Les caresses et baisers de Jack eurent l'effet escompté. Terpsichore se sentait plus vivante que jamais, bien que créature d'un autre monde, aussi evanescente et volatile qu'aurait pu être de l'alcool, plus femme également. Les relations charnelles étaient pour elle de rares périodes d'accalmie durant lesquelles elle se sentait plus comme une personne, individuelle, avec une personnalité propre, des sensations, des sentiments... Comme une femme également, aux courbes aimées, caressées, et aux sens éveillés... Et non pas comme l'une des neuf, rien que cela. Les Dieux les avaient toujours vues comme des potiches, tout juste bonnes à faire l'animation, mais la vérité était qu'elle, Terpsichore, aspirait à plus que cela. Elle voulait de la reconnaissance, de l'attention. Elle voulait se sentir en vie, tout simplement. Et l'artiste, par ses caresses et baisers qui la faisaient frissonner, soupirer, languir parvenait mieux que quiconque à lui donner cette illusion de vie personnelle.
Terpsichore, les yeux clos, n'en finissait plus de frémir, son bassin ondulant sensiblement, à la recherche de quelque chose qui lui manquait. Quand finalement Jack revint à sa hauteur, ils poursuivirent leurs embrassades alors que la Muse calait son propre corps au fond de la baignoire à l'aide d'une jambe et se servait de l'autre pour ceinturer la taille de Jack.
Pressant son intimité contre la sienne, ses mouvements se firent de plus en plus insistants afin de lui témoigner le désir qu'elle avait de lui.