Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Jane Watson le mardi 30 avril 2013, 13:45:16

Titre: Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le mardi 30 avril 2013, 13:45:16
Comment était-on supposé se sentir quand on apprenait la mort de ses parents ? Une question qu’un enfant ne devrait théoriquement jamais avoir à se poser, mais que Jane, pour le coup, avait bel et bien été obligée de se poser. Elle et Nell venaient de rentrer des États-Unis après un voyage qui avait duré environ un mois. Elles avaient appris, par téléphone, le décès de leurs parents. Un accident de la route. Le scénario classique. Son père était mort sur le coup, et sa mère à l’hôpital. Jane aurait probablement du se sentir effondrée à l’annonce de la nouvelle, ou aux obsèques, mais, pour être entièrement honnête, la seule chose à laquelle elle avait pensé quand l’avocat de ses parents, bouleversé et effondré, lui avait annoncé cette « tragédie », c’était qu’il faudrait qu’elle s’assure de vérifier l’état du poulet, afin qu’il ne crame pas dans le four.

Comment était-on supposé se sentir quand ceux qui compatissaient pour vous se résumaient à une armée d’avocats, de notaires, et d’hommes d’affaires ? Les obsèques avaient été curieuses. Les Watson n’avaient aucun véritable ami, à moins de considérer son avocat comme un ami de longue date. Il n’y avait eu, dans l’entourage proche des Watson, que Jane et Nell. Les Watson avaient toujours été une famille bizarre, spéciale, relativement fermée. Quand on descendait de sorciers et de sorcières, il ne fallait probablement pas s’en étonner. La tradition s’imprimait dans votre sang et dans votre chair, plus fermement qu’aucune empreinte au fer rouge ne pourrait le faire. Jane n’avait ressenti aucune tristesse, aucune pointe de souffrance lorsque le prêtre avait fait son sermon, et qu’elle avait jeté la première pelletée de terre. Elle avait, bien sûr, adopté une tête de circonstance, mais, dans l’heure qui avait suivi, alors qu’elle était retournée, avec sa sœur, dans la maison familiale, silencieuse et vide, elles avaient fait l’amour comme des bêtes en rut.

Comment était-on supposé se sentir quand vos parents mourraient en vous léguant toute une fortune ? Car, en définitive, s’il y avait bien une chose à retenir de ce décès, c’était l’héritage très lucratif que les Watson avaient relégué à leurs filles. Le notaire les avait reçu pour leur parler du testament. Les Watson avaient une fortune patrimoniale assez conséquente, et, si une partie de cette fortune servirait à liquider le passif, à contenter les créanciers, tout le reste revenait aux filles. La liquidation de l’imposant manoir, que Nell avait engagé, leur rapporterait des millions de dollars. C’était un manoir immense, très bien placé, et qui avait déjà trouvé quantité d’acquéreurs, allant de personnes privées à des personnes publiques, voulant transformer ce manoir en un établissement public. Le notaire leur avait dit que leurs parents devaient beaucoup les aimer, pour les léguer autant d’argent. Comment étions-nous donc censés nous comporter quand la seule trace d’affection de parents à votre égard se résumaient à des billets ? Jane n’avait pas pleuré. Elle n’avait pas versé une seule larme, car elle n’avait aucun souvenir joyeux à se rappeler de son enfance avec ses parents, rien qui puisse provoquer en elle ce sentiment puéril de nostalgie qui engendrait les larmes. Si Nell mourrait, elle pleurerait. Indéniablement. Et c’était sans doute dans ce sens qu’on pouvait comprendre les pointes de tristesse et de morosité que Jane avait ressenti. Elle avait compris qu’elle n’était pas une sorcière, qu’elle n’en avait même pas l’étoffe, et que les deux Californiennes n’étaient que deux faibles femmes se jouant des hommes, traitant les gueux et les mécréants avec mépris. Elles jouaient continuellement avec le feu, mais, quand ce dernier les brûlerait, aucun pompier ne serait là pour les éteindre.

En ce sens, on pouvait dire que cet enterrement l’avait enchanté, et l’avait fait grandir. En ce sens, elle pouvait donc remercier ses parents, qui, en mourant, avaient fourni bien plus d’éducation de leur fait personnel que durant leur vivant. Les sœurs Watson étaient seules, leur seule forme de lien étant l’agent immobilier qui s’occupait de la vente de l’immeuble de leurs anciens parents, et le notaire, qui supervisait l’ensemble, et s’assurait que le compte ne banque des sœurs soit renfloué. Le notaire avait été surpris de voir que seule Nell avait un compte, mais Jane y avait accès quand elle voulait. Les filles n’étaient pas des jumelles, mais le lien fort qui les unissait en avait l’apparence.

*A défaut d’avoir un ange gardien pour veiller sur nos fesses, je dois perfectionner mes talents magiques...*

L’enterrement lui avait procuré une dispense d’un mois au lycée, prolongeable, ce qui avait été fait. Jane savait jouer la comédie, et l’avait magnifiquement joué devant les responsables du lycée Mishima. Elle avait profité de son congé pour continuer à visiter les boutiques d’arts occultes. Pour dissocier les charlatans de ceux qui s’y connaissaient, Jane avait recopié, sur une feuille, une partie d’une formule magique de son livre, une formule simple, qu’elle savait lire, et demandait aux vendeurs de la déchiffrer. Ceux qui en étaient incapables étaient des bouseux. Pour l’heure, elle faisait chou blanc, mais elle ne désespérait pas.

C’est ainsi qu’elle s’était rendue dans une autre boutique, à la lisière du quartier de la Toussaint. Pour éviter que la police ne l’embête, elle portait son uniforme scolaire, et expliquait qu’elle avait un prof’ absent, et faisait des boutiques. Ça marchait toujours très bien, et l’uniforme scolaire lui permettait aussi de bénéficier de réductions, ou d’amener les gens à la prendre pour une idiote... Ce qui avait son utilité. Elle entra donc dans la boutique, qui n’avait rien à voir avec le capharnaüm encombrant et étouffant des autres boutiques qu’elle avait vu. Tout était plutôt bien rangé ici, proprement nettoyé. Il y avait quantité de livres factices, comme des exemplaires du Necronomicon, ou encore du Malleus Maleficarum.

*De l’arnaque... Mais est-ce de l’esbroufe pour dissimuler une véritable activité occulte ?*

Elle aurait bien aimé sentir la magie environnante, car elle avait lu, dans son livre, que les sorcières étaient capables de percevoir les « résonances magiques », mais, dans un endroit saturé comme Seikusu, il fallait avoir un grand talent pour isoler les résonances. Elle se rendait vers la caisse, tenant dans sa poche son morceau de papier, avec les runes. Il y avait une petite queue, provoquée par une vieille grand-mère.

« Madame, lui assurait le vendeur, je vous assure que ce philtre était...
 -  Vous êtes un vil escroc ! rétorqua la femme en brandissant un doigt accusateur vers lui. Vous m’aviez assuré que ce philtre réveillerait l’excitation de mon mari, et il est resté aussi réactif qu’un haricot, le regard vite et inexpressif, tandis que je me dandinais devant lui ! »

A cette idée, Jane se mit à pouffer.

« Cette grande vache qui se dandine... lâcha-t-elle. Hey, Mamie, clama-t-elle, arrête de faire chier le monde ! Tous les philtres du monde ne changeront rien au fait que tu as un cul plus gros que la Tour Eiffel, alors, arrête d’emmerder le monde, et tire-toi dans un auspice ! »

Du Jane tout craché. Mais elle enchaînait les charlatans depuis ce matin. Cette nana en prenait pour son grande, mais il fallait bien que la Californienne se défoule.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le jeudi 02 mai 2013, 13:24:23
Yakuza. Pour certains ce n’est qu’un des énième mots appartenant à un dictionnaire peu employé verbalement parlant, pour d’autre c’est un fléau craint comme la pire des peste et qu’il ne faut surtout pas approcher de peur d’avoir une durée de vie considérablement réduite. Et enfin, il y a ceux qui le considèrent comme une profession à part entière, voire même un culte géré par ce qui pourrait être appelé comme une famille annexe à la famille de sang, souvent plus importante que cette dernière. Aujourd’hui, une de ces yakuza se trouvait à l’extérieur de son bastion, le siège social de la multinationale Papillon, pour aller récupérer ce qui lui venait de droit. Non pas un impôt sous forme de billets aussi léger de masse que lourds de prix, mais une sorte d’assurance vie en bien et matériel servant à diverses choses, souvent pas très légales ou normales. Les marchants ayant accepté ce marché un peu forcé avaient droits à beaucoup d’avantage un tant soit peu qu’ils respectent ce contrat signé dans leurs sang. Etant donné qu’elle ne rencontre jamais personne en tant que chef, tous ces pauvres et inoffensifs marchands voient arriver un simple médiateur de l’Empoisonneuse en sa modeste personne.

Le tour des boutiques se fait lentement, mais sûrement. Les gains matériels ramassés sont plutôt bons à première vue, ainsi que les informations reçues concernant certains produits, ou encore produits antiques ou tout déballage instructif concernant ces derniers. Aujourd’hui, peu ou pas de globules allaient s’écouler de blessures "accidentelles". Pourtant, tout faisait en sorte de blesser le moral d’acier de celle que beaucoup de négociants redoutaient. Les compliments destinés à passer de la pommade n’étaient pas compatibles avec son cercle de vie vide de toute famille. Pourquoi ? Quand votre mari que même l’enfer n’arrêterais pas pour aller le voir est mort il y a plus de quatre-cent ans, que vous êtes stérile depuis toujours alors que vous avez toujours rêvé d’avoir eut des enfants malgré des actes sexuels plus que très fréquents, et qu’en plus votre âge ne pouvant se terminer à cause de votre condition de vampire vous empêche d’avoir des relations avec des mortels sans les voir s’éteindre systématiquement avant vous :

- Nani sahikizu… (Quelle plaie…)

La solitude finit toujours par peser sur la conscience de quelqu’un ne pouvant mourir par le temps, encore plus quand cette personne ne désirait que le repos éternel alors que sa vie s’est déjà éteinte par le passé. La solitude tue l’esprit des faibles avec le temps quasi infini qui leur ai donné. La solitude est le pire ami du temps. Le temps s’écoulait aujourd’hui alors que la vampire arrivait dans une des dernières boutiques qui lui advenait de visiter. Il s’agit d’une boutique versée dans les arts occultes plus ou moins sérieux suivant la personne qui entre dans la boutique. En effet car, hormis les bons et mauvais payeurs, il se trouve que personne n’a la même connaissance sur le sujet. Comment la jouer réellement sérieux avec des gens aussi égoïste que puéril ne désirant que sombrer dans la facilité des moyens, alors que l’ont peut parler de ce qui peut se révéler être une vraie passion avec des connaisseurs capable d’échanger ? Impossible ou presque bien entendu.

A peine entrée qu’elle eut droit à une scène causée par une vieille mégère qui, non-contente de se plaindre, provoquait une file d’attente légère. Il y avait une autre personne entre elle et la casse-burne, et une asperge qui l’avait suivie juste derrière elle, la dissimulant presque parfaitement. Elle n’arrêtait pas de crier au scandale et d’autres choses dans ce genre là sans se préoccuper des gens qui attendaient derrière ou du temps perdu pour la miss derrière le comptoir. Alors que les minutes passaient, Nô commençait à réellement s’impatienter, détestant faire la queue comme tout le monde, n’étant au passage pas habituée à faire cela. C’est alors qu’une vois arrogante, moqueuse, mais également empreinte d’une certaine vérité s’éleva dans la pièce. Tout le monde se retourna, y compris le Papillon pourpre, pour voir la lycéenne arrivée dans le tas. La vieille femme était partie pour faire la morale à celle qui n’était pas japonaise, mais la vampire arrêta la main qui allait gifler cette dernière :

- Cette jeune femme ne fait que dire la vérité. Alors au lieu de…

Et elle se prit une gifle avec l’autre main. Là, il y eut comme un trou noir causé par le silence malsain qui lui-même était causé par la gifle. Vous savez, le genre de silence pesant et lourd de conséquence qui annonce une apocalypse verbale et/ou physique. Le genre qui venait de faire partir l’homme relativement grand se trouvant juste derrière en pensant très fort quelque chose comme « Euh je reviendrais plus tard je crois… ». Suite à ce silence, le visage froid et indifférent de Nô se transforma littéralement en visage fermé, inspirant crainte et colère faussement dissimulée. Tenant toujours la main de la vieille bique, elle pivota ses doigts pour appuyer avec son pouce une des zones sensible de la main, provoquant une micro-paralysie nerveuse sur sa cible et l’immobilisant :

- Maintenant vous allez m’écouter. Vous allez me faire le plaisir de dégager d’ici et de plus me montrer votre face de rat décrépite dans cette boutique

A ces mots aussi cassant que froids comme la glace digne des plus grands pôles arctique, elle relâcha son emprise non sans laisser une marque rouge bien visible sur la main ayant subit le traitement, croisant ses bras sous sa volumineuse poitrine à peine cachée par la seule partie du yukata qu’elle avait enfilé à un bras. La vieille femme se releva comme pour sermonner celle qu’elle devait prendre pour une jeune femme stupide et manquant de respect pour son aînée, sans connaître l’âge réel de celle qu’elle avait giflée. Mais la vampire continuait de l’écraser avec son regard comme si elle l’enfonçait littéralement dans le sol. Alors qu’elle avait tout juste réussis à balbutier un mot faiblement, Nô repris en montrant sèchement la sortie d’un geste de tête :

- Débarrassez-moi le plancher

Ce qu’elle fit à pas lent, au soulagement intérieur de sa personne. Il ne restait donc plus qu’un homme devant elle et la lycéenne derrière elle. Vivement qu’elle récupère ce qu’elle avait à prendre et fissa
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le vendredi 03 mai 2013, 00:42:12
Une certaine morale hypocrite considérait que, du fait de l’âge avancé des vieux débris, il était interdit de les remettre en doute. Les gueux appelaient ça le « respect dû aux aînés ». Mais Jane ne voyait pas en quoi le fait d’être un vieil ancêtre irascible nécessitait du respect. C’était un truchement de langue. Plus que respect, c’était tout simplement de « pitié » dont il était question. La pitié à l’égard des vieux, des faibles, comme celle qu’on éprouvait pour les accidentés de la vie, les paralysés, les éclopés, les diminués, en somme. Malheureusement pour eux, Jane avait très peu d’empathie, et détestait qu’on lui fasse perdre inutilement son temps. Elle s’énervait donc à juste titre contre la vieille femme, qui en fut naturellement vexée, et se rapprocha rapidement d’elle, levant la main, en la foudroyant du regard. Jane s’attendait presque à se faire gifler, et à devoir se battre, quand une main ferme s’interposa. Elle vit que cette main appartenait à une Japonaise très belle, avec une poitrine énorme, et, surtout, une espèce de... Comment dire ? De fort charisme ? De prestance ? Enfin, c’était l’idée. La femme en jetait, par sa simple posture, et par la manière dont elle regardait la vieille femme, qui ne se laissa toutefois pas faire. Elle gifla alors l’Orientale.

« Lâchez-moi ! s’exclama-t-elle, furieuse. Pour qui est-ce que vous vous prenez ? Je me suis fait arnaquer, c’est mon droit de protester ! Je vous poursuivrais tous en justice, tous ! »

Elle caquetait encore, tandis que Jane pouvait lire, dans le regard de la femme, une lueur assassine et dangereuse. Un frisson de peur la parcourut, sans qu’elle ne puisse en déterminer l’origine. Ce dont elle était sûre, c’était que cette femme n’était pas comme les autres. Il y avait vraiment quelque chose de spécial en elle, de froid, de... Comment l’expliquer ? Elle ne trouvait pas le mot juste, mais sentait qu’il y avait, chez cette femme, quelque chose de spécial, de dangereux, de puissant... Et de délicieusement envoûtant. La femme remua légèrement ses doigts, et la vieille femme se tut sur le coup, avant de se mordre les lèvres. La Japonaise parla alors sur un ton froid, dur, particulièrement sec et dangereux. Quand elle relâcha la main de la femme, Jane vit une grosse marque rouge, et écarquilla des yeux.

*Ça, c’est pas normal ! C’est quoi, son secret ?!*

Les deux femmes se dévisagèrent du regard, et la vieille femme finit par partir, rapidement, tout en se tenant la main, bougonnant dans sa barbe. Sous l’esclandre, plusieurs personnes étaient déjà parties, ne laissant plus, à l’exception du caissier, que Jane, la femme, et un autre type. Ce dernier choisit toutefois de revenir plus tard, et décampa sans demander son reste. Le caissier, quant à lui, était en sueur, visiblement nerveux, et Jane comprit que ça venait de cette femme, de cette aura qu’elle dégageait, et que Jane percevait. En théorie, l’apprentie-sorcière aurait également du partir, mais quelque chose la retenait : sa curiosité dévorante. Elle resta dans le dos de la femme, et se mit rapidement à lui parler :

« Waaw, c’est quoi, ce truc que vous avez fait avec votre main ? Vous pouvez me l’apprendre ? J’aimerais bien l’utiliser contre tous les vieux qui campent aux caisses des supermarchés ! »

Il y avait, dans le monde, de grandes souffrances silencieuses. L’une d’elle était indéniablement tous ces vieux qui venaient exprès faire les courses aux heures de pointe, mettaient un temps infini à chercher, avec leurs doigts recouverts d’arthrite, les petites pièces de monnaie dans leurs portefeuilles, et discutaient naturellement avec la caissière. Jane s’était placée à côté de la femme, louchant sur sa grosse poitrine, qui avait l’air très moelleuse. D’ailleurs, sa poitrine lui arrivait environ à hauteur de la tête.

*Je suis sûre qu’elle ferait un parfait coussin...*
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le samedi 04 mai 2013, 22:21:22
Respect. Mais pourquoi en avoir pour des gens peu soucieux de partager le leur avec vous ? Pour la simple et bonne raison que ces gens là sont beaucoup trop stupide et égoïste pou mériter quelque chose qu’ils considèrent comme due. Pour quelqu’un comme Nô, le respect se gagne avec la hausse du charisme appartenant à chacun et rien d’autre. On respecte un conquérant dont les victoires écrasante et parfaites laissent une marque de peur chez leurs ennemis en sentant qu’ils vont se faire envahir. On respecte les stratèges au ton cassant capables de sortir n’importe quelle armée en déroute en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et avec un sous-nombre évident. On respecte la kunoichi servant d’ombre à un seigneur et qui voue sa vie à protéger ce dernier sans qu’il n’ait jamais une égratignure. On ne respecte pas une vieille mégère aussi aigrie que faible et incapable de se prendre en main dans sa basse suffisance. Ce respect, c’est ce que ressentait le caissier derrière son comptoir, mélangé à la peur et une loyauté assez significative. C’est cette partie de caractère que Nô a voué à tout ses supérieurs dans la première partie de sa vie et que tout les gens qu’elle côtoie maintenant lui offre.

Il ne restait, après un rapide compte, qu’une seule personne venant récupérer quelque chose dans la boutique ou réclamer un service à part la vampire. C’était cette lycéenne qui avait été sauvé de la gifle un peu plus tôt et qui maintenant voulais connaître le "Comment" et le "Pourquoi" de ce qui avait immobilisé la vieille femme… Pour une affaire de supermarché. En premier lieu, le Papillon pourpre ignora cette question qu’elle trouva franchement stupide et dénuée de réel intérêt. Car franchement, apprendre quelque chose lui-même appris par le milieu militaire à une civil qui semble à peu de choses près aussi banale que les questions économique subies chaque matin à son entreprise, où est l’intérêt ? Mais dans une seconde part, elle préféra l’avertir de façon sérieuse et réfléchie, sans trop la regarder car de toute façon, elle n’avait pas grand-chose à savoir d’elle :

- Ce n’est pas une chose que je peux t’apprendre. Et puis je doute que ta raison soit aussi honorable que ça vu les raisons

Et elle se tourna complètement. En face, le caissier tout en sueur que même une éponge ne saurait éponger ou qu’un sceau d’eau glacé ne saura rafraîchir tellement il transpirait. Il devait probablement croire que celle qui prenait pour une médiatrice d’habitude calme mais concise était réellement en colère, écrasant toute la pièce par sa prestance naturelle. Ce qui laissa d’ailleurs penser à cette dernière que quelque chose n’était pas prêt. Elle s’approcha du comptoir de façon gracieuse et féminine, comme à son habitude, laissant seulement le bruit de ses getas contre le sol en bois verni résonner dans la pièce. Elle se pencha légèrement vers le comptoir, posant une de ses mains précédemment sous sa poitrine sur ce dernier, fixant l’homme derrière droit dans les yeux :

 - Je viens chercher la même chose que le mois dernier. Avec également ce pourquoi je vous ai appelé dernièrement.

L’homme balbutia des explications pas très logiques comme quoi ce n’était pas tout à fait prêt avec les délais accordé, qu’il ne restait que quelques minutes à finir sa "commande" et une demande d’excuse interrompue par un regard noir venant de l’Empoisonneuse. Cette dernière haïssait profondément les excuses provenant des gens n’appartenant pas à son cercle d’amis plus petit que n’importe qui pourrait l’imaginer, considérant ça comme une preuve de défaite et donc une marque évidente de faiblesse. Et elle ne supporte pas les gens faibles et incapable de se débrouiller eux-mêmes alors qu’ils en ont le potentiel. Potentiel que la vampire n’as d’ailleurs pas pour régler son soucis, étant pourvue de peu de pouvoir magique et donc incapable de réaliser ça par elle-même. Bref, elle finit par s’écarter et laisse la place à la lycéenne, accordant un crédit de quelques minutes supplémentaire à la boutique. Elle se posa contre le mur, dos contre le mur en croisant ses bras sous sa poitrine une nouvelle fois. Elle se sentait observée mais qu’importe.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le dimanche 05 mai 2013, 00:34:45
La Japonaise aux gros seins refusa, ce qui, naturellement, contraria Jane. Elle fronça légèrement les sourcils, une moue boudeuse venant se pointer sur son visage. Elle n’aimait pas qu’on lui refuse des choses. Cette femme lui avait dit qu’elle ne pouvait pas lui apprendre cette méthode, mais Jane était plutôt convaincue qu’elle ne voulait pas. Ah, ce que ces Japonais pouvaient être agaçants ! Ils étaient généralement réfractaires aux étrangers, et, même si Seikusu était une ville cosmopolite, une exception au sein de l’archipel, on retrouvait toujours l’hostilité japonaise classique, cette espèce de barrière entre les étrangers, et les locaux, les habitants pure souche. Elle vit la femme s’approcher devant le caissier, ces derniers s’engageant dans une conversation énigmatique. Visiblement, la femme voulait quelque chose, et le caissier, extrêmement nerveux, lui avoua qu’il n’avait pas encore ce qu’elle cherchait. La femme s’écarta alors, et Jane la regarda, louchant encore sur ses seins.

*Conserve tes secrets si tu veux, ma chérie, je suis une sorcière, moi, de toute façon !* songeait Jane.

Le caissier semblait nerveux, et passa sa main sur son front, s’essuyant, avant de poser son regard sur Jane. « La même chose que le mois dernier »... Jane se demandait à quoi la femme faisait allusion. Avec son allure, elle avait l’air de tout, sauf d’une femme normale... Et Jane n’était pas sans ignorer que Seikusu était sous la coupe réglée des Yakuzas. La ville avait profondément souffert des effets de la Seconde Guerre Mondiale, et les Yakuzas avaient historiquement reçu un pouvoir important sur la ville, afin d’empêcher une infiltration communiste chinoise. Un phénomène qu’on avait observé dans tout l’archipel, et qui avait conduit les Américains à aller jusqu’à libérer des Yakuzas de prison, afin de les aider à contrer d’éventuelles expansions communistes en Chine. Il en avait résulté une mainmise assez prononcée de la mafia dans ce pays, et cette emprise était particulièrement notable à Seikusu.

*Non, tu te fais des idées... Les Yakuzas sont des hommes, pas des nanas.*

Pourtant, elle savait qu’il y avait eu des exceptions...

« Vous... Vous désirez ? »

La question du caissier la fit sortir de ses réflexions, et elle leva la tête vers lui.

« Oh... Oui ! J’ai recopié ce mot dans un livre que j’ai trouvé chez moi, et je voulais savoir ce qu’il voulait dire.
 -  Je... Euh... Je ne sais pas si... »

Mais Jane avait déjà sorti de son sac à dos le papier, et le déroula. Elle le mit devant l’homme, affichant les runes. Le caissier regarda les runes en fronçant les sourcils, et de nouvelles gouttes de sueur perlèrent de son front. Son regard oscilla entre Jane et la Japonaise.

« Je... Je ne sais pas... Je... Il faudrait que j’ne parle à mon patron, mais... Je ne sais pas lire les runes, Ma... Mademoiselle... »

Jane soupira. Tout ça pour rien ! Elle décida de persister :

« On m’a dit que ce magasin était versé dans les arts occultes ! Je veux savoir ce que signifie ces runes ! »

Le caissier ferma les yeux, n’ayant visiblement qu’une envie : rentrer chez lui. Mais Jane, elle, n’avait pas envie de rentrer chez elle, sans avoir obtenu ses informations. Elle regarda à nouveau la femme aux gros seins, brièvement, et eut subitement une brève pensée pour Nell... Elle devait trouver quelqu’un pour la former !

« Écoutez, je ne partirai pas d’ici avant de tomber sur quelqu’un qui ne soit pas un escroc ! Si vous ne savez pas déchiffrer cette rune, c’est que vous êtes un arnaqueur ! »
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le lundi 13 mai 2013, 12:04:33
Observation. Quelque chose de nécessaire dans ce monde si l’on veut décrocher un poste un tant sois peu important ou se protéger de certains dangers liés au monde réel. C’est aussi un don particulièrement utile quand on dirige une bonne partie économique liée au pays ou que l’on cherche à dominer les gens en leurs cherchant des défauts pour ensuite les utiliser contre eux. Une technique plutôt efficace quand on est une yakuza influente et particulièrement dangereuse et persuasive. L’observation, c’est ce qu’avait reçu Nô de la part de la lycéenne qui matait ouvertement sa poitrine alors qu’elle n’en avait rien à faire. C’est également ce que faisait la vampire auprès de cette dernière, se méfiant d’elle tout de même un minimum. Contrairement à la plupart des gens qui viennent dans ce genre de boutique, elle semblait plus censée et moins avide d’égoïsme gratuit. Ce qui est d’ailleurs tout à fait louable pour quelqu’un de son âge apparent. Il ne reste plus qu’à voir si elle avait raison ou non, voir si ses observations sont justes ou erronées.

Le caissier plus nerveux que jamais décida enfin de s’occuper de la jeune femme tandis que l’Empoisonneuse resta en retrait pour savoir ce qui en découle, histoire de possiblement apprendre quelque chose d’intéressant. En gros, elle avait récupéré des runes sur un livre chez elle, le hasard fait bien les choses comme on dit, et voulait savoir ce que ça signifiait. Pas de chance, elle ne pourrait pas le savoir avant pour le simple fait que niveau runes elle n’y connait rien. Mais au moins, elle pourrait par la suite faire un peu pression sur la boutique pour savoir de quoi il s’agît. Suivant ce qu’il allait en découdre, cela pourrait être quelque chose de relativement intéressant comme information. Hélas, à cause du stress que causait sa simple présence, Nô dut subir une nouvelle scène désagréable pour ses oreilles, la lycéenne engueulant le caissier qui ne devait plus du tout envie de travailler pour la journée. La vampire décida de se décoller du mur pour rejoindre le tandem, presque à toucher la jeune femme :

- Si vous êtes trop stressé pour faire votre travail correctement, demandez à Mr Ayasaka ou Mlle Sayuya de vous remplacer. Je n’aimerais pas qu’une autre scène de ce genre se passe une deuxième fois

Ce dernier hésita après s’être frotté le front deux fois, signe qu’il devait certainement avoir mal à la tête, puis finit par aller dans l’arrière boutique faire ce qu’il avait à faire. Nô n’avait absolument aucune idée de ce qu’il s’était passé dans la journée mais elle ne devait pas être de tout repos. D’ailleurs, si la qualité du travail de ces gens n’était pas indispensable pour ce qu’elle était venue faire ici, elle ne serait même pas intervenue pour aider celle qui se trouvait à coté d’elle. Elles étaient temporairement seules pour une pincée de minutes indéterminée, ce qui laissa donc l’occasion à la PDG de regarder ces runes dont elle ne comprenait absolument pas le sens. Mais à sa façon de voir, difficile de louper le fait que ça l’intéressait :

- Comment pouvez-vous être sûre que ces symboles sont véritables ? Vous savez, les livres de nos jours ne valent pas ceux d’il a bien des années

Aucune information précise sur son âge, mais couplée avec sa façon de regarder le parchemin, on peut facilement deviner qu’elle apprécie ce genre de chose peu communes, chose qu’elle n’a jamais cachée à personne d’ailleurs
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le jeudi 16 mai 2013, 19:07:09
Jane commençait à sentir la colère la gagner. Voilà qu’elle tombait sur un autre incompétent ! Elle commençait à en avoir sérieusement marre de passer son après-midi à aller de boutique en boutique, pour tomber sur des types tous plus incompétents les uns que les autres. Le vendeur était nerveux et agité, car il se trouvait face à une cliente exigeante, et ne comprenait absolument bien aux runes. Il n’était qu’un simple étudiant à la fac’, qui avait décroché ce boulot pour payer ses études, et pour satisfaire sa passion pour les jeux de rôles et les plaisirs ésotériques. Le caissier n’en menait pas large, et la mystérieuse femme aux gros seins finit par intervenir, parlant de son ton autoritaire, en conseillant au caissier d’aller chercher des gens qui s’y connaissaient. Jane se permit un rapide petit sourire, avant de se retourner vers la femme, qui lui avait posé une question.

« Ce n’est pas lié à l’ancienneté... Jadis, beaucoup de livres ‘‘magiques’’ étaient à chier. La seule différence avec maintenant, c’est que la société produit bien plus de livres, donc beaucoup plus de merdes. C’est ça, le progrès. »

Un exemple qui concernait n’importe quelle sorcière était celui du Malleus Maleficarum, un traité contre les sorcières, qui était un ramassis d’inepties, un tissu incroyable de conneries. Jane regarda la mystérieuse femme, qui lui avait honteusement refusé de lui filer ses astuces... Vieille carne décrépie ! Mais il fallait dire que la manière dont elle terrorisait le caissier... Humm, Jane en avait presque des frissons ! Elle adorait faire des trucs comme ça, elle aussi ! Se mettre face aux bouseux, et leur rappeler qu’ils n’étaient rien de plus que des péquenauds qui devaient courber l’échine devant elle ! Jane avait beau avoir perdu ses parents, rien ne pouvait altérer sa détermination naturelle d’être une femme puissante et respectée. Et elle avait toujours le sentiment que cette femme aux gros seins pouvait l’aider.

Entendant du bruit dans l’arrière-boutique, elle vit un homme en sortir. Probablement Ayasaka-san. C’était un Oriental pur souche, qui salua poliment la femme, puis se rapprocha de Jane.

« Alors, vous aviez une rune à déchiffrer ? »

Jane sentait de curieuses émanations qui sortaient de son être. C’était un individu... Étrange, différent des autres. De singuliers frissons remontaient le long du corps de l’apprentie-sorcière, alors qu’elle vit l’homme se pencher vers son morceau de papier. Il fronça lentement les sourcils, en lisant soigneusement la rune.

« Où avez-vous obtenu cette rune ? »

Jane fronça les sourcils, avant de répondre, d’un ton légèrement assuré :

« Dans... Dans un livre... répondit-elle.
 -  Un précieux livre, alors... »

L’homme hocha la tête.

« C’est une série de runes qui déclenchent un sort magique... Pas un sort particulièrement fort, mais un sort reste un sort, n’est-ce pas ? Je serais assez curieux de savoir où vous avez obtenu cet ouvrage... »

Jane secoua la tête.

« Je veux juste savoir ce qui y est écrit !
 -  Si vous ne saviez pas déjà ce qu’il y a dessus, vous ne chercheriez pas quelqu’un capable de le lire. »

Là, il marquait un point... L’homme regarda alors l’Orientale aux gros seins, avant de lui poser une simple question :

« C’est l’une de vos protégées ? »
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le samedi 22 juin 2013, 14:59:43
Connaissance. On en possède ou non. Ceux qui font partie de la première catégorie sont en règle générale des intellectuels dont l’avenir est tracé, que ça soit du coté du bien d’autrui ou du désir personnel et égoïste focalisé sur le "Moi". Les autres sont en règle générales les larbins ou les souffre-douleurs des premiers, passant leurs temps à les maudire inutilement sans jamais tenter quoi que ce soit pour faire changer les choses. C’est également une chose que beaucoup convoites pour obtenir encore et toujours plus de pouvoir. A quels desseins ? La protection de ce qui leurs est cher, celui de retrouver des gens disparut et à qui ont tenait, le contrôle partiel ou total d’un groupe de personne, la possibilité de détruire plusieurs peuplades par un simple geste de pouce,… Les possibilités sont variées et souvent liées entre elles mais pas souvent pour le meilleur de l’empire.

En ce qui concerne la lycéenne, il semblerait qu’elle en possède suffisamment pour avoir compris ce que Nô voulait qu’elle comprenne. Il est vrai que ce qu’il y a de plus ancien n’est pas forcément réel et basé sur des faits s’étant réellement déroulé dans le monde réel. Il suffit de voir tout les traités racontant l’histoire de diverses aberrations mythologiques ou bibliques dont la seule preuve serait ceux qui "entendent la voix des dieux". Secte, cultes illégaux, fanatisme… Tout y passe. Et bon nombre de gens qui y ont cru sont morts pour rien, manipulés par ceux qu’ils pensaient être des saints orateurs porteurs de la divine parole que personne n’est censé révoquer. Un peu comme la loi que personne n’est censé ne pas connaître. En ce point, il se pourrait que la jeune femme serait plus proche du gourou que de ses brebis égarées. Elle pourrait être intéressée si elle n’avait pas un caractère de merde couplée à une impatience des plus désagréables.

Des bruits de pas se firent entendre de loin. L’Empoisonneuse recula légèrement juste histoire de ne pas s’intéresser à quelque chose qui pourrait potentiellement lui attirer des ennuis. Certes elle a le pouvoir de faire taire les potentiels empêcheurs de tourner en rond, mais qui sais ce que pourrait apporter de façon négative une curiosité mal placée si ces runes s’activeraient d’une quelconque manière ? Vaut mieux fermer les yeux et dresser les oreilles. C’est beaucoup plus discret et lucratif quand l’on possède des capacités de vampire comme Nô même si la proximité fait qu’il n’y a pas trop besoin de s’inquiéter de tout cela. Un dialogue s’enchaîna à peine Ayasaka arrivé. Il n’y avait pas vraiment grand-chose à retenir de réellement lucratif. En revanche, ce dernier posa une question :

- C’est l’une de vos protégées ?

- D’après vous ?

Cette réponse voulait tout dire. Non seulement c’était probablement la première rencontre réelle avec cette jeune femme, car il est toujours possibles qu’elles se soient entraperçue au lycée de Seikusu en vue de sa tenue ; Une possibilité à ne pas écarter vu qu’elle s’est déjà rendue plusieurs fois dans l’établissement y déposer un chèque pour promouvoir l’éducation des générations présentes. Après tout, il y a bien des cours d’histoire et palabrer de feu Nobunaga Oda en classe n’était pas dénué d’intérêt. Profitant de cet instant de silence, elle se démarqua légèrement en croisant les bras devant sa paire de sein à peine cachée par les bandelettes la soutenant :

- Par ailleurs, j’aimerais savoir combien de temps je dois encore attendre ce que je vous aie demandé en plus de la dette que vous avez contracté auprès des plus hauts. Votre recrue ne m’a pas donné de réponses satisfaisantes.

Après tout, elle était devant la lycéenne à la base donc demander de manière cachée que tout le monde se grouille, en l’occurrence Sakuya-chan puisque c’est la seule personne qui à l’air d’être suffisamment occupée pour ne pas venir s’occuper du comptoir, pour avoir son philtre à postériori capable d’endiguer son cruel manque de la sensation du toucher dut à son corps de vampire. Du moins plus les réactions à ce toucher plus que le toucher lui-même. Il y avait également la taxe régulière que Papillon récolte sur certaines entreprises avec lequel ils collaborent sans appartenir à la multinationale directement puisque c’est plus pour des activités beaucoup moins légales et humaines. Aux yeux de cette boutique, Nô n’était rien de plus qu’une émissaire au fort tempérament qu’il ne valait mieux pas contredire au risque d’y perdre et non pas celle qui est censée la diriger
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le lundi 24 juin 2013, 07:07:49
Ayasaka-san, qui n’était visiblement pas qu’un simple vendeur, s’était adressé à la femme à la grosse poitrine. Jane tourna la tête vers elle. Celle-là aussi, elle l’intriguait... Mais de manière différente que pour le vendeur. Il y avait... Il y avait quelque chosed’autre en elle, quelque chose que ses pouvoirs naissants de sorcière avaient du mal à percevoir, mais qu’elle devinait malgré tout. C’était comme une sorte d’intuition. Son instinct lui soufflait qu’il y avait quelque chose d’anormal avec cette femme, et qu’elle devrait s’en méfier. De plus, le fait qu’Ayasaka demande si Jane était une de ses « protégées » semblait confirmer que cette nana était autre chose qu’une femme avec de gros nichons.

« Par ailleurs, j’aimerais savoir combien de temps je dois encore attendre ce que je vous aie demandé en plus de la dette que vous avez contracté auprès des plus hauts. Votre recrue ne m’a pas donné de réponses satisfaisantes. »

Visiblement, la patience n’avait pas l’air d’être son fort... Pourtant, on disait que les Japonais étaient bien plus patients que les Occidentaux. Jane ne pouvait toutefois pas lui reprocher ça. Elle-même n’était guère patiente, et le reconnaissait sans ombrages. Cependant, cette femme, quelle qu’elle soit, n’avait pas devant elle une petite lycéenne timide et renfermée sur elle-même, mais Jane Watson, la digne héritière d’une famille ancestrale, ayant visiblement connu bon nombre de sorcières et de sorciers. Et elle avait passé toute son après-midi à se promener de boutiques en boutiques.

Ayasaka sembla ne pas se démonter devant la femme, et entreprit de lui répondre :

« Votre commande est prête, naturellement. J’y ai passé toute une nuit à m’assurer qu’elle soit prête... »

C’était quoi, ça ? Jane se demandait bien de quoi ils parlaient. Elle voulait un joint ? Une sorte de drogue spéciale ? Cependant, c’était au tour de Jane, là ! Pas à celui de la femme aux gros nibards ! Jane se mit à rougir, et se planta devant la femme, en croisant les bras.

« Hey, ma chérie, c’est pas parce que tu es roulée comme une Porsche que tu peux te permettre de sauter ma place ! Si tu crois que je vais me laisser faire parce que t’es plus vieille que moi, c’est que t’as pas bien compris le sens de la vie ! »

Oui, Jane détestait qu’on lui pique son tour. Dans la file d’un supermarché, c’était tout à fait le type de personne qui sifflait et engueulait le type qui essayait de passer devant tout le monde, et qui, par contre, n’hésitait pas à doubler la place des autres, en brandissant fièrement son doigt à celui qui lui en ferait la remarque. Jane était ainsi. Plus tard, quand elle héritera de la fortune de ses parents, elle enverra des larbins faire ses courses. Et elle les engueulerait quand ils reviendraient. Oui, ça, ça sera cool !

*Le signe de réussite sociale par excellence : avoir un larbin qui fait les courses à votre place...*

Le rêve ! Mais, pour l’heure, Jane devait s’imposer face aux autres. Et elle se moquait bien de l’identité de cette femme, en l’état.

« Alors, vous discuterez de votre drogue ou je-sais-pas-quelle-autre-merde plus tard. Pour l’heure, c’est MON tour ! Okay, cocotte ? »

Ayasaka semblait aussi surpris qu’amusé, et restait en retrait, sans rien dire. Jane, sans attendre la réponse de l’autre cliente, récupéra son parchemin contenant sa rune, puis le brandit devant l’homme :

« Je veux des livres sur la magie... Et vous avez bien du comprendre que je ne veux pas de ceux qu’on donne aux morbacs pour leurs fêtes d’anniversaires. Je veux un véritable livre de sorcellerie... Ainsi que des noms.
 -  Des noms ? s’étonna l’homme.
 -  Je cherche quelqu’un pour me former, s’expliqua Jane. Et je vous avouerai que je ne sais pas trop par où commencer... »
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le vendredi 19 juillet 2013, 11:55:15
Insolence. Quand ce n’est pas un gamin qui vous vous prouve qu’il en est remplit, c’est les grandes personnes qui sont persuadée que tout manque de respect est une marque approuvant ce terme. Quand il s’agit des premiers, ils ne se gênent pas pour enfreindre règles et code de conduite en société pour satisfaire leurs envies du moment et emmerder les braves gens par la même occasion. Faire un scandale pour obtenir ce qu’ils veulent alors qu’il le mérite autant qu’un prisonnier condamné à mort, insulter des gens qu’ils ne connaissent pas pour la simple raison qu’ils ne veulent pas jouer avec eux et bien d’autres choses encore. Pour les deuxièmes, c’est plus leurs tendances à désigner l’insolence à chaque coin de rue pour rien qui prouve qu’ils n’en sont pas dénués. Surtout les vieilles personnes aigries et peu recommandable de part leurs tendance à faire chier le monde comme des gamin, l’âge en plus.

Cette fois, ce fut la lycéenne qui montra sa forme d’insolence juste après qu’Ayasaka lui donne une réponse positive à sa question.  Surtout que ce n’était qu’une simple question et non pas ce que les gens crapahutant dans les supermarchés bondés du samedi matin un "vol de place". De plus, elles ne sont que deux. La jeune femme à la langue pendue devant le comptoir et Nô sur le coté. Quelle raison elle a de s’emporter comme ça dans le vide interspatial de son crâne de petite écervelée au caractère bien échaudé ? Aucune. Si ce n’est justement que c’est une petite écervelée. Elle s’était placée bien devant elle, en plus, faisant une réflexion relativement déplaisante sur son corps entretenu comme il se doit pendant des siècles et son âge pourtant pas aussi élevé que le laisse penser son corps. Cela faisait donc deux critiques en une phrase, bravo.

Pour l’instant, le Papillon pourpre laissa de coté toutes ces remarques, se disant qu’elle lui ferait regretter ses mots plus tars. Avant même qu’elle ne sorte de la boutique tiens, et sans qu’elle ne le sente passer. C’est en gardant son expression habituelle, donc un air froid ne laissant même pas transparaître un début d’émotion, qu’elle laissa les choses couler pour mieux inonder d’emmerdes cette petite insolente avec ses "Je veux ci… Je veux ça". D’ailleurs, sa demande l’intéressa. Elle cherchait quelqu’un pour la former magiquement parlant ? Voilà qui se révèle être intéressant. Une idée vint chambouler l’esprit de l’Empoisonneuse. Alors que les deux autres protagonistes étaient concentrés dans leurs dialogues, elle prit son téléphone portable et envoya un signal d’alerte simple pour que des hommes arrivent en couvertures. Elle rangea par la suite son instrument :

- Je connais quelqu’un qui en serait capable. Cependant, je crois être trop vieille pour me souvenir de qui il s’agit exactement

Elle n’attendait plus qu’une réponse. Si elle serait calme et dans la logique de ce que désire Jane, elle ferait semblant de l’y emmener pour ensuite l’assommer et l’embarquer pour lui apprendre les bonnes manières. Sinon, elle l’assommerait de suite. Dans les deux cas, elle userait de sa vitesse vampirique pour que personne ne remarque qu’elle aie lancé le coup
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le vendredi 19 juillet 2013, 20:01:20
« Un... Un magicien, hum ? » demanda Ayasaka.

Jane hocha la tête, impatiente. Est-ce qu’il n’avait pas entendu ce qu’elle avait dit ? Ouais, un magicien ! Ayasaka fit mine de réfléchir, et Jane s’impatientait. Soit il accouchait, soit il se taisait, mais qu’il ne la fasse pas poireauter pour rien ! Jane avait horreur de ça. Bras croisés, elle attendait.

« Je suppose qu’il ne s’agit pas d’un simple prestidigitateur, hein ?
 -  Vous supposez bien. »

Apprendre la magie sans un tuteur, c’était impossible, tout simplement. Jane le savait, et, depuis des mois, tout ce qu’elle faisait, ça ne valait rien. Elle était incapable de bien réussir ses sorts, et ne pouvait faire que quelques potions aux effets imprécis. La magie était trop complexe, trop rigoureuse. Elle avait besoin de quelqu’un pour l’entraîner, pour lui expliquer, pour la former. Mais comment trouver un tuteur ? Ce n’est pas en allant dans l’annuaire qu’on le trouverait ! Ayasaka semblait réfléchir, quand Miss Gros-Nichons se rappela à eux.

« Je connais quelqu’un qui en serait capable glissa-t-elle, pour appâter Jane. Cependant, je crois être trop vieille pour me souvenir de qui il s’agit exactement. »

La seconde partie de sa tirade était une douche froide, une tirade directement lâchée pour Jane. Les femmes étaient extrêmement susceptibles et rancunières. Jane le savait, parce qu’elle en était une, et cette belle Orientale n’avait pas l’air d’être une exception. Cependant, si elle connaissait quelqu’un, c’était une information à prendre. Jane ne savait pas qui était cette nana, mais il suffisait de voir son assurance pour constater qu’elle n’était pas qu’une simple ménagère venant acheter deux grigris pour l’anniversaire de son dernier morbac.

« Ah oui ? roucoula Jane en se rapprochant d’elle. Qui ? »

Ayasaka se mordillait les lèvres. Lui savait qui était Nô, mais, pour lui, Jane était avant tout une gaijin. Impétueuse, qui plus est. Elle était comme toutes les Occidentales. Ses parents ne s’occupaient pas assez de leurs gosses, et c’était pour ça que l’Occident était en train de péricliter. Jane Watson en était un symbole criant, et il savait que Nô n’aimait pas ça.

« Écoutez, je m’excuse de m’être emportée comme vous, Madame, lâcha Jane, mais ça fait des heures que je tombe sur des charlatans et des escrocs qui, parce que je suis une lycéenne et une étrangère, pensent pouvoir m’arnaquer. Je n’aurais pas du m’énerver contre vous comme ça, alors... Je vous présente mes excuses... »

Bien sûr, elle s’en foutait totalement. Il fallait juste amadouer cette vieille mégère... Qui n’était d’ailleurs pas si vieille que ça. À dire vrai, elle était même plutôt belle, ce que Jane avait exprimé, à sa manière. Elle venait de Californie. Il était normal de comparer les femmes à des carrosseries. C’était comme les Big Mac, ça faisait partie de la culture américaine, avec les packs de Six le dimanche après-midi, et les Muscle Car.

« S’il-vous-plaît... J’ai vraiment besoin de quelqu’un pour me conseiller... »
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le mardi 08 octobre 2013, 14:03:09
Satisfaction. En quoi est-ce que les humains et non-humain décident de s'ils ont eut ce qu'ils voulaient ou non ? Techniquement, c'est quand un sourire se dessine tout seul sur un visage après la réalisation d'un plan ou d'une prouesse. Que l'on aperçoit un ou deux mot en gras du genre "You win", qu'un présentateur de rencontre sportive clame haut et fort, souvent trop fort même, dans son micro que l'on a remporté le titre de champion du monde ou que l'on voit sa victime à terre... Il existe des tas de façon différentes d'être satisfait de nous. Ce sentiment terrible qui nous fais relâcher notre garde pour ouvertement exprimer notre joie ou poursuivre comme  tout à commencé, histoire de bien prendre au piège ceux qui nous posent problèmes. Jusqu'à quel niveau cela peut aller dans le cœur et l'esprit ? Ça, c'est à chacun de trouver la réponse la plus adaptée à sa propre personne.

Nô était satisfaite, oui. Satisfaite d'avoir réussis à appâter cette sale petite américaine bourrée de fierté et de morale à deux balles, couplée avec de la vulgarité typiquement détestable et des comparaison foireuses et désagréable pour l'asiatique. Satisfaite de la voir ainsi limite suppliante au point de passer pour une prostituée quémandant une braguette ouverte pour avoir une poignée de dollars supplémentaire pour s’acheter un nouveau string, pour ensuite l'agiter sur son cul au bord des trottoirs du quartier de la Toussaint. Oui car pour la vampire, à ce moment précis, Jane ne valait pas mieux que ces dernières à passer ainsi de la gamine malpolie à la gamine capricieuse. Même si ce n'est pas rare en ce monde, l’empoisonneuse avait rarement l'occasion de pouvoir s'occuper de ces petites garces et ça lui plaisait bien comme concept.

C'est donc après un long discourt inutile sur son passage en ville pour chercher quelqu'un réellement capable de maîtriser la magie que Jane quémanda de façon mielleuse des information, tout en s'excusant platement. Derrière le comptoir, Ayasaka préféra tourner la tête pour ne pas voir ce qui risquait se passer, ou alors juste du coin de l’œil histoire de ne pas être pris en flagrant délit sur quelque chose qu'il n'aurait pas dut voir. La boutique ne contenant, de toute façon, que trois protagonistes et la vue d'extérieur empêchait de voir ce qu'il se passait à l'intérieur. De plus, l'acuité auditive de Nô pouvait lui permettre de repérer des sons bien avant que n'importe quel humain puisse le capter. C'est donc en prenant un sourire inqualifiable pour beaucoup, reflétant à la fois de la crédulité pour offrir à l'américaine ce qu'elle voulait et une petite pointe de satisfaction qu'elle s'approcha de cette fille un peu plus petite qu'elle. En la regardant dans les yeux, de manière souple, elle lui lâcha un cinglant... :

- Refusé.

… Avant de lui porter un coup à la nuque pour l’assommer, à vitesse vampirique bien entendu pour ne pas laisser de trace visuelle, et faire croire à un malaise. De là où elles se trouvaient, ce n'était pas difficile de déduire cela pour Ayasaka, surtout qu'il ne voyait pas tout en entier. De plus, vu le fait qu'il ignore que celle qu'il croit à une intermédiaire humaine en sa personne avait bien ses mains de visibles au moment du choc et n'avais pas bougée d'un dixième de millimètre. Prenant un faux air ennuyé, elle rattrapa de façon presque lente la jeune humaine pour ne pas qu'elle touche le sol. Puis son regard se tourna vers le gérant de la boutique :

- Je crois qu'elle s'est évanouie... Je vais l'emmener à l’hôpital d'urgence. Gardez ce que j'ai à récupérer pour le moment.

Bien sûr, elle ne comptait pas oublier ce pourquoi elle était venue à la base. Elle comptait bien récupérer son philtre et la cotisation que lui devait la boutique, histoire de ne pas être venue pour rien. Elle ne tarda pas à sortir après s'être assurée que le bougre n'allait pas l'oublier. Dans la foulée, elle pris son téléphone, toujours avec l'inanimée dans ses bras pour appeler ses hommes de main et ainsi embarquer cette dernière là où elle le désirait, autrement dit : Les sous-sol de Papillon. Le véhicule banalisé ne tarda pas à venir vu sa proximité et elle se hâta de rentrer à l'intérieur. Elle pris à nouveau son téléphone pour contacter directement Kiyuri, celle à qui elle offrait une confiance aveugle, ou presque :

- Kiyuri, j'ai besoin de deux Kagemusha qui doivent partir sur-le-champs pour l'Hôpital de Seikusu. Une qui jouera mon rôle et l'autre qui devra être celle dont je vais t'envoyer le profil

- Bien Hime-sama. Je m'en occupe tout de suite !



- Quelques minutes plus tard -



Le plan de dissimulation de la vérité avait parfaitement fonctionné. Les deux filles qui devaient être à l'hôpital de Seikusu remplissait leurs rôles aussi bref que nécessaire tandis que la vampire venait de récupérer ce qui avait été laissé pour compte auprès d'Ayasaka. Passant les divers étages pour passer de son bureau aux sous-sols, Nô finit par arriver devant la pièce, aussi gardé qu'insonorisée gardée bien entendue, où se trouvait la captive qui avait osé, non pas une mais plusieurs fois consécutives, se moquer de la femme de feu Nobunaga Oda. Passant la porte pour entrer dans une pièce à peine éclairée et contenant de quoi faire chanter même le plus résistant des captifs, elle regarda l'américaine attachée pour voir si elle était réveillée.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le mercredi 09 octobre 2013, 00:38:02
« ...Non, ne la touche pas... »

Soupirs. Lumière vive et intense. Des murmures remuaient autour d’elle, près de ses oreilles. Des sons indistincts, des murmures imperceptibles. Une vague sensation de froid entre les cuisses. Des mains qui la soulevaient. Un gémissement s’échappa de ses lèvres.

« ...Le Papillon ne veut pas qu’on la touche...
 -  ...La préparer...
 -  ...Petite pute de gaijin... »

Les voix semblaient venir d’un brouillard lointain, tourbillonnant autour de sa tête. Où était-elle ? Elle revoyait Miss Gros-Nichons, puis une vive douleur à la tempe... Ensuite, le flou total, le brouillard... Elle planait, sans savoir où elle était... Des mains exploraient son corps, la déshabillaient, provoquant des sensations de froid sur l’extrémité de ses seins. Elle avait la gorge sèche, et essaya de parler.

« Hnnn... »

Des mains s’activèrent alors près de ses lèvres, et elle sentit quelque chose de froid s’enrouler autour de sa bouche. Jane essaya de protester, sentant quelque chose presser contre ses lèvres, un truc froid et caoutchouteux. Elle essaya vainement de se débattre, mais c’était comme si toutes ses forces l’avaient abandonné. Jane sentit quelque chose contre ses lèvres, et essaya de la repousser avec cette langue, mais la chose était soutenue par des espèces de ventouses plaquées contre ses lèvres.

Que se passait-il ?

Elle sombra à nouveau.

Quand elle réveilla, l’obscurité dominait toujours, et elle comprit qu’elle avait une sorte de masque sur les yeux, ces objets que certains utilisaient pour dormir, afin de se protéger de toute forme de lumière. Elle frissonnait, et comprit rapidement plusieurs choses. Pour commencer, elle était attachée par les bras et par les jambes. Ses membres étaient écartés les uns des autres, et elle comprit qu’elle était attachée à la verticale, contre une croix en bois formant un « X », car sa tête ballottait dans le vide. Le froid sur son corps lui fit comprendre qu’elle était nue, à l’exception de ses jambes et de ses bras, recouverts par des bottes et par des gants, qui étaient plutôt longs. Des sangles et des chaînes retenaient ses bras et ses jambes, et elle avait également un collier autour du cou, qui servait probablement à retenir sa tête.

« Hnnnnnnnnn !! Hnnnnn !! »

Elle se mit à remuer, et entendit alors quelques discrets rires, qui la firent trembler. Elle tourna la tête, essayant d’identifier quelque chose. Un truc devant ses lèvres l’empêchait de parler, et sa respiration était ténue, difficile. Elle devait aspirer de l’air par le nez.

« C’est quand même dommage d’avoir mis autant de mal à la préparer, et de ne même pas avoir le droit de la caresser un peu...
 -  Tu voudrais aller contre les ordres du Papillon ? Elle nous a dit de la préparer, et de ne pas la toucher. Je n’ai pas envie d’aller contre ses souhaits, et toi non plus.
 -  Non, bien sûr que non, je dis juste que c’est dommage, c’est tout… »

Elle ? Le Papillon ? Mais de quoi parlaient-ils ? La mémoire de Jane revenait à elle, lui rappelant la boutique, le magicien, les runes, et Miss Gros-Nichons... Oui, cette salope l’avait assommé. Un coup rapide et surhumain dans la tempe, qui l’avait neutralisé pour le coup. Elle continua à se débattre, sentant la panique monter.

« HNNNNNNNNNNNN !! »

Les deux truands cessèrent de parler.

« Il me semble qu’elle est réveillée...
 -  Enlève-lui son bandeau. »

L’un des hommes s’avança vers elle. Jane gémissait silencieusement, et sentit une main sur sa tête, tirant sur le bandeau. Elle cligna des yeux, et regarda autour d’elle. C’était une pièce sombre, visiblement souterraine, aux murs nus. Elle regarda tout autour d’elle, sans tenir compte des sourires amusés des gardes, ainsi que de leurs yeux brillants, qui dévoraient son corps, s’attardant sur ses parties intimes.

On lui avait mis de longs gants noirs en latex, ainsi que de longues bottes à cuissardes, également en latex, qui remontaient le long de ses jambes. Elle avait un gag ball sur les lèvres, et se mit à gémir. L’homme l’observait en souriant.

« Le Papillon va t’apprendre le respect, petite gaijin ! Elle nous a spécialement ordonné de ne rien te toucher, afin de s’occuper exclusivement de toi ! Crois bien que c’est dommage, tu as vraiment un joli petit cul... »

Le Papillon ? Miss Gros-Nichons ? Ce devait être un cauchemar... Jane cligna des yeux, essayant de se persuader qu’elle ne rêvait pas. Miss Gros-Nichons était donc une espèce de Yakuza ? Elle ne voyait pas qui d’autre aurait osé la capturer en pleine journée. Ces deux types avaient de plus vraiment l’allure de Yakuzas. Elle se mit à trembler, toute craintive et peureuse, et entendit des bruits de pas venant du fond de la pièce. Elle vit alors Miss Gros-Nichons débarquer, sa silhouette se découpant progressivement dans les quelques rais de lumière qui éclairaient faiblement la pièce.

« Hnnnnn-hnnnn !! » gémit-elle.

Elle avait envie de traiter cette salope de salope, mais elle ne pouvait rien faire d’autre que remuer et se tortiller. Les sangles étaient solides, et son corps était exhibé à la vue de tous les vicieux de la planète. C’était une véritable humiliation pour elle !
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le mercredi 09 octobre 2013, 13:37:33
Terreur. Se sentir paralysé par la situation lorsqu'une phobie s'installe en nous est quelque chose d'extrêmement gênant, d'autant plus que cela nous impuissant face à quelque chose qui est pourtant plus facile à vaincre qu'on ne le pense. Outre les phobies, il y a également cette peur de l'inconnu face à une situation qui nous dépasse. La peur de mourir, de perdre quelqu'un de cher,...  A force de nourrir ce sentiment pas si mauvais que ça, il finit par grandir et s'étoffer pour nous dominer et finalement nous diriger comme une politique de terreur. Tenter de la vaincre est un bon moyen d'essayer le dépassement de soi, ou comment se renforcer en éliminant une faiblesse qui gêne, nous terrorise.

La peur avait un visage dans cette pièce. Le visage d'une japonaise à la peau pâle et à la coiffure qui rend le mot "sophistiqué" bien ridicule. Ce visage fixait froidement celle qui se trouvait attachée sur une croix en bois, crois faite en X pour apprendre aux fortes têtes qui à le droit d'insulter qui à Seikusu, dans l'indifférence la plus totale. Pour Nô, Jane n'était qu'une pisseuse incapable de de correctement se tenir en présence de quelqu'un d'important. Au moins, si elle n'avait pas reçu une leçon rien qu'en restant dans cette position grotesque et incapable de se défaire afin de cacher ses partie intimes à la vue de n'importe qui. Ayant vu ce qu'elle voulait voir, elle se tourna vers ses deux hommes de mains :

- Messieurs, vous avez bien joué votre rôle exactement comme ça aurait dut l'être. Heureusement pour vous car il aurait été très fâcheux de reproduire la "Tragédie de la neige rouge"

Ce jour là, en plein hivers froid et neigeux, ceux deux mêmes hommes avait commis une bourde monumentale qui aurait bien put coûter la vie à bon nombres de yakuza Papillon. Cette histoire, relatée dans les journaux pendant plus d'une semaine, avait créé un vrai scandale. Une famille complète composant les deux parents ainsi que les trois enfant majeurs avait dut être tuée pour ne pas briser la couverture d'une des équipes de Papillon, partie en expédition pour faire du nettoyage. Officiellement, la famille avait été portée disparue sans aucune preuve irréfutable de leurs mort. L'empoisonneuse n'avais pas oublié cette erreur qui restera une affaire jamais résolue dont la neige glacée était teintée de rouge autour de tout le bâtiment ciblé, indélébile.

Hiérarchiquement parlant, les hommes sont au plus bas dans la partie d'ombre de l'entreprise, les femmes dominant tout les secteurs d'une main de fer, elles-même dirigées par Nô et Kiyuri. Les meilleurs postes que pouvaient avoir les hommes n'allaient pas plus loin que celles de Chef de terrain, pour des petites missions, du nettoyage ou de la garde plus ou moins rapprochée. Ces deux hommes ici présent en été, et ils expies leurs fautes désormais, craignant qu'un jour leur patronne décide d'abandonner leurs cadavres vidés de leur sang, ayant déjà subit des représailles physiques gravées sur eux. Dire qu'ils étaient sur le point d'avoir une promotion vampirique...

Reposant son regard sur Jane, Nô se mit à la détailler réellement sous toute les coutures que pouvais lui offrir cette position précaire et humiliante. Elle n'hésitait pas à regarder aux endroit les plus inconvenant, se moquant de ce que pourrait penser Jane ou ses deux subordonnés. Parfois, elle touchait de façon plus ou moins brève la peau ou autre partie du corps pour vérifier sa santé, la texture et d'autres petite choses. Elle pris son temps pour humilier un peu plus cette impétueuse américaine, puis elle la regarda dans les yeux :

- A peine majeure et déjà pas mal d'expérience sexuelle en tout genre. Les jeunes femmes de nos jours n'ont vraiment plus de vertus.

Derrière, les deux hommes croisèrent leurs propres regards, se posant la même question. Comment elle a put savoir ce genre de détail alors qu'elle n'avait fouillé aucun document concernant cette lycéenne ni lui toucher les parties intimes ? Ils réagirent quand le Papillon pourpre leurs donna un nouvel ordre alors qu'elle s'éloignait de Jane :

- Enlevez-lui la boule. J'aimerais l'entendre parler
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le jeudi 10 octobre 2013, 00:43:20
Quand on était attachée contre une croix de bois, dans une cave qui ressemblait à ce décor de films pornos underground, il allait de soi que votre fierté n’était pas quelque chose de particulièrement présente. Jane avait froid. Le vent caressait son corps, s’immisçait dans ses parties intimes, la faisant frissonner. Elle ne pleurait pas, car elle savait que ça ne servait à rien, mais elle ne faisait pas la fière. On l’avait kidnappée, capturée, déshabillée, et humiliée. Miss Gros-Nichons était derrière tout ça, et, vu les regards que les deux truands lui lançaient, elle devait être le « Papillon ». C’était un surnom typique crime organisé. La femme s’avança vers Jane, et cette dernière gémit faiblement, s’attendant à être violée ou torturée. La femme, Nô (Jane se rappelait de son nom) l’observait silencieusement, fixant sa poitrine, son sexe, ses bras, ses jambes, son visage... Sa main la caressait parfois, la faisant frissonner. Son cœur s’emballait lentement, et elle sentait la peur s’insinuer en elle. Ses yeux clignaient rapidement, et elle soupira encore, se mettant à avoir très chaud à hauteur de la tête, des grosses gouttes de sueur se mettant à rouler le long de ses joues.

« À peine majeure et déjà pas mal d'expérience sexuelle en tout genre. Les jeunes femmes de nos jours n'ont vraiment plus de vertus. »

Comment pouvait-elle savoir ça ? Jane cligna des yeux, ne pouvant pas lui balancer une réplique bien sentie.

*Moi, au moins, je ne capture pas des jeunes filles pour les mettre sur des croix, sale pute ! Va te faire enculer, salope !*

Naturellement, ce n’était pas le genre de choses à dire si elle voulait vivre. Elle sentait que cette femme, ce Papillon, n’hésiterait pas à la tuer, que ça ne lui ferait ni chaud, ni froid. Jane pouvait le lire dans ses yeux, et le sentir.Elle avait des mains propres et raffinées, mais elles étaient pleines de sang. Cette « tragédie de la neige rouge » était suffisamment évocateur. Elle s’était emportée sur la mauvaise personne... Dire que Jane pensait que sa semaine ne pouvait pas être pire il y a quelques heures... Elle était dans une cave sinistre, et elle allait probablement faire l’objet d’un snuff movie.

L’apprentie-sorcière regarda encore autour d’elle, essayant, vainement, de tirer sur ses sangles et sur ses chaînes. Elle était trop bien attachée, immobilisée, incapable de se libérer. Cette femme la tenait. Nô finit par ordonner qu’on lui retire la boule, et l’un des hommes obtempéra rapidement, se pressant vers elle. Jane se laissa faire en gémissant, et sentit la pression autour de sa bouche disparaître. L’homme reprit la gag ball, et Jane se mit à soupirer, tête penchée vers le bas, en reprenant son souffle. Sa respiration était lourde et accélérée, et elle conservait les yeux clos pendant encore plusieurs secondes, reprenant ses esprits. Il ne fallait surtout pas l’insulter.

Jane réfléchit donc brièvement, s’humectant les lèvres, et finit alors par parler, comme Nô le souhaitait :

« Qu’est-ce que vous me voulez ? »

Il était inutile de lui présenter ses excuses, d’appeler à l’aide, d’implorer sa pitié... Ce genre de choses ne figuraient que dans les slashers insipides, avec des héroïnes idiotes qui pleuraient comme des fontaines. Jane, elle, avait la tête froide. Qu’est-ce que Nô lui voulait ? Et, surtout, comment avait-elle su qu’elle n’était plus vierge ? Est-ce qu’elle s’était renseignée sur elle ? On disait que les Yakuzas pouvaient savoir n’importe quoi... Le cœur de Jane s’emballa alors sous l’effet d’une angoisse terrible... Et si Nô avait attaqué sa sœur ? Si elle s’en était prise à Nell ?! Cette situation serait intolérable !
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le jeudi 10 octobre 2013, 14:26:10
Obéissance. Peu-importe dans quelle partie du globe terrestre ou à quelle espèce on appartient, il y a toujours qu'un de plus haut placé que nous. Que ça soit au travail avec notre supérieur hiérarchique, en famille où les jeunes enfant doivent s'en tenir à leurs parents, dans la religion où l'on remet tout à un ou plusieurs dieux,... Tout le monde se doit de se tenir à respecter quelqu'un de plus puissant, ou quelque chose. Oui, quelque chose car les textes de lois sont un bon moyen de tester l'obéissance du petite peuple, dominé par une politique et une police plus ou moins bien rangée. Ce sont autant de moyen de domination qu'il existe de moutons, car ces choses là n'ont aucun autre but que de contrôler les personnes les plus faibles, stupides, ou nécessiteuses que nous. Après tout, on peut toujours remplacer quelqu'un qui ne remue pas la queue comme il doit et quand on le demande, vous ne croyez pas ?

Si Jane voulait sortir d'ici sans aucun problème, il lui fallait bien obéir à celle qui avait le contrôle total de la situation, c'est à dire Nô. Reste à savoir si elle irait la supplier, l'insulter, se ratatiner ou rester avec la tête froide devant cette situation qui devrait la dépasser, normalement. Le subordonné enleva la gag-ball comme il devait le faire, laissant la liberté à la captive de parler tant qu'elle ne compte pas se brûler la langue. Le temps resté la bouche obstruée par cette boule synthétique avait dût lui assécher les lèvres plus ou moins fortement, et elle se devait également de remuer sa mâchoire pour retrouver sa souplesse normale. Après avoir légèrement récupérer, l'américaine fit une demande simple, savoir ce que le Papillon voulait :

- Ce que je veux ? Tout simplement t'apprendre le respect de la façon la plus simple qu'ils soit.

Elle n'avais aucunement envie de se la jouer agressive ou autre chose de disproportionné par rapport à son attitude habituelle. Encore une fois, elle fixait sa captive comme s'il s'agissait d'un possible achat fait de chair et d'os. Un peu comme si deux proxénète s'étaient donnés rendez-vous et que l'un d'eux voudrait acheter une prostituée. Vous savez, regarder la marchandise, la tâter tout ça... A part que là, c'était plus pour augmenter la pression qu'autre chose. L'écraser de son seul regard pour la faire se ratatiner de façon minable pour lui montrer qui avait le pouvoir sur qui. Ce n'est qu'après avoir jeté quelques petits regards que l’Empoisonneuse se rapprocha tout en lui adressant à nouveau la parole, faisant résonner le bruit de ses geta sur le sol à chaque pas pourtant habillés d'une grâce féminine complète :

- Je pourrais faire ça en t'amputant petit à petit chacune des parties de ton corps...

Très court silence juste après ça. Il est vrai que parfois, dans les moments les plus extrêmes au niveau de la mauvaise humeur que peut avoir Nô, ou les personnes affectés à la tortures qui aurait eut carte blanche de la part de cette dernière, les prisonniers se font tailler en pièce sur place. Souvent après avoir bu un cocktail spécial ou avoir reçu un enchantement de la part d'un mage au préalable :

- … mais ça serait disproportionné par rapport à la situation. Je pourrais également me contenter de prendre de ton sang...

Bref silence. Cette option est en règle générale plus utilisée pour ceux qui manque de respect de façon plus physiques à ceux appartenant à la grande famille de Papillon. D'un coté, ça permet d'affaiblir la victime sans la tuer, et d'un autre ça permet de conserver du sang pour les vampires assez jeunes, pas habitués à boire du sang directement à la source sans tuer la victime ou faire ça discrètement :

- … mais c'est inutile dans le cas présent. Il ne serait pas impossible que j'ordonne à tout mes sous-fifre masculin de se soulager sur et dans toi...

A nouveau un court silence. Pratique humiliante en règle générale destinée à détruire plus le mental de la personne que son physique, bien qu'il y aura toujours des séquelles. C'est rarement fait bien que cette pratique reste active depuis toujours :

- … sauf que ça serait honteuse barbare dans le cas présent. J'ai donc pensé à quelque chose qui devrait te plaire plus que toutes ces barbaries aussi déplaisantes que salement impropres pour une jeune femme en pleine possession de ses moyens corporels.

Elle avait cessé sa marche à la fin de son avant dernière phrase, s'arrêtant devant sa captive. Depuis le début, elle ne comptait pas spécialement causer un seul de ces supplices, mais les évoquer sont de bons moyen de tester la réaction de Jane à chacun ou encore de la faire réfléchir. Suivant ce qu’elle aurait à dire ou ce qu’elle comptait faire, la suite pourrait être amusante. Alors que d'une main elle entrepris de peloter doucement un de ses seins, de l'autre elle fit signe à ses hommes de lui desserrer un peu les liens, juste assez pour continuer à la bloquer tout en lui accordant un peu de mouvement, puis de partir. La suite promettait d'être très intéressante
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le vendredi 11 octobre 2013, 01:51:22
Attachée contre sa croix, Jane se retenait de ne pas insulter Miss Gros-Nichons, cette femme qui osait lui donner des leçons de vertu. C’était définitivement une Yakuza ! Il n’y avait pas plus hypocrite que les représentants du crime organisé, des individus qui auréolaient des actes criminels atroces derrière des notions d’honneur, d’éthique, de respect... Ils parlaient de « protection des commerces » pour désigner un racket honteux et souvent violent, et toute leur puissance reposait sur la logique de la peur, la peur qu’ils infligeaient aux honnêtes gens, rappelant à chaque fois les propos de Burke sur l’inactivité des hommes de Bien.

Nô se mettait à envisager les différentes possibilités, allant visiblement du plus trash au plus soft. L’amputer ? Non, merci, Jane passait son tour. Boire son sang ? Cette pute se prenait pour une vampire ou quoi ? Jane n’avait pas envie qu’on la perfuse. Être la victime d’une tournante ? Elle était suffisamment douée pour voir que les hommes du Papillon étaient excités, et avaient le chapiteau dressé.

*Et c’est moi la perverse, hein ? Foutue salope...*

Elle se mordillait les lèvres, sans comprendre ce qu’elle lui voulait. Nô lui avait dit qu’il s’agissait de l’éduquer, de lui « apprendre le respect »... Ce qui, à vrai dire, n’était pas particulièrement clair. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? C’était plutôt vague, très flou, même. Jane avait peur, elle ne chercherait pas à le nier, et elle savait bien que cette femme devait le sentir. Elle avait senti, dans la boutique, qu’il y avait quelque chose d’anormal avec elle, et cette impression se confirmait. Jane n’aurait pas su clairement l’identifier, ni l’exprimer. Cette femme...Elle n’était tout simplement pas normale, et Jane repensa alors à ce qu’elle avait dit sur le fait de boire son sang... Tout d’un coup, Jane se disait que ce n’était peut-être pas aussi exagéré que ça...

*Non, c’est grotesque, les vampires, ça n’existe pas...*

Vraiment ? Jane n’en était désormais plus si sûre...

« J'ai donc pensé à quelque chose qui devrait te plaire plus que toutes ces barbaries aussi déplaisantes que salement impropres pour une jeune femme en pleine possession de ses moyens corporels. »

Lui plaire ? Est-ce qu’elle avait bien entendu ? Alors, l’idée était de lui faire plaisir, maintenant ? Jane n’arrivait pas à saisir ce que cette femme voulait... Pourquoi tout ce speech, si l’objectif final était simplement de la baiser ? L’apprentie-sorcière n’y comprenait rien, et ne cherchait pas à comprendre. Cette femme était tarée, tout simplement... Mais, toute aussi tarée qu’elle soit, elle avait des hommes sous ses ordres, et la tenait entre ses doigts. Jane était restée silencieuse, muette, et sentit la main de Nô se rapprocher, pressant son sein, le caressant tendrement, glissant dessus. Une main experte, ferme, qui ne tremblait pas. Elle ne cherchait pas vraiment à lui faire du plaisir, Jane le sentait, elle cherchait plutôt à... À observer ses réactions, à voir si elle saurait conserver son calme.

Elle allait découvrir que Jane était intelligente, et qu’elle savait réfléchir. Si Nô voulait la saucissonner, elle ne l’aurait pas mis sur une croix de bois. Quant à boire son sang... Encore une fois, Jane se serait attendue, dans ce cas, à se réveiller dans une espèce lit d’hôpital. Il ne restait donc que l’hypothèse que les deux hommes de Nô la pénètrent... Ce qui, à vrai dire, ne la dirigerait fondamentalement pas, dans la mesure où elle n’était pas vierge depuis longtemps.

Sa poitrine venait à se durcir contre les doigts de Nô, tandis que les deux hommes se rapprochaient, et déliaient les sangles retenant les membres de Jane. Cette dernière les regarda en soupirant faiblement, excitée malgré elle. Jane était toujours bloquée, mais elle pouvait un peu plus remuer ses membres, tout en voyant les regards des hommes, très excités. Ils l’observaient avec plaisir, et avec une sorte de perversion languissante dans les yeux.

« Haaa... »

Elle soupira, et regarda Nô, remuant lentement ses jambes en sentant quelque chose la brûler entre ses cuisses.

« Tu... Tu sais, si tu laisses tes hommes m’observer encore... Il est possible qu’ils finissent par avoir mal entre leurs jambes... Tu l’as toi-même dit, je suis une femme de peu de vertus... Tu crois que leurs queues rabougries me font peur ? »

Elle ne pouvait pas s’en empêcher, c’était plus fort qu’elle. Elle la provoquait, avec un petit sourire malicieux sur les lèvres.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le vendredi 11 octobre 2013, 13:43:04
Provocation. Quoi de mieux pour énerver les gens que de prendre des propos agressif ou des gestes et tactiques belliqueuses pour ainsi les déstabiliser ? Cette façon de faire existe depuis bien longtemps, depuis les tout premiers conflits de l'humanité et cela continue encore de nos jours. Et inutile de dire que cela continuera encore longtemps. Provoquer les gens comme des "troll" n'ayant rien d'autre à faire pour prouver qu'ils existent, certaines personnes s'en servent pour engendrer des dégâts matériels plus ou moins conséquents pour gagner des procès. Faire sortir de ses gonds quelqu'un est un bon moyen de révéler sa vraie personnalité ou encore de le pousser à la faute... Mais des fois, ça marche pas. Et des fois il vaux mieux s'abstenir pour ne pas se faire tuer, n'est-ce pas ?

La vampire avait testé de provoquer certaines réaction chez Jane qui se révéla être moins stupide que prévu. Apparemment, cette dernière savait qu'elle n'était pas en position de force, bien que ça soit l'évidence même, et n'avait pas tenté une seule fois de se montrer insolente vis à vis de la gardienne des geôles. Elle savait que sa vie pourrait brutalement changer de cap pour prendre une route mortelle si un mot était plus haut que l'autre dans la balance de la vie. Ce qui changea une partie de l'opinion de Nô vis à vis de cette petite garce d'américaine. Pas énormément, certes, mais elle sait que derrière son comportement se cache quelqu'un qui réfléchit et analyse plutôt bien ce qu'il se passe. Elle était terrorisée, mais ne faisait rien pour envenimer la situation pour elle.

Une fois que les liens furent desserrés, Nô retira sa main posée sur le sein de la miss et recula à nouveau d'un pas, pendant que ses hommes se mirent d'un coté et de l'autre de la crois en bois, avec le pantalon prêt à exploser. Le Papillon pouvait le sentir clairement, le sang de chacune des personnes ici présentes bouillait de façon significatives. Tout le monde ressentait une excitation grandissante, à part elle même. La preuve, les mots de l'américaine sous-entendais qu'elle voulait qu'on la pénètre. Dans un sens, cela faisait étirer un semblant de sourire à cette dernière :

- Je dois avouer qu'ils ne sont pas bâtis comme des Apollon. Il serait dommage que notre...

Elle fut interrompue en pleine phrase par la sonnerie générique de son téléphone, ce qui lui fit perdre son sourire amusé de façon directe, comme si elle serait passé d'une image à l'autre dans un anime. Elle attrapa son téléphone assez rapidement sous son yukata et, sans décrocher pour le moment, elle s'adressa aux deux brutes :

- Ne la quittez pas des yeux. Et vous n'avez pas intérêt à lui faire quoi que ce soit

Sur ces mots, elle se retourna d'un demi-tour et alluma son téléphone. A l'autre bout du fil se trouvait une chef d'équipe, spécialisée dans la collecte d'informations rapides :

- Vous avez cinq secondes pour me donner un excellente raison de me déranger.

Alors qu'elle marchait pour se diriger un peu plus loin, suffisamment pour que seulement elle sache ce que disais son interlocutrice au téléphone, mais que les autres protagonistes puissent quand même entendre ses propres paroles clairement. A l'autre bout de la ligne, l'assistante lui fit par de quelques informations concernant Jane, notamment le fait qu'elle n'était pas fille unique, que ses parents étaient récemment décédés, que sa famille serait douées dans les arts obscurs ainsi que d'autres choses sans importances majeures. Néanmoins, la femme au téléphone demanda si quelque chose devait être fait concernant la sœur, sur le court ou long délai :

- Surtout ne lui faite rien de mal. Ordonnez à l'unité déployée dernièrement de la surveiller sans l'approcher.... Non il n'y aura aucun problème à ce sujet... Si elle a la moindre égratignure, les hommes sur place la paierons au prix fort... Ils sont avec moi. Je vous les envoient immédiatement.

Et elle referma son téléphone. Restant de dos, elle posa une main sur son front tandis que l'autre rangea son petit outil technologique à sa place habituelle. Après quelques petites seconde à rester ainsi, elle prit la parole sans se retourner :

- Changement de plan général. Messieurs vous allez retrouver votre unité pour une opération sur le terrain. Un véhicule banalisé vous attendra dans le troisième parking.

Il est clair que ça allait décevoir ces mâles bourrés de testostérones et bandant tellement fort qu'ils pourraient se déchirer leur engin, mais ils n'ont clairement pas le luxe de se permettre de discuter les ordres de la grande patronne sous peine de se faire zigouiller, du moins dans le meilleur des cas. Déçus et insatisfaits, ils partirent tout de même, le pas pressés, de la pièce pour sortir de ce sous-sol et ainsi rejoindre le point de rencontre. C'est donc sur un bruit de porte se refermant bruyamment, faisant vaciller la lumière, que la vampire et l'humaine se retrouvèrent seules. Cette même vampire se tourna pour ensuite se rapprocher :

- Finalement, c'est bien moi qui vais m'occuper directement de toi
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le samedi 12 octobre 2013, 00:28:57
Attachée contre la croix en bois, Jane remuait faiblement, ne comprenant pas ce qui se passait. C’était ça, le plus effrayant. Elle ignorait ce que Nô voulait. Si elle l’avait attaché et avait tout un tas d’instruments chirurgicaux, Jane, au moins, aurait su ce qui l’attendait. Là, elle avait été kidnappée, enchaînée, et sa ravisseuse lui caressait le sein, le palpant, avec un talent indéniable. Jane ignorait si elle voulait simplement la violer, l’humilier, la battre, ou la tuer. Et elle louchait évidemment sur les deux Yakuzas, aux sexes tendus. Miss Gros-Nichons avait clairement envisagé la possibilité que ses hommes la baisent, et elle savait que ce n’était pas un mensonge. Un léger silence plana, Jane ne disant rien, attendant, tout simplement... Avant que le téléphone portable de Nô ne se mette à sonner.

Sonnerie classique, par défaut. Elle prit l’appel, semblant contrariée, et s’écarta un peu. Jane n’entendit rien de ce que son interlocuteur disait à Miss Gros-Nichons, mais elle comprit qu’il s’agissait de surveiller quelqu’un... Une femme. Pour Jane, il lui sembla impensable qu’il s’agisse de Nell, car elle n’avait rien fait, mais c’était la mode du crime organisé, après tout, de s’en prendre aux membres de la famille. Or, au sein de la petite existence de Jane, il n’existait qu’un seul être pour lequel elle tenait vraiment énormément : sa sœur aînée, Nell. Elle avait toujours veillé sur elle, et les deux femmes avaient une relation incestueuse assez forte. Jane déglutit.

*De qui est-ce qu’elle parle ? Pourquoi donc est-ce que j’ai un mauvais pressentiment à ce sujet ?*

Nô retourna vers eux, et ordonna aux deux hommes de partir. Elle put lire leur frustration. Ils avaient visiblement eu dans l’idée de violer Jane, d’enfoncer leurs queues en elle.

*À charge de revanche, les gars !* songea Jane, sans le dire.

Le duo sortit rapidement, fermant une lourde porte métallique, confirmant que Jane se trouvait dans un endroit insonorisé. Elle était toujours attachée, étant désormais seule avec la femme. Miss Gros-Nichons se tenait face à elle, dans un silence pesant, alors que la lampe, comme dans un mauvais film noir, se mettait à remuer de haut en bas, éclairant Nô, la plongeant dans l’ombre, puis l’explorant ensuite. Elle finit par cesser de remuer. Les deux femmes s’observèrent, de nouveaux frissons traversant le corps de Jane, qui remua lentement son corps, ayant froid, très froid. Ce n’était pas un endroit très chaud, et elle était à poil, après tout.

« Finalement, c'est bien moi qui vais m'occuper directement de toi. »

Jane la regarda sans rien dire, respirant lentement, et secoua la tête, remettant quelques mèches de cheveux en place. Ceci n’était pas de très bon augure, et Jane ignorait ce qui allait maintenant lui arriver. Cependant, si cette femme voulait lui faire du mal, elle l’aurait probablement déjà fait...

« Tu... Tu es une Yakuza, n’est-ce pas ? »

C’était une question qui n’appelait pas vraiment à une réponse, tant cette dernière semblait évidente. Jane déglutit, cherchant quoi dire, et poursuivit :

« Tu dois être forte... J’ai cru comprendre que, dans le milieu du crime organisé, surtout au Japon, les femmes n’avaient pas une grande importance... »

Là encore, c’était une remarque. Jane soupira encore, remuant un peu son corps, et finit par lâcher :

« Qu’est-ce que tu comptes me faire ? Parce que, si tu ne fais rien, je vais me choper un putain de rhume, et je ne voudrais pas t’éternuer dessus. »

Jane essayait de conserver son calme, de ne pas se laisser aller à la panique.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le lundi 14 octobre 2013, 21:26:41
Dialogue. Une palabre bien rédigée vaux parfois mieux que les armes les plus affûtées pour régler un conflit, et ce quelque soit son ampleur. Les mots peuvent être utilisé également pour envenimer la situation, ou tout simplement provoquer cette dernière. Des mots cinglants sortant d'une gueule de serpent peuvent d'ailleurs provoquer le renversement totale de la politique ou royauté. Néanmoins, quand la situation le permet, il vaut mieux s'expliquer avec des mots, même maladroitement pour ne pas passer à tord pour un criminel de première ou seconde zone, n'est-ce pas ?

La situation était telle que tout pouvait à la fois bloquer chaque possibilité de communication, mais également en ouvrir une si jamais le bon moment se faisait sentir. Ce que venait de dire Nô aurait, en temps normal, foutu la pétoche à la plus grande majorité des captifs pouvant se trouver ici. Mais sa captive du moment, ou du moins celle qui se trouvait dans la même pièce qu'elle car il ne s'agit pas de la seule parmi ces couloirs, résistait encore vaillamment à l'emprise de la peur. Dans un sens, Nô était forcée au respect. Pour qu'une vulgaire civile n'ayant apparemment aucun lien avec la mafia d'un quelconque pays aie tenue jusque là, ça relève d'une intelligence et d'un contrôle de soi non négligeable, il faut l'admettre.

Gardant la tête froide, Jane profita d'être seule à seule avec sa tortionnaire pour lui demander plusieurs choses, dont certaines relevaient de l'évidence la plus absolue. La première, c'était pour savoir si la vampire était une Yakuza. Là, il n'y avait aucune raison de répondre sachant qu'il était facile de le deviner, d'autant plus que dans ses mots il n'y avait pas vraiment de réelles interrogations. Deuxième remarque, tournée à la fois comme une simple observation et possiblement un compliment, mettait en valeur Nô dans le sens où, comme venait de le souligner l'américaine, elle était une des rares femmes à être à la tête d'une bande de Yakuza. Enfin, ce n'était pas dit exactement comme ça mais les valeurs y étaient. Troisième et dernier point, qui symbolisa également que les nerfs de la jeune venaient de lâcher, bien qu'ils avaient donnés leurs preuves quant à leurs solidités, avoua indirectement qu'elle ne savait pas ce qui l'attendait, tout en montrant qu'elle ne voulait pas provoquer Nô d'une quelconque façon. Laissant planer le silence un petit moment, elle avoua par la suite quelque chose :

- You're smarter than I thought, Jane Watson. (Tu es plus intelligente que ce que je pensais, Jane Watson)

Le fait de parler anglais avec un petit accent japonais n'apportait rien de vraiment utile, mais elle pensait ce qu'elle disait. Ce que la captive avait dut très certainement remarquer, c'est que le Papillon était ouvert au dialogue, bien plus que beaucoup de brutes appartenant au milieu dangereux du crime organisé et de la mafia japonaise. Du moins plus que le laisse penser les journaux et autres conneries destinées à divulguer les informations que les civils ont besoin ou veulent savoir. C'est sans doute pour ça que l'américaine en profita pour lui parler autant, même si c'était pour des évidences ou les banalités que forçait la situation.

La vampire s'approcha de nouveau, d'un pas à la fois assuré et élégant, ravie de voir sa prisonnière se briser comme elle le voulait. Néanmoins, elle apprécia beaucoup plus difficilement le fait que c'était "trop facile" de la laisser partir maintenant. Et pas assez agréable pour elle qui désirait lui apprendre une leçon. Elle sentait plusieurs choses émaner de cette fille, liées à sa capacité à ressentir certaines choses par le sang. Des choses allant de sa nervosité, sa température corporelle qui diminuait, mais également une excitation sexuelle intéressante. Quand les deux sbires se trouvaient à ses cotés, c'était difficile de déterminer l’exactitude de cette théorie. Alors que seule avec la blonde, c'était bien plus facile. Une fois en face, sans prévenir et de façon ni douce ni brutale, elle lui rentra son index et majeur gauche dans son intimité, faisant de très lent mouvement à l'intérieur :

- Ce que j'attends de toi, c'est que tu monstre suffisamment coopérante dans les prochaine minutes qui suive. Après, je déciderais de l'état dans lequel tu retournera voir l'unique membre encore vivant de ta famille

Puis elle sortit les doigt pour les montrer en V devant Jane, histoire de lui montrer une nouvelle fois qui a l'autorité par ici. Elle commença également à détacher complètement certain endroits avec son autre main, sans lâcher du regard l'humaine qui devrait sentir ses membre plus libre au fur et à mesure :

- Je suis même prête à te fournir deux de mes doigts pour te réchauffer et calmer l'envie qui te ronge. Tant que tu ne tente rien de stupide

Bien sûr, elle avait parlé de choses qu'elle connaissait de Jane sans que celle-ci ne lui dise avec la même exactitude.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le mardi 15 octobre 2013, 17:41:18
Pourquoi lui parler en anglais ? Parce que son nom était à consonance anglaise ? Ou parce que Nô s’était renseignée sur elle, et voulait lui dire qu’elle savait qu’elle était Américaine... En se renseignant rapidement sur Google, on trouvait rapidement d’où venait Jane Watson. Les Watson étaient, en Californie, une riche famille, et leur récent décès avait fait l’objet de nombreux articles de journaux. Nell avait même été interviewée par des journalistes, et était surtout venue aux Etats-Unis pour aller voir l’étude de notaire en charge de l’héritage patrimonial des Watson. La maison leur revenait, ainsi que les charges sociétales. Nell avait ensuite été voir un bon avocat, afin de s’enrichir convenablement. Elle n’y connaissait pas grand-chose en droit, et voulait donc avoir le soutien d’un avocat pour vendre au mieux les parts de ses parents à d’autres actionnaires, ainsi que la maison. Jane et Nell étant des sœurs très proches, aucun problème typique des successions ne se posait, c’est-à-dire l’opposition entre plusieurs héritiers testamentaires. Elle avait cru que son avocat allait jouir sur le coup, quand il avait vu la perspective de se faire une bonne commission. Mourir était probablement la meilleure chose que les parents de Jane aient jamais fait pour elle.

Si Nô était bien une Yakuza, ce qu’elle était, elle avait du se renseigner... Est-ce qu’elle avait Nell ? Est-ce qu’elle lui avait fait du mal ?!

*Tout, mais pas ça, putain...*

Jane était l’archétype de la femme égoïste et individualiste, celle qui ne pensait qu’à elle-même, et crachait sur tous els autres, aussi bien les démocrates que les républicains, même s’il était toujours plus facile de taper sur les démocrates. Cependant, quand il s’agissait de Nell, toute la méchanceté de naturelle de Jane s’évanouissait, et elle devenait alors la plus adorable des filles (et la plus perverse, aussi). Nell était sa grande sœur, la seule qui avait vraiment veillé sur elle, son amie, sa sœur, son amante. Elle était la seule à qui Jane avait parlé de ses pouvoirs magiques, et c’était grâce à Nell que Jane s’était retrouvée à Seikusu. Elle n’avait pas de mots assez forts pour décrire ce que sa sœur lui inspirait.

Comme si Nô avait lu dans ses pensées, elle se rapprocha, et la pénétra. Jane poussa un petit soupir en sentant les deux doigts s’enfoncer en elle, ses chaînes émettant des cliquetis bien naturels quand elle remua son corps, sous l’effet de cette pénétration inattendue, et déglutit à la menace voilée de Nô :

« Ce que j'attends de toi, c'est que tu te montres suffisamment coopérant dans les prochaine minutes qui suive. Après, je déciderais de l'état dans lequel tu retournera voir l'unique membre encore vivant de ta famille »

L’unique membre... Jane soupira en comprenant qu’il s’agissait de Nell. Elle rougit alors, et se força à ne surtout pas dire à Nô qu’elle tenait à Nell encore plus qu’à la prunelle de ses yeux... Autrement, le moyen de pression serait bien trop grand. Fort heureusement, Nô la pénétrait avec un certain talent, remuant lentement ses deux doigts, heurtant son clitoris, excitant Jane. Il n’était donc pas bien difficile de supposer que les rougeurs éclairant ses joues viennent du plaisir inattendu qu’elle ressentait, et qui amenaient son intimité à s’humidifier. Nô retira alors ses doigts, les brandissant devant le nez de Jane. Ils étaient légèrement humides, et Nô, se prenant pour une sorte de Churchill japonaise sexy, avait formé un V.

Son autre main jouait sur les sangles, continuant à la détacher... Cependant, Jane n’avait aucun appui sur le sol, et sentait la gravité se rappeler à elle.

« Je suis même prête à te fournir deux de mes doigts pour te réchauffer et calmer l'envie qui te ronge, lui glissa alors Nô. Tant que tu ne tente rien de stupide »

Une précision un peu inutile, selon Jane : que pouvait-elle faire ? Assommer une Yakuza qui tenait sa sœur ? Fuir d’un repaire de Yakuzas en se promenant à poil dans les rues de la ville ? Elle n’était pas complètement idiote non plus ! Elle sentit les poids de ses bras se retirer, et bascula en avant, entraînant ses jambes avec elle. Ses mains allèrent s’agripper aux épaules fermes et solides de Nô, et elle resta blottie contre elle, prenant appui sur sa peau, son visage dans le creux de son cou.

« Je... Je... »

Elle réfléchissait. Elle n’osait pas encore se le dire, mais cette scène l’excitait, et pas parce qu’elle avait été attachée à une croix, ni travestie comme une pute, mais parce qu’elle avait affaire à une bad girl. À une Yakuza ! Au Japon, ils faisaient la loi et le beau temps, comme la Cosa Nostra en Sicile. Jane se redressa lentement, en prenant appui. Ses jambes la collaient toujours à la croix en bois, ce qui était assez inconfortable. Jane se redressa donc.

« Si tu ne veux pas que je me casse le nez sur le sol, il vaut mieux commencer par les jambes... »

Jane alla plaquer l’un de ses bras contre la croix, s’attachant avec une seule sangle, afin d’avoir un appui qui lui permettait de se redresser. Cependant, elle ne laissa pas le soin à Nô d’agir, et attrapa avec son autre main le poignet de la main tendue vers elle... Et entreprit alors de sucer chacun de ses deux doigts, en fourrant un dans sa bouche, l’enfonçant aussi loin que possible en le léchant avec sa langue et en le mordillant tendrement. Ses yeux ne détachaient pas Nô du regard, et elle redressa ensuite la tête.

Comme Nô lui avait parlé en anglais, Jane en fit de même. Parler dans sa langue natale était bien plus facile pour elle :

« I’m yours, Nô… And… I like the way you're seducing other girls… Latex and chains… Quite beautiful, isn’t it ? »

Son accent était très américain, très californien. On n’oublie jamais d’où l’on vient, après tout.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le dimanche 20 octobre 2013, 11:53:53
Soumission. Parce qu'il faut bien des haut placés et du petit peuple, il faut bien quelques unes de ces première pour s'approprier les seconds. Montrer que l'on est supérieur sur tout les étages, que les chance d'échapper à une politique stricte et dictatoriale sont aussi infime qu'un pet bactérien,,... Les moyens sont divers et variés pour soumettre la plupart des gens n'ayant aucun moyen de pouvoir se protéger. A la guerre, c'est le même principe. Mettre à terre son ennemi après une démonstration de force et ainsi lui faire manger la terre, c'est un principe vieux comme le monde chez les humains ? Que les humains ? Non. Chez les animaux on ne se gêne pas pour sodomiser le vaincu à vue également.

Nô avait bien réussis à calmer l'américaine et lui faire comprendre qui était la "femelle" dominante en cette pièce. Maintenant, il ne restait plus qu'à l'éduquer à sa manière. Maternelle ? Non, mais plus comme un personnage principal de hentaï. Comme une reine qui exige qu'on lui fasse l'amour un certain nombre de fois par jour. Certes, pour l'instant, la partie sexe est à peu près aussi présente que l'humidité dans la pièce, mais qui sais comment les choses peuvent évoluer ? A voir.

Alors qu'elle détachait sa captive, cette dernière lui tomba dessus, mains sur les épaules. Elle s'y attendait un peu à la base, vu qu'elle ne comptait pas commencer par les pieds et la faire glisser contre le bois en risquant de lui faire de sales éraflures, ce qui serait contraire à son approche, et donc ne dit rien. La vampire n'avait pas bougé d'un poil, restant toujours droite devant Jane. A une certaine surprise, après que la captive c'était redressée avec l'une des sangles, cette dernière pris la peine de prendre le poignet de sa main l'ayant lentement doigtée, et se mit à les lécher de manière très érotiques, limite pornographique. Elle sentait parfaitement les dents, la langue et presque tout les autres recoin de cette petite antre. Si elle voulait provoquer, chose réussie car Nô était intéressée.

La japonaise avait parlé anglais, et donc la Californienne lui fit une remarque en anglais également, avec un accent typiquement régional. Certes, elle ne pouvait parfaitement deviner l'état mais bon, elle s'en fichait comme de sa première Wakizashi. La situation devenait réellement intéressante et alors que les derniers mots prononcé résonnait dans sa tête, elle esquissa un bref sourire sur le coté et posa sa main froide un peu réchauffée par ce qu'avait fait Jane au dessus de la poitrine, quasiment au niveau du cou. Elle se rapprocha également, faisant un peu pression. Pour éviter de littéralement l'écraser, elle contrôla son bras pour qu'il ne bouge pas d'un iota. Sinon ça force vampirique écraserait ses côte :

- Sauf qu'il n'y aura pas plus de latex qu'il n'y en aura déjà, horny girl.

Ce petit jeu d'échange de mot anglais l'amusait même si elle savait très bien que ça ne durerais pas longtemps. Passant légèrement sur le coté, sans quitter la blonde des yeux, elle retira également la main qui la plaquait pas tant que ça contre le croix et repris son affaire de la détacher habillement, par derrière. Encore une fois, elle fit pénétrer deux doigt dans l'antre humide de l'américaine, faisant de très lents va et viens  pour regarder sa réaction. Si sa façon de "séduire" les filles lui plaisait, pourquoi s'en priver ? Sauf qu'elle arrêta au bout d'une dizaine de secondes pour finir de lâcher les sangles et libérer totalement la lycéenne. Après ce petit acte, la vampire partit s’asseoir sur une chaise plutôt large, non-visible avec la lumière diffusée mais on voyait très bien qui était assise dessus, jambes croisée :

- Je suis curieuse de voir comment tu vas t'y prendre avec ces doigts. Si tu montre que tu es une gentille petite fille, j'aviserais peut-être quelque chose.

Elle restait dans le vague exprès alors qu'elle dressait les deux même doigts dans la direction de sa captive, jouant les rôles d'une dominatrice et de la maîtresse de prison. Elle comptait bien regarder sans qu'elle ne touche son corps froid de mort-vivante, dans le noir pour sa part. Mais qu'importe puisqu'elle est nyctalope...
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le mardi 22 octobre 2013, 01:27:07
D’un bout à l’autre du monde, peu importe les océans qui séparaient les civilisations, les abîmes, les idéologies et les principes, le cul restait toujours la même chose. C’était, sommairement, le point de vue que Jane se faisait. C’était d’autant plus vrai au Japon, qui était, sur ce point, un pays à la fois bien plus ouvert et bien plus fermé que les Occidentaux aux relations sexuelles. L’iconographie pornographique japonaise n’avait jamais été brimée par le christianisme dans le passé, d’où une littérature assez riche dans ce domaine... Et une situation actuelle complexe, où le Japon, tout en étant l’un des pays les plus productifs en matière d’œuvres pornographiques, réprimait aussi assez sévèrement les pulsions sexuelles, les enfermant dans une société excessivement conformiste. Du peu que Jane en savait, le sexe n’était nullement appréhendé de la même façon, selon qu’on soit en Occident ou en Orient. D’un bout à l’autre du Pacifique, les conceptions changeaient radicalement. Les Américains voyaient le sexe comme un mal nécessaire, une sorte de plaisir secret et tabou, qui n’était réservée qu’à la partie la plus intime des sphères privées, ainsi qu’aux magazines people, tandis que le Japon voyait le sexe comme une pulsion libre, permettant d’épanouir les individus... Ce qui expliquait la forte créativité érotique nippone, dans la mesure où elle constituait un moyen d’échapper à la pression sociétale. S’il avait fallu demander à Jane son avis, elle aurait réuni tous les dirigeants américains et japonais, leur aurait conseillé de sodomiser avec des bambous les mormons et les puritains, de transformer les églises en baisodrome, et de transformer la messe en une séance de pelotage national pour relancer le bien-être de toute la nation. Jane se voyait bien faire ça, à vrai dire : devenir Présidente des Etats-Unis en ayant un programme bâti sur le sexe. Ce serait sans doute plus honnête que tous les discours habituels.

Pour l’heure, habillée en latex, elle était étalée contre une Yakuza aussi belle qu’intimidante, et ignorait toujours quel serait son sort. Est-ce que Nô, le Papillon, était en train d’enfoncer ses doigts dans son corps pour en faire, par la suite, une pute ? Jane savait que la prostitution était l’un des modes de production de richesses des Yakuzas. Ils capturaient de jeunes filles paumées dans les villes, qui venaient des campagnes, des adolescentes broyées par un système scolaire punitif et élitiste, les droguaient, et les envoyaient dans des circuits de prostitution internationales en Asie du Sud-Est, soit directement au Japon, soit dans d’autres pays, comme la Thaïlande, ou le Vietnam. Nô avait tout à fait la tête d’une matrone... Et puis, elle avait des gros seins, c’était un signe !

*Peut-être qu’elle se dit qu’une bonne Américaine, ça lui rapportera des fortunes, de quoi poser son royal cul sur des édredons en or... Ça doit rapporter chère, ça, une Américaine pure souche à fourrer, avec un accent californien.*

Jane ne se faisait pas grand-espoir si elle se retrouvait dans un bordel de Bangkok. Les putes étaient droguées, battues, humiliées, écrasées, baisant dans des endroits sinistres remplis de moisissure, et ces activités s’opéraient sous l’œil complice d’une police corrompue et inefficace, la société moralisatrice estimant que les prostituées méritaient leur sort. Jane se surprenait à faire de l’humour, alors qu’elle était sur le bord de la crise de nerfs. Nô se remit à la caresser, posant une main à hauteur de son cou. Elle était relativement froide, et fit frissonner Jane, tandis que son autre main retourna la pénétrer. Jane gémit en soupirant, se tortillant lentement, se mettant à mouiller. Le Papillon entreprit ensuite de la détacher pour de bon, et Jane s’affala sur le sol, s’écrasant par terre dans un petit couinement.

Le sol était froid, guère confortable, lui meurtrissant les seins. Elle s’appuya sur ses bras pour se redresser, et vit que la femme s’était écartée, s’asseyant sur une sorte de confortable chaise, en levant les deux doigts qui avaient servi à pénétrer l’apprentie-sorcière.

« Je suis curieuse de voir comment tu vas t'y prendre avec ces doigts. Si tu montre que tu es une gentille petite fille, j'aviserais peut-être quelque chose. »

Jane se redressa lentement, en essayant de comprendre ce que la femme voulait. Elle désignait probablement ses doigts, mais qu’était-elle censée faire avec eux ? Jane savait qu’elle ne pouvait pas se permettre de trop réfléchir. Nô était comme un prof cruel et sadique, qui n’hésiterait pas à la punir si elle ne réussissait pas son épreuve... Et, si la punition impliquait de se retrouver dans un bordel de Bangkok, Jane préférait l’éviter. Elle se rapprocha donc, et se mit à genoux devant la femme, attrapant la main tendue vers elle, pour venir lentement s’y frotter, la caressant avec son nez et avec sa joue, avant de lécher ses doigts. Elle n’était pas idiote, elle avait vu que le fait de lécher les doigts avait plu à Nô, la confortant dans cette impression de puissance qu’elle avait. Jane était comme un deux face à un flush royal : elle savait qu’elle devait caresser Nô dans le sens du poil si elle voulait espérer s’en sortir.

« Si j’étais une gentille petite fille, tu ne m’aurais pas capturée, intervint-elle alors, ses yeux se plantant dans ceux de Nô. Et tu ne chercherais pas à faire de toi ma soumise, car je hurlerais comme la petite Princesse blonde de ces contes occidentaux débile... »

Jane léchait lascivement l’un des doigts de la femme, le suçotant ensuite, avant de retourner la main de Nô, pour déposer un baiser sur sa paume. Sa peau restait toujours relativement froide, alors que, sous l’effet des lèvres et de la salive de Jane, elle aurait du se réchauffer... Et, si elle s’était bien légèrement réchauffée, elle restait toujours assez froide, confirmant ce que Jane se doutait déjà : cette femme n’était pas normale.

« Je n’aurais pas du m’énerver sur toi, je le reconnais... Mais, si je ne l’avais pas fait, tu ne te serais pas intéressée à moi... Je ne m’incline que devant ceux qui sont plus puissants que moi, et je suis attirée par la puissance... Comme une fille qui chercherait à épouser un milliardaire dans la seule optique de trouver un avocat ensuite pour le dépouiller... Oh, bien sûr, je ne veux pas te dépouiller, mais... Tu m’attires... Et pas uniquement parce que tu as des gros seins et que ta seule présence suffit à terrifier des hommes qui n’hésiteraient pas à me violer ou à me briser le cou. »

Jane flattait probablement l’orgueil de Nô, mais ce qu’elle disait était sincère. Elle attrapa la main de Nô, afin d’amener les doigts de la femme à se frotter contre sa joue.

« Je veux être tienne, car je sens que tu es plus forte que moi. »

Jane avait toujours le choix. Elle aurait pu essayer de s’évader, résister, se battre, mais elle n’essayait même pas de le faire. Elle faisait ce que les Américains savaient faire de mieux, et qui expliquait sans aucun doute pourquoi ils constituaient encore la principale puissance du monde : négocier, et s’adapter.

« Et puis... J’aime le latex » précisa-t-elle finalement, avec un léger sourire sur le bord des lèvres.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le jeudi 31 octobre 2013, 20:34:07
Défi. Une façon de pouvoir augmenter la durée d'une vie morne et sans intérêt en augmentant la difficulté de celle-ci. Chercher de nouveaux adversaires, réaliser quelque chose d'impossible ou de jamais fait,... Il existe une multitude de moyens de corser tout cela. Et quand on se retrouve face à ces difficultés sans réellement en avoir eut envie, on a soit envie de réussir cette épreuve ou de passer outre pour notre confort. Quel est le mieux entre une vie paisible où il se passe rien d'intéressant tellement c'est facile et une vie compliquée où tout bouge dans sa difficulté ? Chacun à sa propre réponse.

Ce qu'avais lancé Nô à Jane, c'était bel et bien une invitation à un défi. Elle se devait de satisfaire Nô tout en la comprenant sans faute, sous peine de devoir subir une défaite des plus amère. Et par défaite amère, il est possible de subir tout un tas de choses aussi cruelles et parfois salace pour la captive. Jane devait donc faire très attention à ce qu'elle fait et dis même si la tension avait été bien diminuée depuis le début. Heureusement, cette fille est assez réfléchie et pense d’abord avant d'agir.   La suite fit que l'américaine réitéra l'action qui avait le plus plut à Nô, c'est à dire s'occuper des doigts qui l'avaient encore soulagée. Elle s'occupa de ces petites extensions de mains avec quasiment tout son visage, du moindre morceau de cartilage nasal à la chair buccale de sa langue humide. La PDG appréciait cette attention bien qu'il n'était pas difficile de deviner le vrai but. Elle n'était pas dupe et avait remarqué qu'elle faisait exactement la même chose qu'avant. De manière différente, mais dans les deux cas, ça revenait quasiment à la même chose.

Elle écouta la blonde parler, notant qu'elle surveillait chacun des mots de la japonaise. Il ne serait pas étonnant que la blonde devine la façon qu'utilise Nô pour s'adresser à elle. C'était d'ailleurs très probable. Une façon de parler parfois contradictoire avec des énoncés opposés, placés exprès pour la déstabiliser et ainsi  la pousser à la faute. La moindre faute pourrait être un moyen de faire pression, de la faire plier  ou bien d'autre choses pas forcément cool. La vampire pris plaisir à ressentir les petites attentions sur sa peau froide de mort-vivante. Elle ne se lassa pas de l'écouter parler, protégeant sa peau avec des mots, mots formant des phrases destinées à amadouer Nô. Son discours relatait la logique de leurs rencontres et ce qui liait Nô à Jane de manière indirecte. Cette petite garce est tant excitée que ça par la puissance ? Le pouvoir ?

Jane avait finit de parler, un léger sourire sur le coin des lèvres, sur une amusante note concernant ses "habits". Il y eut un silence après ces mots là. Un silence que l'on pourrais jauger malsain à la puissance mille, écrasant les plus pathétiques créatures dans leur insuffisance. Pour ce qui concernait l'Empoisonneuse, ça la faisait sourire. Un léger sourire montrant à peine ses dents dissimulées par la lumière vacillante, croc encore dans l'ombre. Elle pouffait légèrement jusqu'à finalement rire de façon... Amusée et malsaine à la fois. Ce n'était pas un fou rire ou des éclats résonnant dans la pièce, mais un simple rire sortie comme ça. De sa main froide un tantinet réchauffée, elle bougea ses doigt comme pour caresser les joues en contact au fur et à mesure que le seul bruit de la pièce s'éternisa en silence. Se penchant vers cette fille par-terre, elle lui adressa à nouveau la parole :

- Finalement tu me plaît bien. Petite gaijin excitée par la puissance qui te dépasse.

Contrairement à ce que ferais n'importe qui d'autre, la vampire bougea sa main déplacée plus tôt jusque dans les cheveux, caressant ces derniers tendrement. La surprise aurait put être générale s'il y aurait eut plus de monde, mais seulement, ce n'était pas le cas. Elle traitait à la fois Jane comme quelqu'un de proche et une chienne qui aurait tendu la patte. Un jeu double facile à faire pour elle et également aussi amusé que cruel. Cela dit, La blonde pourrait bouleverser ce petit jeu avec son intelligence comme elle l'a déjà fait :

- Je pourrait te traiter de plusieurs manières, passant de la fille que je n'ai jamais eut comme de la plus petite prostituée de quartier que je pourrais pénétrer un nombre incalculable de fois par jour, et ce jusqu’à ce que mort s'en suive...

Elle ne craignait pas une quelconque rébellion futile ou une vulgaire dispersion de virus, vu tout ce que ne peut subir son corps sans broncher. On pouvait d'ailleurs entendre à sa voix assurée qu'elle ne mentait absolument pas, étant parfaitement sûre des mots qu'elle venait de choisir. Après avoir prononcé cette tirade, elle baissa son corps un peu plus à niveau de la tête en face, transperçant les iris de la demoiselles avec ses pupilles colorées :

- Juste pour m'amuser, je pourrais également te donner un peu de cette "puissance" qui te fait mouiller comme si ta vie en dépendait.

Après ces mots, elle se rapprocha à nouveau, son nez touchant presque celui de son interlocutrice soumise :

- Je suis certaine que ça en serais divertissant, n'est-il pas ?
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le samedi 02 novembre 2013, 02:14:41
Les mots étaient une arme à manipuler avec prudence et sagacité. Jane le savait, et essayait de convaincre Nô, de la séduire. Elle était honnête dans sa démarche, car elle avait bien senti qu’il ne fallait pas essayer de doubler cette femme. Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que Nô était une femme aussi belle que redoutable, et qui n’hésiterait pas à tuer Jane, quand bien même cette dernière, au regard de la législation japonaise, était toujours une mineure. Jane n’avait pas cherché à susciter sa pitié, car, d’une part, elle savait que Nô n’était pas du genre à épargner quelqu’un par pitié, et, d’autre part, sa fierté lui interdisait de supplier qui que ce soit. Nô l’attirait, sa puissance et son charme l’excitaient. La puissance... Pour Jane, le pouvoir n’était pas d’être le plus fort, mais de pouvoir être libre, faire ce qu’on avait envie de faire sans craindre quelque chose... Comme capturer de jeunes femmes américaines en pleine ville sans rien craindre des autorités, ou de quelconques témoins. Un tel pouvoir ne s’obtenait pas en restant honnête, et en se pliant aux lois. Au Japon, seuls les Yakuzas avaient ce pouvoir. C’était celui de la peur, le meilleur moteur de l’humanité. Un pouvoir que Jane avait envie d’exercer. Elle voulait devenir une sorcière pour ça, pour sentir les gens plier l’échine devant elle, pour craindre son influence, pour lire dans leurs yeux ce mélange de fascination, de jalousie, et de peur phobique. La magie était pour elle un fantasme, l’amenant à s’imaginer Reine, une sorte d’Impératrice qui dominerait le monde entier depuis son trône, dans un immense palais luxuriant, où elle aurait des milliers d’esclave à ses pieds, un harem rempli d’hommes bâtis et de femmes plantureuses qui lui lécheraient les pieds en craignant sa puissance. Un monde où personne ne la négligerait.

Jane revint à elle quand Nô se mit à rire. Est-ce qu’elle avait dit quelque chose de drôle ? Au moins, l’austère Japonaise aux gros seins ne cherchait pas à la tuer. Sa main vint s’aventurer sur ses cheveux, la caressant, tandis qu’elle se mit à parler. L’apprentie-sorcière baissa craintivement les yeux, frémissant sous les doigts fermes et doux de la femme. Jane restait devant cette femme, assise sur le sol, se demandant comment elle réagirait si Nô lui demanderait de lui baiser les pieds.

*Je le ferais, se dit Jane. Prudence est mère de sûreté...*

Elle ne pouvait pas se permettre de défier la volonté de cette femme, qui lui expliqua clairement, de sa voix calme et pleine d’autorité, qu’elle pouvait autant faire d’elle une princesse que la pire des putes. Jane notait consciencieusement ce que Nô disait, son cerveau fonctionnant rapidement, afin de lui trouver, non pas un moyen de sortir d’ici indemne, mais un moyen pour profiter au mieux des opportunités qui s’offraient à elle.

« Juste pour m'amuser, je pourrais également te donner un peu de cette "puissance" qui te fait mouiller comme si ta vie en dépendait. »

Jane releva la tête en entendant cette phrase, essayant de la comprendre. Nô s’abaissait, mettant son visage à hauteur du sien, et, dans la tête de Jane, plusieurs mots prononcés par Nô se mélangeaient, comme les parties d’une formule scientifique qu’il fallait agencer pour que l’ensemble soit cohérent : « puissance », « fille », « pénétrer »... Jane réfléchissait rapidement.

*Pourquoi me parler de son désir d’avoir une gosse ?*

Elle était inféconde, stérile, et Jane se doutait bien que ce devait être un élément sensible, un point susceptible de la contrarier. La Californienne associa cette idée à celle de « puissance ». Être la fille de quelqu’un ne signifiait pas grand-chose pour elle : ses parents n’avaient jamais fait preuve de cette affection mielleuse et dégoulinante de bons sentiments puritains qu’on voyait dans les films hollywoodiens. Ce genre de scènes lui étaient inconnus, et elle avait donc une conception très formelle du concept de famille. Une famille constituait le lien entre l’individu et la société, tout simplement. Plus la famille était influente, plus l’insertion sociale était facile, distinguant ainsi l’élite des ratés, les dominants de la masse, appelée à servir, à courber l’échine. Jane faisait naturellement partie de la caste des dominants, et, si Nô lui permettait d’arriver à ses fins, à lui permettre de lire le respect et la crainte dans le regard des autres, Jane devait la saisir.

Le nez de Nô se rapprochait du sien, l’effleurant presque, avant que la Japonaise ne se remette à parler :

« Je suis certaine que ça en serais divertissant, n'est-il pas ? »

Jane se mordilla les lèvres, et décida d’agir. Elle se rapprocha un peu, et embrassa Nô sur les lèvres. Un tendre baiser, relativement bref. La femme n’avait pas hésité à fourrer ses doigts dans son corps ; Jane estimait qu’un baiser ne la choquerait pas. Jane le rompit rapidement. Elle ignorait ce que Nô voulait dire en parlant de « puissance », et y voyait là une simple métaphore. Elle ne pouvait pas se douter que Nô était une vampire.

« Je n’ai jamais eu de parents non plus... glissa-t-elle dans l’oreille de Nô. Quand ma mère a accouché de moi, elle est partie de la maternité dès le lendemain, en me laissant aux bons soins d’une nourrice. Le mondes affaires n’attend pas... Si ma mère n’était pas chrétienne, elle aurait avorté. Les Watson avaient déjà une héritière, quelqu’un qui pourrait reprendre le flambeau. Moi, j’étais juste une erreur de parcours dans une vie puritaine. »

Elle s’était d’ailleurs toujours demandée si elle n’était pas le fruit d’un adultère. C’était sa mère qui lui avait dit que Jane n’était pas désirée, lui disant sans vergogne qu’elle ne l’aimait pas, et qu’elle était « le prix pour son péché ». Jane n’avait donc rien ressenti à leur mort, rien d’autre qu’une certaine satisfaction à l’idée de savoir que deux cons étaient morts... Ainsi qu’une certaine frustration. Elle aurait voulu les faire souffrir elle-même, leur montrer ce que le « prix du péché » était devenu quand elle serait Impératrice. Elle avait fantasmé là-dessus en étant collégienne, alors qu’elle dormait avec sa sœur, et que cette dernière la doigtait tendrement en lui demandant quel garçon l’exciter dans sa salle.

« Je suis venue dans ce pays à la recherche du pouvoir... J’admire ce que tu es, Nô... Sentir le silence s’instaurer dans une foule quand tu t’approches, parce que les gens savent instantanément que tu es la dirigeante. C’est une chose que j’admire. Alors... Je pense que ce serait très divertissant, en effet. »
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le samedi 15 mars 2014, 12:49:30
Vie. Un concept bien plus abstrait que concret, bien plus fatal que vivant. Pour certains, la vie commence quand le muscle cardiaque bat, les poumons pulsent de l'air ou que le centre nerveux est actif. Mais pour les autres, c'est surtout le fait d'être libre de faire ce que l'on veut sans être enchaîné à quoi que ce soit. Subir les douleurs du temps à être rejeté par les plus proches ou être forcée à travailler pour eux, certains trouvent trouve ça normal, d'autres non. Au yeux de la société, quelqu'un de vivant est un numéro de dossier capable de rapporter de la monnaie sonnante et trébuchante au chef d'état, tout en trimant le plus possible à son travail. Aux yeux des libertin, il s'agit juste de pouvoir rester avec des personnes chère et s'amuser. Entre le petit chinois sans famille qui travaille depuis l'âge de trois ans à plus de dix heures par jour et le marginal qui vit sans le sou des moments heureux avec sa famille, lequel est le plus vivant ?

Pour rendre ce moment le plus avantageux pour elle, ou bien parce qu'au bout du compte Jane était réellement excitée par celle qui lui faisait face, elle embrassa Nô de façon rapide, mais pas négligée. Ce message ne lui disait absolument rien. Embrasser quelqu'un est certes parfois preuve d'amour, de sexe ou de te tactique, mais là ça ne représentait pas plus quelque chose que rien du tout. Plus long, ça aurait put. Mais aussi rapide, c'est très peu probable, surtout si c'était pour avoir plus de faveur venant d'elle. Ce contact terminé, l’Empoisonneuse n'ayant pas sourcillé après ce geste, sa captive se mit à parler, à raconter sa vie. A l'entendre, elle avait vécu quelque chose de pas vraiment cool, mais ça ne lui disait pas grand chose au final. Elle comprenait, mais s'en fichait un peu.

Après cet énoncé du passé, et de la suite d'éloges qui s'ensuivit, Nô passa sur le coté, passa dans sa position la plus droite possible. Dans le sang de Jane, elle n'avait perçut aucun mensonge. Normalement, quand on ment, le sang s'active d'une certaines manière, provoqués par plusieurs facteur comme le stress. Or, rien n'avait bougé de telle façon chez l'Américaine. Le Papillon pourpre était vénéré par cette gamine. Oui, vénérée car à ce stade ce n'était même plus du respect. Continuant de réfléchir, elle finit par sortir son téléphone portable et à appeler quelqu'un de l'entreprise :

- Ouvrez le sas se sortie. Je sors... Cela ne sera pas nécessaire. Je ne serais pas seule... Avez-vous oublié votre position Yasuo ? … Je préfère. Appelez également une de nos assistantes et dites-lui qu'elle me prépare de quoi me changer devant l'ascenseur.

Puis elle raccrocha, gardant son téléphone en main. De suite après, elle commença à retirer son yukata sans prévenir, prenant son temps pour tout défaire. Bien que sa façon se porter ce genre de vêtements reste de façon osée et très ouverte, il y a quelques petites choses qui doivent permettre la ténacité de ce dernier à tenir sans se défaire. Une fois enlevé, la PDG se retrouva juste avec les bandes cachant l'intégralité de sa poitrine, ainsi que le culotte traditionnelle portée à son époque par les shinobi femme. Elle tendit ensuite son vêtement enlevé à la Californienne, juste après avoir récupéré son kiseru dans la seule manche qu’elle a l'habitude de mettre :

- Tu peux enlever ce que tu portes pour mettre ça. C'est bien plus confortable et plus prudent par ici

Ce qu'elle ne lui avait pas dit, c'est que quiconque porte un des vêtements de Nô se voit devenir intouchable, preuve fiable que la vampire accorde une protection diplomatique à la personne qui le porte. Techniquement, si quelqu'un portant un tel habit donnerait un ordre à quelqu'un travaillant pour Nô, surtout un vampire car ils ont l'odeur de leur patronne qui leur arrivent contrairement aux humains qui pour la plupart ignorent ce détail en plus de ne sentir aucune odeur, il lui obéirait. Les yukata de l’Empoisonneuse sont également plus lourds que les communs, lui offrant une petite protection supplémentaire et également de quoi être capable de supporter la masse des armes dissimulées qu'elle place dans ces derniers. Étant donné qu'elle comptait rester à l'intérieur après, les armes en questions ne sont pas présente dans ce vêtement là :

- Considère-toi comme étant en sécurité, pour l'instant
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le dimanche 16 mars 2014, 15:44:34
Impossible de prédire comment les choses allaient se dérouler, maintenant. Est-ce que cette femme allait la tuer sur place ? L’abandonner ici, jusqu’à ce qu’elle se déshydrate ? Jane avait été honnête. Elle n’avait rien cherché à dissimuler. Elle n’était pas venue ici pour le phénomène kawai, les sushis, les temples, le bouddhisme, ou toutes ces étrangetés made in Japan. Elle était venue pour quelque chose qui, en somme, s’avérait très classique : le pouvoir. Pour Jane, le pouvoir était important, car c’est à partir de ça qu’on pouvait vraiment apprécier le fait d’être libre. Aurait-elle pu lire dans les pensées de cette Japonaise qu’elle aurait été d’accord. La liberté, ce n’était rien de plus que ça : avoir le pouvoir. Le pouvoir économique, mais également le pouvoir physique. Avoir des hommes, des gardes du corps, des exécutants. Il n’y avait que comme ça qu’on pouvait faire ce qu’on voulait, et être libre. L’un des plus grands fantasmes de Jane était de devenir une sorcière qui dominerait le monde, qui vivrait dans un énorme palais, et aurait une foule de laquais à son service... Et de belles esclaves qui lui lècheraient les pieds ! Oh oui, ça, ce serait le pied ! Un psychanalyste aurait clairement indiqué que Jane avait manifestement eu un gros manque d’amour et de reconnaissance de la part de ses parents dans son enfance, mais ce n’était pas vraiment dans une cave, alors qu’elle était à moitié à poil, que Jane allait se permettre de faire de la psychanalyse sur elle-même.

Se mordillant lentement les lèvres, elle laissa la femme aux gros nichons se rapprocher d’elle, avant de dégainer son portable, et d’indiquer qu’elle allait sortir... En n’étant pas seule. Jane comprit que ses explications avaient du la convaincre, et la femme ne tarda pas à se déshabiller. Sur le coup, Jane se demanda si elles n’allaient pas continuer à faire l’amour ensemble, ce qui, en réalité, n’était pas pour la déranger. Elle portait de curieux sous-vêtements, faits de bandes, et elle lui tendit sa robe, son yukata. Heureusement, Jane savait comment l’enfiler, car, en allant au Japon, elle s’était dit, avec Nell, que ce pouvait être intéressant de se renseigner un peu sur les coutumes locales : manipuler les baguettes pour savoir attraper des aliments, et savoir enfiler leurs robes. Nô l’invita fort volontiers à se séparer des ses autres vêtements, mais Jane, sur ce point, choisit de ne pas le suivre.

« Le latex, c’est cool, ça fat dominatrice ! »

Elle enfila ainsi son yukata. Ça jurait un peu avec le latex, mais Jane se disait qu’il n’y avait qu’à y voir un mélange entre la sensualité des Anciens, et la sensualité des Modernes. De toute manière, la robe était un peu trop grande pour elle, et elle dut serrer un peu fort l’obi de cette dernière. Elle leva ensuite la tête vers Nô. Elle avait le sentiment que cette robe était lourde...Plus que les autres, en tout cas, mais il fallait aussi dire qu’elle n’en portait pas souvent, et que son avis pouvait donc être faussé.

« Considère-toi comme étant en sécurité, pour l'instant. »

Jane hocha lentement la tête.

« Curieusement, même si tu m’as capturé, je crois que je me sentirais toujours en sécurité, près de toi. Mais... Pourquoi me donner ta robe ? Tu avais peur que tes homes me violent en me voyant débarquer à poil? Remarque, ça ne m’aurait peut-être pas tant dérangé que ça... »

Elle plaisantait à moitié, mais un autre de ses fantasmes était d’avoir deux harems. Un harem rempli de superbes filles issues de tous les coins du monde, et un autre, rempli de magnifiques mecs musclés. Ça, ce serait vraiment le pied ! Elle reporta alors son attention vers la femme.

« Et toi, tu comptes sortir les fesses à l’air ? Je ne voudrais pas que tes hommes aient des vues déplacées sur toi... »

Il allait falloir que Nô s’habitue aux petites piques de Jane. C’était sa manière à elle de la remercier.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le mardi 18 mars 2014, 12:26:34
Instinct. Certaines créatures usent et abusent de cette chose indescriptible pour vivre ou survivre, d'autres pour attaquer. Certaines personnes agissent de manière contradictoire en le suivant, d'autres au contraire deviennent des pro dans leur milieu, comme si tout était inscrit dans leurs gênes. On peut également prétendre une victoire triché par un faux instinct, ou en avoir un suffisamment mauvais pour échouer tout ce que l'ont fait. Il faut savoir quand l'écouter et quand il ne faut pas, et lequel suivre ou balayer. Sur une route à trois possibilités, vaudrait mieux passer à gauche, à droite ou en arrière ? Des gens passeraient en plein milieu, et n'aurait certainement pas tord. De nombreuses choses se trouve sur cette légendaire route souvent crée par l’instinct de la personne empruntant le chemin de la vie.

Dans le cas présent, Jane "sentait" qu'elle était en sécurité avec Nô. Pourtant, avec toutes les crasses qu'elle lui avait déjà faites, c'est dur à imaginer. Cette dernière n'attendait pas de pardon ou quoi que ce soit d'autre. Non, elle avait voulu donner une sacré leçon à la Californienne et ça avait bien marché. Maintenant, elle pourrait la relâcher sans aucun soucis, ayant suffisamment joué avec elle. Cependant, quelque chose l'en empêchait. Dans un certain sens elle s'était attachée à cette gamine imbue d'elle même, mais d'une façon qu'elle n'expliquait pas. Peut-être parce qu'elle lui rappelait quelque chose ? Ou quelqu'un allez savoir...

La petite tirade de Jane sortit le Papillon pourpre de son imaginaire. A regarder l'américaine, elle... Ne ressemblait pas à grand chose avec un tel mélange d'habit. Un corps de pure Américaine , un yukata pur japonais et des extensions de latex de pure dominatrice. Sacré mélange mais qui curieusement ne la choquait pas que la blonde. Remarque, vu la personnalité de celle-ci ça semblait plutôt normal. La seconde tirade la surprit légèrement plus que son accoutrement, se demandant de quoi il en retournait. Décidément, cette jeune femme l'amusait de plus en plus :

- Quand on possède des chiens de garde comme j'en ai, il existe une technique de dressage qui marche très bien. Normalement c'est réservé aux animaux mais... Curieusement ça marche aussi chez les hommes. Et puis que je sorte ainsi ou avec mon yukata, ils ont presque toujours la trique en me regardant.

Et elle posa main sur la poignée de la porte. Dehors il y avait deux gardes qui n'avaient rien entendu depuis le confinement de Jane, la qualité sonore des murs était excellente. Du moins pour tout bloquer. Le fait qu'elle même ai prévu de sortir juste avec de quoi cacher l'essentiel peut facilement prouver qu'elle ne risque absolument rien :

- Par exemple, si je mettait à te baiser devant une cinquantaine de ces hommes là, aucun ne bougeraient. Du moins s'il ont déjà été suffisamment bien éduqué.

Et elle ouvrit la porte. Ses mots était assez bien choisis pour que sa captive comprenne jusqu'où peut aller le pouvoir de la PDG par la domination. Elle était également persuadée que cela ferait son petit effet pour plaire, ce qu'elle comptait bien évidement faire. Dans le couloir, il n'y avait pas grand chose. Hormis les deux loustics qui surveillait cette pièce, il y avait quelques lumières au plafond, tenue par un câble, un type qui faisait sa ronde plus loin et plein d'autres pièces comme celle d'où elles venaient. Le couloir n'était pas très large. Une voiture banale comme une Renault passerais difficilement, et encore en sacrifiant les rétroviseurs. Les murs quant à eux était en béton anti-sismique, pouvant résister à plein de type d'attaques différentes, complètement coupés du monde.

Jane sortie, elle referma la porte qui fait un bruit un peu sourd d'air expulsé. La zone était suffisamment lumineuse pour la vampire, mais pour des humains comme Jane et tout les mâles présents, la luminosité était probablement un soucis. Se tournant, elle avança dans une direction précise, vers l’ascenseur. Peu de mondes peuplait cet endroit à l'extérieur. A l'intérieur en revanche, il y a avait divers prisonniers. Certains subissait des tortures et d'autres se faisait punir, même si au final le résultat était le même. Certaines salles cachait en revanche des personnes que Nô protégeait, comme la famille de certains de ses employés. Mais ça, impossible à savoir sans ouvrir la porte. L’ascenseur n'était au final pas très loin, avec juste un type qui assurait le bon fonctionnement. Hormis le fait que ce dernier soupirait toutes les trois secondes, on aurait put le confondre avec Bob Marley s'il n'était pas japonais :

- Je vais t'emmener dans mon bureau. Si tu veux quelque chose de matériel, demande-le maintenant

Et elle rentra dans la cage, se posant contre la paroi avec les bras sous sa poitrine.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le jeudi 20 mars 2014, 02:11:09
Jane n’avait pas de miroir pour s’observer. À quoi devait-elle ressembler dans cette longue robe japonaise ? Elle espérait qu’elle était sexy, mais elle en doutait. Elle était une Californienne, elle était faite pour porter des minijupes en jean, des débardeurs mettant ses formes en valeur, et une casquette des Lakers... Ou, dans un registre plus sexy, du latex. Ouais, en fait, elle s’imaginait plutôt bien enveloppée de latex, avec les collants, les bottes, le corset, tout l’attirail, quoi. Nô lui avoua qu’elle n’était pas dupe, et que, quand bien même elle se baladerait les fesses à l’air, ou en portant une combinaison de ski, ses hommes banderaient quand même en la voyant. Jane se contenta d’un léger sourire.

*Ouais, estima-t-elle, ça, ça me ferait bander, moi aussi...*

Son imagination se mit à nouveau à vagabonder. Quand elle sera Impératrice du Monde, elle renverrait les gardes qui n’auraient pas une érection en la voyant. Ça, ce serait vraiment kiffant ! Comme Nô le pensait, c’était là l’expression du pouvoir qu’on avait sur la masse. Jane était bien placée pour savoir qu’un homme en train de bander avait bien du mal à obéir aux ordres, et à se contenter de faire ce qu’on lui ordonnait. Il avait tendance à vouloir faire du zèle, à se rapprocher des femmes... Si Nô arrivait quand même à se faire obéir, alors c’est qu’elle avait effectivement un grand pouvoir. C’est une chose qu’elle lui confirma, d’ailleurs, en lui indiquant que, si elles faisaient l’amour en public, aucun de ses hommes n’interviendrait.

Il n’en fallait pas plus pour émoustiller la petite adolescente, qui répliqua rapidement :

« Seriously ? Je ne demande qu’à voir ça, moi... »

La pudeur ne faisait pas vraiment partie des sentiments de Jane. Elle n’aimait pas qu’on la prenne pour une pute, mais, paradoxalement, elle se voyait bien coucher avec une autre femme, et sentir le regard lascif, désireux, jaloux, de l’assistance. Maintenant qu’elle y réfléchissait, l’Américaine se voyait très bien être dévorée des yeux par une assistance silencieuse et admirative, qui loucherait sur ses formes magnifiques, en rêvant de pouvoir se farcir un tel corps, à défaut de pouvoir l’emprunter. Elle suivit donc Nô, avec de saines idées en tête, et se retrouva dans une espèce de blockhaus qui lui faisait penser à un bunker nazi. Il y avait de lourdes portes hermétiques dans les coins, et l’ensemble était digne d’une prison, avec ces lumières blafardes et ces câbles dénudés filant sur le plafond.

C’était un abri sismique, similaire à beaucoup d’autres abris construits au Japon pour se prémunir des séismes. Le Japon était une île au croisement de trois plaques tectoniques : la plaque Philippines, la plaque Eurasie, et la plaque Pacifique. Autant dire que les séismes étaient plutôt fréquents, et que le gouvernement avait su s’y adapter, en construisant de solides structures antisismiques, ainsi que ce genre d’installations souterraines. Il n’était pas étonnant de constater que les Yakuzas avaient réussi à mettre leurs mains sur ces bâtiments. Il était aussi possible que ce bunker date de la Seconde Guerre Mondiale. C’était un endroit flippant... Typiquement le genre de prisons que Jane aurait dans ses cachots, et où elle torturerait ses opposants, ou les violerait. Emme aurait du se sentir effrayée par l’idée d’être face à une telle femme, mais, en réalité, tout ce qu’elle voyait ne faisait que l’exciter davantage. Le pouvoir était une chose qui la fascinait, et, là, présentement, elle avait le net sentiment d’avoir enfin trouvé un moyen de satisfaire ses pulsions égocentriques. Le hasard avait voulu qu’elle tombe sur Nô, et elle comptait bien lui prouver qu’elle pouvait lui faire confiance. Une femme comme ça, ça ne se laissait pas partir si rapidement.

Un type surveillait l’ascenseur, et elles y rentrèrent, Nô lui expliquant qu’elles allaient se rendre dans son bureau :

« Je vais t'emmener dans mon bureau. Si tu veux quelque chose de matériel, demande-le maintenant. »

Quelque chose de matériel... Jane médita sur cette question, tandis que la porte se refermait derrière elles.

« Hum... Et ben, je t’aurais bien demandé de me construire un immense palais, ainsi qu’une statue aussi grande que la Statue de la Liberté à mon effigie, mais, comme je pense que ça risque d’être prématuré... Et bien, pour ne rien te cacher, je ne pense pas que porter tes vêtements soit très respectueux, ni même que ça me convienne à ton style. Tu vois, je me vois plutôt dans un genre moderne, sexy et tout, avec du latex sur le cul, et tout ça... Tu trouves pas que ça conviendrait mieux à mon style ? »

C’était à se demander si Jane avait réellement conscience de l’endroit où elle se trouvait. À la manière dont elle parlait, on pouvait avoir l’impression qu’elle voyait tout ça comme un genre de jeu, et qu’elle était pétrie de cette assurance typiquement adolescente que rien de fâcheux ou de fatal ne pourrait lui arriver. Un point de vue typiquement adolescent.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le vendredi 21 mars 2014, 12:45:41
Grandeur. Si l'ont veut atteindre les sommets de la pyramide humaine, il faut tout d’abord avoir le charisme nécessaire pour enrôler un maximum de gens. Après vient naturellement la puissance et le contrôle de foule si l'ont sait gérer les unités que l'ont à réussis à rallier sous notre aile, ceux qui ferons les petites tâches, les besognes qui n'ont que peu d'intérêt pour le chef. Enfin viens la folie des grandeur. Pouvoir faire ce que l'on veux avec ce que l'on a ou ne possède pas. Du genre sculpter un énorme zgeg de taureau pile dans le parc principal de la ville ou forniquer avec n'importe quoi. Le plus dur est tout de même rester au sommet de son piédestal car, honnêtement, personne ne va vouloir de quelqu'un autre que soi-même au sommet du monde. Ou alors une minorité très inférieur de joyeux de rire.

Pour le coup, si Nô avait clairement un immense pouvoir envers la peuplade japonaise, et encore plus en Seikusu et une partie des villes voisines. Jane quant à elle n'avait pas les moyens de réussir tout ça. Malgré ce défaut, elle avait quand même clairement la folie des grandeurs, voulant se placer au-dessus de tout le monde comme Cléopâtre l'a été à une époque. Tandis que l'ascenseur fermait ses portes pour ensuite se diriger d'un trait vers le bureau de la vampire, cette dernière retenu un rire, en partie dissimulé par la main devant sa bouche. Qui aurait cru qu'après la scène de la boutique elle finirait par trouver cette petite blonde arrogante sympathique ? Bon okay dans un sens,  la Californienne n'aurait pas joué les petites garces imbue d'elle-même Nô n'aurait probablement pas prolongé sa présence là-bas, et par conséquent aurait oublié fissa cette fille :

- Tu m'amuses, american girl.

Parlant à nouveau anglais avec un accent américain parfait, elle comptait bien en mettre en valeur la situation. Retirant sa main de sa bouche pour ensuite la poser contre sa taille, elle regarda cette gamine qui avait bien faillit la faire rire. Du latex ? A vrai dire, ce n'était clairement pas le domaine de prédilection de la PDG au niveau des vêtements :

- Je ne suis pas une spécialiste du latex. Mais à imaginer, je pense qu'avec tes formes et ton caractère, je ne rajouterais plus qu'un corset cachant juste le ventre et lacet dans le dos

Elle symbolisa ça avec des mouvements en plus, montrant bien avec la tranche de sa main la zone un peu avant le nombril et une autre juste sous la poitrine. Pour faire simple, un corset ou toutes les parties intéressantes seraient à vue, avec bras, jambe et ventre cachés. Cela avait beau paraître beaucoup pervers, c'est pourtant ce qu'imaginait le mieux avec cette matière dont elle n'était pas folichonne. Comble de la chose, Jane avait parlé de "latex sur le cul" alors que la PDG n'avait pas compté cette zone pour en porter :

- En revanche, je pense que si on excepte le latex, une jupe ou un shorty moulant complété avec un haut noué sur un soutient-gorge visible serait parfait pour toi. Cela montrerai non seulement tes formes au meilleur jour, mais également un certain dominateur.

La look cité par Nô était assez proche de ce qu'elle voyait lors des étés américains, notamment dans certains coins du Texas, de la Californie ou même de la Floride. Néanmoins, ce n'était que l'opinion général car toute les filles de là-bas ne porte sans doute pas la même chose. Si Jane aimait son corps  autant que prévu, il y aurait de forte chances qu'elle trouve cela à la fois sexy et moderne, et par conséquent que ça lui plaise. Après cette petite tirade, la porte de l'ascenseur s'ouvrit et comme prévu, une des femmes de main de Nô ne trouvait là-devant avec un yukata dans ses mains. Pas tellement le genre de japonaises que l'ont voit dans certains clichés avec la tenue de bureau parfaitement stéréotypée ou encore en geisha, au contraire c'était une femme un peu sinistre portant une robe noire et au visage le plus féminin possible.

Il s'agissait de son assistante et meilleure amie, Kiyuri Nobukini, seconde tête la plus importante de l'entreprise Papillon.

Kiyuri habilla Nô avec un soin parfait, mélangeant une rapidité qui embrassait l'admiration tandis qu'il n'y avait pas un pli mal placé sur son nouvel habit. A la voir faire, il était très facilement devinable que c'était loin d'être la première fois que cette petite chose eut lieu. Après avoir remercié son amie sans avouer qu'elle l'était, elle lui fait part des habits qu'elle voulais emmener pour habiller Jane plus proprement à ses origines. Avec donc le corset minimaliste et les fringues typiquement américaines. Nô savait que les chances que son amie reviennent à plus que demandé étaient énormes, mais bon ça ne laisserait que plus de choix à la blonde :

- Allons-y

Et la marche dans le couloir débuta. Contrairement aux bunker anti-sismiques du sous-sol, ceux-ci étaient radicalement différent. Le sol était tellement propre qu'il pourrait servir de miroir, et à posteriori regarder sous les jupes ou yukata des femmes. Les mur, eux, était bien plus haut et décoré sobrement, mélangeant art moderne et décorations anciennes. Au plafond, quelques lumières douces pour les yeux était placée à pas mal d'intervalles. Il y avait également quelques portes de temps à autres avec parfois des écriteaux miniature avec des kanji dessus, et enfin des employées qui allaient plus ou moins vite dans leurs marches, excepté un duo qui prenait sa pause un peu plus loin. La différence la plus flagrante reste sans doute cette dernière. En regardant bien, Jane aurait put facilement remarquer que les hommes était surtout là pour les basses besognes alors qu'en hauteur se trouvait que des femmes.

Il ne fallut pas trois cent ans de marche pour arriver au bureau de la PDG, au bout du couloir, et cette dernière ouvrit la porte.Une odeur de fleur japonaises envahissait la pièce, un odeur aussi apaisante que peu désagréable. Il y avait des tapisseries sur tous les murs de ce quasi hall de gare remastérisé en intérieur de temple japonais. Il y avait même une fontaine artificielle près de la baie vitrée et le bureau était entièrement fait de bois, à l’ancienne. Seul l’ordinateur portable faisait tache avec quelques prises dissimulées par-ci par-là pour générer un minimum d’électricité quand le besoin est. L’ambiance est relativement apaisante avec également un petit coin lecture avec des poufs, des coussins et des étagères remplies de livres divers. S'il n'y aurait pas fallut prendre un ascenseur aussi long, difficile de croire qu'elles se trouvait réellement à un étage :

- Nous y voilà.

Et elle passa devant, assez pressée de pouvoir fumer un peu de son kiseru. Jane pouvait également remarquer un sorte de décoction sur le bureau, au loin. Très loin...
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le lundi 24 mars 2014, 01:34:46
Elle la faisait rire ? Bah, au moins, c’était ça de gagné ! Il était assez difficile de savoir à quel point Jane était sérieuse. Ceux qui la connaissaient savaient que la Californienne n’avait pas la langue dans sa poche, et ne se privait pas de se moquer des autres. C’était même l’un de ses plus grands passe-temps, et, sur ce point, on pouvait dire qu’elle était relativement équitable. Elle se moquait autant du gros tas au fond de la classe que des belles gueules qui souriaient comme des photographies de cinéma  devant les minettes. Et les filles en prenaient évidemment pour leur grade. C’est bien simple : pour Jane, il n’y avait que sa sœur qui trouvait grâce à ses yeux... Elle, et les gens puissants, influents, ceux auprès de qui elle pourrait se faire mousser. L’amour, chez Jane, était profondément intéressée. Si Nô l’attirait, c’était avant tout parce qu’elle était forte, si puissante que Jane lui pardonnait de l’avoir capturé, humilié, et potentiellement violé. Jane aimait le pouvoir. Était-ce un mal ? Qui, sur cette Terre, n’était pas attiré par le pouvoir ? Personne ! Pour elle, les êtres vivants étaient tous motivés par le même désir : accroître leur influence personnelle, et dominer les autres. Tout en grimpant le long de l’ascenseur, Nô lui expliqua qu’elle la verrait bien dans un corset moulant, avec un shorty moulant.

Jane fit la pause, un doigt sur les lèvres, réfléchissant à cette éventualité.

« Hum... Ouais, je ressemblerais à une méchante de comic ! Mais il me faut les gants, j’y tiens... Et des bottes, aussi, avec des collants... Tu sais, ces longs trucs noirs et seyants qui remontent jusqu’aux cuisses ? »

Le sexe ne dérangeait nullement Jane, surtout si c’était une manière d’exprimer son pouvoir.

« Quand je dominerais le monde, je ne porterais que des tenues provocantes et hyper-sexy, et ce sera pareil pour ma garde d’élite. C’est quand on peut se balader ainsi sans craindre personne qu’on est vraiment puissant ! »

On disait que les Américains étaient aussi puritains que pervers. Si l’industrie pornographique se faisait des fortunes colossales aux Etats-Unis, ce n’était pas pour rien. Jane avait toujours été attirée par le sexe, surtout avec sa sœur, et elle voyait dans le sexe une manière de s’affirmer sur la société. Résolument athée, elle était tout à fait partisane d’une forte libéralisation sexuelle, et, en tant que descendante d’une sorcière, elle pensait qu’il fallait limiter l’influence des hommes, et revenir aux anciennes sociétés, marquées par un puissant matriarcat. Elle remarqua donc très bien que les derniers étages du building de Miss Gros-Nichons ne comprenait que des femmes, comme si les hommes étaient cantonnés aux strates inférieures de sa société, et qu’elle ne laissait que les femmes dans ses appartements personnels. Jane aimait ça. Elle aurait utilisé Facebook comme tous ces camarades idiots, elle aurait pu mettre un like pour signifier son approbation.

Le duo s’avança à travers des couloirs hyper-cleans, sexy et sobre, dans un plus pur style japonais. Jane espérait tout de même qu’il y avait un petit harem... Ce serait pas cool, sinon ! Elle continua à suivre Nô, mains jointes dans le dos, jusqu’à atteindre une femme, qui se chargea de l’habiller, et de prendre la commande vestimentaire de Nô. Jane restait silencieuse, observant la déco’, jusqu’à se retrouver dans le grand bureau de Miss Gros-Nichons, où une délicieuse odeur heurta ses sensibles narines. Elle en huma les effluves en soupirant lentement, un sourire épanoui sur les lèvres. Difficile, en revanche, de savoir si elles étaient en hauteur ou non. Il aurait fallu trouver une fenêtre. L’endroit était plutôt agréable, et, en voyant les poufs, Jane avait envie de baiser. Concrètement, ce petit coin lecture lui rappela le salon d’un type qu’elle avait vu en Californie... Ou, plutôt, le salon de ses parents. Ils avaient fait l’amour sur des poufs similaires, avant de terminer sur un tapis, devant un énorme écran plat.

« Nous y voilà » annonça Nô.

Jane hocha lentement la tête, et s’avança un peu. Elle vit Nô s’avancer, afin d’utiliser son espèce de cigarette nippone. Jane, elle, choisit de s’asseoir sur le fauteuil du bureau, à la place de Nô, et bascula sa tête en arrière.

« Ah, au fait... Maintenant que je suis officiellement passée du statut de ‘‘prisonnière sexuelle’’ à celui de... Euh... ‘‘Invitée de marque’’, est-ce que j’ai le droit de passer un coup de téléphone ? Ma grande sœur risque de s’inquiéter... »

C’était l’un des paradoxes de Jane Watson. C’était une garce, arrogante, égocentrique, insupportable, qui ne pensait généralement qu’à son propre nombril, mais, quand il s’agissait de sa sœur, elle était alors la plus dévouée des jeunes filles, un vrai petit ange.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le mardi 25 mars 2014, 22:18:15
Place. Le plus simple chemin vers où mène ce terme est celui d'un endroit où les gens se regroupent. Mais pour certains, c'est surtout quelque chose qui ne doit pas s'oublier. Garder sa place est quelque chose de très important quand on se trouve dans une société comme Papillon, qui plus est avec des échelons secret du coté des yakuzas. Ceux qui doivent gratter à quatre pattes dans les massifs, et occasionnellement se faire sodomiser si l'envie des plus haut l'exige, doivent se plier à ceux et celles qui sont assis sur un trône de billet bancaires. Courber de l'échine devant ses supérieurs n'apporte pas le respect, mais au moins ça maintient en vie. Quant à ceux qui refusent de vivre une telle vie tout en ouvrant leurs grandes gueules, seul l'avenir peuvent dire comment ils finissent. Dans le meilleur des cas, ce n'est qu'un renvoi. Dans la pire des situation, c'est l'exécution, ou encore plus dur, de la torture. Tenter un renversement ? Pourquoi pas. Mais pas avec Nô en tant que patronne.

Jane avait pris un peu d'aise en s'installant sur le fauteuil pas très haut de Nô, une chose qui ne lui faisait pas trop d'effet vu que ce n'était qu'un fauteuil, mais en revanche, sa petite demande n'était pas trop la bienvenue. Passer un coup de fil à sa sœur était, bien évidemment, pas quelque chose de trop égoïste. Mais là, on se trouvait dans le bureau de Nô, qui plus est avec cette dernière à l'intérieur. Histoire de rappeler sa place à Jane, elle marcha tranquillement vers cette dernière et posa sa main sur sa tête. Ensuite, elle resserra sa poigne en usant de pas mal de force, effet garantit avec son état de vampire, et lui fit reculer. Elle contrôlait sa force pour ne pas lui briser les os, autant ceux du cou que de la tête, mais l'américaine devait sentir un certaine pression. Nô passa derrière elle, de façon à  avoir son visage presque en parallèle avec celui d'en face, et lui dit avec des mot aussi froid que ceux lors de son réveil au sous-sol :

- Que ça soit bien clair entre nous. Ce n'est pas parce que je suis plus calme avec toi que je vais t'autoriser à te laisser m'imposer ce que tu veux faire.

Puis elle relâcha la miss. Normalement, Jane ne devrait pas avoir de grosses douleurs, Nô ne voulant pas la blesser inutilement. Passant sur le coté, prenant au passage une bonne bouffée de son kiseru tout juste allumé, elle afficha un très léger sourire sur les lèvre, perceptible, mais à peine :

- Je plaisante voyons. Je vais t'arranger ça rapidement

Avec sa façon de faire et dire les choses, n'importe qui pourrait douter de la vérité de ces mots, et n'aurait pas spécialement tord. Nô avait vécu dés sa jeunesse un entraînement de kunoichi assez sévère et avait dut se plier à chaque ordre sans sourciller. Même quand elle devait assassiner des personnes qu'elle appréciait juste parce qu'il "le fallait". Elle savait donc recevoir des ordres, mais avec le temps et ses nouveaux objectifs, tout ça à bien changé. En revanche, elle sait parfaitement jouer la comédie et cacher la moindre de ses émotions. Si elle désire rester impassible devant une émasculation au sécateur, elle le fera. Si elle veut rire d'une boutade qui n'aurait même pas fait apparaître un sourire sur quelqu'un de facilement affecté par les sentiments humain, elle le fera. Si elle veut pleurer la mort de quelqu'un qui n'avait rien à pleurer, là aussi elle le fera. Même ses employés ne peuvent pas discerner le vrai du faux.

Laissant Jane dans une possible incertitude, plus proche d'un avertissement qu'autre chose par rapport à ses précédentes paroles, l’Empoisonneuse sortit son portable de yukata porté par la blonde, se fichant de savoir si son geste gênait, n'ayant pas eut mauvaise conscience de l'avoir doigté il y a peu. Elle dut tripoter la Californienne de façon non perverse, mais présente, pour réussir à faire sortir son appareil en vu de la position qui la gênait. Ce dernier en main, elle le trifouilla pour appeler une de ses affectées à la communication. Elle la prévenu comme quoi elle allait lui passer quelqu'un d'autre. Ensuite, la vampire posa le téléphone sur la table pour faire comprendre à son "invitée" qu'elle pouvait le prendre :

- Tu n'as plus qu'à lui donner le numéro. Tu sera en relation avec Nell juste le temps de la sonnerie

Nô avait déjà quelques information sur Jane et sa famille. Ou plutôt sa sœur vu qu'il ne lui restait plus qu'elle. Patientant qu'elle fasse ce qu'elle avait à faire, sans lâcher un mot de la conversation, elle se dirigea vers la porte. Une des femmes de main de la PDG venait d'arriver avec une sorte de penderie mobile contenant à la fois des vêtements commandé par Nô, ceux que Jane avaient proposé, et d'autres qui n'avaient rien à voir, dont certains avec un coté plutôt extravagant. A la vue de cette quantité de vêtement et de certains vraiment étranges, la vampire ne put s'empêcher de contenir un soupir :

- Kiyuri...

Se reprenant, elle ordonna à cette femme, Mayo (http://i58.servimg.com/u/f58/15/86/77/39/85bd6010.jpg), d'aller apporter tout ça vers Jane. Toujours en fumant, Nô ferma les yeux. Elle repensait à cet élixir passablement capable de "soigner" son problème. Cette fiole était peut-être une escroquerie, un miracle ou encore un énième objet sans effet sur elle. Puis elle ouvra les paupières, et s'avança pour aller s'allonger à moitié dans les poufs, pas très loin du bureau. De là, l'Empoisonneuse pouvait voir le défilé qui s'approchait.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le jeudi 27 mars 2014, 02:49:36
La « plaisanterie » de Nô ne fut pas vraiment du goût de Jane, qui avait senti une pression terrifiante s’exercer sur son crâne et sur son cou. Pendant un bref instant, elle avait eu le sentiment que cette femme, au corps pourtant svelte, aurait tout à fait pu lui aplatir le crâne et la tuer. Durant cette courte période, Jane avait ressenti, à nouveau, ce curieux trouble qu’elle avait ressenti en voyant Nô dans la boutique, le sentiment que cette femme n’était pas normale, qu’il y avait en elle quelque chose de spécial, une force insoupçonnée, qui ne demandait qu’à se libérer et à se déchaîner. Jane sentit ensuite Nô tripoter son corps, et se demanda si l’heure n’était pas venue de baiser un coup, ce qui, en l’état, ne la dérangerait pas des masses. Elle avait bien compris que cette femme était puissante, et qu’il valait mieux la caresser dans le sens du poil. Les gens puissants et influents n’aimaient pas qu’on leur contredise, et Jane tenait à rester proche de cette femme, à retourner cette situation à son avantage. Elle fut surprise de voir Nô sortir du vêtement un portable, et constata qu’elle avait été tellement surprise par ce changement de décor qu’elle n’avait même pas senti cet appareil, que Miss Gros-Nichons alla poser sur le bureau. La petite Californienne hésita un peu, mais elle réussit à passer son appel.

Comme elle s’y attendait, Nell était nerveuse, attendant Jane depuis plusieurs heures, ce qui permit à cette dernière de comprendre qu’elle avait du piquer un joli somme dans cette cave. Elle espérait que ces Japonais n’avaient pas fait de saloperies, comme la filmer, ou ce genre de trucs. Après tout, les Nippons étaient connus pour être des pervers qui fantasmaient devant des monstres tentaculaires violant des lycéennes, et Jane ne pensait pas que les hommes de Nô ébranleraient ce préjugé. Elle assura toutefois à Nell être en bonne santé, et être tout simplement avec une amie, sans lui en dire plus. Les deux filles n’étaient pas des agents secrets, et elles n’avaient aucun code précis pour dire : « j’ai été kidnappée par une Yakuza qui m’a plus ou moins violé ». Jane se contenta donc de lui rassurer, en lui assurant qu’elle finirait bien par rentrer. Entre-temps, une nouvelle femme venait d’entrer dans le bureau, et Jane finit par raccrocher. Nô, elle, s’était étalée dans des poufs, les regardant distraitement.

La femme, belle à en damner les saints, avait mis sur ses lèvres un délicieux bleu. C’était un peu tape-à-l’œil, mais il fallait bien admettre qu’elle avait un certain charme... Un style très différent de celui de Nô, en tout cas. Elle se présenta comme s’appelant Mayo, et expliqua à Jane être venue pour l’habiller. Jane cligna lentement des yeux, et se releva, libérant le fauteuil de Nô, puis laissa Mayo la déshabiller. Elle se retrouva à nouveau nue, à l’exception de ses gants et de ses bottes, et laissa Nô licher sur son corps, avant de se retourner, pour lui offrir la vue de ses fesses. Jane ne ressentait aucune gêne à l’idée d’être ainsi vue par cette femme. Si ça avait été par un vulgaire péquenaud du lycée, l’homme l’aurait senti passer, mais, ici, elle savait qu’elle n’était pas en position de force, et qu’il était dans son intérêt de suivre le fil. Nô appréciait son humour particulier, mais Jane savait aussi qu’il ne fallait pas aller dans la surenchère.

Mayo l’aida donc à l’habiller, et Jane se retrouva ainsi vêtue des vêtements suggérés par Nô. Après plusieurs essais et autres déshabillages, Mayo et elle finirent par trouver des vêtements qui puissent convenir, se rapprochant un peu des conseils de Nô : une fine guêpière noire, luxueuse (http://img101.xooimage.com/files/4/3/c/39-183-thickbox-44b8c26.jpg), avec des collants, et des gants. Elle dut cependant retirer le latex pour d’autres gants, qui convenaient mieux à ce type de vêtement, et s’observa dans un miroir.

« Ouais ! Ça, ça me botte bien ! »

En tout cas, ça changerait du sailor fuku. Jane s’observa un peu en remuant dans tous les sens. Jane refusa de porter un string, trouvant cela vulgaire, et préféra plutôt une culotte noire avec des dentelles (http://img102.xooimage.com/files/9/0/9/641717505_photodb1_zoom_1-44b8cf5.jpg). Ceci fait, Jane se retourna vers Nô, et marcha vers cette dernière, pour se placer devant elle, jambes légèrement écartées.

« Ton assistante est vachement douée, en tout cas... Sinon, tu me trouves comment ? Tu crois que, si je passe devant tes hommes ainsi, ils auront une érection instantanée ? »

Avec Jane, ça revenait toujours assez fréquemment autour du sexe. Elle venait de Californie, et, si les Nippons avaient la réputation d’être des pervers, dans les faits, les Américains étaient sans doute au moins aussi pervers que les bridés, si ce n’est plus. Jane était bien placée pour savoir que tout le discours moralisateur et bienpensant des Américains sur le sexe était généralement très hypocrite, n’étant rien d’autre qu’un relent des valeurs puritaines, ces mêmes valeurs qui, tout en encourageant l’abstinence sexuelle, encourageaient aussi la discrimination raciale, et autres joyeusetés.

La seule chose qui importait, c’était que Nô la trouve belle, suffisamment belle pour vouloir la conserver près d’elle.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le vendredi 28 mars 2014, 00:01:17
Vêtements. Étant à la fois un moyen de se protéger du temps, de conserver sa pudeur ou encore d'affirmer ce que l'on est, difficile de reconnaître quel est le genre de la personne que l'on voit passer. Pourtant, avec le temps, il n'est pas si difficile que ça de comprendre comment est la personnalité via quelques bout de tissu. C'est également d'autant plus simple quand on connais la personne en lui disant "Tiens je suis sûr que ça te plairait ça" en désignant un vêtement de n'importe quel type. Bien sûr, on peut se tromper. Quelqu'un de plutôt dominant n'hésiterait pas à montrer son corps tandis qu'un soumis irait plus le cacher qu'autre chose. De même qu'un macho prendra de quoi exhiber ses poils/muscles, rayez la mention inutile, tandis que quelqu'un de plus efféminé portera son choix sur quelque chose de plus travaillé et unisexe. Du moins dans les cas les plus généraux de ce monde car il y a toujours quelqu'un pour briser les clichés et autres généralités propres à la mode humaine.

Observant son invitée sans relâcher la vue sur ce qu’elle faisait, le Papillon pourpre faillit esquisser un sourire à voir Mayo s'occuper d'elle. Cette femme était un peu l'habilleuse en chef pour tout ce qui s'agissait de tester quelque chose de nouveau ou, comme dans le cas de Jane, habiller quelqu'un d'hypothétiquement en sécurité selon les goût de ces dernier, le tout en passant par Kiyuri. Sa passion pour les vêtements se voyait très clairement dans son design qui jurais avec celui de sa patronne. Cette dernière restait typiquement traditionnel avec sarashi et yukata, alors que l’habilleuse préférait clairement un style plus futuriste et complètement hors du genre commun. L'une portait des vêtement du passé, l'autre de l'avenir. Pas fait exprès, non... !

Jane finit par être habillée et se tourna vers la PDG. Ses habits restaient dans le genre que la vampire avait proposé, en beaucoup moins dominatrice. D'un coté, le genre pervers qu'avait imaginé Nô avec le latex n'aurait peut-être pas eut le même impact, mais celui-ci était parfait. Sortant de ses poufs, l'Empoisonneuse passa devant la demoiselle et esquissa un demi-sourire, amusée de la voir prendre la pose comme dans un magasine de lingerie fine et provocante. La tirade de la Californienne résonnait dans son crâne, cherchant comment répondre. A vrai dire, plusieurs choix s'offraient à elle. Elle aurait put en profiter pour lui faire l'amour sans transitions, la tripoter juste pour chercher des détails à pinailler, ou tout simplement donner un avis court et concis. Néanmoins. Elle préféra une autre option :

- Je serais facilement excitable, je t'aurais probablement déjà sauté dessus comme un mâle en rut. Et je doute très fortement qu'il y aurait un seul de mes hommes qui n'éjaculerais pas dans son pantalon à cette vue, la main devant leurs braguettes.

L'image faisait un certain effet pour Nô, imaginant un slip remplit de sperme avec des grosses brutes essayant de le cacher, ou mieux, tout faire pour se calmer, ce qui serait encore plus ridicule et inutile. Sortant rapidement de ses pensées, elle rajouta en prenant un ton légèrement moqueur, tournant la tête vers Mayo :

- Et certaines femmes auraient bien envie de t'avoir en poupée pour adulte. N'est-ce pas Mayo ?

Cette dernière fit un sourire fermé, regardant ailleurs, et levant les mains au niveau de sa tête en guise de désintérêt exagéré. Elle faisait l'innocente qui n'était pas spécialement gênée, mais également qui n'avait rien à cacher :

- Je n'ai encore rien dit, Nô-hime

Et elle sortit un petit rire amusé. A voir le comportement de l'habilleuse, Jane pouvait facilement constater une différence énorme supplémentaire dans les échelons de Papillon entre les hommes et les femmes. L'ambiance générale était également bien moins tendue que dans les sous-sols où il faisait grise mine avec rien pour se distraire, à part quelques prisonnier à martyriser. Ceci fait, Nô fit signe à Mayo qu'elle pouvait partir, mais de laisser les vêtements en place. Avec les pas de cette dernière sur le sol en bois, il ne restait plus grand chose. Seule à seule avec la blonde, voilà qui pourrait promettre bien des choses, surtout vu l'esprit de cette dernière. Croisant les bras sous sa poitrine, une idée lui vint à l'esprit :

- Je peux dire sans me tromper que tu es bisexuelle extravertie. Que dirais-tu d'un petit défi amusant ?

Décroisant ses bras, elle pris un air un peu plus sûr d'elle que l'habituel, tout en gardant le coté amusé qu'elle contrôlait à sa façon :

- Je te propose d’exhiber ta nouvelle tenue de la façon que tu désire dans le but de montrer ton sex appeal. Si je juge que les résultats sont satisfaisant, tu en sera récompensés. Sinon, et bien il ne se passera pas plus de choses que sous la toge d'un pape

Puis elle approcha son visage le temps de dire :

- You're okay with that, Jane Watson ?
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le samedi 29 mars 2014, 02:20:25
Jane avait visé juste, et un sourire amusé éclaira furtivement ses lèvres quand Nô lui avoua qu’aucun de ses hommes ne saurait résister face à elle. C’était un bon point. Les femmes n’étaient pas le beau sexe pour rien. Pour Jane, une femme digne de ce nom ne devait pas négliger le fait que, en étant belle, elle obtiendrait bien plus facilement ce qu’elle voulait dans la vie. Face aux hommes, c’était souvent le meilleur moyen de les perturber, mais aussi de les amener à essayer de profiter de vous. En d’autres termes, dès qu’on était belle, on entrait, avec les autres, dans une relation de domination et de soumission, surtout avec le sexe opposé. Soit les hommes voudraient forcer la belle femme, soit ils s’inclineraient devant elle, feignant l’indifférence, ou se conduisant de manière humble et écrasée, en partant du principe qu’une femme aussi belle avait forcément déjà un certain nombre d’amants. Fondamentalement, l’homme restait ce primate sauvage et brutal, et il ne fallait pas négliger cet aspect. La beauté, en conclusion, était un élément indispensable pour quiconque avait envie de briller en société. À moins d’être Hitler, ou d’être en France, un individu moche n’avait aucune chance de s’imposer face aux autres.

La Californienne ne dit rien tandis que Nô se releva, tournant autour d’elle, faisant comprendre à Jane que Mayo avait très certainement envie de lui faire l’amour. Jane se contenta d’un sourire sur le coin des lèvres, légèrement insolent, et haussa les épaules.

« Je pourrais en dire tout autant. »

Entre Mayo et Nô, le contraste vestimentaire était saisissant. Comme Nô, Jane pensait aussi que les vêtements étaient un élément d’extériorité du corps, permettant d’en savoir plus sur la personne à qui on faisait face. C’était bien simple : les pauvres portaient toujours des vêtements de péquenauds, des survêtements aux couleurs criardes, des pantalons moches, des survêtements...Autant de choses qui témoignaient d’une certaine classe sociale. On aurait pu objecter que ce n’était qu’une question d’argent, mais Jane savait qu’on trouvait des chemises à un prix qui était très abordable. Il n’était pas nécessaire de porter un costume fait sur mesure par un tailleur européen pour donner le sentiment d’être puissant : il suffisait d’une bonne coupe de cheveux, d’une chemise rentrée dans le pantalon, et le tour était joué. Jane pouvait tout à fait classer les gens par leurs vêtements, et, même au lycée japonais, qui était un symbole de conformisme, à travers tous ces uniformes, on pouvait voir différentes approches. Certains portaient l’uniforme plus facilement que d’autres. Oui, on pouvait réellement faire toute une corrélation entre la personnalité d’un individu et ses vêtements. Après tout, c’était comme la relation entre le fond d’un écrit et sa forme : « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface ». Ça, c’était vrai partout.

Mayo finit par partir, ce qui attrista un peu Jane. Pas de partie à trois, finalement... Néanmoins, elle revint vite à elle-même quand Nô lui demanda si elle était une « bisexuelle extravertie », ce à quoi Jane se contenta d’un sourire goguenard :

« Soit c’est ça, soit je suis une jeune nonne effarouchée. »

Toujours ce ton désinvolte, toujours cet humour incisif, toujours cette tentation à ne jamais vouloir rentrer dans les clous. On pouvait dire bien des choses sur Jane Watson, on pouvait volontiers dire qu’elle était arrogante, égocentrique, moqueuse, méchante, mais, en tout cas, ce dont on pouvait être sûr, c’est qu’on était sûr de ne pas l’oublier de si tôt. Elle crachait sur les marginaux, sur les gens qui se voulaient atypiques en s’habillant comme des poubelles, tout comme elle crachait sur ceux qui faisaient tout leur possible pour se fondre dans le moule. Son honnêteté était déconcertante, car, d’une manière ou d’une autre, elle arrivait toujours à dire ce qu’elle pense, sans se soucier des autres. Elle avait même été jusqu’à se heurter à une Yakuza. Il était probable que, si elle voyait Obama lui griller la priorité à un feu rouge, elle abaisserait la vitre pour le traiter de « sale négro bon à sucer des bananes », pour la forme.

Nô lui proposa alors un challenge intéressant :

« Je te propose d’exhiber ta nouvelle tenue de la façon que tu désires dans le but de montrer ton sex appeal. Si je juge que les résultats sont satisfaisants, tu en seras récompensée. Sinon, et bien il ne se passera pas plus de choses que sous la toge d'un pape
 -  J’crois qu’on serait curieuse toutes les deux devoir ce qui se cache sous la toge d’un pape » rétorqua Jane avec un sourire malicieux.

Un défi ? Sounds good ! Elle vit ensuite Nô se rapprocher, pour la metre au défi, et Jane hocha la trête :

« Right, darling ! May the show begin ! » lâcha-t-elle en anglais.

Elle portait une belle guêpière, et regarda autour d’elle. Pas de barre pour faire de la pole dance, et, de toute manière, Jane n’était pas très douée là-dedans. Nô lui laissait carte blanche, mais, sur le coup, Jane peinait à voir ce qu’elle pouvait faire... Elle décida donc de revenir à la base : un bon vieux strip-tease. Nell, sur ce point, avait été une bonne source d’informations. Aussi perverse qu’elle, sa grande sœur lui avait déjà fait des strip-teases, et avait plus ou moins éduqué Jane. C’était le genre de trucs dont les mecs se raffolaient, même s’il valait mieux faire attention... Un homme qui a la trique et qui voit un cul remuer devant lui avait du mal à se calmer, et pouvait lui sauter dessus... Surtout si c’était un Américain de bonne famille, un héritier des WASP.

Jane commença donc par lever les mains, les joignant au-dessus de sa tête, puis se mit à remuer, balançant des hanches, devant la femme. Elle fit alors lentement glisser sur son corps ses mains, caressant ses seins, et continua à les faire descendre, le long de ses hanches, puis continua à danser, écartant ses gestes. C’était une danse lente, sensuelle, où elle fixait intensément les yeux de Nô, comme pour la mettre au défi... Au défi d’abaisser les yeux pour observer ce corps qui se dandinait. Jane savait que les Japonais avaient un goût assez prononcé pour la sensualité, et que les Japonais traditionnels refusaient la vulgarité occidentale. La geisha illustrait ce schéma : une geishaavait pour tâche d’éveiller la sensualité de l’homme en étant le plus habillée possible. Un curieux paradoxe, difficilement perceptible pour des Occidentaux baignant dans une culture judéo-chrétienne marquée par l’interdit du nu.

L’apprentie-sorcière se déhanchait donc, en espérant que Nô apprécierait le spectacle. Parfois, elle tournait sur elle-même, donnant ainsi à Nô l’opportunité d’observer sa chute de reins, ainsi que son joli derrière.

N’était-elle pas agréable à voir ?
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le mardi 08 avril 2014, 21:04:38
Pari. Outre le fait que cela peut être une capitale mal orthographiée, cela peut également être un jeu pour une ou plusieurs personnes aimant mettre du piquant dans leur sauce quotidienne. Un défi pouvant révéler une soif d'aventure spéciale ou tout simplement un délire entre personne de confiance est souvent considéré comme un jeu. Un jeu où il n'y a un gagnant et un perdant, mais dont la défaite peut se révéler humiliante pour ce dernier. Pas grand chose à gagner, mais beaucoup à perdre. Le jeux les plus simples ne sont pas forcément les plus utiles, ou encore les plus sain d'esprit.

Jane accepta le sien, apparemment plus qu'enjouée à s’exécuter. La question du moment était ; Qu'est-ce qu'elle comptait faire ? Les choix étaient variés, surtout si on considère que Nô peut appeler quelqu'un au besoin, comme Mayo par exemple. Elle aurait donc put demander à ce que quelqu'un vienne pour satisfaire ses envies, danser de manière vachement exotique et sensuelle, faire un défilé avec les fringues plutôt sexy qui étaient encore là,... Finalement, après avoir constaté une certaine recherche autour d'elle, la blonde commença à lever les mains comme pour lancer un  "It's showtime !" pour ensuite commencer des mouvements lents, mais appliqués. Des gestes sensuels sans une once de vulgarité pour le moment, ou d'érotisme à l'Américaine. Jane aurait-elle essayé quelque chose se rapprochant plus des japonaises ? Ça aurait été le pied.

Lors de ses mouvements, quand l'humaine se trouvait devant la vampire, il était très facile de sentir une lueur de défi dans son regard. Ce message aurait put être multiple vu la situation. La défiait-elle de la toucher ? De la mater plus intensément que c'était le cas ? De la déshabiller à sa manière ? De faire elle-même quelque chose de son coté montrant sa possible excitation ? Pour l'instant, la deuxième option était celle envisagée par la Pdg qui baladait son regard à sa guise face à cette "viande fraîche" qui se trémoussait. Nô était plus du genre à observer qu'à tripoter la situation, expression bizarre mais vraie, sauf quand les choses doivent se régler directement par sa personne. Là, ce n'était pas le cas. La japonaise regardait l'Américaine danser pour elle sans trop savoir ce qu'elle comptait exactement effectuer par la suite.

Reculant très légèrement, juste pour avoir une meilleure vue, Nô finit par poser ses omoplates contre le mur et croiser ses bras sous sa poitrine, faisant balader son regard sur l'ensemble du corps de son invitée surprise.Elle sentait une certaines chaleur émaner de cette petite peste. Une chaleur qui prouvait bien par tout ce qui avait déjà été dis qu'elle avait "envie". La vampire décida alors de libérer une infime partie de ses puissants phéromones, sans pour autant en déballer une quantité suspecte. Juste assez pour que tout le monde dans un petit périmètre autour d'elle soit affecté un minimum, mais pas assez pour que quelqu'un d'aussi futé que la blonde devine que quelque chose cloche. Nô n'en sera pas beaucoup affecté, mais la blonde si.

- Tu possède un certain talent. Je me demande combien de personnes de personne sont été excitée par cette vue.

Ses mot ne la complimentait pas directement, et elle avait caché exprès ce qu'elle en pensait pour laisser Jane dans le doute.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le jeudi 10 avril 2014, 01:16:06
« Tu possèdes un certain talent. Je me demande combien de personnes de personne sont été excitée par cette vue. »

Devant cette phrase, un sourire amusé éclaira les lèvres de Jane, révélant ses belles dents. Elle répondit du tac-o-tac :

« Tout le monde, sweetheart. »

Elle continuait à faire preuve de cette familiarité assez déroutante, mais, après tout, quand on était à montrer son cul à une personne, on pouvait bien se permettre un peu de proximité. Des strip-teases, Jane en avait déjà fait en Californie. Il était troublant de voir combien un pays qui faisait tant pour défendre et propager les valeurs du puritanisme pouvait, en même temps, faire tant pour vendre et propager la pornographie et le sexe. Même sans rentrer dans les films interdits aux moins de 18 ans, toutes les séries et tous les films n’étaient qu’un appel grossier au sexe. Megan Fox était avant tout appréciée par son corps. Les Japonais n’étaient pas bien différents, à cette différence près que, chez eux, tout passait par l’animation. Une autre forme d’hypocrisie. La loi interdisait la représentation de parties intimes du corps ? Et bien, pas de problèmes, on allait donc les dessiner ! Jane se gaussait de tous ces bienpensants, de tous ces moralisateurs idiots. L’hypocrisie, voilà quel devait être le premier mot qu’on devrait trouver dans toutes les devises nationales. Hypocrisie à l’égard de tout et de n’importe quoi, mais surtout à l’égard du sexe. Hypocrisie à l’égard des hommes traitant les filles de « salopes nymphomanes », alors qu’ils ne pensaient qu’à se les sauter. Hypocrisie à l’égard de toutes ces filles prudes qui affirmaient ne rien savoir au sexe, alors qu’elles ne parlaient entre elles dès qu’elles étaient seules, en se renseignant sur la taille probable des pénis des garçons de la classe. Hypocrisie à l’égard de ces femmes affirmant ne pas vouloir faire l’amour, alors qu’elles sortaient en étant maquillées comme une Mercedes, avec la moitié du cul à l’air. Jane ne leur jetait pas le fouet : elle-même était une belle perverse, suffisamment vicieuse pour coucher avec sa propre sœur, mais elle n’était pas hypocrite. Elle n’était pas adepte de ce double-discours, de cette langue de bois institutionnalisée... Cette hypocrisie qui amenait un politicien à dire à un raté de la pire espèce qu’on pouvait faire quelque chose de lui, alors que tous savaient pleinement que le suicide était la seule option qui se profilait pour lui.

Jane savait donc que Nô était excitée. Elle n’avait aucun moyen objectif de le faire, mais elle le savait. La Japonaise l’aurait-elle violé dans la cave, si elle n’était pas attirée par son petit corps ? L’aurait-elle conduite dans son bureau pour un show privé ? La seule chose que Jane regrettait, c’était que Mayo soit partie... Elle se serait bien vue lui faire l’amour sous les yeux de cette Japonaise impassible, rien que pour la voir lentement craquer et les rejoindre. À moins d’être le plus fervent des homosexuels, ou des hétérosexuels, il était impossible de rester indifférent au spectacle de deux femmes se faisant longuement l’amour... Surtout quand il y avait Jane Watson dans le lot, et qu’elle portait une guêpière sexy.

Des idées plus osées lui vinrent à l’esprit en voyant Nô, et elle se rapprocha donc. Elle aussi, elle commençait à avoir une furieuse envie de baise, et elle opta pour une danse au corps. Jane posa ses mains sur les épaules de Nô, et frotta son corps contre le sien, ses seins heurtant ceux de la femme, filant de haut en bas, sa bouche se rapprochant de son visage, pour gémir dans son oreille. Son nez frottait ensuite contre sa joue en redescendant, et elle continua une danse tactile, corporelle, très proche, ses lèvres dansant près de celles de Nô. Sans s’en rendre compte, elle passait lentement de la danse sensuelle à la séance de sexe, inconsciemment poussée aux fesses, non seulement par les phéromones de Nô, mais aussi par son propre désir. Après tout, les phéromones ne faisaient qu’amplifier un désir qui existait déjà.

« J’adore ça, Nô… Tu pourrais être ma mère, je trouve ça excitant… »

Elle rajouta alors, en souriant :

« Mais t’es bien mieux foutue que ma mère... »

Sa bouche était proche de la sienne, son souffle heurtait les lèvres de Nô, et, lentement, elle se rapprocha, et l’embrassa. Ce fut aussi simple que ça, et sa langue ne tarda pas à remonter des profondeurs de sa bouche pour titiller la bouche de la Japonaise.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le lundi 21 avril 2014, 15:08:00
Insolence. Des jeunes envers les plus âgés comme des plus anciens aux branleurs, personne n'est respectueux à 100 %. Si vous ouvrez votre bouche en disant ce que vous pensez et que ça ne plaît pas, c'est que vous êtes insolent. Si vous la fermez comme si vous aviez peur de vous tromper sur vos mots, vous êtes insolent. Si vous répondez à un ordre donné par quelqu'un de plus haut placé que vous, vous êtes insolent. Si vous ne faite rien en trouvant que la situation ne permet pas d'agir, là aussi vous êtes traités comme étant insolent. En résumé, aux yeux des plus étroit d'esprit, tout le monde est un imbécile qui ne mérite que se soumettre à eux. Les plus intelligents savent obtenir du pouvoir de façon plus subtile possible en gardant leur mentalité de coté. Il existe des tas de manière de montrer sa fougue, comme avec les habits, sa façon de bouger ou de parler. Mais entre ceux qui jouent de leurs libertés pour supporter le monde réel et ceux qui imposent le leurs, lesquels sont les plus stupide et insolents ?

Jane reflétait bien ce comportement, mais de façon intelligente et plutôt osée. Sa tenue en était une preuve simple, et son comportement dominateur couplé à son sex appeal charismatique la rendait plus impressionnante que l'aurait espéré Nô. A vrai dire, plus le temps passait et plus elle éprouvait un certain intérêt pour cette jeune branleuse. Elle relevait le défi lancé par la japonaise avec une facilité déconcertante, pour l'instant du moins. Avec la micro-libération de ses phéromones vampiriques couplés à la situation un peu dégénérée et le corps vachement bien foutu des deux femmes, il n'y avait qu'un seule alternative à la chose. Le corps de l'américaine se frottait contre celui de la vampire d'une façon qui pourrait faire bander même le plus impuissant des papy gay. Le contact des seins entre eux laissait une certaine sensation chaude sur la peau de Nô, peau froide de mort-vivante plutôt bien conservée. Les bouches se frôlèrent, les respirations fusionnèrent et les sons se rapprochèrent.

La blonde apporta une remarque très intéressante sur la situation actuelle. Si elle considérait que Nô pouvait être sa mère, cette dernière avait déjà envisagé que la gamine pouvait être comme sa fille, ce qui fait qu'elles avaient déjà quelque chose en commun. Qui plus est, elles trouvaient toute les deux la situation plutôt excitante. Pourquoi se priver alors ? Alors que les deux paires de lèvres finirent par s'entrechoquer pour au final s'embrasser à pleine bouche. Cela fit plaisir à la japonaise qui se demandait quant est-ce qu’elle allait passer à l’offensive. Ce baiser fut très long, même pour quelqu'un comme l’Empoisonneuse. Pendant l'acte, elle avait posé une main sur les fesses de cette fille, le bras s'étant quasiment enroulé autour de la taille. Il fallut plusieurs longues secondes de contacts physiques pour que la Pdg romps le contact avec les lèvres et s'adresse à celle qui se trouvait en face d'elle :

- Et si je t'adoptais, toi et ta sœur ? Je serais prête à parier que nous y gagnerons toutes trois si tu vois ce que je veux dire

Il y avait bien entendu pas mal de paramètres qui influait cette parole reflétant l'assurance de Nô.le simple fait que Jane gagnerais de l'influence et du pouvoir selon ce que lui autoriserait sa potentielle mère adoptive. De plus, l'américaine désirait obtenir de la connaissance auprès d'un maître sorcier pour protéger sa frangine. Et Nô pouvait fournir cette chance à cette fille sous certaines conditions. Après, cette dernière pouvait également fournir à Nell une protection sûre et efficace qui limiterais les dangers que la sœur pourrait subir. Et enfin, à l'inverse, la vampire gagnerais une compagnie des plus divertissante tout en profitant des filles qu'elle n'a jamais eut à cause de sa stérilité, et retrouverais donc la famille qu'elle ne possède plus. Fifty-fifty comme on dirait en Amérique.

L'Empoisonneuse pris le menton de l'apprentie sorcière et la regarda dans les yeux. Il y avait une certaine lueur dans les yeux de la femme. Une lueur facilement perceptible par n'importe qui de suffisamment observateur pour percer à jour quelqu'un. Cette lueur annonçait que la PDG avait quelque chose derrière la tête et était tout à fait déterminée à appliquer cette chose. Après tout, elle devait faire quelques test avant de s'assurer de quoi que ce soit :

- Prouve-moi que tu le mérite, cute little girl

Les mots utilisés étaient choisis pour suscité une réaction particulière chez celle qui se trouvait en face d'elle. Mais malgré ça, ça n'empêcha pas à Nô de lui empoigner la fesse avant de passer légèrement devant, entre les deux trous. La suite risquait de promettre un sacré moment, surtout avec la proximité qui ne faisait qu'amplifier
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le mercredi 23 avril 2014, 02:02:55
La main sur ses fesses ne dérangeait nullement Jane. C’est qu’elle descendait des sorcières, après tout, alors, forcément, elle et le sexe... En ce moment, Jane ne ressentait absolument aucun regret pour la mort de ses parents. Aurait-elle du les haïr ? Ou les aimer ? Elle l’ignorait. Un enfant était censé aimer ses parents, mais, parallèlement, les parents étaient censés aimer leurs enfants. Or, les parents de Jane n’avaient jamais été là pour elle. C’était une gouvernante qui se chargeait de lui donner le sien, comme à l’époque du Moyen-Âge, et ses parents étaient toujours en voyages d’affaires, à négocier des contrats internationaux à Dubaï, Tokyo, Hong Kong, etc... Les rares fois où ils emmenaient Jane et Nell, elles poireautaient dans des suites d’hôtel luxueuses à regarder la télé. Elles étaient le fruit pourri d’une génération dorée encore plus pourrie, qui avait choisi de sacrifier l’amour sur l’autel de l’argent et des joies faciles. Des vacances, ses parents en prenaient, mais ils ne voulaient pas que leurs filles, pourries gâtées, et insupportables les rares fois où ils étaient forcés de les voir, viennent ruiner leurs vacances. Ils partaient à Hawaï, dans des chalets luxueux à Courchevel, dans des villas françaises le long de la Côte d’Azur ou en Corse, ou s’offraient des croisières le long du Nil. Jane aurait-elle été moins riche, et n’aurait-elle pas eu sa sœur, qu’elle aurait probablement fini fugueuse dans un squat, complètement droguée et violée, recherchant dans la rue ce qu’elle était incapable de trouver dans son foyer : de l’amour, le sentiment de tenir pour quelqu’un. Et... Et il y avait Nell. Oui, pour elle, Jane serait prête à faire tout et n’importe quoi. Et puis, coucher avec une Yakuza aux gros nichons, ce n’était pas la mort. C’était même tout le contraire. Jane ne regrettait rien de sa position ici, car elle était convaincue que tout ça lui serait favorable. Nô lui rendit son baiser, tout en conservant une main sur ses fesses.

Initialement, Jane avait craint de finir prostituée dans un bordel de Seikusu. Le gouvernement japonais tolérait plutôt bien la prostitution, dès lors qu’elle n’impliquait pas de coït (une douce hypocrisie, selon Jane), et une Américaine... Et bien, à en croire les mangas japonais, l’Américaien était un fantasme nippon. Les Yakuzas auraient pu se faire un paquet de blé en envoyant Jane dans les caves d’un love hotel tokyoïte. Cependant, si c’était là son sort, Miss Gros-Nichons ne serait pas venue l’amener dans ses quartiers, et l’habiller avec cette succulente secrétaire aux lèvres bleues. Pour l’heure, elle embrassait cette femme, et creusait son dos, bombant ainsi ses fesses. Nô promenait une main baladeuse sur elle, en sachant que Jane ne s’y opposerait pas, non seulement parce qu’elle ne le pouvait pas, mais, et c’était sans doute encore plus vrai, parce qu’elle ne le voulait pas. Elle était tout simplement heureuse ici, contre cette femme, à l’embrasser. Le Papillon embrassait rudement bien, et, quand Nô rompit le baiser, Jane resta contre elle, ses mains sur ses épaules, le cœur battant la chamade.

*Comment on appelle ça, l’attirance des vieux pour les ados, déjà ?*

Ce n’était pas de la pédophilie, non, c’était ce truc que les Grecs faisaient... Jane avait le nom sur le bout de la langue, et, alors qu’elle commençait à en discerner les syllabes, la pédéraste Nô lui proposa alors de devenir sa fille. Jane écarquilla les yeux, sous l’effet d’une surprise qui n’était nullement dissimulée.

*What ?!*

Avait-elle bien entendu ? Sa fille ? Her daughter ? L’anglais refaisait surface en force, alors que Jane n’en revenait pas. Elle ne s’était pas vraiment attendue à ça, et, sur le coup, elle pensa à une blague... Avant de se rappeler que les Japonais n’avaient pas vraiment le sens de l’humour, surtout les Yakuzas. Nô semblait le proposer sérieusement, et... Hum... Well... Jane, passée la surprise, qui dura tout de même quelques secondes, vit vite son esprit calculateur refaire surface. Pour elle, une mère, ce n’était pas grand-chose. Comme une espèce de gouvernante, et elle aurait effectivement beaucoup à tirer d’une relation assez intime avec Miss Gros-Nichons : la protection, certes, mais aussi, et surtout, la puissance. Elle s’imaginait déjà ordonner à ses larbins, des types immenses, d’aller briser les rotules de ceux qui la faisaient chier, oud e violer contre un mur, à la sauvage, les salopes du lycée. Ouais ! Ça, ce serait kiffant ! Oh putain ouais ! Mais... Qu’est-ce que Nô comptait en retirer, elle ?

*Franchement, à part des emmerdes, je ne vois pas ce que je pourrais lui amener...*

Peut-être qu’elle aimait bien sa petite bouille, après tout ? Quoi de plus étonnant, Jane avait de quoi faire fondre des cœurs de glace. Elle avait la pure sympathie américaine, le sens du dévouement et de la camaraderie, aussi vrai que l’armée apportant les bonnes vertus démocratiques dans des pays du Moyen-Orient à coups de bombes et de chars d’assaut.

Jane sentit les doigts de Nô agripper son menton, la preuve qu’elle ne plaisantait pas. Pour le coup, Jane, qui avait toujours une répartie bien sentie à fournir, ne savait plus quoi dire, tant cette offre était... Inattendue.

« Prouve-moi que tu le mérites, cute little girl » intima alors Nô.

Un défi ? Voilà qui rentrait dans les cordes de Jane ! Elle sentit ses esprits revenir à elle, et sourit alors, voracement, puis conserva ses mains sur les épaules de Nô.

« Hum... Okay, okay ! Je vais devoir te vouvoyer, alors, si tu deviens ma mère, non ? À moins que tu ne préfère les vilaines filles ? Car, tout à fait entre nous, je crois que je suis loin d’être une princesse... »

Nô avait sans doute déjà du le remarquer. Jane n’attendait pas de réponse de sa part, et posa donc un doigt sur les lèvres de Nô.

« Cependant, reprit-elle, il y a un truc que je sais bien faire, comme n’importe quelle fille... C’est têter. »

Elle sourit à nouveau, et se pencha alors vers les gros seins de la femme, et en attrapa un, à travers sa robe. Elle n’allait pas déshabiller sa future mère, non ? Jane voyait plus en ces relations quelque chose de pervers et de sexuel, mais, quand une relation commençait avec elle attachée à un mur, et à moitié à poil, il ne fallait pas s’en étonner. Elle suçait ce seins à travers les tissus de la femme, tout en caressant lentement ses hanches, sa langue glissant à l’emplacement du téton, qu’elle sentait à peine. C’était néanmoins suffisant pour qu’elle agisse ainsi, tout en continuant à légèrement remuer ses fesses.

Jane aimait qu’on lui pelote le cul.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le vendredi 02 mai 2014, 15:11:17
Poitrine. Certains en ont dans l’assiette, d'autre entre le cou et le nombril. Cet outil de séduction de masse est très controversé par les gens qui contemple cet amas de chair, graisse et nerfs. Un grande majorité les aiment bien opulentes, une autre suffisamment mince pour la tenir dans chaque mains. Bien utilisé, les seins sont une arme de charme redoutable et ce quelque soit la taille. Petit, gros, ferme, doux, dressés, en poire,... Il existe des tas de manières différentes de mettre en valeur ces deux balles, probablement autant qu'il existe de façon de se tenir et de s'habiller. Mais attention ! Les hommes ont facilement le regard baladeur quand ce genre de genre convoitises mammaires. De même que les femmes peuvent être terriblement tripoteuses pour comparer, non sans forcément avoir une bonne raison de le faire, les dimensions des autres. Un peu comme les mâles veulent à tout prix avoir la plus grosse paire de couilles.

La petite surprise qu'avait prévue Jane aurait put faire sourire Nô. C'est vrai après tout, elle ne s'attendait pas spécialement à une telle réaction bien que ça restait dans le contexte. Cela faisait donc deux défis en cours à la place d'un, et compliquait donc la tâche pour la blonde. De toute façon, si Nô voudrait faire dégager cette fille, elle ne s'y attarderait pas des siècles et des siècles. Le fait qu'elle restait là avec elle, si proche de sa peau, dans son bureau et à jouer avec prouvait son appréciation. Cela avait mal commencé, et ça ne tenait qu'à l'invité de faire en sorte que la maîtresse de maison se sente bien, tout le contraire de la réalité normale.

Laissant l'américaine s'affairer à sa poitrine, la japonaise retenu un soupir. Elle ne sentait absolument rien. Mais vraiment rien. Pas même une petite chaleur ou un petit stimuli nerveux... Rien du tout ! De base, Kichô n'a jamais été réellement sensible de son vivant. Et depuis son inexplicable résurrection en tant que vampire, c'est encore pire. Heureusement, sa poitrine est plus sensible que ce qui se trouve entre ses cuisses. Mais avec les bandes de tissu façon sarashi qui lui couvrait cette dernières, les sensations étaient plus qu'amenuisées pour elle. C'est un peu comme si une prostituée médiévale essayait de faire une fellation à un chevalier ayant gardé sa cotte de mailles. A part que les mailles sont moins confortables que du tissu. Le manque de sensation ne lui permettait pas de ne pas apprécier le moment, en revanche :

- On sens qu'il y a du vécu, sexy baby

Parler anglais l'amusait, mais commencer à l'agacer un peu également. Ce qui, sans transition, ne lui empêcha pas de continuer à lui peloter le popotin à sa manière, différemment de la façon que Jane utilisait sur les hanches de son hypothétique nouvelle mère. Cette dernière bougea une de ses jambes de façon à avoir son genou entre les cuisses de la Californienne, frottant, entrechoquant tout ça. Son but n'était pas le sexe pur et dur, mais plus une séance sexuelle particulière et souple sans avoir à réellement agir. Après tout, la blonde allait sûrement finir adoptée et faire l'amour à sa future fille de façon directe ne faisait clairement pas partie de ses projets. La soulager peut-être, mais pas plus que ça.

Sentant qu'il était parfaitement inutile de conserver sa dispersion de phéromones, elle stoppa ça rapidement. La situation était de toute façon suffisamment avancée pour que personne n'aie besoin de ça.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le lundi 05 mai 2014, 01:35:20
Jane sentait les bandes de tissus gêner son action sur son sein, et, tandis qu’elle s’activait, et que Nô continuait à lui pétrir le derrière, elle continuait à réfléchir à cette histoire d’adoption... La Yakuza était-elle vraiment sérieuse ? Avoir une nouvelle maman... Bah, après tout, elle ne pouvait pas être pire que la sienne, qui avait brillé dans l’enfance de Jane par son absence. La Californienne avait déjà pu remarquer que Nô était une femme plutôt active, et sa fortune, ainsi que sa puissance, étaient des éléments particulièrement excitants... Et puis, il y avait aussi cette force que Jane ressentait, cette attraction que la Yakuza émettait autour d’elle... Cette espèce de puissance magique que Jane avait ressentie dans la boutique, avant que Nô ne choisisse de la kidnapper pour lui apprendre le respect. Ce magnétisme l’attirait, sans qu’elle ne puisse rationnellement le justifier. Jane frissonnait en sentant cette main posée sur son cul, et un sourire narquois darda ses lèvres quand Nô remarqua qu’il y avait du vécu.

Elle délaissa alors brièvement son gros sein, et se pencha en avant, embrassant alors la femme, sa future mère, sur les lèvres. Elle gémit de plaisir, un plaisir nullement feint, nullement artificiel. Cette femme lui faisait mouiller sa culotte. Sa sensuelle cruauté, sa perversion silencieuse... Tout ça était un véritable régal pour elle, et elle se sentait, en ce moment, bien plus proche de Nô qu’elle ne l’avait jamais été avec ses parents. L’avoir comme mère, ce n’était pour elle qu’un synonyme de gardiens... Car, à bien y réfléchir, qu’était un parent, si ce n’est un protecteur ? Il veillait sur son enfant, l’éduquait, et le protégeait contre toutes les menaces, qu’il s’agisse du dealer de drogues dans le coin, ou du prochain examen à venir. Ouais, un parent, ce n’était rien de plus qu’un garde du corps évolué et gratuit. Si Nô voulait remplir cette fonction, Jane n’y verrait aucun problème... En plus, elle aurait sûrement des larbins à commander, et ça, c’était vraiment cool. Elle embrassa donc la femme, nettement plus âgée qu’elle. Deux générations différentes en train de se faire tendrement l’amour. Tandis qu’elle lui roulait sa pelle, ses mains tiraient sur les bandes, découvrant ainsi, petit à petit, ses gros seins.

« Mhhhmmmm... » gémissait-elle.

Elle sentait une familière irritation entre ses cuisses, un titillement caractéristique du plaisir qu’elle ressentait, de la mouille qui était en train de naître, de s’échapper de son corps. Elle continuait à remuer son bassin, abaissant sa croupe pour mieux ressentir les doigts de Nô sur sa chair, avant de se redresser ensuite. Jane prolongea encore le baiser, puis finit par le rompre, d’un jappement de langue. En somme, elle retira ses lèvres, et sa langue caressa les lèvres de Nô, puis heurta le bout de son nez, avant que Jane ne la rappelle. Ses yeux pétillaient de malice, et elle se mordilla les lèvres.

« Tu n’as pas idée de ce que je peux faire... Maman. »

Jane alla ensuite s’attaquer à ses seins, mais, cette fois-ci, sans les bandes. Ses lèvres se posèrent directement sur son téton, et elle le mordilla tendrement, sa langue venant glisser dessus. Elle remuait amoureusement sur ce sein, et, avec son autre main, alla jouer avec l’autre. Jane sentait que cette femme était... Comme blasée. Elle se promit donc de la faire couiner...

De plaisir.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le samedi 31 mai 2014, 12:22:21
Sensation. Par la sainte peau et les divin nerfs, je vous proclame unis pour toujours ! S'il y aurait eut cérémonie, cela aurait sûrement été ce que le préposé aurait dit. Pour capter un maximum avec le toucher, cette façon pouvant être à la fois sensuelle et brutale, le cerveau à besoin de toute cette interface vivante pour recevoir chaque sensation. Que l'on touche une plaque en fer glacée par un hiver rude, une bouille pour bébé que l'on retire avec des doigts ganté ou bien un vagin chaudement humide, rien ne peut bloquer ce sens que l'on appelle le toucher. Hélas, ni rien ni personne ne pourra sûrement atteindre directement l'Âme de la personne concernée, à moins peut-être de posséder un savoir-faire et une passion telle qu'il serait de faire pleurer le plus macho des footballeur. Mais après tout, ce monde n'est déjà pas très logique en soi...

Le problème concernant la situation était très clair. Nô ne ressentait toujours rien. Jane était clairement en nage, dégageant cette chaleur corporelle propre à l'excitation sexuelle qui précède ou accompagne l'acte en lui même, mais Nô était dans le même état qu'avant cette petite séance. Si l'on devrait exagérer les choses, on pouvait limite dire qu'elle s'ennuyait à en mourir tellement ce que faisait Jane ne lui apportait aucune sensation corporelle. Pourtant, elle appréciait tout de même l'attention, le geste osé de sa future fille apportant son lot de piquant. Petit à petit, le plaisir mental laissait place à la frustration physique accompagné d'un brin de nervosité, le tout saupoudré d'un soupçon de d'agacement. Une recette qui ne plaisait pas à la PDG.

Pourtant, elle faisait comme si de rien était, cachant efficacement ses émotions et contrôlant presque totalement sa frustration quand la blonde vint l'embrasser. Et au vu des poussées sonores qu'exerçait cette dernière pendant l'acte, il y avait fort à parier qu'elle se doutait de rien tellement ça semblait la démanger. Au moins, les lèvres supérieures de la vampire lui apportait plus de sensation et apprécia énormément cette attention. Elle répondit avec un plaisir non feint, mais sans aller jusqu'à l’exhiber.

Le baiser dura plutôt longtemps. Et pendant celui-ci, Jane se trémoussait, se frottait,... En somme, elle faisait comprendre comprendre de manière plus ou moins directe que c'était à son tour de recevoir davantage, alors que la poitrine de Nô était désormais à l'air libre et que l'américaine se masturbait presque sur la main de la nippone, allant jusqu'à continuer de façon plus provocante ce baiser avec un regard qui embrassait de désir. La vampire se demanda ce qu’elle voulait dire, mais vu la situation, il n'y avait pas trente-six solutions :

- Alors au travail, Jane-chan

Pour la première fois depuis sa vie, même en comptant sa période humaine, elle utilisait ce suffise -chan dans une situation où cela ne faisait pas si tâche que ça. Ce suffixe normalement utilisé au Japon quand on s'adresse aux personnes proches ou de la famille n'avait été jamais utilisé par Nô. Son père était un chef de contrée, Minô, et elle était fille unique. De plus, à cette époque les gens n'était pas aussi familier qu'on le voit aujourd'hui, ou pire encore, comme cela est représenté dans les mangas. Et par la suite, elle s'était retrouvée seule en tant que vampire et maintenant, chef d'un entreprise où tout le monde la vénérait limite soit comme une déesse, soit la craignait comme le pire des châtiments divins. Donc utiliser ce genre de tournure de phrase clairement une première, sans compter le -san traditionnel quand elle parlait avec ses salariés. 

Passant à la suite des opérations, la future mère adoptive posa une main sur la tignasse de blé qu'arborait la Californienne et se mis à la caresser comme quand on rassure un enfant un pleur. Elle ignorait ce qu'il fallait faire sur une progéniture, même adoptive, et s'occupait donc de faire comme son instinct la guidait. Par la suite, elle décida également de faire travailler davantage le corps de sa future fille. Sa main qui se trouvait aux fesses glissa par les cotés pour passer devant, rentrant sans ménagement à l'intérieur du sous-vêtement à la fois souple et confortable, caressant la fente de façon lente, appliquée. Tandis que l'ado était concentrée sur la poitrine de son aînée, cette dernière lui plaça doucement :

- La tétée se déroule bien ?

Et immédiatement après, elle se sentit ridicule, chose qu'elle cacha difficilement. Elle lui rentra ensuite deux doigts à l’intérieur de son vagin
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le lundi 02 juin 2014, 00:58:19
Jane s’appliquait à faire plaisir à sa future « mère ». Elle en avait bien conscience : tout ça était totalement incongru. Cette femme l’avait capturé, menacé, maltraité, et, pourtant, elles étaient là, en train de se faire l’amour, après une proposition qui était tout simplement surréaliste. Une maman... Délirant. Plus Jane y repensait, plus elle se disait qu’elle avait complètement pété les plombs au Japon. Il lui arrivait tellement de trucs barges, en même temps. On disait que le Japon était un pays de cinglés... Et on avait entièrement raison ! Seikusu l’était puissance 10 ! Ce que Jane vivait était tout simplement dément, et il n’y avait rien qui ne pourrait changer cet état de fait ! Elle sentait les mains de cette femme glisser le long de son corps. La perverse Japonaise caressait ses hanches, et elle-même se faisait plaisir sur ses gros seins. Pour une Japonaise, elle était vraiment bien garnie de ce point de vue, les Nippones étant connues pour leurs petites poitrines. C’était une madone, elle pourrait avoir l’âge de sa mère. Jane n’avait jamais été portée sur le sexe entre générations, trouvant que ça sonnait vraiment pédophile, et, pourtant, elle était en plein dedans ! L’apprentie-sorcière tétait avec appétit, sa bouche titillant ce téton tendu, glissant dessus, sa langue jouant avec appétit, l’une de ses mains venant pincer l’autre, le pétrissant, coinçant le téton entre le pouce et l’index. Faire plaisir à cette femme, voilà tout ce que Jane recherchait. La détendre, la soulager, essayer de lui faire plaisir. Elle sentait que cette femme était aussi impassible qu’une statue, une espèce de sociopathe en puissance qui pouvait autant manger une glace que baiser avec trois nymphomanes en puissance, tout en conservant le même ton calme et imperturbable. En un sens, c’était surhumain.

La Californienne continuait donc à jouer, savourant ce contact, soupirant et gémissant, se cambrant quand elle sentait les mains de Nô glisser sur son corps, la parcourant. Jane, d’habitude si arrogante, si dominatrice, s’offrait ici volontiers à cette femme. Cette Japonaise était plus forte qu’elle, et, surtout, Jane sentait instinctivement que cette femme méritait son plus profond respect... Comme si elle n’était pas vraiment humaine, comme si elle était bien plus puissante que ce qu’elle prétendait être. Sous l’effet de l’excitation sexuelle, Jane peinait à le réaliser, mais, plus elle embrassait ce corps, plus elle le parcourait, et plus elle sentait les ondulations de son désir, le plaisir qui explosait, qui croissait lentement, délicieux et torride... Ah, que de sensations jouissives !

« La tétée se déroule bien ? » demanda alors Nô.

Surprise, Jane releva la tête, et esquissa un sourire amusé quand elle vit le visage de Nô... Exprimer un sentiment de honte, comme si elle venait de dire une bourde. Le sourire de Jane s’accentua légèrement, révélant ses belles dents, et elle se redressa un peu. Elle allait répondre, mais Nô choisit ce moment précis pour la doigter. Le seul son qui sortit alors de la bouche de Jane fut un gémissement de plaisir. Elle se mordilla les lèvres, reprenant son souffle, et ses mains se posèrent sur les épaules de Nô.

« Haaa... Ma... Maman, hummm... »

L’appeler ainsi, ce n’était qu’un jeu... Mais pas uniquement. Il y avait aussi autre chose, quelque chose de plus profond. Elle se pinça encore les lèvres, et vint à nouveau embrasser Nô.

« A... Apprends-moi, Maman... Apprends-moi... À être comme toi, à être... Cruelle et froide. Chaude et impassible... »

Une légère lueur perlait alors dans les yeux de Jane. Quand une psychopathe rencontrait une sociopathe, on pouvait s’attendre à ce qu’il y ait de belles étincelles !
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le vendredi 13 juin 2014, 10:54:44
Gêne. Faire une connerie ou ressentir quelque chose de gênant vis-à-vis de quelqu’un peut complètement nous faire perdre les pédales si on ne sait pas bien s’y prendre. Preuve en est, certains artistes en arrive à avoir des trous de mémoire phénoménaux. Ce n’est, en soi, pas quelque chose d’ultra dramatique que de céder à une imprévue mais brève panique. Néanmoins, il faut faire attention à ne pas perdre les pédales dans un moment important pour le commun des mortel, comme par exemple à un entretient d’embauche. De plus, qui prouve que les personnes devant vous sont plus à l’aise ? Rien.

Là, Nô avait sorti une réplique qui l’avait aussitôt retranchée dans un bunker de honte, assaillie par un sentiment qu’elle gardait dans la poudrière. C’est la raison principale quat à son doigtage un peu rapide. Mais à entendre les gémissements de celle qui allait devenir sa fille, c’était apparemment suffisant et bien joué de sa part. Cette dernière posa une main sur son épaule et l’embrassa après quelques jérémiades. A commencer ainsi, leurs relations allait être absolument tout sauf platonique. Chose nouvelle en soi mais pas forcément dérangeante. Les longues journées que passait la vampire seule tandis que sa meilleure amie et assistante de choix, alias Kiyuri Nobukini, quand elle était occupée à faire trois fois plus de production que toute l’entreprise à seule, allaient bientôt être révolus. Et d’une manière aussi inattendue pour le public et les acteurs qu’étrange pour la grande majorité des personnes concernée.

Jane lui posa une question par la suite. Être comme elle ? L’idée n’était pas spécialement tentante pour l’Empoisonneuse. Surtout que ce comportement était dû à l’entrainement de folie subit par son maître shinobi de l’époque, entrainement qui était capable de la faire grimacer aujourd’hui encore vu certaines choses qui lui était demandé de faire. Et vu le temps que ça avait pris, et l’âge qu’avait Kichô à l’époque, cet âge où l’on assimile aussi facilement des tables de multiplication complexes que les leçons de la vie à condition de le vouloir, cela risquait d’être soit impossible soit très long et ardu pour l’américaine. 

Puis elle réalisa quelque chose. Il était fort probable qu’en réalité la blonde dise ça par rapport à son manque d’activité nerveuse dans son corps, et plus particulièrement aux zones érogènes.  Immédiatement, Nô perdit toute expression, redevant aussi froide qu’elle l’était d’habitude. Son visage oscillant entre l’amusement, l’excitation et la gêne redevenait l’habituel regard perçant, le sourire inexistant et le ton à glacer le sang du plus basique des citadins affublé devant sa vidéo Youporn ou Pornoduck du jour. Elle finit par tourner son visage vers la Californienne et, en même temps qu’elle effectua sa rotation du cou, la fit habilement perdre pied tout en la faisant glisser sur sa jambe. Cela ne pris à peine plus d’une seconde avant que la miss se retrouve au sol, jambes écartée avec les doigts de sa future mère qui s’activait davantage :

L’action allait être plus rude à partir de maintenant :

- Tu perdrais ta féminité pour ça ? J’en doute fortement

Cette réplique pouvait avoir plusieurs sens. Certes, Nô parlait de son corps de mort-vivante possédant un système nerveux défectueux, mais il était possible de comprendre autrement. Comme par exemple qu’elle parlait de faire l’amour pour ça ou encore que l’entrainement risque d’être rude, ce qui n’était absolument pas faux.

Et puisque la vampire ne sentait pas grand-chose, autant y aller à fond sur celle habillée en guêpière.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le lundi 16 juin 2014, 01:19:14
Jane avait effectivement l’esprit embrumé par le sexe et par le désir. Tout se mélangeait dans sa tête, compliquant ses capacités de réflexion. La jeune Américaine clignait des yeux à plusieurs reprises, et sentit alors Nô la pousser. Le visage de cette dernière était devenu aussi dur que la pierre, un visage serré et sec, conforme à l’image que l’Asiatique donnait d’elle-même. Jane se retrouva en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire sur le sol, ses fesses heurtant le plancher. Ce que Jane avait préalablement sorti ne voulait pas dire grand-chose, car elle n’avait pas vraiment réfléchi avant de le dire. Elle était perturbée, avec une nouvelle « maman » sous ses yeux. Tout ça était déboussolant, et les doigts inquisiteurs de Nô ne l’aidaient pas à se contrôler, ni à réfléchir. L’Asiatique accentua les mouvements de ses deux doigts, continuant à malmener la belle Américaine. La jeune femme soupira et gémit de plus bel, avant d’entendre Nô lui parler, lui posant vraisemblablement une question. Jane n’y répondit pas, car elle ne l’entendit pas vraiment, tant le plaisir était fort en elle.

L’Asiatique savait y faire, et elle s’évertuait à le lui montrer, ses doigts s’enfonçant voracement en elle. Dominateur, le plaisir s’installait en force dans l’esprit de Jane, qui était incapable de penser à autre chose, son esprit s’envolant dans une agréable tornade rose de désir et de pensées.

« Haaa... Haaaa !! Fuuccckk, haaaa !! Ooooohhhh... !! »

Miss Gros-Nichons ne la ménageait pas. Les doigts qui s’enfonçaient en elle heurtaient son clitoris, faisant exploser le plaisir en de frénétiques et incontrôlables vagues, si intenses et si violentes qu’elles la faisaient hurler de toutes ses forces. Elle ne se retenait pas, elle ne cherchait pas à le faire, elle ne cherchait qu’à se laisser aller, à hurler son bonheur, à hurler sa joie. Dans ce genre de situations, Jane pouvait s’avérer très expressive, n’hésitant pas à prononcer des insultes. Un style assez particulier, mais pas forcément déplaisant, dans un coït. Jane l’aimait brutale, et, sous l’effet du plaisir, dans la foulée de la passion, se faire insulter avait tout à fait son charme. Elle laissait l’homme la prendre, et, ici, l’homme était remplacé par une statue de glace. Nô était aussi inébranlable qu’un roc. Jane se contorsionnait sous le sol, la laissant faire, et, au bout de quelques minutes, la doucereuse récompense finit par arriver.

Dans un soupir, Jane s’abandonna au plaisir, et éjacula sur les doigts de Nô, son nectar intime venant également laisser sa trace sur le sol. Jane reprit lentement son souffle, sortant peu à peu de cette vague, et se redressa lentement, s’appuyant sur ses coudes et sur ses avant-bras, un petit sourire ne tardant pas à se dessiner sur le visage. La lueur brillait toujours dans ses yeux quand elle lâcha, en penchant la tête sur le côté :

« Well... Et toi, darling, quand est-ce que je te fais jouir ? »
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le vendredi 25 juillet 2014, 12:26:55
Jouissance. Que ça soit par le contrôle total de tout ce qui nous entoure ou par plaisir direct, tout le monde cherche à obtenir cet état de satisfaction absolu. Que ça soit par le sexe, le pouvoir ou simplement emmerder le monde, il existe des tonnes de choses nous permettant d’être pleinement heureux dans nos actes, reste à savoir qui va vouloir en profiter ou, moins sûr, le pouvoir. Et vu comment se déroule les choses dans l’immensité de cet univers désorganisé au possible, ce n’est clairement pas à la portée de tout le monde.

Ce qu’avait fait Nô avait visiblement plu à Jane qui se laissa complètement aller dans divers cris, plus forts que les autres, avec un petit mot typiquement américain subrepticement dissimulé dans le tas. Nô avait appris avec le temps que l’hétérosexualité n’était clairement pas la seule option viable en termes de sexe et d’amour, les mœurs ayant davantage évolués vers la bisexualité clairement affichée dans les films ou diverses médiations de cette époque moderne qu’est le 21eme siècle. De plus, les bars lesbiens/gay n’était absolument pas dissimulé au Japon, notamment au quartier de Roppongi Hills à Tokyo. Sachant pertinemment que son mari ne reviendrait plus après toutes ses années, elle s’était adonnée à des activités sexuelles plus diversifiée que dans sa précédente vie, ce qui ne lui déplut absolument pas contrairement à ce qu’elle aurait pensé par le passé.

L’américaine laissa aller toute sa jouissance sur les doigts de la Japonaise et le sol en bois de la pièce. La petite action terminée, la PDG se retira pour ensuite se redresser. Elle aurait voulu s’essuyer, mais dans le cas présent elle n’avait pas de quoi faire ça proprement. Elle n’allait tout de même pas faire ça sur son yukata comme un vulgaire gamin ayant foutu sa bouillie partout allons ! Encore que là, la bouille en question était bien plus savoureuse. Bref, sa future fille lui fit une remarque sur un possible retour. Tandis que Nô passa en tailleur, elle chercha ses mots. Comment expliquer à une humaine qu’elle-même n’en était pas une ? Devait-elle déjà lui en parler ? Dans un sens, elle pouvait espérer un retour positif dans le sens où Jane était une sorcière, donc par définition dans le milieu du paranormal. Sa réflexion faite, elle préféra commencer par répondre franchement à la petite remarque déjà faite avant de passer à la suite :

- En l’état actuel des choses, cela ne va pas être envisageable. Nous ferons cela plus tard.

Bien qu’elle disait reporter ça, il n’y avait absolument aucune garantie à réellement passer à l’acte plus tard. Dans les faits, c’était surtout pour lui faire comprendre qu’il y avait un problème à ce niveau là, chose qui était parfaitement perceptible après tout ce qui c’était déroulé à l’instant. Par ailleurs, elle évitait de regarder sa main ayant donné du plaisir à la blonde, celle qui évitait elle-même de toucher son yukata en plus. Cherchant ses mots, elle finit par renchérir avec ton très sérieux, perdant de sa froideur habituelle :

- Avant que je ne prépare tout ce qui est papier officiel pour toi et Nell, il y a quelques petites choses que tu dois connaître. Suivant comment tout va se dérouler, il se peut que tout change.

Puis elle établit une nouvelle réflexion pour savoir comment elle allait raconter ça. Pour la première fois de sa vie, elle comptait parler de certaines choses plus importantes que d’autres. Elle finit tout de même par se lancer, racontant longuement son histoire à partir du moment où elle a épousée Nobunaga Oda et le rôle de kunoichi qu’elle avait auprès de lui. Elle passa les détails insignifiants pour se concentrer sur le plus important, histoire qu’elle gagne un maximum de crédibilité auprès de son hypothétique future fille. Elle raconta comment elle avait laissé tomber le but initial qu’on lui avait fixé et enchaîna jusqu’à l’évènement d’Honô-ji. Elle prit une courte pause, puis poursuivit avec sa résurrection totalement illogique et sans raison d’être, suivit des changements physiques depuis son vampirisme. Jane pouvait sentir à ce moment-là un certain trouble doublé d’une sacré dose d’incompréhension. Elle poursuivit rapidement jusqu’à l’époque moderne en expliquant le but de son clan de yakuza sans citer l’évènement de l’entreprise Papillon, et termina après cela.

Elle n’attendait désormais plus que les retours.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le lundi 28 juillet 2014, 02:41:05
Miss Gros-Nichons n’avait pas envie de jouir, ce qui étonna Jane. Est-ce qu’elle n’avait pas envie qu’une gaijin lui broute la foufoune ? Avait-elle oublié de s’épiler ? Ou est-ce qu’elle était frigide ? Ça, Jane aurait du mal à la croire, vu ce qu’elle avait subi ici, et vu les assistantes sexy que Nô se coltinait. Il y avait sûrement autre chose...

*Peut-être que je l’excite pas ?*

Elle rejeta rapidement cette idée. C’était idiot. Jane savait qu’elle était plutôt bien fichue, et les Japonais appréciaient beaucoup les Occidentaux... Enfin, une partie d’entre eux. En fait, Jane n’y comprenait rien, et elle resta assise, tandis que Nô se changeait, et entreprenait alors de lui raconter l’histoire de sa vie. L’apprentie-sorcière avait toujours senti quelque chose de particulier avec cette femme, une sorte d’aura qu’elle avait assimilé au fait qu’elle était une Yakuza... La réalité était bien différente. Elle lui expliqua qu’elle s’était mariée jadis avec un certain Oda Nobunaga. Jane hocha lentement la tête, avant que ses souvenirs des cours d’Histoire au lycée ne fassent irruption.

*Nobunaga ? Euh... WHAT ?!*

C’était un type qui était issu du passé... Jane n’aurait pas su dire exactement quel siècle, mais, ce qui était sûr, c’est que le brave Nobunaga mangeait les pissenlits par la racine depuis des décennies, maintenant. Jane se demandait si Miss Gros-Nichons était en train de plaisanter, de se moquer d’elle, mais ce n’était pas vraiment son style. De fait, Jane se demandait si cette Nô était capable de rire. Elle était devenue une vampire alors qu’elle pensait mourir avec son mari, piégée dans les flammes. Tout ça était bien mystérieux, et, si c’était une autre personne qui lui avait sortie cette histoire, Jane aurait hurlé au canular. Cependant, quand on avait été kidnappée, ligotée dans une cave, et qu’on se retrouvait face à une femme dont la présence vous troublait intimement sans pouvoir se l’expliquer, le scepticisme occidental de Jane avait tendance à s’éclipser... Curieux, quand on savait qu’elle avait voyagé jusqu’au Japon pour développer ses talents de sorcière.

Elle lui expliqua être une grande amatrice d’arts, mais fut peu éloquente sur la manière dont elle avait réussi à diriger des Yakuzas... Jane aurait pu le lui demander, mais elle se doutait de la réponse, plus ou moins. Cette femme avait du sang sur les mains. Jane l’avait vu dans les souterrains. Son clan avait du commettre son lot de crimes et d’infractions pour survivre. Jane aurait pu s’en sentir choquée, mais elle était suffisamment cynique pour savoir que la vie n’était pas tendre. La vie était cruelle, elle reposait uniquement sur le pouvoir et sur le contrôle des plus faibles que soi.

Quand Nô eut fini, un léger silence s’instaura entre les deux.

« Weeeell..., finit par dire Jane, en retrouvant l’usage de sa langue. Ce n’est pas une histoire banale, en tout cas... »

Elle avait encore du mal à se dire que ce n’était pas une plaisanterie. Elle était sûre que c’était la vérité. Jane fixa ses pieds, se mordillant les lèvres. Elle avait quelque chose à dire, une chose qu’elle disait rarement aux autres.

« Je... Euh... Je ne suis pas... Totalement normale, moi non plus... Si je suis venue au Japon, c’est parce que... Euh... »

Jane laissa planer quelques secondes de silence, avant de regarder Nô dans les yeux.

« Si Nell et moi, nous sommes venues, ce n’était pas que parce que nos parents se foutent de nous, mais aussi parce que... Je sais que ça semble dingue, mais... Ben... Je... Je crois que j’ai des pouvoirs magiques... Je suis venue ici pour voir si j’arrivais à les maîtriser, ou si j’étais pas devenue complètement folle... »

Malheureusement, ses pouvoirs étaient encore latents et très faibles. La raison principale était sans doute que, inconsciemment, Jane avait encore du mal à croire à l’occultisme, à se dire que le monde n’était pas régi par une rigueur tout à fait scientifique, et que la magie et tout ce genre de délires appartenaient à l’univers d’Harry Potter, et à rien d’autre.
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le vendredi 01 août 2014, 21:26:07
Silence. Même s’il existe des gens qui parlent plus souvent qu’il ne le devrait, adorant raconter des choses sans intérêt véritable ou possédant un certain sens logique, beaucoup préfère qu’il n’y ai même pas un bruit de poussière qui s’envole plutôt qu’un long discourt inutilement barbant. Cependant, avec sa capacité à laisser un très gros malaise aux pires moments, certains préfèrent le bruit. Après tout, un blanc situé en plein milieu d’une conversation importante n’est pas forcément agréable, surtout si l’on met sa vie en jeu ou attend quelque chose d’important. Très stressant ce manque d’ambiance sonore, n’est-il pas ?

Le temps passa après la petite histoire de Nô qui ne l’était pas réellement se termine, et Jane finit par rompre ce satané silence qui aurait pu durer plusieurs siècles si personne ne serait intervenu. Puisqu’elle comptait réellement adopter cette gamine, il fallait jouer carte sur table et ne pas lui mentir sur les points les plus importants. Plus tard, elle ajoutera des détails à connaître comme par exemple tous les rôles qu’elle endosse auprès de Papillon et à l’extérieur de l’entreprise. Mais pour l’instant qui se déroulait, il y avait juste à attendre la réaction à chaud de l’américaine qui pourrait être aussi imprévisible qu’un kangourou en rut dans une école maternelle zombifiée par des expériences chimiques.

Finalement, elle avait réussis à digérer tout ça plus facilement que l’aurait cru la vampire. Soulagée intérieurement, elle écouta le petit discours retour de la miss en face d’elle. A l’entendre, elle se rassurerait d’elle-même qu’elle peut user de la magie, ce qui est assez surprenant vu la confiance qu’elle avait en elle jusque-là. Sans dire mot, la PDg l’écouta jusqu’au bout, ne bougeant pas plus qu’une statue bouddhiste en plein milieu de l’océan pacifique. Ce n’est qu’à la toute fin qu’elle décida d’ajouter quelque chose, avançant son cou :

- Je t’ai déjà dit que je connaissais quelqu’un capable de t’aider et je n’ai pas menti. Par contre, cette personne est quelqu’un de très difficile à vivre… Il faudra faire avec

Pour sa part, Nô connait pas mal de moyen de l’apaiser, mais ça sera plus compliqué pour Jane, surtout vu la nature de cette personne
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le dimanche 03 août 2014, 01:15:57
Il était rare que Jane vienne ainsi se confier à une femme qui n’était pas de sa propre famille... Mais, si elles allaient jusqu’au bout de leur manœuvre, alors, techniquement parlant, Jane deviendrait la fille de Nô. Tout ceci troublait Jane plus qu’elle n’osait l’admettre. Aurait-elle une mère qui s’occuperait d’elle ? Ses parents avaient été totalement absents au cours de son enfance, et l’apprentie-sorcière n’avait pas l’habitude de devoir se confier de cette manière. Pouvait-elle faire confiance à cette femme ? Jane ne la connaissait pratiquement pas, et pourtant... Pourtant, elle avait le sentiment que, d’une certaine manière, elles étaient intimes. Ce sentiment ne venait pas uniquement du fait que Nô l’avait fait jouir. C’était... C’était la nature profonde de cette femme.

En un sens, elles étaient aussi semblables que chien et chat. Jane, énergique et survoltée, incapable de se retenir, passant son temps à hurler sur ceux qui l’énervent. Et elle, calme et froide comme un iceberg, capable de masquer ses émotions à la perfection. Une véritable statue bouddhiste avec de gros seins se tenait devant elle, silencieuse et calme. Nô avait écouté tout son discours sans rien dire, sans qu’aucun signe extérieur ne vienne témoigner de ce qu’elle était susceptible de ressentir. Elle était comme un livre fermée, avec une première de couverture vierge. Jane ne savait pas ce qu’elle pensait. Est-ce qu’elle allait éclater de rire ? Lui dire que les sorcières, ça n’existait pas ? Qu’elle n’était qu’une petite gamine écervelée en manque de reconnaissance qui s’était imaginée une histoire incroyable pour se dire qu’elle était autre chose qu’une simple petite peste arrogante made in USA ? Jane ne disait plus rien, attendant le verdict.

Nô, en réalité, ne la laissa pas attendre trop longtemps. Elle se pencha légèrement en avant, et se mit à parler, tout simplement pour lui dire qu’elle pouvait lui montrer quelqu’un... Une personne susceptible de l’aider. Jane cligna lentement des yeux. Ce n’était visiblement pas une blague.

« Ah... »

Quelqu’un de « très difficile à vivre »... Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Est-ce que Jane allait regretter son choix de se fier à cette personne ? Si cette personne était pire que Nô, autant dire que ça promettait ! Jane conserva pour elle cette réflexion, et enchaîna rapidement :

« J’ai traversé la moitié du monde pour m’assurer que je n’étais pas folle, et que... Que j’avais bien un don. Alors, ce n’est pas le mauvais caractère d’une personne qui va me réfréner. S’il y a une personne qui est capable de m’aider, j’accepterai son enseignement. Tu sais, je peux être aussi adorable qu’une petite image quand je le veux bien... »

Elle rajouta alors, avec un sourire candide et tout plein d’innocence :

« Si j’ai réussi à être ta fille, j’arriverai à endurer ça. »

Ouais. Ça ne pouvait pas être si terrible après tout... Si ?
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: le lundi 04 août 2014, 14:09:22
Confiance. Une bien grande signification de ce qui peut amener à des meurtres froids et sans distinction. Sous la tutelle d’une personne à qui l’ont ferait absolument tout pour exaucer le plus faible de ses désirs, on ne peut pas forcément savoir si cette personne nous accorde carte blanche juste parce qu’elle croit en nous. Après tout, quelqu’un progressant avec facilité plus ou moins développée peut être quelqu’un de dangereux par la suite, d’où un arrière-goût de doute mélangé à une envie de nuire à une éventuelle trahison. Mais si cette tentative vint à échouer, il se peut fortement que la cible vous prendra en chasse pour la simple et bonne raison que même la plus dégueulasse fiente de pigeon vaux bien plus cher que votre tête. Quelque chose de très bancal. Oui. Pour preuve, il est peut être aussi facile que compliquer à grimper dans l’estime de quelqu’un comme la chute risque aussi difficile à supporter qu’une avalanche d’ennui non loin d’un cascade de pleurs malsains.

Pour l’instant, chacune des deux femmes n’avait pas le choix. Faire confiance au futur membre de famille recomposée dont les parents avaient disparus était, à postériori, nouveau pour tout le monde, et accorder un crédit gratuitement à une personne connue d’à peine une journée n’est absolument pas choses facile, surtout pour une yakuza. Nô avait de toute façon de quoi s’assurer que si jamais son acte se révélerait être une erreur, et bien elle paraîtra comme étant totalement invisible auprès de l’intégralité des personnes connaissant son existence. Elle sait qu’elle ne pourra pas garder pour l’éternité Jane sous ses yeux vampirique pour vérifier ses intentions ou encore sonder son esprit. C’est donc pour cela qu’elle avait fait un pari à elle-même, c’est-à-dire voir si cette américaine pourra être élevée comme la fille qu’elle n’a jamais eue et risquer quelques petites choses. Après tout, cette fille avait la hargne du pouvoir, n’ayant pas caché à la PDG qu’elle avait des ambitions réelles et plutôt élevées.

La réaction de la blonde quant à l’annonce de la personne pouvait aider cette dernière n’eut pas autant d’effet que l’aurait espéré la brune. Il s’agit sûrement du fait que ça ne sera pas une partie de plaisir comme l’avait annoncé la vampire. Il est vrai que cela avait de quoi réfréner certaines ardeurs, mais de toute façon, il n’y avait pas le choix. C’était la seule option qu’elle connaissait pour être à peu près sûre que tout se passera bien, un tant soit peu que cette requête soit acceptée de façon plus ou moins immédiate. Cependant, elle se devait de clarifier une chose, avant que cela donne un mauvais point de vue de la situation actuelle concernant Jane :

- Je n’ai jamais parlé de mauvais caractère, mais de quelqu’un d’extrêmement difficile à avoir non loin de soi je te rappelle.

Indirectement, Nô avait également mis en place le fait qu’il faille faire très attention à ses mots. Et à en juger par l’infime changement d’expression qu’elle eut pris, avec un maximum de sens logique et d’instinct social, qu’elle avait également horreur de se répéter. Du moins pas à ce point-là avec juste ce qu’elle avait dit mais ça, elle le confirmera plus tard, à coup sûr. La japonaise se releva et remis ses vêtements en place, signe que du changement allait venir, puis elle se tourna vers sa future fille pour la prévenir :

- Maintenant, je te recommande fortement de t’habiller de façon plus commune si tu veux réellement bénéficier de moi en tant que mère. Nous allons nous occuper de toute la paperasse avant que je doive aller ailleurs.

Ça serait son premier acte en tant que mère de se déplacer en personne c’occuper des papiers. En temps normal, elle serait restée dans cette pièce ou dans le parc à jouer du shamisen, Kiyuri ou une autre de ses subordonnées les plus hauts placées. Mais exceptionnellement pour cette fois, elle accorderait sa présence avec celle des bureaucrates japonais de manière officielle. Dans un sens, se déplacer en personne changerait de rester plantée au téléphone avec ses contacts d’un peu partout dans le monde. Il restait un dernier détail néanmoins… Mayo devait-elle revenir apporter des vêtements supplémentaires ou n’était-ce pas la peine de s’en occuper ?
Titre: Re : Larmes de crocodile [Nô]
Posté par: Jane Watson le mardi 05 août 2014, 02:26:33
Parmi tous les clichés occidentaux sur les Nippons, il y en avait un qui semblait conforme à la réalité : ils avaient le don de s’exprimer par énigmes. Jane ne comprit en effet pas trop ce que Nô, sa future « maman », voulait lui dire. Une personne difficile à avoir loin de soi ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Que ce type était collant comme une sangsue ? Si c’était le cas, Jane ne voyait pas en quoi c’était mal... Comme ça, elle aurait plus souvent l’occasion de s’entraîner et de s’améliorer. Puisqu’elle semblait réellement avoir un don, il fallait qu’elle s’entraîne. Elle était orgueilleuse et ambitieuse, oui, mais pas idiote. Pour perfectionner ses talents, et devenir une véritable sorcière, avec des pouvoirs magiques et tout, elle allait devoir s’entraîner dur. Jane n’hésiterait pas à le faire.

Nô lui demanda alors de se changer, et la Californienne hocha la tête.

« Ouais... Tu as raison... Maman. »

Une fille devait être obéissante devant sa mère, non ? Jane se mit à marcher rapidement, et trouva rapidement un placard avec une garde-robes. Elle se déshabilla devant Nô sans problème, puis enfila des vêtements moins tapageurs... Moins sexy aussi, mais ce n’était pas grave. Un jour, quand Jane serait enfin toute-puissante, elle pourrait s’habiller dans des tenues sexy et moulantes, afin que le monde entier fantasme sur ses fesses, sur ses jambes, ou quoi que ce soit d’autre. Tout ce qu’elle espérait, c’était que la magie lui permettrait d’obtenir la jeunesse éternelle, à elle et à sa sœur. Jane n’avait surtout pas envie de vieillir, de s’enlaidir, et de mourir. Non, elle voulait rester éternellement belle, avec ce corps jeune et agréable, bien formé, et très bien proportionné.

Sa rencontre avec Nô était des plus inattendues. Elle était maintenant la « fille » d’une puissante vampire, qui était assurément liée aux Yakuzas. Cette alliance était pleine de promesses et de possibilités. Jane en était ravie. Le reste... Le reste était encore à découvrir, mais, si elle se débrouillait bien, elle pourrait sûrement avoir des Yakuzas à son service... Et ça, ben, c’était cool ! Vachement cool, même !

« Okay, darling ! On peut passer à la suite ! » s’enthousiasma Jane.

Oh ouais, ça promettait d’être fun !