Galbadia Garden [Keyleth]

Galbadia est un archipel situé en-dehors du Grand Continent, ce supercontinent central sur Terra regroupant les grandes puissances de la planète que sont Tekhos, Nexus, et Ashnard. Galbadia, s’il fallait le situer, se trouverait en réalité du côté d’Ashnard, à quelques centaines de milles nautiques après les côtes ashnardiennes. Des navires faisaient régulièrement le trajet entre Galbadia et le continent, et accostaient principalement à deux endroits :

• Dollet, le vaste port de Galbadia, avec ses multiples phares, et un port assez vaste ;
  
• Horizon, une cité-portuaire située sur l’eau, et qui était connue pour être le poumon énergétique de Galbadia, notamment grâce à son immense panneau solaire, au centre duquel on trouvait la Mairie. Horizon était une ville située sur l’eau, équidistante des deux principales îles de l’Archipel de Galbadia : Galbadia elle-même, et la lointaine et sauvage Esthar. C’était une cité industrielle, avec des usines aquatiques, des cheminées, et qui attirait donc quantité d’ouvriers, qu’ils viennent de Galbadia, ou de l’étranger. Pour y accéder depuis Galbadia, on utilisait une grande ligne de train, qui reliait Galbadia et Esthar.

Galbadia, quant à elle, était un archipel se composant principalement de trois îles :

• Galbadia, l’île principale, une grande île où on trouvait quasiment tout ce qui intéressait les gens venant à Galbadia ;
  
• Centra, l’île au sud, qui n’était plus qu’une île en ruines, suite à la dernière guerre entre Galbadia et Centra. Bien que Galbadia ait lancé un programme de reconstruction, il était encore embryonnaire, et l’île abritait donc de vastes étendues désertiques, ainsi que des refuges perdus où quantité de légendes circulaient ;
  
• Esthar, l’île à l’est, qu’on divisait en deux parties : Trabia, au nord, dans des régions enneigées, et la Vallée d’Esthar, au sud, connue pour être désertique, et où jamais personne ne revenait. La légende disait qu’il existait, à Esthar, une antique usine robotique fabriquant des cyborgs meurtriers, datant d’une guerre lointaine entre Galbadia et Esthar.

La particularité de Galbadia était que, pendant longtemps, l’archipel avait été très isolé, et que sa technologie reposait en grande partie sur d’ancestraux vestiges technologiques, qui n’étaient pas encore bien imprimés dans les mémoires. Ces trois grandes îles avaient longtemps été en conflit ensemble, et, si Centra avait perdu la bataille, Esthar, elle, avait tout simplement cessé de se battre. On disait donc que l’île était abandonnée. Quant aux vestiges technologiques, on en avait notamment trouvé un à Dollet. Le long des falaises entourant Dollet, il y avait une immense parabole satellite, que le nouveau gouvernement de Galbadia avait réussi à relancer, et qui avait permis de diffuser la télévision dans tout l’archipel. On disait aussi qu’Esthar était remplie de ces vestiges technologiques, des vestiges qui dateraient d’une ancienne civilisation passée, à Galbadia, et dont les Galbadiens seraient les héritiers.

Néanmoins, Galbadia n’était pas connue pour sa technologie, mais, surtout, pour sa magie. L’Archipel était en effet dirigée par une puissante sorcière, Edea Kramer. Originaire de Centra, où elle était une ancienne gouvernante ayant dirigé un orphelinat peuplé d’enfants dont la vie avait été brisée par la guerre, elle avait réussi à devenir la conseillère magique du Président de Galbadia, avant de prendre sa place en le tuant. La froide Edea avait depuis lors lourdement investi le budget galbadien dans la recherche d’artefacts magiques, notamment des précieuses Materias. Les Materias étaient une particularité magique, des cristaux magiques de différentes couleurs hébergeant la magie. Autrement dit, une personne n’ayant aucune capacité magique pouvait, grâce à une Materia, lancer un sort. La couleur d’une Materia indiquait le type de sort disponible. Une Materia verte, par exemple, lançait des sorts élémentaires, comme un sort de Feu. Galbadia faisait le commerce de ces Materias, qu’on trouvait dans la nature, généralement dans les grottes, et elles attiraient bon nombre d’étrangers, notamment l’armée ashnardienne, ce qui était source de tensions progressives, car Galbadia redoutait qu’Ashnard ne cherche à annexer l’Archipel à son Empire, ce qui n’était pas au goût de la Sorcière.

Galbadia, donc, était un puissant Archipel tourné et focalisé autour de la magie. L’Archipel, enfin, comptait trois grandes Universités, qui avaient chacune des fonctionnalités différentes :

• L’Université de Galbadia, Galbadia Garden, était l’académie principale de Galbadia. Elle était située près de la capitale, Deling City, et abritait essentiellement les futures sorcières et sorciers de Galbadia, soit ceux qui, pour Edea, étaient la génération dorée et la force primordiale de Galbadia ;
  
• L’Université de Balamb, Balamb Garden, était située, elle, sur une petite île au sud, Balamb, et était, de fait, la principale source de revenus de Balamb. La ville qui avait poussé à côté, Balamb (grande originalité dans le choix des noms), n’existait que pour entretenir l’Université, et la grande majorité des personnes vivant à Balamb travaillaient au Balamb Garden. Cette faculté servait à préparer les futurs soldats galbadiens, notamment le SeeD, sorte de corps d’élite de l’armée, composée de mercenaires ayant pour vocation d’agir sur le sol galbadien, mais aussi à l’extérieur, soit sur le continent ;
  
• L’Université de Trabia, ou Trabia Garden, est l’Université située au nord de l’île d’Esthar. C’est une fac’ entourée par les neiges et les montagnes, difficile d’accès, et qui avait des fonctions plus classiques. On enseignait surtout aux élèves à devenir des élites civiles : juristes, hommes d’affaires, fonctionnaires, etc…

Les trois Universités de Galbadia avaient toutes la particularité d’avoir une espèce d’immense auréole dorée au-dessus de la tête. Une particularité architecturale inexpliquée qui suscitait bien des débats et des discussions interminables entre les élèves.

Ce qui est sûr, c’est qu’une agitation particulière traversait en ce moment Galbadia Garden.

La Sorcière Edea comptait faire une visite dans l’Université, et y faire un discours pour féliciter la promotion sortante. L’Université était donc très agitée, très vivante, car les élèves des deux autres Universités étaient également venus.

Et, bien sûr, chaque Université était ouverte au public.

     Keyleth en avait fait du chemin pour en arriver là, il lui avait fallu essayer à plusieurs reprises pour trouver un bateau acceptant de la prendre à bord sans contrepartie monétaire mais elle était enfin dans les rues de Deling City. Elle arrêta un passant pour lui demander où elle pouvait trouver la grande sorcière, l'homme lui fit des grands yeux ébahis, apparement peu habitué à ce qu'on appelle la dirigeante du royaume par ce titre. Malgré tout il lui indiqua vaguement un grand bâtiment rouge entouré de grands jardins et surmonté d'un énorme disque doré sûrement maintenu dans les airs par quelques enchantements. L'elfe remercia l'homme dont les yeux peinaient à se détacher des atouts féminins de la prêtresse et se dirigea vers le bâtiment indiqué. Des écriteaux indiquaient le bâtiment comme étant L'Université de Galbadia. Keyleth entra donc dans l'université et se retrouva après quelque minute, attirée par une voix forte de femme et des applaudissements, dans une grande salle tellement remplie qu'elle dût rester sur le seuil malgré la taille colossale de l'édifice.

     Sur une estrade à l'autre bout de la salle se trouvait une femme toute vêtue de noir, elle portait un casque peu commun, garni de cornes, de pièces de métal qui rappelaient des instruments de navigation et également, sur le côté, quelque chose qui ressemblait à un coquillage. Elle se trouvait trop loin pour que les traits de son visage soient visible mais le dernier détail que Keyleth nota était qu'une aura inquiétante se dégageait de la sorcière. Pas de doute, la prêtresse avait bien trouvé la personne qu'on lui avait indiqué.

     En effet, il y a une semaine de cela elle avait rencontré ce qu'elle avait d'abord cru être un vieux magicien pouvant peut-être l'aider dans sa quête, malheureusement l'homme s'était avéré être un simple ermite. Malgré tout, moyennant rémunération, l'elfe avait pu obtenir du vieillard qu'une sorcière très puissante régnait sur un ensemble d'îles proche et dont la résidence se trouvait à quelques jours de voile. Keyleth s'était donc mise en route pour demander de l'aide à cette fameuse sorcière apparemment si puissante.

     Mais dans l'instant présent, la fameuse dame semblait occupée, la prêtresse attendit donc la fin du discours et suivit la dirigeante jusque dans ce qu'on pourrait appeler des loges, pièce destinée au repos de la sorcière. Ayant miraculeusement évité les premiers gardes, Keyleth se glissa dans la loge de la la femme noire où elle se retrouva nez-à-nez avec un homme en arme qui, remis de sa surprise, attrapa l'elfe et la conduit devant sa reine, après lui avoir résumé la situation il lui demanda ce qu'il fallait faire de la jeune elfe. De là où elle se trouvait, même si sa position n'était pas des plus enviable, Keyleth avait tout le loisir de détailler le visage d'Edea Kramer, ses lèvres mauves claires formaient une moue contrarié appuyée par ses sourcils froncés et surplombants des yeux dorés posés avec froideur sur la jeune elfe qui sentit l'air se refroidir sensiblement autour d'elle sans savoir si c'était une impression ou la magie de la sorcière qui était à l'oeuvre.

     Edea sembla méditer sa colère pendant un instant puis elle ouvrit légèrement la bouche dans l'intention d'en faire sortir un son mais elle fut aussitôt coupée par la prêtresse, agenouillée à ses pieds et effrayée par la possibilité de voir sortir quelque sort destructeur de la bouche de la sorcière.

-Attendez! Je peux tout vous expliquer!

     La sorcière regarda l'elfe, semblant attendre la suite.

-Je cherche de l'aide, de l'aide magique... Dit-elle sur un ton hésitant, s'attendant à être noyée sous un torrent de flammes à tous moments. Je souhaite récupérer un don que  j'ai... Perdu...

     Elle redressa la tête, l'air légèrement plus intéressée.

-Et... On m'a assuré, et je n'en doute pas une seule seconde, que vous étiez la personne au plus fort potentiel magique aux alentours... Keyleth laissa plusieurs secondes de flottement. C'est pourquoi je requiert votre aide.

     Voyant que la femme ne semblait toujours pas convaincue, l'elfe continua sur un ton suppliant:

-Je vous en supplie! Aidez moi! Je ferai tous ce que vous voudrez en retour!

     Elle jouait sa dernière carte, là, soumise à une femme qui avait sa vie entre ses mains et dont elle ne connaissait que le nom...

« Le monde extérieur est un monde dangereux, peuplé d’humains imbéciles, de religieux cyniques et stupides, qui voient les sorcières comme une menace à éradiquer absolument... »

Les discours d’Edea étaient connus pour leurs caractéristiques. Ils étaient brefs, synthétiques, concis, et toujours explicites. La langue de bois était une chose que la Sorcière ne maîtrisait pas, et ne pratiquait pas du tout. Lors de son discours d’investiture à Deling City, où elle avait tué en direct le Président en transperçant sa poitrine avec un cône de glace, elle avait traité la foule d’abrutis consanguins, et la parade avait eu lieu dans les vivats. Edea était ainsi, elle n’était pas faite pour la politique, ce qui expliquait pourquoi elle déléguait énormément à son cabinet ministériel, et détestait tout particulièrement qu’on l’ennuie avec des problèmes autre que magiques.

Son discours avait lieu, non pas dans l’une des amphithéâtres de Galbadia Garden, mais dans une très grande salle aux murs rouges sombres, l’Auditorium. C’était la pièce où, généralement, le Directeur de l’Université faisait des annonces et des discours solennels. L’Auditorium était remplie à craquer, et, pour ceux n’ayant pas réussi à entrer, des panneaux disposés dans le Garden Lobby, le grand hall d’entrée. Edea continuait son discours, encore et encore, s’humectant les lèvres.

« Je me félicite des succès de la promotion actuelle. Les sorcières et les sorciers de l’Université de Galbadia constitueront l’élite de notre nation, une force suffisamment puissante pour repousser les grandes nations qui se partagent le monde comme un échiquier. »

Galbadia se rapprochait de plus en plus du statut de nation géante... Et c’était le rôle qu’Edea voulait lui donner. Ainsi, outre le discours militaire, cette réception s’accompagnerait aussi, par la suite, d’une démonstration de la puissance militaire galbadienne, et de leurs derniers fleurons en matière technologique. À ce titre, Galbadia disposait d’un centre de recherches océanique secret, Deep Sea, qui faisait des recherches classées top-secrètes, et sur lesquelles bon nombre de rumeurs circulaient. Cependant, les armement smilitaires présentés ici venaient des Universités, notamment de Trabia Garden. Balamb Garden, elle, avait fait venir les SeeD. Dans la vision d’Edea, une Sorcière devait avoir des « chevaliers », des gardiens et des protecteurs, qui se chargeraient de soutenir les sorcières. Ces chevaliers étaient les SeeD, ce corps d’élite, des mercenaires, des guerriers-magiciens.

Edea termina rapidement son discours, puis se retira. Plusieurs gardes d’&élite la suivirent le long d’un couloir, tandis que la foule se répandait en vivats et en applaudissements. La femme à la longue robe sombre rejoignit l’une des salles de réception, réservées aux hôtes VIP. Une grande baie vitrée permettait de voir l’intérieur de l’Université, et Edea demanda à rester seule. Le garde obtempéra, et la laissa, la porte se fermant derrière lui. Edea en profita pour s’asseoir sur le fauteuil, et ferma les yeux.

*Tout cela est bien... Mais le temps me manque de plus en plus... Deep Sea n’a toujours pas trouvé le Lunatic Pandora, et j’en ai besoin...*

Quand Edea parlait du supercontinent, ce massif continent de Terra abritant Nexus, Ashnard, et Tekhos, c’était toujours dans le but de l’envahir... Mais, outre ces trois puissances, il y avait autre chose qui l’embêtait... Quelque chose de nettement plus dangereux. Les Formiens... Pour ça, elle avait encore besoin de mener des recherches, que ce soit pour retrouver le Lunatic Pandora, ou encore pour obtenir des informations sur l’emplacement du Sanctuaire d’Adel. Et, même si elle pouvait encore voir large, chaque jour qui passe, sa marge de manœuvre se réduisait, et...

Plongée dans ses pensées, elle ouvrit soudain les yeux en entendant un raffut, et la porte s’ouvrit soudain devant le garde, sur le point de sortir, ouvrant la voie sur une mystérieuse femme aux cheveux blancs et longs, blancs comme la neige.

« Que... ?! »

Il porta instantanément la main vers la garde de son épée, mais la femme intervint... Et Edea resta muette, l’écoutant tenter de plaider sa cause. Elle finit par la supplier, et le garde posa la main sur son épaule, furibond.

« Du vent, la drôle, la Sorcière a expressément requis que... »

Un cône de glace jaillit soudain des doigts d’Edea, comme par enchantement, et explosa contre la poitrine du soldat, l’envoyant valdinguer dans le couloir, où il heurta le mur. Des morceaux de glace tombèrent sur les cheveux de la mystérieuse femme. Le soldat n’était pas mort, mais sonné, et la porte se referma ensuite, devant les gardes aux alentours, médusés.

Après cet évènement, un léger silence s’instaura. Toujours assise, Edea se releva alors, et fit quelques pas, se tournant vers la femme, avant de se mettre à parler :

« Relève-toi... Je sens la magie en toi, et ça me plaît... »

C’était la seule raison pour laquelle cette femme était encore en vie. Edea se déplaça un peu, et alla s’asseoir à nouveau.

« Parle-moi de ton... De ton don. De quoi s’agit-il, exactement ? »

La magie était ce qui l’intéressait... Et, vu que le reste de la cérémonie allait consister en une démonstration militaire, elle n’en avait un peu rien à faire, pour être honnête.

Le cône de glace qui avait mis au tapis le soldat avait vraiment été impressionnant, après un coup pareil, Keyleth serait très étonnée de le voir se relever. Sur le moment, cela ne l'inquiéta pas beaucoup, ce genre de sortilèges reflétaient la puissance de son lanceur, ce qui permit à la jeune elfe de savoir que la personne en face d'elle était bien celle qu'elle cherchait et dont elle avait besoin. Malgré tout, la prêtresse ne se sentait pas à son aise, si cette femme tuait, du moins c'est ce qu'elle croyait, les membres de sa garde, que ferait t'elle d'une simple voyageuse demandant de l'aide?

À son grand soulagement, la Sorcière ne sembla pas vouloir l'éliminer dans l'immédiat, elle lui donna l'ordre de se lever.

« Relève-toi... Je sens la magie en toi, et ça me plaît... »

Quand elle entendit ces mots, Keyleth fut légèrement soulagée.

Keyleth ne pris conscience que sa chevelure était parsemée de petits bouts de glace que lorsqu'elle se leva et que certains d'entre eux roulèrent jusque dans sa tunique et son décolleté, elle suivit la reine en réprimant une grimace due au froid des glaçons logés entre ses seins mais qu'elle ne pouvait enlever de peur de contrarier la Sorcière, mieux valait rester dans l'inconfort pour le moment même si sa poitrine la faisait souffrir.

À la demande de la femme, elle lui raconta comment elle avait été recueillie dans un temple pour servir d'Oracle, elle pouvait voir une femme lui apparaître et lui raconter des événements futurs. Cette femme, c'était la déesse de la Lune, Sehaine. Bien que ses visions survenaient aléatoirement, les prêtresses du temple avaient réussi à les provoquer à l'aide de différents philtres versés dans son repas, avant qu'elle n'aille conter l'avenir. Elle raconta aussi comment elle avait perdu ses visions, le jour ou ses soeurs l'avaient jetée ligotée dans un portail planaire pour "sauver le monde", elle était arrivé dans un plan d'existence peuplé d'abominations sans noms et dont les lois sont  inimaginables pour qui ne l'a pas expérimenté.

Quand Keyleth eut fini son récit, la Sorcière semblait réfléchir, enfin elle lui demanda ce qu'elle voulait.

Je suis en quête de connaissances magiques qui me permettront de retrouver le don que j'ai perdu. Dit l'elfe.

Puis elle ajouta.

Je... Je n'ai pas d'argent... Mais je suis sûre... que je peux trouver un moyen de récompenser votre gentillesse... Elle avait dit cela sur un ton plus hésitant, un peu honteux.

La prêtresse ne pouvait plus qu'espérer que la Sorcière accepte de l'aider.

Avant qu’Edea ne prenne les rênes de Galbadia, le pouvoir en place avait accordé une grande importance aux institutions militaires, à tel point que le Président en place n’était qu’un pantin, le pouvoir en place ressemblant plus à une junte militaire qu’à un régime républicain. Quand Edea avait tué le Président, et pris officiellement le contrôle, elle en avait profité pour tuer quelques généraux galbadiens influents, et avait ainsi réussi à asseoir son autorité sur les autres. Depuis lors, elle n’avait de cesse de réduire l’importance de l’armée au profit des sorcières, ou, de manière plus générale, au profit des institutions magiques. Le SeeD avait été créé ainsi, sur cette idée, comme un mélange réussi entre l’armée et la sorcellerie.

Ce faisant, plus aucun soldat ne vint les déranger, et, assise dans ce confortable salon, la souveraine au visage de glace écouta la femme parler. Elle avait noté les bris de glace sur son corps, notamment ceux nichés entre ses seins, et admira silencieusement l’endurance de la femme, qui se mit à lui parler de tout. Elle avait apparemment des fonctions divinatoires, et avait rencontré, dans l’une de ses visions, une Déesse de la Lune, Sehaine. Le nom ne disait pas grand-chose à Edea, mais il fallait bien admettre que les explications de Keyleth manquaient de clarté, puisqu’elle termina en lui disant venir d’un autre monde, et avaient visiblement, avant d’arriver à Terra, voyagé dans une autre dimension. Autrement dit, Edea ne comprit pas trop la fin de son histoire, mais, en toute sincérité, elle s’en moquait un peu. Du moment que cette femme avait des pouvoirs magiques, c’était la seule chose qui importait. Qu’elle ait voulu l’aborder suite à une conférence ne manquait pas d’audace, mais, en tout cas, la Galbadienne comprit ce que Keyleth voulait.

« Une formation magique, donc... »

Elle hocha lentement la tête. En théorie, l’admission à l’université nécessitait tout un parcours administratif, avec un dossier à faire et à remettre au pouvoir dans le respect du calendrier. Le dossier était ensuite avalisé par une commission, ou refusé, ou mis en attente en vue d’entretiens. Le système universitaire était cependant assez classique : l’entrée était de droit, mais, en fonction des compétences de chacun, un étudiant était affecté à telle out elle Université. Dit de manière différente, le système d’admission passait par le pouvoir, et par la capitale, qui se chargeait de savoir dans quelle université envoyer les candidats. Cependant, Edea, en tant que Reine de Galbadia, avait aussi le pouvoir de nommer elle-même comme élève toute personne de son choix.

Restait la question du paiement, et, à cette idée, Edea se releva lentement, et marcha vers la femme. Sa longue robe noire épousait ses formes, et sa main gantée vint se poser sur la joue de la femme, la caressant... Avant de descendre vers ses seins, où elle saisit le morceau de glace, sans aucune gêne, puis le brisa dans sa main, en relevant cette dernière.

« Soit... L’argent n’est pas ce qui m’intéresse. Alors, que pouvez-vous m’offrir ? »

La main d’Edea alla ensuite caresser les lèvres de cette femme. Ce corps particulier lui plaisait... Et un mince sourire vint alors éclairer les lèvres violettes de la Sorcière.

« Faites-moi l’amour, prouvez-moi ainsi votre loyauté. » déclara-t-elle, tout simplement.

Keyleth n'osa pas faire le moindre geste lorsque La Sorcière plongea la main dans son décolleté pour en retirer le fragment de glace et quand la main remonta pour caresser les lèvres de l'elfe, elle se doutait déjà de ce que la reine avait derrière la tête.

-Faites moi l'amour, prouvez-moi ainsi votre loyauté.

Ces paroles ne firent que confirmer les pensées de la prêtresse.

 Elle se leva après quelques secondes d'hésitation et entreprit de déboutonner le haut de La Sorcière, dégageant sa poitrine des épais vêtements, inutiles en pareille occasion. Keyleth leva les yeux sur la femme, la regardant droit dans les yeux, un léger sourire au lèvres, tout en malaxant les seins de la sorcière de la maniére la plus douce et sensuelle possible. La jeune elfe se mis sur la pointe des pieds pour poser un baiser sur la bouche d'Edea.

-Oh oui ma reine, je vous ferai l'amour encore et encore jusqu'à ce que nous soyons toutes deux épuisée au point de ne plus savoir le faire.

À ses mots elle se baissa pour gober l'un des tétons de La Sorcière, le suçotant et le titillant du bout de la langue tout en gardant le contact visuel avec les beaux yeux dorés, comme les siens, de La Sorcière.

Edea, venant d’allumer une femme ? L’image pouvait décontenancer, tan ton savait que la Souveraine de Galbadia était une femme froide et dure, et difficile d’accès. Son cœur était comme une inébranlable forteresse, et il était très rare de la voir se laisser aller aux moindres sentiments. On aurait presque pu la prendre pour une grande dépressive, et même ses plus proches Sorcières la voyaient rarement rire... Mais elle souriait, et elle faisait régulièrement l’amour, en jouissant... Partant de là, on avait fini par admettre que c’était juste un trait comportemental. La Sorcière de Galbadia fonctionnait ainsi, de manière froide et détachée. Elle avait ainsi calmement annoncé à Keyleth qu’elle voulait lui faire l’amour, sans aucune fioriture, sans aucun sourire exagéré, simplement en énonçant comme un fait... Et l’elfe ne semblait guère être gênée par une telle franchise. Avec sa peau argentée et ses yeux dorés, il suintait d’elle, outre un charme exotique, une puissante magie.

Keyleth se redressa donc, et, dans le salon, elle tira un peu sur sa robe, écartant les fourrures protégeant ses généreux seins, et vint les malaxer, ce qui amena sur les tendres lèvres violettes de la Galbadienne un soupir de plaisir, son corps émettant un frisson de plaisir. Oui, que ces contacts, ces tendres et doux contacts, étaient agréables... Le corps de la souveraine en frémissait d’excitation, et elle sourit faiblement en entendant la remarque de l’elfe :

« Oh oui ma reine, je vous ferai l'amour encore et encore jusqu'à ce que nous soyons toutes deux épuisée au point de ne plus savoir le faire. »

Edea sourit donc, et posa ses mains sur les hanches de la femme, puis les glissa, et les posa sur les fesses de la femme... Puis elle ferma les yeux, et la magie agit, et vint désolidariser les vêtements de Keyleth du reste de son corps, les faisant tous glisser le long de son corps, comme s’ils venaient à se retirer tout seuls. Ils tombèrent ainsi tous, lentement, sur le sol, et Keyleth, en quelques secondes, se retrouva toute nue, face à la femme, ce qui amena Edea à sourire à nouveau...

Ses mains allèrent alors se poser sur les fesses de la femme, une main venant se crisper sur chacune de ces bosses de chair bleuâtres, et elle se pencha à nouveau vers elle, entrouvrant les lèvres, et scella les siennes avec un tendre baiser, crispant au passage ses mains sur sa chair, en gémissant de plaisir.

« Hmmmmm... »

Ce contact, cette sensation...

C’était vraiment exquis !

L'elfe sentit les mains de La Sorcière se poser sur ses hanches puis descendre lentement sur son fessier, la seconde d'après, Keyleth ressentit une décharge magique dans tout son corps semblable à une décharge électrique, l'elfe qui ne s'attendait pas à un tel phénomène se redressa d'un coup en laissant échapper un petit cri, un mélange de surprise, de douleur et surtout de plaisir...

L'elfe se retrouva alors face à Edea, elle se mordit la lèvre inférieure, embarrassée d'avoir cessé de cajoler la reine si brusquement. C'est ce moment précis que ses vêtements choisirent pour glisser du corps de la jeune femme, la laissant intégralement nue.

Les mains de La Sorcière allèrent se poser sur les fesses de l'elfe, elles étaient froides, gelées même, sûrement à cause de la nature de la magie de la reine... Mais cela avait un côté étrangement excitant et Keyleth ne pu réprimer un frisson de plaisir à ce contact. La reine la rapprocha d'elle, tirant son bassin.

Vos mains sont gelées ma reine... Souffla l'elfe, un sourire taquin au lèvres et les mains qui retournaient se poser là où elles étaient auparavant.

Edea embrassa l'elfe qui sentit la langue de la femme se faufiler dans sa bouche, la sensation était agréable, très agréable, elle aurait pu rester comme cela tout le reste de sa vie... Elle sentit les mains de la reine se crisper sur son fessier, dans un spasme de plaisir, elle resserra sa prise sur la poitrine de La Sorcière tout en laissant échapper un râle de plaisir en même temps que la reine. L'elfe entreprit de déshabiller elle aussi la souveraine, elle fit tomber son épais manteau et dirgea sa main vers son entrejambes et, sans rompre le baiser, entreprit de chatouiller tendrement son clitoris...

Les mains d’Edea étaient effectivement froides, glaciales, et elle sourit quand Keyleth lui fit cette remarque. L’elfe, avec sa peau blanchâtre, avait également une peau très fraîche, et, juste avant leur baiser, la Sorcière commenta cette situation :

« C’est pour mieux se réchauffer, Keyleth... »

Leur baiser dura de nombreuses secondes, l’une des mains d’Edea s’appuyant sur ses cheveux, l’autre continuant à palper ses belles petites fesses. Keyleth se tortillait contre elle, l’elfe laissant parler son désir. Le sexe les unissait et les liait, comme il convenait de le faire. Edea, en effet, aimait beaucoup le sexe, et elle ne s’en cachait pas. Il était très agréable de pouvoir faire l’amour, et ce d’autant plus qu’elle ne faisait pas l’amour aussi fréquemment qu’elle le voudrait. De plus, Keyleth était une femme très belle, avec une bouche très agréable, et, tandis que le baiser se poursuivait, Edea sentit les mains de Keyleth se promener sur son manteau.

Lentement, la jeune elfe entreprit de la déshabiller, en tirant sur son manteau noir. Le lourd manteau tomba alors sur le sol, entraînant la robe d’Edea. La Sorcière portait une tenue particulièrement complexe, une sorte de manteau-robe qui se défit par enchantement... Et, sous cette tenue, Edea était tout simplement nue. Les deux femmes se caressèrent donc, et la main de Keyleth fila entre les cuisses de la femme, se rapprochant de son sexe.

« Hmmm... »

En retour, Edea mordilla les lèvres de la femme, tirant un peu dessus, et son front s’apposa contre le sien, leurs soupirs se mélangeant entre eux.

« Tu es... Vraiment très belle, Keyleth... Haaa... Te faire l’amour, c’est... C’est très agréable. »

Edea le pensait sincèrement, et un nouveau sourire vint éclairer ses lèvres. Elle l’embrassa encore, une nouvelle fois, sur la joue, et continua à malaxer ses fesses, avant de baisser la tête, pour se rapprocher de son cou, qu’elle mordilla tendrement, en le léchant ensuite.

Oh oui, comme elle aimait ça...