Satisfaction. En quoi est-ce que les humains et non-humain décident de s'ils ont eut ce qu'ils voulaient ou non ? Techniquement, c'est quand un sourire se dessine tout seul sur un visage après la réalisation d'un plan ou d'une prouesse. Que l'on aperçoit un ou deux mot en gras du genre "You win", qu'un présentateur de rencontre sportive clame haut et fort, souvent trop fort même, dans son micro que l'on a remporté le titre de champion du monde ou que l'on voit sa victime à terre... Il existe des tas de façon différentes d'être satisfait de nous. Ce sentiment terrible qui nous fais relâcher notre garde pour ouvertement exprimer notre joie ou poursuivre comme tout à commencé, histoire de bien prendre au piège ceux qui nous posent problèmes. Jusqu'à quel niveau cela peut aller dans le cœur et l'esprit ? Ça, c'est à chacun de trouver la réponse la plus adaptée à sa propre personne.
Nô était satisfaite, oui. Satisfaite d'avoir réussis à appâter cette sale petite américaine bourrée de fierté et de morale à deux balles, couplée avec de la vulgarité typiquement détestable et des comparaison foireuses et désagréable pour l'asiatique. Satisfaite de la voir ainsi limite suppliante au point de passer pour une prostituée quémandant une braguette ouverte pour avoir une poignée de dollars supplémentaire pour s’acheter un nouveau string, pour ensuite l'agiter sur son cul au bord des trottoirs du quartier de la Toussaint. Oui car pour la vampire, à ce moment précis, Jane ne valait pas mieux que ces dernières à passer ainsi de la gamine malpolie à la gamine capricieuse. Même si ce n'est pas rare en ce monde, l’empoisonneuse avait rarement l'occasion de pouvoir s'occuper de ces petites garces et ça lui plaisait bien comme concept.
C'est donc après un long discourt inutile sur son passage en ville pour chercher quelqu'un réellement capable de maîtriser la magie que Jane quémanda de façon mielleuse des information, tout en s'excusant platement. Derrière le comptoir, Ayasaka préféra tourner la tête pour ne pas voir ce qui risquait se passer, ou alors juste du coin de l’œil histoire de ne pas être pris en flagrant délit sur quelque chose qu'il n'aurait pas dut voir. La boutique ne contenant, de toute façon, que trois protagonistes et la vue d'extérieur empêchait de voir ce qu'il se passait à l'intérieur. De plus, l'acuité auditive de Nô pouvait lui permettre de repérer des sons bien avant que n'importe quel humain puisse le capter. C'est donc en prenant un sourire inqualifiable pour beaucoup, reflétant à la fois de la crédulité pour offrir à l'américaine ce qu'elle voulait et une petite pointe de satisfaction qu'elle s'approcha de cette fille un peu plus petite qu'elle. En la regardant dans les yeux, de manière souple, elle lui lâcha un cinglant... :
- Refusé.
… Avant de lui porter un coup à la nuque pour l’assommer, à vitesse vampirique bien entendu pour ne pas laisser de trace visuelle, et faire croire à un malaise. De là où elles se trouvaient, ce n'était pas difficile de déduire cela pour Ayasaka, surtout qu'il ne voyait pas tout en entier. De plus, vu le fait qu'il ignore que celle qu'il croit à une intermédiaire humaine en sa personne avait bien ses mains de visibles au moment du choc et n'avais pas bougée d'un dixième de millimètre. Prenant un faux air ennuyé, elle rattrapa de façon presque lente la jeune humaine pour ne pas qu'elle touche le sol. Puis son regard se tourna vers le gérant de la boutique :
- Je crois qu'elle s'est évanouie... Je vais l'emmener à l’hôpital d'urgence. Gardez ce que j'ai à récupérer pour le moment.
Bien sûr, elle ne comptait pas oublier ce pourquoi elle était venue à la base. Elle comptait bien récupérer son philtre et la cotisation que lui devait la boutique, histoire de ne pas être venue pour rien. Elle ne tarda pas à sortir après s'être assurée que le bougre n'allait pas l'oublier. Dans la foulée, elle pris son téléphone, toujours avec l'inanimée dans ses bras pour appeler ses hommes de main et ainsi embarquer cette dernière là où elle le désirait, autrement dit : Les sous-sol de Papillon. Le véhicule banalisé ne tarda pas à venir vu sa proximité et elle se hâta de rentrer à l'intérieur. Elle pris à nouveau son téléphone pour contacter directement Kiyuri, celle à qui elle offrait une confiance aveugle, ou presque :
- Kiyuri, j'ai besoin de deux Kagemusha qui doivent partir sur-le-champs pour l'Hôpital de Seikusu. Une qui jouera mon rôle et l'autre qui devra être celle dont je vais t'envoyer le profil
- Bien Hime-sama. Je m'en occupe tout de suite !
- Quelques minutes plus tard -
Le plan de dissimulation de la vérité avait parfaitement fonctionné. Les deux filles qui devaient être à l'hôpital de Seikusu remplissait leurs rôles aussi bref que nécessaire tandis que la vampire venait de récupérer ce qui avait été laissé pour compte auprès d'Ayasaka. Passant les divers étages pour passer de son bureau aux sous-sols, Nô finit par arriver devant la pièce, aussi gardé qu'insonorisée gardée bien entendue, où se trouvait la captive qui avait osé, non pas une mais plusieurs fois consécutives, se moquer de la femme de feu Nobunaga Oda. Passant la porte pour entrer dans une pièce à peine éclairée et contenant de quoi faire chanter même le plus résistant des captifs, elle regarda l'américaine attachée pour voir si elle était réveillée.