Cours Forest, cours ! C’est bien ce que Quetz faisait depuis tout à l’heure. Avec Celania blessée dans les bras, elle ne s’arrêta qu’un instant pour lui demander où elle pouvait trouver un médecin pour la soigner. C’était aussi un moyen pour la tenir éveillée. Avec le peu de force qui lui restait, la mage blanche finit par répondre à la déesse, tendant son bras vers le sud de la ville.
- Mu…Mu…Mu…De…Mu…De…Lie…
- Mudelie ?
Celania semblait perdre connaissance. Quetz se mit à prier pour qu’elle reste à son écoute, qu’elle ne sombre pas. Elle se remit à courir, cette fois-ci, dans la direction que lui avait indiquée l’elfe. Elle scrutait les pancartes des ruelles pour trouver celle du médecin. Le Serpent à Plumes interpella même un passant qui lui indiqua le lieu, à quelques pas d’où était la déesse. Celle-ci le remercia, soupira longuement, avant de sprinter, pieds nus sur les pavés. Mudelie, enfin...
Elle toqua à la porte de la boutique. Pas de réponse. Néanmoins, la porte n’était pas fermée à clé. C’est pourquoi, elle entreprit d’ouvrir la porte, avec sa main presque libre. Oui, presque, car elle avait toujours Celania blessée à bras. Allez, finis les bonnes manières. L’émeraude divine se mit à hurler dans la boutique.
- Mudelie ! Mudelie ! MUDELIIIIIIIIE ! Bordel, répondez-moi ! C’est très urgent !
Elle secoua un peu Celania, histoire de la tenir éveillée. Oui, je sais, ce n’est pas la meilleure façon, mais bon. Une petite lueur apparut au fond de la boutique, accompagnée d’une voix assez rauque.
- Nom de Dieu ! C’est quoi tout ce chahut !?!
Quetzalcóatl se précipita vers l’homme, paraissant assez âgé, avec l’elfe blessée dans les bras.
- S’il-vous-plaît, Monsieur, elle est gravement blessée. Aidez-moi, je vous en prie ! Elle risque de mourir !
- Bien. Emmenez-la derrière, et ensuite, retournez dans la boutique. J’ai besoin d’être seul pour la soigner.
- Très bien.
Mudelie et Quetz s’aventurèrent dans l’arrière-boutique, plutôt transformée en bloc opératoire de seconde zone. Du rapidos quoi. Mudelie fit signe à la géante verte de déposer délicatement l’elfe, sur le dos, sur une grande table. Puis, d’un geste de la main, il fit comprendre à la déesse de le laisser tranquille. Retournant dans la boutique, Quetz faisait les cent pas, se demandant s’il n’était pas déjà trop tard pour son amie…Quelle angoisse…