Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

[FINI] A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Shad Hoshisora

Terranide

  • -
  • Messages: 4462


  • FicheChalant

    Description
    A un putain de réseau social.

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 75 mercredi 16 avril 2014, 14:22:29

Qu’on ne dise surtout pas à la Terranide qu’entretenir une telle surface ne faisait pas appel à des coûts onéreux. A cette pensée, la Louve se demanda combien de personnes étaient chargées de l’entretient du palais. Pourtant il ne semblait pas avoir croisés des femmes ou des hommes de ménages pendant sa courte visite. Travaillaient-ils à une horaire précise et après avaient-ils libre ou chaque horaire correspondait-elle à une allée différente du palais ? Encore une nouvelle question sans réponses. Mais dans le fond, la Louve ne pouvait qu’affirmer un fait : La propreté du palais était impeccable. Et heureusement au vue du coût que cela devait coûter à la Couronne !

« On peut aller au théâtre après... Nous mangerons en petit comité, Shad, ça ne prendra pas trop de temps. »

Le théâtre…Depuis combien de temps n’y était-elle pas allée ? Ou plutôt avait-elle déjà mis un pied dans cette institution ? La lycane en doutait fortement. Elle savait ce que c’était, son histoire, comment se dérouler la majeure partie du temps une pièce, mais la lupine n’avait jamais participé à l’une d’entre elle. Cela pouvait être une expérience intéressante en soit. Après tout, Nexus n’avait pas les mêmes moyens de loisir que la Terre et il fallait bien faire avec les moyens du bord. Or cela ne déplaisait pas à la Terranide qui s’interrogea quant à la pièce prochaine qu’elle verrait.

Le trio arriva dans une petite salle à manger et la lycane laissa  Elena et Adamante s’installaient avant de prendre place à son tour. Shad ne put réprimer un air surpris en voyant d’autres convives arrivées à leur tour. En réalité, la Terranide avait pensé que le terme petit comité s’adressait à la Reine, la magicienne et elle-même et non que d’autres personnes les rejoindraient. Des personnes dont elle n’avait aucune idée de leur rôle au sein du Palais d’Ivoire ni de leur titre. Néanmoins, de par leur tenue vestimentaire, elle comprit bien vite qu’il devait s’agir de nobliaux. Un fait logique au sein d’un palais après tout.

La surprise passée, la Louve se détendit à nouveau, gardant pour l’instant le silence, laissant les convives le temps de prendre place. Elle fut néanmoins interpellée par l’un d’eux qui la questionna quant à la raison de sa présence ici.  Et la Terranide ne pouvait décemment pas lui dire l’entière vérité.  Cependant elle ne comptait pas lui mentir également, elle lui cacherait la véritable raison de sa présence en ce lieu royal.

« Je ne suis qu’une invitée de sa Majesté » répondit-elle tout naturellement «  vous pouvez me nommez Shad et vous êtes ? »

La question ne s’adressait pas qu’à son interlocuteur mais était également posée aux deux autres personnes présentes dans la pièce. L’Okami voulait savoir à qui elle s’adressait et à sa connaissance, cela ne pouvait être un crime.   Après une rapide présentation, l’entrée fit son entrée.

Un petit plateau de fruits de mer pour mettre en appétit.  La lycane le dégusta avec plaisir, prenant soin de ne pas gêner les conversations qui naissaient autours de la table. Pour le moment, elle était plutôt passive, pas qu’elle était gênée mais simplement car elle n’avait rien à dire de spécial à cet instant. Et parler pour ne rien dire n’était qu’une perte de temps. Néanmoins, elle restait disponible si une question lui était posée. Les entrées furent vite finies et les majordomes emportèrent les assiettes vident de tout contenu. Ainsi, on pouvait dire que cette entrée avait déjà remporté un franc succès.

La suite devrait venir donc venir sous peu. La Terranide pris la parole, s’adressant à Elena et Adamante. Pour le moment, la Reine n’était pas en discussion et elle pouvait donc se permettre de lancer une rapide discussion, ou dans ce cas précis, lui faire part de son interrogation :

« La pièce que nous allons-voir, quelle est-elle ? Quel est son résumé ? »

Comédie, tragédie, autre registre divers, la pièce pouvait être tout et n’importe quoi. Tout comme son histoire d’ailleurs, les dramaturges avaient le don pour inventer toute sorte de récit qui gardait le spectateur en haleine pendant toute la représentation.  Les plats principaux arrivèrent à leur tour, une délicate viande parfumée, garnis d’herbes aromatiques et accompagnées de diverses légumes qui offraient une panoplie de couleur au plat.

Se souhaitant mutuellement un bon appétit, le repas fut entamé à son tour. La Terranide pouvait sentir la viande fondre sous la langue et les saveurs qui lui titillaient les papilles. Non décidément, on mangeait bien au Palais d’Ivoire.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 76 jeudi 17 avril 2014, 01:35:30

Les trois arrivants ne tardèrent pas à se présenter :

  • Jamiël, la femme, était la tutrice de la Reine, et avait, à ce titre, une place au sein du Conseil royal. Plus prosaïquement, elle veillait aussi sur les intérêts patrimoniaux des Ivory ;
  • Ronald Langley était le Lord Commandeur surveillant le Palais d’Ivoire, un ancien paladin, qui avait été un camarade de guerre du Lion de Nexus. Il était donc responsable de la sécurité du Palais d’Ivoire, et exerçait aussi des fonctions militaires ;
  • Arnaud de Maizière était un grand-duc nexusien, qui se présenta sous ce titre à Shad, lui annonçant qu’il avait aussi une place au sein du Conseil royal. Contrairement à d’autres, il n’avait pas délégué ses fonctions à un proche à Nexus, préférant en réalité la cité-État à ses terres agricoles. Au moins, il avait ici le sentiment de pouvoir réellement faire avancer les choses.



Trois personnes de confiance, qui savaient qu’Elena faisait des recherches sur l’abattoir Mandus. Ronald rappela, à qui veut l’entendre, qu’il était contre le principe de cette visite, la jugeant trop dangereuse. En soi, ça n’avait rien d’étonnant : Ronald était contre toute forme d’activité susceptible de mettre en danger la vie de la Reine. Or, une excursion dans les bas-fonds était dangereuse, et expliquait pourquoi Ronald avait une carte du quartier, et prévoyait soigneusement l’intervention de la Reine, en prévoyant de placer un grand nombre d’agents royaux et de gardes pour la protéger, lui-même y participant. De Maizière, lui, voyait ce séjour à l’abattoir comme une heureuse opportunité, un moyen de réconcilier le peuple et le pouvoir, mais avait mis en garde la Reine contre tout risque de populisme. Concrètement, elle ne devait pas seulement venir pour saluer Mandus, puis le laisser se débrouiller, mais profiter de cet abattoir pour suggérer des réformes économiques, afin de rénover et d’améliorer le quartier.

C’est au cours de cette discussion que surgit l’hypothèse de faire du Palais d’Ivoire un orphelinat pour les enfants déshérités des bas-fonds.

« Les bas-fonds seulement ? demanda De Maizière. L’idée est bonne, mais vous devriez l’étendre à tout Nexus. Reste toutefois la question de la répartition... Ne vous en déplaise, Votre Grâce, le Palais d’Ivoire lui-même n’est pas suffisamment grand pour accueillir l’intégralité de Nexus. »

Jamiël s’exprima à son tour.

« Nöly avait aussi envisagé cette question, admit-elle. Historiquement, le Palais a déjà servi d’hôpital de fortune. Avant que le système d’égouts ne soit mis en place, quand il y avait des épidémies, l’Allée de Cristal servait d’infirmerie provisoire, recueillant des blessés et des malades. Le Palais d’Ivoire est avant tout un bien offert à Nexus. En ce sens, reconvertir une partie du Palais en orphelinat me semble être une idée judicieuse. »

Ronald avait un avis plus mitigé, ayant comme toujours en tête la sécurité de la Reine, mais, sur le principe, ne semblait pas hostile à cette proposition. Comme De Maizière l’avait souligné, il restait la question du critère à prendre. Qui choisir ? Elena y réfléchissait, et le mieux lui semblait de proposer à chaque orphelinat public de pouvoir envoyer un certain nombre d’enfants, en fonction des disponibilités du Palais. De Maizière lui fit remarquer que ceci ne répondait pas vraiment à la question, car on ne pouvait pas non plus laisser aux orphelinats le soin de décider eux-mêmes de qui envoyer. Ils risquaient d’en profiter pour envoyer les éléments les plus difficiles, et il fallait également se méfier des préjugés racistes.

« Alors, que suggérez-vous, De Maizière ? demanda alors Adamante, qui n’appréciait guère ce principe consistant à critiquer systématiquement n’importe quelle idée, sans apporter de solutions contraires.
 -  L’idée est bonne, sur le papier, mais elle mérite d’être approfondie pour ne pas se retourner contre nous. Vos adversaires à la Cour pourraient y voir une manière de flatter les masses, d’essayer de les endormir. Je pense que nous devrions ainsi choisir les potentiels candidats en fonction de leur réussite scolaire, et de leur abstinence... Bref, essayer de voir en cette idée une application de la méritocratie. »

L’idée continua à être débattue, jusqu’à ce qu’on apporte le plat de résistance, de la viande avec des fines herbes et de la sauce. Le Palais d’Ivoire avait effectivement d’excellents cuisiniers, et, au moins, la Terranide allait pouvoir se vanter d’avoir bien mangé ce soir.

« La pièce que nous allons-voir, quelle est-elle ? s’interrogea alors Shad. Quel est son résumé ? »

Elena réfléchit un peu, et ce fut Jamiël qui répondit :

« Je vous conseille d’aller au Palais Excelsior. Ils y servent une comédie sentimentale. »

Nexus avait plusieurs théâtres, et certains étaient de durée bien différente. Les spectacles populaires, offerts au peuple, pouvaient par exemple durer toute une journée, car ils s’accompagnaient de mouvements de danse populaire, de scènes de guerre, afin de divertir le bas-peuple. Elena n’avait cependant pas envie d’une comédie burlesque ce soir. La comédie sentimentale dont parlait Jamiël portait sur le sort d’une noble éprise d’un esclave.

« C’est une pièce qui fait scandale, aussi je pense qu’elle devrait vous ravir toutes les trois. »

La pièce faisait scandale, car elle semblait critiquer les ordres sociaux, notamment le fait qu’un esclave n’avait pas le droit d’épouser un noble. La pièce s’inspirait évidemment du fait divers survenu à Sylvandell, où la Princesse héritière avait épousé une esclave, un fait qui n’avait pas fait que jaser les Ashnardiens, mais aussi les Nexusiens, qui y avaient généralement vu une provocation grotesque. Elena, elle, s’était bien gardée de donner publiquement son avis, mais, en toute discrétion, elle avait envoyé une lettre à la Princesse héritière de ce petit royaume, afin de la féliciter de sa décision.

La pièce pouvait donc être intéressante.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Shad Hoshisora

Terranide

  • -
  • Messages: 4462


  • FicheChalant

    Description
    A un putain de réseau social.

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 77 jeudi 17 avril 2014, 07:58:28

L’avis de l’Okami sur l’orphelinat était mitigé. Bien sûr, elle pensait qu’il s’agissait d’une bonne idée mais une idée qui serait bien plus difficile à mettre en pratique. Chacun des convives avait des arguments valides, pointant du doigt ce qui pouvait bloquer ou bien ce qui rendait cette idée forte intéressante.  Mais il restait à savoir comment choisir les enfants susceptibles d’être admis au sein du Palais d’ Ivoire.  Face à la proposition de la réussite scolaire, la Terranide se permit d’intervenir.

« Je ne pense pas que miser sur les résultats scolaires soient une bonne idée, l’école n’est pas obligatoire il me semble ici, ainsi ceux qui n’ont pas pu s’y rendre seront désavantagés. »

De plus, l’éducation avait un coût fort important que tous ne puissent se permettre de payer. La lycane insista également sur ce dernier point. Il fallait donc trouver autre chose pour départage les enfants.  Mais cela, ce n’était pas à la Louve d’en décider. Elle se tut donc à nouveau, s’occupant simplement à écouter le débat qui animer la table jusqu’à ce que le repas soit servi et qu’elle pose une question concernant la suite du programme.  Ce ne fut pas Elena qui répondit à la Louve mais Jamiël, précisant ainsi à  Shad l’endroit et le type de pièce.

Le seul supplément qu’elle apprit était le fait que la pièce faisait scandale. Pourquoi ? Elle n’en avait aucune idée, elle ne pouvait savoir de quoi elle parlait si on ne lui en faisait pas part. En tout cas, elle se laisserait entraîner par la surprise et verrait bien de quoi il en retourne. Amenant un nouveau morceau de viande à sa bouche, la Terranide stoppa son geste à mi-chemin, fixant un instant la fenêtre du palais menant à l’extérieur.  Puis une fraction de seconde plus tard, elle termina le trajet entamé par sa fourchette. Pourtant, elle aurait juré voir une ombre se profilait au dehors. Mais cela ne pouvait être que son imagination, le palais était étroitement gardé et il n’était pas si aisé d’y entrer sans invitation.

A force de rencontrer des péripéties tout au long de la journée, la lycane ne pouvait même plus manger correctement sans penser être sans cesse surveillée. Un léger soupir d’agacement suivit cette pensée et Shad décida d’ignorer ce qu’elle avait vu, ou cru voir. Après tout, il ne pouvait s’agir que d’un membre du personnel du palais ou bien un garde, il n’y avait vraiment pas de quoi s’inquiéter.   Autant donc changer ses idées. La Terranide se tourna vers les nobles, les interrogeant sur la pièce.

« Une pièce à scandale ? Et pourquoi donc ? Pointe-t-elle des défauts de la société ? Est-elle contre les mœurs ? »


Une pièce pouvait être considérée comme scandaleuse pour de nombreuse raison et la Terranide voulait savoir qu’elle était celle de la pièce évoquée. De plus, ainsi, elle espérait avoir une petite indication quant à l’histoire qui serait jouée sur scène. Deux questions en une en quelques sortes.  Cependant, l’Okami releva subitement ses oreilles, entendant la porte de la pièce grinçait légèrement. Son regard se tourna vers la source du bruit et un page arriva.  Ce dernier salua le comité et s’excusa de les déranger avant de tendre une missive scellée à la Reine, indiquant que cette dernière venait du chef de garnison en charge de la zone où résidait Madame Agatha Christie.

Cela ne présageait rien qui aille. La lycane observait donc sans un mot la Reine lire la missive et au vue de son expression faciale, elle put deviner qu’un évènement fâcheux s’était déroulé. Le contenu de la lettre expliquait que l’appartement d’Agatha Christie avait été forcé et qu’il y’avait eu donc violation de domicile. Il était également mention de traces de combats, mais qu’étrangement, la propriétaire semblait être  partie avec quelques-unes de ses affaires. La garde avait été envoyé à l’appartement sous demande d’un voisin qui trouvait que la vieille était bien trop calme.

Le page s’inclina, saluant à nouveau le petit groupe avant de s’éclipser, son travail ayant été fait. L’arrivée de la missive avait jeté un froid sur la pièce et la Louve osa demander s’il était possible de savoir de quoi il en retournait. Car pour elle, une telle nouvelle n’’était jamais  une bonne, surtout quand la personne qui la lisait affichait un air contrits.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 78 vendredi 18 avril 2014, 02:21:30

La question de l’orphelinat fut remisée à plus tard, à une prochaine réunion du Conseil royal pour traiter sur la question. L’instruction n’était effectivement pas obligatoire. Un précédent Roi avait tenté d’imposer l’éducation obligatoire des mineurs, mais, pour des raisons économiques, ce projet avait avorté. Les agriculteurs, notamment, avaient besoin de leurs fils à plein temps pour entretenir leurs fermes, et il n’était pas pensable de les envoyer à l’école sans dérégler leur système, en les contraignant par exemple à acheter des esclaves, et donc à se ruiner davantage, les agriculteurs ayant déjà de nombreux prêts auprès des banques pour acheter un matériel agricole de qualité et entretenir leurs bâtiments. C’était surtout cette raison qui avait amené le projet d’ordonnance à échouer, et ce dans la mesure où Nexus tenait beaucoup à son agriculture.

Après ce sujet, la conversation dériva sur la pièce de théâtre, et, suite à la question de Shad, Jamiël lui expliqua que la pièce faisait scandale, en ce qu’elle entendait remettre en cause l’inébranlable distinction entre les ordres féodaux, et posait, en substance, la question de la confrontation entre l’amour et les conventions sociales. Un thème éternel, aussi bien sur Terre que sur Terra.

« Désirez-vous donc vous encombrer la tête avec ces fadaises pour adolescents, Majesté ? soupira Ronald.
 -  Et bien, dans la mesure où je suis moi-même une adolescente, Sire Langley... Et puis, je crois que c’était le genre de pièce que ma mère affectionnait tout particulièrement, non ?
 -  On peut dire ça, oui... »

Un léger blanc s’installa, avant que De Meizière n’intervienne.

« Votre mère aimait les provocations sociales, et avait toujours été contre le principe des mariages politiques. Elle-même avait été mariée de force à votre père, et, si l’amour a surgie entre eux, elle n’ignorait pas que cette situation engendrait des viols. Ce genre de pièces offre un message intéressant pour une souveraine, Votre Grâce, car il vous invite à vous demander si le bonheur personnel d’un noble doit passer devant son sens du devoir. »

Elena ne dit rien, connaissant très bien cette ambivalence. Une Reine n’existait pas que pour son propre intérêt, mais aussi pour celui de sa nation. Un duel permanent, et qui était la justification théorique du mariage politique : un noble vivait de manière bien plus confortable que le commun de son peuple, et bénéficiait de tels avantages, parce qu’il avait pour fonction de diriger ses terres. Si un noble ne vivait pas sainement, dans des endroits riches, on pourrait en effet se poser des questions, non seulement sur sa capacité à penser réellement à la gestion de son domaine, mais aussi sur son intégrité. Un mariage politique était ainsi une maigre concession, censée permettre d’éviter les guerres, et de faire fructifier une relation durable et paisible entre des domaines différents.

Un page vint alors les déranger. Il était visiblement troublé, gêné de déranger ainsi la Reine pendant son repas, mais avait une missive de la plus haute importance à lui transmettre. Surprise, Elena hocha lentement la tête.

« Et bien, je vous remercie... Ne vous en faites pas, si cette missive est effectivement urgente, alors vous avez bien fait de me prévenir. »

Elena la prit, et l’ouvrit. La missive émanait de Zephyr en personne, l’identité du chef de la garnison n’étant pas la bonne, mais un simple nom de code pour désigner la redoutable Zerrikanienne. La Reine parcourut cette dernière, lisant les mots figurant dessus. Zephyr l’informait qu’elle avait mené une enquête sur Christie, mais que cette dernière avait disparu. La porte de sa maison avait été fracturée. Les voisins n’avaient évidemment rien vu, et Zephyr avait mené des recherches dans la maison de la femme, mais sans trouver. Il n’y avait aucune trace de sang sur le sol, mais la maison était ravagée, comme si quelqu’un avait cherché à obtenir des informations. Comme il n’y avait aucune trace de sang, il était loisible de penser que Christie s’était tout simplement enfuie, le sol n’ayant pas été nettoyé pour essuyer d’éventuelles traces de sang.

La lecture silencieuse de cette lettre amena à un nouveau silence autour de la table, car Jamiël, Adamante, Ronald, et De Maizière, savaient très bien qu’on ne dérangeait pas la Reine sans une bonne raison. Cette dernière termina donc sa lecture, et leur résuma ensuit ebrièvement le contenu.

« La maison de Christie a été saccagée, et elle est introuvable... »

Consciente que Jamiël ne comprendrait pas, Elena lui expliqua de quoi il retournait. Ronald intervint alors.

« Vous auriez du m’en parler plus tôt, Majesté ! lâcha-t-il. C’est mon rôle d’assurer votre sécurité, et je...
 -  Je ne suis plus une petite gamine, Messire Langley, la coupa Elena. J’ai tout simplement décidé de prendre des initiatives en me renseignant un peu autour de l’abattoir Mandus.
 -  Cette disparition est toutefois troublante, intervint le duc. Et je ne crois pas à de telles coïncidences. »

Elena évita de leur parler de l’agent royal, mais Ronald le saurait tôt ou tard. Elle avait décidé de faire cavalier seul, mais les évènements continuaient à se précipiter, et la Reine allait maintenant devoir demander l’aide de ses soutiens habituels, afin d’éclaircir le mystère qui était en train de s’épaissir autour d’Oswald Mandus.

« Faites-moi confiance, j’ai des appuis dans les bas-fonds, des contacts. Vous n’êtes pas la seule à avoir enquêté sur Monsieur Mandus, Majesté... »

Venant de Ronald, le contraire aurait été étonnant, en réalité.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Shad Hoshisora

Terranide

  • -
  • Messages: 4462


  • FicheChalant

    Description
    A un putain de réseau social.

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 79 vendredi 18 avril 2014, 15:22:50

Pour la Louve, pour rien au monde elle ne souhaiterait être sujet à un mariage arrangé. Par chance, cela ne pouvait pas lui arriver de par sa catégorie sociale. Mais elle ne pouvait s’imaginer le sentiment qu’éprouvaient les personnes qui devaient subir de telles décisions de la part de leurs parents respectifs. Certes, une telle union permettait également de faire fructifier la richesse des deux maisons et de garantir une paix durable, cependant les mariés n’avaient pas leur mot à dire. Et bien souvent, l’amour ne venait que plus tard dans la relation. Des fois, il ne venait jamais et les époux ne faisaient que leurs devoirs conjugaux par obligations. Pouvait-on alors parler de viol ? C’était fort probable pour la lycane.

Mais un intervenant extérieur mis fin à cette pensée, un page, ramenant une missive. Le contenu de cette dernière déplut fortement à la Terranide et un léger grognement désapprobateur lui échappa. Il lui semblait maintenant que toutes les personnes qui avaient un lien avec l’abattoir Mandus disparaissaient mystérieusement sans laisser de traces. Pourtant, à force, la Louve ne pouvait songer à une simple coïncidence. Elle fut soudainement envahit par un doute. L’avocat qui l’avait aidé à faire ses recherches sur Agatha Christie risquait-il lui aussi de subir le même sort que cette dernière mentionnée ?

Cependant, pour le moment, elle ne pouvait pas avoir le droit à la parole, une discussion active faisait déjà débat entre les autres protagonistes présents.  Et il n’était pas difficile de comprendre que Ronald désapprouvait fortement les dernières décisions d’Elena. Garant de sa sécurité, apprendre que la Reine avait agi sans lui en avoir fait part le mettait presque hors de lui.  Pour peu, la Louve avait l’impression d’assister à une scène d’un père criant sur son enfant désobéissant. Mais l’enfant avait des atouts dans sa manche et ne se laissait pas faire.  Une autre interrogation naquit quand Ronald leur indiqua qu’il avait mené sa propre enquête.

Notant qu’un silence s’était installé face à cette révélation, la lupine attendit quelques secondes pour voir si une personne prendrait la parole. Le silence continua de régner, la fin de la phrase de Ronald toujours en suspension. Au moins, maintenant, Shad pouvait en profiter pour faire part de son inquiétude vis-à-vis de Declan. Et c’est ce qu’elle fit sans plus attendre une seconde de plus.

« En parlant d’enquêtes…Ne serait-il pas plus prudent d’envoyer des gardes protégés le maître Declan ? »


L’homme mentionné était peut-être la plupart du temps au sein du Palais d’Ivoire mais rien n’empêchait que de probables ravisseurs attendent une de ses futures excursions pour l’attendre à un tournant. Après tout, la Louve et l’avocat avaient été attaqués par un simple homme nommé Shaw sans remarquer au premier abord le piège, rien n’empêchait donc que cette mésaventure se reproduise.  La Terranide se racla un instant la gorge, tournant son attention vers le Lord Commandeur :

« Et si je puis me permettre…quelles informations avez-vous récoltés ? »


Face à l’interrogation que de telles prises de paroles pouvaient engendrer, la lycane expliqua rapidement à l’assemblée présente qu’elle avait également un lien dans l’affaire Mandus. Un lien de par sa nature d’unique témoin d’un meurtre  qui s’était déroulé proche de l’abattoir. Ce meurtre n’était pas un fait dissimulé et parler d’une telle chose ne pouvait être une erreur de la part de la lycane. Ainsi,  du fait que la vie de la Louve était quelque peu en jeu, cette dernière souhaitait fortement être également informée de toutes découvertes relatives à Ostwald Mandus.

Mais il lui semblait également que le temps pressait et que bien vite, il serait temps de se rendre directement vers le lieu source de tous ces mystères.  Elle se remémora la présence du cadavre dans le canal poisseux et ne put s’empêcher de se demander  à nouveau si ce mort n’avait vraiment aucun lien avec l’abattoir. Pour le moment, la majeure partie des disparitions ou meurtre qui avaient lieu dans la capitale étaient étroitement liés à l’abattoir. Pourtant aucune preuve tangible ne permettait réellement de prouver un tel fait, il ne s’agissait ici que de simples suppositions.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 80 samedi 19 avril 2014, 02:19:15

La protection de Declan allait effectivement se poser, vu la propension à laquelle les personnes liées à l’abattoir Mandus disparaissaient. Cependant, Declan n’était pas comme Agatha Christie. C’était un avocat, un avocat qui officiait au Palais d’Ivoire, qui était lié à d’autres personnes, avait des amis, des relations, une vie sociale importante. Il ne pouvait pas disparaître aussi facilement qu’Agatha Christie, et déployer des gardes chez lui, pour le protéger, présenterait aussi l’inconvénient de déclencher un sentiment artificiel de panique. Si les voisons voyaient des gardes auprès de Declan, la réputation de ce dernier pourrait en pâtir. Néanmoins, Shad avait raison de s’inquiéter là-dessus.

Elena hésitait, tout simplement. Ronald, quant à lui, avait laissé entendre qu’il avait des informations sur l’abattoir, et c’est tout naturellement que Shad lui posa une question là-dessus :

« Et si je puis me permettre… Quelles informations avez-vous récolté ? »

Ronald hésita un peu. Le plat principal touchait à sa fin, mais il restait encore le dessert. Il se tut, le temps que des majordomes viennent récupérer les couverts, et, une fois que ces derniers sortirent de la pièce, l’homme se permit alors de répondre à la question de la Terranide.

« Mes agents ont mené une enquête, mais elle n’a abouti à rien de concluant, pour l’heure. J’ai acquis la conviction qu’il y avait différentes disparitions dans les bas-fonds. Quelques ouvriers de l’abattoir, mais aussi des clochards, des réfugiés politiques sans hébergement, ou encore des criminels... La particularité commune de tous ces gens est que, dans la grande majorité des cas, ils ont fait l’objet de condamnations pénales, ou ont été mêlées de près à des informations judiciaires.
 -  Vous pensez à un justicier ?
 -  Je ne pense rien, Jamiël, je me contente d’analyser objectivement les faits, et de les interpréter, répliqua Ronald. Les différents policiers ayant enquêté sur ces disparitions n’ont fait que des analyses de routine. Il est assez difficile d’évaluer l’ensemble de ces disparitions, car il est fréquent que Nexus avale des gens... Des individus se faisant égorger en sortant d’une taverne, ou qui se font kidnapper par des esclavagistes, ou disparaissent dans des caves... Les exemples ne manquent pas, malheureusement.
 -  Alors, comment vos services ont-ils pu établir un lien ? » intervint le duc.

Ronald s’éclaircit lentement la gorge, et sortit de la poche intérieure de sa veste un petit papier plié, qu’il déplia lentement, avant de le poser sur la nappe de la table.

« À cause de ceci. »

C’était une image représentant un genre de casque... Un casque qui avait la forme d’un porc :


Un œil avait été dessiné sur le masque, avec une pupille jaune. Elena ne sut dire pourquoi, mais ce masque la fit étrangement frissonner. Ronald leur laissa le temps de le voir, et reprit :

« En fouillant dans les procès-verbaux et les signalements des différents postes de garde, mes agents ont remarqué que plusieurs tags et autres inscriptions murales illicites ont été faites, montrant des têtes de porcs. Enfin, une perquisition effectuée dans le cadre d’un squat a permis de révéler, dans les affaires d’un individu, ce masque. Un masque similaire aux graffitis qui ont été faits.
 -  Une piste bien mince..., nota le Duc.
 -  En effet, acquiesça Ronald, mais un bon début. D’après les habitants du squat, cet homme est un petit receleur notoire, répondant au nom d’Olliver Key. Mes agents ont essayé de le retrouver, mais les bas-fonds sont plutôt grands, et il est assez facile de s’y terrer, et de passer inaperçu. »

Ronald leur expliqua qu’il n’avait aucun lien précis avec l’abattoir, mais, qu’à partir d’Olliver Key, il avait fait des recherches. Ses agents lui avaient ainsi révélé que, sous l’anonymat, certains habitants avaient parlé de l’existence d’une mystérieuse secte, utilisant le cochon comme emblème.

« La disparition de cette femme me semble liée à ce groupuscule. Bien entendu, ce n’est qu’une supposition. Je n’ai aucune autre preuve de l’existence de cette soi-disante secte que ces masques de porcs. Cependant, si ces rumeurs sont fondées, il me semble bien que cette secte doive tourner autour de l’abattoir Mandus. »

Même Elena pouvait sentir à quel point ce dossier était bancal. Ronald, comme elle, n’avait rien de concret, mais avait envisagé la piste de l’abattoir Mandus sous un autre angle qu’elle. Qu’ils raccordent leurs violons était donc, en ce sens, une bonne chose.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Shad Hoshisora

Terranide

  • -
  • Messages: 4462


  • FicheChalant

    Description
    A un putain de réseau social.

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 81 samedi 19 avril 2014, 21:06:39

La Louve écouta attentivement les renseignements recueillis par le Lord Commander. Toutes les disparitions dont il faisait mention semblaient avoir un lien étroit.  Un lien lié au fait que les personnes disparues  était liées à des affaires judiciaires ou pénales. Et qui donc s’inquiéterait de voir un ou deux malfrats disparaitre des Bas-Fonds ? Peu de monde et tout comme le souligner Ronald, la capitale était connue pour avaler des gens.  Nul ne pouvait prévoir s’il rentrait chez lui sans heurt à Nexus. Penser que la ville était sans danger était alors croire à une fausse utopie.

Mais ce qui attira particulièrement l’attention de Shad fut le papier que Ronald déplia sur la nappe de la table. Un frisson lui parcouru tout l’échine tandis que la vue du masque de porc dessiné s’offrait à sa vue. Ce n’était peut-être qu’une représentation artistique mais, cette image avait de quoi mettre mal à l’aise. La surprise et l’angoisse passées, la Louve tapota doucement de l’index près du papier dépliée, indiquant ainsi par sa gestuelle qu’elle marquait l’accent sur le masque de porc.

« Ce masque, je l’ai déjà vu deux fois » entama-t-elle.

Et non, elle ne pouvait pas le confondre avec un autre masque, sa vue était gravée dans sa mémoire visuelle. La lupne résuma donc rapidement où elle avait déjà pu voir pareil artéfact.

«La première fois, c’était lors du meurtre hier soir, un homme jugé sur un toit porté un masque ressemblant fortement à ce dernier. La seconde, c’était dans le manoir d’Ostwald Mandus dans son bureau plus précisément. »

Si ses souvenirs étaient justes, la lycane avait fait part de cette découverte à Elena lors de leur retour du Manoir de Mandus.  L’élément n’avait pas semblé fort important à cette période-ci mais il était évidemment qu’il devait être remis sur le devant de la scène. La Terranide désigna quelques motifs du masque à ses interlocuteurs présents :

« Mais ces motifs-là…ce n’était pas les mêmes que ceux présents sur le masque de Mandus. »

Shad se demanda à cet instant si la différence de motifs pouvait faire penser à une différence hiérarchique dans ce groupuscule. Et surtout, est-ce qu’une personne avait-elle vu le masque de Mandus pour s’en inspirer ? Ou était-ce un masque d’apparence fréquente en réalité ? Dans tous les cas, elle se souvint également que le Lord Commander leur avait indiqué qu’ils  possédaient  l’un de ces fameux masques porcins.

« Ce masque, serait-il possible de le e voir ? Je pense qu’il serait possible de traquer son porteur grâce à ce dernier ou sinon, j’aurais bien une autre proposition à faire, mais elle peut être risquée »

La lycane se tut un instant, le temps que les domestiques apportèrent le dessert. Sa première proposition était possible, il lui suffirait d’user de son odorat et de pister le porteur du masque. Il lui était déjà arrivé par le passé de traquer une proie sur plusieurs dizaines de lieux, mais rien ne disait également que la personne n’avait pas prévu cette éventualité et qu’il ne s’était pas préparé en conséquence.  Il était aisé de cacher son odeur si on savait comment faire. Il ne restait donc que la seconde proposition que la lupine réfutait à donner. Cependant, elle avait commencé à parler de son idée, autant y aller franchement.

« La deuxième solution serait qu’une personne serve d’appât. On pourrait la marquer par magie pour retrouver la trace de cette secte. Mais là, les risques sont grands et bien présents ».

Il était tout à fait possible d’être grièvement blessés en usant de cette technique. De plus, la Terranide sentait très bien que très peu de personnes oseraient endosser ce rôle important certes, mais dangereux en l’occurrence. Une troisième idée germa dans son esprit, une idée toute simple, toute basique.

« Ou sinon, n’est-il pas possible d’espionner l’activité des Bas-Fonds ?  Recouvrir ainsi grâce à des agents ou encore une fois grâce à la magie quelques zones suspectes ? »


Mais encore une fois, cette idée avait son lot de risques, notamment vis-à-vis des agents qui pourraient y être déployés.  Le dernier qui s’était intéressé d’un peu trop près à l’abattoir avait mystérieusement disparu. La lycane soupira intérieurement, elle avait la désagréable sensation d’être dans un étau où chaque proposition faisait resserrer ce dernier. Elle porta donc son attention sur le groupe autours de la table, attendant leurs remarques et propositions.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 82 lundi 21 avril 2014, 01:18:02

Le dessert fut servi. Depuis que la Reine était revenue à Nexus, les cuisiniers avaient eu le temps de connaître ses goûts culinaires, et savaient que la Reine était particulièrement friande de gâteaux : tartes aux pommes, tiramisus, gâteaux aux yaourts, fraisiers, flans... Et les inévitables gâteaux aux chocolats, qui fut ce qu’on offrit aux convives. Un gros gâteau avec du sucre blanc, et des bols contenant une crème anglaise encore chaude. Les pages récupéraient silencieusement les plats et les couverts, s’écartant, laissant ainsi le soin à Shad, tandis qu’Elena découpait avec un couteau un morceau de gâteau pour le mettre ensuite sur sa cuillère en argent, de donner ses théories. Ce masque, elle l’avait déjà vu chez Oswald Mandus, ce qui amena Ronald à froncer légèrement les sourcils. La Reine avait donc réellement mené cette étrangère chez Mandus... Il hésitait entre l’inconscience patentée du geste ou la confiance surestimée de cette dernière à l’encontre des personnes étrangères. Néanmoins, si Mandus avait un objet de ce genre chez lui... De Maizière, de son côté, observait silencieusement l’image, tandis que Shad proposait ses idées.

Elle proposa un appât, ce qui laissa Ronald sceptique. Un appât pour faire quoi ? Comment s’en servir pour attirer les membres de la secte ? L’idée était imprécise, et Shad suggéra ensuite de continuer à observer l’activité des bas-fonds. Le Lord Commandeur hocha lentement la tête, avant de répondre, assez rapidement :

« C’est une chose que nous faisons déjà, répliqua-t-il. Nous essayons de retrouver cet Olliver Key, mais les bas-fonds sont vastes, d’autant plus que les criminels ont pris l’habitude de se cacher dans les égouts et dans les cryptes souterraines. On raconte que des meutes de Skavens vivent là-dessous, ainsi que des pauvres qui se sont réunis en se nourrissant des déchets de la ville ou des cadavres de monstres... Comme ces récolteurs qui vivent à la surface. »

Parler d’une telle chose pendant le repas était un peu indécent, et la mine de la Reine s’assombrit un peu. Elle baissa lentement la tête. Elle mangeait à sa faim, elle, mais, pendant ce temps, son peuple était en train de mourir de faim... Il n’y avait rien de juste là-dedans. La Reine avait déjà suggéré de faire un approvisionnement de nourriture dans les quartiers populaires de la ville, une sorte de soupe populaire auprès des associations. Le projet était d’ailleurs en cours de discussion, et il avait fallu trouver un moyen d’indemniser les agriculteurs pour la nourriture qu’ils produiraient. La Couronne allait devoir encore dépenser des sommes, et certains nobles avaient été contre cette idée. Les caisses étaient déjà appauvries du fait de la guerre. Comment financer le bénévolat ? Et pour quel profit ? Ne serait-ce pas une forme d’assistanat ? Si les pauvres avaient de la nourriture en ne faisant rien d’autre que se plaindre et dormir tout le temps, ce serait comme une forme d’encouragement à la paresse et au laxisme. La Reine réfléchissait donc à une manière de convaincre toutes les parties. L’idée de voir des nouveau-nés mourir entre les bras de leurs mères parce que ces dernières n’avaient pas suffisamment de nutriments dans le corps pour les allaiter lui était insupportable, et ce même si c’était là une triste réalité.

« Et avez-vous obtenu des résultats sur cet Olliver Key ? » demanda alors Adamante.

Ronald tourna sa tête vers la Mélisaine, et ne tarda pas à lui répondre :

« Pas vraiment, non... Key est un receleur. Ses clients nous échappent, et ses fournisseurs se planquent. Cependant, nous avons des pistes, et j’espère bien que...
 -  Je connais ce masque », intervint alors Arnaud de Maizière.

Il était resté étonnamment silencieux pendant plusieurs minutes, et sa remarque instaura un silence de plomb dans la pièce.

« Comment ça, Messire de Maizière ? demanda la Reine, également surprise.
 -  Du moins, je reconnais ces signes, même si l’effigie est différente... Il y en a une reproduction dans le Palais d’Ivoire, Majesté. »

Cette constatation amena un nouveau silence circonspect autour de la table.

« Il se trouve dans les salles d’arts, et, si je ne m’abuse, fait partie des souvenirs ramenés par des safaris et des explorations menées dans différents endroits du monde sauvage il y a quelques années. »

La mémoire de De Maizière était d’autant plus bonne qu’il avait récemment organisé lui-même un inventaire de ces pièces, suite à une demande de la Reine, afin de savoir s’il ne serait pas possible d’organiser une vente aux enchères. L’inventaire avait été fait, mais l’idée avait, pour le moment, été abandonnée, afin de ne pas appauvrir le patrimoine royal.

« C’est un masque tribal qui vient tout droit des jungles profondes de Zerrikania. »

Les liens commençaient progressivement à se tisser, formant un maillage de plus en plus complexe, mais reliant entre eux les différents évènements qui étaient arrivés. Zerrikania, la terrible jungle... On disait d’elle que c’était l’un des endroits les plus dangereux du monde, une jungle remplie de monstres terrifiants, et de peuples tribaux tout autant terribles. Grâce à Zephyr, Elena savait que tous ces préjugés avaient une part de certaine d’authenticité.

Visiblement, Zerrikania avait encore d’autres secrets à communiquer.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Shad Hoshisora

Terranide

  • -
  • Messages: 4462


  • FicheChalant

    Description
    A un putain de réseau social.

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 83 lundi 21 avril 2014, 14:29:53

Shad se pinça légèrement et discrètement la lèvre inférieure.  La Louve n’avait pas l’habitude d’exposer ses idées à bon nombres de personnes et elle venait de remarquer que son élocution comportait quelques déficiences.  Il fallait également avouer qu’elle se considérer plus comme une terranide de terrain plutôt qu’une à exposer divers plans et théories. Elle avait donc bien vite remarqué que ses propositions n’étaient pas assez bien illustrées mais  elle ne coupa cependant pas la parole pour rattraper ses dires.

Il était évident que la Couronne continuait à espionner l’activité des Bas-Fonds mais la lycane avait fait référence à un petit groupe qui se serait infiltrés plus en avant dans cette fameuse secte. Tout comme les appâts étaient en réalité une idée pour débusquer ce petit groupe semant la mort dans les Bas-Fonds. Mais l’Okami s’avoua que ses explications étaient fortement bancales.  Et elle comprenait également que ce fameux Key serait bien difficile à trouver. Shad fut également d’apprendre tout ce qui pouvait se trouver dans les bas-fonds comme créatures. Il y’a peu, elle avait eu connaissance des goules dans certaines parties de la capitale, mais maintenant apprendre que même des Skarven y  demeuraient, voilà un fait qui la laissait perplexe. La Louve vint même à se demander ce que pouvait bien faire la milice pour protéger les Nexusiens. Ou seulement, faisaient-ils réellement quelque chose ?

Perdue dans ses pensées, la  terranide pris par la suite un morceau du gâteau en chocolat, versant une petite touche de crème anglaise dessus avant de le porter à sa bouche. Pourtant, une bouchée qui devait être savoureuse, fut difficile à avaler quand le Duc de Maizière intervint dans la discussion. Ce dernier venait tout simplement de leur avouer qu’il connaissait le masque dessiné sur le papier déplié par le Lord Commander. La Terranide avala donc difficilement son morceau de gâteau, sentant ce dernier passer par accrocs dans son gosier. Elle gratifia pour ce fait le Duc d’un regard noir, massant en même temps sa gorge avec l’une de ses mains.


Le masque ou du moins une réplique aurait été aperçu dans la galerie des arts du Palais et fait encore plus intéressant, le Duc en connaissait son origine : La forêt de Zerrikania.  Ce lieu,  Shad  en avait déjà entendu parler lorsqu’elle fut dans l’église du Père Lamb. Et plus particulièrement quand on avait inspecté le poison qui avait imbibé sa flèche qui aurait dû la mettre hors service. Elle se tourna donc vers Adamante, observant si cette dernière faisait également un lien étroit entre les évènements passés et les déclarations récentes.

« Beaucoup d’éléments de cette jungle semble faire surface actuellement. Il me semble que Mandus a également fait un voyage dans ces contrées, pensez-vous qu’il pourrait y avoir un lien ? »

Elle questionna par la suite rapidement la magicienne et amie de la Reine :

« Les alchimistes n’auraient pas déjà un petit élément de réponse quant à la flèche que vous leur avait demandé d’inspecter ? Si je ne me trompe pas, le poison dessus provenait également de la forêt de Zerrikania »

Mais il était fort probable que les alchimistes aient déjà fini leurs relevés. Cette nouveauté laissait la Louve perplexe, tout simplement se relier et pourtant, elle avait l’impression qu’un fait important leur échappait. Mais quoi ?  Shad commençait même à se demander pourquoi par tous les dieux la Couronne n’envoyait-elle pas des soldats inspecter cet abattoir qui semblait tant d’interrogations. Mais elle savait que cela n’était pas possible sans une longue procédure. C’était une situation qu’elle n’apprécié que très peu.

L’Okami aurait aimé demander ce qu’ils pouvaient faire maintenant, mais cette question était déjà d’actualité. Elle se retourna donc vers le Duc de Maizière espérant que ce dernier aurait d’autres informations à leur donner.


Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 84 mercredi 23 avril 2014, 02:01:54

Nexus était une cité millénaire, extrêmement ancienne, à l’Histoire particulièrement riche. Elle avait connu tous les grands fléaux de ce monde : les guerres, les épidémies, les famines, les incendies, les pogroms... C’était tout un royaume qui s’était petit à petit, sous l’essor du commerce et de la navigation maritime, étendu. Les morts avaient été enterrés dans des cryptes, puis dans des charniers quand il n’y avait plus assez de bois pour faire les tombes, et ils s’y étaient entassés, pourrissant peu à peu, engloutis dans une ville qui ne cessait de croître, devenant un véritable monstre qui, lentement, dominait l’intégralité du monde en devenant un nerf du commerce. Nexus était le poumon économique de Terra, et sa destruction était susceptible d’handicaper gravement le reste du monde. N’importe quelle personne censée le savait. Les banques nexusiennes finançaient la majorité des guildes et des compagnies commerciales du monde, et les Tekhanes bénéficiaient de relations commerciales importantes avec Nexus. On ne pouvait pas faire sans la cité-État, et, depuis que les hommes avaient pris le contrôle de Nexus, une seule dynastie avait toujours régné sur le royaume : les Ivory. Cependant, la dynastie n’avait jamais été aussi affaiblie que maintenant. Il n’y avait plus qu’une seule Ivory, et beaucoup, à Nexus, sentaient le vent changer. Certains s’en alarmaient, car les Ivory avaient toujours été très populaires, et d’autres se frottaient les mains. Quoiqu’il en soit, les Ivory avaient toujours défendu Nexus contre toutes les menaces, et, même maintenant, la milice continuait à agir. Malheureusement, Nexus affrontait d’importants problèmes : l’entretien des superforts coûtait une bonne partie du Trésor, et l’arrivée massive de réfugiés et de clandestins avait entraîné une importante surpopulation, qu’il était difficile de réguler. Ceci conduisait à une hausse de la criminalité, une hausse des monstres, un engorgement de la justice, et des prisons remplies à ras-bord, contraignant ainsi les juges ou le service pénitentiaire à devoir relâcher de petits délinquants. Un tel système encourageait la récidive, mais Nexus manquait d’or pour construire de nouvelles prisons, et la Reine n’avait pas spécialement envie que tous ses sujets finissent en prison. Un prisonnier n’était rien de plus qu’un boulet pour la société. Ils travaillaient, certes, mais leur rendement était faible, et ne permettait pas de compenser le coût dépensé à construire les cellules, les lits, la nourriture, et les soins quotidiens prodigués aux détenus. Nexus agissait, oui, mais il y avait tant à faire, et tant de corruption, que les efforts du royaume étaient ralentis.

Shad posa une question concernant Zerrikania. Les Nexusiens de la haute société connaissaient généralement ces lieux exotiques. La Couronne avait, il y a quelques décennies, organisé de grandes explorations dans des contrées sauvages et hostiles, afin d’espérer trouver des gisements miniers riches. Zerrikania avait fait partie des cibles possibles, mais les colonies envoyés là-bas avaient rapidement déchanté. C’était une époque où Nexus n’était pas encore en guerre contre Ashnard, et commençait également à s’étendre sur le continent. Des colonies militaires avaient été fondées afin de permettre la construction de mines et de carrières, et la jungle sauvage de Zerrikania avait fait figure de choix possible. Malheureusement, l’endroit était bien trop dangereux. L’un des colons de l’époque, un capitaine, avait rédigé des mémoires sur Zerrikania, et ces dernières étaient devenues un best seller à Nexus. Il y décrivait son aventure pour retrouver un groupe d’éclaireurs envoyés dans la forêt, un voyage qui l’avait amené à côtoyer de près les sauvages qui vivaient dans Zerrikania, des tribus généralement xénophobes et carnivores, en guerre l’une contre l’autre, et qu’il supposait être les descendants d’une civilisation plus ancienne, qui avait construit des temples dans les profondeurs de la jungle. Il els décrivait comme de véritables sauvages pratiquant des sacrifices rituels à des Dieux païens et cruels, prodiguant une justice cruelle et chamanique. Il avait décrit des scènes de torture assez insoutenables, et avait réussi à en réchapper. Parallèlement, les mémoires décrivaient également la faune et la flore de Zerrikania. Il y avait des plantes carnivores, des araignées si grandes que leurs dards dépassaient la taille d’une tête, et de redoutables mouches tsé-tsé zerrikaniennes, qui filaient dans vos conduits auditifs pour pondre des œufs dans votre cervelle. Le récit se terminait par une note plus philosophique, où le colon avait expliqué que, selon lui, l’hostilité des tribus zerrikaniennes se justifiaient par leur environnement, ce qui avait donné lieu à de multiples controverses philosophiques, encore latentes, sur le conditionnement de l’être humain par la nature qui l’entourait. Ce récit avait également suscité la passion des aventuriers et des esclavagistes, qui avaient voulu capturer les redoutables sauvages zerrikaniens. Ils se vendaient alors à prix d’or sur le marché, mais les capturer n’était pas facile. La plupart des chasseurs d’esclaves et des expéditions revenaient bredouilles, avec bon nombre de disparus et/ou de morts.

« Beaucoup d’éléments de cette jungle semblent faire surface actuellement, nota la Terranide. Il me semble que Mandus a également fait un voyage dans ces contrées, pensez-vous qu’il pourrait y avoir un lien ?
 -  Monsieur Mandus a effectivement organisé un safari là-bas, il y a quelques années, confirma Elena.
 -  Avec l’accroissement de la guerre, expliqua alors Jamiël en prenant la parole, les guildes sont un peu plus réticentes à financer ce genre d’expéditions. Les compagnies de voyage ne veulent pas que leurs groupes tombent sur des patrouilles ashnardiennes. Zerrikania a cependant toujours eu la côte auprès des explorateurs.
 -  Vous pensez que des Nexusiens pourraient embaucher des Zerrikaniens comme assassins ? demanda alors Elena, une idée derrière la tête.
 -  ...Ou que Mandus aurait pu ramener des indigènes de Zerrikania, compléta Adamante, explicitant les doutes de la Reine.
 -  En tout cas, intervint Ronald, je n’ai reçu aucune information dans ce genre, mais c’est une possibilité qu’il ne faut pas exclure. Les confréries d’assassins d’élite préfèrent généralement employer des Drow, mais il n’est pas impossible qu’ils aient pu se procurer le poison venant de Zerrikania... On dit que leurs basilics sont particulièrement dangereux, comme tout ce qui se trouve dans cette maudite jungle, d’ailleurs. »

Jamiël esquissa un léger sourire. Est-ce que Langley parlait par expérience ? Elle n’eut cependant pas l’occasion de le taquiner là-dessus, car Shad choisit ce moment pour poser une autre question, regardant Adamante et Elena :

« Les alchimistes n’auraient pas déjà un petit élément de réponse quant à la flèche que vous leur avez demandé d’inspecter ? Si je ne me trompe pas, le poison dessus provenait également de la forêt de Zerrikania. »

Ce fut Adamante qui répondit :

« J’ai confié la flèche à Kromfell. C’est un alchimiste réputé, précisa-t-elle, recevant une confirmation silencieuse par des acquiescements de la tête. Il a fait quelques recherches, et confirme la provenance de Zerrikania. Du venin de basilic mélangé à d’autres substances. En revanche, il n’a repéré, pour l’heure, aucun des éléments caractéristiques des confréries d’assassins traditionnelles. »

Chaque confrérie avait son propre poison, qu’elle confectionnait généralement par ses propres alchimistes. Il était ainsi possible, en procédant à un examen minutieux, à l’aide d’instruments pointilleux et précis, de repérer d’infimes différences entre les substances de poison, et ainsi de repérer une sorte de « signature ». Les confréries elles-mêmes laissaient souvent ce genre de signatures. Elles étaient discrètes, et constituaient un moyen de publicité efficace, pour assurer aux clients que leur tâche avait été effectuée. Ces confréries étaient naturellement illégales, et, si certaines étaient parfois démantelées, d’autres réussissaient à se dissimuler plutôt bien, et fonctionnaient au moins depuis des siècles.

« Alors, ce serait une nouvelle confrérie ? s’étonna Jamiël, sceptique.
 -  Une nouvelle confrérie, avec du venin de basilic ? Possible, mais peu probable, nuança Ronald. Mais un assassin isolé, un privé, voilà qui est tout à fait possible... Et qui nous rapproche de Mandus. Je pense qu’il faudrait se renseigner davantage sur son expédition, afin de savoir s’il avait ramené des indigènes. »

La loi obligeait les individus revenant d’expéditions de ce type à déclarer ce qu’ils avaient récupéré, surtout quand il s’agissait d’étrangers. C’était une prérogative d’ordre public, car il fallait s’assurer que l’étranger n’était pas infecté par une quelconque maladie, ou même que les colons eux-mêmes n’avaient pas contracté un virus susceptible de déclencher une épidémie. Cependant, il était toujours possible de ne pas déclarer certaines choses. On appelait ça de la contrebande, et, si Mandus était effectivement allé jusqu’à envoyer quelqu’un commettre des meurtres, un peu de contrebande ne devrait pas le déranger.
« Modifié: mercredi 23 avril 2014, 19:50:12 par Elena Ivory »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Shad Hoshisora

Terranide

  • -
  • Messages: 4462


  • FicheChalant

    Description
    A un putain de réseau social.

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 85 mercredi 23 avril 2014, 19:48:21

La flèche avait donc bien un lien avec la forêt de Zerrikania.  Mais elle ne comportait aucun autre élément permettant de tracer l’assassin.  La Terranide en fut dépité mais il était hors de question qu’elle baisse les bras.  Le tireur pouvait donc être un membre d’une nouvelle confrérie d’assassin ou un indigène provenant directement de cette forêt indomptable et hostile. Mais  comment savoir ?  Ronald répondit à cette interrogation en proposant  de faire des recherches sur l’expédition menée par Oswald Mandus.

Cependant, la Louve pressentait déjà que ce serait une tâche qui leur demanderait bon nombres d’éléments de recherches. Et elle craignait également de voir d’autres tierces personnes disparaître mystérieusement après leur visite. Quoi que, ces disparitions pourraient confirmer les doutes autours de Mandus, mais cela reviendrait à risquer des vies humaines. Quoi que ce n’était pas réellement les vies qui étaient en jeu qui dérangeaient la Terranide, mais c’était plus par pur principe.  Elle porta un autre morceau de gâteau à sa bouche, songeuse, repensant à tout ce qui avait dit depuis le début du repas.

Si des recherches devaient être menées, par où commençait ? Le Palais possédait il des traces écrites des  excursions faites par les riches Nexusiens ? Ou ces écrits étaient –ils consignés dans un  autre bâtiment de la cité ?  Par ailleurs,  était-il possible qu’un élément rapporté d’une excursion passe entre les mailles des filets de la « douane »  nexusienne ?  Il était évident que cette dernière devait être très à cheval sur les contrôles mais il était également possible de passer outre si on savait comment s’y prendre.  Il y’avait également une autre solution, mais Oswald Mandus risquerait de se montrer méfiant.

« Nous pouvons faire des recherches sur l’expédition effectué par Oswald Mandus ou bien tout simplement aller de nouveau à sa rencontre en prétextant un quelconque alibi ? »


Encore fallait-il trouver cette idée d’alibi qui ne mettrait pas Mandus sur la défensive et la perplexité. La Louve tapota légèrement de l’index sur la table, cherchant toute solution qui pourrait les aider dans ce nouvel élément.  Recherche du côté de la guide qui aurait participé à l’expédition avec Oswald ? Recherche d’un proche qui pourrait les renseigner ? Recherche de documents liés à ce fameux voyage dans la forêt de Zerrikania par le propriétaire de l’abattoir ?  La lupine proposa chacun des éléments.  Elle se doutait bien que certain fait était irréalisable mais mieux valait se questionner sur  plusieurs plans plutôt que de rester focaliser sur un  plan unique.

Ainsi, un élément qui pouvait échapper apparaissait soudainement aux yeux de tous. Mais encore fallait-il mettre le doigt dessus et la plupart du temps, cet élément primordial n’était découvert qu’après un bon laps de temps. Et malheureusement, le temps leur était quelque peu compté. La visite à l’abattoir devait se faire dans peu de temps, il fallait donc choisir au mieux où enquêter sur cette question d’expédition.  Mais la nuit était tombée actuellement sur la ville et beaucoup de lieux qui devaient faire office d’une enquête ne seraient pas accessible avant l’aube.  Les seules informations qu’ils pourraient trouver devraient être dans le Palais. Pensant à cela et à ceux qui avaient été dit, la Louve se tourna vers le Duc de Maizière.

« Les  objets dans la galerie des arts proviennent bien pour certains d’expéditions lancées dans la forêt de Zerrikania non ? Serait-il possible d’avoir une trace de leur provenance ? Ce ne serait pas grand-chose, mais peut-être pourrions-nous avoir des renseignements sur l’expédition de Monsieur Mandus. Du moins, si ce dernier à participer à enrichir la galerie des arts. »

En réalité, la lupine devait bien avouer qu’elle ne savait pas par quel côté commencer.  Elle savait juste qu’elle irait là où on lui demanderait de se rendre. Mais l’idée de passer encore des heures dans des paperasses et des archives ne l’enchantaient guère. Pourtant, l’assassin n’allait pas de présenter à la porte du palais de son pleins grès. A cette pensée, la lycane se demanda si ce dernier retenterait prochainement sa chance ou s’il la croyait morte. Prise subitement d’un doute, elle interrogea Adamante :

« Avons-nous des nouvelles du Père Lamb ? Sait-on si ce dernier est sain et sauf ? »


Il semblerait que toutes les personnes étant rentrées en contact avec Shad et Adamante aient disparus mystérieusement. Le Père Lamb avait répondu à quelques-unes de leurs interrogations et la lycane ne put réprimer un frisson rien qu’en pensant que le curé était peut-être en arrêt de mort.

« Modifié: jeudi 24 avril 2014, 20:48:13 par Shad Hoshisora »

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 86 vendredi 25 avril 2014, 01:45:57

Se renseigner sur une expédition qui avait lieu il y a une vingtaine d’années au moins, et qui portait sur un autre endroit du globe, voilà un singulier défi ! La Terranide proposa certaines idées qui rejoignaient ce que De Maizière pensait. Le voyage vers Zerrikania avait du être consigné dans les archives royales. Il suffirait de se renseigner pour trouver les informations administratives concernant l’expédition, à savoir le nom de la guilde ayant réalisé l’expédition, la durée prévisible du voyage, ses motifs, et la liste des participants. Ce genre de renseignements officiels étaient nécessaires pour permettre de clarifier les expéditions, et ainsi pouvoir mieux organiser d’éventuelles équipes de secours, si le voyage devait connaître des intempéries. L’idée était aussi d’éviter des fraudes, soit des voyages de contrebande qui s’effectueraient par le biais de safaris et de voyages dans des pays exotiques. On pouvait donc les trouver dans les archives du Palais d’Ivoire, mais même De Maizière sentait son courage défaillir à l’idée d’affronter, ce soir, les empilements de dossiers et de manuscrits dans les rangées d’étagères se perdant sur des dizaines de mètres. Il enverrait certainement un page s’en charger.

Le dessert se terminait, même si la Reine reprenait une nouvelle part de gâteau au chocolat, ainsi que de la crème anglaise supplémentaire, recouvrant le gâteau, avant de le découper proprement avec une cuillère. Quand elle était petite, elle prenait des bouchées énormes, ouvrant ses lèvres si démesurément qu’on avait l’impression qu’elle voulait avaler tout le gâteau d’un coup. Jamiël avait du lui apprendre à maîtriser ce genre de petits détails. Elena était une Reine tout le temps, même quand elle était aux toilettes, et elle devait donc s’assurer de toujours conserver une image digne et respectable. Elle représentait et était appelée à diriger Nexus, après tout, pas un poulailler. Elle mangeait donc proprement, lentement, tout en écoutant ses convives parler entre eux.

Shad posa une question concernant les objets figurant dans les galeries du Palais. Ronald ne tarda pas à répondre à la question de la jeune femme :

« Je contacterais l’académie demain. Un spécialiste devrait sûrement pouvoir nous en dire plus sur ces curieux masques. »

Elena pouvait aussi demander à Zephyr, mais il n’était pas simple de la convoquer. La Zerrikanienne ne devait pas faire sauter sa couverture. Si on apprenait qu’elle travaillait en réalité pour Elena, elle risquait d’avoir des problèmes, et devrait fuir. Grâce à elle, plusieurs attentats terroristes avaient réussi à être empêchés, et Elena ne pouvait donc pas risquer de perdre ce précieux élément de renseignements en étant trop empressée à résoudre ce mystère. En effet, elle était sûre que Zephyr pourrait leur fournir des réponses sur ce mystérieux masque, sur sa signification. Quoi qu’il se passe, Mandus était concerné. Peut-être était-il possible que des Zerrikaniens cherchent à la tuer ? Elena n’avait jamais envisagé cela sous cet angle, mais il était fort possible, en réalité, qu’Oswald ne soit pas un ennemi, mais une autre victime supplémentaire. Auquel cas, les adversaires cherchaient à détruire l’abattoir... Elena envisagea brièvement cette théorie. Les suspects possibles étaient relativement nombreux, puisqu’il s’agissait potentiellement de toutes les guildes commerciales de Nexus.

*Néanmoins, si c’est le cas, pourquoi utiliser les Zerrikaniens ?*

Était-ce une fausse piste ? Elena trouvait ça trop important pour que ce soit vraiment le cas. D’une manière ou d’une autre, Oswald était lié à cette histoire.

« Avons-nous des nouvelles du Père Lamb ? Sait-on si ce dernier est sain et sauf ? » demanda soudain Shad.

Adamante ne tarda pas à répondre :

« Je préfère être optimiste en me disant qu’il vit toujours. C’est un homme très populaire dans le quartier de l’abattoir. S’il se fait tuer, il y aura un mouvement de panique. »

C’était une manière de dire qu’il était protégé... Ou, au contraire, d’en faire une cible privilégiée. Une petite moue traversa les lèvres de la Reine, qui choisit alors d’intervenir :

« Je propose d’aller directement en parler à l’intéressé. Il n’y a qu’à l’inviter ce soir au théâtre, et lui en demander davantage sur cette expédition à Zerrikania.
 -  Et ainsi prendre le risque de lui montrer que nous le soupçonnons... compléta De Maizière. Néanmoins, nous ne le considérons pas comme un suspect... Officiellement, du moins. »

Elena réfléchit un peu, se pinçant les lèvres, et enchaîna :

« Il est aussi possible que des gens cherchent à le tuer, ou à détruire son entreprise. On ne peut pas négliger cette piste. Il suffira juste de lui demander des renseignements sur ses explorations, afin d’en découvrir plus. »

Arnaud de Maizière hocha lentement la tête. On ne pouvait effectivement pas négliger cette piste.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Shad Hoshisora

Terranide

  • -
  • Messages: 4462


  • FicheChalant

    Description
    A un putain de réseau social.

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 87 vendredi 25 avril 2014, 18:27:09

Le théâtre  n’allait donc pas être seulement une sortie «  détente » mais également une sortie  servant d’interrogatoire. Mais encore fallait-il que le présumé accepte l’invitation sans poser de questions. Cependant, être invité par la Reine n’était-il pas un grand honneur à ne pas refuser ?  Cela pouvait permettre à des nobles  de créer de nouveaux contrats, agrandir leurs positions ou encore monter dans la sphère de la noblesse. Pour la Louve, une telle invitation ne pouvait pas être refusée.  Cependant le plus délicat sera bien d’interroger Oswald Mandus sans que ce dernier ne se braque. En pensant à cela, la Terranide remarqua :

« Oswald Mandus m’a rencontré en tant que domestique, je devrais donc revêtir à nouveau ce rôle au théâtre. Pour les interrogations, je ne pourrais pas apporter ma contribution. Sauf si la situation le permet. »

Autant prévoir à l’avance. Si la Terranide venait à se mettre à interroger à tout va  le propriétaire de l’abattoir sur ses expéditions passées, ce dernier pourrait  bien se douter qu’on lui avait menti dès leur première rencontre.  Ainsi, la Louve  rejouerait le rôle de simple domestique, restant pour la plupart du temps silencieuse. Cela ne l’enchantait guère mais mieux valait cela que de mener cette investiture à sa perte.  Enfin, avant tout cela, il fallait déjà inviter l’intéressé et le temps était compté.

Un coursier fut donc convoqué et une lettre rapidement écrite. L’homme avait pour tâche de chevaucher jusqu’au manoir de Mandus et de lui remettre l’invitation puis de revenir avec la réponse positive ou négative de l’homme.  Il fallait surtout espérer que la réponse soit positive malgré  l’invitation fait sous le coude.  Le coursier partit prestement une fois la missive écrite. En entendant, il était donc possible de discuter sur les différents aspects à aborder avec Oswald Mandus :

« S’il accepte, comment allons-nous diriger la discussion sur ses expéditions sans qu’il se doute qu’on  le soupçonne pour les meurtres récents ? »


A leur façon, le petit groupe était en train de préparer une pièce de théâtre. Une pièce remplit de mensonges et d’interrogatoire pour obtenir les éléments désirés. C’était fourbe mais cela était essentiel pour éviter d’autres futurs désastres Et  le coursier ne devait pas revenir avant plusieurs minutes. De quoi se préparer en quelques sortes. Plusieurs idées furent donc lancées, qui dirait quoi, à quel moment, quand aborder tel sujet avec Mandus, comment l’y amener. Une préparation méticuleuse.

Le temps passa et le coursier fut de retour. Tous attendaient la réponse de Mandus et par chance, cette dernière était affirmative.  Il attendrait également la Reine et ses convives devant le théâtre à l’heure de la première représentation qui devait se dérouler dans  deux heures. Pensant subitement à un fait, la lycane demanda :

« Devrais-je remettre la robe de domestique ou porter un autre vêtement pour le théâtre ? »


Car elle ne pouvait pas y aller vêtue comme elle était actuellement. L’optique de se retrouver de nouveau en robe ne l’enchantait que très peu, surtout dans les conditions récentes, mais il fallait bien faire des concessions. Dans tous les cas, elle irait comme on le lui demanderait, d’un côté elle n’avait que très peu le choix.  La lupine se demandait  si elle serait seule avec la Reine et Adamante ou si d’autres convives, Mandus compris, les accompagnerait. Et pour cela, elle demanda simplement aux concernés.

Plus tard,  le chemin du théâtre fut pris, tout le monde étant apprêté comme il le fallait. Mandus les attendait comme convenu devant l’entrée, la mine neutre, s’appuyant sur sa canne.  Quand la Reine fut dans son champ de vision, il se dirigea vers cette dernière, la salua respectueusement tout en la remerciant pour son invitation.  Les prochaines heures risquaient d’être fortement intéressantes.




Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 88 dimanche 27 avril 2014, 02:02:47

Le Palais Excelsior était un élégant palais, plutôt cossu, dans les hauteurs de la ville. Il n’était pas dans le richissime quartier des Colombiers, qu’on désignait sous le terme « ghetto de riches », mais se trouvait tout de même dans un endroit plutôt chic. Il n’y avait pas de risques de voir ici des tags orner les murs, ou des miséreux faisant l’aumône dans les rues. Excelsior avait un petit jardin à l’arrière, qui servait pour certaines représentations devant se dérouler à l’extérieur. Le palais était la propriété d’un riche noble, propriétaire terrien qui en avait fait l’acquisition il y a quelques années. Il avait envisagé de l’utiliser comme maison de repos à Nexus, mais avait finalement fini par en faire un théâtre, afin de plaire à Madame son épouse, une femme qui avait toujours eu un certain attrait pour les artistes. Le théâtre accueillait donc généralement des compagnies, mais ne versait pas dans le spectacle populaire, comme d’autres théâtres nexusiens. Certes, le commun pouvait y accéder, mais, généralement, c’était tout de même une clientèle assez relevée qui venait.

Pour faire un spectacle, il fallait d’abord l’autorisation du châtelain, le propriétaire du palais. L’homme était un baron, Rochester, et Rochester était plutôt âgé. Sa baronnie était actuellement entre les mains d’un de ses fils, qui en avait été désigné baron suite à un tournoi organisé par le père. Il était donc à la retraite, et en profitait pour se rendre à Nexus... Et pour faire de la provocation. Rochester avait une petite baronnie, mais il était connu pour y avoir affranchi tous ses esclaves, en faisant des serfs, rémunérés à ce titre pour leur contribution. Ce vieil homme avait une moustache élancée et une fière allure de dandy, avec sa redingote, qu’il préférait énormément à son armure rafistolée et encombrante. Il savait que ce spectacle ferait fureur, et c’était pour ça qu’il l’avait autorisé. Rochester n’étant que baron, il ne pouvait pas siéger au Conseil royal, mais il était néanmoins connu de ces derniers. Il en agaçait certains, et en amusait d’autres, comme Elena.

« On y est... » glissa cette dernière à l’attention des occupants de sa calèche.

Il y avait Adamante, et également Shad, qui devait à nouveau endosser le rôle de domestique. Il y avait une petite cour à l’entrée du Palais. Un mur entourait ce dernier, avec un portail, qui était ouvert, des domestiques indiquant aux gens d’entrer. Ces derniers marchaient tout simplement, ou venaient en calèches, voire même simplement avec leurs chevaux. Le palais était à l’intérieur, après une petite cour d’accueil où une fontaine trônait en plein milieu. Un perron assez imposant se trouvait à l’entrée. Le cocher ouvrit la porte de la calèche, et la Reine en descendit. Elle était vêtue d’une robe assez simple, découvrant sa nuque, tandis qu’Adamante avait sa traditionnelle robe violette.

Oswald Mandus était là, appuyé sur sa canne, et s’avança lentement vers les jeunes femmes.

« Je vous souhaite le bonjour, Majesté, ainsi qu’à vos charmantes amies. »

Il avait un sourire sincère, et Elena ne tarda pas à lui répondre :

« Je suis enchantée que vous ayez accepté mon invitation, Monsieur Mandus.
 -  Oh, allons, il serait impoli de refuser l’offre d’une Reine, n’est-ce pas ? répliqua ce dernier, taquin. La gestion de mon abattoir me prend énormément de temps, comme vous devez vous en douter, et j’avoue que je n’ai guère eu le temps d’aller au théâtre, récemment. »

Elena hocha lentement la tête, tandis que le groupe s’avançait vers l’entrée. Bien des convives reconnaissaient la Reine, donnant lieu à quelques œillades et glissements furtifs de la tête. Il n’y avait aucun garde à côté de la Reine, ce qui signifiait que la jeune femme n’était pas inquiète. De toute façon, en cas de problème, Adamante était là pour veiller sur elle, et elle avait une confiance absolue envers la magicienne.

« De plus, il paraît que c’est une pièce fameuse, poursuivit Mandus. Une critique de l’esclavage, n’est-ce pas ?
 -  C’est ce qu’on m’en a rapporté », acquiesça la Reine.

Au Palais, elle avait discuté de son plan avec Shad, et en était arrivée à la conclusion qu’il faudrait parler de Zerrikania progressivement, au détour de la conversation. Malgré sa canne, Mandus avançait assez rapidement. Elena s’annonça au page, et ce dernier réussit à masquer plutôt bien sa surprise d’être en compagnie de la Reine. Il offrit à la Reine une loge en hauteur, « la meilleure du théâtre ». Elena espérait surtout qu’elle serait discrète. Dans les couloirs, il y avait des gens qui discutaient ensemble, en attendant que le spectacle ne commence. Certains saluèrent poliment la Reine, qui leur rendit leurs salutations. Elle savait que la voir en compagnie de Mandus ne manquerait pas de faire jaser, mais chacun savait que la Reine devait, dans les prochains jours, effectuer une visite à l’abattoir. Il paraissait donc normal qu’elle daigne un peu se renseigner auparavant avec le propriétaire de l’abattoir. Le plus surprenant était de voir Mandus ailleurs que dans son abattoir ou dans son immense manoir-fantôme.

Ils grimpèrent les escaliers jusqu’à arriver dans les derniers étages, et Elena se dirigea vers une élégante porte.

« Permettez ! intervint alors Mandus en attrapant la poignée de la porte, et en tirant cette dernière. Acceptez que je fasse preuve de galanterie, en une si charmante compagnie. »

Les joues d’Elena rosirent poliment, et elle entra dans une loge confortable, droit face à la scène. Il y avait de confortables fauteuils rembourrés avec des accoudoirs. En évitant qu’un pli de sa robe ne puisse la gêner, Elena s’assit poliment, et laissa Adamante s’asseoir également, à sa droite, tandis qu’Oswald laissa Shad se mettre à la gauche de la Reine, lui-même s’asseyant dans un coin, à gauche de Shad.

« Une critique de l’esclavage, donc... C’est un sujet à la mode, après tout. Qu’en pense donc votre servante, Majesté ? Si elle va jusqu’à vous accompagner à une représentation théâtrale, c’est que ses talents ne doivent se résumer qu’à plier et à ranger le linge de maison, non ? »

Un sourire poli éclairait ses lèvres. Il avait posé sa canne dans un coin, et regardait les trois femmes, en attente d’une réponse.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Shad Hoshisora

Terranide

  • -
  • Messages: 4462


  • FicheChalant

    Description
    A un putain de réseau social.

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 89 dimanche 27 avril 2014, 15:14:12

La Louve suivait en silence Elena et Adamante. Pour le bien de la mission et pour ne pas éveiller les soupçons, elle avait de nouveau revêtu le rôle d’une domestique de la Reine.  Elle descendit ainsi de la calèche, habillée d’une longue robe blanche aux reflets satinés.  Quand Mandus vint à leur rencontre et les salua, elle en fit de même dès qu’il lui adressait la parole. Mais il était évident que la majeure partie de la rencontre et des discussions se passeraient entre la Reine et Oswald.

Pour l’heure, il était temps de se rendre dans la salle où se déroulerait la fameuse pièce de théâtre. Bien que la lupine fût  quelque peu surprise du lieu où elle se trouvait en cet instant, elle ne devait pas laisser transparaître ses émotions. Elle tentait donc de garder un regard le plus neutre possible, avec malgré tout, une pointe d’émerveillement au fond de ses prunelles azurées. La présence de Mandus donna lieu à de nombreux murmures mais ce fut surtout celle de la Reine qui attira tous les regards.  Le plus étonnant était le fait qu’elle n’était pas accompagnée de garde. Mais  la plupart supposait qu’elle n’en avait pas besoin, qu’elle avait donc un moyen de se défendre en cas d’incident. Et ce moyen n’était autre qu’Adamante. Pour sa part, Shad ne souhaiterait pas avoir affaire à cette magicienne. SI un combat devait avoir lieu entre les deux femmes, elle savait d’ores et déjà qui gagnerait la partie. Et ce ne serait surtout pas elle.

Un petit sourire amusé orna le visage de la fausse domestique quand elle surprit la réaction du page. Mais elle devait aussi bien avouer qu’il resta maître de lui-même malgré cette situation quelque peu surprenante. Le groupe fut conduit vers les «  meilleurs places » du théâtre. La Terranide attendit donc patiemment qu’Elena et son amie s’installe, s’attendant à voir Mandus s’assoir à la gauche de la Reine. Cependant, ce dernier lui laissa la place, elle le gratifia d’un léger mouvement de tête et pris place, prenant garde à ne pas plier sa robe.  Son regard se porta directement sur la scène située en face de la loge.

Malheureusement, le rideau rouge abaissé ne permettait pas de se donner une idée du décor de la scène et laisser le public s’interrogeait sur quel décor, ce fameux rideau allé s’ouvrir. L’attente ne devrait cependant plus durer bien longtemps. L’Okami tourna son attention vers Oswald Mandus quand elle nota qu’il lui adressait la parole, la questionnant sur son opinion quant au sujet de la scène.  Qu’elle prenne la parole en cet instant ne risquait nullement de mettre en déroute le plan pour obtenir quelques menues informations. Souriant amicalement, la Terranide inventa une réponse faite d’une part de vérités et de mensonges :

« Je dois dire, que je suis ravie d’être ici Monsieur Mandus. Il est toujours bon de savoir ce que pense le monde artistique de l’esclavage vous ne trouvez pas ?  Pour ma part, il ne s’agit ni plus, ni moins qu’un conditionnement d’une espèce. Prenez l’exemple des fermes, des Terranides y sont groupés et élevés comme du bétail. Les parents ont peut-être encore une part de leur ancienne vie, de leur passé mais les enfants ? Ceux qui naissent dans ces lieux ? Ils ne deviennent rien de plus que des corps bon à être vendus pour le plaisir d’autrui.  Je  pense que l’esclavage ici à aussi pour but de…détruire ce qui n’est pas humain. »


Et pourtant, elle en était une. Mais une esclave qui avait encore gardé son honneur et un sens de la liberté.  Subitement, la Louve vit dans cette discussion un moyen de commencer à parler de Zerrikania. Peut-être que cela marcherait, peut-être que non. Le meilleur moyen de  savoir cela était bien de lancée la discussion. Calmement ainsi, la Terranide repris :

« J’ai donc, beaucoup de chance d’être devenue domestique au sein du Palais Royale, c’est une opportunité qui ne se présente que très rarement. Bien que beaucoup pense que ce ne serait pas ma place. Et vous, que pensez-vous de tout cela ? Pensez-vous qu’un peuple qui ne suit pas les normes des plus grands doit voir sa population réduit à l’état d’esclaves ?  Ou même son habitat exploré et exploité ? »

Ainsi, la Terranide cherchait à voir si Mandus ferait une allusion ou non à Zerrikania. De son côté, sa question pouvait être interprétée comme une allusion aux villages Terranides ainsi qu’à leurs domaines. Bien que son espèce était pour la majeure partie nomade, certains groupes posséder quelques lopins de terres qu’ils cultivaient quand  un lieu semblant sécuritaire état trouvé.

Trois coups sourds se firent soudain entendre. La Terranide jeta un œil vers la pièce et vit le rideau qui se levait dévoilant un paysage de montagnes.  Une femme à l’air fragile était prostrée, un châle sur ses épaules, semblant grelottait de froid. On pouvait deviner qu’il s’agissait de la femme qui deviendrait esclave. Grâce à un subterfuge, il t était possible d’entendre l’écho du martèlement des sabots de chevaux arrivant  à l’endroit même où se trouvait la femme. La pièce avait donc commencé.



Répondre
Tags : fini grand_ancien roi_cramoisi