La nuit dans les landes dévastées des contrées du chaos n'avait jamais était aussi bruyante qu'elle ne l'était maintenant, au point que les animaux, nocturnes comme diurnes, avaient fuis cette endroit dans le but d'échapper aux hurlements et aux chants étranges qui emplissaient désormais l'air vicié... à moins que ce soit le relent de charognes qui émanait des nouveaux arrivant, une odeur capable de foudroyer une mouche en plein vol, qui les avait fait fuir. En tout-les-cas, cette nuit-là, les landes avaient été investies par la meute de Kraks, un groupe de créatures immondes, mi-hommes, mi-rats : des skavens. Ils avaient montés leur bivouac au milieu d'un marécage et prenaient plaisir à patauger dans la bous puante en chantant leurs chansons barbares racontant leurs exploits, leurs conquêtes, leurs massacres... comme chaque nuit chez ces êtres, la fête battait son plein, et la bière fraiche achetée la veille coulait à flot. Les skavens se battaient entre-eux pour pouvoir être les premiers à reremplir leur chope. Alors que les esprits commençaient à être éméchés et que l'effet excitant que l'alcool sur ces créatures avait commençait à se faire sentir, Kraks ordonna :
-Libérez les esclaves, qu'on s'amuse un peu...
Ordre auquel Broscar, le dresseur... que ce soit de warg, de troll ou de "jouet sexuel"... n'hésita pas une seconde à obéir. Saisissant son long fouet fait de fils de fers hérissés, il s'approcha du bord du campement où se trouvait la cage des esclave. Grande cellule en fer sur roue, elle était couverte d'une fine couche de pailles. Elle contenait environs une douzaine d'individus bipèdes, pour la plupart des femmes et quelques hommes, et d'autres genres. La plupart étaient nus, mais certains portaient de fins habits qui ne cachaient pas grand-chose, mais qui étaient particulièrement sexys, et tous avaient un collier autour du cou où pendait une laisse en corde. Ils se tenaient tous au bout de la cage, loin de l'entrée, car les wargs de la meute s'étaient installés là et se faisaient un plaisir de mordiller tout ce qui s'approchaient d'eux. Le skaven les chassa en les menaçant du fouet, puis tira sur le piton qui maintenait la cage fermée et la rampe tomba avec un grand bruit de ferraille et d'éclaboussures...
-Allez, bande de chiennes ! Ordonna-t-il, en frappant les barreaux de son fouet : sortez et amusez-nous !
Ceux à quoi les esclaves se firent... non, pas forcément un plaisir, mais en tout-cas ils obéirent très rapidement. Trois jours plus tôt, une femelle-humaine n'était pas allé assez vite au goût des skavens pour sortir de la cage... le souvenir de ce qui lui était arrivé était encore dans les esprits, faisant rire les hommes-rats et frémir les esclaves : ils avaient donnée cette pauvre haire au troll de compagnie de la meute, qui était assis et somnolait à l'avant de la cage, et après une demi-heure, elle s'était faite déchirée en-deux. C'est ainsi qu'ils comprirent comment ça marché, dans la meute : il leur fallait aller vite, et satisfaire leurs maîtres avec le plus de talents possibles... ou alors les punitions étaient bien pires que les violentes prises des skavens.
Seulement dix minutes après leur libération, les esclaves furent tous occupés... Kraks avait saisi les laisses de trois femelles sur lesquelles il avait jeté son dévolu, ses dernières semaines, et il avait disparu avec elles dans sa tente, la plus grande du camp, décorée par les cranes de ses ennemis vaincus au combat. Cette nuit, Ankary ne l'avait pas suivit, ne se sentant pas d'humeur à faire des galipettes avec ses semblables... elle avait préféré se saisir d'un homme particulièrement musclé. Celui-ci était maintenant à genoux devant-elle, le nez enfoncé entre ses jambes tendis qu'il la léchait. La skaven avait coincé sa tête en l'entourant fermement avec ses cuisses, les griffes de ses pieds se plantant dans le dos de l'esclave nu, et elle levait le museau en-l'air, s'humectant les lèvres de plaisir.
Deux ou trois d'entre-eux apportaient les chopines de bière aux rats hurlants, se faisant pincer de partout à chaque pas. Broscar avait prit un homme avec lui et l'avait suspendu à un arbre, et il s'amusait à le fouetter sans pitié... le sifflement de l'arme et les cris de l'esclave se perdaient dans le charivari de la fête skaven. Par-ci, par-là, on voyait des esclaves se faire prendre, sodomiser, ou qui massaient des rats... Krix, Krax et Krox, les triplés, quand à eux, n'avaient encore jetés leur dévolu sur aucun d'entre-eux. Ils se contentaient d'observer les ébats de leurs congénères, se mettant dans le bain, et cherchant qui ils voulaient se taper ce soir... ils faisaient toujours tout ensembles. Les yeux de Krax tombèrent sur un individu particulier, ni-homme, ni-femme, aux cheveux rouges comme le feu... il était connu pour ses fêlassions extraordinaires. Le skaven consulta ses deux frères du regard... ceux-ci aquièscèrent.
-Eh, toi ! Appela-t-il en pointant l'esclave en question de son doigt griffu. Lorsqu'il eut l'attention de celui-ci, il lui fit un mauvais sourire de ses dents pointues et jaunâtres, et lui ordonna : met-toi donc à quatre pattes, chienne, et vient te pelotonner à nos pieds...