J'aime ta philosophie Law!
Pour le post partum on a jamais réussi à démontrer le lien entre la chute d'hormones et le fameux baby blues mais je suis convaincue qu'en effet c'est bien ça qui déclenche cette espèce de chute vertigineuse dans la dépression...
C'est en faisant ma première DPP que j'ai réalisé ce que pouvaient vivre les personnes vraiment dépressives que j'avais tendance à dédaigner un peu jusque là...
Pour m'être sortie de très très mauvaises périodes à la seule force de ma volonté j'avais toujours eu tendance à considérer que les gens dépressifs se vautraient dans leur caca sans avoir vraiment envie d'en sortir.
Après la naissance de mon premier, j'ai essayé tous mes "trucs" mais c'est comme si l'on tombait dans un puits aux parois lisses où il n'y a aucune prise où se raccrocher. Ma tête savait où j'en étais, j'étais rationnelle, mais mon émotionnel était totalement déconnecté, je pleurais sans arrêt, tout était un drame, j'étais persuadée que j'allais littéralement mourir de chagrin!
C'est parti tout seul graduellement la première fois, il faut dire que mon fils avait grand besoin de moi (il a été opéré pour la première fois à 3 mois) et je n'avais pas les moyens de rester centrée sur moi même.
Pour ma fille je pensais être préparée, blindée, j'étais la plus heureuse des mamans du monde! Et après 3 jours à planer après la naissance, avec une pêche incroyable : paf! Ca m'est tombé dessus je me suis dit "nooon pas encore!!!" mais si... et ça s'accrochait s'accrochait... je me disait tous les jours : demain ça ira mieux, c'est passé la dernière fois en 4-5 semaines, y'a pas de raison que ça soit aussi long...
Au bout de 6 semaines un pédiatre conseiller en lactation que j'étais allée voir pour m'aider dans mon allaitement m'a jeté un coup d'oeil, m'a demandé combien j'avais perdu de kg (20 en un mois!) et m'a mise immédiatement sous antidépresseurs...
Et bien j'ai revécu!
Moi qui ait toujours été contre les médocs c'est incroyable ce que ça a changé ma vie! Bon, rien ne me touchais plus et j'avais un sourire idiot sur la face du soir au matin, mais j'ai ensuite arrêté progressivement (horrible les effets secondaires du sevrage!) et la dépression n'est pas revenue...
Ca m'a appris une chose dans mon quotidien, c'est la différence qu'il y a, la qualité de vie qu'on retrouve, quand on cesse de voir ses relations de façon compliquées et conflictuelles... Je suis plutôt du genre susceptible et cette expérience m'a fait beaucoup relativiser... J'ai cessé de me rendre malade pour des détails et je vis bien mieux aujourd'hui...
voilà pour les aventures trépidantes de mamie amy
Law la maturité n'est pas une question d'âge et on joue largement sur le même terrain je crois de ce côté là, à te lire...