Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Grayle le pérégrin

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1
- Vous êtes dure en affaires, vous savez ?

La réaction de l’inconnue, pour brusque et froidement cordiale qu’elle était, avait rassuré Grayle. Si elle avait été trop entreprenante, il aurait flairé un piège. Mais rien de ça cette fois. Bien que toujours aussi lascive, ne le quittant pas des yeux tout en buvant à la bouteille d’une manière plus suggestive qu’elle ne le réalisait, la somptueuse femme refusait de partager son butin. Comment l’avait-elle transporté jusqu’ici d’ailleurs ? Mystère.

Allongé sur l’herbe à côté d’elle, dos au sol, le cœur du jeune homme battait à tout rompre, tant de sa marche forcée ininterrompue que l’excitation provoquée par la vision qui s’offrait à lui. L’être devant lui était un pur appel à la débauche, et s’était habillée en conséquence. Le corps brûlant sur l’herbe fraîche, il inspira. Elle puait l’alcool. De toute évidence, le précieux liquide renfermé dans ces bouteilles était particulièrement fort, ce qui n’était pas pour déplaire à l’immortel, dont le corps pouvait absorber d’invraisemblables quantité d’alcools avant de perdre le contrôle.

- De quoi une femme comme vous pourrait avoir envie ?

Il avait utilisé le terme « envie », et non « besoin ». La tête contre le sol, il la regardait, fronçant les sourcils. Théâtral, il réfléchissait, croisant les bras un instant.

- Vous ne ressemblez pas à une démunie. Vos vêtements sont de qualité… une noble en fuite ? Dois-je m’attendre à voir une nuée de chevaliers débarquer ?

Il roula sur lui-même, se retrouvant face au sol.

- La seule chose de valeur que j’ai, c’est moi-même, dit-il en pointant le pouce vers son torse dévoilé par l’ouverture de sa chemise, encore brillant de transpiration. Mes bras, mon intelligence, mon esprit et ma vigueur. Je n’ai besoin de rien d’autre, et c’est bien suffisant pour satisfaire mes employeurs.

Ses yeux se concentrèrent sur la corne qui ornait le front de la femme. Une corne… comme une licorne ? Cette femme était-elle une hybride, née des amours interdits entre une licorne et un homme ? Ou peut-être même une licorne ? Grayle avait des siècles d’aventure derrière lui. Il avait rencontré de nombreuses choses et de nombreux êtres, et était familier avec les créatures capables de revêtir une forme humaine.

Qu’elle l’ait appelé « poulain » n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. D’un geste fluide, presque serpentin, il ouvrit son sac. Il savait ce qui pourrait lui plaire.

Une simple gourde. Ronde, enfournée de cuir marron, avec un bouchon en liège. Comme il en existe des millions à travers les mondes. Il l’ouvrit dans un « pop ».

Avant d’en verser le contenu sur l’herbe. En quelques secondes, la gourde fut vide.

Et puis, soudainement, le cours d’eau reprit sa chute. Encore. Et encore. Et encore.

Même quelqu’un de bête à manger du foin aurait compris que cette gourde pouvait contenir bien plus de liquide que ce que son apparence pouvait suggérer.

- Il n’y a pas de limite dit-il, comme pour répondre à la question que la belle blonde pouvait se poser. Pour l’instant, elle est remplie d’eau.

Il s’approcha lentement d’elle, ses yeux brillants dans la nuit pâle, même si la lune et les étoiles l’éclairaient d’une lueur d’argent.

- Mais je suis sûr que nous pouvons la remplir de quelque chose de bien plus intéressant, n’est-ce pas ?  Et au passage, je n’ai plus l’âge d’un poulain. Quitte à me surnommer, "étalon" sera bien plus approprié…

2
Dans les vertes vallées de Hautebrande, un voyageur solitaire marchait. Un seul coup d'œil à son visage aux sourcils froncés et au front brillant de sueur, ses cheveux épais ébouriffés et sales, sa chemise beige ouverte sur son torse et collant contre sa peau suffisait pour comprendre qu'il marchait depuis longtemps.

Nul bâton de marche n'accompagnait ses pas. Son sac solidement arrimé au dos, il avançait à grandes enjambées, ses jambes musclées tendues par l'effort, alors que ses bottines s'enfonçaient avec autorité dans la terre herbeuse de cette région bucolique.

En réalité, voilà plus de trente-six heures que Grayle marchait, à un rythme quasi-inhumain, ne ralentissant que pour boire un peu d'eau, et à un moment, pour pisser contre un buisson. Il avait laissé derrière lui plus de deux cents kilomètres de chemins poussiéreux, des vallées enclavées et de rivières tortueuses. Les marais de Valsombre et le Col de Griseterre, connus pour leurs chemins traîtres, n'avaient même pas ralenti l'immortel.

Pourquoi cet empressement ? En réalité, rien de critique. Grayle avait cette fois endossé le rôle de courrier. Dans son sac sans fond, des dizaines de lettres d'impositions, côtoyaient des missives d'amour, des contrats commerciaux et des déclarations en duels. Il était parti du port de Bordève, et avait comme destination Aubérac, une bourgade de campagne des environs. Continuant son inarrêtable marche, il avisa un panneau.

« Aubérac, 47 km »

Bien. Il était tout près. Un coup d'œil à son sablier à encoches. Un trois, suivi d'un six qui bascula sur un sept dans un cliquetis. Hm. Il avait près de quatre jours d'avance. Les habitants n'allaient pas en revenir.

Il avait besoin… non, il avait envie de repos. Fouille. Sa main dans son sac y trouve la carte, la tire l'ouvre, la consulte. Il y a un lac pas loin. Parfait. Grayle ne pue pas particulièrement, et n'est pas très sale. Du moins, pas assez pour être repoussant. Mais il préfère faire son arrivée en étant propre et frais, plutôt que dégoulinant de sueur. Il faut dire que le soleil dans la région ne l'a pas épargné, agrémentant son teint généralement clair d'un doux hâle brun.

Et puis, la nuit est déjà tombée. Oui, autant arriver au petit matin qu'en plein milieu de l'obscurité. Ne serait-ce que pour ne pas finir avec trois flèches dans le poitrail.

Il pivota donc, se dirigeant vers la forêt qui devait border le lac et les champs voisins. Serpentant avec agilité entre les arbres, évitant branches, troncs abattus et fossés avec une grâce quasi-elfique, il pouvait déjà deviner la silhouette du lac, qui, comme un miroir du ciel, était déjà constellé des étoiles du ciel de la nuit.

Mais lorsqu'il franchit les arbres, ses yeux vert brillant ne regardaient plus le lac.

Ils la regardaient.

Elle.

Allongée lascivement sur le sol, une femme le regardait. Près d'une centaine de mètres les séparaient, mais il était impossible pour lui de se tromper. Son étincelante chevelure blonde, ses interminables jambes pâles et sa poitrine dressée vers le ciel, lourde et ronde comme la lune, étaient caractéristiques d'une femme. Une belle femme. Bien trop belle pour simplement errer ainsi, près d'un lac la nuit.

Le silence était lourd, et, pendant de longs instants, le mâle et la femelle se jaugèrent, avec étonnement et intérêt, immobiles, comme s'ils avaient du mal à réaliser la vision qui s'imposait à eux. Grayle hésita, un bref instant. Etait-ce un piège ? Une divinité mineure qui allait le faire dévorer par des loups pour troubler son repos ? Une sirène invitant les voyageurs pour les noyer au fond d'un lac ?

Le risque était réel. Mais cette femme, grande, généreuse, cette Muse de chair et de sang… même à cette distance, où le visage de chacun était indéfinissable, il aurait été impossible pour elle de manquer le regard de l'homme sur elle, et sur sa corne, qui fendait l'obscurité tel un sabre de lumière.

L'homme fit le premier pas. Puis le second. Il avançait vers elle, décidé, presque conquérant, son visage fatigué et brillant déformé par la joie simple, primale et très humaine d'un homme qui contemple une belle femme. Il s'arrêta à quelques pas d'elle. Pour lui, qui avait enchaîné les kilomètres, après des jours de bateau et de tempête, la vision de cette femme ressemblait à une récompense divine. L'éclat vert de ses yeux quitta un instant les yeux océan de la buveuse solitaire, pour regarder les bouteilles, dont plusieurs étaient vides.

- Bonsoir.

Sa voix était chaude et juvénile, et la douceur naturelle était légèrement alourdie par un ton rauque et profond venu de son torse, qui montait et descendait à chaque respiration.

Il laissa tomber son sac au sol, tel un premier vêtement que l'on délaisse.

- Vous ne voyez pas de problème à ce que je vous tienne compagnie, j'espère ? Je comptais me baigner dit-il en désignant le lac, boire -son bras, cette fois, était tendu vers les bouteilles- et me reposer un peu murmura-t-il en la fixant droit dans les yeux. Mais les plaisirs de la vie sont plus savoureux s’ils sont partagés, n'est-ce pas ?

Silence. Son cœur battait à tout rompre. Malgré l'audace qui le caractérisait, la pensée même qu'elle le congédie, ou lui hurle de s'en aller, le torturait d'avance. La taille de la femme, qu'il devinait plus grande que lui, la rendait intimidante. Bien que de toute évidence légèrement éméchée et peu vêtue, la femme rayonnait d'une aura d'autorité toute régalienne, à laquelle l'homme n'était pas insensible.

- Je m'appelle Grayle.

3
Les terres sauvages / Re : Chasseurs d'Éternité (Yukka/Grayle)
« le: mardi 09 décembre 2025, 00:02:05 »
- Hum... pourquoi diable est ce que ca t'intéresse, Yukka... ?

Grayle souriait et étendit les bras comme s'il baillait, exposant pectoraux, biceps, triceps, trapèzes et abdominaux. Il était loin d'être impressionnant comparé à Yukka, qui était bien plus musclée que lui, mais il savait qu'il n'était pas vilain, et n'avait surtout pas manqué le regard appuyé de Yukka. Difficile de savoir s'il s'agissait d'un regard interessé, mais, dans le doute, il se dit qu'il n'avait rien à perdre à permettre à son alliée de se rincer un peu l'oeil. Le mouvement fit jouer ses muscles sous sa peau, et il retint un sourire satisfait en coin.

- Tu ne veux pas me le voler j'espère. Hélas pour toi, il est lié à moi. Si tu t'enfuis avec, il réapparaîtra immédiatement près de mon corps
révéla-t-il en tapotant son torse du poing. Il a avait dit son corps. Pas son cadavre.

- Quant à son origine... il leva les yeux au ciel, enfin, au plafond, pour chercher ses mots. Disons qu'il m'a été offert, pour services rendus, par une magicienne bien plus douée et puissante que toutes celles de ton université. Pas question de lui parler de son immortalité, de la déesse Mahadevi, ou de ses origines. Une explication faite de vérités techniques suffirait amplement, même s'il sentait que Yukka ne le croyait qu'à moitié.

- Je peux y stocker beaucoup de choses, mais il n'est pas illimité. Et je trouve ce que je souhaite du premier coup
. Il se saisit du sac, et l'ouvrit, le présentant à Yukka. Il ne marche que pour moi. Tu n'y trouvera rien dedans. Il lança le sac à la femme, afin qu'elle puisse essayer si elle le souhaite.

- Mademoiselle est-elle satisfaite ?

Il la contempla quelques instants, glissant avec une curiosité non dissimulée le long de la musculature puissante de la belle, suivant la courbe de ses épaules, la force contenue dans ses bras, avant de remonter vers son visage aux traits exotiques pour finalement s'arrêter sur son arme, qu'il désigna du doigt.

- Et toi, ta hache ? Elle vient d'où ? Ca ne ressemble pas au genre de breloque qu'on achète en magasin. Il se redressa légèrement, allongé, ses bras tendus vers l'arrière, mains au sol. Le torse offert à la lumière ambiante, sa position accentuait les lignes de son abdomen et le V de ses hanches.

- Je suis sûr que tu l'a trouvée dans une tombe de vieux Roi, ou un temple abandonné ! Raconte ! Je veux tout savoir.

4
Le coin du chalant / Re : Maeilera - Chaland de rp ~
« le: lundi 08 décembre 2025, 22:47:12 »
Hum, avec la forme centaure, la beuverie près du lac me semble le scénario le plus censé, il y a de quoi faire des choses amusantes !

Sous forme de licore, j'imaginais une séance de dressage.

Ou alors, Maeilera coincée dans un piège (collant et magique) la vidant de toute énergie et la coinçant sous sa forme. Et le seul moyen pour Grayle de l'en libérer serait de la recharger avec un liquide vital, mais hélas, sa bouche n'est pas accessible...  :kappa:

on peut en parler sur le discord si tu veux !

5
Le coin du chalant / Re : Maeilera - Chaland de rp ~
« le: mercredi 26 novembre 2025, 22:14:33 »
j'ai toujours eu un faible pour les quadrupedes alors je serais ravi de rp avec toi

6
Prélude / Re : Maeilera - Unicorn Queen
« le: mercredi 19 novembre 2025, 19:11:47 »
Oh, une équidée, une vraie  :-* :-*

bienvenue, hate de te lire et peut-etre même rp avec toi

7
Les terres sauvages / Re : Chasseurs d'Éternité (Yukka/Grayle)
« le: dimanche 02 novembre 2025, 22:02:26 »
Grayle s'était prestement écarté lorsque Yukka s'était approchée pour ouvrir la voie, non par peur mais par pragmatisme. Il avait parfaitement compris ce qu'elle voulait faire, et resta à bonne distance de la guerrière. L'aura de cette dernière était perceptible, même pour l'humain, qui sentait son corps agité par la chair de poule (malgré l'humidité de la région) et ses cheveux se dresser sur son crâne. La nature, en tout cas, semblait avoir compris que le duo n'était pas un repas qui en valait la peine, et les laissa relativement en paix.

Suffisamment pour atteindre les ruines, et élire domicile dans l'une d'entre elle. Une partie du toit tenait encore, maintenu par des racines grimpantes qui pulsaient d'une lueur orangée qui attirait une poignée de lucioles vertes. Grayle s'était assis en face du feu, et, empruntant une poignée de bâtons inutilisés, avait monté un sèche linge de fortune sur lequel il avait étendu sa chemise, afin que la chaleur des flammes sèche le tissu gorgé de sueur et d'humidité.

La proposition de Yukka était exactement celle qu'il aurait fait, pour un simple raison : si lui n'a pas réellement besoin de dormir, rester éveiller toute la nuit sans réel contrecoup aurait éveillé la méfiance de la Nunaat. Qu'elle prenne le premier tour de garde garantissait qu'elle serait en meilleur forme demain matin, plutot que l'inverse. Il lui fit un grand sourire.

- Avec plaisir, tu peux surveiller mes miches autant que le souhaites ! dit-il en sortant quelques provisions de son sac sans fond, donnant une ration à Yukka : dans un papier de lin épais emballé, elle pouvait trouver du fromage frais, du pain, une petite boite avec des pommes de terres écrasées, et quelques abats de veau. La ration était chiche, mais tenait du luxe dans une telle contrée.

- J'en ai pris plus que nécessaire, donc tu peux prendre ca si tu veux. C'est chiche mais ca ne te fera pas de mal. Ses yeux parcoururent le corps de la Nunaat d'un air impressionné. Tu dois manger comme quatre vu ton gabarit ! Ce genre de muscle ne se font pas pas en étant végétarien, pas vrai ?

Il se mit à rire avec gaillardise, avant de tendre ses bras vers le ciel, baillant un peu pour détendre sa propre musculature. Il était plus fin que la Nunaat, avec une musculature plus proche de celle d'un gymnaste que d'un perchiste. Si elle prêtait attention au corps du jeune homme, Yukka pourrait toutefois remarquer un détail particulier : outre l'absence de pilosité, le corps du pérégrin ne portait pas la moindre trace de brûlure, de balafre, d'éraflure, de griffure ou de tout reliquat de blessure. Malgré ses habitudes d'explorateur chevronné, le pérégrin semblait avoir été tout simplement épargné par la violence.

Toujours de son sac, il tira ce qui ressemblait à un matelas de campagne, utilisé pour ne pas dormir à même le sol. Il s'y allongea de côté, fixant Yukka avec un air mystérieux, un coude sur le sol, main soutenant son visage.

- Tu as envie de parler un peu avant que je pionce où tu préfères être tranquille ?

Il essuya son front. Si la nuit était moins humide et étouffante que la journée, la région n'en restait pas moins suante...

8
Les alentours de la ville / Re : La Course éternelle [Grayle-Lynn]
« le: mardi 07 octobre 2025, 19:01:51 »
- Et pas que ! avait-il répondu du tact au tac

Grayle savait qu’il ne ressemblait pas à un japonais, ayant une apparence plus proche de celle des anglais et irlandais de ce monde. L’immortel, qui jonglait entre les langues avec une facilité surnaturelle, s’amusait toujours des réactions qu’il suscitait, même si celle de la jeune fille était pour le moins surprenante, puisqu’elle non plus ne ressemblait pas à la japonaise typique, avec ses jambes interminables, sa peau hâlée, son fessier prononcé, ses grands yeux, et surtout, ses longs cheveux blancs comme neige. Les yeux bleus de Grayle suivirent ce dernier lorsqu’elle s’élanca.

- Haha, regardez-là partir… pensa-t-il, amusé et un peu goguenard.

Il regarda tout le monde la suivre, tel un troupeau de mouton. Il resta ainsi quelques secondes, avant de réaliser ce qui se passait.

- MERDE, LA COURSE !

Il avait déjà perdu plusieurs centaines de places lorsqu’il se mit en marche, ses jambes puissantes avalant les mètres. Au loin, courant comme un gazelle, flottante au point d’en être aérienne, la jeune femme disparaissait déjà entre les arbres, suivies par un groupe de coureurs animés d’une motivation toute masculine. Grayle, lui, pesta en regardant le peloton de coureurs, serrés comme des sardines. On se serrait cru dans le métro ! Grayle serra les dents, suivant le troupeau avec frustration, ne parvenant qu’à grappiller une place ici et là, tant le sentier de départ était resserré – un élément topographique qu’il n’avait pas étudié-.

*J’ai l’air malin, je passe pour un touriste maintenant* pensa-t-il sombrement, continuant de suivre sans difficulté le reste de la foule de participants. Bon. Il n’avait qu’à prendre son mal en patience. Ce n’est pas comme si la moindre personne ici ne pouvait rivaliser avec lui sur le long terme…

Trente minutes plus tard, le peloton commençait enfin à s'étirer. Les premiers signes de fatigue se faisaient sentir chez certains coureurs qui avaient pris un départ trop intense pour leurs capacités. Grayle profita d'un élargissement du sentier pour doubler un groupe de coureurs au rythme ralenti, puis un autre. Devant lui, très loin devant, à travers les arbres, il apercevait encore parfois un éclair blanc. Elle court vraiment bien, admit-il intérieurement, avant d’accélérer imperceptiblement. Pas assez pour attirer l'attention, juste assez pour continuer sa remontée méthodique.

Une heure et quart après le départ, la première vraie montée se profila. Entre les bambous qui craquaient dans la brise matinale, le sentier commençait à s’incliner, et Grayle vit les épaules des coureurs devant lui se crisper, leurs foulées se raccourcir. La brume s'épaississait avec l'altitude, enveloppant la forêt d'une atmosphère presque irréelle.

C'était le moment. Alors que les autres ralentissaient naturellement, conservant leurs forces pour les longues heures à venir, lui maintenait le même rythme implacable. Pas d'essoufflement. Pas de brûlure dans les cuisses. Il doubla, doubla encore, remontant le peloton comme un saumon remonte un courant.

Certains coureurs lui jetèrent des regards surpris, se réjouissant d’avance de le voir exploser en vol, événement dont ils n’allaient jamais pouvoir profiter. Au sommet de la montée, il aperçut enfin le groupe de tête émergeant de la brume comme des spectres. Et parmi eux, à une centaine de mètres, la silhouette féminine aux cheveux blancs se détachait dans le voile grisâtre.

Il resta un long moment derrière eux. Grayle n’était pas aussi athlétique que ces sportifs quasi-professionnels, au rythme plus rapide, et la course n’avait pas commencé depuis suffisamment longtemps pour que son avantage naturel -son endurance- ne joue totalement en sa faveur. Ainsi, pendant près de trois quarts d’heure, Grayle couru en solitaire, son regard se portant de plus en plus sur la jeune femme au fur et à mesure qu’il se rapprochait. Parfois, une tête se retournait vers lui. Le groupe de tête avait remarqué la présence du jeune homme derrière eux. Ils accélérèrent, mais il continua de les suivre, et de se rapprocher inéluctablement. 80 mètres. 70 mètres…

Le sentier longeait maintenant une crête, offrant une vue spectaculaire sur les vallées noyées de brume en contrebas, où émergeaient çà et là les toits de temples et de villages traditionnels. 50 mètres. 40 mètres. Il essuya d’un revers de main de la sueur coulant de son front, alors que son corps se réchauffait, sans douleur, ni fatigue. 30 mètres. 20 mètres. Ses foulées étaient toujours aussi légères malgré le terrain technique jonché de racines moussues.

Enfin, il arriva à leur niveau, s’exprimant dans le même japonais clair et chantant qu’il avait utilisé tout à l’heure. S’il avait, comme eux, les joues rosies, les lèvres légèrement gercées et de la sueur coulant de son front, le jeune homme semblait relativement frais.

- Salut tout le monde, ca gaze ?

Il fit un clin d’œil à Lynn, avant de lui tendre sa main, sans pour autant ralentir le rythme, ignorant superbement le reste du groupe de coureurs d’élite autour d’eux.

- Moi, c’est Grayle. Et toi ?

9
Les terres sauvages / Re : Chasseurs d'Éternité (Yukka/Grayle)
« le: jeudi 02 octobre 2025, 20:58:42 »
- Mes pets sont du genre bruyants, tu m'aurais sans doute entendu avait répondu Grayle tout en se massant l'épaule, encore marquée par la poussée vigoureuse qui l'avait propulsé par-dessus le mur. Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en coin.

Il avait été impressionné par l'ingéniosité et la force brute de sa compagne. Cet escalier de glace improvisé montrait qu'elle ne manquait pas de ressources, qu'elles soient magiques ou intellectuelles. Ça le rassurait, d'une certaine manière : elle n'était pas qu'une grosse brute jouant des muscles, et un tel allié lui serait définitivement précieux.

Cependant, la scène à laquelle ils étaient confrontés l'inquiétait suffisamment pour effacer cet optimisme, alors que son estomac se nouait à la vue du spectacle macabre qui s'offrait à eux. L'odeur pestilentielle de mort lui arracha une grimace de dégoût. Les racines vivantes serpentant entre les stèles renversées lui donnaient la chair de poule, le contraste entre leur vigueur dans un lieu si manifestement marqué par la mort. Il resserra instinctivement sa prise sur sa machette, balayant la clairière du regard avec une vigilance accrue, conscient que chaque pierre effondrée pouvait dissimuler un danger.

- On dirait que quelqu'un, ou quelque chose,a profané cet endroit récemment
, murmura-t-il d'une voix basse

Instinctivement, il se rapprocha légèrement de sa compagne, malgré leur chamaillerie précédente. Mais malgré sa peur apparente, il fut le premier à ouvrir la marche.

- Cela devait être une retraite des fameux chevaliers, dit-il en désignant les statues, et, au loin, une paire de maisons en pierre, encore solides. Il y avait une entrée sans porte, et aucune fenêtre.  De la, impossible de voir à l'intérieur. Mais il ne sentait pas de présence. Je suggérais de nous arrêter ici, vu le luxe d'avoir un toit solide au dessus de nous mais... ce truc dit-il en désignant les racines de la machette ne me rassure pas.

Les racines se contractèrent et bougèrent lentement, comme des serpents. Comme si elles avaient compris que l'humain parlait d'elles.

- Fantastique... dit-il avec ironie. Enfin... même si tout essaie de s'entretuer ici, le principe de "je te fait rien si tu m'emmerde pas" qui règne sur le monde animal marche aussi ici. Donc... je suppose que si on évite les arbres...

Il jeta un regard entendu à Yukka.

- Tu sais, je n'ai aucun pouvoir magique, moi. Juste mes armes et mon instinct. Toi par contre, avec ta glace et ta hache... tu gères le feu aussi ? Parce que je vais avoir besoin de ta protection.

Dit ainsi c'était plus élégant que "protège moi s'il te plaît".

Il ouvrit la marche, sa main tenant fermement sa machette, ne faisant aucun bruit sur le sol, ses pas alertes, précautionneux et silencieux. Il voulait voir... est ce que les tombes étaient vides ?

Allaient-ils affronter des morts-vivants ?

- J'espérais finir la journée calmement...

10
Les terres sauvages / Re : Chasseurs d'Éternité (Yukka/Grayle)
« le: jeudi 14 août 2025, 13:39:02 »
Grayle serra les dents et fronça les sourcils lorsque Yukka cogna l'arbre de rage, enfonçant l'écorce musclée, alors que plusieurs corbeaux carnivores s'éloignèrent en croassant d'un air scandalisé, pour finalement se disperser alors qu'un pterodactyle des marais les prenais en chasse.

Apparemment donc, sa commanditaire était une salope. Bon. Il fallait avouer qu'elle n'avait pas l'air commode et que Grayle s'était attendu à une trahison ou un coup fourré au moins une bonne dizaine de fois, mais pour l'instant, la nécromante avait été réglo. Non pas que Grayle la craignait. Mais une partie de lui était curieux et un peu excité de voir comment une nécromante essayerait de se débarrasser de lui. Plusieurs avait essayés, sans succès. Les spécialistes de la non-vie tendaient à être un peu désarmés face à l'incarnation de la vie éternelle.

Quoi qu'il en soit, ce coup de poing semblait avoir calmé Yukka. Sa détestation d'Hecilia faisait sens, tant elles étaient opposés. Hecilia, de ce qu'avait pu voir Grayle, était froide, calculatrice, d'un charme glacial, alors que Yukka était bien plus directe et sanguine. Pour Grayle, c'était des traits qu'il préférait avoir chez une compagne d'aventure.

- Désolée, gamin. J'devais être sûre qu'tu cherchais pas à m'doubler...Enfin, plutôt à t'garder la plante avec de mauvaises intentions derrière...


Il poussa un rire clair, appréciant le contact de ses mains puissantes sur son corps alors qu'elle remettait sa chemise massacrée sur ses épaules. Il posa ses propres doigts sur ceux de la Nunaat, tapotant le dos de ses mains. Il sentait la force de ces dernières, mais aussi une douceur typiquement féminine, qui ne s'était pas évanouie.

- Y a pas de mal maman
, dit-il du tac au tac lorsqu'elle l’appela "gamin" et je te rassure, j'ai aucune mauvaise intention. Je ne trahis pas et contrairement aux habitants de ce marais, je ne mord que si on me le demande !

Il s'épousseta, avant de reprendre son sac à dos. Le ciel, teinté par les vapeurs sanguines des fleurs de feu, était en train de devenir rouge.

- Ca, c'est le signe que l'heure de chasse des tigres plongeurs va commencer dit-il en désignant du doigt le ciel. On ferait mieux de se remettre en marche en vitesse, dit-il en prenant déjà la tangente, suivit par Yukka.

- du coup Yukka, tu m'a parlé d'une liste ! Je suppose que tu cherche d'autres plantes ou champignons ou créatures ? Si j'ai le temps je peux peut-être te filer un coup de main dit-il en s'exprimant avec douceur afin de ne pas trop trahir leur présence, même si les prédateurs agressifs des environs étaient assez malins pour comprendre que s'attaquer à une guerrière de près de deux mètres et avec une hache plus grande que son plus fin compagnon n'était pas une bonne idée. Les bottes du pérégrin s’enfonçaient à peine dans l'herbe boueuse du marais, alors que le terrain, petit à petit, se transformait en pente.

Ici et là, alors qu'ils continuaient de progresser à travers la végétation, Grayle utilisant sa machette pour se frayer un chemin à travers les lianes étrangleuses, feuilles empoisonnées et autres ronces acérées qui leur barrait la route, on pouvait apercevoir des petites constructions humaines : quelques pierres amoncelées ici, une petite statue détruite là, un vieux panneau métallique rongé par la rouille...

- Un ordre de chevalier s'était installé ici pour tuer les monstres du coin, mais ils ont fini par dépérir et partir y a quelques décennies. Il reste encore quelques refuges... expliqua Grayle qui s'arrêta un instant pour prendre un peu d'eau, lançant sa gourde à Yukka pour qu'elle puisse en profiter elle aussi. Il la regarda boire un instant, admirant malgré lui la silhouette athlétique de la Nuunat. Ses épaules larges et musclées, la définition de ses bras puissants qui se contractaient tandis qu'elle portait la gourde à ses lèvres, ses abdominaux qui semblaient animés d'une vive propre...  l'humidité du marais avait rendu sa peau bleutée luisante de sueur, accentuant davantage les reliefs de sa musculature de guerrière aguerrie.

Grayle détourna rapidement le regard, conscient que ce n'était ni le lieu ni le moment pour de telles pensées, alors que la chaleur étouffante du marais les enveloppait tous deux.

-... enfin bref, allons-y.

Ils marchèrent, encore. Autour d'eux, les marais étaient remplis des cris et grognements des prédateurs apex qui se chassaient les uns les autres. Mais, finalement, c'est un obstacle inattendu qui stoppa leur progression.

- Un escarpement, sérieux ? s'énerva Grayle, qui savait parfaitement que la présence de ce monticule n'était pas sur sa carte. La corniche n'était pas si grande que ca, de quelques mètres seulement, mais elle était parfaitement lisse, verticale, et trop petite pour utiliser proprement le moindre grappin. La roche était faite de verre-miroir, bien connu pour refléter parfaitement toute force appliquée contre lui. Plus on pousse ou frappe fort, plus la force est renvoyée.

- C'est assez petit pour que tu puisse te hisser de l'autre côté, non ? Tu pourrais m'aider ?
demanda Grayle en sautant autant que possible, sans parvenir à saisir le haut de la paroi. En réalité, ils pouvaient faire un détour, ou il pourrait trouver un moyen de passer cette paroi avec un de ses objets magiques, mais il se disait que faire appel à Yukka serait non seulement plus efficace, mais aussi plus rapide.

A moins qu'elle ne décide de l'abandonner ici ?

11
Le coin du chalant / Re : Le voyageur immortel cherche des rencontres
« le: mardi 12 août 2025, 16:40:18 »
Je n'ai pas encore d'idées pour le type de transformation, je pense qu'on pourra voir en fonction de comment se déroule l'histoire.

Et je veux bien te laisse l'honneur de commencer @Lillie ! :)

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Le coin du chalant / Re : Le voyageur immortel cherche des rencontres
« le: mardi 12 août 2025, 14:05:11 »
Bonjour à vous  deux, ca fait plaisir  d'avoir  des réponses sur ce chalant haha.

@Lillie ton idée me plait bien, et je me dit que si ca se passe à la montagne, au japon,avec les myriades d'autels, de folklores locaux et de créatures fantastiques, une éventuelle transformation pourrait etre causée de manière magique/maléfique, plutot qu'une simple potion que Grayle donnerait à Lillie.

@Barbak malheureusement je ne suis pas intéressé par les personnages masculins, mes excuses

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Les terres sauvages / Re : Chasseurs d'Éternité (Yukka/Grayle)
« le: lundi 11 août 2025, 15:38:37 »
Las. Malgré toute ses tentatives (qui n'étaient pas non plus celles d'un homme désespéré), Grayle n'avait pas fait ciller Yukka d'un foutu millimètre. Il hésitait encore. Et si il mentait ? d'un côté, celui lui permettrait de ne pas déshonorer son contrat et sa fierté. de l'autre, si elle réalisait qu'il mentait... elle n'allait quand même pas le tuer pour ca non ? Il n'avait, au final, pas grand chose à craindre de Yukka, ni les blessures, ni la mort n'étant définitives pour lui. Au pire, elle se retrouverait seule et...

L'image de la Nunaat éviscérée, le regard vide et le corps dévoré par les prédateur locaux, lui vint en tête. Il ne la connaissait pas. Elle n'était pas faible. Il était très probable qu'elle s'en sortirait très bien toute seule. Et pourtant, malgré le fait qu'elle était en train de le soulever à cinquante centimètre du sol et menaçait de le tuer, il avait envie de la protéger. Elle le secoua comme un prunier, son crâne cognant contre l'arbre, et la vision de Grayle se brouilla. Il sentait le sang battre de plus en plus fort à ses tempes.

- C... C'est Vixen ! Hecilia the Vixen ! dit-il dans un souffle, avant de soupirer de soulagement lorsque la guerrière cessa de le secouer, le fixant avec attention.

- Elle m'a contacté via un informant ! Elle savait qui j'étais, elle a sûrement entendue parler de ma participation à l'ascension du Mont Maëlstrom... une femme brune et pâle, une nécromante... je crois ?
Il se dit que plus d'informations aideraient peut-être Yukka à lui faire confiance. Elle veut la fleur pour ses rituels de projection astrale et les sérums de vérité...

Il regarda Yukka, qui restait silencieuse et le fixait comme un aigle examine un lapin. Il se dit qu'il était en position de lui demander les mêmes informations, mais son bon sens lui disait que la guerrière bornée l'enverrait paître, et, au final, il se fichait bien de pour qui elle travaillait.

- Je peux redescendre ?

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Le coin du chalant / Re : Chalant de Maëdria
« le: jeudi 07 août 2025, 12:20:35 »
Merci beaucoup ! Hate de te lire :)

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Le coin du chalant / Re : Chalant de Maëdria
« le: lundi 04 août 2025, 14:12:36 »
Ca me semble être une parfaite combinaison ! Il peut profiter du temps passé ici pour l'aider et apprendre à la connaître, tandis qu'elle découvrira à quel point il peut etre utile... veux tu ouvrir ? ou dois-je le faire ?

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