Mauvaise incantation...(PV:Quetzalcóatl)

Celania prit la bourse de Quetz, elle fut surprise de voir qu’elle était bien, voir trop remplie.

- Mince, tu en as des pièces d’or.

L’elfe prit les pièces qu’il lui manquait et elle rendit la bourse à la Déesse.

- Un grand merci Déesse Quetzalcóatl.

Celania se dirigea vers le vendeur qui la fixa bizarrement, la mage ne prêta pas attention au regard de l’homme.

- Voilà, je prends ce magnifique ocarina à 25 pièces d’or.

Le vendeur rigola de sa voix rogue, cet homme avait l’air plus d’un porc que d’un homme.

- 25 pièces d’or c’est le prix pour les humains, pour toi sale elfe c’est le quintuple, 125 pièces d’or.

L’homme rigola encore et l’elfe reprit les pièces et tourna les talons pour se dirigeait vers la sortie.

- Mince, tu en as des pièces d'or. Un grand merci déesse Quetzalcóatl.

La jeune elfe prit ce dont elle avait besoin dans la bourse en cuir de la divinité avant de le lui rendre.

- Appelles-moi Quetz' voyons. C'est beaucoup plus pratique pour passer inaperçue. Et de rien pour les pièces, ça me fait plaisir !

Celania prit l'ocarina de ses convoitises et s'approcha du vendeur, qui n'aspirait pas confiance à la déesse. Le Serpent à Plumes restait dans son coin à contempler les autres instruments de musique de la boutique.

- Voilà, je prends ce magnifique ocarina à 25 pièces d'or.

Le vendeur explosa de rire à la vue de l'elfe qui voulait lui acheter l'instrument. D'un air dédaigneux, il montra à Celania qu'elle n'avait apparemment pas à être ici...

- 25 pièces d'or, c'est le prix pour les humains, pour toi sale elfe c'est le quintuple, 125 pièces d'or.

L'elfe, dégoutée par l'attitude du vendeur, laissa l'ocarina sur le comptoir, reprenant ses pièces et prit direction vers la sortie de l'échoppe. Quetzalcóatl rattrapa Celania par le bras, insistant pour qu'elle reste avec elle dans la boutique d'instrument et tendit une main vers la jeune femme.

- Non mais pour qui se prend-t'il !?! Donnes-moi les pièces s'il-te-plaît. Je suis une humaine, donc il n'aura rien à dire pour me vendre l'ocarina.

La déesse prit les pièces d'or et se rapprocha du vendeur, tout moqueur encore. Elle fit signe qu'elle voulait acheter l'instrument de l'elfe. Elle montra sa main, les pièces entassées les unes sur les autres, pour indiquer qu'elle pouvait le payer.

- Moi, je suis humaine. Vous n'avez donc rien à me dire si je veux acheter cet ocarina au prix de 25 pièces d'or, n'est-ce pas ?

Il n'y avait plus qu'à attendre la réaction de ce vendeur raciste...

- Moi, je suis humaine. Vous n'avez donc rien à me dire si je veux acheter cet ocarina au prix de 25 pièces d'or, n'est-ce pas ?

Celania vint près de Quetz.

- Ecoute laisse tomber, je suis habituée au insulte contre ma race, ce n’est pas grave.

Mais Quetz n’écouta pas, elle avait les nerfs à fleur de peau pour les commentaires du vendeur.

- Pour toi ma belle, je te le vends que si tu passes à l’arrière boutique avec moi. Avec un corps pareil, ce serait du gâchis de ne pas en profiter.

Celania soupira par autant de mépris vis-à-vis des femmes.

- Sale porc…

Celania se recula derrière la Déesse comme une ombre. Elle attendait la réaction de la grande Déesse.

Celania se rapprocha de Quetz' pour essayer de la convaincre d'arrêter.

- Ecoutes laisses tomber, je suis habituée aux insultes contre ma race, ce n'est pas grave.

- C'est un marchand. S'il veut vraiment son travail comme il faut, il ne doit pas faire de différence entre les races.

- Pour toi ma belle, je te le vends que si tu passes à l'arrière boutique avec moi. Avec un corps pareil, ce serait du gâchis de ne pas en profiter.

La déesse regarda l'homme avec des yeux assassins. Non mais pour qui se prenait-il ?! C'est dans ces moments-là que le Serpent à Plumes regrettait son statut de divinité puissante. Elle lui aurait bien mis une bonne raclée pour le remettre en place.

- Il n'est pas marqué sur les étalages que le client doit payer de son corps...Voilà les pièces d'or, vous devez me vendre cet ocarina.

Non, ce n'était pas de cette manière qu'elle convaincra le vendeur de lui donner l'instrument. Il fallait donc trouver un autre moyen.

- Vous ne devez pas avoir beaucoup de clientèle, je me trompe ? Ca sera si bête que vous n'en ayez plus du tout, surtout si on fait appel aux autorités pour régler ce problème d'ocarina, mh ? Alors mon bon monsieur ?

Allez voir maintenant si la technique de révéler quelques pratiques douteuses du vendeur aux autorités le ferait réagir. La menace, cela marchait généralement...

- Vous ne devez pas avoir beaucoup de clientèle, je me trompe ? Ca sera si bête que vous n'en ayez plus du tout, surtout si on fait appel aux autorités pour régler ce problème d'ocarina, mh ? Alors mon bon monsieur ?

L’homme se mit à rire encore, Celania se colla dans le dos de Quetzalcóatl et la retint comme pour lui dire de laisser tomber.

- Mais c’est qu’elle grifferait ma parole. C’est ainsi et pas autrement, quand à la garde, j’ai le bras très long et une elfe, je pourrais la faire accuser de vol et de violence sans problème et ta copine ne reverra jamais le jour.

L’elfe attrapa la main de Quetz et tira légèrement.

- Laisse tomber, je ne veux plus rester, des gens commencent à venir voir ce qu’il se passe, ne nous faisons pas remarquer.

Celania sentait que la garde n’allait plus tarder à venir s’en mêler.

Aux paroles de la déesse, le vendeur sans scrupule se mit à rire encore plus que tout à l'heure.

- Mais c'est qu'elle grifferait ma parole. C'est ainsi et pas autrement, quant à la garde, j'ai le bras très long et une elfe, je pourrais la faire accuser de vol et de violence sans problème et ta copine ne reverra jamais le jour.

L'homme n'en avait que faire des menaces de la rouquine et le lui fit savoir. Le sang de la divinité se mettait à bouillir intérieurement et la colère se lisait sur le visage, pourtant si doux de la jeune femme. Mais Celania vint attraper la main de la déesse, la tirant vers elle.

- Laisse tomber, je ne veux plus rester, des gens commencent à venir voir ce qu'il se passe, ne nous faisons pas remarquer.

En effet, le regard de la jeune rouquine se posa en direction de la vitrine et quelques personnes posaient leurs mains sur la vitre pour voir ce qu'il se passait à l'intérieur. Cela allait sûrement rameuter les autorités et peut-être même les hommes de tout à l'heure. Quetzalcóatl pouvait lire l'inquiétude sur le visage de la jeune elfe. C'est pourquoi elle se laissa faire, se laissant emporter par Celania vers la sortie de la boutique d'instruments de musique. La déesse regarda une dernière fois le vendeur, tout fier, et ricanant toujours, d'un regard assassin...

Enfin, sorties de la boutique, Quetz' s'excusa auprès de la jeune elfe de tout ce " drame "...

- Je m'en veux...J'ai rameuté des personnes, et en plus, je n'ai pas pu avoir cet ocarina pour toi...Excuses-moi...

- Je m'en veux...J'ai rameuté des personnes, et en plus, je n'ai pas pu avoir cet ocarina pour toi...Excuses-moi

Celania regarda Quetz embêté, elle ne voulait pas voir une Déesse dire des choses pareilles, et la première chose qui lui passa par la tête…

- Permettez-moi…

L’elfe prit la Déesse dans ses bras et doucement, elle lui glissa à l’oreille.

- Ne vous inquiétez, je l’ai pris en laissant l’argent sur le présentoir. Mais partons avant qu’il s’en aperçoit.

Celania dégagea Quetz et lui tira le bras dans une rue un peu fréquenté pour pouvoir disparaitre.

Le Serpent à Plumes s’en voulait vraiment. Elle n’avait causé que des soucis à la jeune elfe qui lui était venue en aide. Elle l’avait invoquée malencontreusement  mais ainsi, elle avait sauvé la déesse d’une agression. Par cela, l’ocarina de la jeune demoiselle s’était fissuré…Alors pour se faire pardonner, Quetzalcóatl et Celania s’étaient aventurées dans une boutique d’instruments de musique, mais le commerçant ne voulait pas vendre l’ocarina que souhaitait l’elfe, justement à cause de sa race. Quetz’ avait tenté de faire plier le vendeur, sans aucun succès. Pourtant…

En sortant de la boutique, la divinité s’excusa envers Celania. La jeune elfe prit la rouquine par le bras pour la ramener vers elle pour lui murmurer quelques mots.

- Permettez-moi…Ne vous inquiétez pas, je l’ai pris en laissant l’argent sur le présentoir. Mais partons avant qu’il ne s’en aperçoit.

- Ah…

Oui, le jeune elfe avait réussi à prendre l’ocarina. Non, ce n’était pas un vol, après tout, elle avait laissé l’argent près de la caisse du commerçant. Celania agrippa davantage le bras de la jeune rouquine pour l’inciter à quitter les lieux, avant que le gros porc de vendeur n’alerte les autorités.

Il faisait déjà noir dehors. Il était grand temps pour les deux demoiselles pour rentrer chez la jeune elfe. Il n’était guère rassurant de se promener la nuit dans la ville, surtout pour deux jeunes femmes comme elles. Quetz’ avait remis sa capuche pour cacher son visage. Elle ne voulait pas se faire reconnaître par des amis du vendeur ou par d’autres personnes proches. Dans les ruelles, le Serpent à Plumes pressait le pas. Les hommes qui les avaient suivi tout à l’heure sur la place publique étaient peut-être encore dans le coin…

Après quelques minutes de courses dans les rues, Celania stoppa nette devant deux hommes, LES deux hommes qui cherchaient Quetz.

- Ah mince, pas eux.

L’un des deux hommes redressa la tête et vit l’elfe toutes oreilles bien découvertes.

- Mais dis moi, c’est elle, attrapons l’a !!!

L’elfe voulu reculer mais elle oublia Quetz et elle trébucha en arrière…

Quetzalcóatl pressait le pas, attrapant la main de l’elfe pour l’emporter dans sa course. Elle avait un mauvais pressentiment, comme si l’odeur d’une menace certaine planait dans l’air de la nuit. Celania avait commencé à courir, comme prise de peur, devançant largement la jeune rouquine capuchonnée. Dans sa course, elle ne voyait pas vraiment les autres personnes qui passaient près d’elles, elle suivait la jeune elfe afin de ne pas se perdre dans ce labyrinthe de ruelles, histoire de retourner dans la maisonnette de la mage blanche sans aucun souci.

Mais, soudainement, Quetz’ vit que la distance entre elle et Celania se réduisait rapidement. La jeune elfe venait de s’arrêter net devant de grands hommes.

- Ah mince, pas eux.

- Ne me dis pas que…

La mage blanche prenait marche vers la déesse, à reculons. Et elle tomba sur la divinité, comme effrayée devant ces deux hommes. Le Serpent à Plumes, les fesses au sol avec Celania sur elle, reconnut les deux hommes qui les avaient suivies tout à l’heure sur la place de la ville.

- On dégage…

Ce n’était qu’un murmure, histoire que les hommes n’entendent pas. Elle poussa légèrement la mage blanche, pour se relever rapidement et agripper le poignet de l’elfe sans douceur. Elle la forçait à se relever à toute vitesse ou elles risquaient d’avoir des problèmes si elles traînaient…La capuche de l’elfe tomba doucement, révélant ses oreilles pointues, signe que les hommes ont pu reconnaître.

- Mais dis-moi, c’est elle, attrapons-la !!!

Les deux jeunes femmes s’étaient mises à rebrousser chemin en courant. Les hommes les prenaient en poursuite et allaient presque rattraper les demoiselles. La rouquine regardait souvent derrière elle, tournant le visage pour voir à quelle distance était leurs poursuivants…Et ils étaient de plus en plus proches. Quetzalcóatl tirait de plus en plus sur le poignet de l’elfe, devenu rouge même, et peut-être que celui-ci le faisait souffrir.

Le visage de Quetz’ se crispa de peur, tout blanc, quand un des hommes effleura de peu la main de Celania. La déesse l’avait tirée un peu plus vers elle. Elle serra des dents, sachant qu’il ne lui restait qu’une chose à faire.

- Bordel…

Une légère lueur illuminait le corps de la rouquine sous sa cape et capuche. Son corps se mettait à grandir, la capuche tomba et mit à nu le visage du Serpent à Plumes, revenu sous sa forme divine. Elle tira sur le poignet de l’elfe pour l’amener contre elle et finit par la prendre dans ses bras, à la manière d’une princesse dans les bras de son prince charmant. Mais la scène n’avait rien de romantique. Les deux hommes continuaient à les suivre.

- Accroches-toi Celania…

La divinité mésoaméricaine n’avait plus assez de pouvoir depuis longtemps pour se sortir de situations comme celle-ci. Mais il lui restait néanmoins sa « force » d’amazone, sa rapidité et son agilité divine. Alors, d’un coup rapide, elle se mit à faire de grandes enjambées, mettant de la distance entre elles et les hommes. C’était déjà cela de gagné !

Celania voyait la main de Quetzalcóatl grandir, elle mit quelque seconde à comprendre ce sortilège.

- Quetz que…

L’elfe comprit que la divinité sortit ce qu’il lui restait d’énergie, la potion de la mage n’avait pas encore régénérer entièrement toute la magie de la rousse.

- Je m’accroche.

Celania voulait l’aider et pour cela, elle prépara un sort de vent pour repousser les assaillants.

- Prenez ça dans les dents.

Le bras libre de l’elfe balaya l’air en direction des voleurs mais le sort ne fut d’une précision extraordinaire et le sort termina sa course dans des étalages.

- Merdeeeeee.

Mais, une surprise attendait l’elfe qui sentit que c’est pied ne touchait plus le sol. Comment toute cette course allait se terminer ?

Il fallait aux deux demoiselles se sortir de cette course-poursuite. Qui sait ce qu’il adviendrait d’elles si les hommes les attrapaient. Quetzalcóatl, sous sa forme divine, avait toujours la mage blanche dans ses bras. Celle-ci murmurait quelques mots, sûrement une incantation pour arrêter les hommes à leur poursuite.

- Prenez ça dans les dents.

Quetz ne tourna pas la tête, trop concentrée sur ce qu’il y avait devant elle. Maladroite qu’elle était, il valait mieux pour les deux jeunes femmes qu’elle regarde droit devant. La seule chose que l’émeraude divine comprit, c’est que le sort avait raté et qu’il avait atterri autre part que sur les hommes. Il suffisait d’écouter Celania pour cela.

- Merdeeeeee.

Si elle avait raté son sort, du moins, si elle avait mal visé, c’est que son corps était balancé par la course du Serpent à Plumes. Alors il fallait faire quoi pour se débarrasser de ces hommes ? Il n’y avait plus qu’une façon. Un sort de Celania pouvait être efficace contre eux mais pour cela, il fallait être stable. Alors ? Alors, il fallait mettre pied à terre, surtout pour l’elfe. Quetz continua encore un peu sa course, distançant encore les deux hommes, mais loin d’en être débarrassés…Elle finit par s’arrêter au niveau d’un croisement, déposant Celania au sol.

- Écoutes-moi. J’peux les retenir un peu le temps que tu fasses ton incantation. Si elle est rapide, c’est encore mieux. Mais tu as besoin d’être au sol pour les toucher. Fais de ton mieux, au pire, on reprend la course…

C’était la dernière solution que le Serpent à Plumes avait trouvé. Espérons que cela suffira.

Quetz et Celania touchèrent le sol et l’elfe commença son sort et le lança son sort. Qui fit mouche, mais elle ressentit une douleur piquante dans son ventre.

- J’ai… j’ai… j’ai… mal… très mal Quetz…

La mage regarda son ventre, une flèche était plantée dans le ventre de Celania qui commençait à titubait.

L’un des deux voleurs avait une arbalète et quand les deux fuyardes s’étaient posées, il tira et fit aussi mouche.

Celania s’écroula lourdement sur le sol.

Quetzalcóatl venait de déposer la mage blanche pour qu’enfin, elle puisse lancer une incantation correctement sur leurs poursuivants. La déesse était prête à retarder un peu les hommes pour que Celania les tire de ce pétrin. Près de l’elfe, l’émeraude divine regardait autour d’elle pour surveiller l’arrivée des deux balourds qui leur courraient après. Celania récitait alors une incantation et la lança en direction des hommes quand ils arrivèrent enfin. Mais elle ne les toucha que peu. Pourtant…

- J’ai…j’ai…j’ai…mal…très mal Quetz…

Le Serpent à Plumes observa son amie qui se plaignait de douleurs. Les yeux ronds de douleur et de peur, l’émeraude divine ne put remarquer qu’une flèche…Une flèche dans l’estomac de la mage blanche. Celle-ci s’écroula lourdement au sol, Quetz ne pouvant la rattraper. Que faire désormais ? En aucun cas paniquer, c’est certain ! La divinité mésoaméricaine attrapa doucement mais rapidement son amie blessée dans les bras, comme une princesse endormie, et se remit à courir. Elle rassemblait là presque toutes ses forces de déesse faible et sprinta à une vitesse telle qu’elle sema définitivement les hommes. Elle se mit à parler à Celania, pour la tenir éveillée.

- Celania ! Où puis-je trouver un médecin ou un guérisseur ici ? Dis-le moi vite, s’il-te-plaît !

Quetz n’était pas redevenue la puissante déesse qu’elle était autrefois, et donc, ne pouvait guérir la jeune elfe. Mais pouvait-elle trouver quelqu’un pour soigner son amie à cette heure-ci de la soirée ?

Celania sentit les chocs de la course et après plus rien sauf la voix quelque peu paniquée de la Déesse.

- Celania ! Où puis-je trouver un médecin ou un guérisseur ici ? Dis-le moi vite, s’il-te-plaît !

L’elfe tendit le bras droit vers le sud et essaya de dire quelque chose

- Mu… Mu… Mu… De… Mu…De…Lie…

Les yeux de la blessée convulsèrent vers le haut, le choc commençait à se faire ressentir dans tout le corps meurtri de l’elfe. Il ne lui restait plus très longtemps…