Timidité, quand tu nous tiens... [Kei Mikarato]

« Han... oui... comme ça... c'est bien... »

Entre deux halètements de plaisir, Shiro passe sa main dans les cheveux de celle qui lui fait du bien, le signal pour elle qu'elle doit lever un peu la tête, mais sans arrêter ce qu'elle fait, pour que son infirmière puisse la regarder dans les yeux. Celle qui la satisfait en ce moment, c'est Miko Shimua, une des élèves de Mishima. Une jeune fille très sage, qui rassemble tous les clichés que le monde se fait des lycéennes japonaises : les cheveux teints (en rouge-rosé dans le cas présent) et attachés en couettes, l'uniforme blanc et bleu classique (qu'elle porte à ce moment-là parce que Shiro fantasme sur les uniformes), la jupe un peu trop courte... Même dans son attitude, c'est un cliché vivant : quand elle ne sort pas avec ses amies, elle passe ses soirées sur son lit, avec son ours en peluche Tibbers, à lire des mangas et à grignoter des pocky. Là où elle diffère des clichés, c'est qu'elle ne s'intéresse pas aux garçons. Ce n'est que récemment qu'elle a pris conscience que, alors que ses amies préféraient se masturber devant les photos des beaux gosses idiots (et probablement gays) des boys-bands, elle préférait se masturber devant les hentai où plusieurs filles ''jouaient'' ensemble. Face à la découverte de sa possible orientation sexuelle, elle était d'abord aller voir l'infirmière de son lycée, la charmante et très sexy Shiro Ishimi, pour avoir un premier avis. Mais ce qui ne devait être qu'une simple conversation vira très vite à une ambiance beaucoup plus chaude quand les inhibitions, la timidité et l'inacceptation de Miko se heurtèrent à ses fantasmes et aux pouvoirs d'E.S.P.er de l'infirmière. Tout partit alors en sucette et la jeune fille se retrouva nue sur un des lits de l'infirmerie, à faire joyeusement l'amour avec Shiro. Et à la fin, ça lui avait tellement plu qu'elle avait juré de revenir une fois par semaine à l'infirmerie pour recommencer. Qui aurait cru ça d'une fille aussi sage et timide qu'elle ?

La semaine avait été chargée pour Miko, et elle n'avait pas pu aller à son rendez-vous hebdomadaire à l'infirmerie. Pour se rattraper, elle avait décidé d'aller passer une soirée chez Shiro, en racontant à sa mère qu'elle allait chez une de ses amies du lycée pour une pyjama party. Elle était donc tranquille jusqu'au lendemain matin. Après un début de soirée plutôt tranquille, à discuter calmement autour de boissons non-alcoolisées, il fut enfin temps de passer au sexe. Et maintenant, la jeune fille est nue comme un ver, la tête nichée entre les cuisses de Shiro, la regardant dans les yeux avec les joues rouges d'excitation (et d'un peu d'embarras) et lui faisant un cunnilingus délicieux. D'amateur, certes, mais délicieux.

L'infirmière couine et gémit de plaisir en sentant la petite langue de sa patiente régulière passer sur sa fente humide. Elle soutient son regard pour bien voir l'envie briller dans ses yeux couleur ambre, mais sa partenaire cesse vite de la regarder, préférant la lécher en fermant les yeux. La jeune femme eut un petit rire entre deux soupirs.

Sa timidité lui colle encore à la peau... Mais elle finira par y renoncer. Tôt ou tard.

Pendant encore six minutes, Miko lèche sa partenaire sans s'arrêter, devant parfois ouvrir les yeux pour la regarder. Puis Shiro atteint l'orgasme et vient répandre sa cyprine sur le visage de sa partenaire, qui garde la bouche bien fermée pour ne rien avaler. Elle a beau être décoincée, elle ne l'est pas encore assez pour boire le liquide intime d'une autre femme quand elle jouit. Elle relève donc la tête avec le visage couvert de cyprine, gênée et fuyant le regard de Shiro. Cette dernière la regarde avec un air attendri tant le côté timide de cette jeune fille la fait fondre.

« Je vais te nettoyer ça. Approche. »

Miko obéit sans rechigner, mais refuse toujours de regarder son infirmière dans les yeux. Cette dernière se met à lécher toute la cyprine qu'elle peut récolter sur son visage, la nettoyant comme une chatte le ferait avec un de ses petits. Une fois qu'il n'y a plus rien, elle tourne légèrement le visage de sa partenaire vers elle pour que leurs regards se croisent à nouveau, et elle l'embrasse amoureusement pour conclure leurs ébats. Car mine de rien, elles ont quand même enchaîné quatre orgasmes chacune, ce qui est, pour une humaine, un quota plutôt satisfaisant.

Les deux femmes s'allongent dans le grand lit double de Shiro. Miko vient poser sa tête sur les voluptueux seins de l'infirmière, les utilisant comme oreiller. En même temps, elle se fait caresser les cheveux par Shiro. Après tout ce sexe, la seule chose dont elle a envie, c'est de discuter sur l'oreiller avant de se laisser sombrer dans le sommeil.

« Miko, quand est ce que tu comptes dire à tes parents que tu es lesbienne ? »

« Quand j'aurai une petite amie. Là, ils ne pourront plus me désavouer. »

« Et il y a des candidates ? »

« Ben... Il y a cette fille, qui est arrivée depuis quelques semaines dans ma classe. Elle est super mimi, mais elle est aussi très timide. Peut-être encore plus que moi. »

« Plus que toi ? C'est possible, un truc pareil ? »

« Moh ! Senseï... »

« Hihi. Excuse moi, je n'ai pas pu résister. »

« Bref. Cette fille est adorable, mais à chaque fois que j'essaie d'aller lui parler, elle se sauve. »

« Tu as essayé de la coincer dans le coin d'un couloir après la fin des cours ? Ça marche plutôt bien. »

« Oui. J'ai même essayé de lui parler quand on était seules dans les vestiaires. »

« Ouh ! Là, ça devient intéressant. »

« Mais elle a encore filé. Je ne sais pas quoi faire... »

Shiro réfléchit au problème. Comment faire pour amener cette fille à écouter Miko ? Il y avait forcément une solution...

« ...Je sais ! »

« Hein ? »

« Je vais la convoquer demain à l'infirmerie sous un faux prétexte et je vais faire sauter quelques unes de ses inhibitions. Une fois qu'elle sera assez ouverte, tu pourras lui parler. »

« Bonne idée. Tel que je vous connais, Senseï, elle ne résistera pas longtemps. »

« C'est gentil. Alors, elle s'appelle comment ? »

« Kei. Mikarato Kei. »

« Parfait. Amène là moi demain matin, je m'occupe du reste. »

Sur ces mots, les deux partenaires échangent leur dernier baiser de la soirée.

« Bonne nuit, mon petit nuage. »

« Senseï ! Je vous ai demandé d'arrêter avec ce surnom. »

« Jamais. Je donne un surnom à toutes mes patientes régulières. Et toi, tu es mon petit nuage, parce que tu es toute douce et toute pelucheuse. »

« Mho... »

Sous les caresses de Shiro, Miko s'endort paisiblement. L'infirmière fait de même quelques minutes après.

Le lendemain, Shiro arrive au lycée avec Miko, mais prend soin de laisser la lycéenne prendre un peu d'avance pour que personne ne se doute qu'elles sont venues ensemble. Une fois à l'infirmerie, l'infirmière sort le dossier médical de Rei Mikarato, et voit tout de suite de quoi la convoquer : elle est très appliquée en sport, et le moindre changement de rythme peut se faire remarquer. Il n'y a donc qu'à lui dire que son professeur de sport a noté une baisse dans son rythme d'effort, et elle pourra lui faire passer toute une série d'examens, idéale pour quelques attouchements discrets.

Environ deux heures après, quelqu'un frappe à la porte.

Il était légèrement plus tôt que dix heures lorsqu'elle fut convoquée. Elle haletait un peu, et regarda, en sueur, le pion venu lui dire que l'infirmière lui demandait de passer. Elle réajusta l'une de ses mèches roses, puis jeta un oeil à son prof de sport. Après tout, elle n'était pas au courant et lui non plus visiblement. Elle aida son adversaire à se relever, et effectua le salut réglementaire au judo, puis s'étira un peu. l'infirmière attendrait, elle avait besoin d'étirements, et d'une douche. Quoi qu'elle puisse lui vouloir. Elle partit voir son professeur, et lui exposa la situation. Il parut assez surpris par la brusque convocation, mais donna son accord pour que la jeune fille parte plus tôt. Celle ci se rendit donc dans les vestiaires, et prit une douche rapide avant de revétir son uniforme habituel: La chemise blanche et la jupe bleue marine. On lui avait dit qu'ici, ce n'était pas obligatoire, mais elle, ça lui plaisait. Une fois vêtue, elle soupira puis prit la route de l'infirmerie. Il lui fallut bien dix minutes pour trouver l'endroit, et toqua à la porte. Elle entrera en entendant un "Entrez!" assez fort.

-Euh je.. B.. Bonjour je... Vous m'avez demandé de venir vous voir ce matin et je... Je suis Kei Mikarato, excusez moi je.. .J'aurais du commencer par là...

Elle n'avait pas encore réussi à regarder l'infirmière, elle préférait regarder les murs, le sol, le plafond même eut droit à sa seconde d'oeillade, les lits, le bureau, mais jamais directement l'infirmière. Ses joues étaient déjà rouge, alors que rien ne s'était passé, et Kei semblait ne pas tenir en place car elle jouait avec ses pieds. Visiblement, trainer ici ne l'enchantait qu'à moitié, et elle aurait surement préféré continuer à faire du sport en classe.

-Je... Pourquoi vouliez vous me voir?.. Je ne suis pas malade vous savez... Et mes vaccins sont... Ils sont à jour...

Sa question lui procura une légère gêne, et elle se mit une nouvelle fois à regarder ailleurs, aussi loin qu'elle le pouvait de l'infirmière, comme si le simple fait de la voir pouvait la rendre aveugle.

« Entrez ! »

Une jeune fille entre dans l'infirmerie. De petite taille, les cheveux roses, les yeux noisette, le visage aux traits plutôt enfantins, la poitrine peu développée et un pendentif en forme de cœur autour du cou. Elle est vêtue d'un uniforme blanc et bleu, semblable à celui de Miko. Aucun doute possible pour Shiro, qui a vu les photos du dossier médical : c'est elle, Kei Mikarato. Une pensée qui se confirme quand la lycéenne se présente avec une toute petite voix, comme si elle avait peur de quelque chose.

Miko ne plaisantait pas, elle est vraiment timide.

Kei esquive le regard de Shiro, préférant regarder n'importe où dans l'infirmerie, sauf vers elle. Ses joues sont déjà rouges et son corps remue comme un haricot sauteur, alors qu'il ne s'est encore rien passé. L'infirmière n'a même pas pu placer un mot.

Quand sa patiente lui demande pourquoi elle est ici, Shiro utilise immédiatement ses pouvoirs d'E.S.P.er pour essayer de la détendre.

« Oui, je sais. J'ai lu ton dossier médical. Non, si je t'ai demandé de venir, c'est parce que je dois te parler. »

Elle lui désigne la chaise en face de la sienne.

« Assieds toi, je t'en prie. »

Kei va s'asseoir sur la chaise, toujours aussi nerveuse. Mais grâce à ses pouvoirs, Shiro sait qu'elle peut passer au-delà de ça. Si elle a pu le faire avec Miko, il n'y a aucune raison qu'elle n'y arrive pas avec elle.

« Si je t'ai demandé de venir me voir, c'est parce que certains de tes camarades de classes et de tes professeurs m'ont dit qu'ils te sentaient moins en forme. Je veux juste m'assurer que tout va bien. »

Maintenant que le motif est clair, elle passe à la partie essentielle : éveiller son intérêt pour Miko.

« Il y a une fille qui est beaucoup venue me parler de toi. Une fille aux cheveux rouges clairs et aux yeux couleur ambre. Elle avait l'air très inquiète pour toi. C'est une de tes amies ? »

L'infirmière essaie de réveiller en Kei les souvenirs de ses brèves rencontres avec Miko, quand cette dernière avait essayé de l'aborder pour s'en faire une amie, et peut-être même plus... Il faut maintenant espérer que la lycéenne s'en souvienne.

Elle avait semblé hésiter lorsque l'infirmière lui avait demandé de s'asseoir. Après tout, face à l'infirmière, c'était prendre le risque de la regarder et rougir encore plus qu'elle ne le faisait déjà... Elle soupira puis s'assit, toujours sans regarder Shiro.

-Mes... Mes camarades et mes professeurs? Je... Mais je suis en forme!

Pour le coup elle semblait assez sûre d'elle, suffisament pour croiser pendant une demi seconde le regard de Shiro, avant de détourner le regard de nouveau en toussant un peu. La toux était plus que forcée, et cela se voyait, mais bon cela peut détourner une conversation...

-Une... Fille aux cheveux rouges? Je... Oui je... Je crois que je vois qui elle est... Mais ce n'est pas vraiment une amie...

Sous le bureau, elle continuait de jouer avec ses pieds, comme si ça avait une chance de l'aider à se sortir de cette situation. Elle regarda vers la droite, aussi loin qu'elle le pouvait, en se grattant l'arrière du crâne l'air gênée. Faut dire qu'elle l'était, ses seuls souvenirs de la fille en question étaient des souvenirs assez bizarres... En plus, elle l'avait toujours trouvée bizarre cette fille... Elle avait dit vouloir devenir son amie, mais elle ne l'avait jamais regardée comme une fille regarde une amie... Elle rougit un peu plus à ces souvenirs puis baissa la tête en prenant une inspiration.

A peine Shiro a-t-elle fini sa phrase que Kei lui rétorque avec conviction qu'elle va très bien, que ses camarades et ses professeurs ont tort. En plus, elle arrive à croiser le regard de l'infirmière, ce qui fait sourire cette dernière.

« Si tu en es aussi sur, alors je veux bien te croire. Mais juste par acquis de conscience, je préfère te faire passer quelques tests. Après tout, voir autant de monde me dire qu'une même personne ne semble pas aller bien, ça a de quoi jeter le doute. »

Shiro reste un petit instant à observer cette lycéenne, qui joue avec ses pieds, regarde dans tous les coins mais jamais vers celle qui lui parle, et se gratte l'arrière du crâne. Elle a l'air de chercher dans sa mémoire des souvenirs de cette fille aux cheveux rouges dont elle dit que ce n'est pas tout à fait une amie. L'infirmière imagine alors un moyen de faire tourner les choses à une situation plus qu'amusante.

« Bien. Je vais te faire un petit contrôle de routine pour être sur que tout va parfaitement bien. Ensuite, si c'est le cas, tu pourras retourner en cours. »

La jeune femme prend son stéthoscope sur le bureau et s'approche de sa patiente avec le sourire aux lèvres, se voulant la plus relaxante possible pour aider la jeune fille à se calmer.

« Enlève ta chemise s'il te plaît. Je dois poser le stéthoscope sur ta peau. »

Kei s'exécute avec beaucoup d'embarras. Normal, elle se retrouve en soutien-gorge devant une femme qu'elle n'a jamais vu auparavant. L'infirmière regarde sa petite poitrine, qu'elle trouve trop mignonne, mais pas trop longtemps pour ne pas que ça semble bizarre.

« Attention, ça va être froid. »

Shiro pose son stéthoscope sur la poitrine de sa patiente.

« Respire à fond, s'il te plaît. »

Elle s'exécute. Shiro écoute son cœur et ses poumons. Comme elle le supposait, tout va bien chez elle. Pas de manque de souffle, pas de battement étrange, rien qui ne laisse supposer un problème de santé. Même si c'était prévisible, c'est toujours bon de vérifier au cas où.

Une fois son contrôle fait sur sa poitrine, Shiro va ausculter Kei dans son dos.

« Encore une fois, s'il te plaît. »

L'infirmière profite de sa position pour questionner un peu sa patiente. Elle en appelle à ses pouvoirs d'E.S.P.er.

« La fille dont je t'ai parlé tout à l'heure... Elle était vraiment concernée par ton état. Elle est venue me voir bien plus souvent que tous les autres personnes qui m'ont parlé de toi. Si ce n'est pas ton amie, alors qui est ce ? En tout cas, ce doit être quelqu'un de spécial pour toi. »

Shiro se met à sourire. Un sourire malicieux, limite diabolique.

« Est ce que ce serait... ta petite amie ? »

Kei rougit comme une pastèque. La réaction que la jeune femme espérait obtenir.

« Tu peux me le dire, tu sais. Ce n'est pas moi qui te jugerais. »

Elle avait froncé les sourcils lorsque l'infirmière lui avait dit que, par acquis de conscience, elle lui ferait passer des tests. Elle aurait bien demandé la liste de ceux disant qu'elle n'était pas en forme, pour leur prouver un par un que si, mais se ravisa.

-J'imagine que vous avez raison...

Elle met un moment avant de se décider à retirer sa chemise. Est il vraiment utile de rappeler que sa poitrine digne d'une planche à pain ne méritait pas la présence d'un soutien gorge, et que, ce faisant, elle n'en portait jamais? Elle se retrouve donc poitrine nue devant l'infirmière qui pose son stéthoscope sur sa poitrine. La sensation froide la fait frissoner, mais elle obéit à l'infirmière qui lui demande de respirer à fond. Elle recommence ensuite dans son dos. Elle prend plus de temps que la normale d'après ce que Kei pourrait juger. Elle tourna la tête vers elle comme pour s'assurer qu'elle faisait bien son travail.

-Non ce n'est pas une amie, elle n'arrète pas d'agir bizarrement vis à vis de moi, une amie ferait pas de choses comme ça... Je pense...

Oui, niveau "amis" elle était assez peu calée, d'habitude, on n'accepte pas facilement son "don" inné pour le sport, et elle n'a donc que peu d'amis. Elle soupira en rougissant lorsque l'infirmière lui demandera si c'était sa petite amie.

-B... Bien sûr que non! Je... C'est une fille et je... Et moi aussi! Alors je... C'est... C'est pas comme ça que ça doit être, et puis je... Et puis je ne l'aime pas... Enfin je l'aime bien comme camarade, mais pas comme ça...

Elle était encore plus rouge que précédemment, tellement qu'on aurait cru que sa tête allait exploser sous la pression. Elle passa ses bras autour de sa poitrine.

-Vous... Vous avez bientôt terminé?... Il fait froid ici...

La réaction de Kei est pour le moins sèche. Elle ne considère pas Miko comme une amie, elle dit même qu'elle agit bizarrement envers elle. Shiro devient soucieuse quant à ses chances de la faire céder, ainsi qu'aux chances de sa patiente régulière avec cette lycéenne particulièrement coincée. Quoique, peut-être pas si coincée que ça puisqu'elle ne porte pas de soutien-gorge. C'est vrai que sa poitrine n'est pas très grande, mais quand même... En tout cas, ce n'est pas pour déplaire à l'infirmière, qui se voit très bien détendre sa patiente en s'occupant de ces mignons petits seins...

Et comme si sa première réaction ne suffisait pas, elle se met à paniquer complètement lorsque Shiro évoque la possibilité d'une petite amie. Comme quoi, juste parce que ce sont toutes les deux des filles, les choses ne peuvent pas se passer ainsi entre elles, que ce n'est pas ''comme ça que ça doit être''. L'infirmière s'en voit contrariée, avec un début d'énervement, mais rien de vraiment méchant. Tant que la lycéenne n'en rajoute pas, elle ne s'énervera pas plus.

« Ce n'est parce que vous êtes toutes les deux des filles que vous ne pouvez pas être amoureuses l'une de l'autre. Le temps où les relations homosexuelles étaient punies est révolu. Et je trouve ça triste que tu voies ce genre de choses ainsi. »

Shiro se lève et retourne s'asseoir devant Kei. Celle ci est encore plus rouge que tout à l'heure, et cache sa poitrine avec ses bras, prétextant qu'elle a froid.

« Oui, tu peux te rhabiller. Mais tu sais, tu aurais sans doute plus chaud si tu portais un soutien-gorge. Tu te dis sans doute que tu n'es pas assez développée pour justifier que tu en portes un, mais c'est indispensable pour une jeune fille. »

L'infirmière lit dans cette fille comme elle a lu en Miko la première fois qu'elle est venue la voir. Et ce qu'elle voit actuellement, c'est une jeune fille probablement vierge, en conflit avec ses désirs tandis qu'elle appréhende le début de sa vie sexuelle. En somme, elle est semblable à Miko sur bien des points. Et comme pour celle qui est devenue sa patiente régulière, Shiro compte bien révéler les désirs cachés de celle qui se tient devant elle.

L'infirmière en appelle à ses pouvoirs d'E.S.P.er pour tenter de trouver la faille de Kei. Aussi timide soit-elle, elle en a forcément une.

« Dis moi... quels genres de choses bizarres a-t-elle bien pu te faire ? Quand je l'ai vu, elle semblait pourtant très gentille. »

Shiro observe attentivement sa patiente, attendant le moment fatidique où ses pouvoirs détruiront les résistances et les inhibitions de cette jeune fille timide.

« N'hésite pas à me donner des détails. De cette façon, je pourrais intervenir. »