La main sur ses fesses ne dérangeait nullement Jane. C’est qu’elle descendait des sorcières, après tout, alors, forcément, elle et le sexe... En ce moment, Jane ne ressentait absolument aucun regret pour la mort de ses parents. Aurait-elle du les haïr ? Ou les aimer ? Elle l’ignorait. Un enfant était censé aimer ses parents, mais, parallèlement, les parents étaient censés aimer leurs enfants. Or, les parents de Jane n’avaient jamais été là pour elle. C’était une gouvernante qui se chargeait de lui donner le sien, comme à l’époque du Moyen-Âge, et ses parents étaient toujours en voyages d’affaires, à négocier des contrats internationaux à Dubaï, Tokyo, Hong Kong, etc... Les rares fois où ils emmenaient Jane et Nell, elles poireautaient dans des suites d’hôtel luxueuses à regarder la télé. Elles étaient le fruit pourri d’une génération dorée encore plus pourrie, qui avait choisi de sacrifier l’amour sur l’autel de l’argent et des joies faciles. Des vacances, ses parents en prenaient, mais ils ne voulaient pas que leurs filles, pourries gâtées, et insupportables les rares fois où ils étaient forcés de les voir, viennent ruiner leurs vacances. Ils partaient à Hawaï, dans des chalets luxueux à Courchevel, dans des villas françaises le long de la Côte d’Azur ou en Corse, ou s’offraient des croisières le long du Nil. Jane aurait-elle été moins riche, et n’aurait-elle pas eu sa sœur, qu’elle aurait probablement fini fugueuse dans un squat, complètement droguée et violée, recherchant dans la rue ce qu’elle était incapable de trouver dans son foyer : de l’amour, le sentiment de tenir pour quelqu’un. Et... Et il y avait Nell. Oui, pour elle, Jane serait prête à faire tout et n’importe quoi. Et puis, coucher avec une Yakuza aux gros nichons, ce n’était pas la mort. C’était même tout le contraire. Jane ne regrettait rien de sa position ici, car elle était convaincue que tout ça lui serait favorable. Nô lui rendit son baiser, tout en conservant une main sur ses fesses.
Initialement, Jane avait craint de finir prostituée dans un bordel de Seikusu. Le gouvernement japonais tolérait plutôt bien la prostitution, dès lors qu’elle n’impliquait pas de coït (une douce hypocrisie, selon Jane), et une Américaine... Et bien, à en croire les mangas japonais, l’Américaien était un fantasme nippon. Les Yakuzas auraient pu se faire un paquet de blé en envoyant Jane dans les caves d’un love hotel tokyoïte. Cependant, si c’était là son sort, Miss Gros-Nichons ne serait pas venue l’amener dans ses quartiers, et l’habiller avec cette succulente secrétaire aux lèvres bleues. Pour l’heure, elle embrassait cette femme, et creusait son dos, bombant ainsi ses fesses. Nô promenait une main baladeuse sur elle, en sachant que Jane ne s’y opposerait pas, non seulement parce qu’elle ne le pouvait pas, mais, et c’était sans doute encore plus vrai, parce qu’elle ne le voulait pas. Elle était tout simplement heureuse ici, contre cette femme, à l’embrasser. Le Papillon embrassait rudement bien, et, quand Nô rompit le baiser, Jane resta contre elle, ses mains sur ses épaules, le cœur battant la chamade.
*Comment on appelle ça, l’attirance des vieux pour les ados, déjà ?*
Ce n’était pas de la pédophilie, non, c’était ce truc que les Grecs faisaient... Jane avait le nom sur le bout de la langue, et, alors qu’elle commençait à en discerner les syllabes, la pédéraste Nô lui proposa alors de devenir sa fille. Jane écarquilla les yeux, sous l’effet d’une surprise qui n’était nullement dissimulée.
*What ?!*
Avait-elle bien entendu ? Sa fille ? Her daughter ? L’anglais refaisait surface en force, alors que Jane n’en revenait pas. Elle ne s’était pas vraiment attendue à ça, et, sur le coup, elle pensa à une blague... Avant de se rappeler que les Japonais n’avaient pas vraiment le sens de l’humour, surtout les Yakuzas. Nô semblait le proposer sérieusement, et... Hum... Well... Jane, passée la surprise, qui dura tout de même quelques secondes, vit vite son esprit calculateur refaire surface. Pour elle, une mère, ce n’était pas grand-chose. Comme une espèce de gouvernante, et elle aurait effectivement beaucoup à tirer d’une relation assez intime avec Miss Gros-Nichons : la protection, certes, mais aussi, et surtout, la puissance. Elle s’imaginait déjà ordonner à ses larbins, des types immenses, d’aller briser les rotules de ceux qui la faisaient chier, oud e violer contre un mur, à la sauvage, les salopes du lycée. Ouais ! Ça, ce serait kiffant ! Oh putain ouais ! Mais... Qu’est-ce que Nô comptait en retirer, elle ?
*Franchement, à part des emmerdes, je ne vois pas ce que je pourrais lui amener...*
Peut-être qu’elle aimait bien sa petite bouille, après tout ? Quoi de plus étonnant, Jane avait de quoi faire fondre des cœurs de glace. Elle avait la pure sympathie américaine, le sens du dévouement et de la camaraderie, aussi vrai que l’armée apportant les bonnes vertus démocratiques dans des pays du Moyen-Orient à coups de bombes et de chars d’assaut.
Jane sentit les doigts de Nô agripper son menton, la preuve qu’elle ne plaisantait pas. Pour le coup, Jane, qui avait toujours une répartie bien sentie à fournir, ne savait plus quoi dire, tant cette offre était... Inattendue.
« Prouve-moi que tu le mérites, cute little girl » intima alors Nô.
Un défi ? Voilà qui rentrait dans les cordes de Jane ! Elle sentit ses esprits revenir à elle, et sourit alors, voracement, puis conserva ses mains sur les épaules de Nô.
« Hum... Okay, okay ! Je vais devoir te vouvoyer, alors, si tu deviens ma mère, non ? À moins que tu ne préfère les vilaines filles ? Car, tout à fait entre nous, je crois que je suis loin d’être une princesse... »
Nô avait sans doute déjà du le remarquer. Jane n’attendait pas de réponse de sa part, et posa donc un doigt sur les lèvres de Nô.
« Cependant, reprit-elle, il y a un truc que je sais bien faire, comme n’importe quelle fille... C’est têter. »
Elle sourit à nouveau, et se pencha alors vers les gros seins de la femme, et en attrapa un, à travers sa robe. Elle n’allait pas déshabiller sa future mère, non ? Jane voyait plus en ces relations quelque chose de pervers et de sexuel, mais, quand une relation commençait avec elle attachée à un mur, et à moitié à poil, il ne fallait pas s’en étonner. Elle suçait ce seins à travers les tissus de la femme, tout en caressant lentement ses hanches, sa langue glissant à l’emplacement du téton, qu’elle sentait à peine. C’était néanmoins suffisant pour qu’elle agisse ainsi, tout en continuant à légèrement remuer ses fesses.
Jane aimait qu’on lui pelote le cul.