Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Milano

Pages: [1] 2 3 ... 7
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Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: lundi 16 janvier 2023, 10:38:15 »
Facebook. Je m'en suis toujours tenu qu'à un seul, et il est plus ou moins arrivé le premier. Dans l'absolu c'est surtout pour Messenger et pour les actus, maintenant. Y a des gens avec qui je parle que via ça.

Vous trouvez votre maison rongée par les flammes, vous essayez de sauver quoi ?

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Les landes dévastées / Re : La vie d'aventurier [Shad]
« le: dimanche 15 novembre 2020, 03:29:11 »
J'étais resté quelques minutes sans rien dire, à observer le manège des homme-rats. Malgré leur comportement chaotique, j'arrivais à trouver une routine. En me glissant comme une ombre sur les toits, j'avais trouvé un meilleur point de vue. Ce que je découvrais me laissait hébété. Ces gros rongeurs étaient décidément beaucoup moins cons que je l'imaginais! Ce n'était pas une fosse, mais un site d'excavation! Les rats descendaient dans ce boyau obscur et en ressortaient d'étranges pierres opaques aux teintes verdâtres. Et même si leurs déplacements étaient hasardeux, je pouvais deviner une organisation: un contremaître, celui qui criait sur les autres à longueur de temps et giflait les autres au passage. Trois ingénieurs, si on pouvait les qualifier ainsi, qui actionnaient leviers et manivelles, faisant mouvoir les monte-charges et les grues. Et six gardes, engoncés dans les mêmes armures que ceux du guet, et lourdement armés. C'était une véritable société. Des animaux qui vivaient en société! C'était dingue!
Je regardai Shad en coin, avant que mes yeux ne remontent vers les oreilles pointues en haut de sa tête, qui s'agitaient au moindre bruit. Shad était une terranide. Les animaux qui vivent en société, sur Terra, c'était normal. Je retins toute remarque à ce sujet.
Je fis un petit récapitulatif rapidement: de ce que j'en savais, les terranides étaient des animaux variés, la plupart étaient des esclaves et les terranides libres étaient de fait très susceptibles. A en juger par ce que j'avais vu de Shad, c'était une bourlingueuse professionnelle et une magicienne.
Ce dernier point me dérangeait: elle n'avait pas vraiment le profil à avoir appris la magie en ayant potassé des bouquins, et elle n'utilisait pas non plus d'objets spéciaux. Or je l'avais vue se transformer et créer du feu. Mes données étaient trop limitées pour savoir quelle stratégie employer. Et puis, il était hors de question d'avouer que je trimballais en permanence tous les putain de ka'kari, pourtant il fallait que je lui explique un peu le fonctionnement de mon pouvoir.


"Faisons le point, tu peux passer en mode gros loup-garou et faire des boules de feu, quoi d'autre? Mon pouvoir consiste à bidouiller ce qui m'entoure pour le plier à ma perception, mais c'est limité, faut être créatif et je pourrai pas le faire indéfiniment. Et puis, sinon, j'ai ce couteau. C'est à peu près tout."

Tant qu'il ne prenait pas son tour, Rhadamatis ressemblait à n'importe quel couteau de facture terrienne. Je le rangeai aussi vite que je l'avais sorti, sans lui laisser le temps de l'examiner. En termes de puissance brute et de polyvalence, je semblai avoir l'ascendant. Mais je comptais pas non plus attaquer de front, et l'expérience du terrain était plus de son ressort.

"Il y a six gardes, et ils sont en train d'extraire des pierres vertes, va savoir pourquoi. La question est: est-ce que ça nous intéresse? Ça vaut quelque chose? Tu sais de quoi il s'agit, ou pourquoi ils se font chier à en récupérer? Soit on s'y risque, soit on passe. Je suis pas certain qu'on trouve des infos sur la ville, à trois cent mètres sous la ville."

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Les landes dévastées / Re : La vie d'aventurier [Shad]
« le: mardi 07 avril 2020, 15:10:09 »
"Mais bien sûr que si, putain!"

Là, pas moyen de savoir si c'était Gwendal ou Milano qui avait réagi. Son plan était foireux. Je voulais bien croire que les homme-rats aient un odorat développé, mais il y avait une différence entre l'odeur corporelle et l'odeur du sang! Et pour peu qu'ils jouent les charognards entre eux, on pourrait attirer davantage l'attention. Et puis, merde à la fin, il était strictement hors de question de saigner une de ces bestioles pour se badigeonner de liquide poisseux et odorant.
L'idée de prendre de la hauteur me plaisait davantage, je pouvais au moins lui accorder ce bon point. Nous progressâmes donc vers une habitation, dont j'ouvris la porte avec une nonchalance totale. Une odeur rance de renfermé me prit au nez, si aigre qu'elle me fit éternuer. Au moins, si la bicoque était toujours occupée, notre hôte était maintenant au fait de notre présence. Je couvrais mon visage avec le foulard que j'avais autour du cou. Comme quoi, c'était une bonne idée de l'avoir emmené finalement.


"Je pense pas que notre employeur se contentera d'un 'Ouais ouais, y avait bien des ruines'. Faudrait du concret, il doit bien y avoir quelque chose à lui apporter."

Je n'avais rien de spécial en tête, si ce n'était cette idée terrée au fond de moi qu'il fallait pousser plus loin. C'était sans doute une fausse piste, une ville pourrie infestée de rats géants en armure et de monstres millénaires facilement irritables. Mais mon instinct me hurlait qu'il y avait quelque chose, ici-bas, que je devais voir, que je devais trouver. Peut-être la simple perspective que le patriarche ne me colle une dérouillée si je revenais les mains vides, ceci dit.

"Je sais pas pour toi, mais il m'avait pas l'air commode. Ma récompense est à peine au-dessus de mes frais."

Sans plus de cérémonie, je m'engageai dans l'escalier en faisant très attention où je mettais les pieds. L'endroit était si saccagé que je me demandais quel genre de pillard avait bien pu prendre la peine de refermer la porte derrière lui. Y avait-il des hommes-rats avec des TOCs? A l'étage, certains murs avaient été marqués par des traces d'une lutte violente, et je finis par trouver le peu qu'il restait d'un squelette poreux qui tombait en poussière. A croire que le moindre rai de lumière le ferait s'évanouir dans l'air.
Je passai par la fenêtre et me tint un moment sur le rebord, pour découvrir dans le mur extérieur une alcôve similaire à celles que nous avions vues plus tôt sur les bâtiments plus élevés. Après un tour de force assez audacieux et un effort qui me fit pester contre Assassin's Creed, je réussis tant bien que mal à me hisser sur le toit. Il faut dire que le parkour et l'escalade, ça reste quand même plus facile avec une manette. Le visage rougi par un effort bien trop inhabituel, j'aidais tout de même Shad à me rejoindre, plus par politesse que par réelle nécessité. Les toitures me semblaient globalement stables, et à peu près de même hauteur, on allait pouvoir progresser rapidement en surplomb. Il fallait simplement se faire discrets. Avec délicatesse, je délogeai une tuile et la fourrait dans ma besace. J'avais une petite idée de ce à quoi elle pourrait me servir. C'est en relevant le nez que j'aperçus un mouvement, près d'une espèce d'église, au loin.


"Oh merde! Je crois que j'ai vu un truc voler! Ça existe, les homme-rats volants?"

Il s'agissait peut-être d'une chauve-souris, mais cette nouvelle créature m'avait semblé plus... grande. Elle avait piqué vers le bas et disparu derrière une rangée d'autres bâtiments. Mais une autre chose capta mon attention et je tapotai Shad de l'épaule pour lui désigner l'endroit.
En contrebas, à l'endroit où les rues que nous surplombions se terminaient pour rejoindre une artère plus large, il y avait une espèce d'ancien entrepôt dont la plupart des murs avaient disparu. La charpente avait été réutilisée et servait maintenant de support à une étrange machinerie de chaînes et de poulies qui s'enfonçaient dans un énorme puits situé en plein milieu de la "salle". De ce boyau obscur entraient et sortaient des homme-rats, alors même que certains grouillaient aux alentours, actionnant des leviers et tirant sur des chaînes, tout en jetant de brefs coups d’œils dans l'abîme. Ils me semblaient tout à coup beaucoup plus intelligents que je ne l'aurais pensé.


"Je comprends pas ce qu'ils font, là, mais j'trouve ça de plus en plus inquiétant."

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Prélude / Re : [Keira] The season of the Witch
« le: samedi 21 mars 2020, 20:19:00 »
En voilà une sorcière fort sympathique! Bienvenue à toi.

Pour ce qui est de ta race, je pense que tu tapes simplement dans l'humain. ESPer c'est plus ou moins inné, et pour ce qui de l'avatar, ça dépend, si ton personnage est plus le canal des pouvoirs de ta mystérieuse divinité, ou simplement un équivalent de "Champion" ou "Héros", au sens ancien des termes.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 19 mars 2020, 19:42:22 »
m'étreint*

19h42

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 19 mars 2020, 19:33:15 »
Nique, je vais pas sortir Kyô juste pour exhiber son KIT ENTIER fait par Frig.

19h33

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 19 mars 2020, 19:30:43 »
Comment qu'elle m'a appelé la vioque montée sur roulettes là?

Meuf j'ai même cherché dans mes archives pour voir si j'avais ton avat', par pitié. Ben non.

19h30 OUI ALLEZ EVIDEMMENT QUE C'EST L'HEURE DE L'ORDI WESH

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 19 mars 2020, 19:24:14 »
L'hébergeur des avat' non plus, très chère. Bienvenue dans le monde post-hostingpics.

19h24

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Les landes dévastées / Re : La vie d'aventurier [Shad]
« le: vendredi 15 novembre 2019, 17:17:24 »
Si le bruit rauque de la bête était aussi puissant que l'écho d'une explosion, il dissipa mes inquiétudes pour un temps: la cité était très vaste et je pouvais en tirer qu'il était encore loin, et qu'un certain nombre de rues et de rangées de bâtiments nous en séparaient. Bien sûr un grondement à en faire trembler les murs n'avait absolument rien de rassurant, mais c'était le genre d'angoisses qu'on pouvait remettre à plus tard. Je m'attendais à ce que la bête ne se mette à faire de gros pas lourds et audibles, à la Godzilla ou Jurassic Park, mais soit il n'avait pas encore commencé à bouger, soit il était d'une d'une surprenante discrétion. Ou alors, je regardais simplement trop de films. Nous restâmes un certain moment sans bouger, simplement à écouter, silencieux et vigilants.

"Bon, je pense qu'on doit surtout définir nos priorités." chuchotai-je. "Je pense pas qu'on va trouver un office du tourisme avec le plan de la ville et les adresses des restos dans une cité antique. La question c'est de savoir ce qu'on compte remonter avec nous: des bibelots magiques, de la quincaillerie, des documents anciens? Maintenant qu'on a trouvé la ville, il nous faut un objectif précis pour définir quel genre de bâti-"

Je sautai sur Shad sans crier gare, plaquant ma main sur sa bouche et l'embarquant avec moi de tout mon poids pour nous plaquer contre le mur derrière elle. La surprise et les habitudes vigilantes de la mercenaire ne me facilitèrent pas la tâche et je dû la ramener vers moi vivement, m'écrasant lourdement entre elle et la paroi. Tout un contingent d'hommes-rats passa à une dizaine de mètres de nous, galopant sur quatre pattes à une vitesse folle, leurs armures tintant avec cacophonie dans le désordre de leur formation. On aurait dit une patrouille, ou un détachement d'éclaireurs qui se rendaient vers ma herse géante. Ceux-là étaient venus de l'intérieur de la ville. Après qu'ils furent hors de vue, mes déductions fusèrent hors de mes lèvres spontanément:

"Bon, ça signifie qu'il y en a dans la ville en plus du guet. D'une certaine façon, ils doivent coexister avec la bestiole géante -faute de savoir ce que c'est, appelons-la Big Daddy- ou même carrément vivre avec. Au vu de la taille de la ville, il serait pas totalement absurde d'imaginer que d'autres espèces vivent aussi dans le coin, ou alors la cité entière est une souricière géante. Il y a aussi l'hypothèse selon laquelle ce grondement était un ordre, auquel cas-"

Je m'interrompai à nouveau, cette fois pour réaliser que j'étais toujours inconsciemment en train de serrer la femme-loup contre moi comme un gamin attaché à son doudou. Embarrassé, je relâchai mon étreinte, réalisant que je l'avais pour ainsi dire piégée, avant de la dégager de moi dans un "pardon" fugace. Le frisson de l'aventure commençait à me changer en moulin à paroles et me faire oublier le personnage cynique qu'était Gwendal. Il me fallut deux longues secondes un peu gênantes à fuir le regard de ma partenaire pour me reprendre.

"Bref. On va devoir appréhender un certain nombre de choses désagréables. On ne sait pas clairement où on va ni ce qui nous attends vraiment. Je propose qu'on commence par chercher un grand axe, une avenue, ou au moins une place publique."

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Blabla / Re : Phrase du jour
« le: vendredi 09 août 2019, 12:48:57 »
Écoute, la leçon à retenir, c'est qu'il y a plein de poissons dans l'océan... Mais que certains d'entre eux mourront seuls. Ou se feront bouffer par des ours.

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Le coin du chalant / Re : Dansez, dansez dans ma paume...
« le: mardi 23 juillet 2019, 17:31:59 »
Ce cher Besh Raël a enfin ses trames, alors j'up.

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Le coin du chalant / Re : [Personnages à récupérer] Cleanin' my closet
« le: mardi 02 juillet 2019, 00:40:18 »
Up~

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Les landes dévastées / Re : La vie d'aventurier [Shad]
« le: mardi 11 juin 2019, 05:18:20 »
"C'est une cité en parfait état avec des hautes bâtisses richement décorées. Si pour toi ça sent pas la richesse, je sais pas ce qu'il te faut!"

Loin d'être vexé, j'avais l'air à la fois fier et intéressé. Shad aurait même pu voir des pièces d'or se refléter dans mes yeux, et entendre leur tintement dans mes oreilles, si elle n'avait pas pris la tête tout en réfléchissant à comment semer nos poursuivants. Alors que la pente s'adoucissait et qu'on arrivait aux abords de la ville, je fis un effort de volonté pour ne pas lui demander si elle n'avait pas dans ses sacoches un bout de fromage, un bout de bois, et un carton suffisamment gros pour contenir 20 homme-rats. Quelque peu essoufflé par une cavalcade forcée à cause d'une descente assez raide, une idée de piège me vint effectivement à l'esprit. En me retournant, je vis nos poursuivants déferler sur nous à pleine balle dans une course extrêmement brouillonne. Certains couraient sur quatre pattes, d'autres en étaient incapables à cause de leur armure, et il y en avait même un qui dévalait la colline, sur le côté, en tourneboulant comme s'il était tombé en avant.
Avec un sourire confiant -surtout dû au fait qu'ils étaient encore à bonne distance-, je me permis un geste de bras aussi brusque que théâtral:


"J'ai mieux. Admire un peu l'artiste!"

Je donnai un coup de pied dans le vide, ma semelle raclant le sol et soulevant un petit nuage de poussière. Ce même nuage prit en l'espace d'une seconde une ampleur considérable,semblable à une tempête de sable, avant de se masser d'un bloc, la seconde suivante, sous la forme d'une grande pointe hérissée vers la pente. Il me suffit ensuite d'un claquement de doigts pour que cette pointe ne se multiplie, et que ce "copier-coller" ne s'applique à toute la façade de la cité. Pas moyen d'éviter une barricade pareille. La débilité et l'élan de ces vermines ferait le reste.
Ni le coup de pied ni le claquement de doigts n'avaient été nécessaires pour ériger cette immense barrière de pieux, en réalité, c'était juste assez classe à mon gout. Et puis, je devais bien faire croire que le tout m'avait demandé un minimum d'efforts. Je tournai le dos à ma nouvelle création avec un air triomphal, certain que la mort de mes ennemis était inéluctable, et toisant la louve du regard:


"J'aime pas être pris au dépourvu. Mais avec le temps d'y réfléchir, je suis bon stratège. On continue?"

"Et vlan, miss-lycanthrope-pyromancienne! Je viens de lever une rangée de dards longue comme une ville en trois secondes! Essaie un peu de m'impressionner!"
Sautillant comme un gamin, je m'approchai des premiers bâtiments, non sans une certaine méfiance. Les occasions où je pouvais pleinement utiliser le pouvoir d'Yggdrasil étaient très rares, et encore plus sur Terre. Mais il était bel et bien question du ka'kari légendaire, l'artefact de l'Arbre-Monde pouvant remodeler la réalité selon ma volonté. L'un des pouvoirs plus puissant du- Non, DES mondes. et j'en effleurai à peine le plein potentiel.
La plupart des maisons, quand bien même nous étions en bordure de la ville, étaient hautes de plusieurs étages comme des petits HLM, mais en plus des grands trous où auraient ou avaient dû se trouver des fenêtres, les murs comptaient tous au moins une grande alcôve en hauteur, comme si elles avaient été jadis des perchoirs pour de grands oiseaux.


"C'est de l'architecture terranide? Ça ressemble en rien à ce que je connais..."

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Les landes dévastées / Re : La vie d'aventurier [Shad]
« le: dimanche 21 avril 2019, 23:02:58 »
Elle avait soulevé une question intéressante. On n'avait vu aucune dépouille en haut des escaliers ni dans la descente. Je ne pensais pas tirer quoi que ce soit d'un squelette qui tombait en poussière mais il méritait tout de même un examen d'identification, au cas où. Je posais à peine le genou à terre lorsque le grondement s'est fait entendre. Je m'étais figé un instant. Ce n'était pas un tremblement de terre ni le vent qui s'engouffrait. C'était... Quelque part, loin, au-delà des murs. Mais sans doute très gros.

"Bon...Ces ruines sont vraiment loin d’être vides ...Et je sens que l’on risque de devoir se battre."

C'était d'un sang-froid et d'un professionnalisme impressionnant. La tour entière avait tremblé à cause de ce râle et sa seule réaction était de me faire le topo sur ses capacités de combat? Elle n'avait pas été impressionnée? Pas un peu? Je l'écoutais en retournant les ossements, sans trouver quoi que ce soit d'utile, mais elle s'interrompit, alerte. Je n'entendais rien, mais je savais que l'ouïe des terranides n'était pas de l’esbroufe. Je bondis sur mes deux pieds, fixant l'obscurité du couloir en plissant les yeux pour distinguer quelque chose.
J'entendais enfin le bruit: des pas étouffés, comme quelqu'un qui court pied nus sur le dallage, et des raclements métalliques. Ils avaient l'air nombreux et je réalisai dans cet instant le point faible d'Yggdrasil, que je tenais pourtant en haute estime: pour pouvoir manipuler mon environnement, encore fallait-il que j'ai une conscience et une perception de mon environnement. Nous étions dans le boyau de l'inconnu, dans les ténèbres d'une cité oubliée. Ma seule arme était Rhadamantis , qui en sommeil, était sous sa forme de couteau. Gé-nial.

"Ils" arrivaient. A force d’accommodation, je percevais enfin nos ennemis. C'étaient des homme-rats, presque une vingtaine, et ils faisaient tous la taille d'un gamin de douze ans. Ils étaient rapides, vêtus de pièces d'armures et de bouts de tissus grossièrement arrangés, et surtout, ils étaient tous armés. Trop tard pour réfléchir à une défense. Il fallait bouger. Il fallait une échappatoire.
Je fichai mon couteau dans le mur et il pénétra la pierre comme du beurre. D'un geste vers le bas, je créai une ouverture en déchirant la paroi comme s'il s'agissait d'une toile de tente et l'élargissait avec la même facilité. La pierre pliait à la proximité de ma main à la manière d'un tissu tendu.


"Par ici! Dépêche!"

Je tirai légèrement sur la cape de Shad en lui faisant signe de me précéder. Je m'engouffrai ensuite après elle dans l'issue de secours fraichement créée avant de la refermer d'un coup sec derrière nous. Le mur était à nouveau intact et solide comme si rien ne s'était passé. C'était une piètre démonstration de capacité de combat, mais au moins, on pouvait vivre pour en débattre. L'agitation qu'on pouvait entendre à l'intérieur signalait qu'on en avait pas terminé, mais je poussai néanmoins un petit soupir soulagé.

"Alors, moi, je peux remodeler la réalité. C'est pratique mais ça me demande quand même quelques instants pour y réf-"

La vue de l'extérieur m'avait coupé le sifflet. Je pensais être descendu profondément après avoir atteint le bas de l'escalier, mais cette tour de garde était un guet. Un guet situé sur un grand surplomb. A environ trois-cent mètres de dénivelé en dessous de nous, tout en bas de cette espèce de colline, se trouvait la véritable cité. Une ville gargantuesque s'étalait sous nos yeux, juste là, cachée sous la lande dans une cavité rocheuse qui semblait la préserver comme un écrin. Mon cœur se mit à tambouriner d'excitation. Est-ce que c'était Sion? Avais-je trouvé la cité légendaire que des générations de Shiranui avaient cherché? Un frisson m'envahit, si fort qu'il me fit trembler. C'était le fameux frisson de l'aventure?
Je me mis à dévaler la pente. Je ne savais pas si les homme-rats arrivaient ou si j'en trouverais encore plus dans ce dédale de rues, mais je DEVAIS aller voir. Mon cynisme disparaissait. J'étais tombé sur quelque chose de curieux et d'intéressant. Emporté par mon élan dans la descente, je failli trébucher lorsque je voulus ralentir: entre de grandes bâtisses, au loin, j'avais vu quelque chose bouger. Une créature plus grosse que des bâtiments de plusieurs étages. Je me laissai tomber sur le cul pour attendre Shad. Mon enthousiasme soudain pourrait nous tuer tous les deux.

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Les landes dévastées / Re : La vie d'aventurier [Shad]
« le: lundi 18 février 2019, 19:41:17 »
D'accord, elle m'avait surpris. Il faut dire que les gens qui se transforment à volonté ne font pas partie de mon quotidien. J'avais cependant masqué toute trace d'hébétude ou de crainte, et croyez-moi, c'est tout un exercice d'apprendre à cacher une émotion spontanée. Pour "Gwen", ce genre de choses devaient être ordinaires. Et puis, moi aussi je venais de Terra, après tout! J'acceptais la main tendue de bonne grâce en la rassurant: non, elle n'avait pas besoin de jouer les nounous.
Une inspection rapide de la pièce ne donna que peu de choses: les rangements qui avaient pour la plupart cédé à cause de l'humidité et du bois vermoulu étaient rudimentaires, et le lieu semblait avoir servi à contenir des vivres dont il ne restait plus que les écuelles vides. Shad s'était contentée d'un rapide survol, concluant rapidement qu'il n'y avait aucun objet de valeur ici. Ma partenaire s'empressa de continuer son chemin et ouvrit une porte sur un abîme d'obscurité, comme si la lumière avait décidé de rester sur le seuil bien gentiment. J'avais un briquet en poche et je misais sur la présence de torches accrochées aux murs comme dans les RPG, mais les ravages du temps ne leur avaient sans doute pas fait de cadeaux non plus. Je commençais à fouiller mes autres poches à la recherche d'un porte clé LED, une connerie du genre, mais Shad se lança dans un nouveau tour de passe-passe, et la lumière fut:


"Ouais, donc t'agites les doigts et Pouf! , tu fournis l'éclairage..."

C'était sarcastique mais à raison. Je n'espérais rien, mais je pouvais effectivement m'attendre à tout. Je commençai à lui emboîter le pas qu'elle s'arrêta à peine la porte franchie, les yeux rivés sur les marches d'un escalier en pierre qui s'enfonçait plus profondément sous terre. Youpi.

"J’aime pas les escaliers… Ça peut être inoffensif comme bourré de pièges. Et pour les détecter… Tu aurais un moyen au cas où?"

C'était sans doute là la fameuse paranoïa des aventuriers. Je me sentais l'envie de lui proposer de descendre en griffant les murs comme elle l'avait fait plus tôt, mais je me contentais de lui désigner le tas de bois qui était dans un coin du palier, et qui avait sans doute été un râtelier. Et son besoin de "détecter les pièges" me poussait à faire des blagues que moi seul pouvait comprendre.

"Ouais t'inquiètes, j'ai investi des points en "Observation" et "Investigation". En me basant sur les étagères là-bas, ce tas de bois et la forme de l'escalier, je dirais qu'on est dans une ancienne tour de guet, une vigie qui surplombait la ville ou un truc du genre. Et personne n'est assez débile pour piéger les escaliers empruntés régulièrement par la garde."

Aussi fier de mes déductions que de ma boutade, je prenais les devants et commençait à m'engager dans la descente, rasant les murs car peu rassuré par l'absence de rambarde. S'il n'y avait pas de "piège" à proprement parler, on n'était pas à l'abri du danger et je ne souhaitais pas glisser vers l'inconnu à cause de je-ne-sais-quel résidu qui m'aurait fait déraper. Notre route vers les profondeurs fut donc lente et prudente, à mon rythme, et nous finîmes par voir la fin de ces interminables escaliers.

J'allais pousser un soupir de soulagement quand une forme velue jaillit des ténèbres en-dessous de moi et se faufila en un éclair dans un couloir qui semblait être la suite du chemin. Je n'avais pas eu le temps de voir, mais ce que je savais, c'est que cette forme poilue faisait ma taille, précédait une longue queue qui avait fouetté l'air, et semblait avoir... Un casque?

"... On est grillés, je crois."

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