[Ceci est une remise à zéro totale du personnage d'origine. Ses RP jusque là effectués n'ont plus lieu d'être, bien que j'en continuerai peut-être certains si mes partenaires le demandent. Les RP effectués après cette RaZ entreront en compte pour une nouvelle continuité, pour un "nouveau perso". En gros, SP n'a jamais existé et vient d'arriver ! Merci à Connor -qui est jontil- pour le kit accompagnant ce nouveau départ.]
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"Chaque époque engendre son héros." [GENERALITES] • NOM : Macross• PRENOM : Kyle• SURNOM & ALIAS : Mac' - Sentinel Prime• AGE : 23 ans• RACE : Méta-humain (humain doté de pouvoirs spéciaux)• SEXE & SEXUALITÉ : Mâle hétérosexuel• EXPÉRIENCE SEXUELLE : Classique______________________________
[DESCRIPTIONS]• PHYSIQUE : Que je me décrive objectivement ? Ohla, euh... Okay, voyons ça.
On va commencer par des chiffres, c'est toujours plus simple ! Alors, je suis haut d'un bon mètre quatre-vingt et j'affiche un poids d'environ une centaine de kilos, le tout en muscles. C'est que je m'entretiens et que je fais attention à ce que je bouffe, considérant que je me dois de garder la forme. Même si je ne joue plus trop au héros depuis ces deux dernières années, je me dis que ça peut toujours servir. C'est une jolie musculature fonctionnelle et dessinée qui tend agréablement les fringues que je porte et qui roule sous ma peau claire. Je me voudrais un peu plus hâlé (les filles aiment bien, je crois) mais vu l'emplacement de ma petite île natale, c'est tout sauf évident et je n'ai pas le temps de faire des UV, faut pas déconner. Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez ni tatouage ni marque physique quelconque. Un léger panache de poils au pubis, remontant élégamment vers les abdos et c'est tout ! Je ne suis pas un bûcheron, même si j'aime à me laisser une barbe d'un ou deux jours. Mes cheveux ? Courts de préférence, relevés par une petite houppette. Et d'un noir de jais ! Je sais que mon visage n'est pas trop dégueulasse, à défaut d'être relativement ordinaire. Une belle petite gueule carrée aux traits agréables, surmontée par mes deux yeux d'un bleu profond.
Côté fringues, comment dire... Je fais pas dans l'excentrique ni dans le stylé. Un vieux jean et une paire de baskets pas forcément neuves font mon bonheur quand ils sont portés avec un t-shirt près du corps (je ne suis pas trop mal foutu, autant que ça serve) ou une chemise quelconque. Ajoutez à tout ça un bracelet de cuir porté au poignet gauche et que je ne quitte rarement et vous obtenez grosso-modo mon apparence de tous les jours. Sûr, ça ne vend pas forcément du rêve et ça fait bouseux à l'américaine, un peu. Tant pis, je me trouve très à l'aise comme ça, moi ! Ah, oui, j'oubliais ! Bien que je n'en ai pas besoin du tout, je porte toujours une paire de lunettes factices qui me servaient autrefois à camoufler mon identité. Je saiiiiiiiiis, c'est démodé et grossier, comme subterfuge, mais ça a pas mal marché à une époque. Et maintenant, je les garde par habitude. • PSYCHOLOGIQUE :Et il faut que je raconte comment je pense, maintenant ? Franchement, qui est objectif dans cet exercice ? Bon, bon, bon... Je vais le faire, mais je vous dis quand même que ça me met mal à l'aise.
Par où commencer ? Ah, je sais. Pour être honnête avec vous, je n'ai jamais voulu trop grandir. J'ai beau avoir la vingtaine passée et quelques responsabilités, je n'ai pas envie de me prendre trop au sérieux. Je m'efforce d'être détendu la plupart du temps, me mettant à l'aise tout seul en sortant des conneries plus grosses que moi ou des vannes flinguées dont je serais peut-être le seul à rire. J'essaie d'avoir un avis sur tout mais ce n'est pas évident, ce qui me grille parfois auprès de certaines nanas. Mouais... Côté séduction, je suis clairement pas en haut du tableau, mais au moins je me marre bien ! J'suis du genre à voir le verre à moitié plein, vous voyez ? Pourquoi toujours se prendre la tête, après tout ?
Ma mère dit souvent de moi que je suis un peu "bêbête", soit le mec qu'on aime bien avoir avec lui mais qui n'est pas forcément celui à qui on pense en premier pour une sortie. On apprécie mon caractère tranquille et ma désinvolture, mais ça s'arrête souvent là. Les gens ne prennent jamais la peine de creuser et au final, je me sens un peu seul quand même. Je compense comme je peux, entre comics, mangas, jeux vidéos et films téléchargés. Je ne m'en plaindrais pas trop, cette vie me plaît. Ce relatif isolement me permet de dessiner tranquille, ou de mater des pornos sans avoir de comptes à rendre à personne et ça, c'est cool.
Je m'efforce d'avoir la main sur le coeur, aussi. Filer un coup de main n'a jamais tué personne, non ? Bon, alors voilà. Attention quand même, ça ne fait pas de moi un crétin dont on peut abuser à loisir non plus.
A l'époque où je jouais le super-héros dans ma petite île natale, je me montrais un peu plus dur sous le costume. Avoir une identité secrète me désinhibait un peu, tout en me rendant un peu plus cassant. Depuis que j'ai lâché le truc, j'ai gardé ce trait de caractère un peu changeant. Je ne dirais pas que je suis un meneur pour autant, mais je ne me laisse par marcher sur les pieds et je dis ce que j'ai à dire sur le ton qui me chante. Ça me facilite la vie, mais ça ne m'aide pas forcément à me faire des potes. Bah ! Quand on décide de se lier avec quelqu'un, ce n'est pas juste avec une partie de son caractère, hein ? Faut prendre le lot et composer avec, ce que je fais. J'ai de la patience, je dois dire. Ça sert, surtout une fois débarqué dans un pays étranger.
M'enfin, ça ne m'empêche pas de me faire avoir de temps en temps non plus. Parfois, j'ai du mal à cerner les gens et les enfoirés en profitent. Mouais... C'est un point à travailler, ça !
Encore un truc, aussi : je les aime avec des nichons gros comme des melons !
...Quoi, ça peut toujours être utile de le dire, nan ?______________________________
• PARCOURS :Hmpf... Vous l'aurez compris sans trop de mal, je ne suis pas vraiment japonais. Je viens de l'autre côté du globe, pour tout dire ! Américain pure souche, je suis arrivé au monde à Marina Bay, une ville sans histoire située sur une île éponyme un peu paumée entre le Canada et l'Alaska dont nous dépendons. Un coin vivant surtout de la pêche et du tourisme, loin des mégapoles comme New York ou San Diego. Un bouseux du bout du monde, quoi.
Pourtant, j'ai toujours aimé Marina Bay et je ne comptais pas la quitter si vite. Fils d'ouvriers modestes -mon père Andrew est pêcheur et ma mère Martha caissière dans un petit troquet du centre ville- j'ai toujours vécu une existence simple et assez monotone, pour tout dire. Vous savez, Marina a beau être plus touristique que par le passé, on ne peut pas dire que ce soit l'extase non plus ! Quinze mille habitants à l'année, vingt mille pour le festival annuel du Crabe et de la Pêche... Vous voyez le tableau ? On ne mène pas une vie agitée, à part peut-être quand la mer est mauvaise et que le Superbowl est lancé. Du moins, c'est vrai pour la majorité de mes concitoyens. En ce qui me concerne, la vie s'est rapidement un peu pimentée dès l'enfance et ce d'une façon plutôt inattendue.
Dès mes cinq ans, j'ai fais la connaissance de la petite voisine de mon âge qui habitait juste en face de chez moi. Elle s'appelait Mako Mori et faisait figure d'OVNI dans le paysage de Marina Bay, comme ses parents. Ce que vous devez comprendre, c'est que les petites gens issues d'une bled paumé comme le mien se présentent souvent comme une communauté assez fermée, acceptant lentement les étrangers à cette dernière. Les Mori étaient arrivés cette année là (nos premiers mots avaient été échangés alors que ses parents déballaient leurs cartons) et en plus de ne pas être des insulaires -comprendre "pas nés à Marina Bay", ça a son importance pour les gens de là-bas, c'étaient des japonais fraîchement débarqués de leur archipel natal. Autant vous dire qu'à Marina Bay, la famille nippone était mal vue. Heureusement pour eux, mes parents -et surtout maman, d'ailleurs- étaient moins crétins que le reste de la population et allèrent vers eux pour les accueillir comme il se devait. Rapidement, les Macross et les Mori devinrent de bons amis tandis que leurs enfants respectifs se découvraient une passion commune pour les bêtises les plus abracadabrantes.
Mako et moi ne nous quittâmes plus dès lors qu'on reçu notre première fessée ensemble. Nous nous adonnâmes au vol de tarte, de bonbons, nous peignîmes les animaux du quartier avec une bombe de couleur trouvée dans mon garage, nous explorions les bois environnants jusqu'à la tombée de la nuit en nous racontant d'effrayantes histoires, nous nous battions avec d'autres gosses dans le terrain vague pas loin de notre quartier en singeant le dernier film à la mode... Et nous nous faisions décalquer la tronche par nos parents quand un des flics de la ville nous ramenait à la maison après que nous ayons échoué à leur échapper. Bref, c'était le bon temps.
Très tôt, je montrais un talent certain pour le dessin et Mako pour la narration. Quand je crayonnais, ma copine inventait toute une histoire autour de mes traits qui noircissaient le papier et nous passions parfois des heures ainsi autour de mon cahier à dessin. Finalement, à force d'inventions, nous dégageâmes du lot un personnage qui revenait souvent. Un super-héros en collant, comme dans les comics que j'aimais tant. Nous décidâmes de l'appeler du nom de l'homme qui avait donné son identité à notre rue : Johnny Sentinel, un enfant du pays qui s'était distingué pour je ne sais plus trop quoi. Notre héros, à Mako et moi, devint ainsi "Sentinel". Un gentil en collants qui combattait de vilains extra-terrestres venus de la planète Ruxul et qui avaient le pouvoir de devenir à moitié dinosaures.
Mais en plus du dessin, je développais des capacités un peu plus inédites. Sans que je ne puisse m'expliquer pourquoi, par exemple, je pouvais casser à mains nues des bûches de bois ! Je ne vous parle pas du fait qu'une chute même de haut ne pouvais plus me blesser ou de cette drôle de chose qui se passait parfois entre mes mains quand je me concentrais et qui faisait luire mes paumes en bleu ! Bien sûr, j'en parlais à Mako qui trouva tout ça "trop cool" et qui me poussa (outre à user de tout ça à notre avantage dans les bagarres) à cultiver ces pouvoirs et à lui en faire profiter.
Le plus marquant ? La fois où Mako releva le défi de Franck, un des pires garnements du coin. Il savait que Mako avait une peur panique du vide, tout comme elle ne restait jamais insensible à une provocation. Le gosse la poussa à escalader un des plus grands sapins du voisinage, ce qui ne lui posa pas de soucis. Seulement voilà, arrivée au faît de l'arbre, Mako y resta cramponnée. Terrorisée par son vertige, elle était incapable de redescendre ! Franck s'en doutait et n'avait de cesse de se moquer, ses petits copains me cassant la gueule pour que je ne puisse pas aller sauver Mako.
Seulement voilà, la branche sur laquelle elle se trouvait finit par se casser.
Franck et ses acolytes déguerpirent sans demander de leurs restes, me laissant seul et impuissant face au désastre qui s'annonçait. Et lorsque Mako bascula la tête ma première, mon seul réflexe fut de sauter vers elle les bras tendus. Inutile, vous dites ? Cela l'aurait été si je ne m'étais pas tout bonnement envolé ! Oui, comme je vous le dis ! Mon bond s'était mué en une sorte de décollage inopiné et je me retrouvais à flotter à près d'une dizaine de mètres au-dessus du sol, une Mako aussi hallucinée que moi dans les bras. Elle se reprit bien plus vite que moi cependant, ses larmes ayant laissé place à un rire incroyablement clair et à tout un tas de questions enchaînées sur le rythme d'une mitraillette. "Et comment tu fais ça ? Ça fait mal ? Tu peux aller plus haut ? Ça fait comme des ailes d'anges ou plutôt comme des propulseurs de robot ? Tu peux aller plus vite ? Comme une fusée ? Comme un missile ? Comme un pet de ton père ?". Je lui répondais comme je le pouvais, tout en redescendant progressivement vers la terre ferme où je la déposais.
De ce jour et à jamais pour Mako, je devins le vrai Sentinel. La seule chose qui nous faisait un peu peur, c'était encore que les forces de Ruxul débarquent sur Terre comme dans notre BD, mais fort heureusement cela n'arriva jamais.
Le temps passa ainsi jusqu'à l'adolescence et l'arrivée des problèmes que celle-çi pouvait apporter à deux jeunes gens qui ne se voyaient plus que comme des amis mais également comme des individus sexués qui avaient du mal à accepter leur attirance respective l'un pour l'autre. Nous entrâmes au collège de Marina Bay tout en composant des alibis pour excuser mes absences alors que le fier Sentinel répandait la justice dans la ville. Un masque de carnaval, un pantalon de jogging et un t-shirt frappé d'un S identique à celui de Superman que j'admirais et hop ! J'étais devenu l'incroyable super-héros de Marina Bay. Enfin, incroyable... J'empêchais des vols à la supérette et allait de temps à autre porter secours à un bateau de pêcheur victime d'avaries, quoi. Pas franchement de quoi finir au panthéon super-héroïque, pour être honnête. Ma petite réputation attira sur l'île de nouveaux touristes et la rendit plus active, tandis que ma mère me perçait rapidement à jour et me disait de plus m'intéresser à Mako.
Je savais qu'elle désirait qu'on sorte ensemble, qu'on passe à la vitesse supérieure. Je n'aurais pas dis non si je n'avais pas crains que ça ne marche pas, si je n'avais pas crains de la perdre parce que finalement nous n'étions pas faits pour nous aimer mais juste pour nous supporter. Elle n'avait de cesse de me tourner autour et de chercher à me convaincre, pendant que moi je flirtais ailleurs tant que je le pouvais. Histoire classique, en somme.
Mako tenait un blog où elle livrait de petites nouvelles fantastiques. Par ce biais, elle rencontra Leern Schirke. Un mec de notre âge habitant sur l'île et qui ne manqua pas de lui plaire. Ils se mirent naturellement à sortir ensemble et Mako et moi nous éloignâmes peu à peu l'un de l'autre, chose que je m'avérais vivre avec de plus en plus de difficulté. Pour compenser, je m'activais un peu plus sous le costume de Sentinel et me donnais davantage au dessin, cherchant toujours à m'améliorer pour continuer malgré tout à illustrer les histoires de Mako. En effet, nous avions décider de travailler toujours ensemble pour que l'un ne finisse pas plus lésé que l'autre. Et l'arrangement courrait toujours, même si nous n'avions plus notre complicité d'antan.
En vérité, j'écumais de jalousie de la savoir avec Leern. J'avais raté ma chance et j'en étais conscients tout en refusant de l'admettre. Mes études empruntèrent donc un chemin chaotique et je me réfugiais derrière Sentinel pour compenser le manque d'affection que je rencontrais.
Puis arriva l'e-mail.
Le blog avait été repéré par un mangaka, rien que ça. Un japonais qui appréciait tant le trait de mes dessins que la plume de Mako et qui voulait nous proposer une opportunité unique : travailler avec lui comme assistants sur un projet de shônen qu'il mettait en chantier. Et il nous voulait tous les deux ! Mako était excitée comme une puce quand elle vient frapper à ma porte pour me le dire, ses parents s'étant renseignés au pays sur l'authenticité du mail. Ils avaient même téléphoné au Japon recueillir davantage d'informations. Tout était possible ! Le mangaka était établi à Seikusu, là d'où étaient originaires les Mori. Ainsi, de la famille pourrait nous loger une fois sur place. Nous garderions ainsi l'argent gagné en travaillant (moyennant une part pour la famille de Mako, en dédommagement) tout en mettant un pied dans le domaine professionnel.
Malgré la distance, mes parents considéraient que c'était là une chance inouïe pour Mako et moi. Je me montrais plus mesuré, puisque la belle japonaise voulait traîner son homme avec elle... Finalement, après plusieurs jours de tergiversations, je refusais en bloc. Mako et moi nous affrontâmes dans une très violente dispute, qui se conclut par une paire de gifles de sa part et son départ pour le Japon, seule. "Tu n'es qu'un égoïste, Macross ! C'était mon rêve, notre rêve ! On devait tout faire ensemble, tu te souviens ? T'as aucune putain de parole. T'es pas un héros, Kyle. T'es juste un pauvre type qui sait voler et ça fera jamais de toi un mec bien."
Voilà les mots sur lesquels nous nous quittâmes.
Quand je décidais qu'elle avait sûrement raison et moi tort, son avion était déjà en route pour le berceau des sushis et du saké. Sans me démonter et parce que je n'avais que ça à ma disposition, je m'envolais dans mon prétendu costume pour la rejoindre et lui dire en vol que je regrettais tout ce qui s'était dit, tout ce que je n'avais jamais fais vers elle. Je voulais lui dire que je l'aimais, tout simplement. Je parvins à rattraper son avion alors qu'il allait passer au-dessus de l'océan et poussais le vice jusqu'à chercher Mako à chaque hublot avant de la trouver, affichant cet air si particulier entre l'agacement et l'émerveillement. Nous n'avions que des sourires pour communiquer, mais c'était suffisant pour nous réconcilier.
Jusqu'à ce que l'un de réacteurs ne prenne feu.
Combien d'avaries de ce genre se produisent vraiment ? Peu, l'avion restant l'un des moyens de transport les plus sûrs au monde. J'apprendrais plus tard que l'enquête avait conclu à un mauvais entretien de l'appareil, mais j'étais pour l'heure la seule chose qui pouvait éviter une catastrophe mortelle.
Vous savez, on ne peut pas s'improviser héros. Ce n'est pas comme dans une bande-dessinée ou un film dans lequel le protagoniste principal sait directement tout faire de ses pouvoirs. Non, c'est bien différent. J'étais complètement paniqué et seule la présence de Mako à bord de l'avion me permettait de garder la tête relativement froide. Je ne pouvais pas défoncer la carlingue de l'appareil pour la sauver elle au risque de mettre en péril tous les passagers. La seule solution qui semblait se présenter à moi, c'était de ralentir la chute du boeing pour limiter au maximum les dégâts. J'étais réellement super-fort, mais cela suffirait-il à stopper un tel poids ? Abandonnant le hublot de Mako, je fonçais me placer devant le nez de l'avion, dos à ce dernier devant le regard éberlué de ses pilotes. Et je freinais. Bon Dieu, je freinais de toutes mes forces en lançant mon vol à l'opposé de la chute, mon corps devenant le dernier rempart entre plus d'une centaine de passagers et une masse d'eau qui à cette vitesse serait plus dense que de la pierre. Je le sentais bien, que ça ne suffisait pas ! Je sentais bien que j'avais beau bander chaque muscles de mon corps et faire appel à tout ce que je pensais posséder comme pouvoir, c'était inutile. L'océan se rapprochait impitoyablement et je ne parvenais pas à y changer quoi que ce fut. J'avais beau hurler ma rage et mon effort, m'y donner à fond... Rien n'y faisait et le sort du vol 180 à destination de Tokyo était scellé.
La seule chose que je trouvais à faire fût de retourner voir Mako à son hublot. Elle pleurait, mais m'offrit un magnifique sourire qui me fit exploser. Mes pleurs coulèrent abondamment tandis qu'elle laissait ses lèvres dessiner un "Je t'aime" avant d'embrasser la toute petite fenêtre qui nous séparait. Hurler son nom n'empêcha rien et le choc de l'avion contre l'eau fut dantesque, apocalyptique et meutrier.
Je ne pus qu'aider les secours à dégager les débris, après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps à les attendre. Je m'activais comme un beau diable à remonter les corps sans vie, chercher la boîte noire, permettre un accès plus facile aux sauveteurs... C'était peu et c'était beaucoup à la fois. Je ne cherchais qu'à retrouver Mako, il n'y avait rien d'héroïque dans les efforts. C'était purement égoïste mais je n'en avais cure, accroché à l'espoir stupide que Mako avait put survivre. Quand sa dépouille fut ajoutée au trop grand nombre déjà retrouvé, j'en fus dévasté. Je n'en pris la réelle mesure qu'en quittant la carcasse du Boeing à la fin de l'opération de secours, rentrant à Marina Bay près de deux jours après avoir quitté l'île.
Je racontais tout à ma mère, qui sut trouver les mots pour me convaincre que je n'étais pas un incapable. D'après elle, j'avais fais absolument tout mon possible et je n'avais pas réellement échoué. "Peut-être que c'est le destin, fils. Peut-être que personne ne devait sauver ces gens... Ni Mako. Tu es un héros, Kyle. Parce que tu as tout tenté jusqu'au bout."
La semaine suivante, j'assistais aux funérailles de Mako. Symboliquement, je brûlais ma tenue de "super-héros" le même jour et mit en terre le désormais douloureux Sentinel.
Deux ans s'écoulèrent. Deux longues années durant lesquelles je travaillais d'arrache-pied pour mettre de l'argent de côté tout en cherchant à améliorer mon style de dessin. Je pleurais beaucoup Mako durant les premiers mois mais mes parents me sortirent la tête de l'eau, comme ceux de Mako. D'après eux, elle n'aurait surtout pas voulu que je me laisse aller à la dépression et au laisser-aller, aussi me poussèrent-ils à aller de l'avant. Le mangaka qui avait contacté Mako avait une ou deux fois réitéré son offre à mon attention, non sans un certain empressement. Je le repoussais le temps de me sentir prêt à sauter le pas, ce qui me prit ces 24 mois durant lesquels je pris des cours accélérés de japonais. Bien entendu, il s'avéra ne plus être intéressé par mon crayon et me refusa finalement poliment lorsque je le rappelais, mais le sort fut pour une fois avec moi. En effet, un des assistants de ce mangaka se lançait dans sa propre série et avait prit soin de me contacter en quittant son atelier pour me proposer de me lancer dans l'aventure avec lui.
J'acceptais, bien sûr ! Les Mori firent en sorte que leurs proches au Japon me trouvent un petit appart' au pays, dans la banlieue de Seikusu. Et deux mois plus tard, je m'envolais pour le pays du Soleil Levant.
Dans ma valise, quelques fringues et mon matériel à dessin. La conviction aussi que j'entamais une nouvelle vie au Japon, laissant les douleurs qui étaient nées à Marina Bay. J'emportais avec moi les encouragements de mes proches et les pleurs de fierté de ma mère, qui avait glissé dans mes vêtements un t-shirt sérigraphié du fameux S avec pour toute explication quelques mots entre deux baisers baveux et sonores : "Sois ton propre héros, Kyle."______________________________
• POUVOIRS :D'où ils viennent et jusqu'où ils peuvent aller ? Je n'en sais rien. Je n'en ai jamais recherché la limite, mais j'ai l'impression que j'en suis encore très loin ! Voyons, ce que je sais faire... -
Voler ::
Je dépasse le mur du son sans trop forcer, si je veux. Et maintenant que j'ai l'habitude de ça, je le fais sans y penser. Me prendre pour un aigle, je fais ça comme un type lambda utilise des deux pieds pour marcher. -
Super-force ::
Il y a deux ans encore, je ne pouvais soulever que 3 tonnes environ. Maintenant, c'est plus du double et une tonne supplémentaire encore en forçant. Pratique pour le pot de beurre de cacahuètes ! -
Décharges d'énergie ::
Je ne sais pas trop comment je fais, mais je suis capable de concentrer dans mes mains une énergie bleutée que je peux libérer sous forme de sphères où rayons continus, le tout étant explosif. J'en ignore le potentiel de destruction exact, par contre, ne m'étant jamais essayé à le tester... C'est dangereux. -
Super-résistance ::
C'est sûrement un dérivé de la force, mais mon corps est devenu invulnérable. Les balles ne me font rien, les maladies non plus pour ce que j'en sais. Un obus ne me semble pas capable de me faire beaucoup de mal, également. (SP l'ignore, mais il s'avère sensible à la magie. De plus, ses pouvoirs sont alimentés par son corps, qui produit une sorte d'énergie lui permettant ces exploits. Ce potentiel est virtuellement infini, mais comporte quand même quelques limites : une fois la dose énergétiques présente dans le corps de Kyle consommée, il perd ses pouvoirs qui doivent se recharger. Le temps de recharge dépends de la dose déployée.
Le manque de précision quant à l'origine de ses pouvoirs est volontaire : c'est un point que je cherche à traiter en rp !)