Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Les landes dévastées / Re : La vie d'aventurier [Shad]
« le: lundi 21 janvier 2019, 21:23:38 »
Elle portait du rouge. D'accord, je n'y connaissais rien, probablement, mais j'avais du mal à concevoir l'idée. Partir dans des ruines souterraines inexplorées en portant la couleur la plus criarde du monde? La notion de subtilité devait probablement lui échapper. A croire que le vieux avait VRAIMENT choisi la première venue et m'avait envoyé une débutante. Soit il ne m'avait pas bien compris, soit il se foutait de moi. Ou alors, il s'était dit qu'une abrutie ne se poserait pas trop de questions, et que c'était plus ou moins ce que je voulais.

Le premier contact fut direct, expéditif. Nom, objectif, chemin. Je rayais définitivement la mention "subtilité" de ma marge de manœuvre. Elle devait être du genre associable et me considérer comme un compagnon "jetable". Bon, je pouvais faire avec.


"Moi c'est Gwendal. Appelle-moi Gwen. Et non, je suis ici depuis une heure, j'ai pas trouvé de passage à proprement parler."

Je parlais avec un léger accent ashnardien que j'avais un peu travaillé. M'inventer le rôle de Gwendal m'avait pris quelques heures sur des bouquins ashnardiens pour lui imaginer un semblant de vie et justifier mon jean autrement que par mon refus de me serrer les burnes dans une armure de cuir. Mais bon, tant pis, elle avait l'air de s'en foutre.
J'avais fait un vague repérage, mais je n'avais pas trouvé de moyen de descendre sous terre. L'examen des pans de bâtiments dispersés ça et là m'indiquaient simplement que je n'avais à faire qu'à des parties émergées, des restes de tours ou de hautes bâtisses. Pas de portes, mais quelques vagues traces de toitures. Mon inspection n'avait pas été très approfondie, par peur d'une mauvaise surprise, de me perdre, ou de simplement rater l'arrivée des- enfin, du- renfort. Les ruines couvraient une zone si vaste que je peinais à croire qu'un simple glissement de terrain ait pu découvrir tout ça. Le terrain était accidenté et son agencement avait un je-ne-sais-quoi qui ne m'inspirait pas confiance.


"A deux on devrait pouvoir ratisser plus large, je suppose. Reste à portée de voix, crie si tu trouves quelque chose."

J'avais un sourire mi-moqueur, et le mauvais pressentiment qu'il allait m'arrivait une connerie, genre une embuscade de gobelins ou un truc du genre qui me ferait regretter ma vanne. Gwen devait être confiant en ses compétences. Au moins pour faire croire qu'il en avait.
Je partais donc dans une direction totalement au hasard en faisant attention où je mettais les pieds, franchissant des murs effondrés en enjambant les briques étrangement pâles, massives et légèrement arrondies. On aurait presque dit des parpaings, en plus légers, et préparés de manière moins uniforme. Il me fallut quelques minutes pour enfin trouver quelque chose d'intéressant dans ce qui semblait être une ancienne salle, une sorte de gravure murale qui dépassait d'une énorme bosse de terre. Bon, c'était toujours pas une entrée, mais ça valait toujours le coup d’œil.

Bien évidemment, il y avait un piège. Enfin, pas vraiment, mais tout comme. En m'approchant, je sentis le sol se dérober sous mon pied et je pus heureusement le retirer avant de perdre l'équilibre. Le trou était parfaitement rectangulaire et assez grand pour que j'y passe à pieds joints. Vu le bruit qu'avait fait la terre en tombant, ça ne devait pas être très profond.
Non, ce n'était pas que de la terre qui avait fait se bruit-là. C'était une dalle. Il y avait tout un dallage sous mes pieds, dissimulé sous une fiche couche de terre sur laquelle l'herbe avait poussé. Le poids de la terre et des quelques racines l'avaient fragilisé. Et mon poids s'y ajoutait. Je le réalisais en reposant mon pied. Il y a un temps pour réagir, et un temps pour tirer des conclusions. J'aurais dû réagir. Et m'éloigner du trou. Au lieu de ça, il s'était agrandi avant même que je ne pense à sauter en arrière, et c'est ainsi que je tombais bêtement avec quelques dalles supplémentaires. La chute fut brève et l’atterrissage soudain, un halo de rayons solaires pénétra avec moi dans cette pièce inconnue alors que je tombais sur le cul sans aucune classe. Il devait y avoir environ trois mètres de hauteur au plafond. Une chance que j'étais tombé sur ce qui me semblait être une remise, et pas une ancienne salle de banquet immense avec un plafond et des colonnades de  quinze mètres. Je m'époussetai et frottait mon fondement endolori.


"HÉÉÉÉ! MACH-SHAAAAD! J'AI TROUVÉ UN PASSAGE!"

Inutile de mentionner comment, hein.

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Il y en a qui aiment ça, parait-il. Pas moi. L'air crispé, je me mordillais la lèvre inférieure le temps que la douleur passe. Elle, entre toutes les autres, devait comprendre la douleur de se faire ravager les joyeuses. C'avait été un coup sournois, soudain, mesquin. Il y avait se chercher, se taquiner, se faire du mal pour se faire du bien... Et se faire littéralement latter les couilles. Alix avait franchi un nouveau cap dans ses lubies étranges et son jeu de maladresse était, je dois dire, au-delà du mien. Elle en renversait même les rôles. "J'suis désolée"? Mon cul ouais!

Il y eut un blanc, le temps que j'encaisse le coup, que la douleur ne s'estompe. Je prenais sur moi de ne pas geindre ni même émettre le moindre grognement qui lui procurerait un quelconque sentiment de victoire. Les yeux fermés, je ne me concentrais que sur mon souffle. Inspirer à fond, expirer à fond. Si elle cherchait à me pousser à bout, à me faire sortir de mes gonds, alors elle avait réussi. Le rouge me montait aux joues mais il s'agissait davantage de colère que de gêne. Mon envie était toujours là, mais il y avait autre chose qui faisait surface. Pas une envie de vengeance puérile ou même de rétribution. Un désir épuré de violence. De sévices. De sanction, pas pour lui donner une leçon, mais juste pour le plaisir de l'infliger.
Avant même de le réaliser, je l'avais giflée. Mes doigts avaient fouetté sa joue dans un claquement sourd. Une partie de moi ne comprenait pas ce qui m'avait pris. J'étais presque aussi surpris qu'elle ne l'avait été. Le masque de la brute épaisse voilait mon visage. Avec ça, je me sentais fin prêt à devenir celui qu'elle attendait de moi. Il n'y avait plus une once de bienveillance dans mes yeux, plus aucune douceur dans mes gestes. Seulement du désir, de la malice, et ce besoin de violence.

Je basculai donc Alix dans aucun ménagement et lui écrasait la face contre le canapé en la maintenant par la nuque. Mon autre main lui abaissait le froc sans aucune diligence avant d'aller s'enfoncer nerveusement dans ma poche, et d'en ressortir... Le rouleau de capotes. Son putain de "mantra béni". Je lui collai devant les yeux avec un rictus mauvais:


"Tu vois, je t'avais bien dit que j'avais pas fini de t'enculer!"

S'ensuivit un petit moment de galère personnelle où je m'efforçais de la maintenir "face contre terre", tout en défaisant ma ceinture pour ensuite ouvrir ma braguette, abaisser mon futal, abaisser mon boxer, enfiler le préservatif, le tout de la main gauche et assez rapidement pour que la situation ne devienne pas embarrassante. Ce fut en soi une victoire personnelle, un petit moment de délectation à flatter ma dextérité et mon sang-froid malgré mon envie pressante de lui démonter le fondement. Je me calai derrière Alix avec la délicatesse d'un putain de tractopelle, positionnait ma queue à même son cul qui semblait n'attendre que moi, et...

Clac!

Un coup de reins violent, mais seul. La capote était tombée sur l'élastique de mon boxer, et... Rien. Je n'étais pas en elle. Ou plutôt, je n'avais plus rien pour. En baissant les yeux, je tombais sur ma propre poitrine, avec ses proportions féminines. Les yeux écarquillés, je farfouillais dans les poches de mon pantalon en accordéon pour attraper mon téléphone. Il affichait 23h10. C'était beaucoup trop tôt! Asmodéus avait trois quarts d'heure d'avance! C'était quoi cette embrouille?
L'embrouille, c'était l'heure. Je n'y avais pas pensé parce que je me fiais à la technologie, mais pas les ka'kari. Il était 23h15 sur Terre. Il devait être minuit à Nexus. Je me trompais depuis le début. Je jetai mon téléphone au sol avec hargne:


"BORDEL DE MERDE!"

... Avais-je crié de ma voix fluette de jouvencelle.

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Les landes dévastées / La vie d'aventurier [Shad]
« le: mardi 15 janvier 2019, 11:15:03 »

J'avais bondi de ma chaise en tapant du poing sur la table. Mon regard imbu de colère s'abattait, implacable, sur le vieil homme qui ne sourcillait même pas. Les lèvres retroussées, je montrai les crocs et soufflait par le nez comme une bête enragée. Mais cette comédie ne le faisait pas broncher. On ne se voyait pas souvent, mais il ne me connaissait que trop bien. Mes artifices habituels n'avaient aucun impact sur lui.

"Arrête d'insister! Je suis pas un aventurier débile! Hors de question d'aller crapahuter dans des ruines à l'autre bout du continent!"

Le vieillard avait relevé le menton avec défi à la mention d'aventurier "débile". Lui-même avait été baroudeur pendant une grande partie de sa vie, et son père avant lui. J'en regrettais déjà mes paroles. Il n'avait pas besoin de hausser le ton ou de jouer des mains pour me flanquer la frousse. Ka'karis ou pas, mon grand-père avait toujours assez de ressources pour me mettre une bonne dérouillée. Il ne correspondait pas vraiment au profil du vieillard impressionnable dont je m'étais accoutumé en vivant au Japon. Je le voyais déjà me sauter au visage pour m'apprendre à tenir ma langue. Il fallait y réfléchir à deux fois avant d'emmerder le vieux Sibrand Shiranui, et j'avais clairement manqué de jugeote. Mais il ne bougea pas d'un pouce, et je compris alors que j'avais dû pâlir. J'avais pris conscience de mon erreur et il le lisait sur mon visage.

"Je sais bien, Milano. J'y serais allé à ta place si je m'en sentais capable. Maintenant tu t'assois et tu m'écoutes."

Son ton à la fois sec et amer ne me donnait pas envie d'en débattre davantage. A contrecœur, je me laissais retomber sur la chaise, redécouvrant l'inconfort des chaises en bois terranes et leur rudesse avec les postérieurs avachis. Je pris quelques secondes pour me ressaisir, essayant de me détacher de cette image d'adolescent boudeur. Ça semblait plus important pour lui que de simplement m'envoyer en exploration pour perpétuer les vieilles traditions familiales.

"Mon père utilisait deux ka'karis, Rhadamantis et Sisyphe, et c'est grâce à eux qu'il s'était fait une réputation. A ton avis, ça se passait comment? Tu crois qu'il les utilisait un jour sur deux? Qu'il n'avait aucune prise?"

Je pouvais déjà deviner où il voulait en venir. Si j'étais compatible avec l'intégralité des artefacts, leur pouvoir s'était partagé de manière chaotique jusqu'à ce qu'ils ne divisent leur temps sur vingt-quatre heures. Ça avait soulevé tout un tas de questions dont je n'avais pas cherché de réponses. Du genre, "pourquoi ont ils BESOIN d'être manifestes?". Pouvaient-ils se dégrader s'ils cessaient totalement d'influer sur leur hôte? J'étais dans le flou quant à leur nature même, après seize années de cohabitation forcée. Le patriarche poursuivait.

"Ces ruines sont réapparues récemment après un glissement de terrain et j'ai longtemps cru à une fausse piste. Je te demande pas d'embrasser la voie des tes aïeux, seulement de voir si tu peux trouver des réponses. Ils ont une volonté, et va savoir si un jour ils changeront d'avis sur leur façon de te 'partager'."

Touché. J'avais beau retourner la situation dans tous les sens, j'avais six ka'kari et Asmodéus n'en faisait déjà qu'à sa tête. Si les autres venaient à se déchainer, je deviendrais un véritable cataclysme ambulant. Je devais trouver mieux que ce status quo, et avoir une réelle emprise. Je posai mes coudes sur la table et joignai mes mains sous mon menton, pensif, et commençait à émettre mes conditions, les yeux dans le vague.

"Trouve-moi quelqu'un. Une, deux personnes grand max, dont je pourrai me débarrasser au besoin. Je connais pas assez Terra pour y aller seul. Et ne donne pas le vrai motif, invente une histoire de trésor perdu ou une connerie du genre. Je serai juste un autre mercenaire qui bosse pour toi."

Mon pragmatisme froid semblait l'amuser. Je ne faisais que mettre en place mon échiquier et préparer mon rôle, mais il y voyait autre chose: la fibre aventureuse dans mes gênes, peut-être, ou simplement une victoire personnelle à ce que j'accepte.

---------------------------

J'avais suivi ses indications à la lettre, mais il m'avait fallu quelques jours pour que les ruines -quelques pans de murs dépassant de talus- soient enfin à portée de vue. Mon accoutrement était étrange, mi-terrien mi-terran. Je portais une cotte de maille sous mon T-shirt et je m'y habituais mal. Mon jean était surmonté de genouillères et engoncé dans des bottes de cuir souple. Autour de mon cou était noué un foulard bleu nuit, "en cas de fumées". Mon grand-père m'avait semblé trop préventif sur certains détails de ma tenue, mais je ne remettais pas son expertise en question. A ma ceinture pendaient une sacoche contenant quelques baumes et onguents, et une corde d'environ six mètres se terminant par un crochet.
J'étais confiant, cependant, sur l'idée que je n'aurais pas trop à l'utiliser. Le pouvoir d'Yggdrasil circulait en moi, et il s'agissait du ka'kari le plus à même de me sortir du pétrin vers lequel je me précipitais tête baissée.

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Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: lundi 14 janvier 2019, 07:30:30 »
Dernièrement, Horizon Zero Dawn. Énorme déception.

... Combien de piercings?

20
Le coin du chalant / Re : [Personnages à récupérer] Cleanin' my closet
« le: mardi 08 janvier 2019, 01:36:50 »
Bon, Tokito est revenu dans la liste des dispos, prière de ne pas être un plagieur ou susceptible d'être ban quand vous demandez un compte!

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"Ouais, bien sûr, attends, j'suis pas un sauvage non plus..."

Je lâchai son visage d'un geste assez dédaigneux en rejetant vaguement son menton vers l'arrière, une façon assez brutale de signifier que je n'étais pas une brute. Plutôt que l'agression bête et méchante, je trouvais une autre option qui me convenait mieux: la négligence. Le mépris. L'humiliation narquoise.
Alors, je l'embrassai à nouveau, sans surprise cette fois, un véritable échange, comme pour sceller cette espèce de pacte du "pas les vêtements". Plus j'y pensais, plus cette connerie ressemblait à cette excuse débile que j'entendais à l'école... "J'ai pas le droit de me salir", c'est ça. Mais je m'habituais à contrarier Alix.

Durant ce même baiser, je lâchai son poignet, non sans m'assurer qu'elle continuerait le mouvement que j'avais initié. Mon doigt effleurait le dos de sa main et lui disait "je reviens". On avait passé le stade des mots vides de sens, les gestes se passaient de parole. Mes deux mains ainsi libres se glissaient dans l'ouverture de sa veste pour venir se glisser contre ses hanches et remonter avec un certain appétit le long de ses côtes, jusqu'à ses seins. Enfin, si on pouvait appeler ça des seins. Ils avaient eu l'air plus gros quand elle me les avait agités sous le nez, plus tôt. Passé ce petit moment de déception, j'en vins à me dire que, peut-être, j'aurais dû lui demander son âge. Mieux valait chasser les idées malaisantes de mon esprit. Et puis c'était un peu tard pour se poser des questions.
J'essayais de la jauger avec une certaine espièglerie. Quand mes lèvres s'éloignaient, cherchait-elle à les rattraper? Quand je la regardais dans les yeux, voyait-elle venir mon coup fourré? Parce que coup fourré, il y avait. Un à un, mes index et majeurs se glissaient dans le col de son T-shirt, jusqu'au moment fatidique où je tirai d'un coup sec pour éventrer le tissu jusqu'à hauteur de son nombril, m'offrant alors une jolie vue d'ensemble. Feignant la surprise, j’interrompais le baiser et me mis à surjouer la honte et la confusion:


"Ah, zuteuh! ... Mince, c'est vraiment con ça! En plus je peux même pas te prêter le mien!"

Je minaudais un sourire moqueur en désignant d'un geste de la tête mon propre T-shirt, une boule de tissu froissé, humide, troué, ensanglanté. Bon prince, je me décidais à ouvrir mon manteau entièrement pour nous placer sur un pied d'égalité, découvrant à nouveau mon abdomen qui ne portait plus aucune trace de quelque blessure que ce soit. Même pas une vieille et ancienne cicatrice. Faisant mine d'être abattu, je m'installai plus posément sur ses genoux, haussait les épaules avec une moue contrite:

"J'vais sans doute devoir me racheter, pour cette fois."

C'est à ce moment que je me rendis compte d'un autre de nos points communs: il me semblait manquer de place dans mon jean, à moi aussi. Je jetais donc mon dévolu sur sa ceinture qui devint rapidement de l'histoire ancienne, et déboutonnai sa braguette avec autant d'avidité que si je déballais un paquet cadeau. Je venais de lancer puis d'étouffer dans l’œuf un jeu d'effeuillage qui me faisait jongler entre la taquinerie et une initiative malsaine. Un désir grondant me submergeait et son objet était maintenant à portée de main.

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Je dissimulais un petit rictus victorieux. Ça me faisait du bien d'avoir mis les choses au clair, d'avoir le dernier mot, et même de lui avoir arraché des excuses. La seule idée de me mettre en position de force suffisait à calmer mon irritation, et à passer outre les insultes. Mais l'atmosphère s'était refroidie, l'air avait un arrière gout de honte et de malaise. Putain, je venais juste de la menacer au couteau! D'accord, c'était un nouveau coup de bluff, admettons, des paroles en l'air. Mais les tours de force, ce n'était pas dans mes méthodes. Hors de question de faire demi-tour, mais il y avait ce regret inavouable. Jouer les brutes, ce n'était pas vraiment mon jeu préféré. Jusqu'à...

"Me faire plaquer contre un mur, ça commençait à me mettre dans l’ambiance…"

Surpris, j'avais relevé le nez un peu trop vivement à mon gout. J'étais coi. Du genre, ça lui avait plu? Se faire brutaliser, se retrouver avec un couteau entre les côtes, elle avait aimé ça? Je repassais la scène dans ma tête. Elle avait peut-être envoyé des signaux qu je n'avais pas captés. Des gestes, des invitations ou...
Ou un jeu qu'elle ne cherchait pas à gagner. Un jeu qu'elle voulait perdre. Titiller mes nerfs, essayer de m'humilier, pas pour y arriver, mais pour que je fasse ce que je fais de mieux: tout retourner contre elle. L'énerver, l'humilier, la rabaisser, lui faire du mal, jusqu'à en venir aux mains. C'est fou comme les choses deviennent simple quand on change simplement de perspective. C'est fou comme on se sent con, aussi, quand ça arrive. Mais c'était donc ça, son kiff. Jouer pour perdre. Me voir gagner. Me donner l'ascendant. C'était tellement tordu que je me demandais si elle l'avait fait consciemment. Parce que si c'était le cas...
Non, ça n'était pas le cas.

J'eus comme un déclic, un verrou tombait. Une porte s'ouvrait pour révéler un mystère dont je prenais à peine conscience. Une réalisation soudaine qui me fit éclater de rire. Cette fille devant moi, qui croisait ses jambes avec inconfort, ce joli brin de gonzesse aux joues empourprées... Putain, j'allais me la faire! Je devais me la faire!


"HAHAHA! J'ai compris! T'avais... T'avais rien planifié, tout à l'heure à la taverne! Tu... En fait si ce mec était passé outre ta queue et t'avais prise devant tout le monde, t'aurais kiffé!"

D'un index à la fois dédaigneux et accusateur, j'avais pointé le repli du pantalon avec lequel elle bataillait depuis un moment. J'avançais devant elle, triomphant, enchainant mes découvertes comme un enquêteur à la fin d'un mauvais roman policier. Et quel enquêteur j'étais...

"Ça t'aurait plu! Une humiliation publique, te retrouver entre deux gros ivrognes suintant! Devoir les gober pendant que tout le public regarde! ... Ou pendant que je regarde, hein?"

Ça, c'était moi qui remporte la partie. Moi qui était tout fier d'avoir assemblé les pièces du puzzle, moi qui l'avait enfin pris, ce putain d'ascendant. Ce qu'elle avait cherché, c'était un autre Milano. Elle voulait le moi brutal, agressif, menaçant. Le moi qui s'emparerait d'elle et qui n'hésiterait pas. De l'assurance et du pouvoir. Je pouvais lui donner ça, oui.
Un éclat ardent au fond de mes pupilles, je plantais un genou sur le canapé, à côté d'elle. D'accord, ça faisait un peu recyclage, mais j'avais besoin de rattraper une occasion manquée. Debout au-dessus d'elle, je lui saisissais le visage par le menton. Elle avait la peau douce, et l'air un peu con, avec ses joues pincées entre mes doigts.


"... Ouais, j'ai mis dans le mille. Ça se voit dans tes yeux! T'es une vraie trainée Alix!"

Mon autre main saisit la sienne. Ma poigne était ferme mais mes gestes lents, calculés, là encore, intimistes. Avec une force tranquille, je dirigeais sa main vers la bosse qui -ô surprise- n'était pas un "pli du froc". C'était là ma vraie confirmation. Sous les caresses de sa main, guidées par la mienne, je pouvais sentir la manifestation même de son envie.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 04 décembre 2018, 16:28:18 »


... Bon ça demande encore des corrections d'un vrai graphiste avec une tablette graphique, mais j'ai fait c'que je pouvais.

16h28

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Quelle réaction pathétique! Elle en était littéralement tombée à la renverse, c'était à crever de rire. Sa défense était encore plus médiocre que sa vaine tentative de prendre un quelconque ascendant sur moi. Ce qu'il se passait, c'était comme un transfert, un échange d'émotions. Elle devenait celle qui était froissée, j'étais celui qui se foutait d'elle. C'était un juste retour des choses, un cruel équilibre. J'étais prêt à en rester là jusqu'à ce qu'elle n'en vienne à l'agression physique.
Bien sûr, ce n'étaient que des coussins, même si elle les lançait avec colère. Je n'eus aucun mal à rabattre le premier avant qu'il ne m'atteigne. En bloquant le second, sa rencontre avec ma main dégagea un nuage de poussière qui fila droit dans mes yeux. La gêne me força à essayer de les frotter avec la manche, mais il y eut un troisième coussin. Je l'avais arrêté à l'aveugle. Et un autre qui mis à bas ma piètre défense. Et encore un autre, en pleine poire, qui m'enfonça le poing dans l’œil. Celui de trop. Irrité, je claquai de la langue derrière mes dents, les lèvres retroussées. Elle avait oublié "salaud" dans son avalanche d'insultes futiles. Il aurait été plus adapté que "chiasse d'égout", je pense.

A vrai dire, je ne suis pas quelqu'un de violent et je n'aime pas vraiment jouer des poings. Mais puisqu'on en était arrivés là et que je voulais régler la question de "qui a l'ascendant" une bonne fois pour toutes, j'allais devoir la brutaliser un peu. Et lui faire peur, aussi. Juste histoire de mettre les points sur les i. J'essuyai mes yeux, insistant sur l’œil droit endolori, avant d'agripper son dernier projectile et de lui renvoyer d'un revers, avec puissance et effet. Qu'il lui gifle la face, tiens!
A la suite de ça, je me suis levé d'un bond. Tout s'est passé très vite. Je l'avais saisie par le col de son T-shirt et entrainée sans ménagement vers le mur derrière elle. Mon autre main avait fouiné dans ma poche à la recherche de mon fidèle couteau. Rhadamantis n'allait pas se manifester, mais il se montrait toujours utile. Je la coinçais entre la paroi et moi, la pointe de la lame contre les côtes. Usant du maximum que j'avais à disposition, j'avais dû utiliser mon front pour coincer sa tête, faute de la dominer par la taille. De loin, je ressemblais sans doute à un gamin, une terreur des préaux qui essaye d'être menaçant. Sauf que j'avais un surin, et les yeux rougis et larmoyants. Je m'humectai rapidement les lèvres avant d'énoncer d'un ton grondant:


"Bon, j'vais être plus clair. Plus jamais tu joues à ça avec moi. Plus. Jamais."

Pas un instant elle n'avait même pensé m'avoir atteint. Les animaux sauvages grognent et mordent quand ils sont blessés, et c'est l'effet que je cherchais. Je l'avais acculée, certes par surprise, mais ça me donnait l'avantage, physiquement. Je la dominais, je la menaçais d'une lame, et j'étais certain qu'elle s'en remettrait moins facilement que moi.
Je lui laissais quelques secondes le temps d'accuser le choc avant de la lâcher et de ranger simplement mon arme. C'était sans doute assez. Je reculai d'un pas et lui rendait son espace vital après ce petit coup de pression.


"T'as aucune foutre idée de ce que je peux ressentir."

Une once de vérité s'était échappée dans cette dernière remarque, comme une révélation coupable. "Je ressens des choses, figure-toi". Certains hommes sont des enfoirés mais ces enfoirés ne restent que des hommes. Comme pour cacher mon regard à ce moment là, je me détournai, et commençait à rassembler machinalement tous les coussins et à les jeter sur le canapé. Cinq coussins, on aurait peut-être un peu moins mal au cul, avec ça. Je changeais de sujet en la gratifiant un peu:

"Bon, t'as trouvé de quoi régler le problème de ton canap' pourri, avec un peu de chance on va dénicher des sandwichs triangles tout secs quelque part!"

Je survolai la pièce des yeux pour la énième fois, comme si l'un des meubles allait lever la main en s'écriant "Moi moi, y a de la bouffe dans mes tiroirs!". Les restes de ma rancœur à peine soulagée me soufflaient que je pouvais toujours choper les insectes et la vermine grouillante et lui fourrer dans le bec, et je secouai la tête pour en chasser ces idées.

"Hé, Alix...", je disais par-dessus mon épaule, en me tournant vers elle. "Milano... Y a peu de gens qui connaissent mon nom, tu sais."

25
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: mercredi 21 novembre 2018, 23:50:35 »
Tartiflette. En toutes saisons. Praise la tartiflette.

Vous pensez quoi de ces horribles figurines funko Pop?

26
Blabla / Re : [Jeu] Le cadavre exquis
« le: mercredi 21 novembre 2018, 14:43:47 »
Si vous avez des idées révolutionnaires comme la patate, alors je veux bien des frites. Surtout si les soeurs Kardashian ont préalablement trié par ordre inverse décroissant et par l'alphabet une omelette pythagoricienne de beau gosse. Miam, ça a un goût de viking ! S'écria figurant n°2352678491764 de cette histoire. Mais le choixpeau décide que face à la congoleximation des lois du marché, les chipolatas cuite à basse températures valaient au moins 100 kedal comiquesque. Autant dire que c'est comme ma bite !

"Mais c'est dégueulasse !" dit la princesse.

"Surtout avec du chocolat !" répond un gobelin boulimique.

Pour faire bonne mesure, la Willy Wonka Candy Company décida de larguer des quantités de bombes logiques sur les badauds qui passaient par là. Pour compenser la perte tragique de chaussons aux pommes, surmonté d'un délicieux glaçage à l'eucalyptus, le spécialiste des champignons hallucinogènes de Melendil le plus grand héros du monde et de l'Univers tout entier !!

"Et mon cul c'est du poulet !?" s'exclame Charlie le coq.

Et effectivement, Charlie fut retrouvé dans une poussette 2l turbo diesel tractée par huit calamars en roller

27
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: mercredi 21 novembre 2018, 14:37:24 »
J'ai davantage senti la chute que l'amour.

SORTEZ LES VIOLOOOONS!

Tiens, vous jouez d'un instrument? (transition de ouf tavu)

28
Personnages prédéfinis / [LIBRE] Dieu des lapins intérimaire!
« le: lundi 19 novembre 2018, 00:57:42 »
Nom :Leapy (ou tout autre nom qui soit à la fois mignon et réducteur)

Lien avec le personnage/contexte : Dieu lapin remplaçant après le changement de fonction de Kyô.

Race : Dieu.

Sexe : Petit masculin.

Âge : 5 ans, mais c'est un lapin majeur et vacciné.

Caractère : Leapy se caractérise par trois choses: sa naïveté, sa bonté, et son manque total d'ambition. Il a récemment atteint un stade d'existence bien au-delà de sa condition primale et animale et est donc pourvu d'une intelligence hors du commun, mais ignore absolument tout du monde et découvre par lui-même la métacognition et la conscience de ses propres émotions. C'est donc un caractère vierge, quasi-infantile, mais tout de même prodigieux. Puisqu'il ignorait même l'idée d'avoir un but et qu'il a soudainement été doté d'un statut supérieur à celui d'un roi ou d'un maître, Leapy ne poursuit -au début de ses aventures du moins- aucun but qui lui permettrait d'élever sa condition.

Physique : Concrètement, Leapy est un lapin, qui se tient sur ses pattes arrières, qui porte des vêtements et sait parler. Ajoutez-y la présence que devrait avoir pour vous une divinité mineure, et le tour est joué. Libre à vous de peaufiner les habitudes vestimentaires, l'équipement etc. Leapy est un lapin.

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Autre :
- Leapy est un lapin, pourvu comme un lapin. Il n'est pas fait pour le RP hentai. Ce personnage est fait pour des RP de social/aventure à caractère purement humoristique.
- Ses pouvoirs ou éventuel style de combat ne sont pas définis et donc libres à toute interprétation. Leapy est un Dieu, vous pouvez par exemple viser quelque chose d'aussi extravagant et grandiose qu'absurde, comme la toute-puissante carrottomancie, par exemple. (Ce que j'imagine comme la création de carottes géantes dans un but offensif. C'est rigolo, si si!).
- Leapy connait Kyô par instinct et par essence, sans vraiment en prendre conscience, et ils ne se sont jamais rencontrés.
- Dieu tout nouveau tout beau, Leapy n'a encore aucune relation en Olympe au début de ses aventures, pas même avec Artémis avec qui il a dû parler une ou deux fois, à tout péter.

Niveau espéré du joueur : Une plume assez légère et une certaine maîtrise de la comédie, du grotesque, de l'absurde - ET - un minimum d'ancienneté de deux ans sur le forum (pour être familier à l'ambiance RP générale) - OU - une certaine connaissance de l'historique de son prédécesseur. (Voici donc quatre RP d'auto-promotion qui seraient utiles à la prise en main 1 2 3 4).

Mais encore?
Ma boîte MP reste ouverte pour plus de détails, évidemment.
La ligne directrice est donc qu'après que Kyô eut quitté sa fonction de Dieu des lapins, Artémis soit allée attraper le premier lapin venu et l'aurait divinisé par quelque obscur rituel pour en faire un nouveau Dieu, tout beau tout neuf. Dans l'idée où elle pourrait remplacer ce sale lâcheur par n'importe qui. Même un abruti de lapin. Son existence et son statut découlent donc à la fois d'une insulte et d'une forme de flemmardise de la Grande Chasseresse qui a autre chose à foutre que se préoccuper du gibier le plus craintif qui soit.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 19 novembre 2018, 00:02:10 »
Bienvenue au club des gens qui disparaissent trois ans alors!

00h02

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Bon, voilà, on avait déjà franchi sa limite. Non seulement elle avait vite arrêté sa comédie, mais en plus elle s'était braquée. Voilà qu'elle s'éloignait comme si j'étais un pestiféré et qu'elle recommençait à me porter la faute avec un index accusateur. Mon sourire et ma gentillesse s'évanouissaient alors que j'en arrivais à la seule conclusion possible: elle s'était vraiment foutu de moi. Sans motif. Pure méchanceté. Je n'avalerais pas que "c'était une comédie, pour déconner". Plus que de la colère, je sentais une frustration monter en moi. Elle m'avait repoussé comme si j'étais un jeune puceau qui s'emballait trop. Ma gorge se serrait. Ma voix à moitié étranglée était plus haute que je ne l'aurais voulu:

"Au lieu de me dire que j'ai gagné, tu vas me dire à quoi tu joues, là? Tu te mets à me coller, tu fais ton numéro à la con, et tu te désistes dès que je marche?"

Caractériel, oui. C'était sorti tout seul. Plus de ressentiment que de réflexion sur ce coup. Si je déteste quand une situation échappe à mon contrôle, devenir le dindon de la farce me rendait vraiment furieux. L'espace d'un instant, mes yeux prirent un ton carmin sans que je n'en prenne conscience. De noires pensées fusaient dans mon crâne. "Elle se fout de ma gueule!", "Elle m'a pris pour un con ou quoi?", "Sans déconner, c'était pas maladroit. C'est pas possible qu'elle soit SI maladroite!".
... Ou peut-être que si.

Il y avait trop de gêne, et pas assez de jubilation, de m'avoir pris pour un con comme ça. Alix était rouge comme une pivoine et tellement en nage qu'elle en réchauffait presque le sous-sol à elle seule. Elle s'était recroquevillée au bout du canapé mais quelque chose clochait. Son ton balbutiant et le bras ballant qui m'avait pointé du doigt ne collaient pas avec ses jambes crispées et ses genoux serrés. Ça ressemblait à ce que ferait un adolescent qui... Oh. D'accord. J'émis un geignement exagéré:


"C'est quoi ton problème, sérieux?"

Un autre soupir, qui se mua en une espèce de sourire carnassier. Un sourire qui disait "je t'ai cramée! J'ai compris! J'ai vu!". Je me rapprochais avec des mouvements félins, comme un prédateur qui avait acculé a proie. Dans mes mouvements lents, je la harassais de questions sans chercher de réponses. "Je te plais pas?" "J'embrasse si mal que ça?" "Tu préfères l'abricot?"
Je monopolisais presque tout l'espace sur le canapé, et j'entendais derrière moi le bruissement de ma couverture poussiéreuse et mitée qui glissait vers le sol, lorsque j'apportais la conclusion, le coup de grâce. J'étais presque sur elle, ma main sur le dossier était au niveau de ses genoux rehaussés, lorsque j'abaissais les yeux vers son entrecuisse avec un air suffisant:

"J'ai plutôt l'impression que ça t'a fait de l'effet..."

A ce niveau-là, oui, je me sentais bel et bien gagnant. La bosse que je m'attendais à trouver témoignait d'une victoire triomphale à un jeu qu'elle avait joué seule. Je comprenais la gêne excessive, mais pour qu'elle retienne la leçon (et lui faire payer ce sentiment de frustration, oui), je remuai le couteau dans la plaie, poussant toujours plus loin l'humiliation qu'elle s'était infligée d'elle-même.

"Oh, Alix... C'était juste un baiser!"

C'était cruel de minimiser ainsi, et c'était facile à dire puisqu'il s'agissait à la base de mon initiative. Mais j'avais arrêté de mentir -enfin, en partie-, et elle persistait à vouloir jouer un rôle. D'une certaine façon, elle l'avait bien cherché!

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