Plus haut on est, plus dure est la chute. (Adramalech)

Les hommes puissants étaient quand même de sacrés connards. Bon nombre d’entre eux étaient pourris jusqu’aux os. La plupart trempaient dans des pots de vins, des magouilles politiques et autres petits crimes agaçants. Certains, aussi, faisaient du trafic d’armes ou de drogues. Mais les pires, c’étaient ceux qui faisaient du trafic d’être humains. Et particulièrement, de jeunes femmes innocentes et naïves qui étaient ensuite vendues à des réseaux de prostitution malsains.

Je n’ai rien contre la prostitution en elle-même, tant que les femmes ont les mêmes droits que dans une autre profession. Si elles sont protégées, qu’elles ont une assurance santé et tout, et qu’elles l’ont choisi (surtout !), ça me va. Mais si elles sont gérées par un mac sans pitié qui les exploite sans vergognes, si elles sont forcées de se prostituer, alors là, ça ne passe plus.

Et c’est sur quoi je bosse actuellement. Un vilain trafic d’être humains femelles que je compte démanteler. Et je compte bien faire tomber celui qui est à sa tête.

En l’espace de trois semaines, quinze jeunes filles entre 16 et 23 ans ont été portées disparues. Ma source, dans la police, me l’a confirmé. La veille de leur disparition, ces jeunes filles avaient toutes en commun une seule chose. Elles avaient reçu un carton d’invitation pour « La Nuit De Toutes Les Débauches ». Une fête, une rave-party, censée se dérouler dans les docks. Mais aucune fête n’y avait été donnée. Et on a retrouvé, pour les quinze disparues, quelque chose leur appartenant qui traînait sur les bords du quai.

Avec un peu de persévérances, j’ai pu obtenir des informations sur les petits cartons d’invitations qu’elles avaient reçus. Ils avaient été imprimés par l’entreprise d’un des plus puissants hommes de cette ville. Et c’est là que j’allais commencer mon enquête.

Déterminée, et habillée en secrétaire modèle, j’arrivais dans le hall. Discrètement, je piquais le badge d’un des séduisants vigils qui gardaient l’entrée, pendant que je flirtais avec lui. Et je me dépêchais d’entrer, de passer les sécurités, pour pouvoir monter au dernier étage. Normalement, je devrais pouvoir trouver mon homme là-bas.

Je venais de terminer un rendez vous important qui s'était terminé par une transaction assez conséquente en échange de brevets d'exploitations de médicaments, que possédé et commercialisé l'un de mes laboratoires. Je me retrouvais seul et je fis venir mon premier adjoint, Ziya. Ce dernier était un homme un peu effémine aux cheveux long verts rassemblés en une nattes. Il avait les traits fins mais il était très intelligent et était un puissant guerrier.

Ziya :

- Oui maître ?

- Voici les contrats que je viens d'établir avec Neodex, mets les en sureté et  envoie une copie du montant de la vente à la comptabilité.

L'homme en costume Blanc prit  le document et s'inclina devant moi, avant de s'en aller.

- Bien Monsieur...

Ziya tourna les talons avant de quitter la grande pièce. Il prit l’ascenseur pour descendre au sous sol et mettre ainsi le contrat en sureté dans un coffre fort.

Je prenais un peu de repos, regardant ma montre. Bien, j'avais deux heures devant moi avant mon prochain rendez vous, j'allais pouvoir mettre ce temps à profit afin d'avancer sur mes dossiers. Je pris un cigare Montecristo dans la boite à cigares qui se trouvait sur un coin de mon bureau et je l'allumais à l'aide d'une allumette. Je pris quelques bouffées, avant de taper un rapport sur mon ordinateur portable.

...

Pendant ce temps, mes cinq soldats d'élites et gardes du corps patrouillaient au niveau de mon étage. Chacun disposait d'une section d'une dizaine d'hommes qui se relayait pour les patrouilles ainsi que de deux autres sections prêt à intervenir n'importe quand au cas ou. Chaque guerrier était un maître ninja accompli, possédant des spécialités spécifiques au clan auquel il appartenait, suivant son chef : la glace pour Glacius, le feu pour scorpion, le poison et la regeneration pour reptile, La chair pour Lucius et enfin l'ombre pour le capitaine Smoke commandant de toutes les forces spéciales et des gardes du corps.

Une jeune femme se promenait, venant d'arriver à l'étage ou je possédais mon bureau. quatres gardes arrivèrent rapidement, deux devant elle et deux autres derrières, l'empêchant de s'échapper. Les ninjas étaient vêtus d'un costume noir avec cravate noir, des gants noirs, une cagoule noire, chaussures noir ainsi qu'une chemise blanche. Selon l'appartenance à un clan, il arborait  des marques de couleur ainsi qu'un foulard de couleur sur le visage qui ne laissait entrevoir que leurs yeux. La couleur était Jaune pour le feu, Bleu pour la glace, vert pour le poison, mauve pour la chair et enfin noir pour le clan de l'ombre.

- Que faites vous ici ? C'est une section interdite au public !

- Veuillez nous communiquer votre identité et nous montrer votre carte d'identité.

L'un des gardes examina le badge ou était inscrit le nom d'une personne et sa fonction, ainsi qu'une couleur qui indiquait le niveau de son accréditation. Ce dernier affichait une couleur jaune, soit la couleur moyenne mais insuffisante pour accéder à ses lieux qui était la couleur rouge.

- Vous n'êtes pas autoriser à venir ici ! Veuillez nous suivre

Les gardes ninjas étaient des colosses qui entouraient toujours la jeune femme. Ils se dirigèrent vers le fond du couloir avant de toquer. Une voix leur fit signe d'entrer et ils saluèrent Ziya, mon adjoint.

- Mr Ziya, nous venons d'intercepter une intruse qui possédait un faux badge.

L'homme s'approcha de la jeune femme en souriant, rejetant sa natte en arrière.

- Ah, une espionne ? Ou alors encore une de ses fourres tout de journalistes !

- Alors, qui êtes vous et que voulez vous ?

Smoke, le capitaine des gardes apparut alors derrière Ziya, croisant les bras.