Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Rayne

Pages: [1]
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One Shot / Corruption vampirique [PV]
« le: dimanche 02 septembre 2018, 20:22:15 »
Le sombre château se dressait devant elle. Un endroit sinistre, sombre, à proximité d’une ville qui était régentée par la redoutable Lady Isabella von Carnstein. Cette puissante vampire dirigeait un comté ashnardien, et était réputée pour son sadisme et pour sa cruauté. Rayne, en se promenant dans la ville, avait pu voir ses brutes à l’œuvre. L’un de ses enfants régentait la ville d’une main de fer, et les arbres étaient décorés de multiples pendus. Les cages de gibet flottaient dans des rues sombres et étroites, sous la surveillance de gardes en armure qui n’hésitaient pas à violenter ceux qui ne payaient pas les lourdes taxes que la Comtesse imposait. Rayne avait vu de multiples billots, et même des guillotines, des bûchers, des séances d’effeuillage où les bourreaux dépeçaient les prisonniers. La vie était très stricte ici, et, régulièrement, des cobayes étaient emmenés dans le château, où ils étaient transformés en Lycans, en monstres, en goules, afin de gonfler l’armée de la vampire. Celle-ci n’avait toutefois rien à craindre du Conseil Impérial, car elle s’acquittait des taxes impériales, et fournissait régulièrement des troupes de combat de choc. Ce faisant, le Conseil fermait les yeux sur les mauvais traitements qu’elle infligeait à ses serfs.

Rayne avait toutefois appris que cette femme avait récemment reçu la visite de sa cible, son père, Kagan. Sur Terre, Kagan avait été un très puissant vampire, à la tête d’un redoutable clan. Il avait rejoint l’Axe pendant la Seconde Guerre Mondiale, et avait développé ensuite une machine infernale, le Linceul, visant à modifier l’atmosphère de la Terre pour augmenter les pouvoirs des vampires. La Dhampir avait réussi à le stopper, à détruire le Linceul, et, depuis lors, son père, conspué par les autres clans terriens, avait rejoint Terra. Il y cherchait des alliés, et Rayne le suivait. Elle s’était donc retrouvée dans cette région. Une région sinistre, marquée par des attaques de monstres, ce qui expliquait sans doute, à l’origine, le fort autoritarisme qui régnait là. De profondes forêts existaient, hantées par des monstres en tout genre.

La Dhampir avait donc rejoint le château, et inspectait ce dernier. Elle parvint à entrer en passant par les égouts, affrontant des noyeurs et des goules sauvages mangeant les cadavres que les vampires de Lady Carnstein jetaient dans les égouts. Elle avait ainsi pu rejoindre les cachots. De multiples prisonniers se trouvaient là, généralement des rebelles, des bandits, des vagabonds... Lady Carnstein n’avait que l’embarras du choix. Rayne avait entendu que la Comtesse était vicieuse, suffisamment pour amener chez elle les plus belles filles de la région, afin d’en faire ses concubines.

Rayne croisa d’autres gardes, des gobelins et de petits monstres obéissant aux ordres de Lady Carnstein. Infiltrer des bases était sa spécialité. À l’époque de la Seconde Guerre Mondiale, elle avait pénétré dans bon nombre de bases allemandes. La jeune vampire trouva donc des vampires secondaires, peu influents au sein du clan, et obtint des informations sur l’emplacement de Lady Carnstein. C’est ainsi que les heures passèrent. La femme s’infiltrait, montant progressivement, jusqu’à s’approcher des appartements de la Comtesse vampirique. Ils se trouvaient dans un donjon au centre du château, et, à cette heure, la Comtesse s’amusait avec ses concubines.

Rayne rejoignit la cour devant le donjon. Elle trouva une entrée avec un balcon en hauteur, et commença à grimper, s’appuyant sur les ouvertures et les interstices. La femme allait rejoindre l’ouverture quand une silhouette massive jaillit brusquement devant elle, s’accompagnant d’un pied qui la frappa en plein visage.

« Aah !! »

La femme tomba lourdement au sol, et se redressa alors. Une silhouette bondit depuis le balcon, et Rayne vit un individu massif, qui l’observa silencieusement.

« Putain, t’es qui, toi ?!
 -  Tu croyais pouvoir échapper à ma vigilance, vampire ? Je protègerai ma Maîtresse au péril de ma vie ! »

Rayne serra les dents en voyant l’homme, sans se douter qu’il s’agissait d’un ancien sorceleur transformé en vampire par Lady Isabelle. Une machine à tuer impitoyable qui déploya lentement son épée, tout en se mettant en position. Rayne plia également les genoux, s’apprêtant au combat...

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Le quartier de la Toussaint / La Nuit des Vampires [You Know His Name]
« le: mardi 16 février 2016, 00:21:56 »
La galerie commerciale Gensai était une galerie commerciale abandonnée au sein du Quartier de la Toussaint. Du moins, le terme officiel, pour désigner cette galerie commerciale, était « en cours de rénovation », notamment si on en jugeait les panneaux de construire rouillés qui flottaient autour de ce complexe. La galerie commerciale était située à la fois à la surface et sous terre, et avait eu pour but, jadis, d’être au cœur de la Toussaint, à une époque où la crise économique n’avait pas ravagé le quartier, et contraint la plupart des commerçants à devoir fermer boutique, gangrénés entre des recettes insuffisantes, l’insécurité galopante, et les multiples taxes locales, qu’elles émanent du gouvernement ou des Yakuzas. Le concept de base était, avec la construction du métro, d’avoir, au centre de la Toussaint, une station de métro centrale, s’articulant autour d’un lieu de vie, avec un parc, des aires de jeux pour enfants, et une grande artère commerciale, qui s’étalait donc sous le sol, depuis la station de métro, sous un immeuble d’habitation, avec, sur le devant, un grand parc. Le projet avait été bien entamé, mai, quand certains conseillers municipaux avaient réalisé qu’il n’était pas dans leur intérêt, ou, plutôt, dans l’intérêt des Yakuzas, de redynamiser un quartier qui survivait très bien grâce au marché de la drogue, et que la venue d’individus risquait de mettre à mal, on avait trouvé de multiples moyens de ralentir le projet. Au final, que restait-il du « projet Gensai » ?

Un parc abandonné, avec des aires de jeux que les familles utilisaient le jour, et une station de métro abandonnée sous un immeuble lugubre, insalubre, et où les Yakuzas, propriétaires des murs, n’avaient guère envie de donner de l’argent pour reconstruire l’ensemble. La triste image d’un pays qui, après un essor économique fulgurant, subissait les contrecoups de son économie. Gensai était un endroit où la police traînait peu, d’une part parce que c’était souterrain, et d’autre part parce qu’on savait très bien que ce n’était pas l’endroit où de simples touristes innocents se rendaient. On y organisait des fêtes chargées de drogues, d’alcools, où les touristes américaines finissaient droguées, et se réveillaient dans l’arrière d’un fourgon, à des milliers de kilomètres de là, pour être vendues comme esclaves... Si ce n’est dans une autre dimension.

Le mal commun à toute société qui se laissait être gangrénée par la misère et la pauvreté... Mais, récemment, un mal plus sinueux s’était instauré dans Gensai. Non pas que le trafic de stupéfiants, la prostitution, soient négligeables, mais, quand on parlait de vampirisation, et de Faille démoniaque, Rayne avait tendance à considérer que c’était plus important.

« Porfyro se rend dans la station...
 -  Méfie-toi de ce que tu trouveras là-dedans. Si Ephemera est vraiment derrière tout ça...
 -  Severin... Je sais de quoi elle est capable. Tout comme je sais aussi, que lors de notre dernière rencontre, j’ai failli la tuer.
 -  C’est une leçon qu’elle a retenu, elle s’est améliorée depuis. Et, si elle compte vraiment récupérer l’ancien empire de Kagan...
 -  Et bien, je suis là pour empêcher ça, non ? »

Severin était un ancien agent de liaison, à l’époque où Rayne travaillait avec la Brimstone. Et Ephemera, elle, était son ancienne amante. Mais, dans leur petite vie romancée, Kagan était un jour venu voir son ancienne fille, et lui avait révélé qui elle était. Ephemera avait renié son amour, et était devenue... Et bien, la salope intersidérale qu’elle était actuellement, et accessoirement l’une des sœurs de Rayne.

L’une des rares qu’elle n’avait pas encore tué, en réalité, et ce n’était pas faute d’avoir essayé, mais la pute était aussi lâche que vicieuse. Lors de leur dernier combat, elle avait affronté Rayne dans un zoo, avec l’aide de ses foutus ninjas, un combat particulièrement éprouvant, et Rayne avait grièvement blessé Ephemera, manquant de peu de la tuer. Sa sœur s’était enfuie, et avait laissé Rayne régler ses comptes avec leur père, le Maître vampire Kagan.

Kagan avait alors développé une sorte d’arme futuriste, le Linceul, une arme bactériologique qui consistait à balancer dans le ciel une sorte de vaporisant rouge reposant sur du sang, et dont le but, concrètement, était d’améliorer sensiblement les pouvoirs des vampires. Rayne n’avait pu empêcher le Linceul de se lancer, et, pour la Brimstone, une société secrète fondée il y a des siècles en Angleterre pour combattre les vampires, cet échec était un aveu de trahison. Severin et Rayne avaient été virés, et, après avoir réussi à stopper Kagan, ils avaient décidé de le traquer. Le Linceul avait été détruit, mais Kagan avait survécu, tout comme les deux sœurs tarées de Rayne : Ferril, la plus forte des trois, mais aussi la plus stupide, et Ephemera, la plus vicieuse, et la plus sournoise.

Sympathique famille, fondée selon les principes d’un vampire dément et mégalomane, dans la haine et la souffrance.

Rayne les traquait depuis des années, et avait éliminé la plupart des membres de sa famille. Et Ephemera était sur sa liste.

Porfyro, lui, était un simple vampire, qu’elle pistait depuis quelques semaines... Depuis qu’elle avait appris qu’Ephemera avait installé une cellule vampirique à Seikusu. Il aurait été inutile de le tuer. Porfyro était un jeune vampire, avec tout ce que les jeunes vampires avaient d’arrogants. Il s’enfilait des rails de coke, fous de joie de constater que les anticorps vampiriques le protégeaient très bien des effets négatifs de la drogue, et s’enfilait les putes. Repérer ce boulet avait été enfantin, et, maintenant, la souris avait mordu à l’hameçon.

Ephemera était là, à l’intérieur, Rayne le sentait...

Et l’endroit était lourdement gardé. Elle en était encore à la phase de repérage, dans le parc, en cherchant comment entrer, et en espérant pouvoir en finir avec cette salope, cette fois.

La simple idée de voir sa tête tranchée entre ses genoux, ça avait de quoi la faire mouiller...

3
Dictature d'Ashnard / Réception vampirique [Zénoriel]
« le: lundi 08 février 2016, 18:47:09 »
Situé dans les provinces centrales et luxurieuses de l’Empire d’Ashnard, Fort-Adel était un superbe fort, impressionnant et imposant, qui régnait sur toute une région proche, une vaste zone agricole et fertile, où on pouvait chasser, exploiter la terre, ou même son sol. Ainsi, la province d’Adel tirait sa fortune du blé, de l’élevage, ou encore des carrières et des exploitations minières, sans parler des quelques marais au nord que des ouvriers exploitaient pour recueillir la houille et le brai. Adel faisait partie de ces régions pacifiées, colonisées depuis tellement longtemps qu’Ashnard y avait une emprise totale et absolue. Cette emprise, en l’occurrence, se faisait par le biais d’un important clan vampirique ashnardien, le clan Dowell, qui organisait en ce jour une glorieuse réception, présidée, non pas par leur Maître, Alexandre Dowell, mais par l’une de ses sœurs, Allison Dowell, qui organisait la réception.

Il y avait du beau monde, du vin qui coulait à profusion, un banquet somptueux, des servantes, et, évidemment, tout un lot de prostituées et de prostitués, offrant aux convives des spectacles visuels et sensuels, comme cette représentation, ou encore cette femme, qui se faisait cravacher sous les yeux du public. Des scènes normales dans une réception ashnardienne, l’Empire étant, après tout, composé de démons. Autrement dit, ce n’était pas le genre de choses qui seraient faits dans une fête nexusienne. On disait qu’Allison était une femme assez perverse, bien plus que son frère, et, du peu que Rayne en voyait, cette théorie se confirmait tout à fait.

Elle avançait au sein de la fête, avec sa couverture officielle, drapée dans son impeccable robe noire moulante, lui attirant bien des regards. Et, à chaque fois qu’on l’abordait, elle disait, peu ou prou, la même chose :

« Je m’appelle Rayne, je travaille pour le clan Warren, au sein de sa guilde. »

Le clan Warren était un tout jeune clan vampirique, qui avait ouvert il y a quelques mois, lorsque sa Maîtresse, Mélinda Warren, tenancière et gérante d’un harem, s’était mariée avec une femme issue de la haute-noblesse, et avait ainsi pu récupérer un titre de noblesse, préalable indispensable pour pouvoir ouvrir, auprès des Impériaux, un clan vampirique. Or, ce clan disposait d’une guilde, et Rayne avait rejoint cette dernière, en parvenant à dissimuler sans trop de problèmes ses véritables objectifs. Elle disait donc être venue ici par curiosité, pour se faire un nom, pour chercher des contrats, mais, la réalité, c’est qu’elle traquait quelqu’un. Une personne qu’elle soupçonnait d’entretenir des liens avec le clan Dowell... Kagan, son père.

Un homme qu’elle haïssait plus que tout au monde.

Et,  d’après ce qu’elle savait, il était fort possible que Kagan se soit rapproché du clan Dowell... D’où la présence de la femme ici, qui déambulait au milieu des convives.

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Le quartier de la Toussaint / Bloody Crusade [Karen Takahashi]
« le: lundi 20 avril 2015, 01:32:49 »
Les gyrophares attiraient les badauds comme le fromage happait les rats.

« Quelle horreur…
 -  Encore lui ? »

Dans l’obscurité agitée de la nuit, les trombes d’eau exprimaient toute la tristesse des officiers de police face au sinistre spectacle, spectacle qui, hélas, commençait à devenir routinier. Le spectacle d’un cadavre décharné, abandonné le long des rails de la gare de Seikusu, entre deux wagons de marchandises. Un sinistre spectacle auquel avait eu droit un cheminot alors qu’il faisait une ronde. Le halo de sa lampe-torche avait éclairé le corps inerte, désarticulé, abandonné là. L’enquête préliminaire devrait rapidement permettre d’obtenir son identité, en comparant son visage face aux portraits disponibles dans les registres de la police : Andrea Taylor. Une étudiante australienne qui était venue à Seikusu avec des amies, dans le cadre d’un voyage touristique le long du Japon. Andrea, un joli minois, avait disparu de son hôtel il y a quelques jours. Ses amies avaient fait un signalement à la police. Rien de bien particulier, de prime abord. Les disparitions nocturnes étaient fréquentes, a fortiori avec des touristes… Mais là, c’était une tout autre ampleur. Quelque part, cette fille avait fait une mauvaise rencontre. Une mauvaise rencontre, au mauvais endroit, et au mauvais moment.

Elle était la nouvelle et dernière victime en date d’un psychopathe qui sévissait dans la région de Seikusu. Vu l’état de ses victimes, la presse l’avait surnommé « Werewolf ». Le Werewolf avait pour cibles des adolescentes ou de jeunes femmes, qui étaient toutes récupérées dans des bars ou dans des discothèques. Les examens toxicologiques effectués sur les corps révélaient en effet de grandes traces d’alcool dans leur organisme, datant d’il y a plusieurs jours. Ces filles avaient subi un calvaire, et il suffisait de voir l’état de leurs corps pour s’en rendre compte. Le Werewolf les avait torturés pendant plusieurs jours, et les avait dévorés. Cet élément était admis. Le tueur était un cannibale, dont le mode opératoire consistait à attacher ses proies aux poignets ou au cou (les corps avaient des marques rouges fortes à cet emplacement, signe que les liens étaient probablement en fer, ou en acier), puis à les tuer. Les détails n’étaient pas encore révélés au public, bien entendu, mais les victimes avaient souffert. Elles étaient décédées de leurs blessures. Il leur ouvrait le ventre, mangeait des organes, et les laissait là. Des traces de griffure et d’ecchymoses sur le reste du corps, notamment les jambes et les bras, laissaient entendre qu’il s’amusait aussi à les griffer… D’où le surnom attribué. Tout ce que les médias avaient divulgué, c’était un tueur en série qui lacérait ses proies.

Le Werewolf sévissait maintenant depuis plusieurs semaines, et l’enquête piétinait. En étudiant les différentes victimes, les endroits où les corps avaient été largués, la police avait déterminé une zone d’action, et ratissait tous les endroits où un homme pouvait entreposer une femme pendant plusieurs jours, sans que personne ne l’entende. La chose était d’autant plus compliquée que le périmètre d’action du Werewolf impliquait une zone industrielle désaffectée s’étalant sur plusieurs kilomètres, et éventuellement la forêt, où il pouvait tout à fait commettre ses forfaits dans une cabane perdue au milieu des arbres.

« Pauvre fille… Elle avait quoi ? À peine 20 ans. Elle pourrait être ma propre fille.
 -  On coincera ce fils de pute. »

La pluie continuait à s’abattre, redoublant d’ardeur. Les empreintes génétiques n’avaient rien donné. Le Werewolf n’était pas recensé dans les bases de données de la police. Les examens scientifiques avaient permis de déterminer qu’il était visiblement corpulent et grand. Cependant, plus l’enquête avançait, et plus la piste s’axait autour d’un maître-chien, ou de quelqu’un disposant de puissantes bêtes. Sur les corps, les membres de la police scientifique avaient trouvé des empreintes de mâchoire, et, grâce à leurs ordinateurs, avaient pu reconstituer des mâchoires. Il s’agissait de mâchoires d’animaux, comme des chiens, voire des loups… Même s’il semblait probable que ce soit des chiens. De gros chiens. La police orientait donc son enquête sur les chenils, explorant la moindre piste possible.

Et elle avait raison. De cela, une femme en était sûre. Silhouette solitaire, elle longeait les trains en pistant une odeur particulière.

*Il ne m’échappera plus éternellement…*

Rayne, la Dhampir, chasseuse de vampires et de monstres, était sur la piste du Werewolf, avec cette intime conviction que l’homme se cachant derrière ce sobriquet n’était pas qu’un simple homme. Non, elle sentait en lui quelque chose de sauvage, ce que son odeur confirmait. Grâce à ses sens surdéveloppés, Rayne le savait. Elle soupçonnait la présence d’un Lycan, et elle savait que les choses allaient dégénérer sous peu… Car le Werewolf ne choisissait pas ses cibles au hasard, contrairement à ce que la police pensait.

Chacune de ces victimes étaient des femmes appartenant à un clan vampirique sévissant au sein du Japon. Chacune de ces femmes était des vampires appartenant à un clan moribond, qui reprenait du poil de la bête, en allant justement chasser de jeunes hommes ou de jeunes femmes dans des endroits nocturnes. Rayne était sur leur piste, et c’était en les traquant qu’elle avait croisé la route du Werewolf.

Quelqu’un s’était lancé dans une croisade contre les vampires, et Rayne, peu à peu, était en train de rattraper son retard sur ce dernier. Elle remuait le long de la gare, cherchant des pistes à l’aide de cette odeur qu’elle pistait.

5
One Shot / Frostbite [Anna Aona Doubinski]
« le: mercredi 03 septembre 2014, 01:48:22 »
Juillet 1942
Alpes bavaroises


« Non... Non, non, non... »

Les pas cadencés et précipités de l’officier Werner van Zimmel, qui travaillait au sein du Reichssicherheitshauptamt, plus simplement abrégé RSHA, se répercutaient dans les couloirs de ce chalet de montagne. Il avait été construit par l’amante de Zimmel, et ce dernier avait toutes les raisons du monde d’être paniqué... Et, si on ne le croyait pas, alors il suffisait de tendre l’oreille, afin d’entendre les coups de feu des MP40 qui résonnaient dans le salon, ce salon-là même où, il y a à peine une demi-heure, Zimmel profitait d’un bon vin français en écoutant, sur son gramophone, l’un des opéras de Ludwig van Beethoven. Rien ne la prédestinait à être en train de courir dans son uniforme vert, tremblant comme une feuille en cherchant à rejoindre son garage où l’attendait sa voiture, afin de fuir le monstre qui avait débarqué depuis l’une des fenêtres du salon.

Ses gardes canardaient en vain la femme, qui bondissait dans les coins. Zimmel voyageait toujours avec trois ou quatre soldats, une nécessité impérative pour se débarrasser des manants qui voulaient l’approcher. Il les entendit hurler, et comprit qu’ils n’avaient pas réussi à retenir ce monstre.

*Tu ne peux pas mourir comme ça, Werner. Pas maintenant, pas maintenant ! Il te reste tant à accomplir !*

Il arriva à son garage sans encombre. Il avait vu le cadavre de son chauffeur dans la cuisine, la moitié de la tête en moins, son sang coulant de ce qui lui restait de tête comme la sauce tomate débordant d’un plat, formant une plaque sur le sol. Il était mort devant son plat, encore fumant, des pommes de terre chaudes avec un ragoût. Pauvre Hans, si dévoué, si loyal... Il aurait du être encore en vie, car Werner aurait pu l’utiliser comme diversion pour retenir cette diablesse aux yeux rouges. Il savait pertinemment qui elle était, et il savait pourquoi elle était là... Mais il préférait mourir plutôt que de trahir cette femme. Il grimpa dans sa voiture, une Excaliur Roadster, et fila dehors. L’air frais accueillit son visage, faisant remuer ses légers cheveux. La lune brillait dans le ciel, et il s’engagea vers la route forestière.

Il fit quelques mètres avant qu’un corps ne s’écrase en plein sur le capot de sa voiture. Werner poussa un hurlement suraigu quand son pare-brise, non content de se fêler, se remplit de sang. Il enclencha frénétiquement les essuie-glaces, mais ses mains tremblaient tellement que la Mercedes fit une embardée sur la droite, et faucha le petite clôture en bois délimitant la propriété. Elle passa ensuite par-dessus un talus, et atterrit lourdement sur le sol.

« Merde ! » hurla l’Allemand.

Le capot de son moteur s’ouvrit en grand, obstruant sa vue, et l’un des pneus de la Mercedes s’enlisa dans la terre... Et heurta un arbre. L’airbag n’existant pas encore, le nez de Werner se fracassa douloureusement contre le volant, le faisant gémir. Du sang s’échappa de son nez brisé, de la fumée sortait du moteur. Une roue continuait à tourner dans le vide, mais il était encore suffisamment lucide pour savoir qu’il fallait sortir rapidement. Sa main gauche se précipita vers la portière, qui était un peu coincée. Pestant et jurant en allemand, il insista un peu, et réussit à l’ouvrir d’un coup d’épaule, qui l’envoya s’écrouler sur l’asphalte. Rapidement, Werner se releva... Et un filin argenté alla se planter dans son épaule, la transperçant=, faisant légèrement couler son sang, avant que le filin ne se retire au milieu des arbres.

« HAAAA !! »

L’homme poussa un hurlement de douleur, et en grinçant des dents, attrapa son pistolet, un Luger P08, et leva son arme.

« Viens ici, salope ! Je t’aurais, pétasse, tu ne me tueras pas !! »

Il ne voyait rien d’autre que l’obscurité, et regardait frénétiquement, à droite et à gauche... Quand il entendit un bruit sourd derrière lui, sur le toit de sa voiture. Zimmer se retourna rapidement, et vit une silhouette noirâtre, avec deux énormes épées argentées. Il allait appuyer sur la gâchette, mais la silhouette fut plus rapide, tranchant en deux son canon avec ses épées. Médusé, Werner vit le bout de son Luger tomber sur le sol. Claquant des dents, il tenta de récupérer son couteau de combat, mais la femme fut plus rapide, et bondit sur lui, le renversant sur le sol, se mettant à califourchon sur lui. Son couteau glissa de ses mains tremblantes, et il sentit contre sa gorge le tranchant froid d’une lame en acier.

« Tu n’as pas encore été transformé... Rien d’autre qu’un bouffon qui pense sincèrement qu’Engel a pu l’aimer...
 -  Je vous en prie, ne me tuez pas, ne me tuez pas !!
 -  Que manigance Engel ?
 -  Je ne sais pas, je… Pitié, pitié…
 -  Que manigance Engel ?! répéta la femme, plus insistante.
 -  Je ne dirais rien... Vous devrez me tuer, sorcière ! »

La femme se tut légèrement, et, dans l’obscurité, Werner fut sûr de la voir sourire. Lui qui pensait que rien ne pouvait être pire que la mort, il vit toutes ses convictions se mettre à s’écrouler, quand elle se pencha vers lui.



Stalingrad
Septembre 1942


Dans ce maudit pays, la neige ne cessait de tomber. Le froid aurait pu griser ses vieux os, mais, en réalité, elle s’en moquait. Depuis quelques mois, il y avait un rouage dans l’inébranlable machine de guerre allemande. Une résistance inattendue. Le Reich avait échoué dans le Caucase, et se rabattait sur Stalingrad, essayant de briser la résistance acharnée et désespérée de cette ville, parfaite illustration d’un immense pays aux abois. La situation économique et militaire de l’URSS était catastrophique, désespérée, et, pourtant, ces maudits arrivaient encore à tenir tête aux forces allemandes. Le conflit s’enlisait, et Frau Engel n’aimait pas ça. Elle était l’une des principales dirigeantes du RSHA, et sa présence ici paraissait un peu surprenante. De fait, elle paraissait hors de ses compétences, ce que les officiers de la Werhmacht, ces pantins crédules, ne manquaient guère de lui signaler.

La RSHA était l’office de central de la sécurité du Reich, une organisation massive, indépendante de l’armée, relevant directement de l’autorité du parti nazi. C’était une grosse structure administrative se subdivisant en plusieurs sections, et dont la mission globale était, très simplement, d’appréhender et de neutraliser toutes les menaces du Reich... Ce qui, techniquement, impliquait donc les Soviétiques. Officiellement, Frau Engel était ici pour donner son avis sur la propagande que les nazis déployaient à Stalingrad pour briser le moral des Rouges, ainsi que pour s’occuper du sort des prisonniers. Actuellement dirigée par Himmler, le RSHA avait perdu son chef en Juin dernier, et Frau savait qu’un nouveau devait être nommé. Elle aurait pu user de ses influences auprès du parti nazi pour être nommée à ce poste, mais ce n’était pas ce qu’il avait voulu. Ça avait été son plan initial, et c’était pour ça qu’il s’était arrangé pour que l’ancien dirigeant du RSHA, l’Obergruppenführer Heydrich, soit tué. Il avait été abattu par des résistants tchèques, alors qu’il était promu à une carrière brillante. Engel savait qu’il s’était débrouillé pour que ces résistants aient accès à ce jeune général talentueux, et le tuent. Frau Engel aurait ensuite pu rejoindre le RSHA, mais il en avait décidé autrement. Elle se retrouvait donc à Stalingrad.

Engel était dans un camp allemand, au nord de la ville, et avait rejoint la 6ème armée, commandée par Friedrich Paulus. L’objectif de l’armée était d’encercler Stalingrad, afin de pouvoir l’étouffer. Paulus se trouvait au nord de la ville, et, depuis Août, affrontait les Soviétiques le long de la Volga. Les affrontements étaient récurrents, de jour comme de nuit, et les morts s’amoncelaient en une véritable orgie de sang et d’explosions, ravivant le vieux cœur presque éteint de Frau Engel. La femme prenait son mal en patience. Sa cible se trouvait à l’intérieur de Stalingrad, et elle savait qu’elle avait réchappé aux bombardements de la Lutwaffe, qui avait réduit cette sinistre ville en un tas de cendres et de cailloux. Un paysage de désolation qui, à ses yeux, sonnait comme le début de la fin de l’espèce humaine. Car elle ne se battait pas pour l’Axe. Ses objectifs étaient tout à fait différents, bien plus ambitieux que de servir l’ambition démente d’un homme fou qui avait réussi à plonger tout un peuple dans sa folie. Il était la démonstration vivante que les humains n’étaient que des moutons, des créatures aptes et faites pour servir.

Sortant de sa tente, elle voyait, au loin, les chars se tirer dessus, les soldats mourir et s’étriper pour quelques bouts de terre. Lentement, elle continuait à fumer son cigare. Vite, vite, pensait-elle... Elle était impatiente à l’idée d’entrer dans Stalingrad, et de pouvoir enfin retrouver la cible. Il serait content, et c’était la seule chose qui importait. Cependant, il l’avait prévenu : elle pouvait être là. Celle qui avait tué plusieurs de ses fils, et plusieurs de ses fils potentiels, comme cet idiot de Zimmel. Elle avait beau être froide comme un glaçon, il lui restait encore suffisamment d’humanité en elle pour la haïr, et pour souhaiter sa mort... Et elle serait là, Engel le savait. Elle avait hâte de la trouver, de voir cette maudite salope... Et de la faire payer.

6
« Brelan de trois !
 -  Bordel de... Fils de pute ! »

Entre l’Empire d’Ashnard et Nexus, il y avait une vaste bande de terre, s’étalant sur plusieurs milliers de kilomètres, et comprenant, pêle-mêle, une multitude de royaumes, ou de terres sauvages, des zones inhospitalières où on ne trouvait parfois que quelques clans isolés et reculés. Cette auberge-ci se trouvait le long d’une route serpentant à travers les Contrées du Chaos, près d’une épaisse forêt. Le personnel de l’auberge venait d’un village à proximité. C’était un royaume pauvre, qui avait fait alliance avec l’Empire d’Ashnard pour ne pas être ravagé par ce dernier, après une multitude de guerres entre ces régions et l’Empire. Les guerres se poursuivaient toujours, mais ce royaume avait été affaibli, et avait du conclure une alliance avec l’Empire pour ne pas être rasé.

Cette auberge avait abrité bien des militaires, car elle se trouvait aussi proche d’une grande plaine, à quelques lieues d’ici, où, il y a quelques années, une importante bataille avait eu lieu contre les Ashnardiens. Depuis des générations, elle était tenue par la même famille, la bière servie à l’auberge, ainsi que de la nourriture, provenant des fermes du village. Des visiteurs y venaient assez fréquemment, car c’était la seule auberge à plusieurs lieues à la ronde. Il y avait des Ashnardiens ainsi que des marchands, essentiellement, mais, ce soir, l’auberge abritait aussi des mercenaires et des membres de guildes, qui avaient dressé des tentes à l’extérieur de l’auberge, autour d’une palissade en bois qui avait été dressé autour de l’auberge, et qui datait de la guerre.

Trop de sang avait coulé sur ces terres, trop de morts. Les créatures des profondeurs avaient été réveillées, et des goules hantaient désormais la région. La tête de ces monstres avait été mise à prix, et on soupçonnait une présence intelligente d’être derrière leur réveil. Des caravanes marchandes avaient été attaquées par les créatures nécrophages, et l’auberge semblait être la prochaine sur la liste.

Ceci n’empêchait pas les habitués de jouer aux cartes, mais tous sentaient que la menace approchait. Des recherches avaient été menées dans la région, et plusieurs équipes avaient été envoyées vers une nécropole ashnardienne dressée après la guerre, afin d’y enterrer les morts. On disait que les goules en sortaient, mais les équipes envoyées n’étaient jamais revenues. Une redoutable menace pesait sur cette région, mais elle était aussi promesse de bien de l’or. Ashnard voulait pacifier cette région, mettre fin à ces monstres, ainsi qu’aux hordes de bandits et de pillards qui continuaient encore à malmener l’autorité de l’Empire, en attaquant le royaume, et en encourageant ses habitants à se révolter contre un envahisseur dont la présence était de plus en plus marquée.

*Ils arrivent...*

Rayne se tenait sur le toit de l’auberge, silencieuse et invisible. Elle ne se mêlait pas aux autres, elle n’en avait pas envie. Elle était venue ici en sentant la présence d’un vampire, un vampire suffisamment puissant pour rallier à lui une armée de goules et autres créatures mort-vivantes. Rayne attendait leur venue, et, quand ils viendraient, elle serait là pour les accueillir.

Ce qui ne saurait tarder.

7
Le quartier de la Toussaint / Terminus : Vampire City [Mell / Tessa]
« le: vendredi 09 mai 2014, 02:01:33 »
[HRP. - Le titre d’un RP est le même que celui d’un livre pour enfants d’une série fantastique que j’aimais bien, celle du Commandeur, de Michel Honaker. Voilà ^^]



La femme courait, paniquée. Des traces de sang ornaient son visage. Certains traces étaient issues de son corps, mais pas toutes. Elle était comme dans un film d’horreur, filant hors de la station de métro pour s’enfoncer dans les ruelles sinistres et silencieuses du quartier de la Toussaint. Certaines zones de cette partie de la ville étaient  vivement déconseillées aux touristes, et ce n’était pas pour rien. Il s’agissait de la vieille Seikusu, une partie de la ville qui avait été durablement affectée par les crises économiques des années 1990’s. On y trouvait donc beaucoup de taudis, de squats, et même toute une zone industrielle, complètement abandonnée. Cette zone était un héritage de l’ère Meiji, où l’usine implantée avait été l’un des facteurs ayant permis à la ville de se hisser, et d’acquérir l’influence qu’elle avait actuellement.

La femme courait donc à travers les ruelles, jetant des regards nerveux derrière elle. Sa respiration était haletante, elle se meurtrissait les pieds, n’ayant plus ses sandales, et portait toujours, sur elle, la robe de soirée qu’elle avait sur elle avant de se faire capturer par ces malades mentaux. Elle était blessée, et avait du retirer ses talons pour pouvoir courir plus rapidement. La robe était poussiéreuse, déchirée ici et là. La femme était méconnaissable. Ses longs cheveux blonds, trahissant son origine occidentale, étaient décoiffés, ses lèvres tuméfiées. Elle avait abandonnée son manteau quand elle avait senti la main d’une de ces créatures l’attraper. Elle avait réussi à s’extirper de justesse de leur repaire, et courait à brides abattues, espérant trouver une sortie quelque part, de l’aide, de la police.

Elle n’avait jamais été dans le quartier de la Toussaint, où on disait qu’il y avait bon nombre de violeurs, et des menaces encore plus sinistres. Elle n’était pas superstitieuse, mais, après tout, il y avait bien des gens qui volaient à Seikusu, comme des oiseaux... Partant de là, hey, il était permis de douter, non ? Elle n’aurait jamais cru se faire enlever dans les quartiers résidentiels, où elle revenait d’une tranquille soirée. Le van noir était arrivé si rapidement qu’elle n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Dans sa tête, elle avait encore ses oreillettes, et purgeait l’alcool qu’elle avait bu... Puis ils l’avaient attrapé, et elle s’était réveillée dans une cage souterraine, en compagnie d’autres personnes. L’un des prisonniers avait réussi à sortir de sa cage, et avait libéré les autres, avant que l’un de ces monstres, d’indescriptibles créatures chauves et grisâtres aux yeux rouges, ne l’attrape. Son sang avait éclaté devant elle, et elle s’était mise à courir dans des dédales obscurs et sinistres, grimpant des escaliers. C’était une échelle rouillée qui lui avait permis de rejoindre une ligne de métro, et elle avait rejoint la station de métro. Cette dernière était fermée, sans âme qui vive. Cependant, la herse de sécurité n’était pas abaissée. Avec le recul, si elle n’était pas aussi paniquée, la jeune femme aurait remarqué qu’il s’agissait d’une station abandonnée, ce qui expliquait l’absence de lumière dans les couloirs, le fait que les publicités datent d’il y a quelques années, et pourquoi il y n’y avait pas de vigiles.

« Pitié, non, non, non... » gémissait-elle.

Elle pouvait les entendre grogner dans son dos, se cachant dans l’ombre. Elle avaitmal aux pieds, à force de courir sur les dalles, et son pied droit finit par heurter un interstice sur le sol. Dans un hurlement, la femme bascula sur le sol, s’affalant lourdement, et les entendit très distinctement approcher. En se retournant, elle vit un sur un mur, ses yeux rouges fondant l’obscurité. Il grognait, et bondit alors sur elle. Le hurlement de la femme mourut dans sa gorge, et elle se protégea inutilement avec son bras, devant son visage.

La bête sinistre poussa alors un hurlement de douleur, un glapissement, alors qu’un grappin métallique, brillant légèrement dans la nuit, les planta dans son torse, et le repoussa. Le grappin balança le monstre sur le sol, et la femme sentit des gouttes de sang tomber sur sa poitrine et sur son torse. N’y comprenant plus rien, elle tourna la tête. La bête était une sorte de Gollum grisâtre, un peu plus grande que le monstre de Tolkien, animé par Jackson, mais tout aussi dégueulasse. Elle vit ensuite deux lames luir edans la nuit, et entendit des bruits de pas... Des talons aiguilles, puis le crissement des lames.

« Qu’est-ce qu’une goule fait donc ici, toute seule ? »

La goule poussa un sifflement de rage. En temps normal, elle aurait fui sans demander son reste, mais elle en avait assez de boire le sang des rats. Là, il y avait le sang frétillant et onctueux d’une humaine, et c’est ce qui conduisit le monstre à se ruer vers la Dhampir. La jeune femme vit des mouvements rapides, les lames bouger, puis des projections de sang contre les murs, ainsi que des membres découpés.

En quelques secondes, la mystérieuse femme venait de découper le monstre en plusieurs parties, sectionnant ses bras, puis sa tête en tournoyant sur elle-même, mettant fin à ces hurlements. Ladite tête s’envola en l’air, et rebondit devant la femme, médusée. Elle aurait bien hurlé, mais tout souffle s’éteignit dans sa gorge quand elle vit sa sauveteuse s’avancer. C’était une femme toute vêtue de noir, en cuir, avec des lames saignantes, et elle vit le bout d’une lame se poser sur son menton, la forçant à relever la tête. Une femme au visage aussi dangereux que beau planta son regard acéré dans le sien.

« Ce n’est pas un coin où les jeunes filles comme toi peuvent sortir... Qu’est-ce que tu fabriques ici ? »

La femme fronça alors les sourcils, et tourna la tête sur le côté.

Rayne avait reniflé quelque chose... Quelque chose qui se rapprochait.

8
One Shot / Deutschland, Deutschland über alles
« le: vendredi 04 avril 2014, 14:03:55 »

[Remarque : "Deutschland, Deutschland über alles" est l'ouverture de la première strophe d'un chant populaire allemand, le "Deutschlandlied". Vous trouverez les paroles et la traduction sur Wikipedia. Ce qu'il faut retenir de ce chant (et pour l'anecdote), c'est qu'il a été repris par les nazis, mais qu'il continue à être l'hymne officiel allemand. Plus précisément, l'hymne officiel de l’Allemagne correspond au troisième couplet du chant. Vous pouvez toujours essayer de chanter l'intégralité de la chanson devant un Allemand, mais... Comme dirait l'autre, y en a qu'ont essayé, et ils ont eu des problèmes.]

Bonjour à vous :)

Après quelques hésitations, je finis par proposer un nouveau OS, cette fois-ci avec Rayne, qui est une Dhampir chassant les vampires renégats, notamment ceux de son père, Kagan. Une idée de RP se déroulant à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale m'a traversé l'esprit il y a quelques mois, lors de la lecture du passionnant "Dans le jardin de la bête" d'Erik W. Larson, une sorte de document historique sous forme de thriller campant l'avènement du nazisme en Allemagne à travers les yeux de William Dodd, ambassadeur des États-Unis. Cette envie est également revenue il y a quelques jours en revoyant, pour la quatrième ou cinquième fois, l'excellent film de Bryan Singer, "Un élève doué", qui reprend une histoire issue de Stephen King, dans laquelle un jeune lycéen talentueux et attiré par le nazisme découvre qu'un vieil homme du quartier est un ancien bourreau des camps de concentration, et décide de le faire chanter.

Je vais donc présenter cette idée de OS sous la forme de questions/réponses.




  • De quoi s'agirait-il ?



L'idée est de faire une trame historique qui commencerait approximativement au milieu des années 1930's, et se poursuivrait jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le RP aurait donc plusieurs parties, et, si tout n'est pas encore très bien ordonné dans ma tête sur le déroulement de ce dernier, voici assurément quelques passages qui figureront dans le RP :




Cette liste n'est évidemment pas exhaustive, mais il s'agit juste de vous donner une idée.



  • Quel serait le scénario ?



Outre reprendre l'Histoire, Rayne participerait à ce conflit afin de traquer son père, Kagan. Le scénario s'inscrirait donc dans le prolongement du premier jeu vidéo de la série, "BloodRayne", dans lequel Rayne charcute des nazis à la pelle cherchant à réveillant des démons anciens pour soutenir l'effort de guerre de l'Allemagne. Avoir joué au jeu n'est évidemment pas nécessaire pour cette trame, car le père de Rayne n'était évoqué qu'en toute fin, et, de manière générale, le scénario du jeu était sans grand intérêt. Rayne apprendrait donc que son père se fait passer pour un général allemand, et soutient Hitler. Elle interviendrait alors au cours de ce conflit pour empêcher Kagan de mettre ses plans à exécution, c'est-à-dire éradiquer l'espèce humaine.

Pour le détail, Rayne est, à cette époque, l'agente d'une sorte de société secrète agissant contre l'influence des vampires, la Brimstone, qui est d'origine anglaise.



  • Qui pourrais-je jouer ?



Vous pouvez jouer un peu qui vous voulez : du nazi pur jus à celui qui doute de son régime, en passant par le résistant allemand, le Juif, un allié de Rayne envoyé par la Brimstone, un Soviétique, voire un Polonais... bref, vous n'avez que l'embarras du choix. Il sera éventuellement possible aussi que vous jouiez différents personnages, si on arrive pas à en trouver un qui pourra suivre Rayne le long de tous les conflits.

Si vous ne savez pas qui prendre devant cette masse, sachez que, quoi qu'il arrive, il y a un personnage qui sera implanté dans ce RP, auquel je tiens, et que vous pourrez donc jouer, si vous ne voyez rien de tentant : La Bouchère. La Bouchère est le surnom donné à une femme qui est descendante d'Élisabeth Báthory. Il peut s'agir d'une vampire, qui a déjà croisé Rayne dans le passé (Rayne a cru la tuer, mais a visiblement échoué), et qui profite de l'ascension du nazisme pour renforcer son influence, et continuer à faire ce qu'elle sait faire de mieux : tuer et massacrer. Elle se bat avec deux longues scies, et aime se baigner dans du sang.



  • Combien serons-nous ?



Je peux accepter plusieurs partenaires, selon ce que vous avez envie de jouer. Sur ce point, il n'y a pas vraiment de restrictions particulières, donc, si ça vous intéresse, vous pouvez vous proposer :

  • Soit en postant directement à la suite ;
  • Soit en m'envoyant un MP, de préférence sur mon compte principal, Alice Korvander.



Je vous remercie de votre attention :)

9
Le parc et son sous-bois / Rencontre sanguine [Elisabeth Báthory]
« le: mercredi 26 décembre 2012, 01:30:28 »
Elle le pistait depuis plusieurs jours. Tapie dans l’ombre, Rayne attendait l’heure pour venir boire à sa soif. Il traînait dans le parc depuis une semaine, environ, cherchant des individus à voler, ou même à violer. Bien qu’elle soit une Dhampir, et qu’elle ne soit pas aussi cinglée que les autres membres de sa famille, Rayne avait des besoins à satisfaire, des soifs de sang à assouvir. N’étant pas sur Terra actuellement, elle errait à Seikusu, et avait trouvé, en lisant les faits divers, une proie parfaite. La police effectuait des rondes dans le parc pour espérer trouver un dangereux rôdeur, qui attaquait des individus passant tardivement par le parc, afin de les détrousser, et, dans le cadre de jeunes femmes, satisfaire sa queue. Rayne avait donc décidé de satisfaire sa soif de sang sur cet homme. Elle détestait attaquer les innocents, mais cet homme n’en était pas vraiment un. Hier, elle l’avait vu déshabillé entièrement un étudiant, ne lui laissant même pas la culotte, et le tailladant à moitié. Elle avait reconnu son odeur sanguine, et n’avait eu aucune difficulté à le suivre. Il vivait dans un appartement miteux de la Toussaint.

Depuis sa position, Rayne était dans un arbre. Il faisait nuit, une belle nuit étoilée, et, comme elle s’y attendait, les rondes de police étaient quasiment inexistantes. L’homme avait un long manteau noir, et avançait silencieusement, cherchant ses proies. Le chasseur était bien loin de se douter qu’il était en réalité la proie. Rayne se laissa descendre sur le sol. Elle portait sa tenue en cuir, avec ses lames dhampir, repliées derrière ses bras. Elle longeait les troncs d’arbres, discrète et silencieuse. L’homme se retourna alors, comme s’il pensait qu’on l’observait. La langue de Rayne glissa sur sa bouche. Elle continua à se rapprocher, très lentement, jusqu’à suffisamment se rapprocher pour poser une main sur sa bouche. Elle était plutôt grande, et, avec ses talons en acier, elle le dominait de toute sa hauteur.

« Tu as le droit d’hurler... », souffla-t-elle dans son oreille.

En plein milieu du sentier, Rayne enfonça ses crocs dans sa gorge, et se mit à boire goulûment son sang, le maintenant contre lui. Il se tortillait contre ses puissants bras, mais, au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, son corps cessait de remuer. Le sang disparaissait entre les lèvres de Rayne, qui gémissait de plaisir. Dans son repas, elle sentit toutefois quelqu’un approcher... Une autre vampire, avec un sang qui avait l’air onctueux. Rayne ralentit alors son rythme sanguin, et lâcha le corps de l’homme. Très affaibli, ce dernier s’écroula sur le sol sans pouvoir se relever, clignant faiblement des yeux, tentant de ramper sur le sol. Rayne l’immobilisa en plantant dans le dos de l’homme l’un de ses talons aiguilles, lui faisant pousser des gémissements silencieux. Une vampire disposait d’un sixième sens vampirique, lui permettant de capter les groupes sanguins à proximité. Et le groupe sanguin qu’elle percevait semblait être celui d’une vampire solide, pas d’une Dhampir comme elle.

« Qui va là ? » demanda Rayne d’une voix forte.

10
« Non, nooooon... HUAAAAARGHHHH !!! »

Rayne eut une légère grimace en voyant l’arbalétrier qui l’accompagnait se faire presque découper en deux par l’énorme loup-garou, mais elle se rassura en se disant que, vu la vitesse à laquelle le Lycan avait déchiqueté l’homme, il n’avait pas du avoir le temps de souffrir. La partie supérieure de son corps s’écrasa contre un tronc d’arbre, et le Lycan poussa un rugissement terrifiant, avant de se ruer vers la Dhampir. Redressant ses deux lames, cette dernière laissa l’énorme monstre approcher. C’était un loup vraiment gros, presque une espèce de croisement entre un loup lambda et un ours. Elle se laissa tomber au sol, relevant ses lames, et les planta dans le ventre de la bête, perçant sa fourrure, et le faisant rugir de douleur. Le sang tomba sur le corps de Rayne, qui se redressa rapidement. Il en fallait toutefois plus pour vaincre la bête, qui rebondit sur place. Sa gueule frappa Rayne entre les seins, la faisant tomber sur le sol. Elle plaqua ses lames en croix devant elle, retenant ainsi la gueule du Lycan, qui lui montra ses rangées de dents particulièrement longues et tranchantes.

*Gasp ! C’est qu’il a de grandes dents, le bestiau !*

Le Lycan l’écrasait sous son poids, et utilisa l’une de ses pattes pour griffer le ventre de Rayne, déchirant sa tenue, faisant gicler son sang. Elle grogna, et roula sur le côté au moment où le Lycan levait une autre patte. Ses griffes déchirèrent l’écorce, et Rayne se mit à courir devant elle, traquée par le Lycan. Elle courait vite, mais le loup-garou était encore plus rapide, et acharné. Il avait massacré tout el groupe que Rayne avait rejoint. Des guerriers envoyés par une guilde pour honorer le contrat du village d’Eaux-Salés, dépendant de Nexus. Situé près de la mer, les Eaux-Saloins avaient depuis quelques semaines un épineux problème : des Lycans avaient élu domicile chez eux. Rien à voir avec le mythe de l’homme se transformant en Lycan lors des nuits de pleine lune ; ces créatures-là avaient depuis longtemps perdu leur humanité pour devenir des créatures affamées, des loups voraces, sauvages, et extrêmement dangereux. Eaux-Salés n’étant pas un village d’une importance stratégique, les Nexusiens avaient envoyé un chasseur royal qui n’avait de chasseur que le nom. Il passait ses journées à boire dans l’auberge, ses soirées à tenter de peloter les fesses des serveuses, et ses nuits à cuver. Gros et rond comme une barrique, le chasseur était un incapable.

Eaux-Salés avait donc mis une prime très honorable sur la tête du mâle-Alpha qui dirigeait toute la meute. Selon leurs informations, tuer ce mâle-Alpha ferait fuir la meute... Ce qui n’était pas faux. Rayne connaissait suffisamment les Lycans, ennemis héréditaires des vampires, pour savoir qu’ils étaient très territoriaux, et respectaient profondément leurs leaders, lui vouant une dévotion allant parfois jusqu’au fanatisme. La prime était généreuse, puisqu’il s’agissait de 2 000 pièces d’or. Le village avait réuni toutes ses économies, car les villageois étaient excédés par les Lycans, qui allaient jusqu’à chasser au cœur de ce village reclus dans la forêt. La seule et unique ressource d’Eaux-Salés était sa scierie, mas, avec les Lycans, les bûcherons n’osaient plus sortir. La situation devenait de plus en plus dramatique, Nexus refusait d’envoyer une division entière contre des « louveteaux », et le chasseur royal était un pleutre. Si plusieurs malandrins avaient tenté de voler le village, la prime était solidement verrouillée dans un énorme coffre, et bien des gens avaient tenté de tuer les Lycans. Il y avait même eu un sorceleur qui était venu il y a une semaine avant l’arrivée de Rayne. On avait entendu les bruits de la bataille durant toute la nuit, mais, vu que les Lycans étaient toujours là, c’était probablement que le sorceleur avait échoué.

Rayne, maintenant qu’elle avait un Lycan derrière les fesses, comprenait aisément pourquoi le sorceleur avait échoué. Solides, résistants, et agressifs, ces Lycans étaient extrêmement dangereux, mais la perspective d’avoir 2 000 pièces d’ors n’avait pas laissé Rayne de marbre. Elle courait entre les arbres, et finit par en trouver un qui puisse convenir. Elle sauta sur une souche, bondit à nouveau, atterrit sur une branche solide, et s’en servit pour sauter en arrière. Elle tournoya en l’air, sa tête arrivant en bas, et elle planta ses deux lames dans le torse du Lycan. La bête poussa un hurlement de douleur, et sa course frénétique s’arrêta brutalement. Le Lycan glissa sur le sol, entraînant Rayne avec lui. Il reprit ensuite sa course, et Rayne resta accrochée à ce dernier, glissant à côté de lui, ses jambes raclant la terre, les racines, les rochers, heurtant les arbres. Elle était accrochée à ses lames, et elles étaient solidement plantées dans le dos du Lycan, mais il en fallait visiblement plus pour le calmer.

*Tu parles d’une journée de merde !*

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Les contrées du Chaos / Du sang pour le Dieu du Sang ! [Alma Ruine]
« le: mardi 24 juillet 2012, 13:46:38 »
*Et ben, c’est pas la joie par ici...*

Ce fut la première pensée qui vint à l’esprit de Rayne quand elle arriva dans ce petit royaume sombre et sinistre. Ce n’était clairement pas un endroit où les gens allaient en vacances. Une espèce de longue plaine avec quelques cités qui ressemblaient à des villes fantômes. Elle avait été voir les responsables locaux, qui avaient besoin d’aide pour affronter des monstres se trouvant dans une grotte. Le problème est que cette grotte était accessible depuis une clairière lumineuse. Elle se trouvait en lisière des terres, là où cette obscurité permanente commençait à décroître, et à laisser la végétation reprendre ses droits. Difficile d’envoyer des soldats déloger la meute de monstres dans la grotte, puisqu’il fallait s’aventurer sous la lumière du soleil, lumière qui était fatale pour ce peuple.

Rayne rentrait donc en jeu ici. Elle avait rejoint depuis Tekhos ce royaume, que Severin avait surnommé « La Terre des Ombres ». C’était une chance que Rayne, en tant que Dhampir, soit nyctalope, car on n’y voyait quasiment rien. Quand il ne faisait pas nuit, les jours ressemblaient à un crépuscule éternel. Rayne ignorait si c’était quelque chose de naturel, ou de magique.

Aller dans la grotte ne fut pas bien difficile. Les créatures qui s’y terraient attaquaient les convois de marchandises dont le royaume avait besoin pour survivre. Les lampes dhampir de Rayne avait tranché dans le vif sans aucune difficulté, et elle avait pu constater que cette meute était tout, sauf une meute sauvage. Les loups et autres animaux avaient été dressés, mais elle n’avait pas retrouvé le dresseur... Ou les... Sûrement des bandits. Rayne était repartie, et se trouvait maintenant dans le château royal, attendant sa rétribution.

Ce fut à ce moment qu’on entendit les cors rugir. Rayne, qui était le dos contre un pilier, se tourna en entendant les sons résonner à plusieurs reprises. Elle arriva sur l’une des terrasses du château, et entendit des cris dans le ciel. Des rugissements puissants venaient du ciel, et, en fronçant les sourcils, la Dhampir vit des dragons qui s’approchaient, et tournoyaient dans le ciel. Les habitants semblaient enfin montrer leur présence. Il était rare de voir des individus dehors dans ce royaume, mais, visiblement, la venue de dragons était surprenante. Parmi tous les dragons, un dragon un peu plus grand que les autres se mit à descendre, filant rapidement vers le palais, presque en chute libre, suivi par d’autres dragons plus petits qui tournoyaient autour de lui. Ils étaient tous rouges, sauf le gros, qui semblait être le dragon Alpha.


Le dragon Alpha

Ce dernier posa l’une de ses pattes sur la terrasse où se trouvait Rayne, forçant cette dernière à se reculer. Les gens se mirent à reculer prudemment, les gardes s’approchèrent, mais d’autres dragons venaient de débarquer dans la ville, crachant des flammes rouges au-dessus des toitures, comme une silencieuse menace.

*Qui sont ces types ?*

Les dragons n’avaient aucun dragonnier les conduisant. Ils obéissaient au dragon noir, qui poussa un terrible rugissement. Rayne crut devenir sourde, et serra les poings. La queue massive du dragon claqua en l’air, et il s’envola à nouveau dans les airs. Le dragon noir alla se poser sur le sommet du château, et cracha des flammes noirâtres de sa gueule. Tout le château semblait trembler, et les dragons s’étaient tous posés sur des tours.

Des cavaliers s’approchèrent alors. Rayne retourna sur la terrasse, ne tenant pas compte des cris des badauds. Ils étaient une petite dizaine, portant des bannières avec un œil ensanglanté, une espèce de curieuse figure géométrique complexe rouge sur fond noir :


Les cavaliers s’arrêtèrent devant l’entrée du château, et, d’une voix de stentor, un homme se mit à parler :

« Sa Glorieuse Reine Lara Duncan requiert un entretien avec Sa Majesté Alma Ruine. Sa Glorieuse Reine attendra avec son armée à l’entrée de vos terres ! »

Lara Duncan ? Rayne n’avait jamais entendu parler de cette fille, et elle comprit que les dragons devaient constituer le volet aérien de ses troupes.

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Dictature d'Ashnard / [FINI] Alliance rouge [Tinuviel Lastrim]
« le: vendredi 16 mars 2012, 10:55:28 »

Le poste-frontière « La Merveille » était assurément l’un des châteaux dont la construction était la plus sujette à débat. Officiellement, le nom de ce grand manoir était « Waterfall », mais cette construction était tellement originale qu’on la surnommait communément « La Merveille ». Il se tenait au centre d’un immense pont marquant une ligne de démarcation de l’Empire d’Ashnard, à la fin d’un fleuve assez long, qui traversait une bonne partie de l’Empire. Le fleuve se terminait par une immense et bruyante cascade descendant dans l’océan, faisant de cet endroit une zone unique dans tout Terra. La plus grande question tournant autour de Waterfall portait sur la manière dont il avait pu être construit. Le fleuve était ici particulièrement rapide, et les piliers soutenant le pont étaient protégés par des barrières magiques permanentes.

Waterfall était une plate-forme tournante, qui était notamment un haut lieu du réseau d’esclavage massif. Des armées entières passaient par là, amenant et ramenant des esclaves, de la nourriture, des armes. Une zone hautement gardée, où les chevaux et autres moyens de locomotion traversant Waterfall. Le pont se prolongeait à l’intérieur du manoir, le coupant de parts et d’autres, avec un péage, mais aussi une aire de repos. Il y avait ainsi une auberge pour se reposer, et c’était à partir de cet auberge que Rayne avait, lors d’un après-midi, pu analyser rapidement la défense de Waterfall.

Ce qu’elle avait bien compris, c’était que ce vaste manoir était lourdement défendu. La cible qui intéressait Rayne était le seigneur de Waterfall, Zala X’Ora. On l’appelait « La Terrible », en raison de son caractère strict, mais, ce qui intéressait surtout Rayne, c’était les connaissances qu’elle avait eu. Elle était sûre que Zala avait été transformée par le vampire qu’elle poursuivait : son père, Kagan. Sur Terre, Kagan avait fondé une famille assez grande de vampires, et Rayne avait passé des années à tuer un par un tous les membres de la Famille. Elle avait malheureusement manqué Kagan, qui s’était refugié sur Terra, et s’amusait à refonder une Famille, visant des personnalités influentes, tant de Nexus, d’Ashnard, ou de Tekhos. Elle avait acquis la certitude que Zala était l’une des vampires de Kagan, ce qui, partant de là, nécessitait de la tuer. Le problème était de réussir à l’atteindre. La sécurité du manoir était assurée par la fille unique de Zala, également une vampire, Lisa, qu’on surnommait « La Sanglante », en raison de sa brutalité et de sa participation volontaire lors de scènes d’interrogatoires musclés. Waterfall était donc lourdement défendue, et, pour atteindre Zala, il fallait passer par une armée de gardes, de mages, de dispositifs de magie, et sans aucun doute affronter Lisa. Même pour Rayne, c’était trop lui demander.

Voilà pourquoi elle suivait une femme qui avait quitté Waterfall, et se promenait dans la forêt. Rayne avait des dizaines et des dizaines d’années d’expérience dans ce domaine, et, parmi la foule de l’auberge, elle avait compris que certains n’étaient pas là uniquement pour se reposer. C’était notamment le cas d’une femme, qui, comme Rayne, avait passé des heures à observer Waterfall. Rayne la suivait donc, afin de savoir qui elle était, et pouvoir éventuellement bénéficier d’aide. Elle avait beau être forte ; de son point de vue, elle n’arriverait pas à s’infiltrer dans Waterfall et à tuer Zala toute seule.

*Espérons qu’elle pourra m’aider…*

La première chose que la Dhampir attendait était, en fait, de se faire repérer, de manière à pouvoir voir si cette femme pourrait vraiment l’aider.

13
Les contrées du Chaos / [FINI] Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: samedi 11 février 2012, 22:59:01 »
« Nous approchons du Château-Lerouge ! s’exclama l’homme en souriant.
 -  J’espère qu’ils auront de la nourriture, répliqua sa femme.
 -  Tu connais la devise ; il y a toujours de la nourriture au Château ! Le duc Beauregard y pourvoit facilement !
 -  Je l’espère… Lyria est affamée, et je ne peux même plus donner le sein à Léo. Je n’ai plus de lait ! »

La femme était nerveuse, et son mari tentait vainement de la rassurer, tandis que le chariot s’avançait paresseusement sur une route accidentée. C’était le chariot familial, qui, malgré les avertissements, les routes dangereuses, mal famées, mal entretenues en cette période hivernale particulièrement froide, voguait sur les routes, suivant une rivière pour rejoindre le Château-Lerouge. Ils se trouvaient dans une région qui, l’été, était très pittoresque. Biend es peintures d’artistes avaient été feintes sur cette chaîne de montagnes se découpant au loin, au milieu de la forêt de pins, ou dans les ruisseaux et les cascades serpentant dans la forêt. On se trouvait dans l’un des territoires de Nexus, une zone qui, en temps normal, était un petit coin de paradis.

En temps normal…

Car ce temps-là n’était pas un temps « normal ». Prétendre le contraire, c’était concevoir que la normalité était injuste et méchante. Prétendre le contraire, c’était considérer qu’une famine grandissante était normale. Prétendre le contraire, c’était affirmer que les loups attaquaient normalement les enfants jouant dans la forêt, les bûcherons, et on ne parlait encore que des loups. D’aucuns affirmaient même que des wendigos rôdaient dans la forêt. La situation, pour la famille qui fuyait, n’avait donc rien de normale. Une vague de froid assez violente s’était abattue depuis plusieurs semaines, tuant les cultures, et, dans chaque petit village et bourg, on réfléchissait à venir se réfugier derrière les murs épais du confortable Château-Lerouge, un imposant bastion, reliquat d’une invasion poussée par l’Empire d’Ashnard, ,un bastion qui avait courageusement su repousser l’envahisseur en menant depuis le château des offensives de déstabilisation dans les cols, les vallées, et les canyons serpentant à travers les montagnes.

Financer ce voyage avait été difficile, et la famille avait du se priver de l’aide d’un mercenaire. On disait les routes mal famées, hantées par des brigands sans scrupules, des loups, et bien d’autres bêtes plus sinistres encore. La famille avait emporté ses maigres biens en louant les deux chevaux au maréchal-ferrant, afin qu’on ne les vole pas, et la mère de famille, Sarah, peinait à nourrir ses trois enfants. Un jeune homme, Bastien, une fille, Lyria, et un bébé, Léo. Ils en étaient à ce point ruinés qu’ils avaient accepté d’embarquer avec eux une mystérieuse femme venue récemment au village, une femme avec les cheveux de feu, encapuchonnée, qui parlait peu, et se présentait comme une pèlerine sans histoire. Sarah avait été très hostile à l’idée de l’embarquer, jusqu’à ce qu’elle montre une bourse en or. Elle avait alors accepté de l’embarquer. La jeune femme parlait peu, restant dans un coin du chariot.

« Écoute, chérie, tu n’as pas à t’en faire. Nous serons protégés de toutes les formes de menace à l’intérieur… »

La jeune femme qui feignait de dormir savait pertinemment que l’homme mentait. Tous les serfs se précipitaient dans l’enceinte du Château, et le duc était obligé de les accepter, en vertu de ses obligations seigneuriales. On ne fuyait pas que le froid ou les animaux par ici, mais aussi un être qu’on surnommait « Antéchrist », un nom aux origines inconnues, qui faisait référence à une religion relativement minoritaire sur Terra, plus connue sur Terre sous le nom de christianisme. L’Antéchrist était responsable, dans plusieurs villages, de la mort particulièrement atroce de plusieurs enfants, qui avaient été affreusement mutilés, et retrouvés dans des maisons couvertes de sang. On avait initialement cru à un tueur en série, mais, sous l’impulsion des moines et autres pasteurs, on avait fini par retenir une version un peu plus… Religieuse. Si Rayne se tenait là, c’était justement à cause de cette situation. L’histoire de l’Anthéchrist avait rejailli jusqu’à Nexus, et elle avait fini par venir. Le voyage avait été assez long, et, pour plus de précaution, elle s’était faite passer, dans ce village, pour une pèlerine.

« Honnêtement, je serais soulagée quand elle ne sera plus avec nous, murmura-t-elle à son mari. Elle dégage de mauvaises vibrations… »

Elle parlait à basse voix, susurrant, mais Rayne l’entendait sans la moindre difficulté. Yeux clos, elle faisait semblant de dormir. Son mari s’apprêta à répondre, mais Rayne entendit alors des bruits de chevaux, tandis que des cavaliers encapuchonnés et armés surgissaient devant le chariot. Chacun avait des arcs, et d’autres ennemis embusqués dans les arbres pointaient sur eux des flèches.

« Qui… Qui êtes-vous ?!
 -  Nous ne sommes que de braves compagnons, brave Messire ! Si fait, de braves individus qui ne font que demander un peu de charité !
 -  Nous… Nous n’avons rien de valeur…
 -  Tout a de la valeur, cher Messire. Votre femme, une fois qu’on l’aura un peu engrossé, j’suis sûr qu’on la revendra à bon prix ! Sans parler de vos toges, de vos dents, et… »

Rayne ne l’écoutait plus, et sortit de la caravane. Il y avait d’autres bandits derrière, armés de lances et d’épées, et les enfants avaient peur. Elle descendit de la caravane, avec sa robe grise, sa bure de pèlerin.

« Qu’est-ce qu’un moine fout là ? »

Souriant sous cape, Rayne retira alors sa tenue de pèlerine, et vit les visages estomaqués des bandits en voyant le corps de Rayne… Ainsi que ses deux lames dhampirs. Ils n’eurent cependant guère le temps d’en profiter, car les lames jaillirent. Recourbées en arrière, elles se tendirent en avant, tuant proprement les deux bandits, chacune s’enfonçant dans leurs gorges. Rayne retira ses lames, et, tandis que les gardes chancelaient, elle les abattit proprement, faisant sauter les deux têtes surprises.

« Un peu d’action… Ça me manquait ! »

14
« Tu sais, Rayne, quand tu m’as dit que tu comptais revenir sur Terre pour t’amuser et te détendre, je ne m’attendais pas spécialement à ce que tu ailles dans une piscine, mais je m’attendais à ce que tu ailles, si ce n’est pas dans un night-club, au moins dans un club de strip-tease.
 -  Tu connais mal les femmes, Severin.
 -     J’aurais plutôt tendance à dire que je les connais trop… répliqua Severin dans le combiné.
 -  Severin, j’adorais continuer à parler avec toi, mais je crois que mes fans me réclament… A la prochaine ! »

Et, sans attendre sa réponse, Rayne referma son téléphone portable, le déposant sur une table, à côté de ses longues lames dhampir. Elle quitta les vestiaires, traversant un couloir qui l’amena dans la station de métro abandonnée. Le public siffla de plaisir en voyant celle qui avait démoli Ludwig Beethoven, alias « Mozart », un grand costaud chauve qu’elle avait démoli. La station de métro désaffectée se trouvait dans le quartier de la Toussaint, le mauvais coin de Seikusu, un quartier qui tendait de plus en plus vers la ghettoïsation, où les magasins fermaient successivement. C’était une station de métro désaffectée, abandonnée, murée, mais que les gosses du quartier devaient utiliser de temps en temps… Ainsi que les riches hommes d’affaires de Seikusu. Rayne avait eu vent de l’existence d’un combat de rue clandestin, une sorte de compétition organisée dans la station, et avait décidé d’y aller, afin, comme elle l’avait précisé à Severin,  ex-membre de Brimstone, et désormais associé de Rayne, de s’amuser.

Contrairement à bien des jeunes filles, Rayne ne s’amusait pas énormément à danser. Elle n’allait que dans des boîtes de nuit mal famés, afin de transformer une ambiance moisie en pugilat, et pouvoir s’amuser. Ici, elle n’avait même pas à s’ennuyer. Il lui suffisait de frapper. Elle avança sur ce qui faisait office de ring, soit un ancien quai avec des planches de bois permettant de le prolonger sur les anciennes lignes de métro. Pour l’occasion, Rayne avait choisi des vêtements assez légers, abandonnant son traditionnel corset et son long pantalon pour une simple minijupe avec un soutien-gorge, le tout en cuir. Elle portait des mitaines et des bottes, et regarda son concurrent. Il s’appelait, ou se faisait appeler, plutôt, « Tomahawk ». Un surnom ridicule. Tomahawk était déjà sur le ring, la regardant en grognant.

Rayne monta sur le ring, et l’homme qui faisait office d’arbitre parla.

« Vous avez le droit d’abandonner, mais, dans la mesure du possible, nous vous encourageons à ne pas tuer l’adversaire. Le combat se terminera ainsi, soit par l’abandon d’un des deux participants, soit par son évanouissement, qu’il soit de manière temporaire ou définitif. »

Les cris d’encouragement fusaient dans les deux sens, tant pour Rayne, qui faisait figure d’outsider, que pour Tomahawk, un homme qui avait le mérite de ne pas être une montagne de muscles. Il dansait sur ses jambes, et, quand le sifflet résonna, Tomahawk s’élança rapidement vers Rayne. Il tenta de la frapper par le poing, mais cette dernière bondit en arrière, évitant. Sans plus attendre, Tomahawk releva sa jambe, essayant de l’abattre sur la vampire, qui se coucha sur le sol, et, s’appuyant sur une main, décrivant rapidement un mouvement circulaire avec ses pieds pour faucher Tomahawk. Ce dernier bondit en l’air, faisant un salto en arrière pour atterrir sur ses pattes, et bondir vers Rayne. Il la frappa avec le pied au visage, et cette dernière sauta à son tour en arrière, effectuant une roulade en s’appuyant sur ses mains, atteignant Tomahawk au menton. Si elle avait eu ses talons aiguilles très tranchants, un tel coup aurait probablement tué Tomahawk. Au lieu de ça, l’homme cracha du sang, et courut rapidement vers Rayne, qui para habilement chacune de ses attaques, utilisant pour cela ses poignets. Elle amortissait les coups de Tomahawk en se protégeant, et finit par contre-attaquer, frappant rapidement, prenant assez rapidement l’avantage. Elle frappa à plusieurs reprises Tomahawk, dansant autour de lui, et ce dernier parvint à lui décocher un crochet en pleine figure.

*Il va falloir plus que ces caresses pour m’impressionner, mon coco. Bon, assez joué, finissons-en !* décida la Dhampir.

Elle esquiva un coup, et poussa l’homme avec le pied, envoyant ce dernier se ficher dans son estomac. Sous le choc, Tomahawk glissa sur le sol, et entreprit de se relever. Rayne sauta alors au-dessus de lui, plaçant une main sur sa tête, le déstabilisant. Elle sauta par-dessus lui, et orienta ses pieds vers l’intérieur de ses jambes. Ses pieds saisirent l’homem à la gorge, et Rayne glissa vers le sol, tombant. Elle se reçut avec ses mains, banda ses jambes, se mettant à faire une galipette. Sa tête se retrouva sous son corps, et elle détendit ses jambes, balançant le corps de Tomahawk avant de se rétablir. Tête la première, ce dernier alla s’écraser contre l’un des piliers de la station de métro, faisant voler du plâtre et quelques carreaux, avant de mollement s’écraser sur le sol.

Sourire aux lèvres, Rayne passa sa langue dessus, léchant les gouttelettes de sang qui y traînaient. L’arbitre s’était penché sur le corps inanimé de Tomahawk, prenant son pouls.

« Bon, il n’est pas mort, c’est toujours ça… Voilà une femme qui n’a pas besoin d’un petit ami pour la protéger, en tout cas.
 -  Rayne ! Rayne ! Rayne ! Rayne! Rayne! » scandait la foule.

C’était indiscutablement mieux que s’ennuyer dans un night club. Elle les regarda en souriant, et décida de les provoquer.

« N’y-a-t-il donc personne qui puisse tenir plus d’une minute face à moi ? Et on me dit que je représente le sexe faible ! »

Elle les invectivait. S’ils aimaient bien l’applaudir, peu avaient visiblement envie de l’affronter. Comment Rayne allait-elle pouvoir s’amuser, si personne n’osait s’approcher d’elle ?

15
Prélude / Rayne, une vie de sang [Valiplantée!]
« le: dimanche 05 février 2012, 22:34:19 »
Introduction

- Nom : Kagan (ne le porte jamais, et considère que celui qui l’appelle ainsi est quelqu’un qui ne voit plus d’intérêt dans la vie)
- Prénom : Rayne
- Surnom : BloodRayne
- Âge : Environ un siècle, à quelques années près
- Race : Vampire (Dhampir, pour être exacte, mais on ne va pas chipoter)
- Orientation sexuelle : Bisexuelle
- Situation de départ : A votre avis ?
- Mensurations : 90-55-90
- Taille : 180 cm (196 cm avec ses talons-aiguilles)

Physique

Grande, élancée, belle, Rayne a tout pour ravir les yeux. Elle dispose d’une longue chevelure rousse, d’un corps bien proportionnée, et manifeste un goût excessif pour ce qui est tranchant. Elle se promène ainsi généralement avec deux longues lames accrochées à ses poignets, qu’elle utilise fréquemment pour se battre. Rayne pourrait tout à fait être qualifiée de « beauté fatale », eu égard à son appréciation tranchante des situations. Son corps entier est une véritable arme, jusqu’à ses talons aiguilles, aussi aiguisés que des lames. Elle porte un traditionnel ensemble noir et rouge en cuir, avec de longs gants en forme de mitaines. Si elle sait diversifier sa garde-robe selon les situations, quand elle est en mission, elle porte généralement sa tenue de base quand elle se déplace. Accessoirement, Rayne porte un collier autour du cou, ainsi que deux espèces de banderoles qui glissent de ses longs cheveux par le biais de deux anneaux. Son corps ne comprend autrement aucun signe particulier. Elle sait qu’elle est belle, et utilise volontiers les attributs de son corps pour distraire ou enrager ses adversaires.

Caractère

Rayne est ce genre de femmes face à qui on se dit irrémédiablement qu’une situation banale, sans histoire, risque de dégénérer en un grand foutoir chaotique où des membres voleront dans tous les sens. Appeler Rayne « ma poulette » est probablement pour vous le moyen le plus simple et le plus efficace de redéfinir ces notions élémentaires que sont la douleur et la souffrance, tant Rayne fait preuve d’inventivité et de cruauté pour taillader ses proies avec ses lames aiguisées. Comprenez par là que la torture et la souffrance sont ses hobbies, et qu’elle est du genre, pour résumer ça familièrement, à ne pas supporter qu’on la fasse chier. Assez juste, elle n’hésitera pas à égorger aussi bien un homme qu’une femme, si ces derniers venaient à la gêner un peu trop. Pour autant, on ne saurait uniquement résumer Rayne à être une femme cruelle, dominante, et sanguinaire. Ce côté dominant de sa personnalité est hérité de son père, Kagan, mais se couple avec les (rares) qualités héritées de sa mère, à savoir un sens assez relatif du bien et du mal, de la morale, une relative forme de conscience. Rayne n’attaque pas les innocents, même si elle peut les utiliser comme diversion, et même si, dans l’absolu, elle préférera tuer le démon que sauver la pauvre jeune femme qu’il a capturé. Son approche très simple des prises d’otages l’amène ainsi toujours à neutraliser le preneur d’otages, déterminant les heures, jours, voire semaines, que ce dernier mettra à mourir, en fonction des otages qu’il a exécuté.

N’attendez donc pas spécialement de Rayne qu’elle soit douce, calme, gentille et affectionnée. Dominante, cruelle, elle ne vit que pour sa vengeance, pour botter les fesses des individus mauvais, peu importe leurs races. Voir en elle une justicière est la méprendre. Si vous voulez la comparer à quelqu’un, optez plutôt pour le Punisher, en retenant bien à l’esprit que Rayne est relativement sadique. Pour le reste, Rayne pratique les relations sexuelles sans trop de problème, mais n’ira jamais plus loin. Considérez son amourette ridicule dans le film d’Uwe Boll comme une appréciation « bollienne » du personnage.

Histoire

Rayne est née sur Terre, en Europe. Elle est plus précisément née en Irlande, dans les perturbations de la guerre d’indépendance qui a suivi la fin de la Première Guerre Mondiale. Sa mère était une simple fermière, son père un officier de l’armée anglaise, en réalité un vampire centenaire particulièrement cruel et sadique, Kagan. Rayne est née d’un viol. Catholique, sa mère n’a jamais eu le courage de s’en débarrasser, et Kagan n’a jamais su qu’il avait engrossé une paysanne. Le fait que son enfant ne meure pas a convaincu les habitants de son village que la mère de Rayne était maudite, que le sperme du démon s’était insinué dans ses veines. La mère de Rayne dut s’exiler de son village natal, un village arriéré où on peinait à se remettre des exactions ayant eu lieu durant la guerre d’indépendance. Elle éleva seule Rayne pendant plusieurs années, et remarqua que cette dernière n’était pas une petite fille normale quand elle commit son premier meurtre. Elle tua un homme qui voulait extorquer les maigres deniers que sa mère réussissait à obtenir pour la nourrir, et sa mère, horrifiée, réalisa alors que sa petite fille n’avait rien d’humain, et ne put le supporter. Elle finit par mourir, et, de cette mort, Rayne en retint une haine sans limite à l’encontre de Kagan, son père, ne désirant qu’une seule chose : le tuer.

Néanmoins, Rayne était encore jeune, trop jeune pour pouvoir penser à autre chose que survivre. Durant l’entre-deux-guerres, elle se nourrit essentiellement d’animaux sauvages, attaquant les femmes, satisfaisant sa soif de sang sur les animaux, rechignant, malgré les tentations, à se nourrir sur les humains. Sa vie d’errance connut un relatif changement quand elle croisa un vieux fermier en 1932 : Declan Finney. Hasard de la vie ou pas, Finney n’était pas qu’un simple fermier surveillant son pâturage dans les profondeurs des forêts irlandaises, mais l’un des anciens chasseurs d’une énigmatique société secrète, Brimstone, une société européenne dont les origines remontent à l’époque où l’Église était suffisamment puissante en Europe pour lancer, parallèlement à l’Inquisition, d’autres organisations plus secrètes. Finney expliqua à Rayne qu’elle était une Dhampir, soit une espèce de demi-vampire. Il encouragea cette dernière à mettre ses talents au service de la société Brimstone. Leur conversation se termina de manière abrupte, par l’attaque de la maison de Finney par un monstre. Le combat qui s’ensuivit provoqua la mort de Finney, mais aussi celle du monstre, Rayne recevant de Finney deux longues lames qu’elle accrocha à ses poignets. Ces lames furent destinées à être ses plus grandes amies.

Un ou deux jours après la mort de Finney, des individus vinrent à sa ferme, et rencontrèrent Rayne. Il y avait parmi eux une autre vampire, Mynce, originaire du Tibet, et qui décida de former Rayne. Préférant faire cavalier seul, cette dernière décida néanmoins de suivre la formation de Mynce quand cette dernière parvint à la neutraliser assez facilement. Mynce lui expliqua que Kagan, le père de Rayne, était l’un des ennemis jurés de Brimstone, et, qu’après l’Angleterre, il s‘était réfugié en Allemagne, et était devenu un militaire influent, aidant le NSDAP, favorable au réarmement massif de l’Allemagne, et vigoureusement hostile à la république de Weimar. Brimstone disposait, au cœur de l’Allemagne, d’un manoir, dans lequel on menait des recherches expérimentales sur les vampires et les autres espèces paranormales. Rayne y rencontra un vieil homme, surnommé le « Professeur », qui l’aida à comprendre ce qu’elle était, et à contrôler ses colères. Parallèlement, Rayne voyageait avec Mynce dans les quatre coins du monde pour faire ce qu’elles savaient faire de mieux. Leur voyage finit par les amener à combattre les nazis, qui menaient des expériences génétiques dans des laboratoires secrets en Louisiane. Rayne affronta ainsi une importante section allemande, menée par le colonel Jurgen Wulf, l’un des proches amis de Kagan. Cette bataille l’amena des profondeurs de la Louisiane dans les hautes montagnes allemandes. Mynce fut tuée par Wulf, et Rayne mit ensuite fin aux jours de ce dernier, l’empêchant au passage de réveiller un ancien démon ancestral.

Le goût de la victoire fut cependant de courte durée. Lorsqu’elle retourna au manoir de la Brimstone, ce fut pour voir ce dernier être attaqué par les forces nazies, dirigées par Kagan. Le manoir fut détruit, la cellule de la Brimstone démantelée, et Rayne poursuivit ensuite ses efforts contre Kagan, s’évertuant à massacrer sa nombreuse progéniture. Mynce fut remplacée par un autre assistant, assurant le relais entre Rayne et Brimstone, Severin. En sa compagnie, elle retourna à Londres, et parvint à mettre fin aux rêves mégalomanes de Kagan. Le combat fut périlleux, affaiblissant tant Brimstone que le clan de Kagan. Ce dernier parvint néanmoins à survivre au combat contre sa fille, et à se réfugier, d’après les sources de Rayne, sur Terra. Quant à Rayne, cette dernière affaire continua de la séparer de Brimstone, dans la mesure où elle avait fait passer ses désirs de vengeance bien devant la protection des civils.

Depuis cette époque, le désir de vengeance de Rayne s’est un peu tari. Oh, certes, n’en doutons pas, elle rêve toujours, non pas de tuer Kagan, mais de le faire souffrir autant qu’il a pu la faire souffrir, mais, en détruisant son organisation, en l’empêchant de répandre sur la Terre une nuit écarlate éternelle, elle estime avoir grandement continué à le faire souffrir, et considère que Kagan n’est désormais plus qu’une espèce de larve se cachant de la fureur de sa fille. Sa soif de vengeance se tarissant à l’égard de son père, elle a donc décidé d’en faire activement profiter Terra, continuant à chasser. Sorte de mercenaire indépendante, elle travaille désormais avec Severin, ce dernier lui servant un peu d'agent superviseur.

Certains prétendent que, quand un être a accompli le but de sa vengeance, il ne trouve plus aucune raison de vivre. Pour Rayne, les choses sont légèrement différentes ; maintenant qu’elle n’est plus obsédée par Kagan, que Brimstone ne l’appelle plus que pour des urgences, elle peut librement s’occuper des autres =)

Petite remarque : pour ceux qui, comme moi, adorent Rayne, je tiens à préciser que sa fiche est inspirée des deux jeux vidéos, où j’ai pris quelques libertés, notamment avec la fin de « BloodRayne 2 », ainsi que des comics, notamment (et surtout, en fait) « Twin Blades ». Les mensurations de Rayne, détail existentiel pour ce personnage, ont, elles, été trouvées sur Wikipedia. Tant qu’à faire, je précise donc, pour ceux qui ont vu le film d’Uwe Boll, que je ne reprends donc pas la conception bollienne de Rayne, qui, tantôt fait de Rayne une espèce de Jeanne d’Arc, tantôt une Lucky Luke en puissance. Et, puisque j’y suis, je tiens à signaler que les trois films d’Uwe Boll ont réussi la notable performance de réussir à être tous de pire en pire. Autant le premier pouvait être sauvé par la plastique de Kristanna Loken (‘faut bien trouver au film des qualités x)) que par la présence de Michael Madsen (à se demander dans quel état maniaco-dépressif il devait se trouver pour rejoindre le casting), autant les deux autres sont mauvais. « BloodRayne 2 » est un beau navet comme on en fait plus, mais « BloodRayne 3 » a créé la surprise en réussissant à être encore plus nul que le précédent ! Bref…

Capacités

Étant une Dhampir, Rayne n’a pas toutes les capacités des vampires, mais s’en sort pas mal :

 - Virtuose dans le maniement des armes en tout genre. A une petite préférence pour les armes tranchantes, mais peut éventuellement manipuler des armes à feu.
 - Ne dispose pas d’une force et de réflexes aussi poussés que ceux des vampires. En revanche, le sang qu’elle boit peut parfois la mettre dans une sorte d’état frénétique de courte durée où, si elle n’est pas invincible, elle ressent la douleur de manière atténuée, se déplace bien plus rapidement. En somme, pendant de brèves secondes, son corps très entraîné se retrouve avec les capacités poussées des vampires. Cette rage vampirique est néanmoins utilisée avec parcimonie, car elle entraîne ensuite une perte importante d’hémoglobine.
 - Peut voir dans la nuit, et, comme les vampires, dispose d’une capacité innée à percevoir le sang des ennemis, ce qui lui permet notamment de pouvoir se sortir d’embuscades difficiles ;
 - A un corps plus endurant qu’un corps normal. Elle peut se recevoir plusieurs balles dans des zones peu sensibles, et continuer à se battre sans être trop handicapée, au moins au début. Ceci s’explique, non seulement par son endurance et son entraînement acharné, mais aussi parce qu’elle a quand même des propriétés vampiriques dans les veines. Bien sûr, si on lui coupe une main, elle ne pourra pas faire grand-chose, et, si on lui tire dans la tête, ou dans la poitrine, elle risque d’avoir du mal à ne pas sombrer dans le coma. Si on vise cependant des zones non sensibles, elle pourra toujours continuer à se battre.
 - Pour une présentation de la manière dont Rayne peut exécuter les malheureux qui tombent entre ses griffes, je vous invite à consulter ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=CfG8uZdKPu0.

Je crois n’avoir rien oublié…

Galerie


Pour le reste

 - Connaissance du forum : CQ (Cinquième Compte)
 - Des moyens de le faire découvrir : Ce n’est pas moi qui suis venu vers LGJ, c’est LGJ qui m’a appelé !

RPs

1°) L'art et la manière de savoir se détendre et s'amuser [Naamah] [ABANDONNÉ]
2°) Foi et malédiction [Reikus Mordo] [TERMINÉ]
3°) Après la pluie... [Powder] [EN COURS]
4°) Alliance rouge [Tinuviel Lastrim] [TERMINÉ]
5°) On ne sait jamais ce que l'alcool peut vous pousser à faire [Veliron] [ABANDONNÉ]
6°) Le chant du départ ou le début de la chasse [Ashimata Nokorya] [EN COURS]
7°) Du sang pour le Dieu du Sang ! [Alma Ruine] [ABANDONNÉ]
8°) Une alliance forgée dans la douleur et le sang [Lady Rozalia] [TERMINÉ]
9°) Rencontre sanguine [Elisabeth Báthory] [EN COURS]
10°) Terminus : Vampire City [Mell / Tessa] [EN COURS]
11°) Menace nécrophage [Eckhart Kinder] [ABANDONNÉ]
12°) Frostbite [Anna Aona Doubinski] [EN COURS]
13°) Bloody Crusade [Karen Takahashi] [EN COURS]
14°) Une guerre de clan [Une ombre] [EN COURS]
15°) Réception vampirique [Zénoriel] [EN COURS]
16°) La Nuit des Vampires [Blade] [EN COURS]
17°) Quête : La chasse aux vampires [Julius Perona] [EN COURS]
18°) Proie ou Chasseur ? [Seylenne] [EN COURS]
19°) Prédateurs en chasse [Aiden Neumond] [EN COURS]

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