Erf ! [ Père Carmody ] -Terminé-

Le glas d'une porte d'un petit bar privé sur un coin d'une des rues du quartier de la Toussaint venait de sonner. Jacques, un haïtien patron de ce taudis, me saluait d'une main lasse lorsque j'entrais titubant, il semblait aussi fatigué de moi, mais lui au moins avait un sourire à m'offrir. Moi, j'étais bien trop préoccupé et déprimé pour sourire.

- Quessé qu'in se passé Jill ? Il avait un accent mauvais lorsqu'il essayait de communiquer avec moi, cela se remarquait bien, même sourd, quelqu'un l'aurait remarqué ! Je fis " 1 " du doigt, il répondait à ma commande en m'offrant une pinte de bière. La bière ! Cette si réconfortante boisson. J'en pris une gorgée en grimaçant. Sa bière avait un goût vraiment amer.

« Jacques, tu veux même pas savoir ... Je les ai laisser s'échapper ! Ils étaient trop vite, et j'ai trébuché dans un de leurs pièges. » Le piège dont je parlais, était un piège à ours. Ils m'avaient bien eux. On pouvait même remarquer des bandages autour de ma cheville droite étant donné que je portais un chandail bleu sans manches, une jupe et une paire de running shoes. Je n'allais tout de même pas me pointé dans un bar un peu rempli de saoulons pervers avec une tenue moulante telle l'était ma tenue d'agent de la B.S.A.A ! Je passais une main dans mes cheveux mi-courts et grimaçais de nouveau. Cette plaie me faisait atrocement du mal. J'arrêtais d'y penser pour ne pas éveiller les soupçons et retournais à ma vieille amie, ma pinte de bière à trois dollars.

Ce soir la  j'étais habillé d'un pantalon de treillis, de rangers et d'une chemise à manches courtes noires. Par dessus, il avait une veste en cuir d'aviateur. je rentra dans le petit bar que je ne connaissais pas et qui paraissait bien sympathique vu de dehors.

- Bonsoir tout le monde !

je fumais un cigare Cubain, comme souvent en tant qu'amateur. Je pris place au comptoir, m'asseyant prés d'une jeune femme.

- Je vais prendre une pinte, j'ai une de ces soif !

Le serveur me servit et je la vidais d'un trait, avant de la reposer vide, poussant un grand soupir.

- J'en prendrais une autre !

Je retirais ma veste, la déposant sur le siège. Je regardais la jeune femme a coté de moi, drôlement bien foutue dis donc. je lui fis un sourire avant de retourner à ma nouvelle bière. Il n'y avait pas grand monde dans le bar, mais a vrai dire, il n'y avait pas non plus énormément de place.

Ah mais c'est que cette personne qui venait d'entrée dans le bar faisait du bruit ! Je pris ma tête entre mes mains, je commençais à avoir mal à la tête. Je pris mon sac sur le sol sale du bar et sortis sortit un rouleau d'aspirine contre les mals de têtes et les courbatures ainsi que les mals de muscles. Et hop ! Je me droguais de deux aspirines ! Pas besoins d'eau pour les avaler, c'est pour les faibles prendre de l'eau avec des pilules. J'avais vraiment l'air sonné. Je pris une gorgée de ma bière quand le blond vint s'assoir à mes côtés pour vider sa première pinte et en commander un autre ! Ce devait être un habitué malgré le fait que le Haïtien ne semblait pas le connaître. Il haussait les épaules en me regardant. Elle le regardait songeuse et détournait son regard pensant toujours à son échec. Elle avait un visage d'une statue. Une expression de pierre, elle ne bougeait plus. Par contre, l'homme à côté d'elle la dévisageait d'un sourire. Avec sa mauvaise humeur elle ne peut se retenir de lui parler bêtement.

« Tu veux ma photo ? »

La jeune femme me répondit sèchement de mauvaise humeur.

- Pourquoi pas, je ne dirais pas non. Si en plus elle est dédicacé...

Elle n'avait pas l'air dans son assiette. J' aurais pu lui dire avec un grand sourire : faut rigoler, mais ce n'était pas mon genre.

- Pas la peine d'être désagréable. On a tous des mauvaises journées.

Eh ben c'était mal barré, a peine commencé. Sa ne me donnait pas envie de rester. Si c'était aussi gai, je finissais ma bière et je déguerpissais de cet endroit. Je regardais rapidement le barman, même lui faisait la gueule, c'est quoi ce bordel ! Un barman qui fait la gueule sa ne donne pas envie de consommer. Je regardais ma bière, au moins elle elle ne faisait pas la tête.

Encore une nuit à me saouler, pensais je vaguement, il n'y avait que sa pour parvenir à faire passer les aléas du métier. Il y avait plus souvent des mauvaises nouvelles ou des mauvaises surprises que des bonnes.
 

L'homme à côté de moi, n'avait pas l'air très content de ma réaction, mais il répondit oui pour une photo. Sans crier gare, je sortis un appareil photo Polaroid de mon sac et m'approchai de l'homme, je me collai à lui et cliquai sur le bouton pour prendre la photo, je faisais un petit sourire coquin dessus pour faire le plaisir de l'homme. La photo sortit de la petite fente, je l'agitais pour qu'elle sèche et sortait un crayon feutré pour signer mon nom en jolie écriture cursive : Jill Valentine.

« Voilà monsieur ! »

Je lui tendis la photo un sourire aux lèvres, il avait l'air bouché bée, je trouvais cela tellement rigolo ! Je pris ma pinte de bière et la finis d'un coup, je posais l'argent que je devais sur le comptoir et sortais du bar en titubant. Ma tête ballotait toujours lorsque je sortais dehors. La lumière du jour n'était plus au rendez-vous ...

Non seulement la jeune femme ne prit pas mal ma remarque mais en plus elle posa a coté de moi avant de faire une photo. Puis elle la développa avant de me la dédicacer. J'en restais sans voix ! Je regardais la photo avant de revenir sur la jeune femme.

- Me..merci

Ce fut tout ce que je pu dire. Ah bah sa alors, elle m'a épaté. La jeune femme finit son verre le paya avant de s'en aller. Je restais la, comme un idiot avant de me reprendre. je repris mes esprits avant de finir ma bière à peine commencer. d'ailleurs je ne la finis même pas, payant mes deux bières au barman

- Gardez la monnaie !

J'enfilais ma veste avant de sortir de l'établissement à grandes enjambés. Ce que je ne comptais pas en rester la. Elle était parvenu à titiller ma curiosité. Elle s'éloignait du bar et je courus pour la rattraper, revenant à son niveau

- Alors sa je ne m'y attendais pas. Vous m'avez eu alors laissez moi vous offrir un verre !

C'est que je voulais ma revanche. Je remarquais qu'elle boitait et je perçu un bandage à sa cheville qui était taché de sang.

- Vous devriez soigner cela Mademoiselle Valentine

Je savais bien que l'homme rougirait et me remerciait lorsque je lui offrirais cette photo dédicacé proprement. Il n'était pas si mal comme homme ! Mais maintenant, il était trop tard disons que j'étais sortie du bar et je ne ferais pas marche arrière ! Mais juste compter une minute, l'homme me courait après et je n'étais pas en mesure de courir pour m'enfuir aujourd'hui vue ma blessure à la cheville.

- Alors sa je ne m'y attendais pas. Vous m'avez eu alors laissez- moi vous offrir un verre !

« Oh non ! Surtout plus de verre pour moi, je me sens pas très bien en fait ... »

Et le pire, c'est que j'étais sincère ! Il était rare que je refuse une invitation si gentille, mais je commençais à être vraiment trop étourdis, je perdais beaucoup de sang à l'heure et de la couleur.

- Vous devriez soigner cela Mademoiselle Valentine !

« Mais non ... _{tout va bien} ...»

Comme de fait, n'ayant pas suivi son conseil, je m'écroulais au sol, je m'évanouis comme cela, devant tout le monde malgré le fait qu'il n'y avait presque personne !

La jeune femme dont je ne connaissais pas le nom refusa ma proposition. Elle ne semblait pas être dans son assiette et elle titubait. Son teint était pâle, presque livide. C'est alors qu'elle perdit connaissance.

- Nom de.... !

je me précipitais vers elle, la rattrapant avant qu'elle ne s'écroule par terre. Je regardais sa blessure. Le bandage était imprégné de sang et elle continuait à en perdre. N'ayant pas tellement le choix, je décidais de la ramener chez moi pour la soigner. La portant a bout de bras  je revins donc au sein de ma paroisse. Je vivais  dans une petite maison prés de l'église, un peu à l'écart de la ville. Quelques esclaves que j'avais libéré de leurs conditions vivaient avec moi de temps à autre, mais en ce moment j'étais seul.

Je rentrais dans ma maison en pierre, avant de déposer la jeune femme sur le lit. Je disposais également d'un appartement en centre ville, mais il était plus loin et je n'allais pas trimballé la jeune femme à travers la ville. de plus, je disposais de tout ce qu'il fallait pour soigner la jeune femme à l'église. Je partis chercher ce qu'il fallait avant de revenir. je retirais ces chaussures et ses chaussettes avant d'enlever le bandage sanguinolent. La blessure était assez profonde.

Je commençais par laver la plaie, enlevant le sang. Puis je désinfectais avant de suturer avec du matériel chirurgical venant de trousses de premiers soins militaires. Je posais ensuite un nouveau bandage propre autour de la cheville de la demoiselle. En touchant son front, je constatais avec soulagement qu'elle n'avait pas de fièvre. Je recouvris la jeune femme avec une couverture avant de ranger le matériel.

Puis je décidais de prendre le canapé pour dormir.

Le lendemain je préparais le petit déjeuner quand elle se réveilla.

- Bonjour, bien dormi ?

Durant mon dur et profond sommeil, ma cheville me titillait, me brulait et mes nerfs ne faisaient que des tics nerveux à chaque cinq minutes. J'avais un corps très fragile et cela devait être achalant pour l'homme qui était en train de me recoudre la cheville ! Mais, j'avais bien toutes mes excuses, je n'étais pas consciente à ce moment.

Le lendemain, une odeur me chatouillait les narines, un déjeuner que mon sauveur était en train de faire cuire. Je me levais tranquillement et regardais subtilement ma cheville... Elle ne saignait plus ! Elle était recousue par des points de suture ! Cet homme m'avait sauvé la vie, je lui devais la mienne. Je marchais vers la cuisine en remarquant que je ne titubais presque plus. Il me regardait toujours ce beau sourire à son visage. Il était très aimable et hospitalier.

- Bonjour, bien dormi ?

« Oui merci... Humm... ça sent bon ! »

La maison était vétuste mais chaleureuse et confortable, c'était un deuxième chez moi que j'aimais bien lorsque j'avais besoin d'être au calme et de méditer. Je préparais le petit déjeuner, remuant la soupe qui mijotait dans la marmite au sein de l'âtre. Une recette simple fait de carottes, poireaux, pommes de terres, petit pois et de choux.

- Ce sera bientôt prêt.

Je sortis une miche de pain ainsi qu'une pièce de lard rôti. Je pris également des couverts, des assiettes et deux tasses.

- J'ai recousu votre plaie, ce n'était pas très joli à voir, j'ai fais comme j'ai pu mais vous aurez surement une cicatrice.

Je n'étais pas un médecin pro, j'avais juste quelques bases de secourisme appris il y a longtemps lors de ma formation en survie.

- Il faudra évitez de trop marcher pendant quelques jours, afin de laisser du temps pour que votre blessure cicatrise.

- Voulez vous du café ? Il y a de la soupe, du lard et du pain pour le petit déjeuner. J'espère que vous n'êtes pas sucré le matin.

L'homme était vraiment hospitalier ! Les femmes devaient se jeter à ses pieds pour sortir avec lui, pensai-je en regardant les alentours de la maison. Arrivant dans la cuisine, je jetais un regard au frigo et y vut notre photo de la veille. J'exprimai un sourire et un petit ricanement tout à fait féminin. Il se retournait vers moi à son tour un sourire aux lèvres et me dis ce qu'il y avait dans la soupe : carottes, poireaux, pommes de terre, petit pois et choux. Je n'aimais pas les choux, c'était mon vieil ennemi. Mais il avait pris la peine de me faire à manger et je le mangerai volontiers ! Il sortit une miche de pain et en découpait quelques tranches. Je pris le café qu'il avait laissé sur le comptoir à côté du tien. Je rajoutais du sucre et de la crème et y goutais. Parfait, de quoi réveiller mes sens bien endormis et ma tête ballotant. Lorsque le repas le plus important de la journée fut prêt, je m'assoyais à table à ses côtés goutant à la soupe. Wow ! Même le chou ne goutait presque pas tellement le goût était bon.

- Il faudra éviter de trop marcher pendant quelques jours, afin de laisser du temps pour que votre blessure cicatrise.

Là, je ne fus pas tellement joyeuse de cela, il fallait que je rentre travailler après tout sinon je me ferais punir par le patron et j'aurai une baisse de paie !

« Je ne peux pas ! Il faut que je retourne travailler ! »

Des ces mots, je me levais aussi rapidement mais dès que je posais un pied parterre, je tombais sur le sol déséquilibré. Mince alors !

La jeune femme vint me rejoindre et servit. Je lui donna un bol de rempli de soupe et nous commençâmes à manger. J'avais bien réussi ma soupe, ce qui n'était as tout le temps le cas. la jeune femme ne paraissait pas tellement d'accord avec ce que je lui conseillais et elle tenta de marcher avant de tomber. je l'aidais à se relever.

- Vous voyez ! Il ne faut jamais insister sur les blessures, elles peuvent vite s'aggraver.

Je me rassis, reprenant mon repas.

- Vous avez eu de la chance, l'os n'était pas touché ni les tendons. Un piège à ours sa laisse des dégâts, sa peux même arracher une jambe.

Je savais quel type de blessures elle avait, j'en avais déjà vu des comme ça, il y a longtemps lors de missions dans la jungle. des rebelles qui laissaient des pièges dans la jungle et les hommes de mes unités qui tombaient comme des mouches, blessés, les blessures s'infectant conduisant à la gangrène ou à l'amputation.

- Vous faites quoi comme boulot ?

Si son travail était physique, elle ne pourrait pas travailler et elle serait obligé de prendre quelques jours de repos.

L'homme, de sa bonté malgré le fait que j'aille une tête dure, m'aidait à se relever. Je m'assoyais sur la chaise la tête dans mes mains. Il me conseillait et je ne l'écoutais pas, cela m'apprendra à me forcer de temps à autre. Il disait que j'avais de la chance de ne pas m'avoir fait toucher les tendons et même arracher la jambe. J'avais eu certainement de la chance, j'avais les mollets et chevilles faite fortes grâce à mon entrainement, ce devait être relié à cela !

- Vos faites quoi comme boulot ?

Je ne voulais pas lui dire, il se moquerait surement de moi, mais je lui avouais toute la chose ayant peur qu'il s'impatiente un peu. Je pris un ton plutôt grave pour m'exprimer après une gorgée de mon café 4 sucres 2 crèmes.

« Je suis une agente de la B.S.A.A, des S.T.A.R.S, je secours les gens en détresse et élimine les personnes endommagées par des virus. Mais saché que les personnes que je tue, sont des personnes plus conscientes !»

Je ne lui parlais pas des morts-vivants tout de suite, un prêtre, ça m'exorciserait !

Je continuais de manger en compagnie de la jeune de Jill. Elle m'apprit qu'elle faisait parti de l'unité des STARS. J'avais déjà entendu parler de ce groupe d'unité spéciale. Je savais que c'était des policiers d'élites qui étaient spécialisé contre les créatures mutantes et infectés et les menaces Chimiques et bactériologiques.

- Je vois, je m'en doutais un peu vu votre constitution. J'ai déjà entendu parler de votre groupe d'élite luttant contre les virus et les personnes transformé par certains de ces virus en zombies.

Cela allait peut être l'étonnait, mais il connaissait bien des choses sur des projets ou opérations secrètes. Sa aide d'avoir été dans les forces spéciales.

- Nous sommes un peu pareilles alors

- J'ai fais partie des Marines, puis de la légion étrangère dans le passé, Sergent Major chef instructeur de combat des parachutistes.

Il n'allait pas se vanter de toutes ses médailles, récompenses et autre fait d'armes, sa n'était pas le sujet.

- J'ai quitté l'armée  il y a 10 ans et je suis maintenant prêtre exorciste dans l'ordre Catholique, mais je fais du mercenariat de temps à autre, j'ai gardé des contacts.

- Vu votre boulot, sa ne va pas être facile avec votre blessure, ce serait même risqué si avez affaire à des morts vivants. J'ai un ami qui travaillé dans cette unité, mais il est mort il y a plusieurs années de cela.

Le surnaturel était une chose que bien du monde ignorait, voir même moquait, pourtant c'était bien souvent l'un des plus grands dangers de l'humanité et c'est pour cela que des personnes luttaient contre cela, dans l'ombre. Ce serait trop dangereux d'annoncer au monde que ces phénomènes étaient réelles.

À ce moment, c'était moi qui étais vraiment impressionné ! Il ne semblait pas du tout se moquer de moi et même il en savait un peu sur l'association S.T.A.R.S ... Il en savait même sur les morts-vivants que je tuais. Cela me rendait la tâche plus facile après tout. Monsieur je-sais-tout me disait qu'il faisait partie de la marine autrefois et que maintenant il était ... Un prêtre exorciste ! Bang ! Je le savais depuis le début. Il n'était surement pas sage pour un prêtre. Je le regardai de haut en bas avec un regard coquin, mais je me résignais tout de suite lorsqu'il le remarquait. Ça suffisait les fantasmes ! Pour le moment ...

« Vous m'étonnez ... Oh puis ça suffit ! Je vais te tutoyer à présent, après tout je t'ai donné ma photo ! »

Je fis un petit clin d'œil prenant une gorgée de ma soupe qui avait quelque peu refroidi pendant que nous causions de nos jobs.