Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[FINI] Rage Against The Machine [Drake Noventa]

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Iron Girl

Humain(e)

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 30 mercredi 12 juin 2013, 21:33:58

RACHEL HAWKES

Elle comprit qu’il était vexé. Si les Hawkes étaient des psys, ça se saurait. Et, de toute manière, Rachel avait pour l’heure deux problèmes majeurs : savoir où elle était, et comment se libérer. Elle avait vu assez de films pour savoir que l’évasion était souvent une très mauvaise idée. Dans un film, une évasion fonctionnait toujours très bien, parce que les ravisseurs étaient des imbéciles qui négligeaient les règles élémentaires de sécurité, et parce que les héros étaient des surhommes invincibles. Dans la réalité, et Rachel était bien placée pour le savoir, quand on était captif, il n’y avait quasiment aucune chance de s’évader. On était blessés, on ignorait le terrain, et ces types avaient l’air très bien organisés. Elle ne les imaginait pas les laisser s’échapper aussi facilement. Elle faisait attention à ce que Drake disait. Il lui expliquait que son MB3 n’avait aucune fonction particulière, si ce n’est celle de voler. Une armure qui, en d’autres termes, serait très utile dans un espace clos. Drake était fixé dans l’idée de s’évader. C’était une situation que Rachel n’avait toujours vu qu’en théorie, et qui reposait sur une simple leçon. Quoi qu’il arrive, il ne fallait pas essayer de jouer au plus malin avec les bourreaux, et faire confiance aux équipes de sauvetage. On n’abandonnait jamais les siens, et, contrairement à ce que les médias et les films disaient, quand un agent tombait, il y avait toute une équipe de professionnels qui se lançaient à leur recherche. Rachel le savait, car elle avait fait partie de ces équipes, à s’infiltrer la nuit dans des villages isolés dans les montagnes afghanes pour secourir des militaires ou des civils capturés par les talibans.

Drake lui indiqua néanmoins où ils se trouvaient : un centre de recherches appartenant à Noventa Corporation. Dit comme ça, ça ressemblait à une sorte de bunker ultrasecret sorti d’un film de James Bond. Rachel doutait qu’une telle installation soit très légale, mais elle se demandait bien pourquoi Jiro avait choisi de se retrancher dans un bâtiment appartenant à Noventa Corporation. Le SHIELD obtiendrait assez rapidement les coordonnées de ce repaire, et enverraient toute la cavalerie.

« Ça n’a pas de sens... lâcha-t-elle à haute voix. Pourquoi Jiro irait se réfugier précisément là où tout le monde va le rechercher ? »

Il avait conçu ici les Metal Bones. Il était évident que le SHIELD y irait dans les plus brefs délais... Peut-être que Jiro voulait effacer les traces, et tout faire sauter ? Cette perspective n’était guère motivante pour Rachel.

« Il ne faut pas faire de choses stupides ni réfléchies, nous affrontons des ennemis dangereux et bien organisés. Si ton armure ne sait rien faire d’autre que voler, tu ne tiendras pas longtemps contre eux. »

C’était simple, pour elle. Ils étaient dans une fabrique de robots, ce qui laissait supposer que Jiro devait avoir une petite armée cybernétique sur place.

« Nous n’avons pas les cartes en main, on ne peut pas se permettre de prendre des risques mortels. »

Il suffisait d’attendre que la cavalerie arrive.

CASSANDRA CAIN

Batgirl comprit rapidement que son principal ennemi serait l’être en armure, et elle ne fut pas spécialement surprise en voyant cette dernière ôter brièvement sa visière. Elle aurait du la neutraliser plus rapidement dans le parking, mais elle avait été pressée par le temps. Cassandra lui avait déjà collé une raclée, elle pourrait bien recommencer une fois. Ce n’était pas l’assurance de cette femme qui l’inquiétait, que ce soit ses tourelles, ou ses hommes de mains. Une Batgirl savait se battre contre de nombreux ennemis à la fois, et armés. Ça faisait partie des séances d’entraînement en réalité virtuelle, et, mine de rien, elle avait déjà eu de la pratique. Dans un dojo, on pouvait s’attendre à un combat loyal, car on ne se battait pas pour la survie, mais pour l’honneur. Dans la rue, c’était la vie qui comptait... Et, en matière de survie, tous les coups étaient permis.

Si Yana avait son armure, Cassandra, elle, avait ses gadgets. Et elle comptait bien s’en servir contre elle, car ses poings ne lui serviraient à rien. Elle ne pourrait jamais endommager une telle armure. Les Yakuzas autour d’elles les observaient prudemment, pointant leurs armes vers le costume sombre de Cassandra, qui avait lentement fléchi les genoux, sa cape dessinant son corps, se perdant dans la neige. Elle ne disait rien, et attendait que la femme passe à l’action. Elle avait l’air en colère. Tant mieux. La colère était mauvaise conseillère. Dans un combat, il fallait certes laisser parler la passion, mais il fallait aussi se contrôler, et savoir analyser. C’était une science avant tout, peu importe les circonstances. Avec ses règles, ses principes, ses équations, et ses limites. Il fallait conserver ça dans un coin de son esprit.

Yana chargea la première. Cassansra esquiva, mais se reçut quand même un coup dans le ventre, qui lui fit serrer les dents. Son armure encaissait plutôt bien les coups, mais l’ennemie frappait fort. Yana se releva, confiante, aveuglée par la supériorité de sa technologie. En tombant dans la neige sous l’effet du coup de boule, Cassandra glissa sa main dans sa ceinture, et en sortit rapidement un petit objet, qu’elle conserva dans le creux de sa main. Elle se releva en roulant sur le sol, puis leva les bras, devant sa tête, en position de combat. Dans sa main, elle tenait une espèce de petit gadget : du gel explosif. L’appareil était assez petit. Yana se rua vers elle, en tendant le poing. Elle pouvait presque sentir l’air se déplacer autour de son bras. Cassandra baissa la tête, le bras sifflant à côté d’elle, et elle s’avança vers Yana. Ce fut comme si toute la scène avait lieu au ralenti. Elle mit son pied gauche en avant, puis lança son corps. Sa cape se rapprocha de Yana, et sa main droite s’agrippa à la tête de Yana, s’en servant comme support. Cassandra bondit dans les airs, et son autre main libéra son petit pistolet. Tandis qu’elle tournoyait dans les airs, Cassandra frôla avec sa main gauche le corps de Yana, laissant une trace de gel sur son épaule, puis atterrit de l’autre côté, dans le dos de la femme.

Le gel explosif n’était pas très puissant. Généralement, Cassandra l’utilisait contre des structures fragiles, comme un muret, une vitre épaisse, ou des poutres. Elle appuya rapidement sur un bouton de son arme, et le gel explosa, sur l’épaule de la femme. Elle doutait que ce soit suffisant pour briser son armure, mais elle pouvait toujours l’espérer.
DC d’Alice Korvander.

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Drake Noventa

Humain(e)

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    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 31 mardi 18 juin 2013, 01:18:01

- Tout le monde n'est pas au courant pour le complexe sous le chalet, en fait. C'est un secret de la N. Corp, plutôt bien gardé. Je ne pense pas que Jiro cherchait à être suivi, je serai plus d'avis à penser qu'il a merdé quelque part.

Je réfléchissais comme je pouvais et je le faisais à voix haute, me disant peut-être que Rachel pourrait recoller des morceaux plus complets avec les éléments que j'avais à ma disposition et dont elle n'avait peut-être pas connaissance de son côté. Coincé sur mon bout de sol et passablement refroidi par les recalages successifs de la belle mais quelque peu détestable officier du SHIELD, je trompais ma frustration et mon impuissance comme je le pouvais et la réflexion était l'un des moyens mit à ma disposition. Alors, autant en jouer ! Tripotant mon téléphone pour m'occuper les doigts, je continuais.

- Le MB4 est un modèle furtif, à la base. Les propulseurs à air ne peuvent pas être tracés par des moyens conventionnels et l'alliage qui sert de carrosserie est "naturellement" étudié pour que l'armure passe le plus possible inaperçue même sans activer le Stealth Mode qui la rend parfaitement invisible sur un court laps de temps. Je le sais, parce que c'est moi qui ai fait tous les tests en situation réelle. De l'index, je me tapotais doucement la bouche. Même si j'ignore tout des moyens à la disposition du SHIELD, je suis sûr que je pourrais vous échapper facilement une fois en vol, style euh... "Phantom Drake", tu vois le genre ?

Tandis que je parlais, quelques éléments se mettaient seuls en place dans ma tête. Je marquais une pause pour tout ordonner et mesurer mes mots pour ne pas m'emballer et donner une idée claire de mon point de vue quant à la situation à Rachel. Peut-être qu'avec son esprit plus logique et posé de militaire chevronnée, elle saurait tirer tout au clair si je lui disais ce que je savais ? Nous voulions tout deux comprendre ce qui s'était passé, mais sûrement pas pour les même raisons. Alors que la belle armurée voulait certainement le plus de bonnes raisons possibles pour foutre Jiro à l'ombre, moi je voulais savoir pourquoi l'un de mes tout derniers amis avait fait une brutale et douloureuse volte-face.

- En y repensant, le MB4 était parfait pour lui pour fuir de la Tour Noventa "discrètement", ce qui n'a pas fonctionné. Et il m'a dit clairement quand nous sommes arrivés qu'il voulait ton armure, Rachel. Il a parlé d'achever une nouvelle MB et d'une... ah, comment il a dit ? Attends, ça va me revenir... Ah, oui ! Je claquais des doigts, victorieux. Une "Guerre des Armures" ! Mais je ne me souviens plus trop de ce à quoi ça correspond. Enfin, si ça peut t'aider, hein... C'est déjà ça de pris.

Je voulais toujours lui être utile, qu'elle me remarque. J'avais merdé plusieurs fois depuis que nous étions enfermés ici, mais cela n'empêchait pas que je voulais briller un peu aux yeux de Rachel. Parce qu'en entre choses, elle ne me considérait pas comme le pauvre petit éclopé de service mais bel et bien comme n'importe quel type lambda, quitte à m'en coller plein la tronche au passage. Je crois que c'était une façon pour moi de lui prouver ma reconnaissance et, sûrement, d'obtenir la sienne. En attendant, rester coincé dans cette cellule me sapait le moral. Ils arrivaient quand, les secours ?
Mon iPhone toujours à la main, je parcourais les applications bêtement, jusqu'à m'apercevoir d'un petit détail qui aurait peut-être rapidement son importance. Resté un instant interdit, je tournais la tête vers Rachel avec un large sourire, lui tendant le téléphone dont le signal WiFi était à fond.


- Le SHIELD a un site internet, un mail d'urgence ?  Parce que tu pourrais leur glisser deux mots, là...

*
*  *

L'explosion la surprit et son armure, prévue pour être légère plus que blindée, encaissa mal la déflagration qui lui fit serrer les dents sous son heaume. La petite spallière décorative sauta pour se retrouver dans la neige tandis que l'épaule de Yana était dénudée, légèrement brûlée à cause du gel qui avait été judicieusement placé. Les gadgets, bien sûr... Les "Bats" ne se battaient pas uniquement à mains nues et usaient de technologie de pointe lorsque la situation les poussait à y avoir recours. Il n'était pas étonnant qu'elle soit équipée, bien sûr. Yana, bien qu'en colère, n'était pourtant pas du genre à négliger son adversaire. Ses frappes étaient au contraire mieux calculées, destinées à tuer et donc ciblées de façon très précises sur les zones qui l’intéressait en priorité.
Et la gosse en noir n'était PAS sa priorité, jusque là.

D'accord, elle n'avait clairement pas prévu le coup du gel mais l'action qui avait servi à son adversaire pour le lui appliquer avait joué pour elle. Quand Cassandra l'avait attrapée à la tête pour prendre appui avant sa cabriole, Yana avait fait mouche de son côté. Ses griffes d'acier avait tranché la tenue de la Batgirl depuis son sein jusqu'à sa hanche, ne laissant sur la peau qu'une plaie superficielle qui guérirait vite, mais son but n'avait pas été de la blesser. Son but avait été de la délester de sa ceinture fourre-tout, qui s'était trouvée sur la trajectoire de ses armes acérées. Nul doute que le ceinturon était renforcé, mais les ongles artificiels apposés sur l'armure de Yana, la MB8, étaient capables de vibrer à très haute vitesse afin de couper assez aisément presque n'importe quoi. Et voilà que la Batgirl était dénudée, Yana ne perdant pas de temps à se gausser d'elle. Toujours silencieuse, la combattante lança son trophée à un des Yakusa, lui aboyant l'ordre de le descendre au "Boss", lui autorisant pour se faire l'escorte de quelques camarades qui suivirent le pas pressé du chargé de mission. Rapidement, le quator surarmé serait descendu à travers les premiers niveaux de l'installation et leur progression protégée par des Servants prêts à en découdre.
 Mais penser à les rattraper était en l'état de l'ordre du luxe pour la Batgirl.


[Si tu es là, je suppose que le SHIELD ne va pas tarder à arriver en masse, non ? Ah, c'est vrai que tu n'es pas causante.] Elle désigna le châlet d'un mouvement de tête, ne lâchant pas Cassandra de ses capteurs. [Tu ne pourras plus aller récupérer ta ceinture, maintenant. C'est surtout le disque de l'armure dessus qui m'intéressait, mais je me rend compte que le combat n'est pas équitable sans tes petits gadgets. Et je suppose que de toute façon le SHIELD aura de quoi neutraliser mon armure, pas vrai ?]

Elle haussa les épaules. Peu lui importait, au final. Jiro l'avait vendue, ce "maître" l'avait souillée... Yana ne comptait plus se donner pour eux, d'une façon ou d'une autre. Tout ce qui lui restait c'était à présent cette boule de rage au creux des reins et cette envie furieuse de se lâcher pour de bon. Alors, contre toute attente, elle rétracta l'armure qu'elle portait et se retrouva dans sa tenue civile. Positionnant ses jambes, la japonaise leva sa garde et apprêta ses doigts qu'elle avait crochés pour mettre ses ongles redoutables en évidence.
Silencieuse un instant, toisant son adversaire, elle amorça le nouveau round en utilisant le pied qu'elle avait volontairement enfoncé lentement et progressivement sous la neige, soulevant ainsi un peu de poudreuse entre elle et Batgirl. Avant que la neige ne soit retombée, Yana avait foncé comme une balle et traversé le rideau immaculé comme une furie, à moitié penchée. Sa main droite, première à se détendre, faucha l'air en diagonale du bas vers le haut afin d'idéalement blesser Cassandra ou d'au moins percer sa garde en une feinte grossière destinée à enfoncer les défenses de la chauve-souris à gauche au niveau du ventre. La main restée jusque là sage s'y précipitait d'ailleurs déjà en pique, les ongles bien décidés à percer la chair tendre.

Mais elle n'en resterait pas là. Si elle devait être parée, Yana reculerait brutalement d'un pas pour s'abaisser et tenter un violent coup de pied latéral à destination de l'un des genoux de son adversaire. Si elle devait subir une contre-attaque sur la première passe, elle bloquerait les mains de Batgirl pour lui balancer un coup de tête bien senti soit au visage soit sur le haut de la poitrine. Et si par chance elle devait réussir sa première action, elle frapperait avec brutalité et efficacité, dans le but avouer de tuer ou d'au moins blesser.

Tous les coups étaient permis, à présent.

Iron Girl

Humain(e)

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 32 jeudi 20 juin 2013, 22:12:37

RACHEL HAWKES

Fait comme un rat, Rachel bouillonnait, intérieurement. Pas contre Drake, qui, s’il était un garçon un peu naïf, n’en restait pas moins, à ses yeux, innocent de la machination de Jiro. Il n’y avait, à vrai dire, rien en particulier qui la faisait rager, si ce n’est la patience... Un sentiment qu’aucune œuvre culturelle ne parvenait vraiment à retranscrire, que ce soit les films, les livres, et encore moins les jeux vidéos. La guerre, ce n’était pas des explosions à répétition et des fusillades mortelles. C’était avant tout de l’attente, une longue attente, à observer l’horizon, à craindre chaque jour que les ennemis n’arrivent enfin. La guerre, c’était la routine quotidienne. Aller vingt fois dans le même village, faire cinquante fois les mêmes patrouilles sans rencontrer un seul problème, puis tomber un bon jour sur une escouade de talibans dissimulés dans les rochers. La guerre, c’était de l’usure mentale avant d’être physique. C’est pour ça qu’il fallait un mental d’acier. Ne jamais relâcher sa vigilance, faire attention à tout. Parler peu, car, en parlant, on était moins attentifs. Même au repos, même au camp, même en dormant, il fallait s’attendre à être réveillée en urgence, à ce qu’une unité alliée soit en embuscade, et nécessite impérativement des renforts.

Le pire ennemi du soldat, c’était la patience. N’importe quel vétéran le disait. Jeune, Rachel avait lu de nombreux reportages de guerre, et se souvenait notamment de celui d’un journaliste français durant la guerre d’Indochine, Robert Guillain. Paru dans « Le Monde » en Février 1954, l’article avait fait grand bruit, car, à travers les lignes, à travers la description de la forteresse de Dien-Bien-Phu, il annonçait l’effondrement de l’armée française, encerclée par des ennemis invisibles, craignant chaque jour que les troupes du Vietminh n’attaquent. Elle se souvenait encore des mots employés par Guillain pour décrire cela : « Week-end à Dien-Bien-Phu : tout est calme, et le drame c’est cela ».

En somme, Rachel n’aimait pas attendre. Distraitement, elle écoutait Drake, qui semblait encore moins patient qu’elle... Si elle n’avait pas fait ses années de service en Afghanistan, elle aurait peut-être réagi avec la même impulsivité. Il lui expliquait que le MB4 était un modèle furtif, mais Rachel n’arrivait toujours pas à comprendre comment l’armure pourrait passer devant le nez de tout le monde sans que personne ne le remarque... Et, contrairement à Drake, elle était intriguée par le souhait de Jiro de retourner dans un endroit où il avait toutes les chances d’être repéré. Certes, l’Arsenal était un centre de recherches secret, mais elle ne voyait pas pourquoi Noventa Senior refuserait de coopérer avec le SHIELD en indiquant son emplacement. Il jouait, non seulement la vie de son fils, mais aussi l’avenir de sa firme. Dans le monde des affaires, la réputation avait une grande importance. Il fallait que les investisseurs aient confiance pour investir dans le capital d’une société. Si on apprenait que Noventa Corp était lié à une sombre histoire de meurtres, que l’un de ses plus éminents chercheurs était un traître, et qu’il avait réussi à s’emparer d’un bunker de recherche ultrasecret, Noventa Corporation risquerait de connaître des fins d’années difficiles. Il n’était même pas exclu que le conseil d’administration, qui exerçait réellement le pouvoir au sein d’une entreprise, ne se décide à renvoyer Noventa Senior, en lui mettant tout sur le dos.

Son attention s’attira à nouveau vers Drake, quand il lui expliqua que le désir de Jiro était de cracker son armure, afin de l’utiliser, pour se lancer dans une « Guerre des Armures ». Ce nom lui disait quelque chose... Elle avait accédé à bon nombre de dossiers confidentiels lors de sa formation. La « Guerre des Armures » avait été un élément décisif qui avait grandement influé la construction d’Iron Girl.

*Peut-être cherche-t-il à exploiter les ressources de l’Arsenal pour ouvrir le disque, et pouvoir utiliser Iron Girl...*

Elle continuait à réfléchir, sans rien dire, quand Drake lui présenta son portable, en lui disant que le WiFi passait. Elle cligna lentement des yeux. Un mail d’urgence... Naturellement, ce genre de procédures existait au sein du SHIELD.

« Mets-toi sur un navigateur, et rentre dans la Barre de navigation cette série de chiffres... »

Rachel communiqua alors un curieux lien URL, commençant par le classique « http:// », avant de se poursuivre par une série de chiffres et de symboles. C’était une adresse cryptée, et la page entreprit de se charger, lentement.

« Ton navigateur va débarquer sur une page d’erreur. C’est normal. En attendant, je vais t’expliquer certaines choses... »

Elle allait lancer des choses confidentielles, mais Drake en savait déjà trop pour qu’elle le laisse dans l’ignorance.

« Tu connais Tony Stark, je suppose ? Iron Girl a été conçue sur sa technologie. Pendant des années, le gouvernement américain a essayé de mettre la main sur les schémas de construction de cette armure, des schémas que Tony Stark a toujours jalousement gardé. On lui a intenté des procès, en arguant que la défense nationale était en jeu, et qu’un individu ne pouvait pas conserver une telle arme avec lui. Stark a toujours refusé de transmettre ses schémas, en craignant que son invention ne soit utilisée à mauvais escient... Ce qui a fini par arriver. »

Elle reprit son souffle, avant de poursuivre :

« Des terroristes ont réussi à s’emparer de ses secrets de fabrication, et ont confectionné, à leur tour, des armures. C’était ça, La Guerre des Machines. Comme le train de Zola, Stark a perdu le contrôle de sa propre création, devenu un monstre incontrôlable. Pour le gouvernement, c’était le signe que Tony Stark ne contrôlait plus les choses. À partir de cet épisode, Stark s’est rapproché du gouvernement, et, in fine, une nouvelle armure a été conçue... La mienne. »

Rien ne l’autorisait à en parler à un civil, mais elle considérait Drake comme trop impliqué pour ne pas satisfaire sa curiosité.

« Mon armure est inviolable, martela-t-elle. Le disque qui l’active est verrouillé en permanence, et ne réagit qu’à des empreintes digitales spéciales. De plus, lorsque le disque est séparé de moi, un signal GPS s’active immédiatement, et, si quelqu’un tente de le forcer, un opérateur peut le verrouiller totalement. Même moi, je ne pourrais alors pas l’ouvrir. »

La hantise du gouvernement, en créant une arme si puissante, était naturellement qu’on la lui vole. Des sécurités draconiennes avaient donc été prises. En attendant, sur le portable de Drake, le message attendu finit par arriver : « Page Web inaccessible ». Elle lui conseilla de réactualiser la page en utilisant le lien URL donné directement dans le message d’erreur. Au lieu d’avoir un nouveau message d’erreur, une ligne s’afficha. Se rappelant du numéro à donner, Rachel demanda à Drake de recopier un certain nombre de chiffres, puis d’actualiser encore la page. Le code qu’elle avait envoyé était simple : « Agent capturé. Demande extraction de toute urgence. Civil. »




CASSANDRA CAIN

Perdre sa ceinture ne faisait pas partie du plan. Cette femme était plus rapide que ce que Cassandra pensait, mais ce n’était pas bien grave. Le disque était certes à l’intérieur, mais les sécurités de la ceinture étaient lourdes. Elle avait tout le temps d’aller la récupérer ensuite, après avoir neutralisé la femme. Son armure n’était pas aussi résistante qu’elle se plaisait à le dire, et le gel explosif l’avait endommagé. Or, Cassandra, si elle n’avait plus son armure, avait toujours son petit pistolet, logé dans le creux de sa main.

À la surprise de cette dernière, elle vit la femme rétracter son armure. Un piège ? Elle se le demandait, et resta prudemment sur ses gardes, son attention se tournant surtout vers les gardes se trouvant autour d’elles. Elle craignait que les Yakuzas ne lui tirent dessus en traître, et elle devait donc réagir rapidement. Il ne lui restait plus de Batarangs. Elle n’avait que son gel explosif, ce qui risquait de poser problème contre leurs armes à feu.

*Un problème à la fois... Je dois d’abord neutraliser cette furie...*

Et la neutraliser pour de bon. Elle devrait donc trouver ensuite ce qui alimentait son armure, afin de le détruire. Malheureusement, Cassandra manquait encore d’informations sur le fonctionnement de ces armures. Son adversaire lui balança de la neige au visage, et elle en profita pour tenter de l’attaquer. Elle attaqua avec ses deux mains. La neige ne dérangeait pas Cassandra, qui avait l’avantage de porter une visière. Sa vision infrarouge s’actionna automatiquement quand sa vision fut obstruée, et elle vit très clairement l’adversaire se rapprocher. Ses mains interceptèrent son attaque, et la femme bondit en arrière, tentant un coup de pied latéral pour la faucher. Le coup fit mouche, et Cassandra bascula sur le sol, tombant sur le dos. La femme leva alors le pied bien haut, pour tenter de la frapper au ventre, afin de lui couper la respiration. Cassandra roula sur le côté, et le pied heurta le sol. Elle entreprit de se lever, mais se reçut le talon de l’autre pied de la femme sur le cou, la faisant éternuer. Les griffes jaillirent alors, griffant sa joue, déchirant le costume en faisant perler des gouttes de sang.

Elle ignorait ce que cette femme avait, mais elle était complètement déchaînée. Elle faisait preuve d’une agressivité excessive, négligeant sa défense, optant pour la rapidité et des enchaînements puissants. Cassandra opta pour une espèce de repli stratégique, et bondit en arrière, se laissant tomber sur le sol, et ses jambes filèrent en hauteur. Elle se remit sur place, et vit la femme tenter de la rattraper... Mais Cassandra fut plus rapide, levant d’un coup sec son pied, l’envoyant au-dessus de la poitrine de la femme.

Cassandra entendit alors un déclic et se retourna, voyant un Yakuza la regarder avec le canon froid et mortel d’un Desert Eagle.

« Je ne tiens pas à être là quand le SHIELD va débarquer... Mais, d’un autre côté, je me vois mal rater l’occasion de tuer l’une des Bats... Tu n’as plus ta ceinture, donc plus tes maudits Batarangs... »

Cassandra regardait le canon, cherchant une solution de secours. Bondir sur le côté ? Non. Il lui faudrait au moins deux secondes pour bondir, et la balle mettrait moins d’une seconde à l’atteindre. Et le Yakuza ne tenait pas à attendre que la cavalerie débarque. Et puis, Yana n’était qu’une femme. Si elle le faisait chier, il l’abattrait aussi sec. Elle avait beau être une furie, c’était lui qui avait un flingue. Il appuya sur la gâchette... Et la balle se logea dans la neige.

Cassandra n’était plus là, et le Yakuza sentit un léger déplacement d’air.

« Mais que... ?! »

Est-ce qu’elle s’était téléportée ? Il regarda autour de lui, sentant un frisson de nervosité le traverser... Quand quelqu’un lui tapota l’épaule. Il se retourna vivement, et eut une vision sur une belle poitrine plantée dans une sorte de justaucorps bleu. Une femme, qui avait les bras croisés, de longs cheveux blonds remuant dans le vent, et une cape rouge qui flottait derrière elle. Il pointa instinctivement son arme vers la femme, et fit feu. Encore une fois, le Desert Eagle se mit à rugir. La balle fila à bout portant sur le corps de la femme, et heurta sa main, qu’elle tendit en avant, s’écrabouillant contre sa peau, avant de rebondir dessus.

Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que cette main vint filer vers sa tête, à toute allure, s’arrêtant à un centimètre à peine, frôlant son nez. Le déplacement d’air fut suffisant pour souffler le Yakuza, qui tomba sur le sol, en lâchant son arme. Le pied de la femme s’abattit alors sur son ventre, tandis que les autres tueurs se mirent à faire feu avec leurs armes automatiques. La femme tourna alors la tête vers eux, ses yeux semblèrent rougeoyer, et on entendit une série d’explosions, les armes tombant sur le sol, tandis que les Yakuzas avaient les mains brûlées.

« Merde, mais t’es qui, salope ? »

Cassandra se mit à tomber d’un arbre, s’écrasant pieds joints sur un autre Yakuza, puis envoya son pied dans la tête de l’autre, l’envoyant sur le sol. Bien sûr, elle n’avait pas pu échapper au tir du Yakuza, mais, au moment où ce dernier avait tiré, et que la balle filait vers sa cible, une femme l’avait empoigné par la taille, la déposant contre un arbre.

Les canons de défense du chalet se mirent à faire feu, et les yeux de la femme rougirent à nouveau, provoquant désormais une forte explosion, qui provoqua un incendie, tandis que les canons moururent dans des hurlements électroniques et des grésillements. La femme en bleue souleva alors l’homme par la gorge.

« Je suis une femme qui n’aime pas les gens comme toi... »

Elle le frappa ensuite au ventre, et le Yakuza se plia en deux, en perdant sa respiration, avant de s’effondrer sur le sol. Le regard de Supergirl se tourna ensuite vers Yana, mais Cassandra se déplaça alors.

« Je peux la gérer. Il y a des otages à sauver là-dessous. Il n’y a pas une minute à perdre. »

Supergirl pencha la tête sur le côté, puis sembla alors regarder le sol.

« J’y vais. Je reviens vite. »

Elle s’envola alors, arriva au-dessus du chalet, puis passa par le trou qu’elle avait provoqué, défonçant le sol en faisant trembler toute la base.

Cassandra, de son côté, se remit en position de combat, en regardant Yana, et entreprit alors de lui donner un conseil, tranchant avec son mutisme.

« Tu t’énerves trop. »

Ce serait le seul conseil qu’elle lui donnerait. Un tel comportement pouvait être assez difficile à comprendre, mais, pour Cassandra, une bataille était quelque chose de sacrée Il y avait une forte notion d’honneur là-dedans. Même quand son adversaire était une ordure, il méritait le respect s’il connaissait les budō, ce qui était le cas de cette femme.

C’était aussi simple que ça.
DC d’Alice Korvander.

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Drake Noventa

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Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 33 lundi 24 juin 2013, 19:53:43

[DRAKE NOVENTA]

Les trente premières secondes des explications de Rachel ne me mirent qu'une chose en tête : Le générique de Twilight Zone, ce qui me fit un instant douter de sa santé mentale. Une guerre mettant en scène des armures semblables aux MB, avec en plus un caméo du gouvernement américain ET de Tony Stark, carrément ? Haussant franchement un sourcil, je fixais ma partenaire de galère sans lui cacher mon incrédulité qui d'ailleurs laissa mes doigts en suspens au-dessus du téléphone sur lequel chargeait la page internet spéciale dont l'accès m'avait été dicté par Rachel. Mettez vous à ma place, ça me semblait tellement énorme, comme histoire ! D'accord, je pilotais moi-même une armure qui ressemblait à celle d'Iron Man. Mais je n'avais jamais saisi tout ce que l'existence des MB pouvait impliquer, pas plus que je n'avais maintenant une vision globale de toutes les ficelles.
Je me repris pourtant, continuant de manipuler l'iPhone selon ses instructions, gambergeant sur les propos de Rachel. A ce stade, j'ignorais si ce qu'elle m'avait révélé m'effrayais ou me passionnais et mes sentiments étaient très mitigés. A la différence d'Hawkes, je n'avais aucun passif militaire ni aucune habitude des situations de crise et j'appréhendais de plus en plus mal tout ce qui ne cessait de me tomber sur le coin de la gueule depuis que la désirable agent était venue me cueillir à la sortie du lycée.


- Merde... J'avais toujours vu le MB comme un loisir, tu vois ? Il n'y a pas d'arme, alors je me suis dis que... c'était pas... pas "grave", ou très important. Mais des gens se font la guerre pour des armures. Ça fait de moi un sale con, Rachel ? Je la regardais, posant sur elle un oeil interrogatif avant de soupirer. On est vraiment aux antipodes, toi et moi, Officier.

Ce qui semblait la préoccuper, c'était que Jiro utilise son disque pour déployer son armure Iron Girl. D'après ce qu'en marmonnait Rachel dans sa barbe, s'adressant plus à elle-même qu'à moi, son disque était virtuellement inviolable. Dans l'idée, ça ressemblait pas mal à ma MB4 qui ne s'activait normalement que sur mon ordre. Et justement...

- Y'a deux heures de ça, tu m'aurais dis que je me retrouverais coincé contre mon gré dans ma propre armure, je t'aurais plus où moins envoyée te faire foutre.

Je recopiais le code avant de relancer la page net cryptée afin que le message de Rachel soit envoyé à ses destinataires. Je me demandais bien ce que ce truc pouvait signifier pour le SHIELD et je me décidais à croire que c'était là une bête demande de renforts. J'espérais aussi qu'idéalement, les mecs qui recevraient le mot n'iraient pas fouiller l'historique internet de l'expéditeur... Vu le nombre conséquent de mes visites sur Gelbooru, je passerai probablement pour le plus pervers des gosses de riches.
Bah, chaque problème en son temps.


- Ce que je veux dire, c'est que tu ne devrais pas trop t'exciter sur tes histoires de verrouillages. Je dis pas que les mecs du SHIELD ou Stark sont des manches, mais Jiro assure aussi pas mal, tu sais. Et si il est vraiment à l'origine de toute cette merde, c'est qu'il a sûrement pensé à pas mal d'éventualités. A mon avis, ce n'est plus une question de possible ou d'impossible, Officier. Ce n'est plus qu'une question de temps.

Comme pour la rassurer -ou lui montrer que je cherchais à le faire, genre mec de bonne volonté- j'avais posé ma main sur son épaule et avait commencé à la remonter doucement vers son visage à la fin de mon dernier petit speech. J'étais prêt à lui caresser tendrement la joue quand mon geste fût interrompu par un tremblement puissant et un bruit sourd qui évoquait une explosion. Ou un énorme coup de poing contre un mur, comme le me souffla une petite voix dans ma tête. Curieuse idée que je chassais en me relevant contre mon assise du mur, que j'avais perdu au moment du choc. Bon... La bonne nouvelle, c'était que j'étais avachi tout contre Rachel, ma tête ayant rencontré ses seins l'espace d'un instant.

- Je... ahem... désolé... Enfin... non. Pas tout à fait.

Un sourire un peu gêné pour un sous-entendu sur le fait qu'elle me plaisait, voilà tout ce qui conclut ce que j'avais à dire à ce moment là.

*
*  *

[YANA]


Yana avait assisté à toute la scène comme si elle était passée de protagoniste principale à acteur de second voire troisième plan. Le dernier coup de pied l'avait expédiée un peu en arrière le souffle court, puis tout c'était emballé. Le Yakuza le plus proche avait tenté d'abattre la Batgirl tout en ignorant son ordre d'oublier cette idée, mais l'homme n'avait pas obéit. Et alors que la détonation avait retentit, Batgirl avait disparu mystérieusement de façon instantanée devant les yeux héberlués de son adversaire griffue.
Les mafieux restants furent décimés par une jolie blonde à la poitrine siglée d'un S reconnaissable entre tous, ses yeux semblant être de véritables armes lasers qui désarmèrent les Yakuzas tout en réduisant le chalet à l'état de ruines encore fumantes en l'espace d'un instant,  le souffle de l'explosion contraignant Yana à se protéger derrière une des voitures stationnées tout à côté.


- Supergirl...

Le regard de la kryptonnienne se posa sur elle et Yana porta la main à son propre disque d'activation d'armure avant que Batgirl ne s'interpose entre elles deux, visiblement décidée à régler elle-même leurs affaires laissées en souffrance. La combattante esquissa un sourire presque amusé avant de quitter la carcasse de la voiture en quelques pas, se découvrant pour se placer en première ligne tout en ignorant superbement la blondinette. Yana savait qu'elle n'était pas un danger pour elle et n'aurait pas prétendu pouvoir le devenir, mais la perspective de mettre une conclusion au combat qui l'opposait à la chauve-souris l'excitait terriblement. Les héroïnes s'échangèrent de brèves instructions avant que Supergirl ne s'enfonce dans les entrailles de la terre qu'elle fit trembler à son passage. A la fin des secousses les plus marquées, Yana adopta une position martiale un peu différente des autres, qui ne souffrait au premier abord d'aucune faille dans sa défense tout en mettant visiblement l'accent sur son jeu de jambes.

- Tu as raison, je suis un peu trop tendue. Allons-y.

Une fusée, véritablement. La détente de Yana fut impressionnante, presque imprévisible. En moins de trois pas elle fut sur Batgirl, prenant appui sur sa jambe gauche avant de pivoter violemment des hanches pour balancer un fouetté mémorable de sa jambe droite. Le coup faucha Cassandra sous les côtes, dans la partie tendre du flanc. Elle ne la lâcha pas et enchaîna comme un éclair sur un second coup porté au même endroit, restant en suspension dans sa position tandis que Cain reculait.

- Daodandô. Un art martial récent basé sur plusieurs autres, dont la pratique confère une puissance d'éxécution semblable à l'impact d'armes tactiques. Oh, la force physique et l'élasticité surhumaine sont des résultantes de l'utilisation de drogues particulières, mais quand il s'agit d'arts de tuer, les irrégularités n'existent pas.

La notion de "triche" n'était réellement applicable que dans le cas de rencontres sportives, non pas pour des affrontements entre véritables budōkas. Armes cachées, poisons, piques aux yeux et aux parties... Dans un combat réel, tout n'était que le prolongement des katas effectués par les mains et les jambes. Yana était certaine que Cassandra le savait et l'acceptait, mais peu lui importait que cela ne soit pas le cas. Elle attaqua de nouveau avec la même vélocité, plongeant au tout dernier moment pour rouler sur le sol afin de déjouer la garde de Batgirl pour lui balancer un coup de pied ascendant d'une redoutable férocité, se relevant d'un bond afin que sa tête ne se loge dans le ventre couvert de noir dans le but avoué de lui couper le souffle et de la déstabiliser.
Si cela s'avérait efficace, le coup de pied suivant serait tout aussi redoutable mais ciblerait sa nuque dans une attaque qu'elle ferait en sorte de rendre létale.

Yana avait écouté le conseil, oui. Elle s'était calmée et exprimait à présent son plein potentiel, se montrant  définitivement plus dangereuse que jamais.


*
*  *

[L'INCONNU]

- S-s-s-s-s...

- Supergirl, oui. Voilà qui devient intéressant, n'est-ce pas ? Je ne pensais pas qu'elle marchait avec le SHIELD.

- Je vais envoyer tous les Smashers et les Servants contre elle et...

- Ne soyez pas stupide, Tanaka. Vos poupées ne l’inquiéteront pas réellement et seront certainement plus utiles contre les forces du SHIELD qui ne tarderont certainement pas à arriver pour envahir l'Armurerie. Bien... Il est donc temps que je m'acquitte d'une part de notre contrat.

L'homme en costume s'éloigna du panneau de télésurveillance, suivi de près par Jiro qui ne pouvait s'empêcher de sourire comme un Igor assistant fébrilement le bon docteur Frankenstein. S'approchant de l'armure endormie encore étendue sur l'établi qui ornait le centre de la pièce, il posa la main à l'emplacement supposé du coeur de la machine qui se zébra peu à peu de lignes rougeâtres qui se centrèrent finalement sous la paume qui luisait faiblement alors que de petits éclairs écarlates et disparates qui couraient sur le fuselage métallique pour y mourir en s'infiltrant dans les aspérités de la carrosserie.
Un petit écran attenant à la table s'alluma alors, dévoilant une barre de progression qui se remplissait rapidement tandis que Jiro pianotait sur un clavier se reprenant à plusieurs fois sous le coup de l'excitation. Finalement, il parvint à articuler quelques mots.


- O-oui ! L'énergie est emmagasinée, comme prévu ! Même le générateur auxiliaire est chargé à bloc ! C'est fantastique, Seigneur, c'est fantastique !

Les portes automatiques de la salle s'ouvrirent à la volée sur trois yakuzas essoufflés, dont l'un tenait à la main la ceinture de Batgirl. Ils l'apportèrent à Jiro qui s'en empara avec précaution pour l'emmener vers un autre plan de travail. Le Seigneur le rejoignit, regardant l'accessoire avec un vague intérêt avant de le prendre en main.

- Je gage que tenter d'ouvrir seul ce ceinturon eut été un passe-temps excitant pour vous, Tanaka, mais le temps vous est compté et je veux voir votre armure enfin activée. Alors gagnons de précieuses minutes.

Sans que Jiro n'ai son mot à dire, son maître entreprit de forcer les compartiments de la batceinture à mains nues, ce qui ne sembla pas lui coûter de réels efforts. Mieux, il s'amusa même de la résistance qui s'opposa à ses doigts puissants et goûta non sans une certaine délectation les puissantes décharges électriques qui le parcoururent. De quoi sonner d'imposantes créatures, fussent t'elles surnaturelles, c'était certain. Mais l'homme avait visiblement certaines capacités qui servaient à déjouer les protections installées là par Batman. Toutefois, il apprécia le degrés de sophistication. Quel soin, quelle patience pour mettre au point cet assemblage aussi efficace que fiable...
Il laissa tomber sur la table le contenu de la ceinture, ne prêtant pas attention aux bat-équipements et tendant plutôt le disque à Jiro, qui le prit avec mille précautions.


- Je ne puis m'occuper de l'armure, Tanaka. Espérons que vous ayez au moins la moitié du talent de Stark ou des gens ayant mis au point cette petite merveille. Bien ! Je vais m'occuper de Supergirl. Je vous laisse le reste des opérations en main, mon brave.

Sans plus de cérémonie, l'homme prit la direction de la sortie et laissa les portes se refermer sur lui tandis que Tanaka donnait  ses ordres. Aux Yakuzas, il intima de garder l'entrée à tout prix. Aux unités robotiques fut donné l'instruction de protéger les couloirs tout en usant de leurs armes et autres éléments pouvant être fatals aux intrus. Seuls deux Servants -les plus proches des cellules, en fait- furent assignés à une mission différente : aller chercher Rachel Hawkes pour la ramener au laboratoire au plus vite.

[...]

Un peu plus loin dans l'Armurerie, Supergirl avait débouché dans l'immense salle très haute de plafond par laquelle Drake était arrivé un peu plus tôt. Certes, quelques Smashers s'étaient tenus prêts à l’accueillir quelques mètres plus bas dès qu'elle avait été détectée, mais ils n'en firent rien et plutôt que de leurs pas lourds, la salle résonna du claquement tranquilles de talons masculins qui avançaient paisiblement en amenant la silhouette d'un homme élégant, vêtu d'un costume noir et d'une chemise d'un rouge écarlate qui se détachait férocement de la teinte ténébreuse. Arrivé non loin d'elle, il s'arrêta et lui offrit un sourire que Supergirl aurait tout à fait put interpréter comme étant séducteur, assuré comme l'est le sourire d'un homme sûr de lui et très conscient de ses indéniables atouts physiques. Son corps musculeux qui tendait agréablement les étoffes le couvrant, sa belle gueule carrée, ses cheveux sombres à la coupe courte et ses yeux à l'intriguante étincelle carmin : tout respirait une certaine idée de la beauté, de la virilité et du vice.
Oui, c'était le mot qui venait tout de suite à la bouche, pour tout dire.


- Je dois dire que j'aime assez ce nouveau costume, Supergirl. Dommage quand même, la jupette avait un petit côté érotique que j'ai toujours apprécié. Ah, tu ne l'as peut-être jamais portée, remarque... Après tout, tu n'es pas de cette réalité. Je me trompe ?

Il parlait tranquillement et son pouls était régulier. Aucune excitation, aucune peur ou inquiétude dans sa voix ou ses manières. A la rigueur, le seul sentiment qu'on pouvait lui prêter était une évidente satisfaction qui se lisait sur ses traits.

- Tu sais, tu ne passeras pas. A moins que tu ne sois fondamentalement différente de tes versions alternatives présentes sur dans cette réalité et que tu ne parviennes à me surprendre, tu n'arriveras ni à me tenir tête ni même à seulement m'inquiéter. Et nous savons tous les deux que tu ne rebrousseras pas chemin, comme tu ne te soumettras pas à moi. Alors voilà comment je vois les choses pour les minutes à venir, petite fille.

VLAM ! Le rayon d'énergie la frappa de plein fouet pour l'envoyer valser sur le mur le plus proche. Pas de réel dommages, juste un choc brutal livré sans aucune sommation en guise d'avant-goût. Choc qui ne représentait pas non plus un réel exemple de la force de l'homme qui continuait à s'adresser à elle tout en avançant vers sa position, continuant sa tirade comme si l'impact énergetique n'avait jamais été délivré. A peine une ponctuation, en somme.

- Tu vas devoir survivre et m'impressionner. Qui sait ? Me blesser, peut-être aussi. Si tu me satisfait et t'avère performante, je n'aurais peut-être pas le temps de te baiser une fois que je t'aurai vaincue. Dans le cas contraire, ma foi... Tu feras certainement un animal de compagnie intéressant. Allez, kryptonienne, debout. Et surtout, ne retiens pas tes coups.

Du bout des doigts, il ouvrit légèrement plus sa chemise pour se sentir plus à l'aise, ses yeux crépitants un peu plus. Autour de lui, l'air semblait un peu plus lourd et dense. Le signe indéniable que l'homme usait de ses pouvoirs et se préparait à s'occuper des charges que tenterait de lui porter la blonde.

- Avant de me nommer maître, tu peux commencer par m'appeler Slave Prime, Kara.

Iron Girl

Humain(e)

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 34 dimanche 30 juin 2013, 11:35:45

RACHEL HAWKES

Elle comprenait sans difficulté l’incrédulité de Nathan. Il lui avait fallu des mois pour admettre que le monde dans lequel elle vivait n’était pas aussi simple que ce qu’elle croyait. Ce n’était pas non plus une conspiration à la X-Files, mais elle avait découvert qu’il existait effectivement de nombreuses menaces venant d’ailleurs. La Zone 51, Roswell, étaient des mensonges que le gouvernement avait sciemment répandu, à l’aide de canulars et en entretenant le doute, simplement pour éviter que les théoriciens du complot s’aventurent ailleurs que dans le désert du Nouveau-Mexique. En quelques mois, elle avait vu que plusieurs grands accidents industriels dissimulaient en réalité des attentats terroristes particulièrement évolués, impliquant des conspirations internes, des extraterrestres, et d’autres scénarios encore plus rocambolesques.

Drake tombait des nues, et elle n’avait pas vraiment le temps de le conseiller, de l’orienter, de le guider. Et puis, ce n’était pas non plus son boulot. Sa priorité, pour l’heure, était de survivre, en évitant que sa technologie ne tombe entre les mains de terroristes et de criminels. Le fils du riche industriel entreprit de la rassurer en lui assurant que Jiro arriverait à percer les verrouillages de son armure, ce qui lui valut un regard assez éloquent de la part de Rachel… Encore plus quand il commença à aventurer sa main sur son corps. Elle allait lui dire, gentiment, mais fermement, ce qu’elle pensait, quand le plafond se mit à trembler. Un peu de poussière tomba, les lumières clignotèrent, et Rachel entendit de lointains bruits sourds.

*J’ignore ce qui se passe, mais ça a l’air de barder…*

Les renforts ne pouvaient pas être intervenus aussi rapidement. Pas dans un délai aussi bref.

« Je t’ai dit que le mécanisme de verrouillage était extrêmement complexe, avança-t-elle encore. Et, n’en déplaise à l’ego de Tony Stark, il n’est pas le seul génie de ce monde. »

Elle-même ignorait comment son armure fonctionnait, elle ne connaissait que les grandes lignes. Son générateur était révolutionnaire, mais elle soupçonnait qu’il y avait autre chose que de la technologie pure derrière cette armure.

« Il y a de nombreux protocoles de sécurité autour de ce disque, pour empêcher qu’il ne soit ouvert. Il ne suffit pas de l’ouvrir en deux et de tripatouiller quelques circuits imprimés pour espérer que ça fonctionne. Et, à vrai dire… »

Elle se tut, mordillant ses lèvres. C’était une information dont elle n’était même pas censée être au courant, mais,  au sein de n’importe quelle communauté, il y avait des bruits de couloir, des rumeurs qui filtraient. Elle secoua la tête, en remuant encore ses bras, cherchant à se libérer. Rien à faire. Réalisant qu’elle avait laissé une phrase en suspens, et qu’elle en avait déjà trop dit, Rachel décida de poursuivre :

« Tu vois, Stark Industries a finalisé la construction de l’armure. Avant ça, le SHIELD et le gouvernement ont saisi différentes entreprises ici et là, afin que leurs experts travaillent sur les différents éléments la composant. Stark et ses ingénieurs ont finalisé l’assemblage de l’armure, mais ce n’est pas eux qui se sont chargés de l’apport en énergie. J’ignore d’ailleurs où le SHIELD a pu récupérer ce disque, car il n’existe aucun équivalent dans ce monde. Même dans le domaine de la recherche militaire, une telle invention n’est envisagée qu’en théorie, pour alimenter les rêves des scientifiques. »

Il était sans doute encore un peu trop tôt pour parler à Drake de Terra, mais Rachel pensait que le SHIELD avait été jusqu’à Tekhos pour obtenir le savoir-faire technologique afin de construire le disque. Tout ceci restait logique. Avec une telle puissance de feu, Rachel aurait pu être déployée sur des terrains bien plus dangereux que Seikusu : l’Afghanistan, le Mexique, tous les États où l’US Army était en situation de conflit. Au lieu de ça, cette arme futuriste avait été déployée à Seikusu. Pour elle, les Tekhanes avaient finalisé l’armure en lui apportant un cœur énergétique.

Or, le seul moyen de débloquer l’armure était de prendre le contrôle de ce réacteur. Voilà pourquoi les actions de Jiro ne l’inquiétaient nullement. Cette technologie les dépassait, et était unique. Si la théorie de Rachel était la bonne, alors le SHIELD n’avait aucun schéma technique permettant de reproduire ce cœur.




CASSANDRA CAIN

Cassandra aurait pu laisser cette sauveuse imprévue en terminer avec cette hyène, mais elle avait choisi de régler elle-même ce problème. Cette femme était son erreur. Si elle n’avait pas pensé à la neutraliser définitivement dans le parking, elle n’aurait pas tué les employés, et ne serait pas là, face à elle. Depuis sa plus tendre enfance, Cassandra était dans une optique consistant à corriger ses propres erreurs, à assumer la responsabilité de ses échecs. Elle préférait laisser cette femme forte et rapide sauver Rachel Hawkes et le jeune Noventa, plutôt que de lui faire perdre son temps contre cette femme. En position accroupie, Cassandra releva lentement ses bras, se mettant en position de combat. Son adversaire prit une position assez spéciale, et se rua ensuite sur Cassandra. La femme misa sur sa rapidité, plantant son pied gauche dans la neige, et arma le droit, comme si elle allait tirer dans un ballon de football. Sa jambe heurta Cassandra au flanc, l’armure de sa combinaison amortissant une partie du choc. La jambe de son adversaire se replia alors, et attaqua à nouveau, dans la même direction, mais Batgirl avait déjà bondi en arrière, évitant le coup, qui faucha le vide.

Son adversaire prit ensuite le soin de lui faire un cours. Elle ne dit rien, retrouvant son rythme cardiaque normal. Cette femme parlait décidément trop. Les arts martiaux étaient, en soi, un langage particulièrement intense, qui se désintéressait des mots. C’était une langue corporelle par excellence, qui en disait plus sur les gens que n’importe quel mot. Elle utilisait un art martial que Cassandra ignorait, le daodandô.  Le « -dô » était peut-être un diminutif de « budō », mais « daodan » ne signifiait rien en japonais. Elle doutait que cet art martial soit d’origine nippone, mais, dans les faits, ça n’avait aucune réelle importance. Pour Cassandra, s’il existait une variante importante de « budō », tous tournaient autour de la même chose : l’apprentissage de la guerre, sous un aspect défensif, ce que la syllabe « -bu » traduisait.

Après son discours, l’adversaire bondit vers Cassandra. Elle constata que sa technique reposait surtout sur la vitesse. Un combat, c’était aussi tenir compte de son environnement. Elles étaient en pleine montagne, et il y avait de la neige. Dès lors, n’importe quel mouvement était ralenti. Cependant, la neige n’était pas très profonde ici. Son adversaire roula sur le sol, et tenta de la frapper avec son pied. L’un des poignets de Batgirl heurta le coup, la jambe de son adversaire orientale heurtant l’os, la partie dure et résistante, mais son adversaire en profita pour envoyer sa tête se loger dans son ventre, bondissant presque sur la justicière. Le coup aurait pu lui couper le souffle, situation catastrophique dans un combat aussi fluide, mais, encore une fois, son armure assura son office, mais surprit quand même Cassandra, qui recula un peu. Elle vit son adversaire se retourner afin d’opter pour un coup de pied retourné, visant sa nuque. Un coup qui pouvait faire mal, mais Batgirl était vigilante. Elle utilisa son autre main en la levant en forme d’équerre. Vu la proximité de son adversaire, Cassandra ne pouvait pas utiliser son pied. Pour ça, elle aurait du bondir en arrière, et perdre de précieuses secondes. Elle opta donc pour un coup de genou bien senti en milieu du dos. Il ne fit pas grand dégât, mais repoussa son adversaire.

*C’est un style de combat rapide... Pour la neutraliser, je dois trouver un moyen de la ralentir.*

Suivant ses propres conseils, Cassandra se recula un peu, rejoignant une partie du décor où la neige était présente en plus épaisse quantité. Ainsi, elle s’assurerait que son adversaire ne pourrait pas continuer à faire ses péripéties. Elle avait beau avoir assuré à Supergirl qu’elle s’occuperait de cette fille, ce n’était pas non plus une raison pour la sous-estimer.

Surtout pas.




SUPERGIRL

Il aurait fallu une armée pour stopper Kara. Une armée solidement équipée. Elle avait passé plusieurs semaines hors de Seikusu, à affronter les épreuves de Brimstone, un dangereux maniaque qui s’était intéressé à elle, et, quand elle revenait, elle avait eu le temps de passer une journée avant qu’une maison n’explose ne pleine ville, et que des armures robotisées volent dans les airs.

*Pourquoi est-ce que tous les mecs qui s’intéressent à moi sont des psychopathes mégalomanes ?*

C’était une véritable question cornélienne, et elle se la posait en descendant, défonçant le sol, pulvérisant des conduits remplis de circuits imprimés, de tuyaux de ventilation, de câbles d’alimentation. Elle passa à travers une espèce de couloir grisâtre faisant penser à un bunker, et atterrit dans une grande pièce, une sorte d’entrepôt. Aucun système de sécurité n’avait été l’attaquer, et, pourtant, le savait, pour avoir entendu l’agent du SHIELD en parler, que cet endroit était lourdement défendu. C’était une sorte de base secrète de Noventa Corporation. Kara doutait fortement que toute cette installation soit légale, surtout si elle disposait de canons de sécurité et de robots de combat. Mais, pour l’heure, sa priorité était de retrouver Miss Hawkes. Elle ne pouvait pas nier qu’elle en éprouverait une certaine fierté.

Supergirl ne travaillait effectivement pas pour le SHIELD, même s’il était probable que, dans un avenir proche, elle le fasse. Son expérience parlait pour elle, et elle se méfiait fortement des organisations paragouvernementales super-héroïques, pour avoir vu les abus qu’une telle organisation pouvait engendrer dans le monde d’où elle venait. Cependant, cette position faisait d’elle, juridiquement parlant, une criminelle. Depuis les évènements de Stamford, les super-héros sous égide du gouvernement américain ou de ses alliés devaient être recensés, et travailler sous la gouvernance du SHIELD, au sein d’un vaste programme appelé l’Initiative. Cette idée lui semblait être une bonne alternative, mais elle attendait d’en savoir plus pour véritablement déposer son dossier de candidature... Même s’il n’y avait pas trop de risque qu’on la recale. Une Kryptonienne dans ses rangs, c’était toujours un plus.

*N’empêche que j’ai hâte de voir la tête que l’Officier Hawkes fera en me voyant défoncer la porte de sa cellule !*

Iron Girl la prenait pour une amatrice. Elle avait donc toutes les raisons du monde d’attendre avec joie ce moment. Elle regardait autour d’elle, utilisant sa vision spéciale pour repérer des humains, quand elle entendit des bruits de pas. En tournant la tête, elle vit un homme assez musclé s’approcher, et eut peur, sur le coup. Elle crut voir Kal-El, car il avait plus ou moins la même carrure que son cousin, mais quand elle vit la silhouette, elle vit que cette ressemblance avait aussi des différences.

Il lui parla d’une voix forte, mais non moins calme, même si elle pensait y déterminer des vibrations d’excitation. Restant sur ses gardes, elle fronça légèrement les sourcils. Visiblement, l’homme la connaissait, mais elle, elle n’avait pas le loisir de savoir qui il était. Elle allait lui poser la question quand il tendit sa main vers elle, et envoya une sorte de décharge énergétique qui frappa le ventre de Supergirl. Elle recula en poussant un petit soupir de douleur, heurta le mur, et se reçut sur son genou, se tenant le ventre, courbant l’échine, manquant tomber sur le sol.

*Ça fait mal !*

Elle serrait les dents, tandis que l’homme se mit à parler, et qu’elle comprit rapidement de qui il s’agissait.

*Okay... Encore un psychopathe mégalomane... Je devrais diversifier mes rencontres, un jour...*

Ce type en savait toutefois un rayon. Il était au courant de l’existence d’univers parallèles, et aurait, à l’entendre, déjà tué plusieurs Supergirl. Une information que Kara se permettait de mettre en doute. À moins d’avoir de la kryptonite, ou de s’appeler Doomsday, il n’y avait rien capable de tuer un Kryptonien. Il se mit en position de combat, tandis que Kara se relevait en secouant la tête :

« Avant de me nommer maître, tu peux commencer par m'appeler Slave Prime, Kara. »

Elle se mit à sourire.

« Slave Prime ?! Mon Dieu, il va vraiment falloir songer à créer un comité de noms de méchants, les gars, ça devient ridicule. »

Elle aurait pu foncer sur lui, mais il n’était pas le seul à savoir envoyer des décharges d’énergie. Les yeux de Kara se mirent à rougeoyer, et, une ou deux secondes après, deux traits rouges vifs foncèrent droit vers l’homme. Comme son cousin, Kara pouvait contrôler l’intensité des rayons, soit afin qu’ils se contentent simplement de découper des liens, soit pour créer des explosions. Les deux lasers, dès qu’ils heurtèrent un obstacle, provoquèrent deux belles explosions. On était encore loin du niveau de Cyclope, mais c’était toujours mieux que rien.
« Modifié: lundi 06 janvier 2014, 16:53:27 par Iron Girl »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Drake Noventa

Humain(e)

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    Description
    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 35 dimanche 05 janvier 2014, 21:23:32

[DRAKE NOVENTA]

Peut-être que tenter une approche physique avec Rachel n'était pas une bonne idée, mais elle n'eut pas le temps de m'envoyer bouler ou de me rouler la pelle du siècle en me disant entre deux coups de langue qu'elle comptait tirer un coup avant de risquer d'y passer. Le plafond qu'on aurait dit soumis à un tir de missile me fit ôter la main que j'avais tenté d'aventurer sur l'agent du SHIELD pour entamer le tripotage. Par reflexe, j'avais protégé ma tête et m'étais rendu compte que ce n'était pas la peine au moment où j'avais réalisé que Rachel n'avait pas même semblé s'inquiéter. L'entraînement d'agent spécial, sûrement. Ces mecs là devaient certainement savoir comment garder leur sang-froid même quand le ciel menaçait de leur tomber sur le coin de la gueule. Me reprenant sous une petite poussée de machisme primaire -"je suis l'homme, je dois faire bonne mesure devant la femelle du coin"- je ravalais mon inquiétude en me concentrant davantage que les propos de Rachel que sur l'idée que la cellule pouvait s'effondrer sur nous d'une seconde à l'autre.
Les certitudes d'Hawkes quant à l'inviolabilité de son armure me firent tout de même un peu tiquer. C'était une femme pragmatique et réfléchie, mais je m'étonnais de cette incroyable assurance dont elle faisait preuve quand elle évoquait le verrouillage de son dispositif.


- C'est pas bon d'avoir trop confiance dans le matériel, Officier. Crois en un sportif expérimenté maintenant handicapé.

Aucun matériel dans ce monde, à mon humble avis, n'était assez fiable pour qu'on se risque à tout miser dessus. Bien sûr, il fallait avoir confiance dans ce qui devait nous assurer de rester en vie et c'était une philosophie à laquelle j'avais toujours adhéré... Jusqu'à ce que je me retrouve cloué dans une chaise roulante. Mon matériel de l'époque était à la pointe de la pointe et pourtant aujourd'hui il m'était tout bonnement interdit d'aller pisser sans ma chaise roulante. Alors technologie Stark ou pas, on ne me ferait plus croire que le risque 0 n'existait pas. Surtout si tout une guerre armorisée avait déjà eu lieu. Quant au reste des informations délivrées par Rachel non sans hésitation, elles me laissèrent froid et loin d'imaginer la vérité potentielle sur l'origine du disque que portait l'agent Hawkes. Je me contentais donc d'hausser les épaules tout en me frottant les bras.

- On parle bien d'une agence ultra-secrète qui doit avoir plus de tiroirs à double-fonds que tu n'as de points de sex-appeal sur l'échelle de J'la baise ? Sauf ton respect, t'es sûrement loin de tout savoir sur les réelles avancées technologiques à disposition du SHIELD. Iron Girl ou pas, t'es qu'un agent, nan ?

Je spéculais un peu, oui. Qui étais-je pour seulement imaginer quel grade était celui de Rachel, ou remettre en doute ce qu'elle pensait savoir ? Juste le mec embarqué dans une histoire trois fois plus grosse que lui et accessoirement le boulet qu'elle devrait se traîner si elle envisageait de se sortir de ce merdier. M'enfin, vu ce que j'avais vu jusque là et les révélations que Rachel m'avait déjà faite, j'étais dans mon bon droit en remettant en question ce qu'elle pensait savoir, non ? C'était une simple question de logique : comment pouvait-elle penser tout savoir d'une organisation qui s'évertuait à biaiser tout le monde ?
Tandis que je continuais à me frotter les bras, je commençais à me dire que la clim' était vraiment mal réglée. C'est alors que, comme pris d'un coup de génie, je levais la tête vers le haut de la cellule pour trouver ce que je cherchais. La grille d'une large ouverture dans le mur, le plus grand classique des films d'action. Me trouvant con de ne pas y avoir pensé avant, je me tapais la paume contre le front.


- Rachel, Rachel ! Regarde ça ! Je lui désignais fébrilement ma découverte, tout à fait accessible si elle prenait appui sur la pauvre couchette qui garnissait notre clapier à lapin. On devrait pouvoir dégager par là, non ?

Je n'étais pas agent spécial, moi. Alors peut-être que l'idée semblerait à Hawkes complètement conne parce qu'irréalisable pour x raison, mais ça valait possiblement aussi le coup d'être tenté. Je la fixais, attendant son verdict. Et, le cas échéant, la suite des événements. Autour de nous, le monde réduit à cette enceinte étroite trembla de nouveau.
Peu importait ce qui pouvait se passer dans les couloirs, je n'avais plus aucune envie de rester planté là pour le découvrir.


*
*   *

[YANA]

Les contres de la chauve-souris se montrèrent tout aussi efficaces que les coups qu'ils étaient destinés à stopper. Yana l'aurait peut-être déploré si elle avait été dans un autre état d'esprit, mais puisqu'elle ne se concentrait plus que sur le combat, cela ne la poussa qu'à toujours s'affiner dans ses passes. Hors de question de laisser une riposte lui faire perdre le cours de ses assauts qui n'en prenaient que plus d'initiative. Yana cherchait la faille à exploiter et réalisa que le jeu entre elle et son adversaire n'était toujours pas égal : Cassandra portait une tenue renforcée -kevlar, peut-être- qui impactait énormément sur le déroulement de la lutte. Le coup de tête au ventre avait été porté avec précision et aurait dût offrir à Yana l'ouverture de garde qui lui aurait permit d'abattre définitivement la justicière mais la protection avait bien joué son rôle. C'était aussi pour cela que ses ongles n'avaient pas autant d'effet qu'à l'accoutumée et qu'elle se retrouvait plus démunie qu'elle ne l'aurait voulue. Yana ne se plaindrait nullement d'irrégularités, bien qu'elle pesta contre son manque de discernement lorsque le genou de l'acolyte du veilleur de Gotham vint se loger dans son dos sans lui faire de mal mais en lui forçant à prendre de la distance.

Yana fit une vive volte-face, sa  garde toujours levée. Quand elle effectua quelques pas prudent sur le côté pour tourner en même temps que son adversaire, la jeune femme réalisa que le tapis neigeux était plus dense que durant leurs premiers échanges, comprenant dans la foulée que les esquives de Batgirl ainsi que ses déplacements avaient probablement été calculé pour en arriver à cette position. Voilà que son avantage de rapidité était lui aussi diminué... Vraiment, l'ennemie la surprenait. Un tel discernement, une telle lecture du combat et une pareille capacité de réaction n'était pas donnée à tout le monde. Yana était entraînée, elle aussi. Son visage ne montra absolument rien à part sa concentration et aucun des mouvements de ses jambes ne vint trahir la découverte des nouveaux paramètres. Son esprit, en revanche, tournait à plein régime.


<Elle se sait protégée et estime probablement que je cherche toujours à porter les mêmes frappes... Malgré son armure, elle est très mobile. Les articulations doivent être forcément moins défendues, pour qu'elle dispose d'une pareille liberté. C'est là-dessus que je vais devoir jouer.>

Sa jambe droite se détendit en un éclair, non pas pour porter un coup réel mais pour faire voler de la neige vers Batgirl, cherchant ainsi à lui obstruer la vue l'espace d'une seconde. Le temps nécéssaire pour elle de briser l'écart et se porter à distance de frappe, ce qu'elle fit. Ses griffes tentèrent de trancher horizontalement au niveau de la poitrine sans grand espoir de produire des dégâts significatifs et sa seconde main se lança tout de suite dans un assaut complémentaire en venant chercher à se loger en poing vers le plexus solaire de Batgirl. Des coups directs et vifs, ce que Yana avait toujours porté jusque là. Sa stratégie ne sembla nullement changer et si ses coups devaient être annulés, Yana continuerait sur sa lancée : un coup de genou pour sembler vouloir détruire ou handicaper celui de Batgirl. Et c'est là que son attaque débuterait véritablement. Elle irait planter violemment deux de ses doigts au niveau d'une des aines de Cass', espérant lui scier les jambes en frappant durement une zone laissée exposée. Pour porter un coup fatal, Yana concentrerait alors sa force de frappe sur la gorge de Cassandra.
Il lui faudrait à présent parvenir à détruire tout ce qu'elle toucherait.


*
*   *

[SLAVE PRIME]

- Dit-elle, se contentant de porter le pseudonyme féminisé d'un autre.

Il n'eut pas le temps d'ajouter quelque chose que déjà elle lui rendait la pareille pour son attaque d'énergie, lui décochant deux rayons oculaires à une vitesse qui en aurait surpris plus d'un. Lui ? Il se contenta de planter son pied dans le sol à une vitesse plus élevée encore avant de le relever, entraînant une bonne partie du revêtement dans son geste. Les tirs explosèrent donc contre le bouclier improvisé et les dégâts furent purement esthétiques, quelques gravats venant souiller la belle mise de Slave. Théâtralement, il soupira avec force, comme pour marquer avec insistance l'ennui qui semblait le prendre.

- Tu n'écoute donc rien ? Je t'ai dis de ne pas retenir tes coups. Frappe pour tuer, Kara. C'est ta seule chance de briller un peu face à moi.

Slave avait formé une version maléfique de Supergirl au combat et avait tâché ce faisant d'en éprouver toute la force et les capacités. Il l'avait poussée jusque dans ses derniers retranchements, l'avait laminée pour la forger et faire d'elle un adversaire digne d'endurer ses coups et une élève assez performante pour se tenir à sa droite. Mais ce que Slave avait comprit, c'était surtout que le pouvoir des kryptoniens n'était pas en mesure de contenir ceux des Prime. Oh, la force de Superman et de sa cousine n'étaient pas à prendre avec des pincettes et pouvait croître selon les circonstances pour le rendre redoutables, bien sûr ! Mais mis en balance contre un pouvoir jugé déicide, c'était finalement bien peu de chose. Face à la version "bonne" de Slave, Sentinel, Kara aurait eu bien plus de prise et d'ampleur. SP n'exploitait que très peu -et mal- ses dons et s'avérait muselé par une morale très arrêté ainsi que par de grands idéaux de justice. Des limitations obsolètes aux yeux de Slave, qui avait de plus cultivé ses pouvoirs pour les tourner vers la guerre et la destruction.
Pour faire comprendre à Kara qu'elle n'était pas en mesure de mener la danse, Slave considéra donc qu'une démonstration s'imposait.

Peut-être avant qu'elle ne puisse réaliser son mouvement, Slave avait déjà bougé pour se retrouver face à elle, levant sa main pour lui décoller une gifle magistrale qui l'envoya bouler sur le côté de la pièce et s'enfoncer dans le mur à moins qu'elle n'ait eu la présence d'esprit nécéssaire pour se reprendre avant l'impact. Il ne s'en soucia toutefois pas et se contenta de tendre la main dans sa direction, en faisant jaillir un flash rouge au très large périmètre d'action. De quoi faire voler en éclat tout ce qui se trouverait dans son rayon offensif, la puissance dégage s'avérant suffisante pour ébranler l'ensemble du complexe sur ses bases. Pas de quoi tuer Supergirl, Slave en était persuadé. Par contre, sa tenue risquerait de souffrir de l'assaut.
Peu important la réaction qu'elle aurait, Prime se retrouva tout à côté d'elle après pour lui saisir violemment les cheveux et lui balancer la tête dans le mur le plus proche.


- Prends en compte mes avertissements, justicière. Tu es loin d'imaginer ce à quoi tu te frottes, Kryptonienne.

Et lui de lui saisir un sein pour y refermer les doigts avec une force absurde avant de la relâcher pour s'écarter, lui laissant le loisir de contre-attaquer.
Son sourire malfaisant semblait l'inviter à se déchaîner...

Iron Girl

Humain(e)

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 36 mardi 07 janvier 2014, 01:55:45

RACHEL HAWKES

Du S.H.I.E.L.D., Rachel ne savait effectivement pas grand-chose.

De l’armée, en revanche, elle savait tout. Les Hawkes, après tout, étaient aussi vieux que les Etats-Unis eux-mêmes, et le descendant des Hawkes avait fait partie des premiers colons à avoir foulé le sol américain. Un ancien stratège anglais qui avait participé à la conquête de l’Ouest. Les Hawkes avaient côtoyé La Fayette. L’ancêtre de Rachel avait combattu les Anglais le 19 avril 1776, durant la bataille de Lexington, qui avait sonné le début officiel de la guerre. Il avait ensuite connu les déboires des insurgés, à Ticonderoga, et avait servi sous Georges Washington à Bunker Hill. De cette époque, les Hawkes conservaient des manuscrits, des journaux de guerre, et quantité de récompenses.

De fait, les Hawkes avaient participé à l’essentiel des guerres que l’État américain avait organisé : la guerre de 1812, où l’ancêtre de Rachel avait piloté un navire de guerre sur les Grands Lacs, dégommant les Britanniques dans d’infernales batailles navales où l’odeur de poudre et l’explosion des canons résonnait dans tout le territoire. L’arrière-grand-père de Rachel avait fait partie des individus ayant approuvé la construction du Pentagone, en 1941. Le Pentagone était le poumon et le cœur de l’armée américaine. Tous les projets secrets et les tentatives peu avouables étaient enterrés ici dans ce bâtiment immense, s’étalant sur plus d’une vingtaine de kilomètres de bétons et de bureaux. Les Hawkes avaient ainsi su, dès le milieu des années 1960’s, que la CIA effectuait des recherches illégales pour contrôler l’esprit, ayant leur révélation par la presse, dans les années suivantes. Le Projet MK-ultra, la Zone 51 et les rumeurs sur Roswell et les petits hommes gris... Autant de choses dans lesquelles Rachel avait barboté, étant enfant. Dans le domicile familial, les enfants avaient toujours eu le don de savoir écouter aux portes sans se faire remarquer

Son armure n’était pas inviolable, non. Cependant, pour la violer, il faudrait y passer un peu plus de temps que seulement quelques heures. Il y avait trop de dispositifs de sécurité pour pouvoir les cracker en quelques heures. Il était probable que la première chose que Jiro chercherait à désactiver serait la balise GPS du disque. Sans cette dernière, il serait plus libre de mener ses recherches.

Cependant, elle se voyait mal faire tout un cours à Noventa. Aussi resta-t-elle silencieuse en fermant les yeux. Elle les rouvrit quand l’homme lui désigna une grille. Une conduite de ventilation filait par là, probablement pour amener de l’oxygène. Elle était étroite, petite.

*Il me prend pour Bruce Willis ?*

L’homme semblait persuade d’avoir trouvé une faille. Rachel avait cependant bien inspecté la pièce, pour réaliser qu’il n’y avait aucune faille. La grille était solidement vissée. Elle aurait pu ramper par là, même avec ses menottes, mais elle ne pouvait pas dévisser les solides vis, même avec ses ongles.

*Si je lui balance un refus catégorique, il risque de paniquer à nouveau... Et puis, j’ai besoin de remuer mes muscles...*

Rachel hocha donc lentement la tête.

« Okay. Je vais essayer d’ouvrir cette grille. »

Rachel était menottée aux mains, mais pas aux jambes. Elle se releva, et grimpa sur la couchette, puis leva les bras. Elle bondit un peu, mais la distance était trop courte.

« Hum... Ne bouge pas, Drake. »

Sans lui laisser le temps de comprendre ce qu’elle voulait, elle posa sa jambe sur son épaule, et s’en servit comme appui avancé pour bondir dans les airs. Les doigts de Rachel réussirent à agripper la grille de ventilation, et elle s’y cramponna. Ses doigts heurtèrent les lignes tranchantes de la grille, et elle soupira, ses jambes remuant d’avant en arrière. Ses muscles la maintenaient en l’air, et elle se félicitait d’avoir continué ses exercices physiques. Balançant ses jambes d’avant en arrière, telle une gymnaste, tout en offrant une belle vue sur son postérieur, Rachel réussit à s’appuyer contre le sommet de la porte. Avec cet appui supplémentaire, en serrant des dents, elle entreprit de tirer sur la grille, d’essayer de la faire baisser. Les vis étaient solides. De longues vis industrielles. Les faire sauter était difficile, mais, plus Rachel essayait, et plus elle essayait de se persuader qu’elle y arriverait...

...Lorsque la porte coulissante s’ouvrit d’un coup. Rachel sentit l’appui de ses pieds disparaître, et, surprise, poussa un cri, avant de s’écraser sur le sol, son corps heurtant celui de Drake, sa tête le croisant à l’épaule. Elle cligna des yeux, surprise, et vit trois silhouettes se découper dans la lumière aveuglante d’un couloir. Elle reconnut la longueur profilée de deux fusils d’assaut dans les mains de deux hommes derrière celui au centre du trio, qui s’avança.

« Et bien, Mlle Hawkes, vous faites des pompes ? Drôle de manière de chercher à s’évader. »

Cette voix était reconnaissable entre mille, et Rachel se permit de soupirer.



CASSANDRA CAIN

Batgirl était excessivement concentrée, ses sens entièrement focalisés sur cette femme. C’était une adversaire redoutable, et, si Cassandra n’avait pas eu, avec elle, un équipement de pointe, elle pensait qu’elle aurait eu bien plus de mal à la terrasser. Les deux femmes s’observèrent encore pendant quelques secondes, avant que la femme ne l’attaque à nouveau. La jambe droite de Yana frappa la neige, l’envoyant voler vers Cassandra, qui tourna la tête de côté, évitant de peu la neige. Elle heurta son front, mais, ce faisant, Yana disposait d’un avantage. Elle vit le poing de la femme se ruer vers son torse, et réussit à le parer de justesse, en avançant ses deux mains pour se recevoir le coup. Yana la frappa alors à l’aine, et Cassandra soupira. Malgré le costume, elle sentit une onde de douleur la traverser. Yana avait frappé sa jambe d’appui, et Cassandra fléchit le genou. Elle se reçut alors un coup de pied dans le ventre, et tomba sur le sol. Elle roula sur le sol, s’apprêtant à se battre... Quand elle sentit alors un déplacement d’air au-dessus d’elle.

Relevant la tête, elle vit une femme attraper Yana à la gorge sans aucune difficulté, avant de la soulever. Les jambes de la femme étaient nues à hauteur de ses cuisses, et elle portait deux longs collants noirs, ainsi qu’un justaucorps de la même couleur, de longs gants noirs, et une sorte d’écharpe rouge tournoyant autour de son bassin.

« Il est temps de faire dodo, la furie. »

Miss Marvel arma son poing, et frappa la femme à hauteur du ventre. Un choc redoutable, et, quand Carol relâcha le cou de la femme, Yana s’écroula mollement sur la neige. Au même moment, Cassandra entendit des vrombissements furieux, et vit trois hélicoptères noirs approcher rapidement, des Black Hawk, venant tout droit de Seikusu Base Camp. Des filins libérèrent des hommes surarmés, dans des combinaisons de combat. Ils portaient des fusils d’assauts spéciaux, balançant notamment des balles électriques, un équipement conçu depuis la triste saga de la Guerre des Armures, pour permettre aux agents de neutraliser des armures.

Cassandra avait mal à la jambe, et elle vit alors la main de Carol se tendre vers elle.

« Navrée d’avoir traîné. »

Cassandra cligna des yeux en voyant cette main brandie devant elle, et accepta de la saisir. Cependant, sa jambe d’appui se déroba sous elle quand elle essaya de se relever, et elle alla s’appuyer contre le corps de Carol.



SUPERGIRL

« Prends en compte mes avertissements, justicière. Tu es loin d'imaginer ce à quoi tu te frottes, Kryptonienne. »

Kara se retira du mur défoncé. Le béton et l’acier étaient comme du beurre face à la puissance ces deux individus. Du sang s’échappait de ses lèvres, et son costume était déchiré par endroits. Elle regarda l’homme, reprenant son souffle... Et essuya du revers de sa manche la traînée de sang qui s’échappait de ses lèvres.

« Je dois admettre que tu cognes dur. »

Elle esquissa alors un léger sourire. Ils s’affrontaient dans une sorte de grand entrepôt, et Kara utilisa brièvement sa vision-X pour inspecter le sol. Tout ça ne lui prit que quelques secondes, et elle repéra ce qu’elle chercha : des conduites de gaz.

« Et ta petite gueule de raté me rappelle la tête d’un type à qui j’ai toujours eu envie d’en coller une. »

Elle frappa alors avec ses deux poings le mur contre lequel elle s’était enfoncée. Ce dernier se fendit, et de longues fissures se creusèrent à gauche comme à droite. Elle enclencha à nouveau ses rayons-lasers, en visant, non pas Slave Prime, mais le sol. Le laser transperça le béton, et heurta les conduites de gaz. La chaleur provoqua une réaction chimique, et le sol explosa sous les pieds de ce type. Un enfer de feu se déchaîna autour de lui, et Kara bondit vers lui, en tendant son poing en avant. Elle savait que le feu ne le dérangerait pas, et qu’il serait suffisamment rapide pour arrêter son coup. Son poing droit partit en avant, mais les doigts de l’homme l’agrippèrent au poignet, immobilisant l’attaque.

Immédiatement, elle envoya son genou frapper à toute force dans une partie sensible, que ce soit chez les humains, les Kryptoniens, ou les Martiens. Son genou heurta l’entrejambes de l’homme, et elle arma son autre poing.

« Va dire le bonjour aux étoiles de ma part, connard. »

Serrant son poing, elle y concentra autant de force que possible, et l’arma. Ses doigts étaient tellement serrés que l’air en vibrait autour d’elle. Quand elle le déplaça, le déplacement d’air provoqua des fissures dans le sol. Si l’homme ne l’avait pas tenu par le poignet, il aurait probablement reculé sous le déplacement d’air que le coup provoqua. Avant que le poing ne heurte le menton de l’individu, Kara sentit sa cape remuer, et ses cheveux tournoyer.

Quand elle le frappa, ce fut comme si elle venait de pénétrer dans l’œil d’un cyclone. Le choc creva ses tympans. Elle avait amorcé ce coup dès qu’elle avait frappé le béton, misant tout sur son poing gauche. Lloyd et les deux agents du SHIELD qui venaient de secourir Rachel et Drake en ouvrant leurs cellules sentirent le mur vibrer, et crurent à un séisme.

Kara frappa ensuite l’homme au menton. Un coup de poing de plusieurs millions de joules heurta l’homme, et il lâcha le poignet de Supergirl, avant de décoller une flèche, pulvérisant le plafond, tandis que l’onde de choc de l’impact provoqua une sorte de cratère, défonçant l’acier et le béton, créant une sorte de perturbation dans l’air. Kara venait de crever le mur du son, et sentit le choc la repousser. Elle heurta le sol, rebondissant sous la force de l’impact, et le sol explosa. Les piliers de soutènement du bunker se fragilisèrent, créant de longues fissures. Pour le complexe souterrain, ce fut le coup de trop. Le bunker était en train de s’écrouler sur lui-même, se distordant en plusieurs morceaux, qui s’écroulèrent sur le sol, provoquant de longues vibrations et de sinistres craquements métalliques. D’autres conduites de gaz explosèrent dans la zone, et Kara avait la main en compote. La plupart de ses phalanges avaient explosé, et sa peau s’était craquelée. Elle sentit le sol se dérober sous ses pieds, et tomba à l’étage inférieur, s’écrasant sur des étagères métalliques.

Les fissures, quant à elles, comme dans un film-catastrophe se prolongèrent, et une alarme retentit dans tout le bunker, annonçant que ce dernier était en train de s’écrouler. Le coup de Kara avait achevé de faire ce que Slave Prime avait entamé : endommager les murs porteurs de l’installation, qui étaient en train de s’effriter et de s’écrouler.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Drake Noventa

Humain(e)

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    Description
    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 37 mardi 07 janvier 2014, 13:33:24

[DRAKE NOVENTA]

Ah, bonjour le super-agent surentraîné ! Au moins deux heures coinçés dans ce trou à rats plus éxigu qu'une chambre d'étudiant et c'était moi et non pas elle qui mettait la main sur ce qui ressemblait le plus à une sortie dérobée ? J'en retirais une certaine petite fierté tandis que Rachel me signifiait que je n'avais pas tort tout en ajoutant qu'elle allait s'occuper de la grille. En vérité, j'aurai été bien incapable de dire que ma solution que je voulais miracle allait résoudre une partie de nos soucis. J'avais besoin de me fixer sur quelque chose de concret après tout ce qui venait de se passer et ce que Rachel m'avait révélé. Toutes ces histoires, ces complots, ces machins top-secret... C'était un peu trop à avaler pour le pauvre type lambda que j'étais. Pourquoi le nier ? Je n'y entendais pas grand'chose et, en individu à l'esprit pratique, préférais me concentrer sur des tâches que j'estimais bien plus à hauteur d'homme.
Bon, de femme, pour le coup.

Quand elle me demanda de ne pas bouger, j'étais prêt à lui demander où est-ce qu'elle pensait que je pourrais aller. Faire un footing, une partie de foot ? Mais mon petit ton sarcastique ne quitta pas mes lèvres puisque Rachel m'utilisa, littéralement, comme marche-pied. Je supposais qu'elle parvint à attraper la grille et à s'y tenir puisque je ne la sentis pas retomber, ce qui me décida à me traîner sur le sol pour changer d'angle de vue et tomber sur la vision imprenable de son cul catégorie champion du monde. Et comme elle ne pouvait pas voir, j'en profitais pour pencher la tête afin de trouver le meilleur angle. Rooooooh, un cul comme ça, c'était plus ou moins un machin de compet' !


- Je connaissais l'expression "se faire marcher dessus", mais de là à la vivre...

Matant tout ce qui pouvait l'être, je récupérais l'air de rien mon Iphone et coupais le son pour prendre quelques clichés -hors de question de ne pas garder un souvenir concret du meilleur moment de cette journée de merde, surtout un souvenir de ce calibre là- avant de me décider à enclencher le mode caméra lorsque la porte s'ouvrit soudainement. Rachel en perdit sa prise et me retomba dessus, ses seins s'écrasant contre moi. Et tout le reste de son corps, accessoirement. Je n'en pris pas ombrage et me contentais d'un sourire large.

- Rachel, voyons, tout va trop vite entre nous...
-Et bien, Mlle Hawkes, vous faites des pompes ? Drôle de manière de chercher à s’évader.

Lloyd, c'était Llyod ! Ouuups, c'était aussi le moment de ranger mon téléphone l'air de rien avant de le regarder en tapotant la tête de Rachel.

- Je suis content de vous voir, agent Lloyd, mais vous arrivez un poil trop tôt, quand même.

L'homme du SHIELD se contenta d'un sourire que j'estimais complice et donna quelques instructions à ses gorilles. L'un vint aider Rachel à se relever et l'autre attendit que la belle soit sur ses deux jambes pour m'attraper et me charger sur son épaule comme le dernier des sacs à patates. Me retrouvé jeté comme ça était peut-être une sorte de punition pour avoir fait le malin avec Hawkes ? Je soupirais en levant les yeux au ciel, me redressant comme je le pouvais pour conserver un peu de dignité.

- Ça ne plairait pas trop à Handicap International, ça.

Causer m'aidait à évacuer le stress que la vision de Lloyd avait fait naître en moi sans que je ne comprenne d'abord pourquoi. Ce n'était que lorsqu'il ordonna le repli tout en tendant une arme à Rachel que mon esprit réalisa ce qui tordait mon estomac : j'allais certainement avoir maintenant des comptes à rendre à propos des MB, de Jiro et de la mort des agents présents à la Noventa Tower. Avant toute chose, il faudrait néanmoins sortir de l'Armurerie en vie. Putain, quelles secousses !

*
*  *

[JIRO TANAKA]

Indubitablement, le verrouillage qui protégeait l'armure répondant au nom de code d'Iron Girl était performant. Plus que Tanaka ne l'avait de prime abord imaginé. Dans l'absolu, ce n'était toutefois pas un problème : Jiro aurait eu assez de talent pour forcer les accès de protection un à un pour ainsi récupérer dans le système toutes les informations qu'il espérait y trouver. Seulement, le scientifique n'était pas "si" génial et avait besoin pour accomplir son exploit d'un maximum de temps devant lui, ce que la situation actuelle ne lui permettait pas. En l'état, il n'était parvenu à rien avec le disque, d'autant qu'il avait commencé à paniqué en observant les différentes caméras qui parsemaient l'Armurerie. La situation ne tournait pas à son avantage. Si Drake et sa garde du corps étaient sagement confinés, Yana perdait un temps précieux à livrer un duel inutile. Elle aurait été tellement plus utile à ses côtés pour cracker le disque armorisé ! Elle s'embourbait dans un combat contre cette stupide Batgirl tandis qu'à un niveau inférieur son maître se retrouvait face à Supergirl. Il semblait avoir le dessus, mais Jiro était bien trop lâche pour ne pas tout de suite penser que la situation tournerait rapidement court. L'homme avait tort, même si la blonde kryptonienne reprenait du poil de la bête après avoir été malmenée. Quand Supergirl lança sa contre-offensive et que le complexe tout entier sembla prêt à s'effondrer, Jiro décida de passer à son plan B.

Il avait besoin du disque pour finaliser à la perfection son armure qu'il nommait bien volontiers chef-d'oeuvre, mais avait prévu de s'en passer si la situation était appelée à devenir ingérable. A contre-coeur et en oubliant tout à fait le disque dans sa précipitation, Tanaka chargea un programme de secours dans le titan d'acier qui sembla y réagir et s'activer, ses éléments s'ouvrant pour laisser l'homme s'y caler. Lorsque cela fut fait, l'armure se referma sur lui et Jiro la redressa, satisfait. Cette création était alimentée par une force qui tenait Supergirl en échec, avait pour base des éléments testé dans des situations inattendues puisque les vols plus qu'acrobatiques de Drake aux commandes de ses armures avaient été enregistrés. Ses systèmes étaient ô combien opérationnels, surtout le camouflage optique qui le rendrait momentanément indétectable à toute forme de repérage... Jiro fut prit d'une bouffée de prétention, pensant un instant à aller prêter main forte à Slave. Quand l'onde de choc du coup porté par Supergirl lui sembla fendre la terre, Tanaka revit à la baisse ses hormones. Elles touchèrent le fond quand une caméra lui révéla l'arrivée de Blackhawks en surface, accompagné par une femme qu'il ne connaissait pas mais qui venait de neutraliser Yana d'un seul coup.
Hurlant sa colère, Jiro eut pourtant la présence d'esprit de ne pas y laisser libre court. Il se rua sur la console de commande la plus proche et ouvrit plusieurs souterrains qui débouchaient loin en périphérie de Seikusu. Quelques uns étaient peut-être impraticables au vu des dégâts causés par Slave et Supergirl, aussi le scientifique accepta de perdre plusieurs précieuses secondes pour assurer sa fuite.
Ceci fait, il s'engouffra dans l'une des sorties de secours dont les accès s'étaient ouverts au fond du labo.

Activant le camouflage parfait de son armure et maudissant le SHIELD de son efficacité et de sa proportion à se faire de si puissants alliés, Jiro détala dans les souterrains. Il en sortirait loin de l'épicentre de ses soucis qu'était devenu l'Armurerie et serait, avec l'avance qu'il prenait et ses capacités furtives, insaisissable. Alors qu'il échappait aux griffes du SHIELD, Jiro réalisa que le disque de l'armure d'Iron Girl était resté dans le labo.
Trop lâche pour faire demi-tour et retourner le chercher -ce qui aurait pourtant probablement été couronné de succès- l'homme accéléra la cadence de son évasion et laissa l'Armurerie et ceux qui la parcouraient encore à leur triste sort.


*
*  *

[SLAVE PRIME]

Après la correction qu'il avait infligée à Kara, Slave se contenta de la regarder depuis les quelques mètres qui les séparaient, bras croisés derrière le dos. Son petit sourire vicieux témoignait de la satisfaction que l'envoyé de Lady Death ressentait après sa mise au pas de Supergirl, tout en sachant très bien qu'elle contre-attaquerait. Slave le lui avait permit, après tout ! Croyait elle s'être tiré de l'assaut sans trop de dommages grâce à ses pouvoirs, son talent, sa résistance ou même la faiblesse de son adversaire ? Si c'était le cas, la blonde se trompait très lourdement. Prime ne voulait que s'amuser avec elle, auquel cas la massacrer aurait été fait depuis longtemps. Cela aurait possiblement été plus prudent mais Slave n'en avait cure : il connaissait l'écart de force entre sa victime et lui et estimait que Kara ne serait jamais en mesure de le combler. Dans ces conditions, pourquoi ne pas la laisser gesticuler un peu ?

- Raté, hein ? Cela aurait été plus percutant si tu n'avais pas été en si piteux état après une si légère première passe, trésor. Tu n'as rien d'autre en réserve ?

Elle avait. Viser les conduites de gaz pour les enflammer était une très bonne stratégie qui aurait été très efficace contre bien d'autres que lui et Slave acceptait de le reconnaître, même si les flammes n'eurent pour effet que de brûler ses vêtements terriens pour dévoiler une tenue noire comme la nuit qui le couvrait presque intégralement, à l'exception de la tête et des doigts. Comme répondant à la chaleur du brasier, les lignes et le symbole de poitrine qui ornaient la tenue de Slave s'illuminèrent d'un rouge malsain. L'homme n'eut pas le temps de s'en gausser qu'il stoppa au poignet le poing destiné à le frapper et son excès de confiance l'empêcha de prédire le coup qui suivit presque immédiatement.

Le genou de Kara qui s’enfonça dans ses parties lui coupa le souffle et perturba un instant l'afflux de son pouvoir, ce qui l'exposa dangereusement à l'impact ultra-violent qui devait conclure cet appréciable enchaînement. Plusieurs mégatonnes le frappèrent au menton avec un impact à la puissance insensée qui lui fit lâcher le poignet, ce qui l'envoya vers le plafond avec la force d'un milliers de boulets de canon. Slave creva ainsi plusieurs étages avant que les murs ne parviennent très difficilement à stopper son corps et l'avancée que celui-çi avait fait sous le coup de Kara. Encastré profondément dans un enchevêtrement de béton, d'acier, de terre et de canalisation, Slave resta un moment inconscient tandis qu'un large filet de sang et de bave mêlés ruisselait sur son menton douloureux.
Combien de temps resta t'il ainsi inanimé, soumis à la chute de lourds morceaux de gravats ? Son réveil ne le lui indiqua pas, préférant lui dire que son dos avait souffert des impacts contre le décor et que sa mâchoire enflée comportait certainement quelques dents cassées et l'empêcherait de manger du solide pendant plusieurs semaines.

N'allez pas croire que le coup de Supergirl était pour lui une partie de plaisir et aisé à encaisser, loin de là. Slave était démesurément fort, mais avait péché par prétention et avait terminé assommé. Si Kara avait eu la possibilité de continuer l'assaut après le KO qu'elle était parvenue à infliger à son adversaire, nul doute que la partie aurait été jouée pour le Prime. Et c'était d'ailleurs cet constatation ô combien douloureuse pour son égo démesuré qui fit écumer Slave de rage. Lui, ainsi malmené, assommé ? Lui livré en pâture à une râclure comme cette pauvre petite putain venue d'ailleurs ? Il ne pouvait le tolérer. Partant comme un missile noir zébré de rouge, Slave revint à l'entrepôt dans l'espoir d'y retrouver Kara. L'homme ne l'y trouva pas et chercha une trace de son passage alors que tout autour de lui, l'apocalypse semblait survenir. Rien n'importait plus pour Slave, à part la vengeance et il jubila en voyant le trou par lequel Supergirl avait chuté. Il y descendit lentement en volant, ses yeux devenus incandescents sous l'effet de la fureur qui l'animait. Une petite aura rougeâtre l'entourait également.


- Ça m'a fait mal, Kara. Il la saisit au visage d'une main après être arrivé à bonne hauteur et la puissance de ses doigts sembla un instant faire crisser les os de la jeune femme sous sa peau. Très mal.

Son poing s'enfonça dans l'estomac de Supergirl avec assez de force semblait-il pour pouvoir la casser en deux, la briser comme du verre. La puissance dégagée par ce seul coup provoqua une onde de choc qui balaya la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Slave ne la relâcha pas pour autant et s'envola en prenant soin de présenter le dos de Kara comme un bélier alors qu'il perforait le plafond et les plusieurs niveaux qui séparaient les combattants de la surface. Leurs silhouettes crevèrent le sol à quelques dizaine de mètre des Blackhawks, montant vers le ciel pour redescendre brutalement vers le sol. L'impact fut lourd quand Supergirl percuta la terre, mais Slave ne relâcha pas la pression. Penché sur elle, le négatif de Sentinel Prime asséna un nouveau coup de poing au niveau du visage de Kara pour lui briser le nez alors que la puissance du marteau qu'il venait d'abattre sur elle creusait des sillons sur le sol. Ce fut le premier d'une série de trois coups : au nez donc, au ventre et à l'épaule droite. Tous eurent la puissance de frappe d'une batterie de missiles et le paysage s'en ressentit, s'affaisant sur plusieurs mètres par endroit et contribuant à creuser le cratère dans lequel Kara reposait. Lorsque cela fût terminé, Slave saisit le poing que la kryptonienne avait osé brandir contre lui et l'enferma dans sa main, achevant dans un craquement sinistre de broyer les os qui avaient déjà été brisés lorsqu'elle avait porté son assaut.

Quand cela fut terminé, le négatif releva la justicière en la tenant par le col de son costume et l'envoya bouler vers Miss Marvel en prenant soin de lui donner l'impulsion grâce à un coup destructeur dans les côtes. Les casserait-il ? Il l'envisagea mais ne s'en souciait pas vraiment, décollant de quelques mètres pour lever sa main ouverte vers le ciel. L'air sembla alourdir s'aloudir et se solidifier tout autour de lui, avant de prendre une teinte rouge sang. Une boule d'énergie condensée apparut alors, irradiant d'effluves mortelles. Sous Slave, des morceaux de sol entiers se détachèrent de l'ensemble pour monter à son niveau et tout le ciel sembla bourdonner sous la puissance de cette chose qu'il armait et qui détruirait probablement tout sur plusieurs kilomètres une fois qu'elle toucherait sa cible.

- Crevez.

Et c'est alors que son bras allait s'abattre, que le projectile génocidaire allait se diriger vers sa cible que quelque chose d'inattendu se produisit. Comme sortie du sol, d'épaisses chaînes noires vinrent entraver Slave dans son action, l'empêchant ainsi de la concrétiser. La sphère d'énergie se dissipa dans une explosion assourdissante et l'homme se débattit tandis qu'il était entraîné vers le bas malgré tous ses efforts pour empêcher cela. Sa maîtresse le rappelait à lui, le temps qu'elle avait daigné lui accorder sur Terre s'avérant avoir touché à sa fin. Slave semblait pareil à un fou, une bête sauvage qui aurait égorgé n'importe qui. Mais cela ne servit à rien : les enfers de Lady Death s'ouvrirent pour lui et l'engloutirent, leur bouche béante ne laissant pour trace de leur passage qu'un peu de fumée et une puissante odeur de soufre.

Iron Girl

Humain(e)

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 38 mercredi 08 janvier 2014, 02:04:26

SUPERGIRL

Elle entendit les appareils biper en premier.

Des appareils respiratoires, puis elle ouvrit les yeux. La lumière, dans un premier temps, l’aveugla légèrement, avant qu’elle ne s’y fasse. Alors, comme si de rien n’était, malgré les nombreux bandages qui recouvraient son corps, et son bras en plâtre, Kara se redressa d’un coup. Elle sentit son dos craquer, et regarda autour d’elle. Où était-elle ? Elle avait encore en tête l’effondrement du bunker, et le type en noir, qui revenait sur elle, fou furieux, alors qu’elle avait la main en compote. D’un coup, elle retira son plâtre, et remua ses doigts. Ses phalanges et ses os s’étaient proprement repris, et elle poussa un soupir. Il y avait une télé dans un coin, la pièce était éclairée par des néons au plafond, mais il n’y avait aucune fenêtre.

« On n’avait pas exagéré sur vos capacités de guérison, Kara. »

Supergirl sursauta, et se retourna. Elle ne portait plus son costume, mais une chemise d’hôpital. Adossée contre le mur, il y avait un homme, en costume, sans cravates, qui l’observait. Son teint était légèrement basané, et il était mal rasé. Kara mit plusieurs secondes à le reconnaître, et cligna des yeux.

« Lloyd ? »

L’agent du SHIELD répondit par un léger sourire, et se décolla du mur, avant de s’asseoir sur une chaise, et de croiser nonchalamment les jambes, s’adossant contre le siège. Kara écarta d’un coup la couverture, et posa ses pieds sur le sol. Elle eut alors légèrement le tournis, et cligna des yeux.

« Que... Que s’est-il passé ? demanda-t-elle.
 -  Pour résumer ? Vous avez servi de punching ball à un individu non identifié, un bunker s’est écroulé, et un scientifique est en fuite.
 -  Que... Qu’est-ce que je fais là ? Et... Où je suis ?
 -  Vu l’état dans lequel ce type vous avait laissé, on a estimé qu’il valait mieux vous amener ici. Je vous imaginais plus lourde que ça, d’ailleurs. Quant à l’endroit... Ben, en théorie, si je vous le dis, je vais devoir vous supprimer dans la minute qui suit, alors... »

Kara releva la tête, en fronçant les sourcils.

« Essayez seulement de me toucher ! » grinça-t-elle.

Lloyd leva les bras, en signe de protestation.

« On se détend, blondinette, okay ? Vous êtes dans un autre bunker, si ça peut vous rassurer. Sous la base américaine de Seikusu. Dans le repaire du SHIELD. Ceci est une partie du bunker : le complexe hospitalier où nous soignons des pauvres hères comme moi qui ont le malheur de se retrouver mêlés aux combats titanesques des gens de votre acabit... Et, parfois, c’est aux pauvres types comme nous de soigner les colosses comme vous. »

Assise sur le rebord du lit, Kara soupira lentement. Elle avait encore mal partout, mais la douleur passait. En réalité, c’était surtout dans son cœur qu’elle avait mal. Elle avait la rage. Elle avait été complètement humiliée, et, pire que ça, elle avait bien failli mourir. Ce n’était guère une situation rassurante, mais il y avait encore pire que ça... Quelque chose qu’elle n’osait même pas admettre à elle-même, mais qu’elle avait clairement ressenti. Une chose que des gens de son acabit, justement, ressentaient rarement. Kara secoua la tête, lentement. Plutôt que de ressasser ce douloureux sentiment, elle préféra poser une autre question.

« Comment vous connaissez mon nom ? »

Un sourire amusé éclaira les lèvres de Lloyd devant cette question.

« Et si je vous disais que mon petit doigt me l’a dit ?
 -  J’vous foutrais le mien au cul, et, croyez-moi, lui, vous le sentiriez passer.
 -  Mon humour n’est pas au point, à ce que je vois... Mais que croyez-vous exactement, ma chère ? Que vous pouvez débarquer en ville en tenue moulante, cogner sur tout ce qui bouge, soulever des hélicoptères à bout de bras, sans que personne ne se demande de quel foutu coin paumé du trou du cul du monde vous débarquez ? Les Sixties, c’est fini ! Les gens ont peur des individus comme vous, et, en toute honnêteté, quand on voit comment vos jolis poings ont pulvérisé tout un complexe, on ne peut que les comprendre. Nous avons mené notre enquête, voilà tout. Les gens comme vous, les... Les super-héros, puisqu’on vous appelle ainsi... Vous vous croyez discret, alors que vous êtes toujours en tête de gondole... Mais vous ne l’êtes pas pour nous.
 -  Votre tirade est censée me faire peur ?
 -  Vu qu’on a failli vous ramasser à la petite cuillère, je ne crois pas avoir besoin de vous effrayer.
 -  Allez vous faire foutre. »

Kara se releva subitement, et se dirigea d’un pas assuré vers la porte de sortie... Lorsque la main de Lloyd attrapa son poignet, un poignet aussi dur que la brique.

« Relax’, beauté, on ne fait que causer, vous et moi. Une discussion honnête, entre amis. Vous nous avez été d’une précieuse aide... Mais vous avez merdé comme c’est pas permis.
 -  J’aurais bien voulu vous y voir. »

Lloyd relâcha le poignet de la femme, et, alors qu’elle se dirigeait vers la porte, il se releva, et s’adressa à votre dos :

« Vous auriez pu le rétamer, vous savez.
 -  Pourquoi une telle affirmation ? Qu’est-ce que vous en savez ? Nous ne jouons pas dans la même cour, c’est vous qui le dites.
 -  Vous êtes une gamine avec des pouvoirs qui vous dépassent. Vous n’explorez qu’une infime partie de votre potentiel, et vous gâchez la plupart de vos coups, parce que vous ne savez pas concentrer votre force. C’est votre coup qui a défoncé ce bunker. Nos appareils ont ressenti l’onde de choc, et, vu l’état de votre main, je ne pense pas que ce type les ait brisés tout seul. Je dirais plutôt que vous n’avez pas su contrôler votre force, et qu’elle s’est retournée contre vous. »

Kara croisa les bras, une petite moue sur ses lèvres. Elle avait envie que ce type la ferme, elle avait envie de hurler, et de défoncer les murs.

« Et alors ? Vous voulez que je prenne des cours d’arts martiaux avec vous ?
 -  Je tiens encore à mes os, mais... Merci de la proposition.
 -  Je vous remercie de m’avoir soigné, mais vous ne pouvez pas m’aider. »

Elle ouvrit la porte, débarquant dans un couloir avec une vue magnifique sur... Une grosse grotte. On voyait de gros lampadaires le long des stalactites. L’éclairage venait d’une ouverture dans le plafond, et il y avait, en contrebas, d’énormes cours en acier, où des camions étaient posés, et où des hommes marchaient.

« C’est là que vous vous trompez, Kara. Votre costume est dans le casier. On l’a recousu. »

Kara se retourna, et, évitant de croiser son regard, se rendit vers le casier.

« Merci... »

Elle attrapa son costume, le considérant silencieusement. Lloyd s’avança lentement vers la sortie.

« On a besoin de vous, Kara... Mais vous avez besoin de nous. Et, avant de vous quitter... »

Kara releva la tête, croisant le regard de Lloyd, qui lui lâcha alors :

« C’est en connaissant la peur qu’on devient courageux. Le vrai courage, c’est de savoir dominer sa peur. »

Elle cligna des yeux. Lisait-il dans son esprit ?

« Sun Tzu, je présume ? »

Une petite moue traversa le visage de Lloyd.

« Presque... Panoramix. »

Il s’en alla alors, la porte se refermant derrière lui. Kara cligna des yeux, sceptique, puis se surprit à pouffer.

« Panoramix... Quel taré. »



RACHEL HAWKES

« Maintenant que tout le monde est là, je pense qu’on peut commencer notre petit exposé. »

Rachel était sortie du bunker depuis maintenant trois jours. Elle n’avait que des blessures très légères. Son disque était fièrement fixé à son estomac. Elle n’avait pas pu le sauver durant l’effondrement du bunker, mais Carol avait pu le prendre, en volant au milieu des décombres. On avait fouillé les décombres, et, au bout de quelques heures, le SHIELD avait réalisé que le complexe était relié à d’anciens réseaux miniers, appartenant à d’anciennes mines bâties à Seikusu, fermées depuis des années. Jiro avait donc du s’enfuir par là. Impossible de le retrouver, et l’homme avait du prendre la poudre d’escampette depuis. Pour ne rien arranger, un type en noir avait manqué faire un remake de la catastrophe de Fukushima. La boule d’énergie qu’il avait concentré entre ses doigts avait la puissance d’une bombe nucléaire, et, alors que le Jugement Dernier allait s’abattre sur la ville, des espèces de chaînes noirâtres l’avaient absorbé. On ne l’avait pas rencontré, et les décombres du bunker n’avaient permis de relever aucune donnée exploitable.

Le seul réel bon point était la capture de Yana, enfermée dans une prison de haute sécurité de l’Heli-Carrier du SHIELD. Tôt ou tard, elle finirait par parler, Rachel faisait confiance aux talents des interrogateurs du SHIELD sur ce point.

En attendant, la cellule du SHIELD basée à Seikusu avait décidé d’organiser une réunion pour faire le point, et décider des évènements à suivre. Pêle-mêle, Rachel reconnaissait Lloyd, Carol, le Docteur Francis Cunningham Cunningham, spécialiste de l’armure, Norman Jayden, un avocat qui œuvrait pour le SHIELD, Barbara Gordon, en fauteuil roulant, des officiers japonais, américains, et quelques civils. Un assistant de Tony Stark se trouvait dans la pièce, un Japonais. Il y avait aussi, également en fauteuil, Drake Noventa, et, dans un autre registre, le père de Noventa. Ce dernier se sentait probablement responsable de la défection de Jiro, et avait apporté avec lui différentes informations réunies sur Jiro.

Il y avait également le Général Peter Hawkes. Le père de Rachel, qui était venu exprès du Pentagone. Il s’était entretenu en tête-à-tête avec Rachel. Elle s’était mise debout, au garde-à-vous, quand il était entré dans sa chambre, et, dans un soupir, Peter l’avait serré dans ses bras. Rachel pouvait compter sur une seule main les fois où son père, ce militaire de carrière, l’avait serré dans ses bras. Qu’il se rende en personne à Seikusu signifiait que les évènements étaient graves... Et qu’ils concernaient son armure. Iron Girl était soutenu par le général Hawkes.

Ce fut ce dernier qui se mit à parler. La pièce était assez grande, avec une table ovale. Il se leva, et les conversations se turent. Rachel était assise à côté de Drake, et un parallèle évident pouvait se dresser entre leurs pères.

Ils semblaient tous les deux avoir des balais dans le cul.

« Mesdames et messieurs, je pense, effectivement, que nous pouvons commencer. Les derniers jours n’ont pas été de tout repos pour tout le monde, mais j’ai bien peur que nous soyons à peine sortis de l’œil du cyclone. J’ai sollicité l’assistance de la corporation Noventa et de la corporation Stark pour essayer d’éclaircir un peu les évènements récents. Je dois également ajouter que, durant mon trajet jusqu’ici, j’ai lu, avec grande attention, les différents rapports qui m’ont été transmis. Je pense que le mieux est que vous commenciez par prendre la parole, Monsieur Noventa. Dites-nous ce que vous pouvez être en mesure de nous dire sur ce Jiro, et sur cette Yana... Ainsi que sur ce complexe souterrain qui a été détruit. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Drake Noventa

Humain(e)

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    Description
    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 39 mercredi 08 janvier 2014, 10:34:19

- J'ai l'impression que c'est le Pentagone et qu'on va discuter de la meilleure solution d'éviter la fin du monde. Tu sais, comme dans les films catastrophes où tous ces mecs se réunissent pour décider d'aller chercher Bruce Willis.

C'était ce que j'avais dis une fois que j'eu retrouvé Rachel ce jour là quand mon père et moi arrivâmes au point de rendez-vous pour une réunion à laquelle le SHIELD nous avait expressément conviés. Bon, je n'étais pas assez bête pour penser que nous avions vraiment eu le choix d'être présents ou pas, mais c'était Lloyd en personne qui était venu nous le dire et il avait fait l'effort de tourner l'ordre de façon un tant soit peu aimable. Lloyd... C'était un mec bien, quand même. Nous avions longuement parlé tous les deux après qu'il nous eu sauvés de l'Armurerie, Rachel et moi. Il m'avait exposé la position du SHIELD à mon égard, avait procédé à mon débriefing et avait accepté de remettre une lettre de ma part à Rachel qui se reposait dans je ne savais trop quelle base de son organisation. Je savais que ce que j'avais à lui dire serait lu également par d'autres qu'elle mais je ne lui avais rien confié de particulier à part de sincères remerciements pour "ce qui s'était passé entre nous" ce fameux jour. Lloyd m'avait vivement recommandé de ne rien préciser de trop significatif au cas où, arguant que c'était une question de sécurité nationale. Un truc du genre, quoi. Vous voyez le topo... Bref, j'avais adressé quelques lignes à Hawkes en la remerciant de m'avoir trimbalé malgré tout ce qu'il avait fallu endurer et en lui disant que j'étais reconnaissant de ce qu'elle avait fait pour moi. Je ne doutais pas que Rachel pensait que ce n'était rien de plus là que son boulot et qu'elle n'avait pas risqué sa peau juste pour mes beaux yeux mais parce que c'était un ordre, mais j'avais plaisir à lui dire ce que je ressentais. Je me sentais coupable de beaucoup de choses, après tout. Pour le coup, j'avais joins au mot une petite boîte de chocolat en espérant vaguement qu'elle me contacterait pour aller prendre un verre, un truc comme ça. J'avais espéré en vain mais n'avait pas eu le temps de m'apitoyer sur mon sort plus avant.

Quand je l'avais retrouvée avant la réunion, cintrée dans son uniforme militaire, je n'avais pas sû la trouver belle. Marrant comme ces décorations et la coupe stricte lui donnaient un air austère ! De mon côté, je portais un costume complet bleu foncé et une cravate assortie. Quant à mon cul et à mes jambes inutiles, ils reposaient sur une chaise roulante flambant neuve sans une once de technologique. Le Mark 4 me manquait. J'avais serré la main d'Hawkes et en avait profité pour la tirer vers moi et l'embrasser sur les joues. Tant pis pour ces cons en uniforme qui nous entouraient, je ne comptais pas faire comme si Rachel ne m'avait pas sauvé la vie à plusieurs reprises. C'était là que je lui avais glissé mon allusion sur le Pentagone, avant qu'on ne nous fasse rentrer et installer autour de la table, Rachel n'ayant eu le temps que de me donner quelques noms des gens présents ainsi que celui de son père. Le général Hawkes n'avait pas l'air d'être un joyeux luron et je comprenais mieux que Rachel ne soit pas trop rigolote. La femme en fauteuil roulant m'intrigua mais je dus garder mes questions pour moi tandis que je m'installais à côté de Rachel, qui proposa d'entamer les discussions. Son père sembla d'accord et fit un bref exposé, invitant le mien à parler. Celui-çi hocha la tête et fit entendre sa voix monocorde.


- Je ne ferais que répéter ici ce que j'ai déjà délivré aux différents agents du SHIELD étant venus m'interroger, général Hawkes, rien que vos rapports ne contiennent pas. J'avais embauché Jiro fin 90 quand il était venu me proposer deux prototypes de prothèses robotisées destinées à l'usage civil. Comme vous le savez, Noventa Corporation n'a jamais affiché une quelconque vitrine armée et les affaires de ma société se faisaient dans la robotique courante. Lorsque j'ai compris de quoi le talent de Jiro était capable, je lui ai alloué un poste plus importants et des fonds plus substantiels. Je l'avoue, j'étais séduis et lui ai laissé naïvement une très grosse marge de manoeuvre.

Impressionnant comme mon père pouvait aligner pareil discours sans que son ton ni ses expressions ne changent. Même face à tous ces types du gouvernement et de l'armée il ne perdait pas sa contenance et sa retenue qui l'avaient toujours fait passer pour un connard. Pour lui, cette réunion de la plus haute importance ne semblait pas plus être qu'un de ces conseils d'administration.

- Il s'est rapproché de mon fils Drake ici présent avec le temps et encore plus après son accident, lui proposant de tester en exclusivité une nouvelle gamme de produits destinés aux handicapés, les MetalBones. Vu l'enthousiasme de Drake, j'ai poussé Tanaka à continuer ses recherches mais je comprends aujourd'hui qu'elles avaient toujours été très avancées. L'argent injecté pour les MetalBones est allé ailleurs.

Il te disait grosso-modo qu'il s'était fait solidement baisé depuis vingt ans et ça ne semblait pas réellement le déranger. Mon père avait toujours été comme ça, à tel point que je ne savais plus faire la différence entre les moments où il me sermonnait et ceux où il me félicitait. Quant à moi, je m'étais crispé quand il avait évoqué mon rôle auprès de Jiro et des MetalBones. La perversion de mon rêve n'était pas digérée et je serrais les dents tandis que Noventa Senior continuait.

- Cette "Yana" est entrée dans son équipe durant l'hiver 92, selon les dossiers des ressources humaines. Tanaka l'a prise à son service du jour au lendemain. Jiro prétendait qu'elle sortait d'une école privée et qu'il l'estimait très compétente. De fait, les résultats qui suivirent l'arrivée de Yana fûrent encore plus probants. Au vu des nouveaux éléments apportés par l'enquête du SHIELD, je dois dire que je ne comprends pas pourquoi.

D'après ce que mon père m'avait expliqué au cours des derniers jours, Yana -que je connaissais plutôt pas mal puisqu'elle assistait toujours aux séances de test des MB- n'avait jamais fait d'études. Aucune trace d'elle dans les réseaux scolaires publics et privés internationaux et pourtant, elle avait une part importante dans les travaux de Jiro. Comme si cette nana était apparue du néant pour apporter un sésame robotique à son nouveau patron.

- Le complexe souterrain que Jiro s'était approprié pour le nommer "Armurerie" appartenait depuis toujours à Noventa Corporation. Il avait été aménagé au sortir de la seconde guerre mondiale pour servir de bunker anti-atomique et nous avions fini par l'utiliser comme entrepôt pour des prototypes et autres ordinateurs devenus obsolètes. Je l'ai confié aux bons soins de Jiro dès qu'il exprima le désir d'avoir un endroit où concevoir les MetalBones, lui qui craignait par-dessus tout l'espionnage industriel. Je suis désolé de voir ce qu'il en a fait. Je soulignerai toutefois le fait que grâce à ce qui s'est passé dans le secret de l'Armurerie, les prothèses destinés aux handicapés ont tout de même été développées pour être proposées au plus grand nombre.

Mon père, comme si il cherchait un avis abondant dans son sens, posa les yeux sur la femme en fauteuil roulant. Putain, il espérait quoi ? Qu'elle l'érige en sauveur du handicap, qu'elle prenne à part le général Hawkes pour lui dire que papa Noventa était une sorte de messie et que le gouvernement, l'armée et tous les alliés de l'Amérique devraient le remercier plutôt que de le pointer du doigt ?
Me refusant à attirer trop d'attention sur moi, je me contentais de lever les yeux au ciel en persiflant un "Putain, j'hallucine" tout bas entre mes dents.

Iron Girl

Humain(e)

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 40 jeudi 09 janvier 2014, 01:13:47

Le père de Drake avait tout du businessman japonais classique. Pour autant, il savait qu’il jouait sur des charbons ardents. Ses propres armures avaient servi à commettre des homicides, et ce genre d’accidents pouvaient tout à fait entraîner de sérieux problèmes sur son entreprise. Plusieurs agents du SHIELD avaient été tués, et, si le SHIELD poursuivait Noventa Corp. En justice, l’entreprise risquait d’être condamnée à de lourdes amendes, et, pire encore, à l’infamie. Pour les Japonais, le déshonneur était une chose terrible. Beaucoup d’hommes d’affaires s’imaginaient encore dans ce monde féodal fait de samouraïs, où la respectabilité et l’honorabilité étaient des notions centrales. Il était clairement dans l’intérêt de Noventa Senior de se montrer aimable et coopératif, car il n’était pas à son avantage. Il s’était fait magnifiquement roulé par Jiro, et l’argent de sa société avait servi à financer des armes high-tech, et probablement à soutenir des projets terroristes. Lire en une du Yomiuru Shibun que le président de Noventa Corp. avait été mis en examen pour avoir financé des groupes terroristes, et que l’un de ses plus brillants chercheurs était lui-même un terroriste, voilà qui ne serait guère du plus bel effet. Le cours en bourse de la société risquait de s’effondrer, et les clients seraient assez frileux. Pire que ça, ce serait surtout l’image de marque de la société qui en pâtirait. Effectivement, les armures de Noventa n’étaient rien de plus que des sortes de prothèses très perfectionnées, alors, si le public apprenait que ces « prothèses » servaient à fabriquer des armes, on hurlerait au complot. En bref, Noventa risquait de mettre la clef sous la porte. On avait vu des géants s’écrouler pour moins que ça.

Il était donc relativement calme. Rachel, qui commençait à connaître les Japonais, savait que ces derniers arrivaient à cacher avec brio ce qu’ils pensaient en public, parfois de manière assez troublante. Dans les familles très traditionnalistes, quand ils apprenaient que leur enfant était mort, ou s’était suicidé, ils se forçaient à paraître aussi neutres que possible face aux étrangers, ne se laissant aller à la peine que dans l’intimité la plus stricte. Rien à voir avec les fontaines de larmes qu’on poussait en Occident. À tel point qu’on pouvait parfois croire que ces gens n’avaient pas de cœur.

« Putain, j'hallucine ! » lança Drake à voix basse.

Étant assise juste à côté de lui, Rachel put l’entendre. Il y avait une certaine tension entre le père et le fils, qui n’était pas sans rappeler celle entre Rachel et son père. En un sens, elle pouvait donc le comprendre. Elle posa une main sur son épaule, et lui sourit délicatement, brièvement, et furtivement, comme pour lui dire que tout irait bien, et qu’il n’y avait pas à s’en faire.

« Nous ne doutons pas que vos intentions aient été les plus honorables possibles, Monsieur Noventa », intervint alors le général Hawkes.

Il ne dit rien de plus, pour ne pas froisser son invité, mais Rachel connaissait suffisamment le regard de son père pour savoir ce qu’il en pensait. La route de l’Enfer était pavée de bonnes intentions, comme disait le proverbe. Et toutes les bonnes intentions de l’homme n’y feraient rien : si cette affaire était dévoilée en intégralité au public, il y aurait du grabuge.

« J’aimerais maintenant qu’on se penche sur le sort de Yana. Grâce à l’aimable coopération de Noventa, nous avons eu accès à son CV, ainsi qu’à d’autres informations, qui, je pense, méritent que nous nous y accordions. Pour l’heure, j’aimerais connaître votre rapport, Monsieur Sitwell. »

Jasper Sitwell rehaussa ses lunettes d’un mouvement du doigt, avant de répondre. Cet homme était un agent du SHIELD depuis de nombreuses années, et était considéré comme l’un des meilleurs agents de l’organisation, notamment au regard des succès qu’il obtenait lors de ses interrogatoires.

« Et bien, tout ce que je peux dire de cette Japonaise, c’est qu’elle est aussi glaciale que belle, si vous me permettez cette comparaison. Elle ne desserre pas les dents, et je crois bien qu’elle aimerait volontiers me tuer, vu les regards qu’elle me jette. »

Sitwell s’éclaircit la gorge, puis attrapa alors une télécommande, allumant un vidéoprojecteur accroché au plafond. Dans un mur, une image ne tarda pas à apparaître, montrant le CV que Noventa avait fourni au SHIELD. Toutes les informations sur l’expérience professionnelle et la formation avaient été rayés.

« J’ai essayé de retracer son parcours professionnel... Elle aurait étudié dans un lycée privé des Etats-Unis, avant de sortir diplômée de l’université de Stanford. Dans son CV, elle indiquait également avoir fréquenté de grandes écoles internationales dans des domaines de pointe de la robotique et des nouvelles technologies. Elle avait fourni une bradée de diplômes. »

Jasper appuya sur d’autres boutons. D’autres scans montrèrent les diplômes.

« Vous admirerez le niveau de détail. Bluffant. Mais ce sont des faux. De magnifiques contrefaçons. Elle n’a rien à voir avec les débiles habituels qu’on se coltine au SHIELD, si vous me permettez l’expression. J’ai également soumis la lettre de motivation, manuscrite, qu’elle avait envoyé, à un graphologue. Il est en train de plancher dessus. Tout son CV est faux. J’ai méthodiquement appelé chacune des universités, chacun de ses anciens employeurs chez qui elle aurait accompli un stage... Niet, nada. Le plus troublant, c’est ceci... Voyez plutôt... Elle bénéficiait d’une lettre de recommandation émanant du CNRS, où elle aurait travaillé pendant un temps. »

Une image nouvelle s’afficha, montrant une lettre, signée par un professeur.

« J’ai appelé le CNRS, et j’ai réussi à obtenir des notes faites par ce docteur. »

Il appuya sur un bouton, mettant en parallèle les deux papiers.

L’écriture était exactement similaire. Jasper, là encore, expliqua que le graphologue planchait dessus.

« Il est scientifiquement impossible de recopier à la perfection la plume d’un individu. Il y a toujours de petites différences. Grâce à Noventa, j’ai également remis à notre homme des notes faites par Yana à la main. Il fera un rapport pour déterminer si les écritures ont été faites par la même personne, ou par des personnes différentes. Dans tous les cas, nous avons affaire à quelqu’un qui a un talent inouï pour imiter les autres. Je pencherais pour un mutant.
 -  Bien... Donc, Yana travaille avec des faussaires brillants. Autre chose ?
 -  Oui. »

La voix émanait de Barbara Gordon. Elle demanda à Jasper la télécommande, et appuya sur une touche. Une photo apparut alors. On voyait un groupe de trois amies se prenant en photo devant la Tour Eiffel. Il y avait Yana, et deux autres femmes.

« C’est une photo que nous avons récupéré dans ses dossiers personnels. Elle aurait été faite durant un voyage entre amies à Paris. C’est un trucage. Un trucage fait par un virtuose.
 -  Merci, Mlle Gordon. »

Jasper avoua n’avoir obtenu aucune information sur le passé de Yana. Les responsables japonais indiquèrent être également en train de mener des recherches, notamment à travers les papiers d’identité de Yana, mais Rachel ne se faisait aucune illusion. Elle pensait que Yana, en réalité, ne venait pas de la Terre. Une vague intuition.

« J’aimerais connaître votre opinion, Monsieur Noventa... Junior, précisa alors le général. Si j’en crois votre père, Jiro et vous vous êtes rapprochés. Que pouvez-vous nous dire sur Jiro ? Savez-vous s’il avait des amis ? S’il était proche de certains spécialistes ? S’il avait des problèmes financiers ? Visiblement, vous êtes celui qui le connaissez mieux au sein de cette assemblée. »

Rachel perçut la légère critique de son père, silencieuse, implicite, mais non moins là. Il était en train de suggérer que le père de Drake avait confié à un individu qu’il ne connaissait pas vraiment la gestion de programmes importants, à un individu dont il ne connaissait que les informations figurant sur son CV.
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Drake Noventa

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    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 41 jeudi 09 janvier 2014, 02:41:05

Le général Hawkes, là, je n'étais pas sûr de le piffer. Son air ne me revenait pas -on y retrouvait le côté froid de Rachel, mais en version des mauvais jours- et son attitude avait quelque chose chose de trop solennelle pour être plaisante. J'aurais voulu résumer cet homme en quelques mots simples, je n'aurais eu qu'à dire qu'il avait parfaitement la tête de l'emploi. Ainsi, c'était dans l'ombre de cet homme que Rachel avait eu à grandir et évoluer, au sein d'un même corps de métier ? Mon ex garde du corps avait dû salement en baver durant ses classes et je n'en comprenais que mieux ses attitudes envers moi. Nous ne nous étions pas vraiment rapproché pendant cette aventure, malgré mes multiples tentatives et pourtant elle me semblait quand même la personne la plus amicale de cette pièce, voire la plus chaleureuse si on la comparait à son paternel. Pour tout dire, la main qu'elle posa sur mon épaule me surprit et je lui coulais un coulait un regard étonné très vite assorti d'un léger sourire complice. Pour la remercier à mon tour, je posais discrètement une main sur sa cuisse. Non, il n'y avait là aucun message sous la ceinture ou aucune intention lourdingue : c'était ma façon de lui montrer ma gratitude pour son attitude envers moi. Mes doigts rejoignirent sagement mes propres cuisses après de très rapides secondes passées sur celle de Rachel, puis je revins à la réunion.

Le général avait laissé la parole à un homme qui me sembla tout de suite antipathique, sans que je ne sache trop dire pourquoi. Allez savoir ! Peut-être que je n'avais pas réalisé que Yana avait été une traîtresse de haut vol, elle qui avait été si gentille avec moi dès notre première rencontre. Sitwell semblait s'amuser de l'interrogatoire qu'il lui avait fait passer et c'était sûrement ça qui me faisait tiquer : j'avais en tête des scènes de films où les types cognent sur leur suspect comme des sourds, torturant l'air de rien pour aller plus loin dans leurs questions. Le SHIELD pratiquait il des choses comme ça ? Bah, ça n'avait que peu d'importance. Tout ce que je retenais de l'exposé de Stiwell c'était que Yana était bien plus que la jolie assistante qu'elle s'était toujours évertuée à paraître. Je ne saisissais certainement pas tout ce que Stiwell insinuait, ce qui ne m'empêchait pas de comprendre que Yana était une sorte de fantôme. Un espion, un truc du genre, mais tellement chiadé que même le SHIELD ne savait pas dire qui elle pouvait bien être en réalité. D'après cette fille en fauteuil roulant, Yana s'était même inventé un passé. Autant dire que Jiro, dans ces conditions, pouvait lui aussi être n'importe qui.
Quand Hawkes s'adressa à moi, j'avalais difficilement ma salive. Parler devant une assemblée pareille... Instinctivement, ma main revint vers la cuisse de Rachel pour s'y crisper nerveusement. Pourtant, quand je pris la parole et que tout le monde se tourna vers moi, je ne démontrais rien de mon stress. Du moins l'espérais-je fortement.


- Je.... c'est à dire qu... lui et moi, on... euh... Je me raclais la gorge et repris contenance du mieux possible. Je l'avais vu quelques fois dans le bureau de mon père avant que ne nous fassions réellement connaissance, monsieur. Comme vous le savez, Jiro est à peine plus âgé que moi, ce qui a facilité notre entente quand nous nous sommes rencontrés hors des affaires de Noventa Corporation. C'était à une compétition de rollers à laquelle nous participions tous les deux. Nous nous sommes reconnus et sommes rapidement devenus bons amis.

Tout ça me semblait incroyablement loin. C'était avant mon accident, avant les MetalBones et sa trahison. Jiro avait été un pote en or, un ami sûr qui m'avait beaucoup aidé à passer l'épreuve de ma paraplégie. J'en avais parlé à Lloyd quelques temps après l'affaire de l'Armurerie : j'avais du mal à voir Jiro comme un traître et une ordure, ce qu'il était pourtant. Sur la jambe de Rachel, mes doigts se détendirent un peu sans toutefois la lâcher.

- Il me montrait ses inventions perso', ses bricolages qui ne concernaient pas son travail et en échange je l'initiais à quelques sports extrêmes. Il avait dessiné pour moi la wingsuit que je portais lorsque j'ai eu mon accident et par la suite, Jiro m'a montré les prototypes Metalbones. Les prothèses d'abord, puis les armures que je testais pour lui. Pour le vol et les performances acrobatiques, la maniabilité... Tout ça, quoi.

En soi, ce que je venais de dire ne répondait pas au question de l'inquisiteur qui présidait l'assemblée. Tant pis. J'avais besoin de vider mon sac aussi, de dire que Jiro n'avait pas toujours été un sale fils de pute mais également un mec bien. Que cela ait fait partie de ses plans ne changeait rien au fait qu'il avait été pour moi une bouée m'ayant évité le naufrage. Bien sûr, tous ces gens là s'en moqueraient bien... Moi pas. Me faire l'avocat du diable m'avait semblé nécessaire sur le moment et cela fait je pouvais passer au vif du sujet.

- Jiro ne voyait pas grand'monde à part Yana et moi. Il n'était pas très sociable, je dois dire. Par contre côté argent, ça marchait plutôt pas mal pour lui, monsieur. Enfin... ça n'avait pas toujours été le cas. Jusqu'au développement de la Mark 3 et les premiers essais, il était pas mal endetté. Après, Jiro avait eu l'air de ne plus se soucier de son compte en banque.

Je me souvenais du jour où nous avions essayé la décapotable de luxe qu'il s'était acheté. Pour justifier l'achat de ce petit bijou, Jiro avait rapidement parlé des dividendes qu'avaient rapporté certaines de ses inventions et ne s'était pas plus étalé. Maintenant, je pense que ces dividendes devaient être plutôt conséquentes et liées à sa trahison. Inutile que je le précise, pensai-je. Je n'avais certainement rien à apprendre au SHIELD sur la vie privée d'un type qui m'avait menti pendant si longtemps et ces gens autour de la table en savaient certainement plus que moi. Par contre, un petit quelque chose me revenait à l'esprit et je n'hésitais pas à en faire part.

- Je... je ne sais pas si ça a un quelconque intérêt, mais je sais que Yana et lui partaient parfois en Europe pour passer quelques jours de vacances. Ca m'avait étonné parce que c'était souvent le même bled, la Lainérgie....Léthargie... Je claquais des doigts pour m'aider à chercher le bon terme. Un nom à la co-...Ahem. Un nom curieux, quoi, monsieur.

Iron Girl

Humain(e)

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 42 jeudi 09 janvier 2014, 23:56:46

Le SHIELD n’avait que deux poissons dans la mare, et les deux avaient un profil bien différent.

Yana, d’un côté, était une tueuse rompue aux arts martiaux, suffisamment talentueuse pour pouvoir tenir tête à Cassandra Cain, ce qui, en soi, relevait de l’exploit, quand on connaissait le passé de Cassandra. Elle avait été formée dès son enfance, par des parents psychotiques, Lady Shiva et David Cain, à devenir une tueuse de sang froid. Si elle avait pu échapper, par la suite, à leur emprise, Cassandra avait toujours de grosses lacunes comportementales à combler. Elle avait du mal à parler, car ses parents ne s’étaient pas souciés de lui inculquer ce genre de choses, toute leur éducation ayant uniquement consisté à en faire une machine à tuer. Ce n’était pas une vulgaire étudiante diplômée de Stanford qui était en mesure de la combattre. Lloyd avait sa petite idée sur l’endroit d’où cette femme venait, mais il savait qu’il était formellement proscrit de mentionner l’existence de Terra devant des civils, soit parce qu’ils le prendraient pour un fou en ne le croyant pas, soit parce que, s’ils le croyaient, ils se mettraient à craindre un remake nippon d’Independence Day et de Pacific Rim... Et ça, ça fichait la frousse, quand même.

Jiro, d’un autre côté, n’était pas un fantôme. Tous ses diplômes avaient été confirmés, et l’enquête des agents spéciaux allait consister à faire ce que n’importe quel policier cherchait : les mobiles. Répondre à la question du « pourquoi ». Pourquoi Jiro avait-il choisi de pactiser avec le Diable ? De trahir Noventa Corp. ? Son salaire était aisé, mais, pour certains agents du SHIELD, qui étaient d’anciens policiers, ils savaient que, même quand on était cadre dans une grosse compagnie, et qu’on avait un salaire élevé, ce n’était toujours pas assez. La nature humaine était faite ainsi, pour être dans l’insatisfaction perpétuelle. Il se pouvait aussi que Jiro ait délibérément choisi de trahir son employeur, et c’était ce que le SHIELD essayait de déterminer en essayant de cerner son profil.

Dans le ton de Drake, et dans ses explications, on pouvait sentir qu’il s’était attaché à Jiro. Rachel n’était pas une psy’, loin de là, mais elle supposait que Jiro, pour Drake, avait représenté cette figure paternelle absente, que son père biologique n’avait su représenter.

*Il ne doit pas se faire à l’idée que Jiro l’ait trahi...*

Tandis que l’homme parlait, certains agents continuaient à prendre des notes. Lloyd se dit qu’il allait devoir rechercher parmi tous les tarés des sports extrêmes, afin de savoir qui avait entraîné Jiro, où il avait acheté son matériel, et s’il avait des amis d’enfance. De même, quand Drake mentionna les dettes de Jiro, l’enquête s’orienterait également de ce côté-là : retrouver ses comptes en banque, et étudier leur évolution. L’argent ne laissait certes pas d’odeur, mais les mouvements de capitaux, dans la masse, pouvaient toujours se retrouver.

« Je... je ne sais pas si ça a un quelconque intérêt, termina Drake, mais je sais que Yana et lui partaient parfois en Europe pour passer quelques jours de vacances. Ca m'avait étonné parce que c'était souvent le même bled, la Lainérgie....Léthargie...
 -  La Latvérie » précisa alors le general.

Il y eut un léger silence. La langue de l’homme roulait nerveusement entre ses dents, avant qu’il ne poursuive :

« C’est un petit pays situé aux Balkans, près de la Hongrie, un pays montagnard qui subit depuis des années l’influence d’un tyran cruel, le Docteur Victor Von Fatalis. À plusieurs reprises, la CIA et le SHIELD ont essayé de renverser cette dictature. Pour le reste, je ne vais pas vous faire un cours d’Histoire sur l’évolution de ce pays. Sachez juste que l’armée de ce pays comprend beaucoup de robots, et que la politique de la Maison Blanche est de privilégier la diplomatie à la violence, compte tenu des échecs successifs que nos tentatives de coups d’État ont engendré. »

Fatalis était une sorte de dictateur bienveillant, car, bien que la liberté d’expression soit très faible, il n’opprimait guère sa population. Récemment, Fatalis avait été renversé, mais le SHIELD savait qu’il devait encore, d’une manière ou d’une autre, diriger en sous-main la Latvérie. La Latvérie était donc officiellement une démocratie.

« Jayden, vous ferez appel au service comptable pour vérifier les transferts de fonds de capitaux concernant Jiro. Recherchez si sa soudaine relaxation à l’égard de ses dettes est liée à un transfert de capitaux, et, si oui, déterminez-en l’origine. Si la Latvérie est impliquée...
 -  Évidemment qu’elle l’est, intervint alors Lloyd. Des armures, des complexes souterrains, des robots ? Ça pue Fatalis et cette saloperie de pays jusqu’à la moelle... Monsieur, rajouta-t-il précipitamment.
 -  C’est une hypothèse plausible, reconnut le général, mais la Maison Blanche ne se contentera pas de simples observations. Il nous faut des preuves. »

Un léger silence accueillit cette remarque. Personne n’osait le dire, mais la plupart des individus présents savaient que la Maison Blanche ne se risquerait pas à intervenir. Les Américains étaient déjà embourbés au Moyen-Orient, et la Latvérie avait toujours été un endroit sensible. Proche de la Serbie, elle recevait l’assistance de la Russie et de la Chine, ces deux puissances estimant que, sous couvert de vouloir apporter la bonne parole et la démocratie dans le monde, les Etats-Unis ne cherchent qu’à obtenir une sorte d’État-satellite en Europe de l’Est, près d’un État dont ils s’étaient toujours méfiés.

« Quoiqu’il en soit, reprit le général, après en avoir discuté avec Monsieur Tanichiri, qui représente Star Industries, ainsi qu’avec le Docteur Cunningham, je pense savoir ce que Jiro voulait en essayant de prendre notre armure de combat. »

Ce fut le signal pour Cunningham. Étant le seul à porter une blouse, il était reconnaissable très facilement.

« En inspectant les dégâts qu’a subis l’armure, j’ai réalisé que les expériences de Jiro avaient pour but de faire deux choses : détruire la puce GPS qui nous permet de suivre l’armure, mais aussi séparer l’armure du générateur. En d’autres termes, je pense qu’il ne cherchait pas tant à s’obtenir l’intégralité de l’armure, qu’à simplement s’emparer du générateur de l’armure. À ce sujet, je vous rappelle que ce générateur, en forme de disque monolithique, est alimenté en antimatière, ce qui en fait le générateur portatif le plus puissant au monde.
 -  Pour quelle raison voudrait-il se procurer ce disque ?
 -  Je pense que Jiro, ou ceux qui l’emploient, sont informés sur le SHIELD, et savent que nous sommes en train de développer une arme expérimentale pour l’armure de Mlle Hawkes. »

Rachel en avait entendu parler, mais on ne lui avait pas dit grand-chose. Le moment était donc venu de satisfaire enfin sa curiosité sur ce prototype. Cunningham appuya sur un bouton de sa télécommande, et une nouvelle image se forma sur la diapositive, montrant le schéma d’un atome :


Cunningham donna quelques explications :

« Sans rentrer dans le détail, et devoir faire référence aux équations de Maxwell, pour en revenir aux fondamentaux, la structure d’un atome se découpe en deux parties : le noyau, chargé en protons et en neutrons, les nucléons, et les électrons, qui gravitent à l’extérieur du noyau. Il y autant d’électrons que de protons dans un atome.
 -  Ils... Ils se repoussent mutuellement, c’est ça ?
 -  Je vois que vos cours de lycée n’ont pas totalement été oubliés par la bière que vous vous enfiliez le Samedi soir en regardant le baseball. Oui, ils se repoussent. Les protons sont des particules de charge électrique positive, alors que les protons sont des particules de charge électrique négative. Quant aux neutrons, leur charge est neutre. »

Cunningham se racla la gorge, et reprit :

« De base, la plupart des armes que Mlle Hawkes en se combattant ne demandent que peu d’énergie. Nous avons donc commencé à mettre au point une arme qui permettrait, par l’effet de rayonnements, à bouleverser cet équilibre physique. Très schématiquement, sans oser rentrer dans les détails, les rayonnements de l’armure auraient pour fonction de donner une charge électrique positive, ou négative, aux neutrons. La charge des neutrons étant nulle, nous avons réfléchi, en simulation, à un moyen de modifier cette valeur. L’inconvénient de ce système est qu’il faut une énorme quantité d’énergie, et que... »

Lloyd intervint alors à nouveau :

« Navré de vous interrompre dans votre exposé, Docteur, mais... Est-ce que tout ça ne serait pas dangereux ? Je veux dire... Tout ce qui touche aux atomes, ça n’engendre pas des catastrophes nucléaires, des machins comme ça ? »

Cunningham hocha brièvement la tête :

« Précisément. C’est pour ça que seule l’armure de Mlle Hawkes est en mesure d’utiliser cette arme... Toujours expérimentale, faut-il bien le préciser. Nous pensons que son générateur pourra, au moins dans une courte durée, utiliser les rayonnements sans risque pour les autres. Pour résumer, cette arme a pour fonction de détruire les atomes, en conduisant les électrons, soit à s’écarter du noyau, soit à s’aplatir dessus. »

L’homme termina ses explications en indiquant que l’arme était toujours en fabrication dans les laboratoires. Les employeurs de Jiro avaient probablement du en entendre parler, et, soit ils cherchaient un moyen d’obtenir ces recherches, soit ils menaient les leurs. Dans tous les cas, ils avaient besoin du disque de Rachel, ce qui laissait sous-entendre que cette histoire n’était pas terminée. L’équipe scientifique de Cunningham allait certainement faire l’objet d’un suivi.

La réunion semblait toucher à sa fin, mais il y avait encore un point avec lequel le général voulait s’entretenir. Il reporta alors son attention sur Drake :

« J’aimerais revenir à vous, Monsieur Noventa... Messieurs Noventa, en réalité. Ma fille a rendu sur vous un bon rapport, en estimant que vous pourriez être utile. Les liens entre Stark Industries et l’armée sont connus, au regard des nombreuses frictions que nous avons eu avec Stark, mais aussi au regard de nos contrats passés ensemble. En revanche, Noventa Corp. n’est pas une organisation vers laquelle nous nous sommes tourner, puisque son objectif a toujours été de faire des prothèses à des fins civiles. Pour faire simple, Monsieur Noventa, nous pensons que votre expertise dans cette affaire pourrait nous être d’une certaine aide. »

Ménageant une courte pause, le général reprit :

« Je ne demande pas une réponse immédiatement, cela va de soi, mais je souhaiterais au moins que vous y réfléchissiez. »

La réunion se termina ensuite sur le mystérieux type qui avait envoyé Supergirl à l’hôpital. Sur lui, il n’y avait toutefois aucune information, et le général se contenta de dire qu’il était urgent d’en savoir plus, et de mettre au point l’arme expérimentale pour Iron Girl. Si jamais cet individu revenait, une telle arme représenterait sans doute le meilleur moyen de le neutraliser. Cunningham leur assura donc que son arme serait bientôt au point.

Sauf questions éventuelles, la réunion allait donc très certainement se terminer.
« Modifié: vendredi 10 janvier 2014, 20:43:19 par Iron Girl »
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Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 43 vendredi 10 janvier 2014, 10:29:52

- La Latvérie.
- Voilà, c'est ça !

BLAM ! Je cognais du poing sur la table pour ponctuer instinctivement la précision du général. C'était la Latvérie, ce petit pays dont je cherchais désespérément le nom. A mon action, qui me valu d'être fusillé du regard par Hawkes et un ou deux autres types tandis que Lloyd affichait un sourire moqueur et que mon père se massait la tempe en grommellant indisctinctement quelque chose qui devait être une remarque désagréable. Penaud, je laissais échapper un "Désolé..." en baissant les yeux sur le verre d'eau face à moi avant de regarder Rachel et de lui adresser une petite moue contrite qui faisait là encore office d'excuses. L'incident fut néanmoins rapidement noyé par l'exposé rapide que le général fit de la Latvérie, qui me sembla être un de ces pays des plus remuants politiquement parlant et ce avec un nom à évoquer les vampires et autres créatures de la nuit. Je m'imaginais déjà une contrée à l'esthétique très Dracula de Bram Stoker avant d'ajouter un petit quelque chose à voix un peu trop haute, soit le seul élément que je connaissais du pays.

- Ils ont aussi la compétition de wingjump la plus couillue et illégale d'Europe. Hop, mon regard veilla à éviter ceux des autres. Mais je suppose que ce n'est pas très important...

La discussion se replaça sur Jiro et ses aisances financières, que Lloyd estima d'emblée et de façon très certaine comme étant liée à la fameuse Latvérie. Lloyd, qui m'avait jusque là semblé être un homme calme et raisonnable semblait s'emporter facilement sur le sujet et je me demandais quels liens pouvaient avoir ce gouvernement et le SHIELD. Renverser une dictature, avait dit Hawkes. Comment faisait-on cela, en fait ? Si la CIA était impliquée, on ne devait certainement pas parler juste de manipulation politique et je gageais que l'organisation à laquelle appartenait Rachel et ce Von Fatalis devaient avoir quelques comptes en suspens. Je me promis d'en demander plus à ma bimbo blindée dès qu'on aurait cinq minutes, tout en me disant qu'elle ne m'en révélerait certainement pas trop.
Toujours était-il qu'Hawkes profita de cette transition pour aborder un autre sujet qui devait se trouver en ligne droite, même si j'eu du mal à faire un lien direct. Forcément, les explications de Cunnigham semblèrent claires pour absolument tout le reste de l'assemblée et je me gardais bien de passer pour le couillon de service, adoptant une mine sérieuse et concentrée durant toute la durée de l'explication.

Mes cours de physique étant très loin derrière moi -le seul intérêt que je leur avais crédité par le passé étant ma prof de l'année passée, une bombe anatomique de plusieurs mégatonnes de sex-appeal- je ne saisis pas bien ce dont il était question. Mais le terne "arme" revint plusieurs fois, ainsi que l'armure d'Iron girl vers qui je me penchais finalement pour lui poser une question à voix basse.


- En fait, ils vont te filer un méga phazer, c'est ça ?

Ouaiiiiiis, la classe ! Un putain de gros canon à énergie comme sur les méchas des mangas ! J'espérais que Rachel lui donnerait un nom bien classe comme le "Nuclear Gun" ou le "Dynamo Rayon" quand elle l'utiliserait, parce que ça aurait pas mal de gueule quand même, quand mon nom revint dans la bouche du général Hawkes et me remit les pieds sur terre. Rachel avait fait un rapport flatteur, vraiment ? Je la regardais et la remerçiais d'un sourire tout en m'apprêtant à prendre la parole. Pourtant, ce fut mon père qui prit le premier la parole de son détestable ton de voix monocorde pour dire quelque chose qui me fit plaisir. De sa part, c'était assez rare pour être souligné.

- Noventa Corporation mettra ses ressources au service du SHIELD et du gouvernement américain, général, et ce sans condition. Toutefois, mon conseil d'administration et moi-même voudrions exploiter une partie des données laissées par Tanaka afin de mettre sur le marché les MetalBones prothésiques. Nous nous refusons à perdre cette opportunité, qui reste une chance pour tous les gens la nécessitant. Mon père et moi partageâmes un regard et pour une fois, je lui accordais ma reconnaissance. Que le développement soit sévèrement encadré par vos services si il le faut, Noventa Corporation s'évertuera dorénavant à réparer les fautes que sa négligence a engendrée.

Hawkes laissa son verdict de côté pour aborder le dernier point de la réunion (un type qui aurait étalé Supergirl assez salement) et je me félicitais intérieurement de la déclaration de mon père. Si le SHIELD et le gouvernement acceptaient sa demande, quel pied ce serait ! Les MB étaient un atout, une véritable révolution pour les handicapés. Je le savais mieux que personne pour avoir moi-même pratiqué les tests des prototypes que Jiro avait mis au point. Si je savais aujourd'hui que les MB n'avaient sûrement été que l'arbre cachant la forêt, ça ne leur ôtait pourtant pas leurs qualités médicales. Quant à moi, ça me confortait dans une de mes deux idées : celle de me faire ambassadeur des MetalBones. J'étais plus que concerné par cette technologie et j'étais certain que mon image de champion déchu aiderait à populariser les prothèses.
Quant à la seconde idée, elle appartenait à un tout autre registre. J'hésitais à me lancer, stressé que j'étais par ce que j'avais à dire. Je cherchais la motivation alors que la conclusion de la réunion parvenait à son terme et la trouvait lorsque les dossiers commencèrent à se refermer et les chaises se repousser en arrière.


- Je voudrais devenir agent du SHIELD. Mon père fit peser sur moi un regard lourd de reproches et l'assemblée se tourna vers moi. Vous pensez que les Noventa peuvent vous aider, général Hawkes ? Voilà quelle aide je peux vous proposer, moi.

Mon père allait dire quelque chose, mais le général m'invita à continuer. Du moins ne m'empêcha t'il pas de le faire, ce que je décidais de prendre comme un encouragement de sa part. Et puis de toute façon puisque j'étais lancé, autant aller jusqu'au bout. Je me redressais dans mon fauteuil et dardait mon regard dans celui d'Hawkes que je dus avouer peiner à soutenir. Terrible, ce mec... Mais ma résolution n'était pas moins solide que l'aura du père de Rachel.

- J'estime avoir ma part de responsabilité dans l'usage que Jiro pourrait faire des MetalBones et je ne vois que cette façon là pour m'acquitter de ce fardeau. Je sais que ma réputation de j'en foutiste et de tête brûlée peut faire passer cette demande pour un caprice, mais il n'en est rien, général. J'ai vu votre fille à l'oeuvre, comme j'ai vu des agents du SHIELD mourir de mes mains lors du piratage de mon armure et je sais pertinemment dans quoi je m'engage.

D'un coup de langue rapide, j'humectais mes lèvres. J'avais la gorge sèche et ma température interne me donnait l'impression d'être montée de plusieurs degrés pour entraîner ma liquéfaction, ce qui n'était pas pour m'aider à soutenir le regard d'Hawkes.

- Je sais... Je sais que je suis coincé dans ce fauteuil et que ma demande peut vous sembler complètement naïve ou disproportionnée, mais je sais aussi que je refuse d'être considéré comme inutile. Si j'avais encore mes jambes, mes capacités athlétiques vaudraient bien celles de Batman ou de je ne sais trop quel type costumé. Okay, je suis pas Sentinel Prime. Mais putain, côté voltige et paire de couilles et à matériel équivalent je laisse sur le carreau n'importe lequel de vos as, votre fille incluse. Je lançais un petit sourire à Rachel. Avec tout le respect que je te dois, officier.

Prétentieux ? Je n'aurais sû dire. Je n'évoquais pas des capacités à combattre, gérer le stress ou des situations de crises, bien sûr. Il était clair qu'en l'était sur ces sujets, tous les types du SHIELD me passaient dessus et Rachel en tête de liste. Elle m'avait traîné comme boulet tout du long de nos péripéties, après tout. Mais j'avais été champion de toutes les disciplines extrêmes qui réclamaient des capacités aiguisées et une condition physique parfaite et j'avais fais des choses que peu de membres du SHIELD auraient été à même d'imiter. De cela, j'en étais parfaitement certain. Quant au vol en armure, il y avait un fossé question maîtrise entre Rachel et moi. Ce qui n'enlevait rien à ses autres capacités, qui la rendaient d'ailleurs beaucoup plus polyvalente et de facto plus utile.

- De plus, Rachel m'a sauvé la vie et je compte bien lui rendre la pareille.

Si c'était vrai, ce n'était pas aussi innocent. C'était aussi le moyen d'après moi de briller à ses yeux et de passer pour davantage que le gamin dont il fallait sauver les miches. Je voyais bien le truc : je lui sauvais la peau, elle me tombait dans les bras, on faisait l'amour comme des bêtes avant que je ne sois décoré de la Medal of honor pour service rendu à la patrie. Drake Noventa, gagnant sur tous les tableaux ! Pour un peu, je me mettrais même beau-papa Hawkes dans la poche, tiens !
Mais avant de continuer à délirer à pleins tubes, il fallait que je me soumette au verdict de ceux qui allaient juger les mots qui venaient de sortir de ma bouche. Je déglutis et attendis, nerveux.
« Modifié: vendredi 10 janvier 2014, 10:31:16 par Sentinel Prime »

Iron Girl

Humain(e)

Re : Rage Against The Machine [Drake Noventa]

Réponse 44 samedi 11 janvier 2014, 02:06:49

La remarque du père de Drake amena rapidement le général à lui expliquer comment les choses, de ce point de vue, allaient se dérouler. L’enquête du SHIELD porterait sur toutes les succursales de Noventa Corp., afin de rechercher l’implication éventuelle de Jiro ailleurs. Ce serait une enquête assez longue, qui s’accompagnerait d’un examen attentif des schémas de conception des MetalBones, ainsi que de leur fabrication. Naturellement, ceci ne se ferait que par le SHIELD, et Stark Industries ne serait pas mis au courant des recherches. Les officiers japonais crurent bon de préciser qu’ils s’assureraient également que les ingénieurs de Tony Stark ne disposent pas de telles données, au nom du respect de la libre-concurrence. Pour Rachel, ça semblait être l’approche la plus simple, et la moins contraignante... Mais ça, après tout, ça ne la concernait pas vraiment. Elle allait probablement devoir se soumettre à des tests multiples pour éprouver les capacités de cette nouvelle arme de combat développée par le Docteur Cunningham, ce... Ce « méga phazer », comme l’avait dit Drake.

Cet élément mis au point, Drake en profita pour intervenir, sollicitant à rejoindre le SHIELD. Il y eut un léger silence qui se mit à planer autour de la table, le temps que le public se rende compte que ce n’est pas une blague. Le général Hawkes haussa les sourcils, invitant l’homme à poursuivre, ce que ce dernier fit, en essayant de détailler ses compétences, ainsi que ses motivations.

« De plus, Rachel m'a sauvé la vie et je compte bien lui rendre la pareille » termina l’homme.

Le général ne dit rien, mais cligna brièvement des yeux à cette idée.

« J’espère bien que la vie de ma fille ne sera pas remise en danger », glissa le général, comme pour souligner combien la dernière phrase de Drake pouvait s’interpréter de manière dangereuse.

Lloyd était celui qui semblait le plus attentif, car il avait toujours ses notes devant lui. La décision du général, en tant que responsable du projet Iron Girl, lié au SHIELD, pouvait avoir une bonne influence, même si elle ne vaudrait pas office de nomination. Il faudrait que le dossier de Drake passe par l’Héli-Carrier, et qu’il soit accepté par les plus hautes autorités du SHIELD. C’était la procédure à suivre.

« Pour le reste, je dois vous dire que je n’ai jamais aimé les cow boys insouciants voulant uniquement rejoindre l’armée ou les forces paramilitaires comme le SHIELD, uniquement en quête de gloire, ou de quoi que ce soit d’autre. Si vous voulez vous auréoler de gloire, inventez l’antidote au cancer, mais ne rejoignez pas l’armée. »

Le général s’humecta brièvement les lèvres, avant de rajouter :

« De toute manière, il ne m’appartient pas de me prononcer sur la question. Le SHIELD et l’US Army sont deux structures autonomes, quand bien même elles ont des liens ensemble. Cependant, comme il semblerait que ma fille, dont je pense être bien placé pour connaître ses capacités de jugement, ait estimé que vous pourriez former une bonne recrue, je soumettrais votre candidature. »

Le choix le plus logique était que Drake soit affecté dans une unité du SHIELD. Étant paraplégique, il pourrait difficilement finir dans les opérations spéciales, mais, après tout, Barbara Gordon était également paraplégique, et ça ne l’empêchait pas de devenir, de temps en temps, une guerrière en tenue moulante.

« Sur ce, Messieurs-dames, il me semble que le moment est venu de mettre un terme à notre petite réunion. »

Les différents intervenants recevraient une suite à cette réunion, et, peu à peu, les rangs se dispersèrent. Lloyd referma ses notes, et rejoignit Rachel et Drake, tout en lui parlant un peu :

« Quand vous aurez le temps, vous m’enverrez un CV et une lettre de motivation... Tout simplement. Que vous soyez dans un fauteuil roulant n’est pas un problème, Drake. Vous n’aurez qu’à en parler avec Barbara pour vous en convaincre. Je me chargerais de transmettre votre dossier aux supérieurs. Rassurez-vous, rien ne presse. »

Ce faisant, Lloyd partit, et il ne resta bientôt plus dans la salle que Rachel et Drake. Cette dernière s’extirpa de son fauteuil, s’étirant un peu, puis regarda Drake, avec un bref sourire.

« Et bien, ça s’est plutôt bien passé. »
DC d’Alice Korvander.

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