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A la recherche de la Lune et des étoiles [Pv Ophelie]

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Ophélie

Dieu

Re : A la recherche de la Lune et des étoiles [Pv Ophelie]

Réponse 15 lundi 09 décembre 2013, 17:18:54

Il avait donc décidé de refuser tout ce qu'elle voulait lui offrir ? Si Ophélie avait été un peu plus capricieuse, elle aurait fait la moue, aurait boudé comme une vrai gamine, mais elle soupira juste avant de relever la tête quand il dit qu'elle pourrait lui faire le plaisir de l'inviter. Bien sûr ! Elle ne demandait que ça, à vrai dire, lui faire visiter la bibliothèque de son père qu'elle avait implanté dans sa grande demeure. Pour elle, qu'il veuille bien qu'elle l'invite, c'était fabuleux ! Il parlait terriblement bien, il disait la vérité à chaque mot. C'était assez particulière d'avoir une sorte de Ruloc en chair et en os, de nouveau, un Ruloc devenu prêtre de Lanos, mais un protecteur qui balançait de la folie enfantine d'Ophélie par sa sagesse. Non, elle avait entendu qu'il ne voulait rien, et ça la rendait triste, elle voulait lui donner quelque chose, elle voulait partager elle aussi, elle ne voulait pas lui obéir et l'écouter pour cette idée là, non ! Elle lui offrirait quelque chose même de force, elle n'en avait rien à faire. C'était comme ça, il méritait de le savoir, savoir qu'il méritait une récompense. La Lynx pensait rapidement, sa langue venant sur ses lèvres pour humidifier ses babines un peu sèches par le sable et la chaleur mélangés.

Elle ronronna un instant quand il la complimenta. Un sourire se dessina sur son museau, elle laissa entendre un remerciement timide, remerciant un maître, un ami, un héros, un prince, un compagnon de voyage, un personnage principal de l'histoire qui était en train de s'écrire sur le sable du désert, l'histoire d'une quête pour trouver une mère peut-être morte, une quête épique avec deux personnages principaux, un récit d'initiation ... ? Peut-être bien. En tout cas l'un prenait soin de l'autre et Ophélie ne pouvait que se sentir soulagée de l'avoir rencontré, le remerciant en souriant, continuant de frictionner ses épaules avec rapidité, pour bien sentir la chaleur sur son pelage, entrer dans son corps et chauffer son sang. Bien sûr qu'elle était caline, elle aimait partager le surplus de sentiments qu'elle avait en sa possession. Alors oui, elle embrassait sur le front comme si c'était normal, logique et commun.

Voilà le défaut de la gentillesse, le défaut du partage quand on est naïve et qu'on ne fait pas la différence entre partager son amitié en calins et partager son corps en caresses. Mais, elle pouvait parfois s'en rendre compte, même si c'était peu souvent. Elle sourit encore un instant avant d'hocher la tête. Soit, ils feraient comme ça, ça lui aussi très bien. Elle était presque toujours d'accord avec Ruloc, et de nouveau elle était presque toujours d'accord avec Amser. Elle acquiesça en fronçant un sourcil. Un ami, un grand ami sur lequel on pouvait compter quand on pleurait, quand on riait, quand on était perdu et qu'on ne savait plus où aller, un ami qui ne voulait rien en échange que de connaître un peu votre vie et partager la sienne avec vous. Un ami typiquement "parfait", qui gardait pour lui la plupart de ses peines mais partageait avec vous les votre, un homme amical, donc. Elle acceptait l'ami, elle acceptait le protecteur, elle acceptait l'ami improbable comme on accepte un présent offert avec le coeur, elle l'acceptait avec le sourire et peut-être la larme à l'oeil. Quelqu'un de vrai, quelqu'un qui ne ment pas et ne fait pas de vague, voilà ce qu'il était.

Comment savait-elle ? Elle n'était pas totalement perdue, elle savait ou était la ville la plus proche, elle savait où l'oasis le plus proche, mais elle ne savait juste pas où était sa famille, le plus important, elle l'avait oublié, le chemin, elle s'en rappelait. Elle se rappelait d'images, de dunes, d'oasis, de mots et de descriptions, comme pour marquer le territoire qui était à eux, où elle pourrait les retrouver si elle se perdait. Mais peut-être était-il tous morts ? Non. Non, ça aurait été injuste, injuste ! Elle connaissait un peu les lieux, elle savait ou aller. Elle savait qu'il y aurait des marchands, et l'idée d'être avec Amser près d'un oasis la rassurait. Seule, elle pouvait craindre pour sa liberté, pour sa vie, peut-être même. Avec lui, à ses côtés, aux côtés de ce géant de sucre, elle se savait protégée, comme un minuscule flocon de neige sur la glace, comme un lionceaux aux côtés du Lion.

Il s'arrêta. Ophélie se retourna, n'entendant plus le crissement de ses pas sur le sable chaud. Elle le vit, genoux dans le sable, lui proposant ses épaules comme selles. Comment refuser ? Elle eut un léger rire amusé. Il était si grand face à elle, qu'elle était sûre de ne pas être trop lourde pour ses épaules, et d'un pas souple elle monta s'abord sur le genoux avant de monter sur les épaules du grand homme, s'installant doucement, ses pattes douces et ses jambes se trouvant facilement une place sur le corps du Forgeron. Elle posa ses mains un instant sur le haut de sa tête, un peu effrayée de prendre tant de hauteur.

" - Sieur Amser, êtes-vous devenu un dromadaire ? Ne le prenez pas mal, mais dans le désert, monter sur vos épaules paraît presque décalé ! En tout cas, vous n'aviez pas tort, je vois le monde d'un autre oeil, comme si j'étais devenue ... grande !" Son rire léger et timide éclata alors qu'elle s'accrochait aux épaules du forgeron.

L'oasis ne devrait pas être loin. La lune était bien monté, il faisait frai et nuit. Des lumières de camps se faisaient voir dans le lointain, et Ophélie fronça les sourcils pour bien distinguer les lumières les unes des autres. Il y avait bien un oasis, des gens s'étaient installés sur un rond d'un périmètre assez large, en un cercle presque parfait qui devait représenter l'eau de l'oasis. Les étoiles paraissaient si proche, la lune à porté de main, c'était fabuleux, presque unique ! Elle était heureuse, sur cette montagne de muscle toute sympathique, toute confortable, de nouveau, comme un autre coussin.

"- En restant dans cette direction, nous atteindrons assez rapidement l'oasis où des gens attendent et se sont installés pour la nuit, Amser ! Vous êtes un fabuleux destrier, Sieur, il ne faudra pas m'habituer à ce comportement, je ne vais plus vouloir marcher à pied." Elle rit de nouveau, enlevant les cheveux qui gênent le Forgeron, se plaçant devant ses yeux. Deux amis ? Deux amis !

Amser

Terranide

Re : A la recherche de la Lune et des étoiles [Pv Ophelie]

Réponse 16 dimanche 15 décembre 2013, 00:30:51

Bouder ne servait à rien lorsqu'on se retrouvait seul et cette pensée était honnête aux yeux d'Amser qui considérait effectivement la déesse comme une âme errante dans le désert sans l'aide de quinconce. Comment expliquer sa présence ici ? Il était aussi existant qu'un grain de sable ou qu'un courant d'air alors en quelque sorte, il était effectivement près d'elle sans y être. Une drôle de réalité quantique qu'il connaissait intimement mais qu'il était bien incapable de l'expliquer, son peuple ne lui ayant pas apprit des mots si compliqués et pour le seul langage où les expressions pouvaient résumer ces pensées, celui de Nok, était intraduisible et incompréhensible pour quelqu'un qui n'avait pas l'anneau de la Tribu. Autant dire qu'il faudrait encore un peu de temps à Amser pour avoir le matériel nécessaire afin de tout expliquer du monde à Ophélie mais il y travaillait sérieusement, que ça soit pour pouvoir aider ou simplement par curiosité. Être curieux, c'était bien !

Et s'il fallait l'être, c'était probablement pour savoir le moyen qu'Ophélie allait utiliser pour 'forcer' Amser à accepter une quelconque récompense. N'étaient-ils pareils sur ce point ? Tous les deux têtus un peu à la manière des mules, cela allait juste finir en débat sans fin où aucun des protagonistes ne pouvaient en sortir satisfaits, le forgeron avait connaissance de ce fait. Pas la peine de réfléchir à comment gagner pour le moment, simplement repousser l’événement fatidique suffisait et qui sait, cela allait peut-être se résoudre tout seul comme ça arrivait si souvent. Ce n'était qu'une histoire de chance, de coïncidence et de choix. Qu'allait choisir Ophélie comme chemin ? Amser comme solution ? Et les dieux, quoi comme épreuves pour un prêtre et une de leurs sœurs ? La question était intéressante et le terranide avait comme diront-on un peu honte de ne pas être plus stressé que ça. Les mortels n'échappent pas à leurs destins et ça, il le sait et ne le combat pas.

Le fataliste avait une belle créature sur les épaules et pourtant, son esprit était ailleurs. C'était dommage, n'est-ce pas ? Ne pas profiter de ce contact chaud et vivant, le toucher des courbes divines sur son corps musculeux et fatigué. Mais non, les yeux perdus dans les vagues du milieux hostile qu'ils visitaient, ses paroles couvraient toutes idées louches qu'il aurait pu avoir.

« - Dame Ophélie. Oubliez un instant vos cinq sens et concentrez-vous sur ce mot : instant. Est-ce que cela vous évoque quelque chose ? »

Instinct bienfaisant ou diabolique qui avait le mérite d'effrayer par moment le monstre, celui-ci comptait sur le concept cité pour éveiller des pouvoirs cachés chez sa protégée. Elle était une sorte d'animal, quoiqu'on en dise, et à côté d'un acquis conséquent comme chez les humains, Ophélie était également une lynx avait un instinct qui la poussait vers la meute. L'expérience pouvait paraître mystique et troublante, risquée surtout lorsqu'on était seul mais là, l'homme d'Ispolin protégeait et empêchait la marche de s'arrêter. C'était au tour de la déesse de faire un choix, oublier un instant son humanité partielle pour se laisser conquérir par cet instinct si précieux ou juste se protéger de cette probable influence et continuer le chemin en comptant uniquement sur la chance. Lequel serait-ce ?

Ils avaient encore le temps et la leçon allait être longue à apprendre alors inutile de se presser à ce point quoique plus tôt serait sûrement le mieux. C'était encore à Ophélie de choisir son camp pour cette fois et elle avait déjà choisie sa destination. Amser ne voyait pas très bien les lumières mais il ne tardait pas à faire la même observation, ravi de voire balise si simple même si le côté éphémère de la chose était possible. Et pitié, pas un mirage.

« - Soyons décalés, les gens trop sérieux me dépriment ! Et je suis un dromadaire si je le veux, tout dépend de vos envies. Savoir s'adapter est important, même si ce n'est pas toujours très évident. »

Un peu d'aide n'était jamais de refus et Ophélie était là pour épauler le géant qui avait la vue dégagée grâce à cette dernière. L'ouverture désirait était maintenant là, il savait où il allait et dévalait une pente en courant, les pieds légèrement en biais pour ne pas juste glisser et garder une maîtrise de sa course. La technique ? Celle utilisée par les mineurs qui surfaient ainsi sur des surfaces qui s'effondraient sous leurs pas et ça marchait aussi ici, il fallait juste faire attention du fait que le sable s'écoulait plus rapidement et que les réflexes se devaient de suivre. Presque sur une jambe, le forgeron continuait son parcours en privilégiant des chemins plus plats, contournant parfois des dunes pour créer la surprise au tournant mais un léger halo lumineux s'approchant indiquait qu'ils ne s'éloignaient pas pour autant de la cible.

Maintenant, il était interdit que la situation s'inverse, ils ne devaient pas eux devenir des cibles et pour cela, sur la dernière dune, Amser bifurquait violemment de son plan de base. Avec les bruits de son avancée, il était facile de deviner sa manière de se déplacer et l'endroit d'où il allait sortir alors on pouvait imaginer des nomades bandant les arcs pour abattre un ennemi surgissant de l'ombre d'un mont de sable mais il n'en était rien. Le monstre préférait escalader, achevant son ascension par un bond prodigieux au sommet sur une seule jambe qui offrait à celui-ci et à son amie une bonne vue aérienne. Quelques images à retenir alors que l'attention revenait vite vers le bas, pour voire le comité de réception.

Amis ? Ennemis ? Faites vos choix, messieurs dames !

Ophélie

Dieu

Re : A la recherche de la Lune et des étoiles [Pv Ophelie]

Réponse 17 mercredi 18 décembre 2013, 13:10:12

Etre curieux c'était bien, certes, un peu dangereux par moment, extraordinaire pour la vie. La curiosité c'était ce qui définissait Ophélie du haut de sa tête à la plante de ses pieds, la curiosité c'était le défaut le plus proche d'une qualité qui existait, c'était la découverte d'un monde, le "je veux comprendre" des gens. Dans le cas présent, la curiosité était pour comprendre ce qu'ils faisaient ensembles, pourquoi ils allaient dans un endroit non spécifiés, où ils allaient, comment ils y allaient et encre une fois pour qu(o)i. Mais la curiosité c'était quelque chose de très bien, d'assez fabuleux et Ophélie était donc heureuse d'avoir trouvé quelqu'un qui comprenait sa curiosité maladive, peut-être même qui la partageait, mais qui, en tout cas, la prenait en compte et ne s'en servait pas contre la Jeune Déesse. Oui, parce qu'on avait joué avec elle grâce à sa curiosité ce qui n'avait absolument rien changé dans l'attitude d'Ophélie. Être têtue, c'est bien, aussi ! Non ?

Ophélie était sûre qu'au moment où elle trouverait exactement ce qu'elle voulait donner à Amser pour le remercier, elle n'aurait aucun problème à se faire entendre, à se faire comprendre. Il avait beau être têtue, il ne pouvait rien faire contre une féline bien plus têtue que lui. C'est un fait, et elle savait qu'elle n'hésiterait pas à aucun moment à énerver le Forgeron pour qu'il la laisse le remercier comme elle le voulait. Souriant en coin un instant, contente de cette résolution, si un jour une idée précise de ses remerciements lui venait, elle passa sa patte de nouveau sur le front d'Amser, fixant l'horizon avec lassitude, ce sable et ce désert avaient de quoi faire déprimer un instant. Le Forgeron parlait d'instinct. Elle savait qu'elle en aurait besoin et elle se préparait à user de cet instinct animal et félin qui la mènerait sans aucun doute possible à sa Maman. Ne répondant pas de vive voix au grand forgeron, elle hocha la tête, resserrant un peu l'étreinte de ses jambes autour du torse de l'homme pour tenir convenablement et en équilibre sur ses épaules.

" - Cela m'évoque bien des choses, Sieur Amser. Mais je n'ai pas eu l'occasion d'user de mon instinct de chasseur ou de féline depuis bien longtemps ! Vous croyez que je suis toujours capable d'utiliser cet instinct comme je le souhaite ? Cela serait tellement plus simple pour retrouver ma mère .. Est-ce qu'on oublie son instinct ? Les hommes ont laissé de côté leur instinct animal quand ils se sont socialisés, vous croyez que moi aussi ? Je suis devenue humaine, à force .."

Si elle pouvait choisir d'utiliser son instinct elle le ferait sur l'instant, et sans aucun soucis. A vrai dire, il fallait peut-être un peu d'aide du contexte autour d'elle pour que cet instinct primaire refasse surface mais elle se savait capable d'oublier ensuite Amser si elle partait dans sa cavalcade. Elle y réfléchissait lentement, se demandant si c'était possible de retrouver son instinct en claquant des doigts, en le demandant au désert et au forgeron. Mais elle espérait pouvoir compter sur cet instinct pour arriver à ses fins, plutôt que de compter sur la chance. Non, la chance et l'avenir n'étaient pas assez clairs pour Ophélie, c'était attendre d'un avenir inconnu des choses qu'on voulait vraiment. Et ça pouvait prendre des années, en partant avec la chance et l'avenir de son côté, alors que de partir avec l'instinct ... En tout cas, les lumières étaient toujours visibles, signes qu'elle existaient toujours, qu'elles étaient réelles et non un mirage moqueur qui se jouait du couple d'aventurier.

" -  Vous vous adaptez très bien, mon bon sieur Amser. Vous devenez une monture des plus gentille et obéissante, cela est sûr ! En tout cas, ne vous faîtes pas mal, je me sentirai coupable de votre douleur ... Et vous, Sieur, que vous évoque le nom instinct ? Est-ce important ? Vous en servez-vous ? Croyez vous que l'instinct c'est ce qu'on oppose aux Dieux ? Les Dieux décident de notre Destin, mais l'instinct se rebelle, non ? L'instinct de survie c'est vouloir nier aux Dieux qu'on peut mourir .."

Réfléchissant toujours, elle s'accrochait à son chevalier servant/à sa monture servante quand il descendait les pentes, marchait, courait, volait comme un oiseau dans l'désert, stressant un peu Ophélie qui fixait ses yeux mauves sur l'oasis. Amis, ennemis ? Quand il sauta comme un ... un ... dératépiquéparunmoustiquesprisderagesauteuse, elle put observer le camp qui entouré l'oasis. Des tentes qui encerclait l'oasis, des palmiers, des étalages de linges, des chameaux (Oh Sieur Amser, y'a vos frères et sœurs, là baaas), des armes à portée des mains des étrangers, des rubans sur des têtes, des gros tas de marchandises. Ils ne pouvaient pas être biens méchants, non ? Mais, le pire, c'est qu'il manquaient les gens, en fait. Ouais, les rubans étaient mis sur des mannequins en paille, les armes étaient seules, les dromadaires abandonnés à eux-mêmes ... Morts ? Non, non. Attendant, plus bas, juste devant le couple bizarre qui retombait sur le sol en un "plouf" majestueux de sable. Oui, le sable fait plouf. Comment les avaient-ils vu ? Avaient-ils prévus ?

La réponse arriva en un instant, quand d'autres personnes arrivèrent par l'arrière du couple. Bon, d'accord, ils avaient été vu auparavant .. Ophélie passa sa queue dessous le bras de son dromadaire personnel, sautant sur le sable et elle se remit sur ses pieds en se calant contre Amser. Peureuse ? Pas exactement. Mais pas totalement confiante, non plus. Elle regard l'un des hommes face à eux, grand, maigre, décharné, un visage coupé au couteau et des yeux qui fusillaient les intrus.

" - Ne bougez plus. Le premier de vous deux qui fait un geste se retrouve empalé. Toi, l'homme, éloigne toi de la Terranide. " Il se tourna vers ses compères, faisant un léger mouvement de la main aux autres marchands. C'était ce qu'ils étaient, des marchands. Et d'esclaves, qui plus est, Ophélie en était certaine. Elle ne lâcha pas le bras d'Amser, lui demandant en un regard de ne pas bouger. " - Désarmez-le."

Ophélie n'aimait pas ça. Elle avala difficilement sa salive et passa sa main dans son sac pour en sortir une petite arme, certes ridicule mais qui pouvait l'aider si un combat s'attaquer.

" - Sieur Amser .." Elle le fixa une seconde, attendant un ordre pour agir. Parce qu'une féline a des crocs et des griffes, et sait s'en servir.

Amser

Terranide

Re : Re : A la recherche de la Lune et des étoiles [Pv Ophelie]

Réponse 18 samedi 21 décembre 2013, 14:26:26

Et bien, Ophélie avait tord et c'était probablement pour cette raison qu'elle avait besoin d'un professeur ou bien alors, les connaissances du terranide étaient passées et c'était à lui que revenait l'erreur, chose possible également. Mais dans l'esprit d'Amser, les questions tournaient pour trouver leurs réponses et il fallait bel et bien les donner afin de satisfaire la curiosité de la déesse qui était de plus en plus évidente. Ils parlaient d'instinct, elle parlait de changement en prenant l'exemple des humains et lui de vérité établie, raciale, en avoir honte car son culte se voulait tolérant et à présent, Amser se retrouvait à catégoriser les gens sous prétexte que des livres le disaient également. L'élève qui dépasse le maître, ce n'était pas pour tout de suite !

« - Oui, vous pouvez toujours utiliser votre instinct, ma dame. Ce n'est pas une chose qu'on peut oublier et les humains sont particulièrement redoutables à cause de ça, ils ont toujours un instinct qu'ils combattent et utilisent simultanément, cela se voit lorsqu'ils ont peur et en quelque sorte, les sentiments sont toujours présents grâce à cette chose... Il y a une part d'acquis qui a grandi chez eux, oui, mais ils restent des bêtes comme des autres... »

Devenir humain ? L'idée était belle et laissait le monstre rêveur un instant, combien de temps avait-il tenté de s'intégrer à cette société qui fascinait ainsi les autres puissances du monde ? Il y avait de tout chez eux, des petits, des grands, des faibles et des puissants, un nombre incroyable de héros et d'hommes mauvais, une énorme polyvalence caractérisait la race, prouvant qu'elle était encore assez jeune par rapport à d'autres comme les elfes et les nains par exemple qui pouvaient être décrits par leurs habitudes mais un humain... Ça faisait tout et n'importe quoi, une bonne raison pour s'en méfier.

Encore une leçon pour la déesse, cet instinct et le maître marmonnait ses idées à voix basse tout en écoutant les compliments de la belle. Il s'adaptait, c'était peut-être un trait qu'il avait hérité de l'humanité, qui sait ? Elle avait peur pour lui et sa blessure, ça s'entendait et ça se voyait mais elle était encore assez légère pour qu'Amser s'en moque, pour quelques temps au moins. Sa régénération était ralentie dans un milieu comme celui-ci, trop de chaleur, trop peu d'humidité par rapport à la vie de tous les jours du forgeron qui ne suait toujours pas malgré tout, juste gêné par l'hostilité des lieux et encore, cette gêne disparaissait avec ses réflexions perpétuelles comme celles qui venaient suite à une nouvelle question : et son instinct à lui ? La déesse supposait que des dieux venaient combattre leur désir animal mais encore une fois, aux yeux du terranide, elle avait tord et c'était à lui de l'expliquer.

« - Que faites-vous des divinités de la chasse ou de la sexualité ? Ce ne sont pas des entités mauvaises et pourtant, elles prônent l'instinct et les lois naturelles. L'envie de survie est une négation de la mort et un attachement trop important à la vie, il s'agit d'une peur naturelle tout à fait justifiée et vivre normalement n'est pas nier les dieux... C'est un équilibre très compliqué mais sachez au moins qu'en tant que suivant du dieu Lanos, j'ai toujours eu le choix. »

Lanos, divinité des débuts et des fins, seigneur des portes et des choix, un des monstres olympiens les plus puissants et les plus neutres auquel les races avaient dédiés le mois de janvier car c'était ainsi que les romains l'avaient nommé, Janus. Un dieu que les Antiques nommaient avant tous les autres, même avant le féroce des dieux Zeus avec lequel le maître d'Amser partageait le titre de dieu de premier rang.

La seule conclusion qu'on pouvait en sortir était que même si les maîtres de l'Olympe voulaient dominer le terranide, celui-ci ne se pliait que devant un seul être contre lequel personne n'avait rien à dire. Il avait le choix et il l'avait toujours eu et pour lui, suivre son destin était un choix bien qu'il doutait avoir réellement le choix. En vérité, ça ne le dérangeait pas plus que ça et c'était encore le cas lorsqu'ils se retrouvaient entourés de brigands de toute évidence. Aucune vexation sur le visage du mâle, aucune trace d'énervement, juste un calme temporaire où il inspectait un peu dans quoi ils s'étaient jetés. Un groupe d'hommes secs et ambitieux, comment s'en débarrasser et pourquoi le faire ?

Un léger murmure en direction de la lynx servait de réponse à une interrogation à laquelle Amser n'avait pas encore répondu et espérons que cela suffirait car vu l'état de la situation, il y avait des choses plus importantes sur lesquelles il fallait réfléchir.

« - L'instinct sert toujours car il nous donne dès fois des réflexes pouvant sauver la vie mais dans mon cas, ma partie humaine m'empêche de juste considérer ces gars-là comme de la viande froide... »

 Amser était la progéniture d'un monstre qui se nourrissait volontiers de tout ce qui passait et ici, le simple fait qu'il n'avait pas mordu la déesse prouvait un bon contrôle de sa personne. Il avait visiblement beaucoup d'acquis mais pour ce qui était de son instinct, Amser ne montrait rien, comme si avec sa philosophie il était parvenu à totalement le submerger, chose impossible comme expliqué par lui-même un peu avant. Un bras autour d'Ophélie pour la ramener vers lui lorsqu'on demandait justement une séparation, le terranide parvenait à sourire d'un air confiant face au désastre de cette mission, tirant doucement son épée imposante de son dos pour l'exposer aux voleurs qui voulaient le désarmer.

Se battre ? Leur donner l'épée ? Pourquoi ? Amser pouvait très bien refuser les deux et il le faisait en jetant Ispolin en face de lui, dans le sable qui refaisait un 'pouf' en soulevant un imposant nuage de sable. Qui pouvait la soulever mis à part son propriétaire ? L'épée était trop lourde, écrasant l'âme de ceux qui voulaient s'en emparer et comme un chien cruel et puissant, elle redevenait une peluche amicale lorsque le terranide venait la caresser. Il était le maître et n'avait pas peur, plongeant ses tentacules violemment dans le sable en profitant de l'écran de grains créé préalablement, deux tentacules cerclant sa jambe blessée pour agir comme un soutien, au cas où il en aurait besoin mais à la vue des autres, rien n'avait changé, l'homme serrait toujours aussi bien l'esclave' contre son torse, manœuvre qui permettait aussi de cacher l'arsenal de la déesse.

« - Je ne suis qu'un émissaire de la Guilde pour transporter cette esclave de premier choix. Si vous nous tuez, vous pourrez peut-être revendre sa peau mais son pesant d'or ne sera plus qu'un grain dans le désert et quant à moi, je ne pense pas que vous puissiez retrouver votre chemin sans mon aide. Laissez-moi vous expliquer, messieurs, vous n'êtes qu'une escorte pour un roi qui vous tuera s'il apprend que vous touchez à ces biens. Même dans le désert, les nouvelles vont vite... »

Amser venait du pays d'Ispolin qui avait eu, il y a environ un tiers de siècle, une reine originaire d'un pays désertique. Lors de son arrivée, la souveraine avait apportée une partie de son folklore et l'histoire de la Guilde des Voleurs était connue de beaucoup d'habitant, même le Roi lui-même avait utilisé cette faction cruelle pour certaines démarches... Commerciales. Ici, ce n'était qu'un coup de bluff qui était pourtant tout à fait crédible car les petits commerces craignaient les groupes de ce genre, sorte de mafia puissante qui ne craignait même pas les seigneurs de pays, vivant dans un réseau sous-terrain qui avait alimenté les légendes simplement à cause des innombrables vols qu'on leur attribuait.

Si confiant que ça ? Non. Amser en donnait tout l'air avec sa belle Ophélie contre lui mais le fait qu'il avait caché ses tentacules sous le sable telles les racines d'un grand arbre indiquait bien une légère crainte de sa part. Au moindre faux mouvements, une tentacule pousserait l'imposante épée vers le forgeron alors que ses nombreuses jumelles pouvaient très bien distraire les marchands quoiqu'un problème subsistait... Comment combattaient-ils ? Y avait-il d'autres hommes cachés dans le sable et utilisaient-ils de la magie ? Voilà bien des paramètres pouvant ralentir le terranide qui hésitait, retenant même sa respiration pour capter tous les sons l'entourant.

Ophélie

Dieu

Re : A la recherche de la Lune et des étoiles [Pv Ophelie]

Réponse 19 dimanche 22 décembre 2013, 18:38:56

Oui, il fallait satisfaire sa curiosité hors-norme, il fallait lui expliquer, lui dire, lui montrer, lui démontrer quand elle disait juste, quand elle disait faux, pourquoi elle disait juste ou faux, comment pouvait-elle ensuite dire vrai. Elle voulait qu'on lui expliqua, qu'on lui dise, qu'il mette en lumière ce qu'il pensait, ce qu'il trouvait vrai et faux, pourquoi et comment. Elle voulait qu'il lui donne des réponses, comme pour se rassurer, savoir et être sûre, connaître les points sur les 'i' et les barres sur les 't', que la voix calme et douce du forgeron la mette dans la bonne voix, lui assure qu'elle avait tort ou raison. Elle voulait être sous son aile, s'y étouffer longuement pour ensuite respirer un air refait à neuf par la vision du monde qu'Amser lui aurait indiquée. Elle trouvait ce forgeron emprunt d'une vérité plaisante, et douce à apprendre, une vérité qui faisait du bien à entendre et qui plaisait à la Déesse Lynx. 

" - Si vous le dîtes, Sieur Amser. Un humain n'est pourtant pas une bête, même quand la fin vient tirailler sa rate, quand le danger vient les mettre dos au mur, ils usent d'un instinct de survie que vous avez l'air de considérer comme animal. Ils ne sont plus des bêtes à partir du moment où ils usent des bêtes et de leurs semblables comme des esclaves. Leurs instincts de protection du prochain a disparu, et s'ils sont dangereux, c'est pas leur méchanceté, leur cruauté, les horreurs qu'ils font sans même avoir la morale qui les humanisé. Sont-ils vraiment humains ? Vous n'êtes pas un homme, vous, vous êtes bien plus, parce que l'instinct animal qui coule dans vos veines est celui que les âges et les générations n'a pas émoussé. Entré dans la société, un homme n'a plus d'instinct. C'est pour ça, que je doute sur le mien. J'espère n'être pas devenu un "homme"…"

Sa tirade, prononcée de sa voix suave et légère, semblait sortir des rêves les plus sombres de la Déesse, coulant doucement entre le sable et le Forgeron. S'il n'était pas rentré dans la société, c'était tant mieux. Rentré dans la société et s'intégrer aux hommes, c'était perdre son caractère, sa vie, son futur. Elle le trouvait peut-être si intéressant parce que le Forgeron Amser était resté misanthrope, loin de l'humanité collante des hommes, loin de l'amitié poisseuse qui les caractérisait, plus proche d'un amour de bêtes à bêtes, cru et simple. La confiance qui émergeait de ce géant aux douces attentions, Ophélie ne l'avait jamais trouvé ailleurs, auparavant. C'était la confiance qu'on offre non pas comme un présent, mais comme une poignée de main, non pas comme un cadeau après des mois de labeur à le chercher, mais comme un "bonjour" naturel et simple. Lui, suivait une ligne de conduite et de manière de vivre qui ne changerait pas quand l'envie lui prendrait. Et ça, c'était beau, simple, agréable à vivre.

Mais s'il disait qu'elle pouvait user de son instinct animal, c'est qu'elle le pouvait. Elle pouvait sauter dans le sable et partir à la recherche de sa famille comme un animal égaré, grâce à son flair et à sa vue, non pas grâce à une carte. Elle aussi pouvait s'adaptait à son instinct, à la situation. Pouvait-elle le faire, de s'adapter à une situation ? Son instinct pouvait la guider très loin, la perdre dans les limbes de son pauvre cerveau car il suivait aussi l'esprit d'Ophélie. L'instinct ne pouvait plus la guider sans qu'elle ne réfléchisse. C'était encore tout un apprentissage que celui-là, celui de se laisser aller à son instinct. Et s'adapter ! Elle admirait le Terranide parce qu'il était adaptable, comme un fauteuil qu'on fait devenir canapé. C'était bien. Sympathique. En lui parlant, elle n'était jamais sûre d'avoir raison, et apparemment, le beau forgeron lui démontrait minutes après minutes que ses acquis pouvaient être bien faux. Elle trouvait ça intéressant, certes, mais un peu déprimant. Mais elle ne lui dirait pas.

Il saurait encore lui dire que c'était normal ! Après tout, elle ne pouvait pas avoir tort partout, mais son ami avait raison tout le temps. Elle hocha seulement la tête, sa patte caressant la chevelure de sa monture, un peu distraite, malgré le fait qu'elle soit concentrée sur les paroles pleines de sens d'Amser. Il était d'une douceur … Elle souriait bêtement en pensant à tout cela, à cet homme que le hasard lui avait fait rencontré, elle souriait parce qu'elle le trouvait unique et parfait ! Était-ce ça, de tomber amoureuse ? Non. Elle ne pensait pas. Elle l'aimait, certes, avec une amitié déjà bien forte, elle était liée à lui sans réelle raison. Mais, elle le voyait encore comme un protecteur. Son instinct féminin, bien différent que celui animal plus proche des paroles qu'il prononçait, lui montrait qu'elle était attachée à lui comme à un homme à qui on n'osera jamais avouer son amour, de peur qu'il y trouve un peu à redire, de peur de perdre de la place dans son cœur. Et pour l'instant, c'était bien. Parce que ressentir ce sentiment en à peine quelques heures, c'était assez étrange.

" - C'est déjà trop compliqué pour moi. Je n'ai pas le cœur à me compliquer la vie comme cela. Je suivrai vos pas, Sieur Amser et mon instincts. Avec ces deux aides, j'irais loin, j'en suis sûre. L'équilibre doit être personnel, après tout… "

Elle comprenait que Lanos était un Dieu qu'elle voudrait bien un jour rencontrer. Il paraissait bien intéressant, pour avoir un si intelligent fidèle, si amusant et simple. Elle sourit de nouveau et ronronna de plus belle, entourant sa queue autour du bras ballant de son ami pour tenir sur ses épaules de géant. Un géant tellement sympathique qu'après lui, même un jeune homme inoffensif vous paraissez sans doute méchant. Elle ne le trouvait pas benêt, loin de là, elle le trouvait juste gentil, heureux. Il était heureux et on devenait heureux à sa suite, parce qu'il était un homme au sourire communicatif, au rire gras et aimable, aux yeux pétillants de malice. Elle aimait bien ses yeux et ses épaules. En plus, il était confortable !

" - J'espère un jour rencontrer votre Dieu Lanos. Parler avec lui sera sans doute une expérience inoubliable. Vous le décrivez comme un Dieu réellement divin. Il a pourtant des défauts, non ? Rassurez-moi, Sieur, il n'est pas parfait ? L'est-il ?"

Amser était libre et heureux. C'était ça qui le rendait si sympathique et merveilleux aux yeux de la jolie Lynx tricolore. Liberté et choix. Tout ce qu'elle n'avait pas eu pendant tant d'années. Lui l'avait trouvé, c'était peut-être battu pour l'avoir ! Elle, elle avait attendu. Une lache ? Elle se trouvait lâche, oui, à vrai dire. Mais la lacheté disparut quand ils furent bien entouré comme il faut. Tournant son museau vers son ami voyageur, elle le trouva d'un calme à faire frémir les brigands. Et encore assez concentré pour continuer sa conversation avec elle sur l'instinct. Cet homme était étonnant, car Ophélie n'était déjà plus trop dans le "mood" pour parler instinct et philosophie sociale.

" - Ohh ? Si vous l'dites … "

Et il comptait en faire quoi s'il ne les tuait pas ? Que comptait-il faire ? Elle eut une moue un peu effrayée. Elle se blottit contre le Forgeron en enroulant sa queue autour de ses jambes, avec un grognement mécontent. Elle avait peur de ce qui pouvait se passer. Il souriait, elle fermait à demi ses yeux, ses iris ne devenant que deux fentes menaçante. Il montrait son épée pour leur montrait qu'il ne se laisserait pas faire … Elle le sentait la serrer contre son torse et elle s'y blottissait avec plus de bonheur qu'elle essayait d'oublier la peur. Le sable, elle ferma les yeux. Les réouvrant, elle sursauta. Non ? Non. Non ! 

« - Je ne suis qu'un émissaire de la Guilde pour transporter cette esclave de premier choix. Si vous nous tuez, vous pourrez peut-être revendre sa peau mais son pesant d'or ne sera plus qu'un grain dans le désert et quant à moi, je ne pense pas que vous puissiez retrouver votre chemin sans mon aide. Laissez-moi vous expliquer, messieurs, vous n'êtes qu'une escorte pour un roi qui vous tuera s'il apprend que vous touchez à ces biens. Même dans le désert, les nouvelles vont vite... »

Elle n'avait pas bien entendu. Il était sérieux ? Non. Sans doute pas !  Elle tourna son museau vers Amser. Il était confiant, il la tenait contre lui avec confiance, cette assurance qui lui plaisait tant .. Elle s'était trompée du tout au tout, comme une enfant, comme une gamine, comme une idiote ! Comment ? Comment pouvait-elle être si bête ! Elle connaissait les légendes de la guilde. Était-ce une réalité ? Amser venait de là ? Il comptait l'utiliser comme une esclave pour un Roi, comme les autres ? Son souffle. Son souffle. Rapide. Haletant alors qu'elle se débarrassait de l'étreinte du géant en le mordant. Elle s'éloigna, au grand étonnement de leurs attaquants. Eux. Eux ils comptaient faire marche arrière. Ne pas combattre cet homme et son esclave.

" - Excusez-nous, marchand. Vous veniez vous reposer pour la nuit près de l'oasis ? Nous vous laissons une partie du côté Est, mes hommes vous laisseront en paix. Si vous avez besoin de vivre ou d'information … Tout ce paie, marchand, vous le savez, mais nous ne vous attaquerons plus."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils partaient aussi vite qu'ils étaient arrivé, ombres dans la sombre nuit. Un homme posa son bras sur les épaules d'Ophélie pour la jeter de nouveau contre le géant. Ils avaient peur des représailles si elle partait à cause d'eux. Ophélie resta debout, immobile devant Amser. Choquée ? Elle  cherchait ses mots et recula de quelques pas.

" - Vous êtes comme les autres ! Pareil ! Vous m'avez trahit ! Je ne vous croyais pas comme ça … Vous me dégoutez !"

Naïve. Trop naïve. Elle se laissa aller à quatre pattes, prête à partir dans le désert, seule, en proie à une rage triste. Sa queue tapant et baffant le géant alors qu'elle allait partir. Elle ne pensait même plus à se tromper. Il était comme les autres. Tous des pourritures …

Amser

Terranide

Re : Re : A la recherche de la Lune et des étoiles [Pv Ophelie]

Réponse 20 dimanche 22 décembre 2013, 21:30:18

« - Appelez-moi 'Maître' seulement si nous croisons des humains. Vous serez une esclave et moi un marchand mais autrement, sachez que je ne suis le maître de personne, je suis juste un ami qui vient en aide. »

Il y avait bien des choses incroyablement agaçantes pour Amser et les gens à la mémoire courte en faisaient partie. Parce que pour lui qui avait une mémoire presque à toute épreuve bien qu'il la cachait, sûrement que le terranide ne comprenait pas pourquoi d'autres n'étaient pas aptes à faire de même, le faisaient-ils exprès ? Ophélie était une jeune femme naïve et elle s'était énervée comme si tout le plan expliqué avait disparu de son esprit... Le géant soupirait, parvenant à sourire à nouveau malgré tout. Une enfant ravissante, comme il l'avait dit, et elle n'avait pas du tout écouter, c'était vrai aussi qu'il l'avait submergé d'informations à un moment et que son cerveau avait du se déconnecter pour éviter de surchauffer, ce n'était pas impossible mais les bandits avaient bien réagis, forçant la belle à rester et s'écartant de peur de faire des dégâts qui leur vaudraient la vie. Le plan avait fallu tourner à la catastrophe mais les éclats de la déesse pouvaient aussi être un avantage et le regard d'argent du monstre analysait le contexte, les éléments présents dans son plan qui s'adaptait à son tour en conséquence... Non, lui rappeler ce qui se passait réellement était la pire des idées du fait qu'un des esclavagistes était encore présent alors l’échappatoire était encore la ruse.

« - Dame Ophélie, n'oubliez pas ce que le maître a dit. Vous n'avez pas le choix. »

L'appeler comme ça n'était pas un problème, ça ne faisait que lui donner davantage de valeur et rendait l'histoire d'Amser plus crédible. Une noble ? Une prisonnière de guerre ? Tout était possible et il y avait plus de raisons de le croire que de s'en méfier. Pourquoi coller à une simple esclave un homme qui pouvait faire frémir une petite milice à lui seul avec toute l'assurance du monde et qui malgré la riposte violente de la prétendue esclave se révélait à peine blessé à l'endroit mordu ? Un garde du corps autoritaire qui valait dix hommes voire plus, même si ce n'était pas vrai du tout, c'était ce qu'il fallait faire croire.

Une main sur son biceps un peu saignant, Amser attendait une réaction coopérative de la part d'Ophélie, espérant qu'elle se calme et qu'elle ne commence pas à fuir comme à sa tentative présente. Visiblement, le géant n'allait rien faire et on pouvait comprendre une crainte de la blesser car malgré sa carrure, n'importe qui craignait la fameuse Guilde et à lui seul, même si sa force frôlait celle des dieux, ça ne pouvait suffire face à l'armée privée polyvalente de cette faction mystérieuse. Pour cacher ses propos, le terranide évoquait le 'maître' et le maître, c'était sa propre personne, car la déesse avait tenté de le considérer ainsi à un moment même si c'était plus dans le sens de professeur ou de tuteur. Lui remettre ses souvenirs en tête était un impératif des plus urgents, la situation était tendue mais encore maîtrisable, peut-être même avantageuse mais jouer avec la chance, même la lynx savait que c'était une mauvaise idée.

« - Et vous savez, la gentillesse et la méchanceté, ce sont des choses très surfaites. Tout comme l'humanité, cela n'existe pas réellement. Mh, si mais à peine, juste parce que certains veulent bien encore y croire. »

Ni blanc, ni noir. Juste gris.

Sa voix s'était faite plus sèche, plus sévère et la tension augmentait encore d'un cran alors que ses doigts cerclaient le manche de son épée titanesque. La tuer ne servait à rien et à personne, il s'agissait seulement d'une mise en scène plus théâtrale pour faire signe aux derniers observateurs du lien que le monstre avait avec la lame qui avait 'bondi' dans sa main sans explication rationnelle -juste un tour de passe-passe digne de magicien pour enfant, un tour d'illusionniste bien ficelé- et pour rappeler à la déesse que dans l'état des choses, son instinct n'était pas encore re-développé pour qu'elle prétende faire face à la force brute du forgeron, bien qu'elle soit divine et lui non. Un ordre bien insinué ralentissait les actes et forçait la réflexion, la guidait même et en tant que mâle dominant de sa race, cela faisait parti de l'instinct contrôlé d'Amser qui en savourait chaque jour les aspects, une sorte de droit naturel inscrit dans ses gênes.

Qui pouvait être effrayé ici mis à part la femelle ? L'homme qui l'avait repoussé dans les bras du terranide et qui héritait à présent d'un regard un peu agacé. Le coup d'épée, ce n'était pas pour la déesse et il s'en rendait compte en tremblant légèrement, ses pieds fixés au sol à cause de ce qu'il y avait d'instinctif en lui et de non maîtrisé. Devant un danger trop grand, fais le mort ! C'était une manœuvre stupide mais certains ne savaient pas s'en défaire et se retrouvait ainsi bloqué mais mieux encore : influençable.

« - Vous, là. Je veux connaître les routes sures, l'emplacement d'autres camps et les derniers déplacements connus des meutes des environs. Je veux éviter toutes blessures, vous aussi probablement... Et ne vous inquiétez pas, vous serez payé. Tout se paie et je tiens toujours parole. »

Des mots, encore des mots mais pour l'instant, c'était bien ce qui avait fait fuir les ennemis, non ? Ceux-ci étaient destinés bien entendu au dernier des brigands présents mais aussi à Ophélie, surtout la dernière phrase : je tiens toujours parole. Il lui avait beaucoup parlé depuis leur rencontre, lui avait apprit certaines choses qu'elle avait déjà oublié en partie mais si une chose devait être retenue, c'était ça : je tiens toujours parole. Amser voulait rassurer la déesse et son âme s'inclinait vers elle dans un signe de respect qui établissait son personnage comme désolé, ça ne se voyait pas, ça s'entendait et la voix du monstre était communicative, comme ce regard si glacial toujours planté sur le commerçant qui se retrouvait subitement libéré de ses liens mentaux une fois le contact visuel rompu.

« - Vous serez également récompensés pour votre fidélité à la Guilde, merci de nous accueillir pour cette nuit, marchands et ne tentez rien de stupide maintenant que vous savez qui nous sommes. »

L’appât du gain, comment mieux contrôler des voleurs ? Ce qu'ils désiraient était l'or, pas les esclaves ni même les trésors, ça, ce n'était que des causes où les pièces métalliques étaient la principale conséquence. Toujours plus, même à ne plus en savoir quoi en faire, l'avarice était utile et merveilleux pour celui capable de comprendre et de lire dans le sable de ce désert hostile.

Autre chose merveilleuse, l'instinct qu'Ophélie ne comprenait pas en tournant le dos au terranide. Ce dernier était un prédateur et lui tourner le dos était plus un cadeau qu'une punition car dans ses gênes, il était fait pour attaquer dans le dos. Ce n'était pas lâche, tout juste naturel. Une tentacule le long du bras, cachée par sa longue cape, il agrippait une patte de la déesse et la soulevait comme une enfant avec rapidité, la tenant avant même que ses doigts ne touchent sa fourrure, donnant une impression de la latence qui rendait la chose encore plus impressionnante. Toujours une illusion pour lui donner des airs de légende vivante, ce n'était qu'une sécurité en plus d'un amusement certain.

Maintenant attrapée, Amser remettait son épée dans son dos pour libérer sa seconde main qui servait à tenir plus agréablement la déesse, comme une petite princesse tout contre lui. Deux avantages à la posture, c'était plus confortable pour la dame et en partant d'un pas confiant vers la zone est, le grand mâle pouvait chuchoter tranquillement, oubliant de lui rappeler qu'il n'était pas un esclavagiste -en supposant qu'elle l'ait compris- et se contentant de bien la garder contre son torse en répondant à ses innombrables questions. Encore ! Encore et encore ! Béni soit le dieu qui avait fait qu'Amser avait assez de salive pour répondre à tout ça !

« - Les humains sont des animaux comme les autres, juste que leur usage de la technologie remplace leurs faiblesses et qu'ils sont devenus des drôles de prédateurs avec le temps. Ils se protègent l'un l'autre, incapables de vivre seuls et comme pour se glorifier, cette race a eu l'instinct d'expansion qui les caractérise avant tout. Vous pouvez en trouver partout sur Terra et au-delà, alors que les lynx comme vous, par exemple, ne se trouvent que dans les déserts comme celui-ci. »

Ophélie ne voulait pas se compliquer la vie mais elle se questionnait sans cesse. C'était bien, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus suivre et là, c'était plus un problème qu'autre chose mais Amser était quelqu'un de poli à défaut d'être réellement gentil alors il répondait encore, malgré qu'il savait bien que certaines de ses descriptions entraient dans une oreille pour sortir par l'autre.

« - L'équilibre doit être avant tout naturel avant d'être personnel, c'est aussi que rien n'est réellement parfait. Lanos lui non plus ne l'est pas et je sais que mon seigneur ne se sent pas insulté lorsque j'invoque son nom en ces termes. Ce n'est pas un maître, tout juste un guide qui laisse toujours le choix, il n'y a pas de distinction chez ces suivants... »

Cela pouvait paraître étrange car ça supprimait l'idée même de hiérarchie qu'on retrouvait pourtant partout. Amser avait aussi l'air de dire que tout le monde chez eux était gentil alors que ce n'était pas le cas, il y avait de tout sous le règne de ce dieu puissant et cela le particularisait aussi mais fallait-il aussi l'expliquer afin que cela paraisse plus clair ?

« - Nous ne sommes ni bons, ni mauvais, à l'image de notre divinité. Nous sommes parfaitement neutres car la notion de bien et de mal n'existe que parce que deux camps de puissance égale s'affrontent or... Qui peut nous surpasser ? Nous rétablissons juste l'équilibre lorsque la situation le demande et en dehors de ces événements, nous sommes libres. »

Un pied et puis l'autre, Amser redéposait la demoiselle sur le sol dans la zone qu'on leur avait prêté pour la nuit et d'un regard rapide, il ne semblait y avoir personne. Si elle tenait vraiment à s'échapper, c'était le bon moment ou bien, si elle le désirait, elle pouvait se laisser aller à la rêverie de ce que l'homme devant lui venait de dire, la liberté. Non, le terranide n'avait pas menti mais ce qu'il n'avait pas précisé, c'était que les événements dont il parlait se succédaient et se chevauchaient même sans interruption. Jamais il ne serait libre mais ça n'était pas une gêne car certains avaient besoin d'un être puissant au-dessus d'eux pour diriger leurs décisions et leurs pas, pour se sentir humble et protégé. Cela s'appelait la solitude des puissants et si Ophélie voulait bien passer un peu de temps avec le géant, il pouvait lui expliquer comment le monde était fait ou du moins, ce qu'il en savait.


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