Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Milano

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Milano

Pages: 1 2 3 [4] 5 6 7
46
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: jeudi 04 octobre 2018, 21:04:01 »
Batman. C'est toujours le cas d'ailleurs.

Vous seriez plutôt un super héros, ou un super vilain?

47
Le coin du chalant / [Personnages à récupérer] Cleanin' my closet
« le: mercredi 03 octobre 2018, 21:17:35 »
Bonjour à tous, après une certaine période d'inactivité sur le fo' et une petite traversée du désert, je décide de me séparer de quelques vieux personnages que je filerai au premier venu. Vous l'avez compris, c'est un topic où on peut répondre "first".

Ci-dessous les personnages que je cède, avec un descriptif:


- Larme, une expérience ratée sur les armes humaines, devenue justicière à Ashnard, et peintre à ses heures.

- Shino, un jeune loubard, magicien en herbe et tueur de zombies.

- Melancholy, premier fils d'Hadès, exilé et non reconnu. Annonciateur de catastrophes et yakuza.

- Tokito, jeune trap possédé par une succube qui prend un malin plaisir à le mettre dans des situations contraignantes.

- Nekros, un médecin fou et tueur en série qui a modifié son propre corps et souffre de nombreux troubles mentaux dont un délire identitaire.

-Hitomi, la version aboutie des expériences dont Larme faisait partie, ce qui en fait son "frère". Arme humaine en charge d'enquêter sur Seikusu.

N'hésitez pas à me MP ou à répondre à la suite de ce post si vous êtes intéressé. Les fiches sont, bien entendu, libres de réécriture une fois cédées.

48
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: mercredi 03 octobre 2018, 13:23:48 »

49
"Moi c'est Kip. Kip Smirkin."

Je déverrouillai les menottes avec un certain dédain, en appuyant simplement sur le petit bouton au bord du bracelet. Ces menottes étaient faites pour jouer, et j'avais un malin plaisir à lui montrer la facilité avec laquelle elle aurait pu s'en défaire. J'eus le réflexe de vérifier mon poignet qui me faisait encore mal, mais le rougissement disparaissait déjà. C'est que notre petite escapade n'avait pas été une partie de plaisir, et j'avais eu du mal à tenir son rythme; balloté et forcé de suivre à la fois les mouvements de son propre poignet, et les directions qu'elle prenait sans vraiment prendre la peine de m'avertir. L'idée n'avait pas été si brillante, et j'éviterai à l'avenir de recommencer, pour le confort de mes bras.
Elle avait tout de même porté ses fruits, puisque cette "Alix" m'avait mené dans ce qui semblait être une de ses planques, si je me fiais à la facilité à laquelle elle s'était repérée dans l'obscurité. L'éclairage à la bougie était archaïque, aussi je fis le choix de sortir une lampe à LED de mon sac à breloques. C'était un porte-clé, à peine aussi grand que son briquet, mais c'était assez puissant pour éclairer la pièce. Les joies de la technologie. Je profitai de cette lumière nouvelle pour vadrouiller un peu dans la pièce en la parcourant des yeux, puis allait m'asseoir à la table comme si j'étais chez moi. Le jeu continuait et il fallait que je m'impose, y compris sur son territoire.


"Quant à savoir ce que je fais ici, Alix, c'est tout bête: Je réclame mon dû. A moins bien sûr que tu aies trouvé comment je truquais les combats..."

Je sortai à moitié mon téléphone de ma poche, pour vérifier l'heure. Techniquement, elle avait encore sept minutes pour me fournir une réponse. Mais puisqu'elle avait écourté mon affaire, je ne me sentais pas obligé de le préciser. Notre pari s'arrêtait là et je l'avais remporté, il était temps de payer la note. J'avais une attitude princière et victorieuse, et marquai même un temps pour lui laisser l'occasion d'appréhender la situation. J'étais venu sur Terra pour un business bien précis, un filon d'enfer. Il y avait un semblant de miséricorde dans ma voix:

"Oh rassure-toi, tout ce que je demande, c'est des infos. Je veux savoir qui te refourgue tous tes objets terriens, leurs noms, et comment tout transite. Joue pas aux cons, Viagra, t'en sais trop sur la Terre pour ne pas faire partie de la machine."

Mes doigts pianotaient sur la table, non pas à la manière d'un musicien mais à celle d'un marionnettiste. Le moment où je révélais certaines de mes cartes était toujours celui que je préférais. Elle pouvait penser à tout ce qui l'avait trahie, toutes ces imprudences que j'avais pu relever. Et pour bien lui faire comprendre à quel point je l'avais coincée, je me levais à nouveau pour aller me placer entre elle et la porte. Tout était dans la mise en scène. Mon ton devint mielleux, entre la provocation et la séduction.

"En fait, je suis là pour toi. Des jours que je fais tourner ce genre d'arnaques de bas-étage, et tout ça simplement pour te débusquer. Je veux dire, vendre des merdes terriennes sur Terra, je pouvais pas être le premier à y penser, c'est évident!"

J'avais bien appuyé sur ce dernier mot, pour laisser sous-entendre que si l'idée était bonne, elle ne relevait pas du génie. Si elle venait d'elle ou d'un de ses proches, j'espérais que le tacle ne la pique au vif. Quand on joue avec les émotions humaines, il ne faut pas avoir peur d'en faire des tonnes. Et puis, je l'avais suffisamment malmenée et humiliée pour chercher à tout prix la subtilité. Je poussai le vice encore plus loin.

"Au fait, c'est une pipe en bois que j'ai aperçu dans ta poche, quand on courait? Et tu croyais vraiment t'en tirer avec un jeu de mots?"

Je me mis à ricaner ouvertement, juste devant son nez. J'avais pu voir ce qu'il se passait quand les ivrognes de Nexus étaient contrariés. Ils n'appréciaient pas les mauvaises surprises. Ce que je n'avais pas vu, en revanche, c'était ce trou fait au couteau dans mon T-shirt au niveau de mon estomac, et qui avait rougi le tissu et ma peau de mon propre sang.
Ma peau qui, elle, n'avait déjà plus ni plaie ni cicatrice.

50
C'était une victoire parfaite et écrasante. Je l'avais coincée, j'allais terminer ma soirée avec mes gains, quelques pertes inévitables mais négligeables, et un public satisfait. Sanzam opposait bien un semblant de résistance, mais l'issue était déjà déterminée. J'avais juste à relâcher mon emprise sur ce cadavre ambulant au moment propice, et honnêtement le spectacle qu'offraient ses adversaires me facilitaient la tâche. J'avais une mine contrite lorsque mon champion glapissait sous les morsures, mais à l'intérieur, je jubilais. J'eus un sourire résigné en applaudissant les vainqueurs au terme de cette petite comédie.

A peine le combat était terminé que ma "partenaire" captait l'attention. Un mauvais pressentiment m'envahit soudain. Elle ne pouvait pas JUSTE s'être pliée au jeu, pas vrai? Mon instinct me hurlait qu'elle avait quelque chose en tête, quelque chose de... Désobligeant? Merdique. C'était le terme, oui. Çà sentait la merde. Je n'étais qu'une paire d'yeux parmi des dizaines qui attendaient la suite du show, mais je ne cherchais pas à m'approcher, bien au contraire. Je me rapprochais de mon butin, petit à petit, pour être prêt à l'embarquer et à me tirer au moindre bémol. Il était assez lourd, et j'espérais me tirer discrètement. Elle avait défait sa ceinture. Donc à moins de vouloir détaler en se tenant le froc, elle avait autre chose en tête.
Elle avait autre chose dans le pantalon.


"C’t’y un faux!"

"Non", pensai-je derechef. "Non mec, c'est pas un faux. Pas besoin d'y mettre la main pour... Trop tard!". Mon sac était littéralement à deux pas quand il se retournèrent d'un bloc vers moi. "Rembourse", osaient-ils me crier. A nouveau je me retrouvais forcé de réfléchir à cent à l'heure, et d'improviser sur le tas. Il n'était plus question de ranimer Sanzam, un zombie dans cet état, déchiqueté et démembré, était plus pathétique qu'intimidant. C'avait été une solution de dernier recours, mais c'était totalement à exclure. On s'était déjà débarrassés de ses victimes de la soirée, et aucun de ses derniers adversaires n'était mort. L'utilité de Samaël avait ses limites et je ne voulais pas risquer de dévoiler le subterfuge.
Je fis alors l'inventaire de tout ce que j'avais dans le sac de sport, toutes les breloques que j'avais à disposition. Il devait bien y avoir quelque chose qui me tirerait d'affaire là-dedans. Si seulement je pouvais l'atteindre... Je devais me créer une ouverture.


"Messieurs, messieurs, MESSIEURS! Vous n'avez pas apprécié la blague, soit. Mais il y avait d'autres choses en jeu, pas vrai?"

J'avais toujours ça. La paire de pompes que je tenais par les lacets sans même y penser, et cette ribambelle de capotes dans ma poche. Les prix. Les récompenses. Des objets de convoitise. C'est pour ça que je les avais toujours sur moi, d'ailleurs. Des bousculades et des jurons m'indiquaient que mes grands gagnants venaient clamer leur dû. C'était ma chance.
Je jetai mes "lots d'une valeur inestimable" dans la foule comme j'y semais des graines de confusion, provoquant une altercation qui me permit de me jeter sur mon sac et l'ouvrir, brassant l'intérieur à toute vitesse à la recherche de mon salut. J'y trouvai une paire de menottes à fourrure et une idée me traversa l'esprit. Je les pris. Elles, et un petit poste radio CD. Lui, je l'avais emmené pour le plaisir. J'allais devoir m'en séparer.


"La troisième récompense dont je parlais! Les sons d'outre-monde! Une machine infernale capable de scander des malédictions à quiconque ignore leur secret!"

Ce n'était pas mon plus beau mensonge, mais à situation désespérée, mesures désespérées. Et puis, Terra était un monde de magie, un monde de paysans ignares, illettrés, superstitieux et soiffards. On pouvait toujours miser sur la bêtise humaine. En appuyant sur play, j'en vis certains tout lâcher et se boucher les oreilles, pour se protéger des langues et sonorités qu'ils ne connaissaient pas. Des gens qui se battaient pour des préservatifs, d'autres qui réagissaient bizarrement à la musique... Ça ressemblait à une soirée en boite à Seikusu, mais c'était surtout mon moment pour me faire la malle.
Laissant le poste sur place, je refermai mon sac et le chargeait sur mon épaule, prenant mes jambes à mon cou. Je profitai de la confusion que j'avais semée pour me faufiler à travers cette meute en colère, bousculant les plus abrutis d'entre eux. Certains agrippèrent mes vêtements à la volée et je dus me débattre pour me défaire de leur poigne. J'évitais quelques coups, j'en subissais d'autres plus ou moins douloureux, mais je traversais. Ils me freinaient, mais j'étais inarrêtable. Je savais plus ou moins ce que j'avais à faire une fois sorti de là. Et je pressai le pas à peine dégagé de la foule.

Un cliquetis, et je refermai le bracelet des menottes à poils roses sur mon poignet. J'avais inventé une histoire fantastique, sur cette fourrure, en les achetant. Mais elles allaient se montrer bien plus utiles que prévu. Je traversai la salle de la taverne au pas de course, et j'entendais déjà que mon public hagard allait se lancer à mes trousses. Je fis une magnifique sortie en me jetant contre la porte, l'abattant dans un odieux claquement de mon épaule. Samaël me soignait, mais il ne faisait rien pour la douleur. Dans la rue, j'apercevais ce que je cherchais: la raison même de cette débandade. Elle -il?- s'éloignait d'un pas vif mais discret, une démarche que j'avais employée après de nombreux coups fourrés.

Un sprint. Je la rattrapai. Un "clic!" après avoir attrapé son poignet. Et un seul mot: "Cours".

Qu'elle le veuille ou non, nous étions "partenaires" désormais. Nos destins étaient liés, par une petite chaine, et des bracelets touffus. Je l'embarquai avec moi, reprenant cet air supérieur et triomphant qui l'avait si facilement embobinée jusqu'alors:


"Viagra... C'était pas à prendre au pied de la lettre, tu sais!"

51
La délicieuse petite garce. Elle venait de me coiffer au poteau avec la seule chose qui pouvait éclipser en un instant cette soif de violence que j'avais entretenue toute la soirée. Et cette chose, c'était la perspective primale de pouvoir enfoncer leur bite dans la première gonzesse qui leur passait sous la ceinture. Il n'en fallait pas plus pour un paquet de mâles en sueur qui empestaient la gnôle. Pire que de simplement me voler la vedette, elle m'avait coincé. Je ne pouvais plus me désister comme ça, ou saboter tout simplement le prochain combat. Le spectacle ne pouvait plus s'arrêter maintenant sur ma seule décision.
Soyons clair, peu importe ses véritables intentions, elle avait fait ses choix, ses engagements, et la jeter au milieu d'une foule d'ivrognes en rut ne me dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire. Mais il y avait des enjeux, un contexte, des risques... Était-ce ce qu'elle voulait? Merde, c'était son plan pour comprendre ma triche?

Sanzam devait perdre. Mais son nouvel adversaire était encore une bestiole pitoyable et je ne pouvais pas "juste" être vaincu. Elle était entrée dans mon jeu pour mieux me forcer la main, soit. Mais c'était toujours MON jeu. Alors on allait le jouer selon mes règles.
Ma main lui effleura ostensiblement les fesses avant de monter se poser sur sa tête et la caresser avec espièglerie. Un sourire chaleureux, un baiser complice sur la joue, et aux yeux de tous nous étions soudain devenus extrêmement proches. Il était temps de faire les présentations. Et de lui imposer son rôle dans cette nouvelle mascarade:


"Messieurs, laissez-moi vous présenter Viagra, ma partenaire de toujours! Une ovation pour Viagra!"

L'ovation en question ressemblait à une cacophonie de mugissements approbateurs qui ne faisaient qu'amplifier le ridicule de l'insulte. Et puis si elle la comprenait, j'en apprenais toujours davantage. Fier de moi autant que de l'échiquier que je mettais en place petit à petit, je quittai cette étreinte imposée avec un regret feint, m'avançant vers l'arène comme un prince qui s'avancerait dans sa tribune. Et c'est avec le même dédain et la même hauteur que je jetai mon regard sur le nouveau cabot. Il était pitoyable, comme tous les autres. Penchant la tête sur le côté, comme pensif, je fis la remarque à voix haute:

"Non, ça, c'est pas le combat du siècle... VOUS AUTRES, VOUS APPELEZ CA LE COMBAT DU SIÈCLE?"

Un non général, poussé par des voix décalées et des intonations différentes. C'était brouillon, mais on saisissait l'idée. Je continuai sur ma lancée.

"Et vous pensez que ce gringalet fera le poids face au redoutable Sanzam, le champion du Sanglier Salace?"

Encore un non, plus coordonné. C'était comme si cette mention avait fait de mon champion "leur" champion. De vrais moutons. Ils s'unissaient sous la bannière d'une arnaque dont ils étaient victime. Continuant ma mise en scène, je tournai le dos à l'arène, m'appuyant sur la barricade de fortune qui la délimitait. Mes yeux sombres fixaient ma tendre "Viagra", mais je continuai de m'adresser à l'assemblée dont la majorité était derrière moi, avec des gestes de mains lascifs:

"Alors amenez-lui un ami! Même deux, tiens, avant que je ne prenne les paris! J'ajoute un troisième lot aux mantras et aux chausses! Sanzam peut s'occuper de trois adversaires! Et si ce n'est pas le cas, alors ma partenaire s'occupera de trois vainqueurs!"

Cette relance grivoise provoqua une véritable cohue, et beaucoup d'agitation. Pas besoin de parcourir la salle des yeux pour comprendre qu'une marée humaine d'hommes libidineux courait en tous sens pour dire à tel ou tel mec d'aller à tel endroit, chercher telle bestiole, et de se magner le fion. Des éclats de voix, des rires gras et des tapes grossières dans le dos, et une portion de l'assistance s'engouffrait vers la porte, avide de chercher leur champion et de "partager la victoire". Les instincts primaires, même s'ils avaient été utilisés contre moi, restaient simples à manipuler.
Immobile au milieu de ce brouhaha, mon regard ne quittait pas ceux de mon adversaire dans ce petit manège. Le véritable combat avait déjà commencé et un rictus victorieux passa un instant sur mon visage.

Sanzam allait perdre. Et moi, j'allais gagner.

52
Blabla / Re : Re : Horloge parlante
« le: mercredi 19 septembre 2018, 22:23:42 »
Vient de voir que le bel avatar d'Adelheid Friedrich n'est plu T...........................T

J'ai ça qui avait servi à un de ses avat', si ça peut te consoler.

22h23

53
Des mâchoires qui claquaient. Des grognements de rage, des jappements de douleur. De la fourrure et des lambeaux de peau qui volaient, aussi. Alors qu'un flot ininterrompu de paroles creuses cherchait à alambiquer ce spectacle de sauvagerie primaire, mes méninges tournaient à plein régime.

Il y avait d'abord ce que j'avais sous les yeux: Rufus se défendait pas mal. On tend à oublier que les caniches sont des chiens de chasse, jusqu'à ce qu'ils soient précipités dans un monde de violence. J'apercevais une méchante blessure que Sanzam avait reçu à la patte, et quiconque s'y attardait pouvait y voir en partie son os. Un zombie n'en était pas inquiété le moins du monde, mais ça soulevait un problème que je n'avais pas considéré: Avec des os brisés, ou les tendons et ligaments sectionnés, il deviendrait moins fonctionnel. Mon champion n'était pas intouchable. Il s'usait. Je devrai savoir quand m'arrêter.
Venait ensuite ce que j'avais dans la main: le jeu de préservatifs qui dansait entre mes doigts à mesure que je réfléchissais. D'une part, ma fauteuse de troubles avait confirmé une chose importante: je n'étais pas venu pour rien. Tout comme je le soupçonnais, je n'étais pas le premier à exporter de la breloque terrienne. Mais s'il y avait un réseau, un trafic, je voulais en être. Non, je voulais la mainmise dessus. Puisqu'elle semblait connaitre son affaire, elle devait en connaitre les ficelles, y jouer un rôle. Elle utilisait mes armes contre moi, et c'était aussi désobligeant qu'excitant. Il me fallait la cuisiner sur le sujet.
D'autre part, il me fallait reconsidérer ma mise. "La récompense d'outre-monde qui te plait" avais-je avancé. Maintenant, je savais qu'elle avait probablement plus que ces fripes dépareillées qu'elle appelait vêtements. Si elle savait plus, elle demanderait plus. Et l'idée d'avoir plus à perdre qu'à gagner était assez dérangeante.

La représentation morbide s'acheva sur un couinement aussi court que pathétique, suivi d'une ovation hystérique. Sanzam avait encore accompli son œuvre funeste. Malgré leur argent perdu, la plupart des piliers de comptoir se réjouissait. Un autre corps devenu cadavre. Un autre être vivant réduit à l'état de tas de viande pour leur divertissement. Et moi? Oh, moi je couvrais leur émoi en glorifiant mon champion, je les encourageait à l'applaudir. Enivrés par le gout de l'alcool et du sang, ils buvaient mes paroles et acclamaient la source de leur déchéance. Mon attention se porta à nouveau sur ma voisine, et je brandissais les capotes avec un air provocateur:


"Alors? Tu as vu quelque chose? De la triche? Mmmh? Alors je vais garder ça, je pense que j'ai pas fini de t'enculer."

Mes yeux la détaillèrent de bas en haut comme un prédateur devant une proie impuissante. Puis avec une expression suffisante et triomphante, je bondissai au bas de la table avec légèreté, comme pour me baigner dans la foule qui scandait le nom de Sanzam. Bien qu'insensible à la douleur, ce dernier paradait dans l'arène sur trois pattes, comme s'il était incapable de poser sa patte avant droite tant elle lui faisait mal. Il s'agissait de ma volonté, pas de la sienne. Un chien de cet acabit n'aurait pas eu l'idée de simuler sa douleur. Un pantin, en revanche, pouvait le faire sans avoir à y songer. Je continuai de dissimuler mes préoccupations et mes machinations sous une montagne de faux orgueil:

"Amenez-les! Peu importe que ce soit un chien, un chat, un furet ou un coq! Envoyez-les dans l'arène! Pour le prochain combat, je remets en jeu les mantras que je viens de gagner à l'instant! Et j'y ajoute ces chausses de confort magiques!"

Je joignai le geste à la parole en sortant de mon sac une paire de baskets lumineuses Captain America. Qui, à ma grande stupéfaction et au second coup d’œil, étaient presque à ma taille. J'en ajoutai davantage en précisant que l'homme représenté dessus était un Héros de guerre de la Terre, qui avait vaincu un conspirateur au crâne rouge il y avait de cela un siècle. Tous ces débiles avalaient mes bobards comme si j'étais le messie et j'avais pu pousser l'insulte en remettant en jeu mes gains. Il serait bientôt difficile de dévoiler mes combines sans se mettre quelques brutes à dos.

Et si possible, ceux armés de lames aussi grosses que mes bras.

54
Je me décomposai depuis l'instant où j'avais entendu le mot "truqué". Ma bouche entrouverte trahissait un air dévasté, ahuri, abasourdi. Mais l'étais-je vraiment?
Vraiment, il m'en fallait plus. Mon réflexe avait été d'analyser. Elle connaissait suffisamment les gens du coin pour prévoir leur réaction, mais d'un autre côté, elle s'en détachait, ils n'étaient jamais que "les glandus du coin". Était-ce par arrogance, ou simplement parce qu'elle n'était pas d'ici, et que le destin, dans sa facétie, l'avait placée là dans le seul but de me pourrir l'existence? Et puis, il y avait cette histoire de plastique "terrien". Il y avait vraiment besoin de préciser, ou était-ce une autre distanciation? N'était-elle pas elle-même terrienne? Mon masque de désespoir reprenait consistance et assurance, pour se muer à nouveau en des traits durs et un regard sec. J'évitai cependant de hausser le ton, me contentant de répondre normalement, de façon à être entendu par quiconque aurait capté notre petite conversation:


"Il n'y a pas de truc. Et je n'ai pas grand chose à craindre, merci du conseil."

La certitude dans ma déclaration ne découlait pas seulement de ma petite période d'immortalité hebdomadaire. J'avais travaillé mon public depuis un petit moment en jouant sur le divertissement et leur état d'ébriété qui faisait la joie du commerce. La plupart d'entre eux ne cherchaient plus vraiment à gagner, ils payaient simplement pour voir des animaux se faire déchiqueter. C'étaient un peu des gladiateurs canins, au final. Pour un poivrot qui voulait voir du sang gicler, une lampe-torche à LED, c'était jamais que du bonus.
En surface, il m'était vital d'avoir l'air sûr de moi. "Je n'ai pas grand chose à craindre" pouvait signifier bien des choses dans un monde où une gamine de huit ans pouvait se révéler être un vampire avec une épée démesurée cachée sous sa robe. Je clamais à bon entendeur que j'étais protégé, par moi ou par un autre, que si j'étais seul contre tous, je n'en étais pas moins intouchable. Le bluff, ce n'était pas un "truc", une astuce, pour gérer une affaire comme celle-ci. C'était un atout, crucial à la survie.

L'espace d'un court instant, d'une micro-expression, je lui révélai un sourire complice, révélateur. Il voulait dire "Oui, bien sûr qu'il y a un truc". Mais sa véritable signification était "Merci". Merci d'entrer dans mon jeu. Merci de rendre la soirée vraiment intéressante. Elle pouvait savourer cette maigre victoire. Après tout, c'était
exactement pour ça, que j'étais là.
Elle m'avait chassé de la main d'un geste désinvolte, mais si elle ne m'avait pas obéi, il n'appartenait qu'à moi de la prendre à contrepied. Posant ma chaussure sur le bord de la table, je me hissai d'un bond à son côté, la débarrassant d'un coup de toute impression de supériorité. Elle ne me dominait plus de son perchoir, mais en arrivant à sa hauteur, je me rendais compte que j'étais à peine plus grand qu'elle. Retourner la situation en la dépassant d'une tête, c'eut été bien plus avantageux. Je maudissais intérieurement ma taille, et le fait que les gens étaient tous de plus en plus grands au fil du temps.
La table ne nous laissait que peu d'espace, créant une espèce de proximité menaçante que j'avais créée en envahissant si soudainement son espace vital. Mes traits irrités ne trahissaient en rien l'amusement que je ressentais alors. Et je n'avais pas l'intention de la lâcher de sitôt. Toujours avec ce semblant d'agressivité, je parlai, un peu plus bas, presque sur le ton de la confidence:


"Enfin, je t'en prie, fais tes propres enjeux! Si tu trouves un quelconque truc dans l'heure qui suit, je t'offrirai la récompense d'outre-monde qui te plait! Et je ne te parle pas de mes 'merdouilles en plastique'."


Était-ce là la moitié d'un aveu, ou bien la menace d'un homme qui ne peut pas perdre? Honnêtement, j'adorais jouer sur ce doute. Il était question d'enjeux. Il était question de paris. Elle avait une possibilité de "défaite", une chance de "perdre", et je me plaisai volontiers à ne pas en dire davantage sur ce que je comptais en tirer. Oh bien sûr, elle pouvait tout simplement décliner, mais j'avais bien calculé mon coup. J'avais attaqué son orgueil. J'avais piétiné ses plates-bandes. Refuser de jouer maintenant, c'était comme descendre de la table. C'était accepter que je la regarde de haut. C'était se détourner et baisser la tête alors que je restai sur mon piédestal. Il ne me restait plus qu'à porter le coup de grâce.

Mon bras s'enroula autour de son épaule à la manière d'un ami, et une expression réjouie devint mon nouveau masque. Ma voix se fit plus haute, plus claire, et redevenait celle de l'homme de divertissement:


"Et oui mademoiselle, admirez vous aussi ces guerriers au poil rugueux! Sanzam contre Rufus, deux tornades de griffes et de crocs!"

Je continuais à la manière d'un commentateur sportif, décrivant tout ce qui se passait sous leurs yeux embrumés d'alcool de façon à enjoliver et mystifier cette bagarre de chiens galeux. C'était un rade, aussi tous les hommes qui s'étaient tournés en entendant "mademoiselle" l'avaient aperçue, elle et sa tenue aussi étrangère que la mienne. Si je venais à être accusé de quoi que ce soit de louche, on la présumerait complice. Qu'elle le veuille ou non, si les ivrognes venaient à gronder, on serait dorénavant difficiles à dissocier.

55
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 15 septembre 2018, 00:11:54 »
J'ai rien contre ce Robin si c'est Dick. Il fait droit propre sur lui et Nightwing en devenir, ça va. A la limite sa cape est un poil trop courte.

J'peux tolérer ce Changelin parce qu'il a une tête de connard relou et c'est comme ça que j'le vois.

Raven est une goth tellement clichée que même Teenage Warmachine Machintruc de Deadpool a même pas été aussi violente. On dirait un cosplay raté de la fille dans Hotel Transylvania.

Par contre Starfire, c'est une péripatétipute. Et j'serais pas surpris qu'elle ait un assortiment surprise sous sa robe trop courte.

Réalisateur:
Coupez, on la refait, Kori on voit ton gland dépasser de ton costume de catin!

00h10

56
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: vendredi 14 septembre 2018, 03:44:02 »
Sans trop réfléchir, je pense d'emblée à Zack dans la série "The Strain".

Si vous aviez à choisir un nouveau nom et prénom, vous vous appelleriez comment?

57
L'Art / Re : Au fil de l'aiguille...
« le: mercredi 12 septembre 2018, 18:45:17 »
Tiens, et j'ai réussi à me contorsionner comme un débile, aussi:


58
L'Art / Re : Au fil de l'aiguille...
« le: mercredi 12 septembre 2018, 16:25:36 »
Ben l'oreille toute rouge, c'est parce que ça a été pris à peine terminé =V

... Mais en fait nan, ça allait, c'est pas le pire. On a tendance à penser que sur le cartilage ça va douiller mais au final pas du tout, ça gêne moins que se faire perforer pour un hélix, dans mes souvenirs.

59
L'Art / Re : Au fil de l'aiguille...
« le: mercredi 12 septembre 2018, 16:18:36 »
Boom, gros up des familles !

Ce topic avait besoin de ressusciter. Ce topic doit exister.

(Peu importe la façon dont j'pivotais l'image, elle restait dans ce sens, faîtes pas chier D=)

60
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 12 septembre 2018, 15:23:47 »
Ca m'rappelle mon ancien travail, tiens...

Toi aussi tu fais l'trottoir?

15h23

Pages: 1 2 3 [4] 5 6 7