Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[FINI] A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

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Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 150 lundi 04 août 2014, 01:12:37

CLAYTON SHAW

La Croix avait été violée. Un immonde porc était attaché à cette dernière, et Lamb se tenait devant, portant un sinistre masque de porc sur son visage. Clayton nota ça, en même temps qu’il notait la puanteur omniprésente qui régnait dans ces lieux, une puanteur qui l’écœurait, remontant dans ses entrailles. Il nota également les cadavres déchiquetés, et le monstre, sous son nez, près des arcades, qui se rapprocha lentement d’eux, en grognant. Une créature qui faisait plus de deux mètres de haut, avec un long museau couvert de sang, des veines et des morceaux d’os jaillissant des poils entourant sa gueule sinistre. D’autres se rapprochaient, sortant de l’obscurité de l’église.

« Clay...Clayton... Que... Que sont ces immondices ?!
 -  Des démons... Des démons ! Lamb, vous avez vendu votre âme au Diable !! »

Pour toute réponse, le père Lamb éclata de rire, et secoua la tête.

« Je n’attends pas de vulgaires païens qu’ils comprennent la volonté du Seigneur ! »

L’un des amis de Clayton poussa des hurlements, et se mit à fuir, se retournant. Il courut, heurtant le bénitier, et se rapprocha de la porte... Quand la main épaisse d’un homme-porc s’empara de son visage, près de la porte, et le fracassa violemment sur le sol. L’homme poussa de brefs hurlements d’agonie, et le museau de l’homme-porc s’abattit sur son visage. Clayton entendit un terrifiant bruit d’éclatement, la chair de son ami se disloquant, le sang se mettant à jaillir, éclatant sur la fourrure du monstre. Les cris de Thomas, son ami, cédèrent place à des gargouillements et à des borborygmes. Clayton serra sa main sur son arme improvisée, et poussa un hurlement de rage. Il abattit son bout de bois sur le lourd bras d’un monstre. Ce dernier se brisa en deux, et, d’un coup d’épaule, l’homme-porc balança Clayton sur la gauche. Le solide docker s’envola comme un fétu de paille, et heurta un pilier, s’écrasant ensuite lamentablement sur le sol, sonné, du sang s’échappant de ses lèvres.

Clayton avait mal partout, et se releva lentement. Alfred, son autre ami, brandissait sa lance. Il la planta en tremblant dans la chair de l’homme-porc, qui attrapa ensuite le malheureux par le col de sa chemise, et le frappa du revers de son autre main. Clayton entendit un affreux bruit d’éclatement, et comprit que les os de l’homme s’étaient rompus. Sa tête était désarticulée, et sa langue pendait sur le rebout de ses lèvres. L’homme réalisa que ses dents claquaient... Et qu’il y avait des hurlements dehors. Des hurlements de douleur et de rage.

*Mon Dieu, mon Dieu, que se passe-t-il ?!*

Lamb ouvrit ses bras.

« Le Royaume de Dieu ! Le Royaume de Dieu ! Longtemps, nous avons été aveugles, avant que, enfin, Sa Lumière ne daigne nous toucher ! Et, dans Sa mansuétude, Dieu nous a dit que notre apparence n’était qu’un mirage dont les succubes se gaussent pour nous piéger. La beauté est le ciment de la Tentation, et la Tentation est notre égarement, l’ombre qui planer continuellement sur le monde. La Foi est notre Guide. »

L’un des hommes-porcs se rapprochait de Clayton. Ce dernier s’était relevé, cherchant une arme quelconque. Il s’abrita derrière le pilier, et l’homme-porc bondit sur sa gauche. Il l’attrapa à la gorge. Une poigne infernale, comme un étau en fer. Clayton soupira en se débattant faiblement, et se retrouva plaqué sèchement contre le mur.

« Pu... Putain, pi... Pitié !! »

Il ne voulait pas finir comme ça ! Il ne voulait pas finir bouffé par cette saloperie ! L’homme-porc le regardait furieusement, et le balança à nouveau. Clayton s’écrasa sur le sol, et l’homme-porc bondit à son tour, fonçant droit sur lui. Le hurlement de Clayton mourut dans sa gorge, et, dans un geste de protection inconscient, il mit ses bras devant son visage... Mais l’homme-porc ne le toucha pas.

En réalité, le monstre sembla rebondir contre quelque chose, et s’écrasa au milieu des bancs. Quand Clayton rouvrit les yeux, il vit, devant lui, comme jaillissant de nulle part, une femme avec une longue chevelure rousse et une robe violette relativement courte, ouverte un peu partout. Ses mains étaient en feu.

« Père Lamb, au nom de Sa Majesté la Reine Elena Ivory, Reine et Souveraine de Nexus, vous êtes en état d’arrestation... Vous, et tous vos monstres. »

Lamb se contenta de rire, visiblement peu impressionné par cette femme.



OSWALD MANDUS

Une invasion... C’était tout à fait ça ! Une monstrueuse invasion ! La Machine était une usine produisant des abominations pour envahir Nexus ! Mais pourquoi ?! Dans quel but ? Tant de questions se mélangeaient dans l’esprit de Mandus. L’alarme continuait à hurler, vidant le repaire des hommes-porcs. Brennenburg... Le château... Les plans, les sujets... La vis s’enfonçant dans le cerveau des cobayes, et leurs hurlements... Tout ça serait donc réel ?! Ces charniers, ces tas de cadavres et d’ossements entassés dans les salles froides ? Oswald n’arrivait pas à y croire ! Shad continuait à lui parler, lui demandant comment détruire la Machine, comment la réduire à néant.

Se tenant la tête entre ses mains, Oswald secoua lentement la tête.

« Il faut atteindre le Cœur de la Machine. D’après les plans... Nous y sommes presque. Le quartier de ces monstres est juste à côté du Cœur. Et, après...
 -  Il faut détruire le système central... Les pompes du Cœur. La chaudière. La Machine... C’est une immense machine à vapeur, vous comprenez ? Elle s’alimente...Elle s’alimente à partir de la roche se trouvant sous Nexus, ainsi que du sang, mais... Il y a une part industrielle dans sa conception. On peut la détruire comme ça !
 - En détruisant la chaudière ?
 - En détruisant son système de refroidissement ! Si on fait ça, la chaudière va exploser, et... Le Cœur de la Machine explosera, et alors, toute la structure va imploser, et s’effondrer sur elle-même. »

Il ne restait plus qu’à s’avancer dans le quartier des hommes-porcs... En espérant qu’ils étaient bien tous partis.
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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 151 lundi 04 août 2014, 20:26:03

PERE LAMB

Cet infidèle venait d’être sauvé. Mais cela ne durera pas longtemps. Il devait être purifié ainsi que celle qui avait osée l’aider.  Le prêtre la reconnu immédiatement mais ne parut gère impressionné par son éloquence, continuant à  s’esclaffer d’un rire dément.  Nul ne pouvait les arrêter ! Pas maintenant ! Cette femme serait bientôt submergée par le nombre impressionnant de ces divines créatures.  L’église était en sang et le Père Lamb désigna d’un doigt accusateur Adamante. La folie pouvait s’entendre dans ses paroles :

« Vous ne pouvez m’atteindre hérétique ! Je suis sous la loi de Dieu ! Nul ne peut me donner d’ordres à part lui ! Et vous, pour avoir blesser l’un de ses enfants, connaîtrait un tourment éternel ! »

L’homme porc précédemment touché se releva et se mis à charger Adamante. D’autres le rejoignirent, encerclant la mage. Pour eux, ce n’était qu’une énième victime à réduire en morceau,  à dévorer vivant.  Ils n’avaient aucune réelles conscience de la magie et s’en approchait s’en savoir le sort qui pouvait les attendre. C’était là des bêtes qui continueront à attaquer jusqu’à atteindre leur cible. Et face à cet avancé macabre, le Père Lamb riait, pensant que rien ne pouvait l’atteindre. Il se sentait invinsible et pour lui, rien ne pouvait le faire descendre de son piédestal. Il avait attendu ce moment depuis si longtemps ! La gloire de Dieu allait bientôt illuminer cette ville d’Impie !

Un homme-porc surgit derrière les bancs où les croyants priaient, un morceau de bras dans la gueule. Son groin se tourna vers Adamante vers laquelle il hurla.  Le membre disloqué tenant en équilibre sur le coin de sa gueule chuta au sol au même moment où le monstre s’élança. Ceux autours commençaient aussi leur charge et le Père Lamb continuait à émettre son rire de dément. Mais son rire s’arrêta subitement, se transformant en un gargouillement incompréhensible. Les griffes de l’homme-porc sortit de derrière les bancs venaient de se planter dans la gorge du prêtre.  Le masque de porc tomba et un visage d’effroi fit son apparition.

« Co…. »

Comment cela pouvait-être possible ? Les hommes-porcs étaient censés lui obéir ! Mais nul ne pouvait contrôler ces bêtes de l’enfer. La gueule de l’abomination se referma sur le cou du Père Lamb auquel un énorme morceau de chair fut enlevé. Le sang gicla, salissant encore plus sa peau en lambeau. Le monstre observa par la suite Adamante et reprit la charge, laissant le Père Lamb  couché dans une mare de sang.

Shad

La Lycane observait les plans. Détruire la Machine. C’était finalement possible ! Mais malheureusement risqué. Elle sortit en compagnie des deux humains pour se rendre dans la salle désignée plus tôt. Pourtant, une question la taraudait.  Si détruire le système de refroidissement, toute la structure implosera et s’effondrera sur elle-même ? Comment allaient-ils s’en sortir vivant ? Mais pour l’heure, il fallait déjà qu’ils y arrivent, vivants, à cette fameuse salle. Mandus pouvait se soutenir à l’aide de sa canne et la Louve aidait Jacques à avancer plus vite, lui servant de point d’appui improvisé.

Pour l’heure, aucun monstre à l’horizon. Pas le moindre grognement sinistre mais était-il tous bien partie ?  A vrai dire,  Shad y doutait fortement et ne pouvait s’empêcher de regarder dans chaque recoin, s’attendant à voir l’une de ces immondices sortirent de nulle part et les tuer sans préavis. Et pourtant, rien. Une aubaine en soit ! Ils arrivèrent ainsi sans heurt, devant la salle de leur création. Une main fut posée sur la poignée de l’imposante porte. Ouvrir ou ne pas ouvrir ? Impossible à savoir si d’autres hommes-porcs étaient présents dans cette pièce. Là où ils étaient créés.

« N’y a-t-il vraiment aucun autre passage pour accéder au système de refroidissement ? »
« Non aucun »

Cela aurait été bien sûr trop beau.  L’Okami observait cette porte, n’étant vraisemblablement pas pressée de l’ouvrir. Pourtant, c’était là leur seul solution pour espérer s’en sortir vivant et arrêter cette folie. La poignée fut abaissée et l’obscurité accueillit le trio. Tous s’engouffrèrent rapidement dans le quartier des hommes-porcs. Les sens de la Louve étaient aux aguets, à l’affut du moindre bruit suspect. Pour l’heure, cependant, seul le silence lui faisait echo. Doucement et avec prudence, ils commencèrent à traverser cette ample salle. C’était calme, beaucoup trop calme. Un bruit de verre cassé se fit soudain entendre. Mais dans cette ambiance, impossible d’en trouver la réelle source.

De longs grognements sinistres  surgirent soudain de toutes parts. La lycane avala difficilement sa salive,  avant de s’adresser à Mandus et Jacques :

« Et maintenant ? On tente de courir jusqu’à la porte au fond ou vous avez une autre idée ? »

Nulle question d’attendre pour les hommes-porcs. L’un d’entre eux chargea le groupe. Par instinct, la lycane créa une sphère de feu qui fut envoyé vers le monstre afin de le faire reculer.  Le choix était maintenant fait et décidé. Combattre ces choses dans leur état était peine perdue.  Relançant une sphère pour leur faire gagner du temps, Shad hurla :

« Courez ! »

Aussi vite que vous le pouvez.  Elle savait qu’Oswald et Jacques ne pouvaient effectuer un sprint mais l’adrénaline qui était produite face à un danger imminent devrait leur permettre d’user plus rapidement de leur jambe. Il fallait après tout juste attendre la porte, l’ouvrir, rentrer dans la pièce et détruire après ce qui se trouvait. Mais pour cela, il fallait y arriver vivants. Les autres hommes porcs se mirent à hurler et à foncer à leur tour, encerclant le petit groupe comme dans un étau qui se refermait dangereusement.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 152 vendredi 08 août 2014, 02:16:54

ADAMANTE

Quand les nouvelles de l’émeute avaient fusé au palais d’Ivoire, la Garde civile s’était déplacée rapidement. Depuis les balcons du château, Elena et Adamante avaient vu des flammes au loin, et de la fumée en train de s’envoler. Les deux femmes avaient immédiatement compris qu’il s’agissait de l’abattoir, et Adamante avait fermement ordonné à Elena, malgré les contestations de cette dernière, de ne pas y aller. La Reine devait rester en sécurité. Elena avait protesté, et Adamante s’était ensuite téléportée, arrivant sur une place, près de l’abattoir, où elle avait entendu des hurlements. Les émeutiers fuyaient, et la garde affrontait d’horribles monstres, de terrifiants hommes-porcs qui s’infiltraient dans les maisons, et tuaient leurs occupants. Ces derniers, de simples citoyens effrayés, couraient dans la ville, cherchant à fuir. Il y avait des cadavres qui gisaient sur le sol, des blessés, des chariots renversés, des portes fracturées, des hurlements, des pleurs, des larmes...

C’était un cauchemar. Un homme-porc lui avait sauté dessus depuis un toit, et elle l’avait senti approcher. Elle avait envoyé une onde de choc, une puissante onde qui avait repoussé le colosse, l’envoyant à travers le mur d’une piteuse maison. Le monstre s’était écrasé sur une table en bois, avant de rouler sur le sol, terminant sa course dans un meuble. Adamante avait ordonné aux citoyens de la place de se réfugier vers le plus proche fort. La garde locale était complètement désemparée, mais la magicienne savait que Langley arrivait, avec ses puissants chevaliers. La magicienne avait hésité entre rester sur la place, ou se rapprocher de l’abattoir, qui était l’épicentre de ce cauchemar. Des réfugiés lui avaient dit qu’ils avaient tenté de détruire l’abattoir, et que des démons en étaient sortis, jaillissant de l’abattoir, mais aussi de rues proches, depuis des bouches d’égouts et les caves de maisons abandonnées, en provoquant de longs sifflements sonores, puis des projections de fumée. Adamante avait alors décidé de se rapprocher de l’abattoir, remontant le long de la rue, soignant les blessés, envoyant ses puissants sorts sur les hommes-porcs, jusqu’à atteindre l’abattoir.

Un bâtiment brûlait fort, formant une longue torchère enflammée qui s’envolait dans le ciel. Il y avait de nombreux émeutiers morts, et plusieurs hommes-porcs qui dévoraient leurs cadavres. Elle avait trouvé un blessé, qui lui avait expliqué qu’il avait vu plusieurs monstres faire des prisonniers, s’enfonçant dans les profondeurs de l’abattoir. Un autre lui avait dit que d’autres étaient dans l’église, et Adamante s’y était rendue, en pensant y trouver des réfugiés... Pour se retrouver face à de multiples hommes-porcs, et face à un prêtre devenu fou. Avec horreur, elle avait compris que le récit du Zerrikanien était intégralement vrai. Mandus était devenu fou après avoir été dans la jungle de Zerrikania, et Lamb l’aidait, devenu également fou. Ses sorts magiques avaient repoussé les hommes-porcs, et la puissante magie de la Mélisaine perturba celle de Lamb, provoquant sa mort. Un homme-porc le tua, puis bondit à nouveau vers Adamante, qui utilisa une nouvelle onde de choc. L’homme-porc s’envola par cette puissante magie, et traversa un vitrail, s’écrasant au milieu des tombes du cimetière de l’église. Aux pieds d’Adamante, Clayton tremblait sur place, médusé.

« Sortez d’ici, Monsieur Shaw ! Réfugiez-vous au plus proche fort, et attendez la venue des renforts ! »

D’autres hommes-porcs se rapprochèrent, et la magie élémentaire jaillit à travers les doigts d’Adamante, des arcs électriques fusant le long de ses ongles proprement manucurés pour rôtir la fourrure des monstres, qui poussèrent des couinements de douleur, les éclairs provoquant des lueurs éblouissantes.

« ALLEZ ! Dépêchez-vous !! » intima Adamante après avoir lancé ses éclairs.

Hochant lentement la tête, Clayton se retourna, et se mit à courir à bride abattue. Adamante ne voulait pas d’un civil à côté d’elle. Pour vaincre ces monstres, elle allait devoir utiliser toute sa magie. Celui qu’elle avait balancé dans le cimetière revenait déjà à l’assaut. Ils avançaient rapidement, et ils étaient très costauds. Serrant les dents, Adamante les voyait courir vers elle, avançant à quatre pattes. Ses yeux devinrent alors lumineux, et elle s’absorba pleinement dans le courant de la magie, se mettant à léviter. Une boule électrique jaillit hors de son corps, Adamante fermant les yeux pour se concentrer, se recroquevillant en position fœtale.

Quand elle les rouvrit, une véritable tempête se mit à déferler dans l’église, soufflant les hommes-porcs, explosant les vitraux, et renversant les bancs, comme si une tornade furieuse était en train de se déchaîner à l’intérieur, balançant des cristaux de glace et des arcs électriques à foison.

Elle n’était pas la magicienne personnelle de la Reine pour rien.



OSWALD MANDUS

Il y avait forcément une puissance qui les dirigeait. Il y avait forcément un maître d’œuvre. Les hommes-porcs étaient des décérébrés. Les souvenirs affluaient progressivement, après la lecture de ces documents. Les hommes-porcs étaient tous conçus pour être des soldates serviles et obéissants. Quelqu’un avait lancé l’attaque, quelqu’un était en train de leur donner des ordres pour envahir Nexus... Et Oswald savait pertinemment de qui il s’agissait.

Le Professeur. Il était ici, dans le Cœur, contrôlant ces monstres depuis son trône. Qui était-il ? Oswald avait beau essayer de se rappeler, l’identité de ce sinistre personnage n’arrivait toujours pas à percer. Il continuait à être une ombre, indiscernable, immobile, invisible, meurtrière et dangereuse. Le véritable ennemi était tapi ici, et il ne voulait pas qu’on l’arrête maintenant. Suivant Shad, Oswald se retrouvait rapidement dans la salle à manger. Il n’y avait pas d’autres options pour rejoindre le Cœur. Ils étaient déjà techniquement au centre de la Machine. Les plats dégageaient une odeur écœurante et pestilentielle. Oswald cligna plusieurs fois des yeux, en marchant vers une porte, au fond de la salle à manger. Cette dernière comprenait une mezzanine avec deux escaliers en bois, à droite et à gauche, permettant d’y aller. Cependant, il savait qu’il fallait emprunter cette porte-là. Il s’avançait tranquillement, et entendit soudain des grognements. Un homme-porc jaillit alors de la mezzanine, bondissant depuis la balustrade... Où il fut accueilli par une boule de feu lancée par Shad. L’impact repoussa le monstre, qui s’étala lourdement sur le sol, mais se releva rapidement, furieux, rapidement rejoint par d’autres monstres, qui dévalèrent la mezzanine. Si ce n’est leur long museau de porc, et leurs oreilles triangulaires, ils auraient presque ressemblé à des Lycans. Marchant à quatre pattes, ils grognaient furieusement, encerclant les trois fugitifs.

« Il reste encore une arrière-garde..., grinça Jacques.
 -  Vous vous attendiez à rentrer comme dans un moulin ? »

Oswald se surprit à sortir cette phrase. Il était encore capable de faire de l’humour... Alors que leur situation était totalement désespérée. Oswald réfléchit rapidement, et trouva alors une idée. Sa main s’abattit sur l’épaule de Shad, afin de capter son attention.

« Leur nourriture ! Brûlez la table, vite !! »

Ce n’étaient que des porcs, après tout, des êtres perpétuellement affamés. Lorsque la table prit feu, emportant leurs plats, les hommes-porcs poussèrent des hurlements, et Oswald en profita. Il s’avança rapidement vers la porte close, mais continuait à boiter. Jacques, lui, allait bien mieux, rétabli par l’Hirondelle, et fut le premier à atteindre la lourde porte en fer. Il abaissa la poignée, et poussa la porte, qui s’ouvrit dans un grincement. Oswald se rapprochait rapidement... Quand un homme-porc resté en retrait atterrit juste devant lui, le séparant de Shad. Son cœur manqua défaillir. Il brandit sa canne, et l’homme-porc l’attrapa entre ses doigts, la brisant, puis le gifla avec son autre main. Le coup, d’une puissance phénoménale, souleva Mandus comme un fétu de paille, et l’envoya lourdement s’écraser sur le sol.

Sonné, couché sur le sol, son regard se porta vers Shad et Jacques. Les autres hommes-porcs se rapprochaient également.

« Fuyez ! leur hurla-t-il. Fuyez, pauvres fous ! »

Un homme-porc courait droit vers eux, et la dernière chose qu’Oswald vit fut Jacques refermant rapidement la lourde porte, contre laquelle le museau de l’homme-porc s’écrasa. Oswald rampait maladroitement en arrière, ses mains cherchant quelque chose, n’importe quoi.

« Mandus..., rigola alors une voix sardonique venant de la mezzanine. Enfin nous nous retrouvons. »

Effrayé, Oswald le vit s’approcher. Il marchait le long de la mezzanine, portant un élégant costume de soiré,e et un masque d’homme-porc.

Le Professeur.
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 153 dimanche 10 août 2014, 20:14:04

Séparés. Ils venaient de se faire séparer de la pire des manières qui soit. La Louve avait juste eu le temps de voir l’ignoble groin sanglant de l’homme-porc se percuter contre la lourde porte que Jacques de Mallenbraix avait spontanément refermé sur lui après qu’Oswald leur eut crié de s’enfuir. Oui, mais lui ? Comment allait-il faire pour survivre à ce merdier ?  Un déclic mécanique se fit entendre et d’un simple regard sur la porte, la lycane comprit qu’ils ne pourraient pas retourner sur leur pas.  Mandus était donc livré à lui-même. Quelles étaient ses chances de survies ? Médiocre en toute l’occurrence. Les hommes-porcs avaient été également plus que courroucés en voyant leurs nourritures partirent en cendres. Et ce n’était que des monstres, dénudés de tous sentiments humains. Pour  Shad, le gérant de l’abattoir venait de signer son arrêt de mort et ils ne pouvaient rien faire pour empêcher ce tragique destin.

Pourtant, il leur fallait continuer. Ils savaient plus ou moins comment arrêter cette infernale Machine. Trouver le cœur dans un premier temps, puis le faire surchauffer en sabotant le système de refroidissement. Bien sûr, la lycane aurait préféré que Mandus soit encore avec eux, tout comme Nolan et Karl mais cela semblait fort impossible. Elle détourna son regard de la lourde porte, observant un long couloir plongé dans la pénombre. Le seul chemin possible. Où cela allait-il encore les mener ? Il n’y avait qu’une seule façon de le savoir : Avancer. Et surtout prier pour que des horreurs inhumaines ne leur tombent pas dessus.

« Con…continuons et espérons qu’il s’en sorte…. »


Après tout, ouvrir la porte était impossible. Un dernier regard fut lancé vers cette dernière en même temps que la Louve s’avançait vers le couloir. Allait-il s’en sortir ? Le pouvait-il seulement ? Quelle mésaventure…Elle soupira marchant dans ce sinistre corridor, calme. Bien trop calme à son goût. Tendant l’oreille, elle ne percevait que le sifflement de leur respiration et l’écho de leur pas. Cependant, pas la moindre trace d’un homme-porc ou autres. Coup de chance. Avec réflexion, la plupart de ces monstres étaient montés à la surface, entamant un lourd carnage dans les rues de la cité. Pour l’heure, seuls les bas-fonds devaient être prises dans  un tumulte sanglant mais si rien n’arrêterait ces engeances, la Place Publique ainsi que les quartiers plus aisés pourraient connaître le même destin funeste.

Une nouvelle porte. Et la seule possibilité de continuer leur route.  Shad abaissa la poignée, doucement, observant ce qui pouvait se cacher derrière. Rien encore.  Le duo s’aventura donc dans un nouveau couloir où des portes avec une petite fenêtre étaient disposées sur deux rangées  le long de ce nouveau chemin.  Cela aurait- pu ressembler à des cellules, mais ce n’en étaient pas. Piquée par la curiosité, la Louve s’approcha doucement de l’une des portes et observa avant de se reculer vivement. Ce n’était pas n’importe quels pensionnaires qui se trouvaient là-dedans ! Ce n’était pas des prisonniers auxquelles on ponctionnait  chaque goutte de leur sang, non c’était..

« Des hommes-porcs….Ce sont des hommes-porcs…Et ils..sont …en train de jouer… »


Mais avait-elle réellement bien vu ? Ou n’était-ce qu’une illusion ? La Terranide se rapprocha à nouveau, sans bruit vers la petite fenêtre permettant d’observer l’intérieur de ces chambres cellules. Et à nouveau, elle les vit : Deux hommes porcs. L’un marchait ici et là, reniflant de temps à autre l’air. Pour ce dernier, mieux valait se faire discret, mais l’autre c’était une autre histoire. Le second monstre empilait des cubes alphabétiques les uns sur les autres, comme un enfant s’amuserait avec un jeu de construction. De temps à autre, sa petite tour fragile se brisait et au lieu de la délaisser, il ramassait les cubes, les empilant les uns sur les autres avec une dextérité déconcertante. A nouveau, la Terranide se recula, parlant à voix basse :

« Ce n’est pas possible C’est comme si ces monstres étaient doués de consciences. Comme si c’était des enfants… »

Mais des enfants plus que dangereux.  Est-ce que cela pouvait signifier que leur créateur cherchait à les rendes plus intelligent de ce qu’ils étaient déjà ? Qu’ils ne soient pas des bêtes irréfléchies mais qu’ils agissent en tant que tacticien ? A cette pensée, Shad sentit un frisson lui parcourir l’échine. Les possibilités étaient nombreuses et il fallait avouer que cette scène avait quelque chose de déconcertant. Finalement, jugeant qu’il valait mieux continuer leur route, elle reprit la marche. Mais son pied heurta un nouvel obstacle. Un élément doux et pelucheux. S’abaissant, l’Okami  ramassa un ourson en peluche. Etrange, vraiment étrange. Pourquoi un tel élément était-il présent ici ?  Bien évidemment, elle s’imaginait mal les hommes-porcs câliner un ourson, alors pourquoi ?

« Vous pensez qu’il appartenait aux fils de Mandus ? »

Un souvenir de ces enfants défunts. Oui, cela pouvait être possible. Elle le relâcha, le laissant retomber mollement et sans bruit sur le sol. Après tout, ce n’allait pas être une peluche qui risquait de les protéger en cas d’attaque. Encore une fois, ils arrivèrent à une porte.  Posant une nouvelle fois sa main sur la poignée, la Louve attendait l’aval de Jacques pour l’abaisser et découvrir ce qu’ils les attendaient de l’autre côté En espérant que ce ne soit pas aussi étrange qu’ici et surtout qu’ils arriveraient enfin au lieu indiqué par Mandus. A propos, était-il mort maintenant ?

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 154 mardi 12 août 2014, 01:42:19

CLAYTON SHAW

L’Apocalypse. Tout autour de lui. Clayton avait cessé de courir quand son pied avait heurté un nid-de-poule sur le sol. Il s’était étalé sur le sol, et avait vu une impasse... Où l’un de ces abominables monstres mangeait au milieu de plusieurs cadavres qu’il avait regroupé ici. Sa tête disparaissait dans l’estomac d’un malheureux, arrachant ses organes, ses muscles, ses os, sans aucune once d’hésitation. Clayton déglutit lentement, et se releva, marchant plus lentement. Il entendait les hurlements, encore et encore, et, en s’approchant de certaines rues, vit des soldats en train de se battre. Un homme-porc avait une multitude de flèches et de carreaux d’arbalètes dans le dos, et sa lourde main attrapa la hallebarde d’un soldat, l’arrachant avant de la briser en deux. Le soldat regarda la bête, horrifié, avant de se recevoir un coup de griffe qui lui brisa la tête, entaillant ses joues sur plusieurs centimètres de profondeur.

Clayton continua à marcher, hébété, et sa route le ramena vers l’abattoir. Il s’arrêta derrière le mur, voyant une multitude de corps sur le sol. Des chariots étaient renversés. Les hommes-porcs avaient du affluer massivement depuis l’abattoir. Clayton savait qu’il y avait une entrée secondaire à l’arrière de l’abattoir, et, prudemment, entreprit de faire le tour. L’arrière de la déchetterie était plus calme, et il enjamba le mur, grimpant dessus, pénétrant dans une petite cour.

*D’une manière ou d’une autre, je trouverai un moyen d’en finir avec ces monstres !*

Shaw se le promettait, et pénétra à nouveau dans l’abattoir, s’y enfonçant rapidement.



JACQUES DE MALLENBRAIX

Jacques vivait un véritable cauchemar depuis qu’il avait été capturé. Il savait depuis des semaines que des choses sinistres tournaient autour de cet abattoir. Il enquêtait initialement sur les disparitions qui avaient lieu dans les bas-fonds, et il avait compris que ces dernières étaient très souvent liées à l’abattoir Mandus. Il s’était arrangé avec le comptable de l’entreprise pour effectuer une visite dans les profondeurs de l’abattoir, pour obtenir des informations. Ce dernier avait des choses à dire, et Jacques devait le rencontrer dans un entrepôt isolé du port. Il s’y était rendu, mais trop tard... Le comptable était mort, et le malheureux Jacques était tombé sur un homme-porc. La lutte fut aussi brève que vaine, et ils ‘était retrouvé en Enfer, dans cette maudite cellule.

Il n’y avait pas de mots assez forts pour décrire la souffrance qu’il avait ressenti quand les seringues s’étaient enfouies en lui, ponctionnant son sang sans relâche. Il avait failli mourir à bien des reprises, et, même maintenant, l’Hirondelle ne savait pas à le maintenir totalement en vie. Jacques avait terriblement faim, une faim qui dévorait ses entrailles, et manquait de peu de lui provoquer des absences. L’adrénaline le réveillait, ainsi que la peur, mais son organisme souffrait toujours autant. Ce qui se passait ici dépassait, et de loin, ses pires cauchemars. Il s’était juste attendu à ce que l’abattoir dissimule un trafic d’esclavage illégal... Comment aurait-il pu savoir que des expériences génétiques illégales avaient lieu là-dessous ? Qu’on créait des espèces de monstres en croisant les hommes avec les porcs ? Quel était la part de responsabilité de Mandus là-dedans ? Et quel était le lien avec le Château Brennenburg ? Il avait cru que les esclaves étaient envoyés là-bas, afin d’être revendus, mais il en était maintenant moins sûr. Malheureusement, Oswald ne pouvait pas leur fournir de réponses. Il était probablement mort, maintenant.

Le duo se trouvait dans un couloir sinistre, face à des portes blindées donnant sur de curieuses chambres. Des hommes-porcs s’amusaient à empiler des cubes. L’image avait quelque chose de dérangeante et de particulièrement sinistre à la fois. Qu’avait-il bien pu leur arriver pour les mettre dans cet état ?

« Ils ont été lobotomisés... Mais il y a toujours une part d’humanité en eux. Une part qui aspire très certainement à mourir... »

Jacques soupira lentement, reprenant son souffle. Son estomac gargouilla désespérément, et il porta la main à son ventre. Il eut alors une absence. Le couloir se mit à tourner, ses jambes devinrent aussi lourdes que des tiges de coton, et il tomba sur el sol, s’affalant sur le ventre. La douleur le réveilla, et il grogna, en entreprenant de se relever.

« Il... Il faut se dépêcher... Oswald nous a dit qu’il... Qu’il fallait attendre le Cœur pour détruire la Machine. Et c’est précisément ce que j’ai l’intention de faire. »

Jacques se releva maladroitement, et s’avança, longeant les couloirs.
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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 155 mardi 12 août 2014, 21:42:21

Ces montres avaient peut être une part d’humanité restante en eux, mais pour la lycane, le porc prenait l’avantage sur la raison humaine. Ces monstres devaient être anéantis jusqu’au dernier et pour cela, il fallait déjà arrêter cette Machine.  Proche de la porte de sortie, la Louve s’apprêtait à abaisser la poignée avant qu’un puissant gargouillement ne brise le silence de la pièce. L’estomac criant famine de l’avocat ne passa pas dans l’oreille d’un sourd et plusieurs hommes-porcs se mirent à foncer contre leurs portes, hurlant, sentant maintenant qu’ils n’étaient plus seuls. Une cacophonie infernale naquit.  Afin de se protéger au mieux du bruit, la Lycane abaissa ses oreilles et porta ses mains contre, grognant. Mais ce léger malaise n’était en rien comparable à l’état déplorable dont souffrait Jacques de Mallenbraix.  Shad s’approcha donc de lui, l’aidant à se relever avant de se diriger tous deux vers la porte, l’ouvrant, laissant les hommes-porcs hurlaient leur frustration.

« Reste encore à trouver ce cœur….Et avec de la chance, à manger… »


Quoique, sauf coup de chance, la collation qu’ils pourraient trouver risque fort d’être infecte, bonne à jeter aux porcs. Et à bien y réfléchir, l’Okami n’avait également pas mangé depuis un temps. Pour l’heure, son corps tenait bon mais était fort à parier que la faim la tiraillerait tôt ou tard si tout cela ne prenait pas rapidement fin. Bien sûr, l’espion de la Couronne avait également un malus non négligent : Il venait de passer des heures dans une cellule humide et froide à se faire ponctionner son sang, ses fluides vitaux. Comparé à l’appétit de la Louve, celui de Jacques devait être gargantuesque. Raison de plus pour en finir rapidement avant qu’il ne s’évanouisse par manque d’énergie.

Le duo traversa à nouveau un long couloir, ce dernier terminant par une intersection. Trois choix s’offrait donc à eux, quatre si on comptait le retour en arrière.  La Louve observa chacune des directions ne pouvant s’empêcher de  pousser un soupir de lassitude. Chaque chemin pouvait emmener n’importe où dans ce dédale et leur temps était plus que compté maintenant. Pourtant, un choix devait être fait, gauche, droite ou en face ?  Elle regarda encore autours d’eux, espérant voir un plan de l’installation, mais rien. C’était à eux de décider quelle direction prendre et surtout espérer que cette dernière les rapprocherait du cœur.

« Une préférence ? Autant commencer par la gauche, aller par la suite à droite et terminer en face si… »

Sa phrase ne connut pas de fin, bien qu’elle fût  facilement aisée à deviner. Les oreilles lupins de la Terrande se mirent à s’agiter, pivotant dans diverses directions  Un bruit de pas précipité. Elle était sûre d’avoir entendu quelque chose courir rapidement.  L’impact des pas sur le sol métallisés n’était pas aussi lourd que celui des hommes-porcs, se pourrait-il que ce soit Mandus ?  Cherchant toujours l’origine de ces précipitions que Jacques devaient aussi entendre à présent, la Terranide s’avança vers le couloir de droite, apercevant une silhouette qui se dessinait dans l’ombre de ces lieux. Cette dernière se rapprocha de plus en plus, avant d’être parfaitement visible aux yeux du duo récemment formé :

« Clayton Shaw ?! »

Que faisait-il ici ? Comment était-il arrivé ici ? Et pourquoi était-il dans un tel état ? Ses blessures ne pouvaient ne pas être vues.  A en juger par ce qu’ils avaient vu dans auparavant avec Mandus et le plan initial de Clayton, tout ne s’était pas déroulé comme il l’avait prévu. Les hommes-porcs devaient pour l’heure effectuer un véritable carnage à la surface. Immédiatement également par réflexe, la Louve se mis entre Jacques et Shaw. Elle se rappela soudainement que ce dernier n’avait pas réellement une bonne relation avec l’avocat et mieux valait éviter pour l’heure des effusions de sang inutiles. Et au moins, le fait que Shaw soit venu par la droite, leur permettait de réduire leur choix à deux possibilités. Pourtant, la Louve porta un regard sur l’avocat, désignant le couloir du droite :

« Si Clayton est venu par ici,  c’est qu’il y’a une sortie. Vu votre état vous devriez peut-être sortir non ? »

Même elle sur le coup, hésité à le faire. Pourquoi ne pas profiter de cette sortie pour demander de l’aide et détruire la Machine avec plus de facilité ? Un terrible vrombissement se fit soudain entendre et la structure entière se mis à trembler. D’énormes plaques de métal se décrochèrent du plafond et s’abattirent sur le chemin précédemment emprunté par Clayton Shaw, coupant net à toute possibilité de retraite. Derrière eux, une porte grinça et des hurlements éclatèrent Les hommes-porcs précédemment enfermés venaient d’être lâchés et se dirigeaient à présent vers le nouveau trio.


Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 156 jeudi 14 août 2014, 01:59:05

OSWALD MANDUS

« Je dois admettre que… C’est décevant, Oswald. »

Ils avançaient à travers un couloir, deux hommes-porcs maintenant Mandus, le traînant, tandis que le Professeur marchait devant lui, dans un costume de soirée puant d’élégance, et un affreux masque de porc tribal sur son visage. Sonné, Oswald s’avançait le long d’un couloir sombre, jusqu’à atteindre un large escalier métallique descendant en spirale. Les monstres le relâchèrent, et l’homme s’appuya à la rampe. Dans le dos, un homme-porc le poussa, le faisant avancer, et il suivit le Professeur, sonné, troublé, le cœur sur le point de lâcher.

« Pourquoi maintenant ? Pourquoi finis-tu par renier ta propre création ? Je t’avouerai que je ne comprends pas... Nous sommes les architectes d’un nouveau monde, Oswald. Les cendres de ce monde pourri seront soufflées sur les fondations d’un monde nouveau, d’une nouvelle civilisation, une civilisation plus juste, une nouvelle humanité qui ne sera pas sclérosée par les affres de la religion, par ces petites guerres religieuses stériles sans intérêt, ou par tous ces conflits seigneuriaux, toutes ces guerres ridicules... »

Le Professeur parlait beaucoup, et Oswald n’arrivait plus à parler. Avait-il échoué ? Pourquoi n’arrivait-il pas à mettre un nom sur l’identité de cette personne ? L’escalier semblait interminable, et le Professeur continuait à parler, arguant que la fin de l’humanité allait arriver, et qu’ils en étaient les sauveurs, venant protéger l’humanité de ses démons, purifiant l’humanité par un sacrifice... Un sacrifice requis par les anciens Dieux, les anciens garants de la galaxie, ceux qui protégeaient l’humanité, qui la protégeaient contre elle-même, mais aussi contre les autres menaces. Rien de tout cela n’avait de sens, et pourtant... Oswald sentait dans sa tête de curieux échos. Les Dieux anciens... Le temple de Zerrikania. L’orbe. Il secoua lentement la tête.

« Je... Je ne comprends pas... À quoi est-ce que tout ceci rime ?
 -  Venez à moi, vous, les déshérités, vous, les malheureux, vous, ceux qui peinez... Vous, les criminels, vous, les violeurs, vous les voleurs, vous, la lie de l’humanité... Vous, qui n’avez pas droit de vie dans ce monde ! Nous avons construit un monde meilleur, Mandus, en nous débarrassant de la plaie purulente de cette Sodome, en la purifiant de sa souillure, en permettant à tous ces individus sans avenir de contribuer à une meilleure cause... De s’arracher à leurs chaînes, de vivre enfin pour une raison précise ! »

Un fou... Ce type était dément, un illuminé. Et ces hommes-porcs. Oswald crut défaillir, et revit les hurlements, les pompes qui s’enfonçaient dans la chair des prisonniers... Ils étaient nus, intégralement rasés, et baignaient dans le sang, poussant des hurlements en filant le long des tapis mécaniques les conduisant... Les conduisant là-bas.

Ils étaient arrivés dans un couloir, avec, au bout, une double porte lourde. Elle était solidement verrouillée, et le Professeur s’approcha d’une manivelle en forme de volant, et la tourna. La porte se mit à gémir, à grincer, les barres la retenant se détendant peu à peu, ouvrant la porte.

« Vous l’avez vu, Mandus... Vous l’avez vu, et vous m’avez montré votre vision. Nous sommes des visionnaires. Nous ne détruisons pas le monde, nous le sauvons ! »

Il s’était retourné vers lui, parlant rapidement. Oswald secoua lentement la tête, entendant les hurlements, les villes en feu... Le ciel chargé d’énormes nuages verdâtres, crevé par des espèces d’astéroïdes difformes qui s’abattaient sur Nexus...

« Oui, Mandus, oui... La fin des temps. Crois-tu donc que les Nexusiens pourront les stopper ? Leur reine est une vierge qui n’est même pas majeure, et qui est entourée par les traîtres ! Les Ashnardiens ne cessent de se taper entre les pattes, Tekhos se désagrège ! Non, Mandus, NON ! Nous sommes les sauveteurs du monde. Mais crois-tu qu’on puisse sauver le monde sans un minimum de dégâts ? Que signifie la mort de quelques déshérités dont tout le monde se contrefout, si cela permet de sauver l’espèce toute entière, HEIN ?! »

Il était de plus en plus agressif, et la porte, lentement, s’ouvrit. Oswald vit d’énormes tuyaux électriques.

« Nous y sommes... Le Cœur de la Machine. Là où nous effectuons le salut de l’humanité. Ce ne sont pas des meurtres, Mandus... Ça n’a rien à voir avec un homicide. Ce que nous faisons, ce que nous accomplissons... C’est un rituel. »



CLAYTON SHAW

Il avait trouvé une échelle interminable dans le bureau de Mandus, à l’administration. Il avait forcé la porte du bureau, et vu une multitude de documents comptables, avant de voir un passage secret dans le bureau, derrière une bibliothèque. C’est là qu’il avait vu des tableaux, avec des plans, des cartes, des livres, des manuels... Et une trappe. Il avait vu des croquis d’hommes-porcs, et une carte de Terra, mentionnant Nexus, mais également d’autres lieux... Zerrikania, et des endroits qu’il ne connaissait absolument pas. Des lignes avaient été tracées le long de la carte, reliant différents points. Shaw avait entendu des bruits de pas, et avait regardé parla fenêtre. Des individus erraient dans l’abattoir, portant des armes artisanales avec des torches. Il avait ensuite vu la trappe, et l’avait ouvert.

*T’es dingue, Clayton... Putain, t’es dingue !*

Cette échelle avait été interminable. Il avait bien du descendre sur des centaines de mètres, avant d’arriver dans un étroit couloir. Il avait reconnu ce maudit bunker dans lequel il avait été il y a quelques jours, et avait regretté d’avoir pour seule arme le pied d’une chaise qu’il avait récupéré dans le bureau de Mandus. Clayton s’était avancé le long du couloir, descendant quelques marches, et était arrivé à une intersection... Où il avait revu Shad... Accompagné d’une espèce de cadavre, d’échalas qu’il n’avait jamais vu auparavant.

« Putain de bordel ! s’était-il exclamé. Mais qu’est-ce que vous branlez là ?! »

Une visite inattendue, à tout point de vue ! La Terranide s’était mise à lui parler, disant que son pote devait repartir.

« Navré, petite, mais ce type pourra jamais grimper tout seul cette saloperie d’échelle... Et, vu le bordel que c’est là-haut, j’crois qu’on est bien mieux ici.
 -  Le... Le bordel ?!
 -  Ces saloperies de monstres attaquent la ville ! C’est un putain de chaos là-dessus !
 -  Alors... Il faut se dépêcher d’en terminer. »

Clayton acquiesça lentement.

« Si vous avez un moyen de bousiller cette saloperie, je vous suis ! Foi de Clayton Shaw, je ne laisserai pas cette saloperie me buter sans lui péter bien la gueule un bon coup ! »
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Shad Hoshisora

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 157 dimanche 17 août 2014, 18:08:08

Tout s’enchaînait à une vitesse fulgurante. Et ces révélations qui venaient tour à tour compléter la connaissance de l’horreur qui se déroulait au-dessus de leur tête….Un carnage, Clayton Shaw venait de leur confirmer qu’à la surface, ce n’était plus que mort et désolation. Et bien évidemment, il était impossible pour Jack de Mallenbraix de passer par le chemin emprunté par Shaw. Premièrement au vue de son état physique et deuxièmement car la passerelle qu’avait emprunté Clayton était à présent détruite.   A présent, les directives étaient toutes tracées. La Louve se tourna ainsi vers Shaw :

« Il nous faut trouver le cœur de la Machine. Détruire son système de refroidissement pour créer une surchauffe et la faire imploser… »


A l’écoute, cela semblait tellement simple, tellement aisée. Et pourtant ! Une autre secousse ébranla la structure. L’Okami s’accrocha à  une bordure de métal,  ne pouvant pas réellement faire un pas sans risquer de perdre l’équilibre. Encore une fois, comme précédemment, des éléments de la structure se détachèrent et causèrent d’irrémédiables dégâts. Seul point positif à cela, le groupe n’était plus obligé de faire un choix quant à leur direction à prendre vu qu’une seule passerelle était encore intacte. Rester à savoir cependant pour combien de temps. La secousse passée, le trio s’engagea dans le seul chemin exploitable. Leurs pas précipités résonnaient en écho tout autour d’eux. D’énormes jets de vapeurs s’échappaient parfois des tuyaux, les forçant à s’arrêter pour quelques secondes au risque de se faire grièvement blessés.  L’ordre de marche était également toute tracé. Clayton se trouvait en première ligne, vérifiant si aucun  monstre n’allait apparaître au détour d’un couloir tandis que Jacques et Shad le suivaient de près.

De temps à autre, la Terranide jetait un rapide coup d’œil par-dessus son épaule, vérifiant qu’ils n’étaient pas pourchassés. Enfin, ils l’étaient sans doute mais pour l’heure, aucun monstre ne semblait les courser. Une chance. Une trop grande chance même.  Et pendant ce temps, ils continuaient à traverser des dédales, leurs chemins parfois bloqués par des parties de la structure détruire ou des jets de vapeurs continuels les obligeant à trouver une autre voie. Et pendant ce temps, cette même structure se mettait à gronder, à trembler plus fréquemment, comme si cette dernière crachait ses gerbes de monstres à la face du monde. De nombreuses fois, surprise par de tels ébranlements, la lycane manqua de perdre l’équilibre et de chuter sur le sol, perdant un temps précieux et risquant par la même occasion de se blesser.

« Putain ! »


Oui, elle jura mais après ? Qui ne le ferait pas dans une telle situation ?  De plus, elle avait l’amère impression de tourner en rond. Tout ce qu’elle voyait était  des structures de métal, de longs tuyaux cuivraient filant vers un point commun et des monstres. Certes, ils avaient leur fil d’Ariane avec ces tuyaux, mais leur course semblait sans fin. Du moins, jusqu’à maintenant. Au loin, nappée d’obscurité, une structure plus imposante semblait se découvrir.  Mais cette dernière semblant si proche était encore loin d’être à portée de main. Mais au moins, maintenant, le trio avait un point d’amarre, une vue sur leur objectif. Restée cependant à espérer qu’il s’agisse réellement du cœur de la Machine. Cet enfer allait enfin bientôt prendre fin ! Mais tirer des conclusions hâtives est un fait particulièrement déconseillé dans ce type de cas et la Louve le compris à ses dépens.  Une nouvelle fois, la structure s’ébranla et la passerelle où se trouvait le trio s’effondra sur elle-même, les faisant chuter dans une eau stanneuse remplie de fluides en tout genre.

L’aspect comme l’odeur était immonde, infecte et inqualifiable. Réalisant soudainement où ils se trouvaient et le danger qui les guettaient, l’Okami blêmit d’un coup, devenant presque livide, cherchant rapidement du regard une passerelle  pour s’extirper de ce fluide plus que mortel tandis qu’au loin, des mouvements dans l’eau, comme des pas précipités se faisaient entendre

« Merde ! Merde, merde ! «

Il leur fallait s’extirper de cet endroit, et rapidement. Bien que le monstre pouvait se faire entendre, il était impossible de savoir où il frapperait en premier. Autant ne pas rester statique dans ce cas et se mettre en marche. L’eau poisseuse et infectée arrivait facilement au niveau de leur bassin et restreignait leur liberté de mouvement.  Shad invoqua rapidement  une petite sphère de flammes, afin de leur permettre de voir plus loin, rasant les zones, cherchant à trouver une passerelle les aidant à sortir de cet enfer. Si le monstre qui venait vers eux étaient le même que celui qui avait rué Karl, il suffirait de sortir de cette étendue d’eau sale pour lui échapper. Mais encore fallait-il y parvenir sans heurt.

« Shaw ! Tu es bien passé par les égouts non ? Comment lui as-tu échappé ? »

Il devait y’avoir croisé lors de sa première rencontre dans l’abattoir. Il était passé par les égouts où se trouvait ce monstre et en était ressortie vivant. Il devait bien y’avoir une raison à tout cela !  Pendant ce temps, les bruits de pas précipités se faisaient de plus en plus proche.  La Terranide arriverait presque à sentir la respiration chaude et fétide ce cet être invisible qui s’apprêtait à les pourfendre.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 158 mardi 19 août 2014, 02:08:01

CLAYTON SHAW

« Lui échapper ?! Bordel, j’ignore totalement ce qu’est cette saloperie ! »

Est-ce que cette dinde n’avait pas écouté ce qu’il avait dit dans l’auberge ? Clayton était sorti de la Machine par chance, et il avait bien failli y laisser sa peau. C’était un miracle qu’il ait échappé à ces horreurs sorties d’on ne sait quel Enfer, et encore plus qu’il ait réussi à quitter les égouts sans se faire bouffer par les noyeurs. Pourtant, il entendait clairement une bête se rapprocher, provoquant d’énormes bruits en avançant dans l’eau, formant de multiples flaques d’eau. Il essayait d’avancer rapidement, mais, avec l’eau à hauteur de son bassin, ses mouvements étaient solidement entravés. Qu’est-ce qui avait bien pu lui prendre de revenir ici ? D’affronter cette monstruosité ? Il était fait comme un rat !

*Je ne crèverai pas ici, pas dans cette fange, pas dans cette merde !*

La boule de feu de la Terranide lui permit devoir, sur sa gauche, une sorte de levier. Ils n’auraient jamais le temps d’atteindre la plateforme, et il se rua vers le levier, et l’abaissa. Peu importe ce qu’il allait déclencher, ce serait toujours mieux que...

Le sol se déroba sous les pieds de Clayton, et, dans un hurlement de terreur, celui-ci fut aspiré, en même temps que Shad et Jacques, par une pompe. Ils dévalèrent un conduit aquatique filant sous ce tunnel. Clayton grogna, balançant des bulles en heurtant à plusieurs reprises les murs. Ils finirent par être largués du conduit, et atterrirent dans un autre tunnel rempli de flotte. Shaw grogna, et sortit son corps de l’eau... Pour constater que ce n’était pas de l’eau.

« Oh bon sang ! Bon sang, merde, merde, merde !! »

Ils étaient arrivés dans une rivière de sang, une rivière écarlate qui filait droit devant eux. Du sang ! Toute une rivière de sang qui filait droit vers ce putain de Cœur ! Clayton sentit son sang s’affoler, et il dut s’appuyer contre le mur.

« C’est... C’est un putain de cauchemar... »

Combien de litres ? Combien de morts avaient été tués pour qu’il y ait autant de sang ? Étaient-ils tombés si bas qu’ils venaient d’arriver tout droit en Enfer ? Tous les tuyaux qu’ils avaient vus convoyaient tous du sang, le concentrant dans ces espèces de grands canaux. Clayton voyait de multiples trappes, ici et là, balançant continuellement du sang... Du sang qui venait depuis les prisons, depuis ces cellules où il avait vu les seringues les ponctionner, et qui voyageait ensuite dans les profondeurs de la Machine pour arriver jusqu’ici... Jusqu’au Cœur. Il était à portée de main, et l’horreur, tout à fait naturelle, que Clayton ressentait, était contrebalancée par son envie d’en finir.

Tout ça ne pouvait pas être vrai. C’était... C’était trop invraisemblable pour l’être. Il recommença à marcher, épongeant son visage couvert de sang, afin de pouvoir mieux voir.



OSWALD MANDUS

« Le sang a toujours été le meilleur véhicule de la magie. Tu ne te rappelles donc vraiment de rien ? »

Médusé, Oswald contemplait, depuis le bureau, le sinistre spectacle se dessinant derrière la baie vitrée. Ils n’étaient plus que deux. Les hommes-porcs s’étaient retirés. Devant eux, il y avait une sorte d’immense structure cylindrique, un hall immense, si vaste et si grand qu’Oswald n’arrivait pas à en voir les extrémités. En revanche, il voyait très bien les ouvertures, depuis lesquels des cascades de sang étaient en train de sortir en continu, descendant tous dans les profondeurs de ce hall.

« C’est monstrueux..., réussit-il à dire. Pour... Pourquoi ?! »

Oswald se retourna vers le Professeur... Qui le frappa sèchement au visage, envoyant l’homme s’affaler sur le sol.

« C’est toi qui as conçu tout ça, Mandus ! Le baron t’avait dit qu’il fallait du sang ! Du sang pour l’invoquer ! Du sang pour réunir suffisamment de puissance afin de percer les murs de l’espace-temps !
 -  De QUOI est-ce que tu parles ?! Je... Je n’ai jamais pu cautionner ça !
 -  Parce qu’il le FALLAIT, Mandus ! Il le fallait ! L’orbe t’a montré notre futur ! Elle t’a montré ce qui nous attend, et comment empêcher l’inévitable ! Nous devons tous faire des sacrifices ! Tu as payé le prix, Mandus ! Alors, pour l’amour de Dieu, ressaisis-toi, et contemple ton œuvre ! Contemple l’aboutissement de toutes ces années de travail forcé ! Ensemble, Mandus ! Ensemble, nous l’avons fait ! L’œuvre est achevée ! la Machine est terminée, et elle a enfin son carburant ! Il coule à profusion !
 -  Son... Son carburant... Le... Le sang.
 -  Oui, Mandus. Les expériences du Baron lui ont permis de comprendre que, parmi les nombreux vaisseaux et autres cellules que le sang transporte, il y a d’infimes particules… De la mana. La magie circule en nous, et sa puissance est phénoménale. Là réside le secret de la Machine, là réside la puissance de TON invention ! Le sang ponctionné sur les sujets...
 -  Il circule dans des stations d’épuration et des centres de traitement, poursuivit Mandus, il passe dans des pompes, des centrifugeuses, il est mélangé à l’eau des égouts afin de le purifier... Afin que les éléments impurs restent... Avec les éléments impurs, et que...
 -  La Machine se nourrit de magie. C’est son rôle : un immense générateur de magie. Une alternative à la Tour Sombre, un moyen de pouvoir venir à bout de l’hégémonie de Maerlyn. »

Maerlyn ? La Tour Sombre ?! Des mots qui ne voulaient rien dire, mais qui, pourtant, résonnaient dans l’esprit de Mandus. Fragmentaire, la mémoire revenait.

« La magie est un cadeau des Grands Anciens, une force qu’Ils ont insufflé à leurs fidèles pour qu’ils se battent en Leur nom. Mais les Grands Anciens ont été scellés, bannis hors de notre espace-temps, enfermés dans d’éternelles prisons, d’où, inexorablement, Ils cherchent à revenir. Tu as vu cela dans l’Orbe, Mandus, et tu m’as montré ce savoir. Toi et moi, nous avons œuvré à construire une Tour magique qui, comme celle de Maerlyn, permettrait de cataliser la magie. Maerlyn pensait que la magie était une force naturelle qu’il fallait contrôler et réguler. Sa Tour a permis de rationaliser la magie, elle a permis de mettre fin aux vastes cyclones magiques qui ravageaient Terra en des temps immémoriaux. Grâce à la Tour, la magie a été diluée dans chaque individu... Et, ce faisant, elle est l’une des barrières empêchant les Grands Anciens de revenir.
 -  Shub-Niggurath... »

Les images revenaient. Le temple de Zerrikania, l’obscurité qui l’enveloppait, étouffante, et l’Orbe... Elle se dressait sur son piédestal, appelant Oswald de sa voix immatérielle et intemporelle. À l’intérieur, Shub-Niggurath lui avait parlé, et lui avait montré... Le futur. Oswald soupira lentement. Il s’était depuis longtemps relevé, et posa une main contre la vitre. Nexus en feu, la ruine et le chaos, le ciel orange, des tentacules immenses le découpant et s’enfonçant profondément dans le sol... D’immenses astéroïdes s’écrasant à la surface du monde, libérant des hordes et des hordes d’abominables démons pour la coloniser et la ravager.

« Oui, Mandus... Tu as vu la fin des temps. La fin du monde. Une guerre sans merci. Tu as vu le sort réservé à tes enfants. »

Cruelles, les images affluaient, montrant des monstres abominables s’emparer des derniers survivants de l’humanité pour les enfermer et les ensemencer. Il voyait ses propres enfants se faire transpercer par des tentacules, puis vaporiser. Il voyait toutes les armées du monde en poussière.

« Les Formiens... Ils... Ils vont nous envahir ?
 -  C’est déjà en cours, Mandus. La Fourmilière n’est qu’un ridicule avant-poste. En ce moment, leur Nuée traverse l’espace pour fondre sur nous ! Les Grands Anciens t’ont montré le sort qui nous attendait, un sort similaire à des centaines de milliers d’autres planètes.
 -  Non... Ce... Ce n’est pas possible... »

Le Professeur saisit Oswald par les épaules, le secouant nerveusement.

« Ressaisis-toi, Mandus ! C’est en cours ! Voilà pourquoi nous avons construit tout ça ! Tu le comprends, maintenant ? Eux seuls peuvent nous protéger !
 -  Réveiller les Grands Anciens ? Alors, c’est ça... La Machine... Oui... Je me souviens, maintenant... Le Cœur... C’est un portail. Un portail qui a besoin d’une grande quantité de magie pour fonctionner. »

Une magie qui était fournie par le sang. Le sacrifice nécessaire pour que la Machine fonctionne, et ouvre un Portail vers la dimension de Shub-Niggurath.

« L’orbe contenait une partie du savoir de Shub-Niggurath. C’est grâce à ce savoir que tu as pu concevoir la Machine, et c’est grâce à l’aide du Baron que nous avons obtenu nos serviteurs. Nous partageons tous la même vision, Mandus. J’ignore pourquoi tu as choisi de boire cette potion d’Amnésie, mais ce n’est rien. Le processus est enclenché, et ne pouvait plus être réversible depuis le premier sang versé.
 -  Le... Le premier sang ? De quoi est-ce que tu... ?
 -  Oh, tu le sais très bien, Oswald... Et je pense que c’est pour ça que tu as bu cette saloperie de potion. Les Grands Anciens sont des êtres exigeants, et ils souhaitent de leurs fidèles que nous sacrifions ce à quoi nous tenons le plus. Tu l’as fait par amour, Oswald. C’est la seule chose qui importe. »
DC d’Alice Korvander.

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 159 dimanche 24 août 2014, 17:24:06

« Lui échapper ?! Bordel, j’ignore totalement ce qu’est cette saloperie ! »

Cette simple exclamation expliquait énormément de fait. Lors de son récit dans l’auberge, Clayton Shaw ne l’avait aucune fois mentionné. Rien de bien étonnant s’il ne l’avait jamais croisé. Un coup de chance lors de son premier passage dans cet enfer. Car pour l’Okami, si lors de sa première visite dans l’abattoir Mandus, Shaw avait croisé pareil monstre, ses chances de survies auraient été fortement amoindries. Dotant plus qu’il s’était enfouie par les égouts et que cette créature des enfers, résidait dans ces lieux. Le seul moyen de lui échapper était de sortir de la surface liquide. La boule de feu qu’avait invoqué la Terranide leur permis de voir une plateforme, une sortie à ce pétrin sur leur gauche. Mais elle était bien trop loin et le niveau d’eau leur empêchait de se mouvoir correctement avec aisance. Au contraire de la créature qui se rapprochait dangereusement.

Shad entendit soudainement un déclic. Tournant rapidement son regard vers Shaw, elle vit qu’il venait  juste d’abaisser un levier. Et avant même qu’elle n’est pu battre les cils, le sol se déroba. Une exclamation de surprise et de terreur lui échappa et elle fut happée, tout comme Clayton et Jacques dans une série de tuyaux où leurs corps furent barbotés. De nombreuses fois, elle se heurta contre les parois, lâchant une série de bulle d’air sous l’impact.  Tout était pour la Louve sans-dessus-dessous.  Son corps retourné dans tous les sens, elle n’aurait pu dire où était le haut et le bas lors de cette descente aux enfers. Mais qu’avait-donc enclenché Clayton ?! Ses poumons commençaient à lui brûler, réclamant l’air qu’ils n’obtenaient pas. La Terranide ne s’était pas attendue à un tel changement de situation, ni à devoir retenir son souffle et le peu d’air qu’elle avait dans ses alvéoles pulmonaires au moment où le sol s’était dérobé n’était pas assez suffisant. 

Sa tête commençait à tourner, ses pensées devinrent confuses et soudain, elle sentait qu’elle atterrissait dans un liquide flasque et épais, la tête hors de ce dernier. Grande inspiration d’air, main contre la gorge et cœur battant la chamade. C’était moins une.  Elle put ouïr Clayton juré et au même moment que ses yeux s’abaissèrent, elle constata la raison de ses jurons.

« Putain !  C’est quoi cette merde encore ? »

Comment aurait-elle pu réagir autrement ? Des litres, des centaines de litres de sang coulaient ici, fuyant vers un lieu commun. Combien d’innocents avaient été massacrés pour créer une telle quantité de sang ? Pour créer une rivière entière ? Regardant autours d’eux, l’Okami put noter que le sang continuait à affluer, sans arrêt. Bon sang, ils auraient dû libérer les prisonniers.  Tout cela devait se terminer le plus rapidement possible. Elle se mit également en marche, suivant Clayton et l’espion de la Couronne, son corps entier recouvert de ce fluide vital.  Du sang sur les mains. Cette expression prenait tout son sens pour l’auteur de ces massacres.  Réalisant soudain qu’ils avaient omis un fait important, la lycane se retourna, s’attendant à entendre des clapotis précipités dans l’eau.   Mais sa surface ne donna pas écho à ses craintes.  Le monstre ne les avait donc pas suivies. Une  chance pour eux.  Dotant plus qu’ils étaient arrivés au Cœur. Cette maudite destination était ainsi à portée. Et mise à part l’écho de leur pas et leurs propres souffles, la Louve n’entendait rien. Pas le moindre monstre invisible ou d’homme-porc voulant leur mort. Un peu de répit. Mais lorsqu’ils furent arrivés à une certaine distance du cœur, des paroles furent audibles pour tous. Une voix forte et masculine, non deux voix pouvaient se faire entendre. Et l’une d’entre elle était celle de Mandus. Ainsi, il avait réussi à survivre ? Mais comment ?

« Mais qu’est-ce que ? »

Ils étaient arrivés au pied d’une structure et  plus haut, devant une baie vitrée, la silhouette de Mandus se dessinait. Le petit groupe pouvait facilement l’entendre parler. Répondant  à ce qui semblait une tierce personne. Pourtant, Oswald Mandus semblait seul. Définitivement seul. Le gérant de l’abattoir se parlait à lui-même !  Et les révélations qu’il fit glacèrent le sang de la Terranide. Il  était bien la cause de tout cela. Mandus était fou, complétement fou !

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 160 mardi 26 août 2014, 01:26:38

OSWALD MANDUS

« Il s’agit d’assurer la survie de l’humanité, Mandus. Tu es mieux placé que personne pour le savoir : que signifie le sacrifice de quelques-uns si cela permet de sauvegarder la pérennité de notre planète ? »

Oswald secoua lentement la tête. Les paroles du Professeur sonnaient tellement juste. Il posa ses deux mains sur le bureau, se pinçant les lèvres. Il ne voulait pas entendre plus, non, il ne voulait pas y croire, et pourtant... Il revoyait la tempête, il revoyait cette soirée infernale où ses enfants avaient perdu la vie. Un accident, disait-on, mais la réalité... La réalité était encore plus sinistre que ça. Elle dépassait l’entendement, et il n’arrivait pas à l’admettre. Sa femme...

L’homme se mettait à sangloter.

« Elle n’a pas pu le supporter. Elle comptait tout dire. Il a fallu s’en débarrasser. Nous ne pouvions pas nous permettre que quelqu’un vienne retarder nos plans, ou menacer de détruire la Machine avant qu’elle ne soit prête.
 -  Tu... Tu l’as tué. Mi... Misérable ! Monstre ! Comment as-tu pu... ?!
 -  Il suffit, Mandus ! Laisse les jérémiades pour les jeunes enfants ! Je suis ta création ! Tu ne le comprends donc pas ? Tu m’as créé pour te supplanter là où tu échouerais ! Tu savais qu’il fallait se méfier de ta composante humaine, que tes sentiments risquaient de faire échouer toute notre entreprise. Je suis la Machine !
 -  Tu es fou ! Je vais détruire cette monstruosité ! »

La claque fusa, douloureuse. La tête d’Oswald heurta à nouveau la vitre crasseuse, et, en contrebas, il les revit. Shad, l’homme qu’ils avaient sauvé... Et un autre individu, qui le regardait.

« Comme c’est décevant... Tu avais raison, Mandus. Une œuvre parfaite ne peut pas avoir une composante humaine, car l’être humain est naturellement appelé à ne pas faire ce qu’il faut faire, et à prendre les bonnes décisions.
 -  Nous parlons de meurtres !
 -  Non ! Ces gens-là… Des meurtres ? Ha, ne me fais pas rire ! Ils ne servent à rien, ils ne sont que des poids morts pour la société. C’est la sélection naturellequi veut leur suppression. La Nature élimine tout ce qui lui est inutile, il en va de même pour nous. En les récoltant, en utilisant leur énergie vitale, nous donnons à leur mort une raison d’être. Ce sont des porcs, Mandus, rien de plus, des porcs qui s’engraissent sur la civilisation, des porcs lourds et gras qui en retardent l’évolution naturelle. Nous ne pouvons plus nous permettre de faire des sentiments, pas quand c’est la survie de l’espèce qui est en jeu. »

La vision d’Oswald devenait floue, et il se passa une main sur ses cheveux moites, n’arrivant pas à en croire ses yeux. Il se revoyait tenir les mains de ses deux enfants, les entendait paniquer, lui demandant où ils allaient, ce qui se passait. Ils avançaient dans des couloirs obscurs. Non, ce n’était pas possible... Une hallucination, c’était forcément une hallucination ! Oswald ne pouvait pas croire à autre chose !

Le Cœur se mit alors à vrombir dangereusement, provoquant des vibrations dans toute la structure.

« C’est en cours. Plus rien ne peut l’arrêter, maintenant. Il est temps d’appeler Shub-Niggurath. »

Oswald vit la main du Professeur s’approcher d’un bouton... Et il s’en saisit alors, le repoussant. Le Professeur s’énerva, et tenta de le pousser. Oswald le frappa alors, et s’interposa.



CLAYTON SHAW

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! »

Clayton, médusé, voyait Oswald en train de se battre avec... Lui-même. Sa main gauche essayait d’appuyer sur un bouton, et la droite tentait de le stopper. Il se décocha ensuite des poings en pleine figure, et se mit à hurler. Sa voix malade jaillissait des haut-parleurs.

« Tu... Tu ne comprends donc pas ?! Arrête !... Je... Je te stopperai, monstre ! Plus rien ne peut l’arrêter !! »

Pour Clayton, tout ça était incompréhensible, et il en arriva à la première théorie : Oswald était totalement cinglé, et était en train de trafiquer quelque chose dans ce bureau. Il regarda lentement autour de lui. Le Cœur de la Machine était en train de bourdonner dangereusement, et un immense portail était en train de s’ouvrir devant.

« Oh oui, mes enfants !! Laissez la Félicité s’ouvrir à vous !! Accueillons ensemble le Rédempteur !! Accueillons celui qui nous sauvera de la perdition !! Accueillons-le, et chérissons sa bénédiction, louons-là !! Louons-là, et vénérons-là !! »

Par-delà les vrombissements, Clayton entendit les hurlements des hommes-porcs.

« Merde, ils affluent en masse ! »

Les évènements se précipitaient, et Clayton s’avança droit devant lui, vers une trappe menant à un escalier de maintenance en fer rouillé.

« Je ne sais pas pour vous, mais je ne compte pas rester là pendant qu’ils arriveront pour nous bouffer ! Il faut trouver les pompes qui alimentent ce machin, et les couper ! »

Autrement dit, il fallait en finir.
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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 161 mardi 26 août 2014, 20:05:46

Le spectacle dont était témoin la Terranide avait de quoi perturber plus d’un. A quelques mètres au-dessus d’eux, se trouvait Mandus. Outre le fait qu’il se parlait déjà à lui-même, semblant révéler son penchant pour la schizophrénie voilà qu’il se mettait à se battre contre lui-même. Un fou, cela ne pouvait être qu’un fou en cet instant. Mais un fou qui essayait tant bien que mal à maîtriser certaine de ses pulsions. Est-ce que la bouteille d’Amnesia avait un rapport quant à son état ?  Peut-être….Mais  la Louve se doutait que la véritable source de ce dédoublement de personnalité remontait à une date bien antérieur à la prise de cette fameuse bouteille trouvée dans son bureau.  Mais les évènements s’enchaînaient à présent et la Machine toute entière se remit à vibrer sous les déclarations insensées de Mandus. Le vrombissement de cette dernière ne permit pas cependant de cacher les cris des hommes-porcs.  Ces monstres allaient arriver sous peu, attiré ici.

Mais, le danger le plus important n’était-il pas ce portail qui commençait à s’ouvrir ? A s’ouvrir grâce au prix du sang ? Coûte que coûte, il fallait faire cesser tout cela et la lycane rejoignit rapidement Clayton, hochant simplement la tête dans l’affirmative. Oui, il fallait en finir et ne plus perdre de temps en parole. De toute manière, l’homme avait déjà tout résumé.  Il leur fallait trouver ces pompes, stopper le système d’alimentation, arrêter cette folie avant que tout ne soit perdue.  L’escalier de maintenance était plongé  en majeure partie dans la pénombre. Mais la rampe, bien que rouillée, permettait d’avoir un point d’appui et d’éviter des chutes malencontreuse. Du moins, si le groupe aurait eu du temps devant lui. La Louve quant à elle dévala l’escalier quatre par quatre, la pénombre ne la gênant que moyennant. Tant qu’elle avait une source de lumière, cela lui convenait.

Sur le palier des escaliers, l’Okami observa rapidement les alentours, entendant derrière elle, des derniers pas précipités.  Coup de chance pour le groupe car le choix de direction ne serait guère difficile à prendre. Le couloir ne comportait qu’une seule et unique direction un gain de temps considérable donc. Dans un accord tacite, ils s’élancèrent rapidement, filant à travers ce dernier pour retomber sur une lourde trappe.  Son ouverture permis de voir une échelle. C’était à se demander jusqu’à où descendait ce complexe ! Mais trêve de divergence !  L’échelle était là, attendant d’être descendue et c’est ce qui fut fait.  Pourtant, bien que la Louve s’était attendue à une descente d’une vingtaine de mettre au maximum, elle dû constater que l’échelle descendait bien plus loin. Au  vue de son état, elle se demanda si Jacques allait tenter de les suivre ou simplement attendre ici.

La descente parut interminable et rien que repenser à la montée arracha un frisson à la Terranide. S’ils devraient partir d’ici rapidement, cette ascension leur coûterait la vie.  Et malgré la distance qu’ils avaient déjà traversée, elle pouvait encore sentir la structure vibrer. Les barreaux de métal vrombissaient doucement, leur rappelant sournoisement qu’ils devaient se hâter. Pour peu,  c’était à se demander si à la surface,  les tremblements de la Machine se faisaient également ressentir. Mais pour l’heure, l’Okami ne pouvait vérifier cela. Non, tout ce qu’elle espérait maintenant était que cette descente cesse et qu’ils trouvent ces pompes.

Sa requête muette ne fut pas de suite entendue. Avant de pouvoir poser le pied sur le dernier barreau,  il lui avait fallu compter encore cinq bonnes minutes.  Elle n’avait pas réellement compté le temps de la descente en totalité mais cette dernière était conséquente. Il ne restait plus à espérer qu’aucune autre échelle ne les attendait à présent. A nouveau, un couloir fut emprunté, ce dernier mena à une lourde porte en métal. Cette dernière fut poussée, offrant la vue à un complexe comportant bon nombres de machines et de boutons clignotants ici et là. Le centre de commandement. Le regard de la Terranide balaya la pièce. Tant de possibilité tant de choix. Que choisir ? Que faire ? Quelles commandes actionnaient les pompes ?

Un manuel devait bien se trouver ici ! La Terranide commença rapidement à fouiller, cherchant la moindre petite feuille, avant de s’arrêter subitement, ressentant une nouvelle fois la structure vibrer. Et cette fois, bien plus fort que les fois précédente. L’échéance arrivée à grand pas.

« Et merde ! On n’a pas le temps pour la paperasse ! A vous l’honneur ! »

A Clayton de choisir les commandes qu’il allait arrêter. Après tout, le choix n’était pas bien difficile, si on voulait arrêter la Machine, il suffirait de tout éteindre, stopper toutes les alimentations, arrêter le système de refroidissement et observer les conséquences. Une implosion, voilà ce qui les attendait, ce que leur avait dit Mandus.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 162 jeudi 28 août 2014, 01:39:25

Le trio arriva dans la salle des machines. Il y avait des terminaux un peu partout, ainsi que d’énormes pompes qui s’enfonçaient dans le sol et en ressortaient, balançant d’impressionnants jets de vapeur dans ce qui semblait être un grand hall. Ils étaient sous le Cœur, sous cette espèce de grande structure blanchâtre qui brillait au-dessus de leurs têtes, au centre de cette grande pièce. Il y avait tout un système de tuyaux et de canalisations filant au-dessus d’eux, rejoignant ces énormes pompes. En voyant une pompe se relever, Clayton vit qu’il y avait, sous elle, un énorme tuyau, qui filait probablement dans le Cœur.

« Tout le sang se concentre ici... Dans ces pompes... Ou ces catalyseurs.
 -  Des... Des générateurs..., compléta Jacques. Ils... Ils alimentent le Cœur.
 -  Alors, il faut trouver un moyen de les couper. »

La Machine vibrait de plus en plus, et Clayton s’approcha de l’une des pompes. Comment la retirer, au juste ? Les plaques en cuivre recouvrant les générateurs avaient l’air bouillants, et il ne voyait aucun mécanisme apparent permettant de les retirer. Peut-être en coupant les tuyaux ? Clayton tendit sa main vers l’un d’entre eux, mais, quand illa toucha, il sentit une vive douleur sur ses doigts. L’homme poussa un hurlement en s’étant ébouillanté, et secoua sa main.

« Saloperie de putain de saleté ! Comment on coupe cette merde ?! »

Il n’arrivait pas à trouver la faille de l’engin, sa faiblesse structurelle. Est-ce qu’il fallait couper tous les générateurs ? Il y en avait bien une quarantaine, qui s’agglutinaient autour du Cœur. L’homme s’humecta les lèvres, sa main lui faisant un mal de chien... Et, pour ne rien arranger, un homme-porc apparut alors, poussant un hurlement terrifiant.

« Bordel ! »

Clayton se mit à courir, et l’homme-porc, de son côté, s’élança à sa poursuite, évitant les générateurs, avançant sur ses quatre pattes massives. Il était rapide, furieux, et Clayton filait entre les rangées de générateurs, sentant le parquet en bois craquer sous ses pieds. Ils étaient probablement dans les profondeurs de la Machine, juste au-dessus des catacombes et des grottes souterraines de Nexus. Un homme-porc apparut alors juste devant lui, et Clayton s’arrêta sur place. Dans son dos, le premier homme-porc lui sauta dessus... Mais une silhouette apparut alors comme par enchantement à côté de lui, l’étonnant tellement qu’il en perdit l’équilibre. Il vit un bâton magique, et une aura magique jaillit, formant comme un bouclier contre lequel les deux hommes-porcs ricochèrent.

La magicienne, une magnifique rouquine avec des cheveux jaunes, tourna sa tête vers lui, portant une robe violette assez légère.

« Je m’appelle Adamante, et je suis venue vous aider à détruire cette installation... Et ons ‘est déjà vus, je crois. »

Clayton, médusé, n’y comprenait plus rien. Qui était cette femme ? Il n’eut fort heureusement rien à dire. La magicienne semblait avoir remarqué quelque chose, et tourna la tête, observant le Cœur.

« Mon Dieu... Alors, c’est donc ça… La perturbation que j’ai ressenti depuis l’église de Lamb. »

Mais oui, bien sûr ! La putain d’église !  C’est là qu’il était tombé sur cette nana ! Par les saintes couilles de McGregor, qu’est-ce qu’elle foutait ici ? Retrouvant l’usage de sa langue, Clayton désigna l’un des générateurs.

« Ça ! Ce sont ces trucs qui l’alimentent! Il faut les couper !! »

Adamante tendit sa main vers l’un des générateurs, et se concentra un peu. Elle arracha la plaque, et, en déglutissant, Clayton vit un épais liquide rouge à l’intérieur... Puis une main qui jaillit, tapant contre une sorte de vitre.

« Des ESPers... La magie est plus forte chez eux que des humains normaux. »

Quel était leur rôle ? Comme si elle lisait dans ses pensées, Adamante y répondit :

« Ce sont eux, les catalyseurs. Ils sont le cœur du sacrifice rituel de cette structure. Ce gros dôme concentre toute la magie pour ouvrir un Portail. Le processus sera bientôt à son paroxysme. »

La Machine trembla à nouveau, le bois se mettant à craquer, et les hommes-porcs, de plus en plus nombreux, hurlèrent à nouveau. Adamante se concentra alors, et envoya une décharge d’énergie vers la vitre, l’explosant. Tout le sang en jaillit, et un homme ne tarda pas à apparaître, son corps raccordé au générateur par des fils, dont un lui permettant de respirer. Il était chauve, nu, malade, et s’écroula mollement sur le sol, inerte, plongé dans un état catatonique. Il fallait ouvrir les autres, mais les hommes-procs se multipliaient.

« Trouvez-vous une arme, quelque chose. Un pied-de-biche pour ouvrir ces trappes, par exemple. »

Clayton hocha lentement la tête, et commença à chercher autour de lui.

La Machine ne se laisserait pas faire sans réagir, et, pendant ce temps, le Cœur se mit à briller... Et un épais rayon magique jaillit de ce dernier, filant sous la Machine, frappant le sol d’une immense grotte. Le Portail était en train de se constituer, déchiquetant l’espace-temps, provoquant une véritable tempête magique.
DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 163 dimanche 31 août 2014, 20:48:30

La magie frappait la salle. Le cœur vrombissait.  La Louve entendit Jacques interpeller Clayton avant de lui envoyer un pied de biche. Lorsque l’ex taulard attrapa l’arme de fortune, il s’empressa de courir vers l’une des trappes, l’utilisant pour tenter de l’ouvrir. Au moins, il ne se brûlerait plus, mais on pouvait deviner à son faciès que l’effort était loin d’être facile. Son visage arborait la douleur et la colère, il n’était pas difficile de comprendre qu’au vue de ses mains brûlées, un tel effort devait lui faire un mal de chien. La Louve était certes heureuse de revoir Adamante, elle savait qu’elle était une magicienne hors pair et se sentait à présent en sécurité, mais le temps des réjouissances n’était pas pour maintenant.

A son tour, elle se mit à chercher une arme, quelque chose pour l’aider à ouvrir ses trappes. Les Espers alimentaient le cœur, ils en étaient la source, il fallait les libérer, se hâter de les déconnectés de la Machine. Un rayon de magie la frappa, l’envoyant à terre. La Terranide grogna, ayant un soubresaut, crachant une gerbe de sang au sol. La magie traversa son corps, créant des spammes incontrôlables. Une magie utilisée pour une raison impie.  Deuxième crachat de sang. Au même instant, la lycane put ouïr Clayton poussait un hurlement d’effort et une masse s’effondrait sur le sol. Un deuxième Esper venait d’être libéré de sa prison. Au même instant, la magie s’intensifia,  frappant chaque recoin de la pièce. C’était encore un miracle que Clayton ne se fasse pas toucher.

Des grognements se firent entendre. Relevant ses oreilles, la Terranide se tourna vers la source du bruit avant de voir un homme-porc fonçait vers elle. Au vue de sa position, elle était dans l’incapacité de se lever promptement et de se mettre à courir pour éviter de se faire éviscérer sur place. Le monstre, malgré sa masse avançait rapidement et un autre courait au même instant vers Adamante, prêt à se venger du sort qu’elle avait utilisé sur eux quelques instants plus tôt. Par réflexe, la  Louve leva la main, sentant la magie crépitait au bout de ses doigts. Une boule de flamme s’en échappa, une sphère d’un diamètre imposant. L’homme-porc fut frappé de plein fouet et carbonisé au même instant Incrédule, la lycane cligna des yeux, se demandant comment cela pouvait-être possible.

Une seule solution pouvait être possible : La magie dont elle venait d’être frappée. Plus que de la blessée au point de la faire cracher du sang, le coup sembla augmenter ses capacités magiques. Une bonne chose en soit. Mais il lui fallait maintenant se relever, alors qu’au même moment, une troisième trappe était attaquée par Clayton.   Elle l’entendit jurée et avant qu’elle ne puisse réagir, une deuxième foudre magique la frappa à nouveau, l’obligeant à poser ses mains au sol. La Louve entrevit la bouche et une fumée noirâtre sembla s’en extirper tandis que son corps était à nouveau parcouru de spasmes incontrôlables.

Un coulissement lourd s’ajouta au bruit environnant. L’ouverture se mis à vomir une horde d’hommes porcs qui hurlèrent, grognèrent et se mirent à charger les personnes présentes au sein de la pièce. Au même instant, des trépignements s’ajoutèrent, le prix de centaines de petites pattes. Derrières les hideuses créatures, crées par l’esprit fou de Mandus, grouillaient une centaine d’araignées, les mêmes qu’avaient croisé Shad quelques temps plus tôt.  Le médaillon d’Elise s’était mis à luire plus intensément d’un coup, au moment même où la magie avait percuté une seconde fois la Louve.  Mais les arachnides n’étaient pas des ennemis, au contraire ! Elles se mirent à foncer vers plusieurs hommes porcs, plantant leurs crocs dans leur peau, injectant leur venin.

Entre temps, Shad, se releva, observant un instant la scène qui se tenait face à elle incrédule avant de porter son regard sur Adamante. Elle ne pipa mot, entendant un troisième corps tombé au sol. Ouvrant ses mains, paumes vers le haut, elle invoqua deux sphères de flammes. Les rôles dans la pièce avait était simple à deviner. Jacques et Clayton s’occuperaient d’ouvrir les trappes pendant qu’elle s’occuperait de combattre les hommes-porcs. Pour sa part, elle était sûre qu’Adamante ferait de même. La magie frappa à nouveau et cette fois, elle l’évita avant de courir vers l’un des hommes-porcs, dans l’objectif de le mettre à terre et surtout de protéger les deux hommes chargés d’ouvrir les trappes.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : A Machine For Pigs [Shad Hoshisora]

Réponse 164 mardi 02 septembre 2014, 01:56:14

La scène virait au cauchemar. Adamante sentait, à chaque trappe libérée, la mana exploser, s’insinuant dans ses veines et dans son organisme. Elle poussa un hurlement la première fois, n’étant pas préparée à une telle chose, ce qui résulta en une violente tempête magique. Clayton en fut soufflé, et roula sur le sol. Elle tendit sa main vers un homme-porc, et plusieurs cristaux de glace en jaillirent, transperçant le monstre de part en part, qui s’écroula sur le sol, gisant dans son sang. Adamante vit Clayton se relever, récupérer son pied-de-biche, puis s’attaquer à une autre trappe.

Depuis l’église du père Lamb, Adamante savait senti une puissance maléfique en émaner. Elle était descendue dans la crypte de l’église, et y avait vu une espèce d’atelier morbide, de salle silencieuse, dans laquelle Lamb s’était scarifié. Son journal indiquait qu’il avait cautionné les atrocités de Mandus, et qu’il était en conflit avec lui-même. De brefs moments de lucidité venaient parfois le traverser, et, dans ces moments, il y indiquait que l’église était reliée, comme l’abattoir, à la Machine de Mandus, une œuvre diabolique. Le reste du carnet était constitué d’élucubrations délirantes sur les Grands Anciens, le Necronomicon, et le fait que l’humanité, depuis qu’elle s’était détournée de ses vrais créateurs, était désœuvrée et perdue. Adamante avait utilisé sa magie pour trouver l’entrée. Elle éprouvait quelques remords à délaisser ainsi les bas-fonds en feu, mais avait préféré suivre son inspiration. En ouvrant le passage secret, elle avait senti un pic magique exceptionnel, chargé de malfaisance, et s’en était rapprochée, descendant le long d’un long couloir avec des escaliers. Elle s’était finalement retrouvée ici, dans le Cœur de la Machine, et savait à quoi ceci servait. Cette machine concentrait la magie, et était en train d’ouvrir un Portail dimensionnel, en brisant les lois de l’espace-temps et les frontières dimensionnelles du Multivers pour atteindre la prison dimensionnelle de Shub-Niggurath.

Elle sentait toute la magie se concentrer sous le Cœur, dans la grotte, créant un vortex temporel. Les hommes-porcs affluaient en masse, et Adamante déployait avec fureur toute sa magie, déclenchant des sortilèges élémentaires surpuissants. Elle vit plusieurs hommes-porcs se rapprocher, et déclencha un terrifiant Meteor Strike. Elle concentra la Terre etle Feu, et provoqua une boule de feu semblable à une petite météorite, puis la balança droit devant elle, créant une éblouissante explosion enflammée qui carbonisa plusieurs hommes-porcs. Ses yeux irradiaient de magie, et Clayton, acharné, usant de ses muscles, réussit à libérer un quatrième ESPer, explosant la baie vitrée le retenant. Cette intense magie se fit sentir sur l’amulette que portait Shad, appelant à elle toutes les araignées géantes de la région, qui vinrent également se heurter aux hommes-porcs, dans une indescriptible mêlée de membres déchiquetés et de jets de sang, les araignées bondissant sur les ennemis pour les mordre, balançant leur terrible venin, les hommes-porcs arrachant leurs jambes pour les repousser, faisant hurler de douleur les bêtes.

« Allez, bordel !! Il... Il y en a tellement…, grognait Clayton. Je.. J’y arriverais !! »

Adamante tendit sa main vers un autre homme-porc, des flammèches jaillissant de ses doigts... Quand elle sentit une onde magique jaillir.

« Cela suffit ! »

Mandus venait d’arriver, et, quand Adamante envoya ses flammes, il n’eut qu’à lever la main pour les aspirer. Les flammes disparurent dans la main droite, et jaillirent dans la main gauche, nimbées d’éclairs meurtriers qui frappèrent Adamante, la repoussant. Clayton, n’écoutant que son courage, hurla en se ruant vers l’ennemi, serrant son pied-de-biche. Mandus leva la main, et usa de sa télékinésie pour soulever Clayton.

« Aaaah !! Lâchez-moi, salopard !! »

Adamante, sonnée, se releva, et se concentra. Des arcs électriques jaillirent de ses deux mains, se rejoignant devant elle, formant peu à peu une boule électrique lumineuse, qui projeta de multiples éclairs vers Mandus. Il eut juste à tendre sa main libre, et les éclairs rebondirent, frappant le plafond, défonçant ce dernier, faisant tomber des stalactites qui s’écrasèrent sur la place.

« L’Orbe m’a donné un pouvoir dépassant votre compréhension. Plus rien ne peut arrêter la Mahcine, et sûrement pas une Terranide et une magicienne. »

Adamante serra les dents, et Mandus, qui portait son masque tribal de porc, vacilla alors sur lui-même, relâchant Clayton, qui tomba sur le sol, hors de portée de la magicienne mélisaine.

« Noon... Arrête, cesse de t’aveugler… Je t’arrêterai ! Tu ne tueras plus personne ! Un sacrifice n’est jamais un meurtre, Mandus, je pensais que tu l’aurais compris ! »

Adamante cligna des yeux, surprise.

« Il lui arrive la même chose que tout à l’heure..., expliqua Jacques. Il est partagé entre deux personnalités bien distinctes. Mandus a bu une potion d’Amnésie, je pense que cette potion a du aider son ancienne personnalité à refaire surface... »

Adamante acquiesça silencieusement.

« Oh non... Il arrive ! »

Le sol se mit soudain à changer de texture, s’assombrissant, des excroissances organiques se mettant à se former ici et là, et d’énormes tentacules jaillirent alors du sol, défonçant le plancher, se plantant dans le plafond. Par les trous, on pouvait voir, en contrebas, le portail magique, en train de s’agrandir, donnant lieu sur une sorte de spectacle noir. D’énormes tentacules en étaient sortis, et des yeux et des mâchoires difformes glissaient sur ces derniers.

« Shub-Niggurath... Il arrive. Il faut à tout prix fermer ce portail ! »

Mandus continuait à trembler sur place.

« Je... Je vous en empêcherai !! »

Il envoya une nouvelle onde magique, qui frappa Adamante. Malgré son bouclier, ce dernier explosa, et elle fut renversée sur le sol. Le masque tribal de porc de Mandus avait volé, révélant un visage haineux et furieux. Il était plus fort qu’Adamante... Sa seule chance était de l’affaiblir suffisamment pour que la véritable personnalité d’Oswald Mandus rejaillisse, et ne leur explique comment fermer ce portail avant que l’irrémédiable ne se produise. Shub-Niggurath était déjà en train de transformer cette réalité, l’excroissance organique, corrosive, se mettant peu à peu à regrouper le plafond et les murs.

« Je vais avoir besoin de ton aide, Shad... À deux, nous pourrons l’affaiblir. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.



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