Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Milano

Pages: 1 2 [3] 4 5 ... 7
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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 06 novembre 2018, 18:58:30 »
Ca risque justement de te prendre la semaine...

18h58

32
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 06 novembre 2018, 01:38:40 »
J'ai loupé la 5000, je saisis ma chance...

01h38

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Ma bouche s'était étirée en un petit rictus satisfait, une réaction typique face à l'agréable spectacle d'une paire de seins agités sous mon nez. Malgré mes grands airs, je restais comme bien des hommes, en proie à mes bas instincts. Faute de poire, les melons de Cendrillon allaient s'en retrouver plus généreusement pourvus d'ici quelque temps, certes. Mais je ne me sentais ni la mesure ni l'envie de réfuter une telle 'argumentation". Mon côté taquin me donnait envie de procéder à une seconde vérification, "plus approfondie, au cas où".
Je décelai cependant un étrange manège chez Alix, qui était passée d'imperméable à maladroitement aguicheuse. Sa façon de me faire du rentre-dedans était encore plus grossière que la mienne. Et j'ignorais si elle avait compris mon jeu avec du retard, ou si elle se foutait juste de ma gueule. La seule chose dont j'étais certain, c'est qu'il serait amusant de pousser le vice, histoire de voir jusqu'où elle irait.


"On aime plus la saucisse que l’abricot alors ?"

Ça, c'était seulement grivois, et elle en faisait vraiment des tonnes, à me coller autant. J'étais gêné pour elle, elle employait clairement des atouts qu'elle ne maitrisait pas. Une tentative de charme très maladroite et sans aucune consistance. Mais au moins, je trouvais la démarche honnête. Tout cela en disait beaucoup sur elle-même. Le côté triste, c'est qu'avec son steak au poivre et sa poire, elle s'enfonçait toujours plus dans les images de bouffe. Elle devait vraiment, vraiment crever la dalle. J'avais un peu pitié. "Qu'on donne un sandwich à cette femme!" pensai-je. "Laissez-la manger!". Un ricanement m'échappa:


"Mh, disons que je fais dans le sucré-salé. Simplement..."

Sans chercher à me dégager de son emprise, je me tournais, posant avec légèreté une main sur son genou. L'extrémité de mes doigts effleurait l'intérieur de sa cuisse en remontant doucement, très lentement. Mon visage était très près du sien, mes lèvres proches, très proches des siennes. Dans cette étreinte qu'elle avait voulu m'imposer, nos souffles s'entremêlaient déjà. Qu'elle en prenne de la graine! Mon regard était espiègle, complice, et mon ton se fit plus bas, plus confident, plus intime.

"Je n'ai jamais connu de femmes comme toi, Alix."

Confiant sur mes répliques de "tombeur de comédie romantique", mes lèvres finirent par aller rencontrer les siennes, alors que ma main glissait le long de sa jambe pour se poser sur son aine. Qu'elle l'ai souhaité ou non, nous échangeâmes un baiser en silence. C'était tacite, tactile, sensuel. Je fus ensuite frappé d'une sensation de déjà-vu, me rendant compte que j'avais sorti la même connerie à la fille d'un ministre quelques mois plus tôt. Après tout, c'était le genre de phrase clichée que beaucoup de femmes aimaient entendre. Même phrase, même numéro. Et seulement pour le sexe.
En l'occurrence, cette fois c'était vrai, elle était différente. En dépit de sa tendance à me prendre pour un con alors que j'étais -clairement- meilleur qu'elle en amour comme en affaires, Alix me plaisait. Il y avait bien sûr sa particularité qui m'attirait, car cela faisait d'elle un OVNI dans ma vie sexuelle, une nouveauté que je me languissais d'essayer. Mais au-delà, je sentais qu'on appartenait au même monde. Deux terrans, deux arnaqueurs, jouant de faux-semblants et d'artifices. Plus qu'une cible ou une conquête, c'était une partenaire. J'avais peut-être joué de malchance, mais je lui avais livré mon vrai nom, je lui avais parlé, même vaguement, de mon pouvoir. Je m'étais livré.

Putain, j'avais presque confiance en elle.

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Le coin du chalant / Re : Dansez, dansez dans ma paume...
« le: mercredi 31 octobre 2018, 00:23:32 »
... Up~

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J'avais rabattu la couverture sur mes genoux à peine rattrapée, un réflexe instinctif à cause de cet insecte volant qui était passé beaucoup trop près de mon visage. Mon geste avait brassé la poussière dans le tissu, laquelle m'avait arraché un éternuement assez ridicule. Habitué aux mauvaises surprises, mon regard resta un instant fixé sur la lucarne, appréhendant le moindre mouvement à l'extérieur. Je ne pensais pas qu'on puisse encore nous chercher ou même venir nous dénicher ici, mais deux précautions valaient mieux qu'une, et-

Et... Quoi? Donc je pouvais rester? Juste, comme ça? Alors qu'Alix revenait prendre ses droits sur la piètre banquette, elle ne pouvait échapper aux yeux ronds et à la bouche en cul-de-poule de mon visage circonspect. Ma stratégie n'avait pas marché comme prévu, mais elle avait marché. Plus efficacement que je ne l'espérais. Je nageais dans l'incompréhension. Elle n'avait rien compris à mes avances, mais elle semblait avoir saisi mon désir de rester. Au mieux, j'aurais dû m'en satisfaire. Au pire, je me serais méfié. Mais curieusement, je me sentais seulement... Déçu. Déçu? De ne pas avoir eu à coucher pour me loger?


"Ça va t’paraitre idiot, mais pendant un instant j’ai cru que t’étais en train d’me draguer avec ton sourire bizarre."

Confirmé, elle n'avait rien vu. Je ne fis que pousser un soupir, dont j'ignorais s'il résultait d'un soulagement, de lassitude ou de déconvenue. Moi qui avait eu peur d'en faire de trop, j'avais l'impression d'être passé totalement inaperçu. C'était assez malaisant à vrai dire, comme si je n'avais aucun charme, aucun charisme à sa portée. Au-delà de ça, je ressentais le besoin de lui plaire, comme pour me prouver que j'en étais capable. Je prenais un petit instant pour la reconsidérer sous un autre angle: de ce que j'avais vu de sa façon d'être et de s'habiller, Alix ne dégageait aucune féminité. Au final, c'était peut-être bel et bien juste un mec, avec un faciès androgyne et une voix très fluette. Et il n'y avait donc aucun "jeu" là dessus, c'était simplement sa façon d'être. Pour une fois, mon intuition m'avait trahi.

"Peuh, si j'avais cherché à te faire du charme, tu t'en serais rendu compte, quand même! Et puis je souris pas, j'ai juste des bouffées de chaleur à cause de..."

Je m'étais interrompu en me rendant compte que l'embarras me donnait VRAIMENT des bouffées de chaleur. Non non, elle ne s'était rendu compte de rien. Absolument rien. Ma phrase était restée en suspends sans aucune excuse bidon à sortir. Peut-être devais-je lui ouvrir une part de vérité. Je lâchais un aveu:

"... De ma faculté de régénération, voilà. Je suis immortel, jusqu'à minuit. Et Sanzam l'était aussi, d'une certaine façon."

Pas besoin d'expliquer davantage, un regard lourd de sens lui sous-entendait que j'avais déjà beaucoup pris sur moi pour cette révélation. Et puis d'ici quelques temps, ma métamorphose en dirait davantage, que je le veuille ou non.
Bien sûr, j'avais déjà essayé de m'extirper Asmodéus, puisque ce ka'kari m'apportait bien plus d'emmerdes que d'avantages. Mais le processus pour le rejeter de mon corps était long et très douloureux, et s'accompagnait de la peur de ne plus y être compatible, et d'avoir les cinq autres se battre à nouveau pour se partager leur temps d'influence. J'ignorais la nature même de ces artefacts et de leur logique, mais j'avais la pleine certitude que si quelque chose arrivait, c'est moi qui en ferait les frais. J'avais donc abandonné ma tentative.
Je mettais un peu de distance entre nous -au sens figuré, le canapé étant trop sommaire et la pièce bien trop frigide-, quitte à la mettre mal à l'aise à son tour:

"De toute façon, je saurais pas sur quel pied danser. T'as une tronche de gonzesse, la voix et le prénom qui vont avec... Mais comme dirait l'autre, c't'y un putain de vrai. J'ai pas eu besoin de vérifier pour m'en rendre compte."

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Ben moi j'veux y croire, t'as un concept sympa sous le coude, t'avances dans les clous en attendant de trouver ton style, mais si t'as l'occasion de prendre tes marques et d'évoluer ton RP ça pourrait rendre pas mal.

Parce que pour l'instant c'est pas ouf hein quand même! *mode connard: ON*

Pis faudrait pas que les échanges de biens entre les mondes se fassent de trop parce que ça va ruiner mon business è_é

37
C'est rigolo, il a fait court.

Et c'est un nain.

Après j'avoue, se moquer des gens sur leur physique, c'est petit.

Bienv'nue!

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"T'es bien insistante sur cette histoire de strip-tease, dis moi..."

Le curseur entre les doigts, je faisais jouer la fermeture éclair de mon blouson avec un sourire enjôleur. Mon embarras s'évanouissait derrière le masque de l'indécence. Shiranui Milano était bien des choses, mais "prude" ne figurait pas parmi mes vertus.
Plus la conversation avançait, et plus Alix me plaisait. Malgré mes coups fourrés et mes piques incessantes, elle avait vite retrouvé de la consistance quand j'étais entré dans le vif du sujet. Je dus le reconnaitre, elle avait un certain style lorsqu'il s'agissait de gérer ses affaires. Une gestuelle et un usage du dramatique que j'appréciais tout particulièrement, au point d'avoir adoptés les mêmes. Mais ce qui me dérangeait dans ce qu'elle m'avait dit, reposait davantage dans la forme que dans le fond. C'était les marqueurs temps, et les marqueurs lieux.

"L'auberge", oui. Cette même auberge où j'avais payé une chambre pour passer la nuit. Le prix d'une piaule était insignifiant, mais ça aussi, elle me le devait. Même si le silence régnait aux côtés de la pénombre, à l'extérieur, je n'avais nulle part où aller si je sortais d'ici. J'en aurais pour des heures à battre le pavé à la recherche d'une autre auberge suffisamment éloignée.
Et des heures, je n'en avais pas beaucoup devant moi. Nous étions "ce soir", un jeudi soir. Un autre coup d’œil à mon téléphone, sans même chercher à être discret, cette fois-ci. 22h25. Dans à peine deux heures, j'allais être une jeune femme perdue dans Nexus avec un manteau trop serré comme seul vêtement pour couvrir ma poitrine. Fini l'immortalité, j'aurais pour seul pouvoir d'être un canon esseulé en train de vagabonder dans les ruelles mal famées de la capitale. Asmodéus était vraiment un gros connard. Je me sentais comme Cendrillon, dans la version où Cendrillon se fait tringler par trois ivrognes qui l'avaient chassée du bal à coups de surin. Mon côté cynique me rappelait qu'heureusement, j'avais toujours les capotes.
Le troisième marqueur, c'était la Terre. Et elle en connaissait "le chemin"? Je savais de par ma mère que les portails entre les deux mondes se faisaient nombreux à Seikusu, mais surtout qu'ils étaient très aléatoires. Je voyageais grâce à Thot, mais le Magicien ne me sauverait pas avant samedi. Mes ka'karis devraient tenir une assemblée générale pour gérer le partage du temps et reconsidérer leur utilité. Ils avaient beau cohabiter en moi, je n'avais aucune idée de leur nature ni de leur fonctionnement. En attendant, j'étais bel et bien coincé. Et je n'étais pas vraiment dans une position où je pouvais demander à Alix de m'héberger pour la soirée. Et puis c'était un coup à me faire virer à coups de pompes. Je soupirais de résignation:


"Quand je parlais de la récompense d'outre-monde qui te plait, je ne bluffais pas. Si je vole une voiture de sport, il me suffit d'un coup de fil pour que vingt minutes après, elle soit garée dans une planque en train d'être repeinte. Ensuite, l'amener sur Terra -pas n'importe où, mais où je le souhaite-, c'est la partie facile. Bien sûr, niveau conduite et carburant, c'est pas la folie, ici."

Ma priorité restait de pouvoir crécher dans cette planque, aussi inconfortable soit-elle. Et je remettais à plus tard certaines questions, comme sa façon de voyager entre les plans, ou l'identité de ces fameux "autres" à ne pas froisser. J'éprouvais une certaine angoisse à l'idée de devenir cette jouvencelle en détresse, et je souhaitais y échapper quitte à en faire des concessions. Je devais pousser plus loin le rôle du séducteur même si j'en venais à me ridiculiser.
La fermeture de mon manteau était restée entrouverte. Qu'elle le reste. Je me levai de la table et m'approchai d'Alix, mettant un terme à l'aspect professionnel de notre discussion. Et puis, en un instant, je venais m'avachir sur le canapé, à ses côtés, comme un vieil ami qui s'installait devant un film. J'avais réduit notre rapport de proximité d'un seul coup, remarquant au passage que c'était avec la même indiscrétion que je l'avais abordée. Mais plus de menaces. Plus d'invectives. Plus de supériorité. L'obscurité de la pièce nous ramenait à une intimité moins oppressante que la surface exigüe d'une table de taverne:


"Alors, dis moi tout! Qu'est-ce qui te fait envie?"

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Prélude / Re : Hazel, The Fool [Connor}
« le: mercredi 10 octobre 2018, 02:07:44 »
Lamnard a pas tort, y a pas mal de gens en chien sur le forum, fais gaffe.


(ça te va Connor?)

Bienvenue à toi, Hazel. Pour ce qui est de ta catégorie, je pencherais pour Avatar, perso, puisque les incarnations d'entité en font partie. =3

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Blabla / Re : [Jeu] Le cadavre exquis
« le: mardi 09 octobre 2018, 20:29:40 »
Si vous avez des idées révolutionnaires comme la patate, alors je veux bien des frites. Surtout si les soeurs Kardashian ont préalablement trié par ordre inverse décroissant et par l'alphabet une omelette pythagoricienne de beau gosse. Miam, ça a un goût de viking ! S'écria figurant n°2352678491764 de cette histoire. Mais le choixpeau décide que face à la congoleximation des lois du marché, les chipolatas cuite à basse températures valaient au moins 100 kedal comiquesque. Autant dire que c'est comme ma bite !

"Mais c'est dégueulasse !" dit la princesse.

"Surtout avec du chocolat !" répond un gobelin boulimique.

Pour faire bonne mesure, la Willy Wonka Candy Company décida de larguer des quantités de bombes logiques sur les badauds qui passaient par là. Pour compenser la perte tragique de chaussons aux pommes,

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J'étais un peu gêné, oui, mais ce n'était pas de la pudeur. J'avais juste TOUJOURS quelque chose à cacher. Et j'éprouvais toujours une sorte de malaise à me mettre à nu devant quelqu'un, même dans des circonstances plus intimistes. Quoi de plus naturel, après tout? J'avais l'habitude de cacher absolument tout, y compris mon nom et mes émotions véritables. Révéler mon corps, c'était dévoiler une chose qui ne pouvait pas mentir. C'était "moi", mon physique, et mon apparence qui pouvait en dire beaucoup sur qui j'étais réellement. Du moins aux yeux d'un bon physionomiste. Mais c'était un réflexe, une habitude, une manie que de tout enfouir, de cacher chaque ressenti pour jouer mon rôle. Alors je feignis l'indifférence.

"Simple question de bienséance, en fait. Je suis pas du genre à m'exhiber non plus, mais je voulais pas te demander l'autorisation."

Mon manteau tombait de mes épaules et je sentais déjà sur moi le regard critique d'Alix qui me fixait sans en ajouter davantage. A mesure que je m'allégeais, l'atmosphère me semblait plus lourde, mais je m'efforçais de rester sur ce que je faisais et de l'ignorer pour ne pas dévoiler mon embarras. Je retirai mon vêtement imbibé de sang avec précaution, pour éviter de me tartiner davantage et de me retrouver plus tard avec des noisettes de sang séché dans les cheveux.

Non, il n'y avait rien à cacher. Il n'y avait pas de cicatrice horrible, on ne voyait pas les ka'kari scintiller sous ma peau. Seulement moi. Je n'avais pas de secret honteux, mais rien que je n'avais envie de montrer. Un corps menu, dans la norme, anodin, banal. Quelques petits grains de beauté ici et là, comme tout un chacun. Une peau un peu pâle qui me criait que je devrais passer plus de temps en extérieur, et moins à fabriquer des faux papiers en m'inventant tout un paquet de nouvelles vies à vivre. Un tatouage qu'elle ne pouvait voir, dans mon dos, et que je n'allais pas m'amuser à exposer par vantardise.
Je roulai mon T-shirt en boule de façon méthodique avant de m'emparer du bidon d'eau et de l'imbiber avec, pour en faire une éponge de fortune. J'avais cet avantage d'avoir le torse et le ventre glabres, probablement à cause d'un caprice d'Asmodéus qui avait joué avec mes hormones lors de mon adolescence, allez savoir. Ça me facilitait la tâche, au moins, pour essuyer les traces rouges sur ma peau. Il n'avait pas dû me rater, ç’avait été une sacrée hémorragie. Il y a des douleurs qu'on ne ressent pas tant qu'on ne voit pas la blessure, et j'étais ravi que celle-ci en fasse partie. Si j'avais baissé les yeux lorsque la lame avait traversé ma chair... Elle m'aurait sans doute semblé insoutenable.
Une fois ma toilette terminée, je laissai tomber le linge humide sur mon sac fermé, au pied de la table. J'évitais sciemment de croiser le regard de mon hôte, jusqu'à ce que je ne me recouvre dans mon blouson, que je refermai avec un certain soulagement, et que je ne la gracie d'un remerciement, pour l'eau. Je tentais même d'être réconfortant, à ma façon:


"Si tu t'affranchis du sentiment de honte, plus rien ne pourra t'atteindre. Peu importe si c'est humiliant, ou insultant. Du moins c'est ce que je pense."

Ce conseil se voulait d'une logique implacable, mais dans la pratique, j'espérais juste qu'il apaise un tant soit peu la gêne que je venais de ressentir. Une sorte d'obsession d'avoir toujours les mots justes, sans pour autant goûter ma propre médecine. Je reprenais une attitude détendue, désinvolte, comme pour m'en convaincre. Même avec du talent, c'était délicat, de se mentir à soi-même.

"J'ai de la ressource, sur Terre. Des moyens, des contacts, une sacrée marge de manœuvre pour fournir l'offre qui correspond à la demande. J'aurais amplement de quoi te faire une concurrence écrasante si je m'y mettais vraiment, mais j'ai d'autres affaires en cours et c'est pour ça que je suis venu te trouver. Aussi si on doit collaborer, j'assurerai mon transit une fois par semaine dans une certaine marge horaire. Ce point n'est pas négociable."

C'était une entrée en matière agressive, mais elle avait fait ses preuves. Avancer mes avantages. Souligner qu'une alliance ne m'est pas nécessaire, mais "nous" serait bénéfique. Et enfin, imposer une exigence. Je ne voulais pas en étaler davantage sur le pourquoi du comment de cette dernière, elle n'était pas obligée de savoir comment marchaient mes pouvoirs. Et puis, si elle connaissait le conte du Chevalier des Ka'karis, comme beaucoup de terrans, elle pourrait très bien essayer de me buter pour les avoir. C'est le risque, quand on trimballe des artefacts légendaires vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

"Je sais pas exactement comment tu gères tes affaires, mais la contrebande, ça se fait sur des ententes, et pas de la confiance. Je n'ai pas confiance en toi, je cherche pas à te faire confiance. Je cherche un terrain d'entente et tu ne me facilites pas la tâche."

42
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: mardi 09 octobre 2018, 02:19:54 »
Tu veux une autre voix légendaire?

https://www.youtube.com/watch?v=Up5oEw55QO4

43
Blabla / Re : Phrase du jour
« le: lundi 08 octobre 2018, 02:51:27 »
ll a dû boire toute l'eau d'un lac
Chercher des oeufs sur l'île de Pâques
Fermer les yeux face aux cieux dans l'espoir facétieux de recevoir une bise ou une claque!

J'adore cette chanson putain...

Et j'adore ce topic. Ce topic doit revenir.

44
Le coin du chalant / Dansez, dansez dans ma paume...
« le: vendredi 05 octobre 2018, 02:41:49 »
Ce topic propose des trames pour mes comptes actuellement actifs. Je suis ouvert si vous avez des idées autres, qui seraient plus spécifiques vis-à-vis de vos persos.

Milano

- Vous êtes sur la piste d'un faussaire qui sévit à Seikusu et Milano s'avère mêlé à vos investigations.

- Vous faites dans l'activité criminelle, et l'arnaqueur est un atout dans votre combine. Libre à vous de vouloir le doubler.

- Vous êtes chasseur de trésors, et la recherche des ka'karis vous a mené à Milano. (Assez spécifique, à discuter)

- Seikusu est remplie de phénomènes paranormaux, mais c'est toujours impressionnant d'y assister. Et vous avez surpris Milano en pleine utilisation de ses pouvoirs.

Jessica

- Un soir, vous trouvez l'Hirondelle dans une ruelle, assise par terre et clope au bec. D'abord surpris par les trois types inconscients qui l'entourent, vous remarquez qu'elle est blessée.

- Vous avez entendu la jeune fille chanter, et vous vous faufilez en backstage après la représentation.

- Jessica sous Hirondelle est un spectacle assez étrange à voir. Vous vous inquiétez pour elle, ou vous voulez simplement en profiter?

- Jessica et vous avez un "ami commun" sur les réseau sociaux. Un individu qu'aucun de vous ne connait, mais qui vous a donné son adresse.

Axle

- Vous êtes un ESPer ou une créature mystique fraîchement arrivé à Seikusu, et vous vous rendez à l'agence.

- Vous venez participer à une course clandestine, et vous retrouvez à concourir face à Axle.

- Vous connaissez la vraie identité d'Axle, et c'est pour vous un motif suffisant pour lui rendre visite.

- Vous préparez un casse, et il se trouve qu'Axle a le profil pour faire partie de votre équipe.

- Un jeune blondinet arpente les quartiers chauds à la recherche de nouvelles "connaissances".

Besh Raël

- L'un de vos auteurs favoris donne une séance de dédicaces au centre commercial de Seikusu. Et il est bien plus séduisant que vous ne l'imaginiez!

- Depuis quelques jours, vous vous sentez incapable de refuser quoi que ce soit, et vous sentez comme une présence qui épie vos moindres faits et gestes. Logique, puisque le Démon vous a volé le mot "Non"!

- Chasseur de Démon ou exorciste, vous avez traqué notre pauvre Besh Raël jusque sur Terre. Manque de bol, faute d'être un guerrier, le monstre est fin d'esprit.

- Une rencontre impromptue, au fin fond des enfers?

One Shots

- Un diseur de bonne aventure vous interpelle dans la rue et vous prédit de sombres évènements à venir dans un futur proche. Et il fera un sorte que ses prophéties se réalisent coûte que coûte.

- Une expérience amusante: On fait un One Shot, vous jouez un de mes personnage, et je joue le votre. C'est de l'échangisme, oui.


A savoir que je ne prendrai pas une tonne de RP en même temps, pour réguler mon activité. Je me réserve le droit de dire "non" arbitrairement, mais toutes mes trames sont ouvertes à la discussion. Je suis plus
picky sur la qualité que le temps de réponse, étant moi-même un fier prince de procrastiland.

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"Son" petit commerce? C'était difficile à croire, mais je m'y résignais. Après tout, la pipe en était la preuve: Alix ne semblait pas adepte du mensonge. Cachotière, peut-être, mais honnête dans une certaine mesure, et c'était respectable. Je trouvais toujours à redire sur son manque de malice, et j'étais prêt à me montrer cinglant. "Sauver mon cul"? A d'autres, c'était elle qui m'avait foutu dans cette merde! Et je lui avais forcé la main parce qu'elle avait senti ma triche, parce que sa présence me menaçait! Mais je devais revoir mon approche. Le business était à elle. Mon but n'était plus de l'acculer, mais de la séduire. Je voulais qu'on travaille ensemble, ou au mieux, qu'elle travaille pour moi. Il fallait que je commence à trouver des arguments en ma faveur.

"Et ça ? Tu vas pas m’sortir que c’est la dernière mode sur Terre de se balader avec des vêtements labourés et pleins de sang parce que ça prendra pas. »

De quoi... Oh. En baissant les yeux, je remarquai le sang encore frais qui maculait mes vêtements. La bousculade dans ma fuite avait dû être plus violente que prévue. Et il y avait parmi eux des types bien plus énervés que je ne l'imaginais, mieux valait ne pas mettre le nez dehors avant un moment. Un soupir amusé, et j'empoignai le tissu humide comme si je cherchai à l'essorer. Un geste machinal, incohérent, idiot. Maintenant ma main était rougie et collante, et je n'avais rien gagné. Le ridicule de cette réaction me détendit un peu.

"Te fous pas de ma gueule en me demandant mes secrets quand t’as les tiens. T’es quoi au juste ?"

"T'es quoi". On ne me l'avait jamais faite, celle-là. En tout cas sur Terra, c'était une première. Je me sentais comme un monstre, une créature mystérieuse, et c'était plus dérangeant que je ne l'avais imaginé. Moi aussi j'étais humain, moi aussi, je venais de Terra. On était dans un monde de magiciens et moi j'étais... Quelque chose. Je n'étais pas "qui", mais "quoi". En mon for intérieur, une partie de moi, injuste et illogique, en voulait aux ka'karis de m'avoir choisi. Comme si ce pouvoir ne venait pas tout juste de me sauver la vie.

"C'est impoli! Je pourrais te poser la même question, vu les atouts que tu caches!"

Un sourire amusé indiquait que ma remarque se voulait légère, et pas cinglante. J'imaginais déjà une armée de "non-binaires" enfoncer la porte et m'assaillir comme le cisgenre intolérant que j'étais. Comme si ces questions étaient d'ordre public, de toute façon. Pour tout dire, outre l'effet de surprise qui m'avait atteint bien avant le type qui y avait mis la main, j'étais curieux.
Je m'éloignai de la porte et venait m'asseoir sur un coin de la table, nous aménageant une distance de conversation plus confortable, plus intimiste. Il n'était plus question de l'envahir, ou de m'imposer, mais de l'encourager à s'ouvrir. Je parlais également plus bas, une habitude quand je m'apprête à dire la vérité:


"J'crois qu'on est partis du mauvais pied, tous les deux. Donc je recommence: Bonjour Alix, moi c'est Milano. Je viens de la Terre, je suis expert en arnaques, et comme tu as pu le constater, je suis plutôt doué. Je suis venu sur Terra dans le seul but de pouvoir investir dans ton petit commerce."

Je n'aimais pas du tout le terme "investir". J'aurais voulu pouvoir me glisser dans ce business avec un minimum de pertes, que ce soit en temps ou en ressources. Mes seuls intérêts étaient de pouvoir faire le transit facilement et avec des bénéfices qui en vaudraient le temps et l'effort. Je voulais fournir quand je le voulais, et percevoir un pourcentage comme je l'entendais. Mais c'était un début, et je pouvais toujours essayer de l'entourlouper plus tard.
Mon poignet entra à nouveau en contact avec le tissu gluant-collant de mon T-shirt. C'était vraiment désagréable et je sentais le tissu adhérer à mon ventre d'une façon inconfortable. Après ce qu'il s'était passé plus tôt, j'étais un peu gêné:


"Euh... Tu peux te tourner? Faut que j'enlève ça."

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