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Prise dans la toile [Elise]

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Élise

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Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 15 dimanche 02 mars 2014, 17:15:00

Nul, dans la région, n’avait oublié les crimes et les atrocités commises par William Hamleigh. Tôt ou tard, ce dernier finirait par en répondre, mais, en attendant, il était évident que l’un des plus chers désirs de la Reine était de lui faire payer cet affront. Et le sort qu’elle lui réservait promettait d’être particulièrement sinistre. Comme le disait le vieux proverbe, rien n’était plus terrible que la vengeance d’une femme, et, quand cette dernière disposait de pouvoirs surnaturels, la vengeance en serait d’autant plus terrible. Malheureusement, Élise savait aussi qu’elle ne pouvait pas attaquer cet homme comme ça. Elle avait longuement pesé le pour et le contre, et cette attitude pacifiste semblait étonner Linda, puisqu’elle proposa d’inverser les rôles.

Restant silencieuse, Médonée l’observa, attendant qu’elle poursuive, sentant que la jeune invitée n’avait pas terminé ses explications. Et, comme elle s’y attendait, Linda vint en effet poursuivre :

« Unissez-vous, attaquez-le, et ce sera fini. Je vois mal cet imbécile, tout seigneur qu’il est, résister bien longtemps à une invasion d’araignées et de Terranides en colère. Ses gardes ne sont probablement pas stupides, ils verront bien que c’est une mauvaise idée de rester dans le coin et ils partiront, ou au moins une partie d’entre eux. »

Médonée ne dit rien, se contentant d’observer les Terranides. Pouvait-elle les imaginer se battre ? Ils étaient d’anciens esclaves, et étaient très peureux. Certes, ils étaient agiles, avaient des griffes mortelles, mais ceux d’en face avaient des armures, suffisamment solides pour résister à leurs griffes, et des armes mortelles. Le château de William était un véritable fort, avec une garde complète. Médonée nuança donc rapidement cette assertion :

« On ne peut pas compter sur les Terranides, ce ne sont pas des guerriers. Quant aux araignées... J’ose à croire qu’elles feraient la différence sur un champ de bataille, mais... Vois-tu, si Hamleigh n’est pas aussi inquiété que ça par ces seigneurs, et si ces derniers ne déclenchent pas d’enquête à son sujet, c’est parce qu’il satisfait à ses obligations militaires et fiscales. »

Une plainte n’aurait pas eu grand effet, car les agents royaux délégués auraient, soit été corrompus par l’or de William, soit ce dernier se serait débrouillé pour qu’ils ne voient rien. Il était tellement facile de dissimuler la vérité, et l’agressivité naturelle de William était encadrée par l’intelligence de sa mère, Regan, qui était aussi sournoise que talentueuse. Une rumeur persistante dans la région était de considérer que les deux nouaient une relation incestueuse, et qu’ils s’étaient débarrassés de Percy, le père de William, ancien duc de la région, en le condamnant à mort. Tout ça ressemblait presque à un conte de fées, si ce n’est qu’il n’y avait aucun héros en armure étincelante pour venir sauver ces terres... Rien d’autre qu’une femme-araignée qui faisait également l’objet de rumeurs effrayantes.

La prêtresse d’Élise s’avança un peu. Les Terranides continuaient tranquillement à dormir, et elle expliqua un peu à Linda comment les choses s’étaient goupillées :

« William a déjà tenté de nous attaquer. Il a envoyé des troupes, et nous les avons annihilé. Depuis cette époque, il préfère nous oublier, et se consacrer à d’autres problèmes, notamment ses conflits territoriaux avec d’autres duchés. Pour autant, il dispose d’une solide armée, et nous, nous ne sommes qu’une forêt. Si nous assiégeons son château, nos chances de victoire sont assez minces. Et, quand bien même nous y arriverons, le royaume ne pourrait pas laisser l’un de ses duchés tomber entre les mains d’une femme qui ne descend pas de la noblesse, et qui n’est pas assujettie au pouvoir en place. »

Elle secoua ensuite la tête.

« Il faudrait s’engager dans une guerre d’usure, amener les paysans à la révolte, tout en attaquant les convois militaires d’Hamleigh... Mais nous n’avons qu’une forêt à lui opposer. Il est facile de la brûler. »

Élise était ainsi tiraillée entre le souci de préserver sa forêt, et celui de se venger. Pour l’heure, c’était le souci de préservation qui dominait, orienté en ce sens par la volonté des villageois et des Terranides, qui n’avait pas spécialement envie de se retrouver mêlé à une guerre. Les araignées, de surcroît, étaient avant tout des créatures défensives, qui tissaient leurs toiles pour se défendre. Elles pouvaient protéger à la perfection des zones, mais, pour ce qui était d’un assaut, leur utilité était sensiblement réduite. Il y avait un risque, un risque élevé, et c’était ce risque qui expliquait le fait qu’Élise se refusait à intervenir.

DC d’Alice Korvander.

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Linda

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Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 16 mercredi 19 mars 2014, 21:19:25

« On ne peut pas compter sur les Terranides, ce ne sont pas des guerriers. Quant aux araignées... J’ose à croire qu’elles feraient la différence sur un champ de bataille, mais... Vois-tu, si Hamleigh n’est pas aussi inquiété que ça par ces seigneurs, et si ces derniers ne déclenchent pas d’enquête à son sujet, c’est parce qu’il satisfait à ses obligations militaires et fiscales. »

Non, Linda ne voyait pas. Elle ne comprenait pas. N’étant pas une habituée de la guerre, et encore moins une stratège, elle ne parvenait pas à concevoir que des Terranides et des araignées ne puissent pas venir à bout d’un simple amas de pierraille défendu par des humains ordinaires. C’était une réflexion dont son esprit n’était pas capable.

-Lui ne s’est pas gêné pour vous attaquer… Un jour il recommencera et vous regretterez de ne pas avoir pris les devants.

Mais Médonée ne l’entendait pas de cette oreille. Elle savait, elle, ce dont Hamleigh était capable. Ce n’était pas le cas de la jeune chimère. C’était là un magnifique exemple de ce que peut être le choc des cultures. Deux personnes vivant dans des mondes totalement différents, avec chacune sa propre vision des choses, ses propres arguments pour défendre son point de vue… Tout dépend du référentiel, et Linda en avait un radicalement différent de celui de la prêtresse. Cette conversation ne pouvait aboutir à rien.

« William a déjà tenté de nous attaquer. Il a envoyé des troupes, et nous les avons annihilées. Depuis cette époque, il préfère nous oublier, et se consacrer à d’autres problèmes, notamment ses conflits territoriaux avec d’autres duchés. Pour autant, il dispose d’une solide armée, et nous, nous ne sommes qu’une forêt. Si nous assiégeons son château, nos chances de victoire sont assez minces. Et, quand bien même nous y arriverons, le royaume ne pourrait pas laisser l’un de ses duchés tomber entre les mains d’une femme qui ne descend pas de la noblesse, et qui n’est pas assujettie au pouvoir en place. Il faudrait s’engager dans une guerre d’usure, amener les paysans à la révolte, tout en attaquant les convois militaires d’Hamleigh... Mais nous n’avons qu’une forêt à lui opposer. Il est facile de la brûler. »

Paroles pleines de bon sens, mais qui tombèrent comme dans l’oreille d’une sourde. Linda secoua la tête à son tour. Elle avait l’impression de se heurter à un mur d’incompréhension, sans se rendre compte que c’était la même chose pour son interlocutrice.

-Ça n’a aucun sens ! Pourquoi rester là, sans rien faire, alors que cet imbécile vous prend tout ?! Je pensais que tous les êtres pensants faisaient leur possible pour garder leur dignité, mais là je n’y comprends plus rien ! Pourquoi ne faites-vous rien ? D’accord, attaquer de front n’est peut-être pas une bonne chose, mais il y a d’autres moyens !

La pauvre chimère ne se rendait pas compte de ce qu’elle disait. Pour elle, la forêt était toujours, sans exception possible, le lieu où tout pouvait être fait, et les habitants d’une forêt ne craignaient rien ni personne. C’était peut-être son cas, mais elle n’imaginait pas que ce fait puisse ne pas s’appliquer universellement à toutes les forêts.

(Par un anonyme)





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Élise

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Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 17 vendredi 21 mars 2014, 01:48:40

« Ça n’a aucun sens ! Pourquoi rester là, sans rien faire, alors que cet imbécile vous prend tout ?! Je pensais que tous les êtres pensants faisaient leur possible pour garder leur dignité, mais là je n’y comprends plus rien ! Pourquoi ne faites-vous rien ? D’accord, attaquer de front n’est peut-être pas une bonne chose, mais il y a d’autres moyens ! »

Visiblement, la femme n’avait pas été convaincue par la justesse des arguments de Médonée. Que pouvait-elle lui dire de plus ? Bien des choses, en réalité, mais la prêtresse y réfléchissait. Mener un assaut contre William Hamleigh était très tentant, et, si la femme croyait que leur Reine n’y avait pas déjà songé, elle se trompait. Malheureusement, la situation n’était pas aussi simple. Les ennemis étaient puissants, nombreux, entraînés, et endurcis. De plus, les araignées d’Élise ne seraient pas vues comme des libératrices si elles venaient soutenir les villageois.   C’était un autre élément dont il fallait tenir compte, et Médonée s’empressa donc de lui rappeler cette situation.

S’éclaircissant la gorge, et toujours sur ce ton calme et doux qui la caractérisait, la belle prêtresse répondit :

« Lesquels ? Former un mouvement de résistance avec les villages et les bannerets dissidents ? Ceci pourrait marcher, j’en conviens, mais, si tu as eu vent des ragots circulant dans la région sur notre forêt, tu sauras que nous ne sommes pas populaires. On nous accuse de dévorer les enfants, de sacrifier les étrangers à des Dieux-araignées cruels et sanguinaires. Tu ne vois pas les choses comme nous les voyons, Linda, poursuivit-elle. Si nous venons tenter de soulever les gens, ils préféreront se rallier à la protection de William, car ils nous verront comme une menace encore plus grande. Paradoxalement, tenter d’affaiblir l’influence des Hamleigh pourrait lui permettre de l’accroître, en bénéficiant du soutien de l’Ordre Immaculé. »

Comme partout dans le monde, l’Ordre était présent, et, de ce que Médonée en savait, l’Ordre désapprouvait les actions de William Hamleigh, mais, soit les prêtres n’avaient pas les moyens de faire cesser ces agissements, soit l’évêque responsable de ce secteur était corrompu. En soi, ce ne serait pas surprenant : les évêques étaient souvent des prélats vivant dans des temples immenses, se complaisant dans le luxe et la richesse. S’il y avait eu un chapitre d’ordres religieux dans la région, comme celui des Hospitaliers, les choses auraient sans doute pu être différentes, mais ce n’était pas le cas.

C’était une autre dimension du problème qui venait ainsi de se rappeler à Linda : la présence de l’Ordre, et, en filigrane, la superstition des villageois.

« Les gens qui nous rejoignent sont des individus désespérés. Pour la plupart des gens, nous sommes une menace. Si nous nous attaquions à Hamleigh, et cherchions à prendre le pouvoir, il est possible que ceci arrangera la situation, que les villageois approuveront une nouvelle suzeraine... Mais il est aussi possible que les autres ducs se révoltent contre ce qu’ils verront comme une révolte paysanne, et, surtout, que l’Ordre, face à la présence d’un monstre arachnéen, déploie son arme la plus terrible pour purifier la région : l’Inquisition. »

La menace de se heurter à l’Inquisition suffisait généralement à réfréner les ardeurs de n’importe qui. Les champs de compétence de l’Inquisition incluaient bien la lutte contre les menaces païennes et les idoles. Élise serait interprétée par l’Ordre Immaculé comme une fausse idole, une créature qui avait fait un tour de force dans une terre chrétienne, afin de s’imposer. Et, si l’Inquisition viendrait, elle n’hésiterait pas à créer d’immenses bûchers, et à incendier leur forêt. Les bûchers et la torture restaient les deux grandes spécialités des Inquisiteurs, et les moyens qu’ils déployaient étaient à la hauteur de la terreur qu’ils suscitaient au sein de la population.

« Je n’essaie pas de te dire que nous approuvons cette situation, poursuivit alors Médonée. Comme toi, ce que fait William nous révulse, mais il nous faut aussi analyser les choses de manière objective. Le seul moyen de venir à bout de William Hamleigh serait de réunir des preuves de l’oppression qu’il exerce sur son peuple, et de mener un procès auprès de la Cour royale. Si ce procès réussit à avoir suffisamment de retentissement, le Roi devra agir, sous la peur de voir un soulèvement paysan, ou de se heurter à l’Ordre. Autrement dit, il faut réussir à venir à bout de la protection dont bénéficie William... Mais réunir des preuves n’est pas particulièrement simple, surtout quand la démarche vient des villageois d’Élise... »

Pour Médonée, une option armée n’aurait aucune chance d’aboutir, tout simplement. En revanche, elle était moins catégorique sur une intervention qui viserait à faire appliquer le droit. Si plus personne ne soutenait William, alors il serait possible d’en venir à bout.

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Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 18 mardi 01 avril 2014, 22:49:33

Si Linda ne comprenait pas du tout l’attitude d’Elise et des habitants de la forêt ainsi que du village, Médonée, elle, ne comprenait pas l’attitude de Linda. La jeune chimère, trop naïve, trop inexpérimentée du monde, ne savait absolument pas de quoi elle parlait, c’était plus qu’évident. Elle tentait de rapprocher la situation à laquelle elle était confrontée à ce qu’elle connaissait et comprenait. Et ça ne pouvait pas donner le moindre résultat.

« Lesquels ? Former un mouvement de résistance avec les villages et les bannerets dissidents ? Ceci pourrait marcher, j’en conviens, mais, si tu as eu vent des ragots circulant dans la région sur notre forêt, tu sauras que nous ne sommes pas populaires. On nous accuse de dévorer les enfants, de sacrifier les étrangers à des Dieux-araignées cruels et sanguinaires. Tu ne vois pas les choses comme nous les voyons, Linda. Si nous venons tenter de soulever les gens, ils préféreront se rallier à la protection de William, car ils nous verront comme une menace encore plus grande. Paradoxalement, tenter d’affaiblir l’influence des Hamleigh pourrait lui permettre de l’accroître, en bénéficiant du soutien de l’Ordre Immaculé. »

Son interlocutrice pouvait comprendre cela, à défaut de comprendre le reste. Elle hocha la tête en silence, pensive. Il lui semblait qu’il n’y avait aucune solution, mais elle ne désespérait cependant pas, cherchant la faille dans ce cercle vicieux.

« Les gens qui nous rejoignent sont des individus désespérés. Pour la plupart des gens, nous sommes une menace. Si nous nous attaquions à Hamleigh, et cherchions à prendre le pouvoir, il est possible que ceci arrange la situation, que les villageois approuveront une nouvelle suzeraine... Mais il est aussi possible que les autres ducs se révoltent contre ce qu’ils verront comme une révolte paysanne, et, surtout, que l’Ordre, face à la présence d’un monstre arachnéen, déploie son arme la plus terrible pour purifier la région : l’Inquisition. »

Ce mot intrigua Linda. Elle ne l’avait jamais entendu, tout comme elle n’avait jamais entendu parler de cet Ordre Immaculé. Mais elle attendit la fin de la tirade de Médonée pour demander des explications.

 « Je n’essaie pas de te dire que nous approuvons cette situation. Comme toi, ce que fait William nous révulse, mais il nous faut aussi analyser les choses de manière objective. Le seul moyen de venir à bout de William Hamleigh serait de réunir des preuves de l’oppression qu’il exerce sur son peuple, et de mener un procès auprès de la Cour royale. Si ce procès réussit à avoir suffisamment de retentissement, le Roi devra agir, sous la peur de voir un soulèvement paysan, ou de se heurter à l’Ordre. Autrement dit, il faut réussir à venir à bout de la protection dont bénéficie William... Mais réunir des preuves n’est pas particulièrement simple, surtout quand la démarche vient des villageois d’Élise... »

-Je vois… Donc en résumé, William tient tout le monde en laisse soit par la terreur, soit par la corruption, et il aveugle les derniers. Tu parles d’un seigneur… Bon, c’est quoi, l’Ordre Immaculé ? Et l’Inquisition ? Là d’où je viens, les nouvelles ne circulent pas, alors je ne connais vraiment pas grand-chose.

Elle n’avait pas abandonné l’idée de riposter contre Hamleigh, mais elle voulait tout d’abord se renseigner un peu mieux sur les forces en présence. Quitte à tenter une rébellion, autant savoir quels types de loups on a dans chaque meute… Et la jeune femme, bien qu’ayant compris que les « loups » d’Elise n’étaient pas aptes à combattre, n’avait pas encore bien identifiés les autres.

(Par un anonyme)





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Élise

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Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 19 jeudi 03 avril 2014, 02:26:28

« -Je vois… Donc en résumé, William tient tout le monde en laisse soit par la terreur, soit par la corruption, et il aveugle les derniers. Tu parles d’un seigneur… »

Le résumé était honnête. Ce qu’il fallait retenir, c’était que la force ne permettrait pas de le déloger. Il n’y avait que dans les contes de fées et les histoires pour enfants qu’un courageux chevalier au cœur pur parvenait à chasser le cruel seigneur qui opprimait sa région. Non, il n’y avait clairement que dans les contes que ce genre de choses se produisaient. Dans la réalité, les héros solitaires étaient des inconscients suicidaires. Médonée ne se faisait aucune illusion, mais, pour autant, malgré ce qu’elle avait dit, elle faisait encore preuve d’un certain optimisme. Tôt ou tard, le peuple finirait par se soulever, et l’emprise de William Hamleigh sur ce dernier s’affaiblirait. Médonée y songeait silencieusement, presque de manière idéaliste, lorsque Linda, sans attendre, renchérit, parlant alors de toute autre chose :

« Bon, c’est quoi, l’Ordre Immaculé ? Et l’Inquisition ? Là d’où je viens, les nouvelles ne circulent pas, alors je ne connais vraiment pas grand-chose. »

Cette question surprit un peu Médonée. Linda devait vraiment venir de loin pour ne pas connaître l’Ordre Immaculé ! Même ici, dans cette forêt reculée, l’Ordre et sa puissance légendaire était connu, et craint. Médonée savait de quoi l’Ordre Immaculé était capable, et, pourtant, l’Ordre représentait aussi un contrepouvoir efficace, susceptible, avec un peu de chance, de venir à bout de l’influence des Hamleigh, et d’offrir un second souffle à ces terres meurtries.

Après quelques secondes, Médonée entreprit donc de lui répondre.

« Et bien... L’Ordre Immaculé est la principale religion de Terra, présente partout. C’est la principale force non-gouvernementale du monde, disposant de milliers d’agents, que ce soit les simples prêtres tenant leurs paroisses, ou les ordres religieux envoyant des paladins et des guerriers dans les campagnes, ou formant des monastères qui servent d’asile aux voyageurs de fortune. »

C’était un bon début. Dans la même veine, Médonée expliqua à Linda que l’Ordre Immaculé était soutenu par les plus puissants États du monde, et était en guerre contre les cultes qu’il estimait païens ou décadents. L’Ordre véhiculait l’image du Dieu unique, supérieur à tous les autres Dieux, et avait plutôt une bonne réputation au sein des populations paysannes et des couches populaires des royaumes. Ils favorisaient l’éducation, et, par ailleurs, permettaient de soutenir et d’asseoir l’autorité des pouvoirs temporels.

« L’Ordre Immaculé, cependant, n’apprécie pas les abus seigneuriaux. Si les autorités ecclésiastiques décidaient de prendre fait et cause pour la population paysanne du duché d’Hamleigh, les choses pourraient s’améliorer... Malheureusement, si l’Ordre venait à s’intéresser à notre région, nous risquerions également de recevoir la visite de leurs paladins, ou pire, de leur plus solide appareil judiciaire : l’Inquisition. »

Médonée reprit son souffle, et expliqua encore à Linda ce qu’était cet office religieux. L’Inquisition désignait une juridiction spécialisée de l’Ordre, une juridiction spéciale, ayant pour compétence d’apprécier la conformité au droit des canons des cas qui lui étaient soumis. Elle traitait des hérésies, généralement avec la pleine coopération des pouvoirs publics et temporels, qui se chargeaient de soutenir les Inquisiteurs, des juges-bourreaux.

« Dans le cadre de leur office, les Inquisiteurs n’hésitent pas à recourir à la torture, et méprisent les humains comme ma Reine. Ils détruiraient toute cette forêt en s’aidant de paladins et de nombreux croisés. Ils décréteraient une croisade contre l’hérésie d’Élise, et crucifieraient ma Reine, avant de la mettre sur un bûcher... Elle, moi, et tous les habitants de la forêt. Ainsi procède l’Inquisition : elle purifie les terres impies par le feu et les hurlements de douleur des apostats et des hérétiques. Elle est cet autre visage de la religion, ce visage sombre et terrible, impitoyable et cruel. Il vaut donc mieux éviter d’amener les Inquisiteurs dans cette région. »

Autrement dit, l’Ordre Immaculé était une arme à double tranchant, qui pouvait autant les aider que les détruire.

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Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 20 lundi 19 mai 2014, 12:07:00

Linda voulait en savoir le plus possible. Elle avait bien entendu parler de l’Ordre Immaculé du temps où elle était humaine, mais c’était assez lointain, et de plus sa mémoire avait été mise à mal par son hybridation. Alors ça ne pourrait pas lui faire de mal d’avoir une petite piqûre de rappel, sans mauvais jeu de mots lié à la présence d’araignées…

Sauf que sa question fut accueillie par de la surprise. Quoi ? Etait-ce si inhabituel, quelqu’un qui ne connaissait pas l’Ordre ? Quand on vit en plein milieu de nulle part, dans un endroit habité par aucun humain et d’où nul ne revient jamais vivant, il est pourtant normal qu’on ne soit pas au courant de ce qu’il se passe dans le monde. Mais ça, la jeune femme n’en avait pas parlé, aussi Médonée ne pouvait pas le deviner. Elle lui donna cependant une réponse très détaillée :

« Et bien... L’Ordre Immaculé est la principale religion de Terra, présente partout. »

Jusque là, Linda s’en souvenait un peu. Elle savait qu’il y avait une religion dominante avec un nom de ce genre. Au moins maintenant elle se rappelait le nom exact. De même, elle savait que cette religion avait une grande influence, maintenant elle avait le détail, avec la mention de forces guerrières et spirituelles. Et ce soutien des Etats signifiait clairement à lui seul que l’Ordre Immaculé était extrêmement important.

« L’Ordre Immaculé, cependant, n’apprécie pas les abus seigneuriaux. Si les autorités ecclésiastiques décidaient de prendre fait et cause pour la population paysanne du duché d’Hamleigh, les choses pourraient s’améliorer... Malheureusement, si l’Ordre venait à s’intéresser à notre région, nous risquerions également de recevoir la visite de leurs paladins, ou pire, de leur plus solide appareil judiciaire : l’Inquisition. »

Et voilà le cœur du problème. La jeune chimère écoutait avec la plus grande attention, hochant la tête de temps en temps pour montrer qu’elle comprenait. Compter sur l’Inquisition n’était visiblement pas une bonne idée.

« Dans le cadre de leur office, les Inquisiteurs n’hésitent pas à recourir à la torture, et méprisent les humains comme ma Reine. Ils détruiraient toute cette forêt en s’aidant de paladins et de nombreux croisés. Ils décréteraient une croisade contre l’hérésie d’Élise, et crucifieraient ma Reine, avant de la mettre sur un bûcher... Elle, moi, et tous les habitants de la forêt. Ainsi procède l’Inquisition : elle purifie les terres impies par le feu et les hurlements de douleur des apostats et des hérétiques. Elle est cet autre visage de la religion, ce visage sombre et terrible, impitoyable et cruel. Il vaut donc mieux éviter d’amener les Inquisiteurs dans cette région. »

Au moins, ça avait le mérite d’être radical, ce genre de méthode. Linda eut une grimace de dégoût.

-J’aimerais dire que c’est inhumain, mais malheureusement il n’y a que des humains pour faire des choses aussi atroces. Sans vouloir vous offenser, ce genre de comportement est typiquement humain.

Parler à une interlocutrice humaine de la cruauté humaine est une chose très délicate, et Linda n’avait peut-être pas le tact nécessaire.

(Par un anonyme)





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Élise

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Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 21 mercredi 21 mai 2014, 02:17:29

« J’aimerais dire que c’est inhumain, mais malheureusement il n’y a que des humains pour faire des choses aussi atroces. Sans vouloir vous offenser, ce genre de comportement est typiquement humain. »

L’intéressée ne répondit pas tout de suite. Médonée avait déjà entendu parler de ce genre de raccourcis, mais elle avait un point de vue différent. Les deux femmes continuaient à s’enfoncer dans les profondeurs de la silencieuse forêt. Un endroit inquiétant, où on pouvait voir, ici et là, d’énormes toiles d’araignées. Parfois, des araignées passaient aussi, mais, à cause de leurs toiles, on ne pouvait voir que leurs ombres, déformées, et inquiétantes. Pour les étrangers, la forêt d’Élise était toujours dangereuse, troublante et sinistre. Médonée avait eu peur, elle aussi, jadis... Avant de comprendre que les apparences étaient trompeuses, et qu’Élise, malgré son côté sinistre, et sa cruauté, n’était pas foncièrement mauvaise.

Médonée regardait autour d’elle, et finit alors par s’arrêter, en ayant trouvé ce qu’elle cherchait. Elle répondit alors à Linda, comme si de rien n’était :

« Regarde ceci... Là, regarde bien, observe... »

Que voulait-elle que Linda voit ? Il y avait, devant elles, une toile d’araignée avec des espèces de cocons... De taille minuscule...

« Ce sont des guêpes... Sais-tu comment les araignées mangent, Linda ? Elles tissent leurs toiles, et attendent pendant des jours et des jours qu’une proie finisse par s’engluer dans leur toile... Ensuite, elles s’approchent, car la secousse produite par le choc résonne le long de toute la toile, jusqu’à la tisseuse. Lentement, l’araignée avance vers sa proie, et la recouvre de sa soie... Mais la proie ne meurt pas d’étouffement, Linda. Elle continue à vivre, immobilisée, et, lentement, l’araignée se repaît de sa souffrance, en plantant ses mandibules. Petit à petit, elle absorbe son énergie vitale... C’est une mort longue, douloureuse, une agonie terrifiante et ignoble, particulièrement cruelle. »

Elle cessa de regarder la toile, et observa ensuite Linda, sans rien dire, comme pour lui laisser le temps de comprendre où Médonée voulait en venir. La prêtresse d’Élise laissa planer quelques secondes supplémentaires, afin de conclure :

« La cruauté n’est pas l’apanage des êtres humains, Linda. Elle est intrinsèquement liée à la Nature, à la manière dont le monde fonctionne. La différence entre les animaux et les humains, au sens générique et large du terme, est que nous avons conscience de ça... Du caractère fondamentalement mal de la cruauté... Mais il n’est guère facile de lutter contre nos instincts. La Nature est par définition sauvage et cruelle. S’en arracher est difficile. Ne sois pas si prompte à juger tes semblables. »

Son ton était calme, et elle reprit sa marche, s’avançant à nouveau le long du sentier, revenant, peu à peu, vers le Village.

« Bien sûr, ça ne justifie en rien les atrocités commises par l’Ordre... Et c’est là l’une des grandes ironies de ce monde, Linda, car, vois-tu, les plus grandes atrocités, les plus grands crimes qui ont jamais été commis dans ce monde, l’ont fréquemment été en partant sur de bonnes intentions. C’est la cruelle ironie de la Nature. Qu’en penses-tu ? »

DC d’Alice Korvander.

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Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 22 jeudi 03 juillet 2014, 20:44:31

La prêtresse ne répondit pas. Pendant quelques minutes, Linda se demanda si elle ne l’avait pas froissée… Elle était trop sauvage, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas conversé avec des humains qu’elle en avait oublié la civilisation et les bonnes manières. Elle était une bête, une bête qui dit tout ce qu’elle pense sans filtrer ses paroles. Préférant donc se taire pour éviter de nouvelles paroles blessantes, elle observa l’ombre des araignées qui passaient de temps à autres non loin des deux jeunes femmes.

« Regarde ceci... Là, regarde bien, observe... »

Linda se tourna pour voir ce dont sa guide parlait. Il s’agissait d’une toile. Et apparemment le déjeuner de l’occupante n’attendait plus que l’heure du repas. La chimère s’approcha pour bien voir.

« Ce sont des guêpes... Sais-tu comment les araignées mangent, Linda ? »

Non, elle ne le savait pas. Elle secoua doucement la tête pour signifier son ignorance.

« Elles tissent leurs toiles, et attendent pendant des jours et des jours qu’une proie finisse par s’engluer dans leur toile... Ensuite, elles s’approchent, car la secousse produite par le choc résonne le long de toute la toile, jusqu’à la tisseuse. Lentement, l’araignée avance vers sa proie, et la recouvre de sa soie... Mais la proie ne meurt pas d’étouffement, Linda. Elle continue à vivre, immobilisée, et, lentement, l’araignée se repaît de sa souffrance, en plantant ses mandibules. Petit à petit, elle absorbe son énergie vitale... C’est une mort longue, douloureuse, une agonie terrifiante et ignoble, particulièrement cruelle. »

Euh. Voilà à quoi se résumaient les pensées de la jeune chimère. Euh. Elle ne comprenait pas. Elle avait toujours cru que les araignées étouffaient leurs victimes, ou quelque chose comme ça, avant de les dévorer tout simplement. Cette révélation la perturbait profondément. Elle ne savait pas trop quoi penser, aussi ne pensait-elle plus. Médonée poursuivait ses explications, et Linda commençait à comprendre. Et elle regrettait ses paroles.

« Et c’est là l’une des grandes ironies de ce monde, Linda, car, vois-tu, les plus grandes atrocités, les plus grands crimes qui ont jamais été commis dans ce monde, l’ont fréquemment été en partant sur de bonnes intentions. C’est la cruelle ironie de la Nature. Qu’en penses-tu ? »

Elle s’accorda quelques secondes pour se remettre les idées en place avant de reculer, d’hocher la tête et de répondre :

« J’en pense que je me suis bien trompée… Merci de m’avoir ouvert les yeux. »

La cruauté est partout… Dur à admettre pour la naïve petite chimère, mais à partir de maintenant elle tâcherait de faire plus attention à ce qu’il se passerait autour d’elle. Elle avait compris la leçon. Dorénavant elle observerait un peu mieux avant de juger.

« J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, on dirait. »

(Par un anonyme)





Thème de la louve
La révolte gronde, la bête hurle à la lune, les guerriers traquent le démon, l’espion cherche la divinité et le chat erre sous l’œil de l’écrivain.

Élise

Créature

Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 23 dimanche 06 juillet 2014, 02:17:52

« J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, on dirait, constata Linda.
 -  Nul n’a la science infuse avec soi » minimisa Médonée.

La prêtresse reprit sa marche, s’enfonçant dans les profondeurs de la forêt, revenant en réalité vers le Village des Toiles. Médonée restait pensive et soucieuse. Elle avait toujours eu du mal à définir la notion de « monstruosité ». Instinctivement, l’Homme faisait toujours référence à la nature pour qualifier un comportement d’« abominable » ou non. Or, la cruauté n’était pas une spécificité humaine, mais la façon dont la nature avait trouvé un moyen de survivre : tuer, ou être tué. En réalité, il n’y avait que l’Homme qui était capable de voir toute la cruauté de cette logique, et d’y lutter. Autrement dit, l’amour envers d’autres individus que sa famille, que son clan, était un sentiment contre-nature. Dès qu’on admettait ça, on comprenait pourquoi des étrangers se faisaient souvent la guerre, et pourquoi les étrangers étaient toujours mal vus. Pour Médonée, c’était une réflexion inconsciente, qui s’appliquait tout à fait au Village des Toiles. Ils ne s’étaient pas fermés du monde sans raison, car Élise savait que le monde n’était qu’un repaire de loups.

Médonée suivait un long sentier, jusqu’à finir par revoir les maisons du Village. Elle reporta alors son attention sur Linda. Les deux femmes étaient restées silencieuses pendant ce trajet, probablement plongées toutes les deux dans leurs pensées.

« Ta curiosité est satisfaite, Linda ? Comme tu le vois, les apparences sont souvent trompeuses... Élise ne devrait pas tarder à revenir, maintenant. Libre à toi de voir si tu souhaites l’attendre ou pas. »

Médonée alla se promener dans le village. Il avait beau être sinistre, d’un point e vue extérieur, et abandonné, il était toujours vivant. Sur la place du village, des enfants jouaient. Ils n’avaient pas peur des araignées, car ils avaient grandi avec eux, et leurs parents leur avaient appris à se débarrasser de cette phobie enfantine. On pouvait ainsi voir, sur les bras de certains, ou même sur leurs dos, plusieurs petites araignées. Elles ne les piqueraient pas, et, même si elles voulaient le faire, ils ne sentiraient rien de plus qu’une légère démangeaison. Elles étaient leurs gardiennes, de silencieuses protectrices, et ne leur feraient jamais de mal. Dès qu’ils l’avaient compris, ils n’avaient plus de raisons d’avoir peur.

Élise, quant à elle, rentrerait dans le village au bout d’une demi-heure, afin d’y voir ses ouailles. Restait à savoir si Linda serait toujours là ou pas.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Linda

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    Description
    Un quart d'humaine.
    Un quart de lionne.
    Un quart de louve.
    Un quart d'aigle.
    Une chimère.
    Une ado.

Re : Prise dans la toile [Elise]

Réponse 24 dimanche 20 juillet 2014, 18:36:24

L’heure tournait, plus vite peut-être que Linda ne s’en rendait compte. En fait, elle était trop plongées dans ses pensées, tentant d’y remettre un ordre logique et de faire le tri entre ses connaissances. Elle ne remarqua réellement le passage du temps que lorsqu’elles arrivèrent au Village des Toiles.

« Ta curiosité est satisfaite, Linda ? »

Elle acquiesça. Oui, elle avait ce qu’elle voulait, et peut-être même un peu plus, voire un peu trop. Mais peu lui importait. Il était temps de repartir.

« Élise ne devrait pas tarder à revenir, maintenant. Libre à toi de voir si tu souhaites l’attendre ou pas.
-D’accord… Je ne vais pas rester, j’ai plus l’impression de tâcher ce tableau que vous formez. Encore merci pour tout.
»

La jeune chimère s’inclina une dernière fois devant la prêtresse avant que celle-ci s’éloigne. Linda resta donc seule, immobile les premiers instants. Non, elle n’allait pas rester. Elle dérangeait. Elle était une intruse, une brindille dans la toile. Elle n’avait pas sa place dans ce petit monde qui tenait bien debout tout seul, et sa présence le déformait. Elle devait donc partir.

Avec un sourire difficilement interprétable, la jeune femme tourna les talons et marcha entre les maisons couvertes de toiles d’araignées. Ces bêtes la fascinaient toujours autant, mais elle avait eu sa dose pour le moment. C’est donc sans le moindre regret, si ce n’est celui de ne pouvoir aider, qu’elle quitta définitivement le village pour retourner dans sa propre forêt, avec ses animaux à elle : les loups. Chacun avec les siens et tout se passera bien…

(Par un anonyme)





Thème de la louve
La révolte gronde, la bête hurle à la lune, les guerriers traquent le démon, l’espion cherche la divinité et le chat erre sous l’œil de l’écrivain.


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