Kinderfeld, ou mystères dans la nuit... [PV : Pendulum]

Ce soir là, une fois de plus, le Seikusu Dômu fut électrisé par une intense soirée de puroresu. Comme chaque soir où il y avait du catch dans l'Arène, l'émotion était à son comble. Ce soir là, Chikako avait eu l'un des matchs les plus éprouvants de toute sa carrière : le promoteur l'avait placé dans le Main Event et avait eue droit à un match à stipulation Slobber Knocker. Il s'agissait d'un type de match opposant un(e) lutteur/euse face à une certaine quantité d'adversaires arrivant les uns à la suite des autres. Pour sortir victorieuse, Chikako devait donc combattre contre 20 autres catcheurs dont 16 constituaient l'ensemble du roster féminin.

Hélas, elle n'avait plus en battre que 18 avant de se prendre un piledriver qui l'avait si bien sonnée qu'elle n'avait pu s'échapper à temps du tombé de 3. C'est après une bonne douche et un massage à la pommade à l'arnica qu'elle se rentra chez elle, pleine de courbatures. D'ordinaire, elle rentrait en passant par le quartier de la Toussaint, histoire de se trouver un petit plan cul mais là ce soir, elle avait juste envie de se mettre au plumard le plus tôt possible. Le meilleur chemin -et le plus rapide- pour ça était encore de passer par le parc. Bon, vu qu'en général la nuit c'était assez flippant il y avait peu de monde à part quelques clochards endormis sur la pelouse ou des couples dans les buissons en train de s'adonner à certaines activités intimes...

Mais par convention, tout le monde évitait le jardin d'enfant. Des rumeurs les plus farfelues circulaient concernant l'aire de jeux la nuit... Mais Chikako y accordaient peu de crédit, d'une part, et elle était trop fatiguée pour avoir le courage de le contourner. Le hic ? Ben, cette aire de jeux était pile poil sur son chemin, tiens ! Sans se démonter, son sac de sport vissé sur son épaule droite, la lutteuse marchait dans sa direction. Dès qu'elle arriva à 40m de l'aire, il n'y avait plus la moindre présence Humaine ou animale et une étrange brume commençait à s'élever de l'herbe...

Chikako n'était pas le moins du monde effrayée. Il en fallait beaucoup pour l'impressionner. Mais au fond d'elle, elle ne se sentait pas trop à l'aise...

"Elle" la sentie venir... cette jeune femme...
Depuis peu l'air de jeux du parc était de plus en plus déserte, plus personne la nuit, n'oser y venir... "La" laissant seul...

La jeune intruse foula alors cette air de jeux, ce territoire... son territoire...a "Elle"
Beaucoup de viols ont eu lieux dans le parc, mais c'est bien ici que les plus atroces ont eu lieux... des viols perpétrés sur de pauvres enfants ensuite tuées et enterrées dans la bac à sable... voilà pourquoi "Elle", était là...

Cet alors que la balançoire ce mise à bouger toute seul... suivie d'un horrible ricanement traversant la jeune inconnue... Cette inconnue... aller être sa prochaine victimes...

Chikako commençait à se dire qu'elle avait eu une mauvaise idée d'être venue là, à une heure pareille. En effet, alors qu'elle venait de dépasser la balançoire, elle entendit les chaines bouger et se retourna alors vivement.

-- Y'a quelqu'un !?

Demanda-t-elle, se mettant machinalement en position de combat, laissant tomber son sac de sport à terre. Mais elle ne vit personne. La balançoire bougeait toute seule et il n'y avait pourtant pas de vent. Elle commençait à sentir une légère angoisse venir de ses tripes, remontant jusqu'à son plexus solaire. Elle souffla alors, pour se calmer.

-- Okay... Zen, Chikako... On se détend... Le match de ce soir était bien hardos, t'es surement en train de craquer... C'est la chute de l'adrénaline, ça...

Elle allait faire demi-tour pour reprendre sa route, quand elle entendit un rire de petite fille et qu'elle sentit un courant d'air glacé la traverser, ce qui la fit tressauter d'effroi.

-- Mais qui est là, bordel !?

Il n'y avait personne, et pourtant Chikako ne se sentait pas seule. Elle se sentait comme épiée... Elle savait qu'il existait au moins trois portails dans le parc, dont un était fixe et les deux autres apparaissant et disparaissant de temps à autres et en des endroits différents, qui menaient sur Terra. Peut-être qu'une entité bizarre de ce monde était venue sur Terre ? Chikako poussa un soupir d'agacement.

-- Qui que vous soyez, montrez vous ou je vous botte le cul ! Je vous préviens, je suis crevée et j'ai mal partout. J'ai qu'une hâte, c'est de rentrer chez moi pour me pieuter, alors je suis pas d'humeur pour vos conneries !

Elle fit craquer ses doigts, malgré les douleurs de ses hématomes qui la relançaient.

-- Laissez moi deviner : vous êtes une créature invisible venue de Terra, c'est ça ? Et vous pouvez pas rentrer chez vous ? Ben j'ai un truc pour vous : y'a un portail qui bouge jamais, à trois cent mètres là-bas...

Elle pointa du doigt vers un gros arbre millénaire.

-- ...au pied du vieux chêne. Sur ce, au revoir !

Elle ramassa son sac, bougonnant, et se remit dans la direction menant vers son lit...

la jeune femme se mis alors à parler... peut être pour ce rassurer...
"Elle" ne se laissa point impressionner par le futile craquement de doigts de la jeune femme, qui, après son petit spitch, reprit son sac avant de tourner les talons, passant à coter du carrousel...

Cet alors que le carrousel se mit à tourner tout seul, lentement... faisant un sinistre bruit, un grincement lugubre déchirant le pesant silence qui planait sur l'ère de jeu... puis se fut une poubelle qui veina heurter le sol.

La jeune femme ne se sentais vraisemblablement pas en confiance... "elle" le savait... cet alor que le reverbère se trouvant au dessus de la jeune femme se mise à faiblir en faisant un grésillement, comme si à tout moment il allait défaillir... puis... "elle" commença à chanter... ça comptine...

Chikako flippa carrément en voyant également le carrousel se mettre en route tout seul, comme l'avait fait la balançoire...  C'était bien trop étrange pour Chikako. L'ensemble commençait à la faire réellement paniquer, pour le coup...

-- Qui que vous soyez, montrez-vous ! Allez !

Chikako n'en menait vraiment pas large. Puis elle sursauta, lorsque la poubelle frappa le sol et que la lumière du lampadaire se mit à vaciller. Le summum fut la petite comptine pour enfant qui s'éleva ensuite dans l'air.

-- Qui est là, sans blague !? Qu'est ce que vous me voulez ?

La lutteuse ne supportait plus de ne pas savoir à quoi s'en tenir. Elle ne croyait pas aux fantômes. Peut-être était ce le moment de changer d'avis... Pressentant un danger imminent, elle éveilla son Hadou, parée à toute éventualité.

Après les nombreux événements... plus rien ne se produisit, du moins l'espace d'une vingtaine de secondes. Une bien lugubre attente bercée par le sifflement sinistre du vent dans les arbres. La peur qui émanait de cette jeune femme aurait put ce sentir à des kilomètre à la ronde... "Elle" était proche... toute proche. Le réverbère continuait son sinistre manège tendis que la jeune femme se mise en positions de combat. Cet alors qu'une bien étrange force se mise à émanait de cette dernière, mais "elle" n'était guère impressionnée par cette proie.

"Elle" se mise alors à pleurer, ou plutôt à mimer un  pleur, histoire de l'attirer. "Elle" l'attendait... sous sa forme yurei... recroquevillais sur elle même, pleurnichant non loin du bac à sable.   

Tout autour d'elle inquiétait grandement Chikako. Tout les éléments d'un mauvais film d'horreur des Eighties étaient réunis. La lutteuse, d'ordinaire fière et courageuse, n'en menait pas large désormais. Puis ce fut l'accalmie. Une boule au ventre se "creva" dans les entrailles de Chikako.

*J'ai du craquer... Je suis fatiguée et affamée, ça doit y être pour quelque chose... Oui, ça doit être ça : j'ai eu des hallu' !*

La lutteuse reprit sa route, peu rassurée. C'est alors qu'elle vit comme une sorte de lumière blanche flasher près du bac à sable, l'aveuglant pendant quelques secondes. C'est alors qu'elle entendit une petite fille pleurer. Ces pleurs lui rappelaient ceux de feue sa petite soeur, Haruna, quand celle-ci était triste.

-- Ha... Haruna ? C'est... c'est toi ?

Chikako s'avança à tâtons, le temps que ses yeux se réhabituent à l'obscurité ambiante. Une fois près du bac à sable, elle vit une jolie fillette en train de pleurer. La lutteuse se sentit alors bien morose... Quelque part, quitte à être hantée par quelqu'un, elle aurait préférée que ce soit le fantôme de sa soeur... Néanmoins, peut-être pouvait-elle apporter un peu de réconfort à cette demoiselle ? Elle s'approcha donc en s'accroupissant pour se mettre à son niveau.

-- Coucou toi... Qu'est-ce qui t'arrive, ma puce ? Et qu'est-ce que tu fais ici dans ce parc, toute seule ? Tu ne sais donc pas que c'est dangereux ?

Chikako faisait non seulement référence aux évènements récents qu'elle venait de vivre, mais aussi aux nombreux drogués, violeurs et psychopathes en puissance qui trainaient dans le secteur... La lutteuse posa alors machinalement une main sur la joue de la fillette. Elle ressentit alors des picotements et un froid glacé qui la fit trembler.

-- Oh ! Ma pauvre pitchoune, mais tu es très froide ! Faut pas rester ici ! Tu veux venir chez moi ? Je te ferai un bon thé bien chaud ! Ou un chocolat au lait, avec des chamallows dedans, si tu préfère ?

Les phénomènes bizarres étaient déjà derrière elle. Pour l'instant ce qui comptait, c'était d'éviter que la fillette ne tombe d'hypothermie... Chikako était bien à des lieux de savoir à qui elle avait à faire...

[HRP] petite musique d'ambiance.


Quelle ignorance, quelle bêtise ! Cette jeune femme ne semblait nullement inquiétée de voir une jeune fille dans un endroit pareille en pleine nuit, allant jusqu'à venir au contact de l'âme déchue de la jolie "Cathy". La pauvre folle qu'était cette inconnue ne sembla même pas inquiète de sentir le corps glacial de Pendulum, ce disant bêtement qu'elle avait "froid"... Que les vivants peuvent être stupides... Oui... Stupides...


-- Oh ! Ma pauvre pitchoune, mais tu es très froide ! Faut pas rester ici ! Tu veux venir chez moi ? Je te ferai un bon thé bien chaud ! Ou un chocolat au lait, avec des chamallows dedans, si tu préfère ?

Ah l'entente de ces mots, pendulum fit tourner sa tête en laissant échapper une sinistre respiration, rauque et lente, comme ci on lui avait fait un trachéotomie, ses yeux révulsés fixèrent la jeune catcheuse, catcheuse qui, bien évidement, eu un grand frisson dans tous le corps en voyant le teint blafard et les yeux livides de la "jeune fille".

Joue... Avec... Elle...

Elle ? Mais qui cela pouvait bien être ?... ça, la jeune femme aller très bientôt le savoir, à peine eu t'elle le temps de retirer ses mains du corps glacial de pendulum, que deux bras de porcelaines vinrent au contacte de la catcheuse, deux bras qui entourèrent son cou à la manière d'un "calins".

Gran... Grande sœur... J... Joue avec moi...[/b][/i] Souffla le mannequin d'une voix désincarner et macabre.