un son fort, de plus en plus intense, et le couloir les conduisit progressivement dans ce qui s’apparentait à une ancienne crypte perdue dans une vaste grotte.

C’était une zone très large, avec des murs tracés ici et à, des alcôves dans les coins, et quelques chauve-souris piaillant en l’air. Nolan descendit prudemment des marches, surpris par ce spectacle. La cave semblait mener directement dans des grottes souterraines filant dans les profondeurs de la falaise.

*Je n’aurais jamais pu sous-estimer une telle installation…*

C’était une ancienne crypte religieuse, et l’escalier taillé dans le sol les conduisit le long d’un couloir, avec, à gauche et à droite, des gravures représentant des croix sacrées. Une crypte faite jadis par l’Ordre Immaculé, ce qui laissait entendre que, peut-être, ce manoir, autrefois, avait été un immeuble appartenant à l’Ordre.

« C’est par ici… »

Nolan suivait un fil sur le sol, qui le conduisit devant une grande pièce centrale… Avec un générateur en plein milieu, qui vibrait dangereusement en bourdonnant.

Et les grognements des hommes-porcs se rapprochaient, enflant de plus en plus, comme une sourde tempête.
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 129 samedi 28 juin 2014, 21:49:51

   
         Agatha Christie

La propriétaire de l’appartement où vivait précédemment l’un des avocats de la Couronne repris soudainement connaissance.  Maugréant, elle secoua sa tête à gauche puis à droite, tout en tentant de reprendre ses esprits.  Mais alors qu’elle tenta de bouger les autres parties de son corps, la vieille sentit soudain des liens l’entravant et surtout une impression glaciale lui parcourant le dos. Elle était plongée dans les ténèbres et n’arrivait qu’à distinguer des silhouettes diffuses, des ombres passant rapidement au travers de sombres couloirs. Où était-elle donc ? 

Une autre forme se mis en mouvement au même instant. Un homme portant un masque de porc et qui s’approcha de la vielle mégère. Il portait une tunique noire, empêchant de voir le moindre de ses traits, de ses mains gantés de noir, il effleura le visage de la femme, un sourire mesquin apparaissant derrière le masque porcin.  Sa proie secoua vivement son visage, comme pour chasser cette main qui la caressait et elle lui cracha dessus, l’insultant. Mais le crachat ne tomba que sur le masque et d’un geste vif de l’index, son porteur s’en débarrassa.  Il  recula par la suite, se dirigeant vers un levier ancré dans le mur. Sans le moindre état d’âme, il l’abaissa, activant un curieux mécanisme.

La table où était cinglée Agahta Christie grinça, la partie se situant dans son dos s’écartant pour le mettre à nu. La pauvre femme n’était que maintenu à la table que par les poignets et les chevilles et pouvait distinctement sentir l’air froid et morbide lui cinglait son échine.  Sa peur s’intensifia et elle osa jeter un  regard oblique par-dessus son épaule pour y voir l’horreur.  Derrière elle, trônait une multitude de seringues tous reliées à un tuyau filant dans les tréfonds de cet horrible endroit. La vieille ravala sa fierté et implora son bourreau qui se dirigeait, à pas lent vers un second levier.

« Pitié ! Pitié Monseigneur ! Je ne dirais rien ! Je ne dirais rien ! Ayez pitié ! »

La main droite de l’homme masqué s’apposa sur le second levier mais il ne l’abaissa pas immédiatement. Son visage se tourna vers sa victime qui continuait à supplier et surtout à geindre. Dieu qu’il avait hâte que ses cris se terrissent. Mais il voulait voir également la stupeur, l’incompréhension et la frayeur se lire sur son visage avant que le coup final ne soit donné. Il pouvait bien faire cela, lui dévoilé son identité, pour la faire taire. Après tout, personne n’entendrait ses cris, personne ne lui viendra en aide. Sa main gauche se porta donc vers son masque et il le retira, l’espace d’une à deux secondes, savourant les émotions traversant la mine déconfite de la propriétaire de l’immeuble délabré.

« N..non c’est impossible, vous ne pouvez … »

Sa phrase se termina dans un cri de douleur. Le levier fut abaissé en même temps que le masque de porc fut remis sur le visage.  Joignant ses mains derrière son dos, l’homme observa la scène avec attention. Les seringues se plantèrent dans la peau du dos de la vieille dame et son sang fut pompé.  L’homme observa ce liquide de vie sortir du corps, filant dans de minces tuyaux, vers un lieu inconnu. Il n’avait plus rien à faire maintenant, elle allait mourir sous peau, vidée de tout son sang.  L’inconnu se dirigea vers la grille, fit tourner une clé et la referma en adressant une dernière parole à Agatha :

« Que Dieu vous soit miséricordieux »

…..

Shad

La Terranide observa ce générateur imposant qui trônait devant eux.  Chaque tuyau filait vers ce dernier et un bruit sourd de métal semblait s’en extirper. D e la vapeur s’échappa même un instant de ce mécanisme, sifflant bruyamment. Elle entendait parfaitement les cris des hommes-porcs qui se rapprochaient indubitablement.  Mais par où partir ? Par où aller ? Tout porter à croire qu’ils étaient pris dans un labyrinthe morbide. Ce qui la fit cependant réagir fut  un cri d’un type différent, un cri humain cette fois. 

« On ne peut pas rester ici ! »

C’était évident mais par ces quelques mots, la Louve voulait reprendre leur marche, mettre de la distance entre les monstres rôdant ici et eux. Et puis, ce cri d’humain. Elle aurait juré que c’était celui d’une femme. Son regard se porta rapidement vers la lampe que tenait Karl.  La laissait allumer ou l’éteindre ? Ces créatures semblaient se fier à leur odorat mais rien n’empêchait qu’une source inconnue de lumière  ne les attire.

« Il faudrait mieux éteindre cette lampe à huile, nous ne verrons plus très bien mais nous ne serons pas un phare au milieu de ces ténèbres…. »

Ce n’était là qu’une demande, si Karl et Nolan décideraient de garder leur source de lumière active, elle ne leur en tiendrait pas rigueur. L’Okami observa rapidement les alentours, apercevant un énième couloir qui s’enfonçait dans les profondeurs. Le seul couloir visible même. Avaient-ils vraiment le choix ? Non. Soit ils le prenaient et découvraient ce qui les attendaient au bout, soit ils restaient là et les hommes-porcs leur tomberont dessus tel des couperets. Le choix était déjà tout indiqué.

Au même moment, alors que le trio disparaissait au sein de ce couloir, une autre personne fit son apparition, semblant sortir de nulle part. Les hommes porcs arrivèrent à sa hauteur mais ne l’attaquèrent pas. Les bêtes se stoppèrent un bref instant, grognant, émettant des sons atroces :

« Tuez-les. »

L’ordre était donné, les abominations s’élancèrent encore plus rapidement, l’écume aux lèvres, leurs bruits de pas sourds résonnant dans cet étroit corridor. L’homme quant à lui glissa sa main dans sa tunique et y attrapa un objet qui pendouillait à son cou, une simple et petite croix….


Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 130 lundi 30 juin 2014, 01:07:37

ELENA IVORY

Adamante, Elena, et Zephyr faisaient face au Zerrikanien. Il avait des réponses à donner, et la Reine voulait les entendre. Zephyr et lui avaient commencé par parler dans leur langue, et le Zerrikanien avait répondu, ne manifestant aucune émotion en voyant qu’il était tombé sur une femme capable de parler sa langue. S’il était heureux ou triste, Elena n’en savait rien, et son ton resta sensiblement le même. En un sens, c’était presque effrayant. Le Zerrikanien se mit à parler, et Zephyr traduisait aux deux femmes. Elles apprirent que cet homme avait été désigné par un conseil regroupant toutes les tribus zerrikaniennes.

Zerrikania comprenait plusieurs clans dispersés dans la jungle, et, s’ils se faisaient la guerre entre eux, dans certains domaines, ils se réunissaient ensemble dans un ancien sanctuaire dans les profondeurs de la jungle. Mandus avait été une raison pour eux de se réunir. Le Zerrikanien parlait sans hésitation, et sans demander quoi que ce soit.

« Il est originaire d’un clan qui a vu les hommes de Mandus, il y a des années. Ils ont vu les hommes blancs venant de loin, avec leurs armures et leurs destriers. Ils les ont vus s’enfoncer dans la jungle, dressant un camp à la périphérie de la jungle. »

Pour l’heure, le discours du Zerrikanien était conforme à ce que Mandus leur avait dit : une expédition organisée par Nexus, soutenue par une guilde. Ils s’étaient rapprochés des tribus, l’expédition comprenant des anthropologues et des entomologistes. Ils s’étaient rapprochés du clan du Zerrikanien, et ils avaient été globalement bien accueillis. Les Zerrikaniens étaient des sauvages, menant une vie âpre et rude, mais certains étaient un peu moins xénophobes que d’autres. Le Zerrikanien continuait à parler, remuant légèrement sur le banc en pierre sur lequel on l’avait posé.

Peu à peu, les étrangers s’étaient rapprochés de leur culture, de leurs dieux, et avaient désiré en savoir plus... Impossible de savoir comment ils avaient eu vent du temple maudit, mais ils avaient désiré s’y rendre. Aucun Zerrikanien n’avait accepté de les guider. Elena nota que le ton du Zerrikanien s’élevait quand il mentionnait ce temple, comme s’il en avait peur.

« Des choses horribles ont eu lieu dans ce temple. Des sacrifices humains... Pour réveiller des démons. »

Oswald leur avait dit que ce temple avait été le point de relais entre les ancêtres des Zerrikaniens et un Grand Ancien. Le Zerrikanien dialogua assez longuement avec Zephyr, qui lui répondait dans sa langue, enchaînant les phrases. Elle lui expliqua que Mandus avait fini par trouver un Zerrikanien pour l’accompagner, après avoir utilisé leurs médicaments pour les soigner d’une fièvre. Les Zerrikaniens, en fonction de leur code de l’honneur, leur avaient été redevables, et ils avaient remonté une rivière jusqu’au temple maudit.

« Comment sait-il tout ça ? » demanda alors Elena.

Zephyr transmit la question... On put clairement voir le Zerrikanien hésiter pendant quelques secondes, regardant autour de lui, avant qu’il ne leur réponde.

« Son père tenait la pirogue qui les menait vers le temple... Il a été victime de la fièvre, et c’est en le sauvant que Mandus a pu atteindre le temple. Il les accompagnait... Et il se sent responsable de la mort de son père. C’est pour ça qu’il a voyagé jusqu’à Nexus, afin de rattraper ses erreurs... En tuant Mandus. »



NOLAN TROMEYN

La situation continuait à empirer, et le dépassait totalement. Tromeyn entendait les grognements des hommes-porcs, ainsi que de lointains hurlements. Les hommes-porcs se rapprochaient clairement, et, conformément à ce que Shad demandait, il demanda à Karl d’éteindre sa lampe, ce que ce dernier fit en soufflant dessus. Ils se dissimulèrent dans un couloir. Les hommes-porcs se retrouvèrent autour de ce générateur bourdonnant, une machine infernale semblant être tout droit sortie de Tekhos. Un homme se demandait là, et une voix forte résonna, ordonnant aux monstres de les tuer.

*Mandus ?!*

Le masque brouillait la voix, la rendant beaucoup plus caverneuse. Tromeyn aurait pu risquer un coup d’œil depuis sa planque pour essayer de discerner cet homme, mais, pour rien au monde, il ne sortirait de cet abri. Les hommes-porcs se mirent à gronder, et disparurent dans tous les sens.

« Ne bougez pas ! » siffla Tromeyn entre ses dents.

Nolan resta collé contre ce mur pendant une bonne seconde. On entendait encore, au loin, quelques hurlements, et, quand il osa enfin tourner la tête, la salle était vide. Du revers de la manche, Nolan retira la sueur qui coulait le long de son front, et s’avança lentement. Il y avait le générateur, et un gros câble en partait, filant vers un couloir. Il regarda au-dessus de lui. Le plafond était composé d’énormes stalactites qui donnait l’impression d’être des griffes sanglantes prêtes à leur tomber dessus. Un décor charmant.

« On... On ferait mieux de suivre ce câble... J’ignore ce que ce truc alimente, mais ça doit probablement être cette machine dont Clayton nous avait parlé. »

L’entrevue dans cette auberge avec Shaw semblait remonter à une éternité, maintenant. Karl, de son côté, avait récupéré de l’amadou, et s’en servait pour refaire marcher la lampe à huile. Ils avaient échappé aux hommes-porcs, et ces derniers devaient patrouiller dans les grottes.

Nolan espérait surtout rejoindre les égouts en suivant ce câble, car, s’il ne se trompait pas, le trio devait se trouver dans les grottes de la falaise. Il s’avança, jusqu’à s’enfoncer dans un couloir en pierre qui les conduisit désormais dans une crypte aux couloirs étroits remplis de pierres rectangulaires le long des murs.
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 131 mardi 01 juillet 2014, 07:40:49

Pour rien au monde la Louve aurait bougé d’un poil en cet instant. C’était là un jeu bien trop dangereux pour risquer d’entrevoir une silhouette dont l’identité resterait marquée. Elle tenta d’identifier l’individu à l’odeur mais ce dernier semblait s’être aspergé de parfums plus odorants les uns que les autres, brouillant de ce fait l’odorat de Shad.  Elle grogna intérieurement pour elle-même, ce n’était après tout que partie remise. Le principal pour l’heure était de rester discret jusqu’à ce que toute menace soit écartée. Les hommes-porcs obéirent à leur maître, filant dans diverse direction. Certains passèrent tout à côté du trio, l’effleurant presque. Il s’en était fallu d’un cheveu pour tomber entre leurs griffes.

Mais nul besoin de se défendre et quelques secondes plus tard, les cris des monstres disparurent dans les tréfonds de cette grotte souterraine. Tout comme l’étrange individu d’ailleurs.  La lycane ne put s’empêcher de se demander par quel endroit il était arrivée et partit. Ce lieu détenait il des caches secrètes tout comme le manoir de Mandus ? Cette hypothèse était fort probable mais le temps jouait comme les trois enquêteurs. Jamais ils n’auraient le temps de fouiller chaque recoin de paroi à la recherche d’un mécanisme servant à actionner une  porte ou autre.

« On... On ferait mieux de suivre ce câble... J’ignore ce que ce truc alimente, mais ça doit probablement être cette machine dont Clayton nous avait parlé. »

La Terranide leva le regard, observant l’imposant câble.  Il était tel un fil d’Ariane, semblant être là pour les guider vers leur salut. Ou leur mort. Pourtant, très peu d’options étaient réellement disponibles et la jeune Louve approuva d’un mouvement de tête. Si Clayton avait dit vrai, ce qui était maintenant fondé, ils devraient arriver dans une salle imposante et circulaire en suivant ce câble. Mais ils allaient aussi se rapprocher des hommes-porcs et les éviter seraient de plus en plus difficile. Karl alluma à nouveau sa lampe à huile alors qu’au même moment, le trio s’aventurait dans un couloir les menant à une nouvelle crypte.

Des os de défunts craquèrent sous les pas de la lycane qui tentait néanmoins de rester la plus silencieuse possible. Par chance, les craquements sourds ne semblaient pas se répercuter en temps qu’écho sur les parois de ces étroits couloirs.  Lors de sa première visite au manoir de Mandus, la  Terranide avait eu l’impression de sentir la mort elle-même. Elle en comprenait maintenant  la raison. De plus, rien n’indiquait l’âge de ces squelettes. Certains semblaient plus vieux que d’autres mais dans toute cette hécatombe, il était possible de dissimuler des cadavres récents. Mais il n’était guère l’heure de jouer aux archéologues et le principal objectif était pour l’heure de suivre ce câble, voir jusqu’à où il allait les mener et sans doute, à présent, passer par les égouts.

Karl craqua un amadou, rallumant sa lampe à huile qui venait tout juste de s’éteindre. Depuis combien de temps ils avaient marchés ?  Shad ne pourrait le dire.  Il lui semblait que cela faisait des heures qu’ils erraient dans ce dédale de morts. Pourtant on ne pouvait parler proprement d’errance. L’imposant câble au-dessus de leur tête les guides, ce même câble qui d’un coup, se mis à luire d’une lueur carmin. Un liquide passait en son sein, et au vue de sa couleur, il ne pouvait s’agir que d’une chose : du sang. La Louve doutait bien que cela puisse s’agir de vin par exemple. Elle s’arrêta subitement, tendant l’oreille.

« Attendez…vous avez entendu ? »

Au début, rien, que le silence coupé par quelques grognements lointain de monstres dont il était pour l’heure impossible de prévoir l’emplacement exacte. Puis, un cri, bien plus effroyable que ceux éructés par les hommes-porcs. Les poils de la Terranides se dressèrent sur ses oreilles et sa queue et un profond frisson lui parcouru l’échine. Ravalant sa salive, elle s’adressa à Tromyen :

« Rappelez-moi la liste des horreurs qu’aurait vu Clayton Shaw…. »


Juste histoire de rire voulu t’elle rajouter mais elle se ravisa. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, l’ancien tôlard leur avait fait le résumé d’une liste de monstres et d’abominations les uns plus horribles et dangereux que les autres. Un râle sourd, grave, caverneux se fit entendre au loin couplé au son d’une chaîne qu’on traîne mollement sur le sol.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 132 mercredi 02 juillet 2014, 00:31:48

ELENA IVORY

À travers les mots du Zerrikanien, l’incroyable récit prenait vie. Cette progression dans les profondeurs d’une jungle hostile. La pirogue comprenait uniquement Mandus, le guide, son enfant, et quelques colons nexusiens. Le reste de l’expédition se trouvait dans le camp, à l’abri. Le Zerrikanien savait que, si cette piste était concluante, les autres Nexusiens viendraient, et repartiraient. Pour autant, il était inquiet. Ce temple était un lieu maudit, où on disait que de puissants esprits maléfiques rôdaient. Y aller était dangereux, mais son père lui avait inculqué ce qu’était l’honneur. Une dette de vie était une dette de vie, et les Zerrikaniens y étaient attachés. De toute manière, les étrangers ne partiraient pas sans avoir vu ça, et son père espérait que voir les horreurs à l’intérieur suffirait à les calmer. Ils remontaient donc le long de la rivière, évitant de plonger dans l’eau. Des créatures pires que des crocodiles rôdaient là-dessous, mais, plus il se rapprochaient du temple, et plus la faune était de moins en moins présente... Comme si, instinctivement, la nature fuyait cet endroit. C’était tout à fait ça.

Ils avaient rejoint un ancien quai en bois, et l’homme y avait affrété la pirogue, avant de s’aventurer dans des ruines. Le jeune homme n’avait jamais oublié es scènes. Il y avait d’anciennes sculptures recouvertes par la végétation. Les étrangers étaient ravis, son père pressé. Il y avait des lierres partout, recouvrant les anciennes cours où, jadis, des sacrifices rituels avaient lieu pour le Grand Dieu. Le temple, une structure pyramidale avec un long escalier externe, se dressait devant eux. Ils s’y rapprochaient lentement, et le Zerrikanien avait de plus en plus peur. Il leur avait dit que la porte était scellée, mais il avait refusé de les suivre. Les étrangers étaient montés sans se poser de questions.

Lui était resté dans la pelouse avec son père, son père qui les voyait lentement monter, et qui n’osait pas parler. Son visage était fermé, mais le Zerrikanien savait ce qu’il ressentait. La mort dans l’âme, il avait le sentiment d’avoir trahi sa nation en invitant ces Zerrikaniens. C’était une grave faute, et il allait en payer le prix.

Plus tôt qu’il ne le pensait.

Les étrangers ne redescendirent pas, mais on put les entendre hurler tard dans la nuit.



NOLAN TROMEYN

Nolan connaissait bien la Nexus souterraine. Elle abritait quantité de cryptes et de catacombes, datant des grandes épidémies de maladie infectieuse qui avaient ravagé le royaume. Ces épidémies avaient progressivement contraint les pouvoirs publics à réagir, et c’était à partir de ça qu’un système d’égouts avait progressivement vu le jour, permettant d’évacuer les déchets, et ainsi de lutter contre l’insalubrité publique, et d’éviter de nouvelles épidémies. Ils avançaient dans une grande crypte similaire, ne tardant pas à marcher sur les os des défunts, guidés par la lampe à huile de Karl. On entendait parfois des bruits de pas, des soupirs, des gémissements diffus. Les hommes-porcs étaient là, quelque part, ou bien d’autres individus pire encore. D’étroits couloirs avec des barreaux rouillés se dressaient à gauche et à droite, et, par endroit, Nolan avait pu jurer voir des traces d’ongles dans les parois. Est-ce que cette crypte avait été une prison intermédiaire avant l’ouverture de la Machine ? Une sorte d’antichambre de l’Enfer ?

Tromeyn était nerveux, et le câble était leur seul chemin à travers les couloirs, jusqu’à ce que Shad s’arrête, et ne leur signale... La présence d’un liquide qui filait parfois à travers des vitres du câble. Karl leva sa lampe à huile, mais, avec le reflet de la lumière, il était difficile de déterminer ce qu’il y avait là-dedans. C’était un liquide cuivre, qui ressemblait à du sang... Mais il pouvait se méprendre.

« On... On doit continuer » décida Nolan.

Ils ne pouvaient pas s’arrêter maintenant. Karl reprit sa marche, et ils grimpèrent un escalier en pierre. Nolan entendit alors l’écoulement de l’eau, et constata que le chemin était bloqué par un mur. Le câble filait dans un trou, et il heurta le mur.

« Non... Non, non, non ! Il... Il doit forcément y avoir un passage secret, ce... Ce n’est pas possible ! »

Il avait beau tâter les briques, aucune ne refusait de pivoter, et ça ne sonnait pas creux derrière. Il entendit alors un long mugissement venant de derrière eux, comme un râle sinistre, et comprit que, s’il rebroussait chemin, il tomberait sur ces monstres... Les hommes-porcs, ou pire encore. Il suffisait de repenser aux horreurs relatées par Clayton Shaw pour s’en convaincre. Karl leur désigna alors un petit chemin sur la droite, un étroit couloir de briques. Nolan soupira, puis y alla. De toute manière, ce n’est pas comme s’ils avaient le choix.

Le chemin était étroit, et ils entendirent un roulement... Ainsi qu’une odeur pestilentielle.

Ce chemin étroit menait tout droit aux égouts.
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 133 vendredi 04 juillet 2014, 21:54:36

Tout retour en arrière était bel et bien impossible. Les divers grognements et cris qu’il était possible d’entendre confirmait bel et bien ce fait. En réalité, la Terranide avait crû qu’ils étaient tombés sur une impasse et qu’une confrontation prochaine ne pourrait donc pas être  évitée. A moins qu’un miracle se produise, là maintenant tout de suite. Qu’un évènement incongru survienne sans prévenir ou que, comme d’habitude Karl trouve un nouveau chemin à suivre et…

Miracle ! Voilà que le garde du corps découvre aisément un petit chemin étroit. Ce dernier n’annonçait rien de bon, mais le choix était vite fait. Rester et se faire tuer ou avancer et espérer sortir de ce merdier.  La Louve s’engouffra à la suite de Tromeyn Nolan, ne pouvant s’empêcher d’afficher une mine renfrognée. Si l’odeur pestilentielle était dur à supporter pour les deux humains, pour la Terranide à l’odorat plus fin c’était une vraie torture et elle dû s’arrêter au bout d’un moment pour tousser, une main contre son nez et l’autre contre son ventre avec l’impression de rejeter.

« Putain, ça pue la mort ! »

Oh si seulement Shad savait comme tout cela sonnait vrai ! Pour l’heure, elle ne pouvait rester sur place et faire patienter inutilement Nolan et Karl. Ce dernier fouilla rapidement dans sa poche et y sortit un simple mouchoir en tissu qu’il tendit à la Louve. L’objectif de ce geste n’était bien sûr pas qu’elle se bouche mais qu’elle se serve du tissu comme un masque de fortune. Remerciant  Karl, l’Okami noua le mouchoir derrière sa tête, de sorte à avoir un pan triangulaire devant le visage. Sa respiration faisait voleter le morceau de tissu. Ce dernier n’empêchait pas toute l’odeur nauséabonde d’êtres humés par la Terranide, mais au moins, elle pouvait mieux le supporter ainsi.

Quelques  minutes plus tôt, le trio avait pu ouïr le bruit distinct d’un écoulement d’eau. Maintenant, ce son distinctif apparaissait de plus en plus fort et présent au fur et à mesure qu’ils avançaient dans cet étroit conduit.  Eux qui avaient soient le choix entre le grenier et les égouts pour sortir de chez Mandus, le deuxième choix semblait s’offrir à eux.  Le chemin emprunté finissait directement dans une eau sale, pestilentielle et surtout plongé dans un noir quasi-total. Rien que le premier pas fut difficile. La Terrandie avait l’impression que tout son corps était alourdit. Chaque pas faisait s’élever des gerbes d’ossements et autres joyeuseté en tout genre dont la nature n’était qu’identifiable au toucher.

Pourtant, le groupe avançait. Doucement mais sûrement. Mais la Lycane n’était pas rassurée. Elle avait toujours cette impression d’être surveillée, qu’un monstre n’allait pas tarder à surgir. Et parlant de monstres, elle nota que cela faisait un petit moment que les hommes-porcs et la Chose n’avaient pas redonné de la voix. Et cela était des plus étranges. Pas que la Louve allaient s’en plaindre !  Un claquement d’eau lui fit regretter sa pensée.  Un autre être avait pénétré dans l’eau  et il était fort difficile pour la Louve de déterminer où il se trouvait en cet instant. La seule chose dont elle pouvait se fier était son ouïe. Mais les égouts réagissaient comme amplificateurs de sons et  par conséquence, chaque mouvement dans l’eau semblait venir de partout à la fois. Elle grogna sous son masque de fortune.

« Pas la peine de vous dire de faire ga !! »

Elle l’a senti ! Elle l’a bien senti ! Cette main griffue se refermer sur sa cheville et la tirer subitement en arrière. Par réflexe, elle avança une main pour ne pas avoir le visage dans l’eau crasseuse et sans doute remplie de toutes sortes de maladie. Karl réagit également prestement et aida la Louve à se relever avant de sortir un coup au ventre. Un coup puissant lui coupant la respiration et le faisant se plier en deux. Mais il était également vif et endurant et ne manqua pas de taper, à l’aveuglette, son poing impactant contre une masse qui émit un cri strident et qui sembla reculer de quelques pas. Pour mieux sauter.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 134 dimanche 06 juillet 2014, 02:15:36

ELENA IVORY

« Il ne fallait pas y conduire les étrangers ! Ta fierté nous a damnés ! »

Le Zerrikanien se rappelait encore de la colère des hommes du village quand lui et son père étaient revenus. Son père s’était dit qu’il retournerait au temple ce soir, afin de récupérer les étrangers, mais les hommes du clan étaient au courant de leur escapade... Et, comme on pouvait s’y attendre, ils ne la cautionnaient pas vraiment. C’était un endroit interdit, maudit, et le Zerrikanien leur avait dit qu’il avait été obligé de le faire.

« Tu aurais du nous en parler. Ta décision va plonger le village dans un grand chaos, je le sens... »

Tout avait dégénéré le soir. Les autres étrangers étaient venus au village en fin de soirée. Le Zerrikanien n’avait pas spécialement compris et son discours était décousu sur ce point, mais Elena comprit que l’expédition comprenait un officier, et qu’il y avait visiblement eu une certaine forme de rivalité entre Oswald Mandus et cet officier. Il voulait se rendre vers la pyramide pour y retrouver Mandus, et s’y rendit avec ses hommes. Le père du Zerrikanien avait tenu sa promesse, mais n’avait pas voulu que son fils le suive jusqu’à la pyramide. Ce dernier avait cependant choisi de le suivre quand même, longeant le cour d’eau. Tout le monde dans le village avait entendu les hurlements résonner dans le temple, et il était curieux.

Le Zerrikanien avait suivi son père le long de la rivière, et avait vu... Il avait vu le temple en feu. Des flammes jaillissaient de l’entrée de ce dernier, en hauteur, et, dans la cour, des cadavres gisaient par terre. Ils étaient massacrés, comme si une bête sauvage les avait dévorés. Le Zerrikanien avait vu son père s’emparer de sa lance, et gravir rapidement les marches.

Assis sur sa chaise, le Zerrikanien parlait sans difficulté, fixant Zephyr, tandis que cette dernière traduisait. Elena, elle, serrait le poing contre ses lèvres, sentant que quelque chose approchait. Le dénouement de ce récit, et des explications supplémentaires.

« Il avait peur pour son père, et il a décidé de le suivre. Il a grimpé les marches, sans tenir compte des cadavres, en voyant les braises jaillir de l’entrée du temple. »

Et le Zerrikanien continuait à parler.



NOLAN TROMEYN

L’odeur était insupportable, agressant les narines de Nolan. Comment diable des gens pouvaient-ils, chaque matin, fouiller les bouches d’égout pour y trouver de qui se nourrir ? Pour Nolan, c’était de la folie ! Le marchand n’était pas habitué à une telle odeur, et il avait, de plus, le sentiment de plus en plus fort de s’enfoncer dans le ventre de la bête, et de rejoindre la Machine. N’y avait-il donc aucune sortie ici ? Chacun des couloirs latéraux qu’il voyait étaient fermés par d’épaisses grilles en fer. Nolan continuait à s’avancer, entendant des gouttes d’eau en train de s’égoutter.

C’est dans cette situation qu’ils se firent attaquer. Karl se heurta face à une sorte de créature invisible, et la repoussa, l’envoyant s’écraser dans l’eau.

« Fuyez, vite !! »

Nolan se mit à courir rapidement, cherchant une fuite. Il avançait rapidement, et son asthme se réveilla à nouveau, ses poumons se mettant à hurler. Il entendait des bruits d’éclaboussure dans son dos. Un monstre invisible... Et puis quoi encore ?! Nolan s’élançait rapidement, et Karl, qui fermait la marche, les suivait... Quand le monstre le submergea. Nolan entendit Karl hurler avant de s’effondrer dans l’eau. Il gesticula rapidement, essayant de sortir ses bras de l’eau, et poussa un énième hurlement.

« Karl, Karl ! Oh mon Dieu, Karl !! »

Karl gesticulait, quand Nolan vit le sang jaillir de son corps. Il buvait de l’eau, essayant de se débattre, à moitié étouffé. Nolan tremblait sur place, effrayé, en voyant le corps de Karl s’enfoncer progressivement dans l’eau, laissant son sang jaillir de toute part.

*Tu peux pas rester là, Nolan, TIRE-TOI !!*

La voix hurla dans sa tête, et Nolan la suivit, se mettant à courir. Il finit par trouver une plate-forme, et y grimpa, tandis que le monstre les poursuivait. Il arriva sur cette dernière, se retourna, et vit des flaques d’eau qui se rapprochaient, témoignant de l’arrivée du monstre. Il se rapprochait rapidement de la plate-forme, et, curieusement, s’arrêta devant cette dernière. Assis sur le sol, Nolan respirait de manière saccadée.

« Il... Il... Il ne peut pas sortir de l’eau... »

L’homme soupirait longuement, et, de ses mains tremblantes, il sortit son inhalateur, et tira quelques salvatrices bouffées, avant de s’asperger le front.

« Karl... »

Une masse sombre se rapprochait, flottant sur l’eau, et heurta la plateforme. C’était le cadavre de Karl, ou ce qu’il en restait, déchiqueté à moitié, traînant derrière lui son sang, un liquide écarlate qui se répandait tout autour. Nolan soupira. Il y avait, derrière la plateforme, une porte en fer qui menait ailleurs. Il porta son attention vers Shad, et hocha lentement la tête, lui parlant, essayant de la rassurer, mais, surtout, de se rassurer :

« On... On va s’en sortir, Shad... On va trouver un moyen de sortir de ce cauchemar. »
DC d’Alice Korvander.

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