L’orgasme ne fut plus un évènement perçu comme lointain, une probabilité aléatoire ; il devint une certitude lorsque la queue poilue et touffue de Kanone s’enfonça dans son corps, remuant généreusement. La magique neko était effectivement douée, et la sentir dans son corps procurait à Félicia d’exquises sensations de plaisir. La Chatte Noire ronronnait délicieusement, ses mains pétrissant le fessier de Kanone, sa langue s’enfonçant dans son corps. Elle sentait la mouille de sa partenaire, un liquide ô combien délicieux, le plus jouissif de tous les nectars. Félicia en abreuvait sa langue. Son nez glissait contre la peau nue et chaude de sa partenaire, sa langue s’acharnait sur son bouton d’amour, le heurtant, le pressant, le titillant. Tant de délicieuses sensations, enivrantes et jouissives. La brave Chatte Noire se délectait de cette sensation, et elle sentait sa propre intimité la démanger, chauffant. Le désir montait, comme une échelle aux barreaux sans fin, devenue complètement folle.
Félicia finit par contracter un orgasme, et expulsa des jets de mouille dans la bouche de Kanone. Sa partenaire s’abandonna également, caracola avec elle près du 7
ème ciel. La Chatte Noire frémit de plaisir, et réalisa qu’elle était retournée sur le lit, serrant Kanone contre elle. La jeune femme miaulait délicieusement, heureuse et apaisée. Dans un sourire, Félicia la vit se mettre en boule, comme un chat, avant de fermer les yeux. Elle se pencha vers elle, et l’embrassa sur le bout du nez.
«
Repose-toi bien, Kanone... »
Félicia continua à tendrement la caresser, l’accompagnant dans son sommeil, l’aidant à dormir. Elle resta dans le lit pendant une bonne demi-heure avec elle, l’observant dormir, sa poitrine se soulevant et s’abaissant, sa queue remuant lentement. La Chatte Noire se sentait indéfectiblement heureuse. Bien sûr, elle ne considérait pas Kanone comme sa fille, ni comme son amante... C’était une sorte de croisement entre les deux, de femme à mi-parcours. Une délicieuse petite neko amatrice de cuir et de latex, sa partenaire et amante. Ce ne serait sûrement pas la dernière fois qu’elles feraient l’amour ensemble, mais, pour l’heure, il fallait laisser la jeune femme se reposer.
Ce soir, les deux chattes allaient chasser.
Le soir, la tour de Seikusu brillait de mille feux. Réplique presque exacte de la tour de Tokyo, elle brillait dans une jungle de tours et de gratte-ciel, au cœur de la ville. Une sorte de Tour Eiffel japonaise, cette tour ayant été après tout bâtie en suivant le modèle de la célèbre tour française. Une belle place entourait la tour de Seikusu, avec un parvis, et de grandes rues. À cette heure avancée de la nuit, l’endroit était relativement désert. La tour était fermée aux visites, et il n’y avait personne en contrebas.
Ou presque.
«
Les voici, Kanone... »
Les deux femmes étaient dissimulées dans la tour, s’appuyant aux barres de fer. Une camionnette s’avançait lentement, et, jaillissant depuis la tour, deux hommes s’avançaient lentement. La camionnette s’arrêta silencieusement, et la vitre s’ouvrit, du côté conducteur. Félicia vit les deux hommes se rapprocher rapidement.
«
Les deux hommes sont les acheteurs, et la camionnette les fournisseurs... Cependant, je ne pense pas que la drogue soit à l’intérieur. »
Il était temps de retourner à la traque de l’osmix, cette drogue dangereuse. Félicia et Kanone s’étaient rencontrées ainsi, et avoir une coéquipière avec elle n’était pas pour la déranger. Les hommes discutèrent brièvement entre eux, puis ils montèrent à l’arrière du van. Ce dernier démarra rapidement.
«
Suivons-le, Kanone. Il nous amènera à leur repaire. »
Le fichier .PDF que Félicia avait récupéré chez Toji lui avait permis de connaître l’emplacement de ce rendez-vous. Toji avait voulu espionner cette réunion, afin de pouvoir donner à son patron des informations sur l’osmix... Et pouvoir s’abreuver à la source. La camionnette démarra lentement, et Félicia descendit, pour se rapprocher suffisamment de la camionnette afin de saisir un petit objet cubique, qu’elle balança. L’objet magnétique atterrit sur le toit de la camionnette, où il s’y fixa, émettant un signal électronique qui permettrait à Félicia de le suivre. Les deux jeunes femmes retournèrent vers la
moto noire de la Chatte Noire. La moto, futuriste, comprenait un GPS intégré.
Il suffisait de remonter le signal.
Ce dernier menait vers un important site de construction de la Toussaint. Les panneaux des promoteurs assuraient que, d’ici quelques années, il y aurait ici un important complexe varié, incluant des galeries commerciales, des appartements, et même un cinéma et une bibliothèque de quartier. C’était un vaste site, incluant de nombreux bâtiments, et qui était toujours en construction. Une épaisse clôture l’entourait.
C’était l’endroit rêvé pour des activités illégales.