A la rencontre d'un ange... [PV Adelyn Crawford]

Le temps n'était que guerre... Les épées se fracassaient contre les boucliers faisant déjà un sacré vacarme, mais s'ajoutait à cela les cris, les croassements des crébains de Saroumane... A moins d'avoir forte voix, il était impossible de se faire entendre au milieu de tout ça. Malgré tout, la Thane tentait de les motiver. Torwell l'avait jurer, il le suivrait jusqu'à la mort. Notre Rohir plutôt bon archer dévalait la colline à dos de son magnifique cheval noir, Esiadur. Se tenant à lui qu'à l'aide de ses jambes, il avait son arc en main et prenait une flèche pour tirer sur un orque ou une autre créature d'autant plus répugnante. La vision qu'avec le Rohir ce jour était tout simplement horrible, voyant ses frères de lances tomber, un par un, l'adrénaline montait alors que le Thane scandait.

« Battez-vous jusqu'à la mort ! Souvenez-vous pourquoi nous nous battons, pour l'avenir des Peuples Libres ! ROHIRRIM ! »

Les paroles étaient bien présentes, Torwell les avait entendues mais semblait ailleurs, le choc du moment le prenait sans doute un peu de trop... Il continuait de tirer dès qu'il voyait une créature, mais sa vision était brouillée, il sentait de moins en moins son corps et son attention n'était plus présente, laissant Esiadur le mener... Le cheval, meilleur compagnon de nos cavaliers Rohirrim, les suivant avec courage à la guerre, prêtant de leur force pour les porter au galop vers la victoire. Tout aurait pu bien se passer ce jour là, mais un Troll en a décidé autrement.

Oui, un Troll, une énorme créature bête comme ses pieds qui se trimbale une énorme massue comme arme. Bête comme créature, mais redoutable, un seul coup de massue et vous avez un allé direct vers la mort, à moins d'être chanceux. A ce moment là, Torwell avait l'impression de voir au ralenti, saccadé, la vision trouble... Que se passait-il ? Son corps devenait froid, la mort le gagnait-elle ? Serait-ce son jour ? Non... Non... Pas comme ça, pas maintenant... Se redressant, il se donnait du courage et c'est à ce moment là que le coup de massue atteignait son crâne.

La Thane observait la scène d'un air désemparé, venant de perdre son meilleur archer. Cette bataille semblait perdue, mais il se battait encore et encore, c'est alors que les Cors du Gondor se faisaient entendre, les voisins du Sud leur venaient en aide et en grand nombre, après tout ces sacrifices, cette bataille serait gagnée. Les hommes montrant leur courage, leur force, malgré tout ce que l'on pouvait dire, ils étaient toujours là, bien présent et ne baisserons jamais les bras !

Les hommes morts au combat étaient brûlés, les plus important étaient placé sur un autel fait de bois et de pierre, leur rendant ce dernier honneur. Torwell y eu droit, son corps se consumant jusqu'à terminer cendre.

Mais... L’esprit de Torwell était bien ailleurs et son corps aussi... Ouvrant difficilement les yeux, il sentait une forte chaleur, il n'attendait pas un instant de plus pour se redresser, se croyant toujours en guerre, son arc en main, cherchant un ennemi du regard, prêt à tirer, mais rien, personne. Il faisait très chaud et avec une armure comme la sienne, il n'était pas si facile que ça de la supporter. Tout ne semblait être que désert, était-ce cela la vie après la mort ?  Toutes les légendes se résumerait qu'à un désert sans vie ?

« Par Eorl... »

Sa voix n'était pas faible, sa respiration était par contre rapide comme les battements de son cœur l'étaient. Il se souvient de ce coup de massue mais ne ressent aucune douleur, rien... Où était-il ? Vous, vous avez la réponse, mais comment était-il tombé là, par quel maléfice ? Tant de question sans réponse, mais la fine silhouette blanche qu'il voit au loin pourrait peut-être l'aider.

*Dans ces contrées retirées, éloignées de toute civilisation, se propageait à perte de vue un paysage de steppes, semblant se rapprocher du désert que de la savane... Le soleil rayonnait de mille feux et une chaleur lourde s'abattait sur les terres desséchées. On était plutôt loin des forêts verdoyantes située plus au nord, là où se situait la plupart des villages terranides et aborigènes. Cependant, on pouvait observer par certains détails qu'il y avait le passage de nomades ou de troupes, laissant des traces non dérisoires

C'est dans ce décor naturel que se trouvait Adelyn, marchant lentement à travers cette étendue sauvage sans fin. Comment était-elle arrivée jusque-là...? Et surtout, pourquoi? Pourquoi se retrouver dans un tel environnement alors qu'elle ne connaissait rien de la vie de vagabond, qu'elle était d'une lignée noble?

Eh bien, après l'épisode qu'elle avait vécu avec Cahir, elle s'était assez endurcie... Non pas qu'elle soit capable d'être une véritable combattante mais elle avait appris certaines choses, notamment le fait de ne pas donner sa confiance à n'importe qui. De plus, étant au courant qu’Eric envoyait une flopée de mercenaires pour la retrouver, la demoiselle n'avait trouvé comme solution que de fuir le plus loin possible... Elle était restée un pu au côté de l'apatride, sachant comment plus ou moins comment le retrouver mais elle avait également d'autres envies... Découvrir le monde. Elle voulait profiter de cette liberté qui pouvait à tout moment lui être prise et même si la perspective de quitter l'homme qui lui avait permis une telle liberté avait été accablante, la jeune femme ne voulait plus être un fardeau. Sa situation, elle devait l'assumer sans impliquer qui que ce soit.

Aussi, c'est après une longue réflexion, qui n'avait pas été sans mal, qu'elle était partie pour trouver sa place. Néanmoins, la belle s'était préparée et avait avec elle des provisions, des pièces d'or qu'elle cachait précieusement et surtout... De l'eau. Une gourde pleine qu'elle remplissait dès qu'elle en avait l'occasion.

La petiote avait déjà traversé de nombreux endroits, échappant parfois de justesse à des ennuis, mais c'était finalement tournée vers les Terres Sauvages de Terra, s'imaginant trouvé un refuge, une nouvelle vie.

Elle ignorait depuis combien de temps sa longue escapade avait commencé mais il était certains qu'il lui resterait encore beaucoup de chemins... Peut-être même qu'Adelyn ne trouverait jamais son eldorado mais qu'importe, elle faisait ce qui lui semblait être juste.

La jeune femme mis sa main au-dessus de ses prunelles, regardant l'horizon. Le soleil tapait fort et elle souffrait énormément de cette torride chaleur. Sa peau blanche n'avait pas l'habitude d'être ainsi exposé et elle n'espérait qu'une chose, trouver un coin d'ombre pour se reposer. Ses pas la guidaient à l'aveuglette dans ces contrées inconnues mais, par chance, elle vit au loin un relief accentué du paysage et des arbres. De quoi se ressourcer!

Sans attendre, elle se dirigea vers ce plateau, espérant trouver un lieu propice. Il ne fallait pas qu'elle reste trop longtemps à découvert car, dans sa blanche robe, notre fraiche et candide protagoniste était facilement repérable et dans sa situation, mieux valait-il trouver vite-fait un refuge.... Ou un coin d'eau! En effet, elle n'était pas du tout contre une baignade! Elle aimait se sentir propre et la seconde robe qu'elle avait (un peu plus sobre) était sale et elle se refusait de la porte. Un caprice qu'elle devait de son éducation et elle était parfaitement consciente que ça lui jouerait des tours.

Puis, tout d'un coup, elle vit une silhouette se dessiner. La demoiselle était stoppa immédiatement sa marche, quelque peu nerveuse. Si elle venait de le voir, l'individu par contre, devait l'avoir aperçu depuis quelques minutes au moins. Il faut dire qu'il portait quelque chose de sombre qui le cachait plus ou moins par rapport à elle. Adelyn sentit son cœur battre plus rapidement lorsqu'elle remarqua qu'il portait une armure grâce à l'éclat des rayons réfléchis par celle-ci. Q...Que faisait cet homme là...? T..Travaillait-il pour le compte de son "mari"?

Sous la pression d'une telle perspective, elle fit comme si elle ne l'avait pas vu, changeant soudainement de direction. La jeune femme sentait l'adrénaline montée et elle était déjà parée à courir aussi vite que possible s'il s'avançait vers elle. Ce n'était pas une guerrière mais elle avait des jambes plutôt endurantes grâce à sa danse. Oui, malgré son périple, la demoiselle ne pouvait s'arrêter de danser, en marmonnant l'air de sa boite à musique...

Plongée dans ces soudaines pensées, elle en oublia presque qu'il y avait un homme non loin d'elle, en armure, qui... Se rapprochait!  Il avait même plutôt bien avancé et elle pouvait plus ou moins voir comment il était. Une dizaine de mètres tout au plus.

Comment était-il arrivé si vite près d'elle? Q..Que lui voulait-il...? A cette distance, elle pu voir une chose qui l'effraya, qui l'incitait à partir le plus vite possible. Deux épée aux lames acérées. Paniquée, elle commença à se lancer dans une course folle, la peur au ventre. *

Torwell était toujours autant coqué, se demandant où il avait atterri, regardant les alentours tout en s'approchant de cette femme. Plus il s’approchait, plus il la trouvait belle. Il aimait les filles simple et jolie, semblant fragile et cette jeune femme ressemblait à cela. Tout en s'approchant, il remarquait que son visage changeait d'un coup, semblant effrayée et elle commençait à courir assez rapidement, comme si sa vie en dépendait.

"Dame ! Je ne vous veux aucun mal !"

Il criait cette phrase en essayant d'être rassurant, mais cela ne semble pas suffire alors il commençait à courir. N'oublions pas ce qu'il est, fier cavalier, rattraper la dame était plutôt simple. Attrapant son épaule gauche, il la retournait vers lui, la fixant. Elle pouvait juste voir ses yeux, tout le reste de son visage étant caché sous son masque.

"Hé... Je ne vous veux aucun mal..."

Il retirait son casque et masque par la même occasion à l'aide de sa main gauche, ne voulant pas lâcher la femme de peur qu'elle cherche encore à s'enfuir. Il lui dévoilait un visage de bel homme, aucune cicatrice, de long cheveux bruns lisses qui s'arrêtaient au niveau de ses épaules. Un petit mouvement de tête replaçaient ses cheveux presque à la perfection.

"Ecoutez, je peux comprendre que vous ayez peur à cause de mes armes, mon armure... Mais si je veux vous du mal, comme vous le pensez sans doute, je pourrai vous tuer assez simplement vu comment je viens de vous attraper. Vous n'aimeriez pas mettre une fin à cette course, histoire qu'on se calme, tous les deux, car pour être franc, je ne sais guère le pourquoi du comment je suis atterri ici..."

Il la lâchait alors, la fixant en souriant, voulant se montrer rassurant.

"Vous êtes perdue vous aussi ?"

C'est vrai que l'on pouvait s'interroger, un endroit désert, chaud et personne à pars une femme... Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ? En plus elle ressemblait aux femmes de nobles familles, ce ne devrait pas être le genre de dame qui est habituée à s'aventurer seule dans des contrées comme celle-ci.