Trouver vite son assassin… elle, elle savait enfoncer le portes ouvertes… il était là pour quoi à son avis ? Jouer au soldat de plomb ? Mais qu’elle aille se faire foutre Oui, il trouverait le meurtrier aussi vite que possible, soit, sans doute pas avant deux jours sans doute… c’était un magasin… même une épicerie de quartier, mais dans le coin, on se faisait braquer pour cinq mille yens… il soupira et se redressa pour demander au légiste, ignorant complètement Filoche, agissant comme si elle n’était pas là.
« Mort y a combien de temps ? »
Le légiste réfléchit quelques instants et finalement répondit, sa voix était froide et neutre. Ce légiste n’aimait pas particulièrement Gabriel, mais misogyne comme pas deux, il n’allait certainement pas montrer de la sympathie envers celle que Gabriel avait pris en grippe, au contraire même, pour une fois, il le soutenait.
« Trois heures au minimum… cinq au max… je vous le dirai plus en détail quand j’aurai examiné l’intérieur, mais la température du foie n’est pas un bon indicateur pour une fois, puisqu’il était à l’extérieur du corps et donc à température ambiante, la seule chose que je peux dire, c’est que l’incision est impeccable. Un vrai pro. Des mains de chirurgien… »
Autrement dit, quelqu’un qui avait l’habitude de manipuler des cadavres… putain… bon, ça réduisait le champ de recherche… restait plus qu’à trouver le responsable, un médecin, ou du moins quelqu’un ayant fait médecine… chouette, ça en faisait du monde…
« La disposition des entrailles rappelle la manière d’écarter les viscères lorsque l’on pratique une dissection… »
Ouais, c’était peut être aussi un prof de bio… chouette…
« Bon, au moins on peut oublier le braquage… c’était prémédité… tu me tiens au courant Ducky ? »
Aucun rapport avec une série d’enquête criminelle américaine dont raffole l’auteur, non, c’était juste une blague méchante à son égard…. Ducky, le canard, car il avait les jambes arquées et en le voyant se déplacer, Gabriel n’avait qu’une seule envie, chanter « c’est la danse des canards », il le savait bien sur, mais c’était devenu plus une sorte de pique entre eux qu’autre chose, en échange.
« Oui, rip ! T’es toujours au 3615 enfoiré ? »
« Ouep… je vais pas changer pour tes beaux yeux porcins… »
Au final, un échange assez rituel… au final il se tourna vers Filoche alors qu’elle écrivait, il eut un soupir et lui lança, quelque peu exaspéré :
« Bon, Filoche, à ton avis, on fait quoi maintenant à ton avis ? Quoique non, oublie, j’en ai mal à la tête rien qu’à imaginer les jappements ! »
Sourire en coin après lui avoir tourné le dos, puis il reprit :
« Comme je suis apparemment un objet d’étude, j’aimerai avoir un droit de regard sur les notes, c’est normal après tout… bon, alors maintenant… - il prit la voix de quelqu’un qui parle à uyn enfant, voir carrément à un débile mental congénital - nous allons faire une enquête de proximité qui a pour but de connaitrre la victime, ses amis, ses ennemis. C’est compris ou je te fais un dessin ? »