Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le palais d'ivoire / Serpents et sable chaud (One-shot - PV Iris)
« le: dimanche 27 août 2023, 15:46:45 »
Le désert, il y a quelques millénaires, en une époque où l’Homme n’était en rien ce qu’il est aujourd’hui.
Si ses dons sont nombreux, si ses talents se sont bel et bien avérés utiles et puissants avec le temps, sa survie n’en est pourtant pas des plus certaines, tandis que la féconde divinité que tous vénèrent semble avoir soudain privé ses enfants du don de la vie.

Voilà quelques centaines de lunes déjà que les derniers nés de ce monde ont grandi, portant avec eux le lourd fardeau qu’est celui de représenter le dernier espoir de leur espèce toute entière. Dix ans déjà depuis les dernières naissances de petits d’hommes… la terre, elle-même, ne semble plus aussi propice à la culture qu’elle ne le fut jadis.

Les quelques êtres humains parcourant encore ces immenses étendues de sable le font à leurs risques et périls, et leur vie n’est pas exempte de dangers. Clans autonomes, vagabonds et pillards s’en prennent sans cesse aux quelques derniers oasis de la région, dérobant et mutilant jusqu’à la moindre petite parcelle de ressource qui soit pour assurer leur éphémère survie.

Pour beaucoup de ces pauvres hères que rien n’épargne, pour les quelques victimes de ce monde, qui éprouvent chaque jour un peu plus toute la rudesse des hommes comme des tempêtes, l’ultime espoir réside en l’antique cité d’Ingens, cette immense berceau de civilisation dit-on, érigé tout de pierre en plein milieu du désert, à l’ombre des plus grandes dunes qui soient ici bas.

Il se dit d’Ingens qu’elle est l’oasis parmi les oasis, que les hommes ont su creuser et puiser plus d’eau qu’il n’en faut, avec le temps… et qu’il y fait bon vivre. Bien des marchands traitent avec l’immense cité fortifiée, et certains racontent même quelques histoires, à propos de femmes, parmi les plus belles que l’on aurait vu… mais, quand bien même les affaires de certains vont bon train, il est aussi connu de tous que jamais un marchand n’aura mis les pieds par-delà le premier avant-poste qui mène tout droit aux portes de la cité. En cela, dit-on des gens d’Ingens qu’ils sont intransigeants et méfiants…

S’ils sont des gens agréables et particulièrement accommodants, que tout stress semble avoir quitté, par on ne sait quelle magie, leurs lois, elles, semblent rester inviolées… et inviolables. Nul étranger ne passera les portes. La cité d’Ingens préservera à jamais ses secrets, et le monde s’en portera mieux… disent-ils. Certains disent qu’ils se croient supérieurs à ceux du dehors, d’autres disent que leurs femmes sont si belles, qu’ils auraient peur de se les faire voler. Par-delà les dunes, certains pensent même que les dieux ont épargné cette cité de la malédiction qui frappe tout le reste du désert… on dit qu’ici, les femmes enfantent encore, que l’herbe pousse (et elle y pousse vraiment, à en croire les magnifiques jardins suspendus qui surplombent la ville), et que chacun mange encore à sa faim. À savoir ce qui est vrai là-dedans… c’est une toute autre histoire…




Baän est un jeune marchand, enrôlé malgré lui depuis longtemps dans cette vie d’errance infinie. Recueilli au sein d’un caravansérail mobile, appartenant à une vieille guilde de la profession, il termine, à l’aube de son dix-huitième anniversaire, un tour presque entier du désert. Ce périple de plusieurs années est supposé n’être que le premier d’une longue liste, entamant à peine sa carrière.

Le convoi ayant traversé autant d’étapes que d’intenses épreuves au cours des années, il n’est, malheureusement, plus que l’ombre de ce qu’il était. Les hommes partis il y a cinq ans ne sont plus aussi vaillants qu’au jour de leur départ, les animaux sont fatigués, et les ressources ne sont plus aussi bonnes que celles qui, en une autre époque, firent jouir la petite guilde d’une reconnaissance véritable.
Mais… malgré cela, tel que le veut la coutume, ces cinq années sonnent enfin l’heure du retour. Denrées, soieries et tentures troquées et glanées par delà le monde doivent désormais revenir au domaine d’Ingens où elles seront vendues auprès du Chef de la cité, et du reste des autorités compétentes en la matière.




Aux abords des immenses murs de pierre qui se dressent en cercle au creux de cette vallée, des plus florissantes qu’il m’ait été donné de voir de toute ma jeune vie, le caravansérail s’est ralenti, puis a fini par s’arrêter, face à cette grande tourelle de pierre où quelques hommes en armes nous attendent.

La ville d’Ingens me paraît encore loin, mais les tours et les jardins d’un vert profond qui la surplombent n’en apparaissent pas moins gigantesques même d’ici. À travers la fine tenture de ce chariot dans lequel j’avais tenté de trouver le sommeil, en espérant seulement voir la fin de notre voyage arriver, j’observais, des étoiles plein les yeux, ce petit attroupement de gens qui semblait s’être amassé sur les remparts en nous voyant arriver.

Les plus anciens du groupe m’avaient longtemps conté des histoires à propos de cet endroit, et comme les gens de cette immense cité appréciaient commercer avec nous. Certains m’eurent dit que leur reconnaissance à notre égard était parfois telle, qu’il arrivait qu’en ces tentes que nous plantions à l’extérieur de la cité, la cité fasse venir l’une de ses prêtresses d’amour, que nos cinquante marchands pouvaient alors se partager des jours et des nuits durant, avant de reprendre la route plus requinqués que jamais. Mais cela relevait purement et simplement du mythe, à en croire les plus jeunes de mes pairs, qui jamais n’avaient pu ne serait-ce qu’entrevoir les fameux drapés de soie transparente qui recouvraient les corps soi-disant fabuleux de ces nymphes d’église.

Hier au soir, près du feu, l’un des plus vieux m’avait tapé sur l’épaule en me regardant droit dans les yeux, en me disant comme il priait pour que moi, qui ne tarderait pas à devenir un homme, je puisse avoir la chance de profiter du corps d’une telle femme.
Celui-là même qui m’avait tenu à l’écart des filles des oasis toutes ces années, pour des raisons qu’il ne saurait m’expliquer disait-il, m’avait cette fois fait rougir plus qu’il n’en faut, en me racontant tout ce qu’une femme serait en mesure de faire à « un garçon comme moi ». Il n’eut pas besoin de le mentionner pour que je comprenne ce à quoi il faisait allusion en disant cela. Bien souvent, les hommes du groupe m’avait toisé, les yeux écarquillés, quand nous allions uriner ensemble dans le désert, la nuit, de peur que l’un de nous se perde… certains m’avaient surnommé « le cobra », et sifflaient tel un serpent sur mon passage jour après jour, plutôt que de m’appeler par mon prénom. Si j’avais appris à ne plus y prêter trop attention, cela n’en restait pas moins avilissant, pensais-je souvent.

Après de longues heures à attendre, à guetter plus qu’il n’en faut l’arrivée des émissaires de la cité, par-delà ses immenses portes closes, je sortais, profitais un peu de l’ombre offert par les dunes pour regarder plus au loin encore. J’admirais l’immensité de ces tours, de ces bâtisses solides, que jamais n’avais-je pu en contempler d’autres… et je me demandais à quoi tout cela pouvait bien ressembler, une fois à l’intérieur. Tout devait y être si richement orné et décoré, plus confortable sans aucun doute, que nos tentes mobiles, malgré tout leur apparat.

Oui, que ce devait être bon, de se réveiller chaque jour, au beau milieu de ces jardins verts, rafraîchi par les ombres portées par ces denses remparts colorés.

Les grandes portes s’ouvrirent… et un convoi en sortit. Une dizaine d’hommes en armes, dotés chacun d’armures dont l’éclat scintillait fort au soleil, entourant d’autres hommes plus petits, un peu plus gras aussi sans doute, richement vêtus dans des soieries d’une qualité supérieure encore à celle que nous apportions avec nous. Sans doute s’agissait-il du chef de la cité et de ses émissaires, chargés du commerce avec l’extérieur.

Mais, aussitôt mon regard s’était-il plongé par-delà les portes, pour espérer en entrevoir plus, aussitôt le son d’un cor se mit à résonner par-delà les collines. Tous, nous nous tournâmes, en comprenant bien vite ce qu’il était en train de se passer.

Un second cor résonna, puis un troisième, pour finir de former cette infernale chorale qui déchirait nos oreilles. Les sommets des dunes nous surplombant furent vite investies de silhouettes, plus nombreuses que tout autre groupe de pillards auquel nous avions bien pu avoir affaire au cours de ces régulières attaques que nous subissions. Les cors de guerre de la cité d’Ingens vinrent sonner en réponse, et les soldats venus à notre rencontre firent d’un coup volte-face.

Sans doute avions-nous été suivis des jours durant… sans même le remarquer. Sans doute ces hommes s’étaient-ils préparés et avaient-ils attendu le moment le plus propice qui soit, pour passer à l’offensive.

Poussés par notre instinct de survie, nous fûmes des dizaines à prendre la suite des émissaires en direction d’Ingens, bousculant même les soldats, pour entrer avec eux. Les cris résonnèrent plus fortement encore, que ne l’avaient fait les cors dans ma tête, lorsque l’immense porte nacrée se referma au nez de certains de ces hommes auprès desquels j’avais grandi.

Par je ne sais quel coup du sort, j’avais eu la chance d’être de la petite poignée d’étrangers à fouler le sol sacré d’Ingens, par dépit et par désespoir. Retranché près du mur d’enceinte, j’eus l’impression de tout entendre des combats qui firent rage les heures suivantes.

Les portes refermées, les soldats d’Ingens n’eurent a priori aucun mal à repousser la tentative de percée de l’ennemi, et ce même malgré son nombre. Toutefois, je le tiens de mots que quelques gardes eurent prononcés après coup : il ne resta rien de ce caravansérail qui m’avait servi de foyer des années durant.

Ce n’est qu’une fois passé l’état de choc que, assis dans un coin, adossé à un mur de l’enceinte, je pris vraiment conscience de la présence de cette flèche, à demi plongée dans mon abdomen sanguinolent.

Sur cette vision que j’avais des marchands survivants que l’on guidait vers la sortie, mes yeux semblèrent peu à peu se fermer. Quand bien même luttais-je, le noir gagnait mes yeux et je m’effondrais, incapable de m’adresser à qui que ce soit, tant du fait de voir mes forces m’abandonner, que du fait que les habitants de cette cité et moi ne partagions aucunement la même langue.

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Le coin du chalant / Chalant spécial - One-shot H
« le: vendredi 25 août 2023, 21:18:35 »
Hello par ici !!!

Après quelques mois de tourmente, de blessures physiques et autres bêtises que nous réserve à tous et toutes la vie, me voilà d’retour en forme, armé d’une main quasi toute neuve, de nouveau capable de tapoter les touches d’un clavier, et donc… me rev’là des idées plein la tête !

Trêve de bavardages, c’est ici qu’ça devient intéressant :
Je cherche un(e) partenaire pour un petit one-shot de mon cru, dont je vais tenter ici de vous jeter base et contexte.
Il y a deux personnages en vérité, donc c’est au choix, libre à vous d’incarner les deux si cela vous intéresse, ou bien un seul (en espérant trouver une autre personne, dans ce cas).

Takezo se trouvera pour le coup un doublon, en la qualité d’un jeune nomade du désert d’à peine dix-huit ans, tout aussi inexpérimenté mais envieux.

Je vous présente donc nos deux prêtresses :

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)
Rebi

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)
Reva

(J'avais aussi des images plus... explicites, pour mettre dans le contexte, mais mieux vaut les garder que de risquer quelque représailles, huhuhu  :-X)

(=> S’agissant de personnages créés à l’occasion de ce seul récit, je vous saurai gré de ne pas les réutiliser sans mon autorisation préalable. Merci !)

Contexte :

En des temps sombres et lointains, au beau milieu d’un désert brûlant et aride se dresse une immense cité toute faite de pierre, abritant les seuls hommes sédentaires à des centaines de lieues à la ronde.
Du fait de ce climat difficile, comme du fait des nombreuses guerres de territoires et de religions qui divisent ces terres hostiles, la vie y est compliquée, rude… quoique la cité dont nous faisons ici mention porte avec elle l’espoir d’une possible prospérité.

À la différence des peuples nomades qui pullulent à l’extérieur de ces murs, celui qui s’est retranché à l’ombre des énormes édifices bâtis de ses mains n’a nul besoin de guerroyer ou de piller pour assurer sa survivance. Uni depuis des siècles autour de cette seule idée que l’homme doit rendre son espèce pérenne, il ne s’agit plus désormais que d’un peuple pacifiste, qui ne continue à forger des armes que dans le seul but de défendre son saint bastion.

Dans ce désert où rien ne pousse, l’homme cherche un moyen de subsister… de voir ses graines germer.

En ce havre de paix tant espéré, c’est un véritable culte à la fertilité qui a été dressé. Nombreuses sont les icônes et autres effigies de forme phallique que vous y trouverez. Cela va bien sûr de ces jouets de bois ou d’ivoire que taillent les femmes dans l’espoir d’assouvir leurs besoins… jusqu’à cette immense tour qui se dresse fièrement au beau milieu de la ville. Société patriarcale oblige… c’est un Dieu-Pénis que l’on vénère en ces terres.

Quoique… s’il est un chef Homme pour diriger le peuple, il est à penser que le plus influent en ces lieux n’est pas un être doté de virils attributs.

Le pays n’étant plus, depuis des lustres, habité d’hommes capables d’enfanter, c’est désormais l’église qui tire les véritables ficelles. Un ordre matriarcal, composé d’un conseil de vieilles femmes aigries, sélectionnant les prêtresses chargées de les représenter selon des critères bien précis : des hanches larges, d’énormes mamelles… censées servir de gage de fertilité auprès du peuple.

Visitées sans relâche entre deux prières, celles qui doivent servir de réceptacles aux hommes fatigués, ou de défouloirs aux coléreux voient leurs vies et leurs quotidiens osciller entre prières et orgies, dans le seul espoir qu’un jour, l’une d’elle enfante enfin. Ce sont là des vies difficiles, mais avec le temps, paraît-il que les prêtresses s’y font… et ne demandent plus que ça. Est-ce seulement vrai ?

Au nombre de deux seulement, pour les quelques cent-vingt hommes que compte la cité, les prêtresses de cette ère sombre se nomment Rebi (aux cheveux d’argent) et Reva (aux cheveux bruns). Accoutumées au sort qu’est le leur depuis bien des lunes déjà, toutes deux ont été hissées au rang de déesses vivantes par le peuple depuis tout aussi longtemps.

Porte-paroles de l’église, comme le veut leur rang, toutes deux n’en ont pas moins réussi à acquérir une voix qui leur est propre, un certain respect, qu’elles ont su gagner grâce au merveilleux don de leur corps. Aimées et respectées de tous, il serait même probable qu’un jour, toutes deux viennent à se partager le titre de « Cheffe ». Une chose est sûre, elles y travaillent…



Au cœur de notre RP :

Reva est assaillie d’une même vision chaque nuit, depuis quelques jours déjà. Celle-ci se précisant un peu plus à chaque fois, elle en est désormais convaincue : un envoyé de leur Dieu lui-même, a franchi les portes de la ville, à bord d’un petit convoi de marchands mal en point.

L’homme est encore très jeune et dans la force de l’âge. S’il n’est pas expulsé hors de la ville, comme le sont bien souvent les nomades qui cherchent refuge, alors ce pourrait être lui, l’outil nécessaire à leur salut. Un homme merveilleusement gâté par les dieux, doté du don de la procréation.

Le jeune nomade finalement trouvé (après quelques péripéties sûrement), celui-ci est enfermé au temple, pour recevoir quelques soins (sûrement a-t-il vécu un drame, le poussant à venir trouver refuge là).

De nouveau frappée d’une vision, Reva entrevoit le pire. S’il n’est pas l’homme de la situation, alors c’est tout leur monde qui sombrera, peu à peu… Il se pourrait que le pauvre garçon soit le dernier espoir de cette ville à laquelle il n’appartient pourtant pas.

Ne pouvant attendre plus longtemps son réveil, les deux prêtresses mettent fin à toutes leurs autres visites, pour s’occuper ensemble du beau jeune homme. Sous ses vêtements, elles y découvrent le signe tant attendu : l’homme n’est monté comme personne en ce monde. Toutefois semble-t-il qu’il l’est tant, qu’il n’y a pas assez de sang en son corps pour tout irriguer.

Malgré de nombreuses tentatives, chaque fois plus chaudes et créatives, l’immense serpent ne semble vouloir se dresser, se contentant d’inonder les jeunes femmes d’un flot presque inarrêtable de semence comme s'il ne s'agissait là que d'une vulgaire lance à incendie.

Même s’il s’éveillait, sera-t-il capable de durcir assez pour les prendre ?

Des jours et des nuits entières, d’intenses cris s’échappent hors du temple, attisant l’envie des hommes là-dehors, laissés pour compte. Sauront-ils garder patience ? Le jeune nomade sera-t-il celui qui brisera l’étrange malédiction qui semble s’être levée sur ces terres ?
(That is the question)


Voili voilou !
Je jette un peu ça comme ça… mais au cas où preneur il y a, n’hésitez pas à poster ici et/ou à m’envoyer un MP (même s’il sera sans doute plus pratique d’en parler ici).

Des bisous  :-*

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Les alentours de la ville / Les milles et un posts OnlyFans (PV Pinkky)
« le: jeudi 22 juin 2023, 19:12:08 »
L’été, c’est toujours chaud, c’est un fait.
Cependant, il est des fois comme ça où, la faute à des événements surprenants, sinon totalement incongrus, la chaleur parvient encore à grimper, quand bien même la ville souffre déjà d’une canicule sans pareille.

Comme tout bon lycéen qui se respecte, je profitais des premiers jours de cette longue pause estivale pour… glander, pour faire plus ou moins tout ce que j’aimais, malgré les reproches de mes parents comme malgré les blagues incessantes de mes deux sœurs, dont je ne supportais déjà plus la présence à la maison.

Le jour balades, mangas, animes et jeux-vidéos, la nuit… tout autre chose. Et quelle « chose » ! Voilà des semaines maintenant que je passais mes nuits à me faufiler en douce dans le bureau des parents pour passer des heures entières devant des streams divers et variés. Moi qui découvrais tout ça, les joies comme les tréfonds d’internet, autant dire que je ne faisais pas la fine bouche non plus tant je m’émerveillais de tout… De fil en aiguille, j’avais forcément atterri sur « d’autres choses » et, c’est ainsi que j’avais découvert la chaîne de Pinkky.

Un rouleau de sopalin et un tube de lubrifiant posés sur la table, je m’étais bien vite pris au jeu et, avant même que je ne le remarque vraiment, soulager le mal de mes soirées en solitaire en la regardant se trémousser à moitié nue devant sa caméra était devenue une habitude, une sorte de rituel quotidien. Je fantasmais évidemment sur toutes ces photos et vidéos privées qu’elle mettait en ligne ailleurs, mais, dans la mesure où je ne pouvais me permettre de dépenser de l’argent que je n’avais pas, il faut croire que j’avais fait de cette frustration un petit jeu. Nuit après nuit, sans même prendre la peine de participer aux immondes discussions qui pouvaient bien avoir cour sur le tchat, j’observais seulement, me retenais au possible pour attendre le moment fatidique où je pourrais en voir plus, ne serait-ce qu’un peu plus… tout en m’imaginant comme sa peau devait être douce et comme ses seins… si lourds…

Au bout de quelques jours comme ça à peine avait-elle pris une place véritable dans mes pensées, comme dans ma vie, pour ainsi dire. Aucune chance pour que je ne m’abonne à son OF, bien sûr, mais je la suivais partout ailleurs. J’étais notifié de chacun de ses posts à la seconde près, et partais vite me cacher à chaque fois, pour voir ce dont il en retournait. Quelques captures d’écran par-ci par-là, pour que je conserve toutes ces photos d’elles avec moi et, très souvent, il fallait bien avouer que la plupart d’entre elles trouvaient leur utilité plus tard…
Pas forcément plus tard, en fait.

Je ne connaissais son nom et son visage que depuis quelques semaines à peine et pourtant, je n’arrêtais pas de le… faire… en pensant à elle. Heureusement, j’avais l’imagination fertile !

Mais tout ça n’étant pas le plus intéressant, venons-en au fait !

C’était il y a… dix jours. Deux semaines, peut-être ?
Un autre stream, lors duquel Pinkky essayait maillot de bain après maillot de bain. J’avais déjà le caleçon aux chevilles depuis des heures et je n’en étais clairement pas au premier round, si vous voyez ce que je veux dire, quoiqu’aurait pu en dire cette trique que j’avais, comme si rien n’avait encore démarré.

Promettant qu’il y aurait une petite surprise à la clé, et qu’elle serait d’utilité publique au futur de sa page privée -sur laquelle son contenu était paraît-il bien plus sulfureux-, la plantureuse streameuse s’était lancée dans un de ses habituels petits jeux, en demandant à ses viewers la taille de leurs… vous voyez.
De nombreuses conneries furent balancées évidemment, comme d’habitude, mais beaucoup posèrent de questions et certains finirent même par émettre l’hypothèse que Pinkky cherchait seulement à, je cite « se faire fourrer par une grosse queue ».

Nul doute que je sois encore un brin naïf, mais à la lecture de ces simples mots, le puceau malhabile que j’étais ne put s’empêcher de se joindre à la conversation, pour la toute première fois de l’histoire.
Après m’être servi d’un mètre-ruban que j’avais entièrement déroulé pour l’occasion, j’avais mis en ligne les mensurations les plus sensibles et privées de toute ma vie… et bien sûr, de même qu’il en fut pour tous ces autres balançant à tort et à travers des chiffres tout bonnement aberrants, c’est tout le tchat qui se mit à se foutre de ma gueule… Un peu gêné, quand bien même je disais vrai, je m’étais tu.

Enfin… jusqu’à ce que Pinkky relance les hostilités. Riant bien des dizaines et des dizaines de messages reçus, elle se décida à pimenter les choses. C’est à ce moment, d’ailleurs, qu’elle promit qu’il y aurait une récompense à la clé, pour les plus téméraires.
De but en blanc, elle demanda à tous ceux qui faisaient les malins de lui adresser une photo de leur engin, pour preuve à l’appui avec, bien sûr, de quoi mesurer la chose…

De ce qu’elle dit dans les minutes qui suivirent, beaucoup reculèrent et ne lui envoyèrent finalement rien… ou « pas assez », mais elle sembla bien s’amuser ensuite, alors que sans nous montrer le contenu de sa messagerie, elle se mit à commenter, noter… voire à en féliciter certains, en citant leurs noms à voix haute.

C’est lorsque je vis ses yeux s’écarquiller et briller, alors qu’elle citait mon pseudo, que je compris que j’avais pris la bonne décision, en lui envoyant cette photo de mon sexe. Le classifiant « hors-catégorie » plutôt que de vraiment le noter, je reçus toutefois très vite un premier message privé en retour. Puis un autre. Totalement abasourdie et n’en croyant visiblement pas ses yeux, Pinkky me demanda d’autres photos… et je m’exécuta.

Le stream terminé, notre conversation ne s’arrêta pas pour autant et, quand bien même je n’étais pas bien à l’aise avec tout ça, je répondis à toutes les questions qu’elle me posa, à l’exception de celle-ci « mais, 38cm… ça ne fait pas mal à tes partenaires ? »
La raison était bien simple : je n’avais pas la moindre expérience.

À mesure que les jours passèrent, sa curiosité ne décrût pas, tout comme la mienne, et la petite idée que la streameuse avait derrière la tête se précisa peu à peu. Bien qu’intimidante, l’idée était très simple : Pinkky recherchait un membre… « satisfaisant », avec lequel prendre quelques photos et courtes vidéos… pour alimenter sa page privée. J’eus l’eau à la bouche, et plus encore, quand elle vint à me parler de photos de mon sexe dans sa main, ou au bord de ses lèvres le temps d’une photo, ou bien posé sur ses fesses nues… et j’eus plus chaud encore lorsqu’elle m’expliqua que, si j’étais d’accord, nous pourrions même tenter quelques vidéos, courtes, mais plus explicites, dans lesquelles nous pourrions nous essayer à la pénétration, avec ou sans douceur, dans tout un tas de positions différentes… dans des tenues, des pièces différentes, pour qu’elle ait de quoi alimenter sa page pour un moment. C’était un peu comme faire un film érotique, ou un peu, un tout petit peu porno, disait-elle.

Les jours avaient passés et je n’étais toujours pas redescendu, tant cette idée m’affolait. Tout ça n’était pas encore bien clair, je ne savais pas bien non plus tout ce que cela engageait et, quand bien même la date fatidique approchait, je ne savais pas non plus tout ce que j’aurais droit de faire ou non… une chose était sûre, Pinkky allait faire de moi un homme !

Enfin… peut-être.
Au matin même du rendez-vous, où je devais la rejoindre chez elle, il m’était encore resté impossible de trouver où que ce soit des préservatifs à ma taille… La boule au ventre, après avoir visité autant de supermarchés que de pharmacies à travers toute la ville, j’avais fini par abandonner, de peur d’être en retard. Miné à l’idée que rien ne se passe à cause de ça, je devais avoir l’air bien bête et penaud.

À l’entrée de cette large maison typique, tout de style japonais, que l’on m’avait indiquée, je me tenais un peu mal à l’aise, mon index osant à peine effleurer la sonnette.

« Euh… B-Bonjour ! C’est… c’est Takezo. J’avais rendez-vous ici à 11h avec… avec Pinkky. »

19
Pour une raison qui m’échappait encore, une part de ma honte s’envolait pour laisser place à de toutes nouvelles émotions, tandis que je la savait les yeux rivés entre mes jambes nues.
Je n’eus besoin de croiser son regard pour sentir ce poids qui d’un coup me pesait, mais au-delà de la gêne se nichait bien quelque chose d’autre, de différent. N’entendre ni cri, ne remarquer ni geste de surprise ou de dégoût de sa part me donna presque l’impression d’être… « normal »… et ceci vint, après de longues secondes, me rappeler à ce que j’étais en train de faire… à savoir que je montrais mon sexe à cette jeune femme que son plus simple appareil ne rendait que plus délicieuse, et qu’elle le regardait sans rougir… nue.

Il m’aurait été difficile de l’avouer, mais plus encore de le formuler : savoir qu’elle me regardait m’excitait. À bien y réfléchir, c’était là la toute première fois que je me trouvais nu près d’une femme, et dans de telles conditions qui plus est.

Si enjamber le bord de la baignoire ne fut pas un exercice bien compliqué, alors que le Chaperon se poussait au mieux pour me faire de la place, je ne pus en dire de même en ce qui concerna la suite de la manoeuvre tandis que je me retrouvais dans son dos, un peu à l’étroit…

Tout de ce corps que je pouvais entrevoir à travers l’eau, mis en lumière par la toute petite lampe d’appoint, ne semblait que m’appeler à son contact plus qu’à sa seule contemplation. Blanche et parfaite comme de la nacre, ou bien comme de la porcelaine, j’imaginais sa peau si douce qu’il me prit à penser qu’elle était noble, ou quelque chose comme ça. C’est du moins à cela qu’enfant, et maintenant encore d’ailleurs, je m’étais imaginé que les princesses devaient ressembler.

Quelque peu perdu, le savon à la main, j’écoutais toutefois ses quelques mots rassurants, puis ceux qui me parurent absurdes. J’hésitais alors à glisser l’objet dans son dos, de peur de l’offusquer alors qu’elle mentionnait à demi voix comme les regards portés à son corps pouvaient parfois se faire bien durs…

Mais avant même que je ne puisse réagir, j’eus compris qu’il n’était pas à moi de faire le moindre geste.
Ma poitrine se serra, tandis que je sortais précipitamment le savon de l’eau, et mon souffle vint presque se couper encore. Doucement, tout doucement, le Chaperon se reculait, se laissait aller de la plus belle des façons, pour enfouir sa tête dans le creux de mon cou.

« H-hum… »

Tétanisé, je ne bougea pas, laissant son dos se courber légèrement tout contre le milieu de mon buste. Mon coeur s’affolant, je ne bougea pas. Toujours pas. Et ceci quand même je découvrais comme, en effet, sa peau était douce.

« Les gens sont stupides… »

D’abord hésitant, bien trop surpris par ce geste de la part de mon hôte, je ne pus toutefois m’empêcher de laisser mes yeux vagabonder un peu, alors que son buste se gonflant d’un peu d’air, elle avait mentionnée sa poitrine.

J’eus sans doute lâché un très léger souffle à cette vision, mais eus malgré tout la présence d’esprit de ne pas manifester ma surprise. Comme d’énormes bouées ou flotteurs, ses deux très jolis seins reposaient là devant moi, presque tout entiers hors de l’eau. D’énormes sphères blanches aux jolies petites pointes rosées, que venaient cercler ces belles et larges aréoles légèrement plus brunes… Je garda bien sûr cette idée rien que pour moi, mais ceux-ci me firent penser à ces melons que l’on vendait encore à l’époque, sur les marchés, lorsque j’étais enfant… Quoiqu’après mûre réflexion, les mamelles du chaperon étaient plus gros encore. Bien plus gros.

Sans doute restais-je hypnotisé un moment, tandis qu’un bel arc-de-cercle s’était déjà formé sous mon bas-ventre, en provenance de mon aine.

« Je n’ai… jamais rien vu d’aussi beau… »

Mais le Chaperon se releva doucement, et j’eus cru avoir dit une bêtise, quand bien même celle-ci fut prononcée tout bas, et peut-être trop vite, avant même que je n’eus vraiment réfléchi à mes mots.

« J-je veux dire… »

« Le ciel est clair après la tempête, ce qui annonce une bonne journée demain. Je te propose de bien te reposer le matin et d’aller prendre notre déjeuner à la rivière. »« Le ciel est clair après la tempête, ce qui annonce une bonne journée demain. Je te propose de bien te reposer le matin et d’aller prendre notre déjeuner à la rivière. »

Coupé dans mon élan, j’acquiesçais alors seulement, m’imaginant que peut-être la jeune femme ne m’avait pas entendu.

« Si tu es d’accord, tu peux commencer à me frotter le dos. »

Stoïque, les muscles contractés de partout, je la regardais s’avancer presque soulagé, tandis que l’absence de sa peau au contact de la mienne venait à finir d’activer tous mes sens.

Les yeux plantés sur ses magnifiques cheveux de jais qui tombaient en cascade d’un côté de sa tête, je devais avoir l’air bien bête, un savon à la main, un barreau de presque un demi-mètre dressé entre les cuisses, et large d’un diamètre avoisinant désormais la bonne douzaine de centimètres.

Déglutissant lourdement, j’osais alors à peine m’approcher à nouveau, maintenant qu’elle pourrait s’offusquer de ce « problème », dans son ampleur désormais toute retrouvée.

Le savon tendu dans une main, tandis que la seconde s’affairait à tenir mon corps loin du sien, j’approchais à peine. Juste ce qu’il fallait pour faire glisser la savonnette entre ses omoplates, tout doucement. Longuement, je glissais, mais demeurais résolu à ne pas glisser le savon sous les eaux, en direction de sa large croupe blanche.

Plus lentement encore, je remontais, traçant de petits cercles dans son dos pour commencer à le faire mousser un peu.

« Est-ce que… l’on peut rester comme ça, encore un peu ? »

J’aurais été incapable de dire cela aussi : j’aimais la voir nue. J’avais envie qu’elle le reste. Ne serait-ce que jusqu’à ce que je m’endorme. Jamais sans doute n’aurais-je l’occasion de faire d’aussi beaux rêves que ceux qu’il me serait donné de voir cette nuit.

20
Oh... Hum... Eh bien, bienvenue ici  :o

21
Puisque cela me fut demandé, je m’exécuta. Non sans une légère appréhension, j’entreprenais l’ascension de ces quelques marches de bois censées me mener, par-delà la pénombre, jusqu’à ce bain qui, j’en étais convaincu, me délasserait assez pour finir de m’achever. Ma fatigue étant telle que monter l’escalier me parut une véritable épreuve, je ne doutais pas un seul instant qu’il ne me faudrait plus très longtemps pour m’écrouler d’épuisement.

Ni feu ni lumière n’éclairant l’étage, j’avais avancé difficilement comme à tâtons, prenant même peur une brève seconde, en entendant le bois craquer sous mes pieds. J’eus peur d’être trop lourd ou d’avoir fait une bêtise, eu craint de casser quoique ce soit de ces choses qui ne m’appartenaient pas… et j’en me serais voulu.

Chaperon eut beau me répéter qu’il me fallait me détendre, cela m’était encore bien difficile. Il était à croire que j’étais, plus que véritablement craintif, plutôt du genre méfiant, ce qui… à n’en pas douter, prenait sûrement tout son sens à la lumière de ces nombreuses mésaventures qui, toujours, ponctuèrent ma courte existence.

Le pas léger, mais surtout peu vif, j’avançais alors, un peu hésitant. Le manque de lumière ne m’aidant pas, j’errais longuement, tout en comptant les portes qui commençaient à se dessiner sous mon regard, à mesure qu’il s’habituait aux ombres de la nuit. La porte de gauche d’abord, tout de suite après les escaliers, puis celle de droite qui, je le comprenais en m’approchant, était restée entrouverte.

Sortait de par son ouverture comme une sorte de halo blanchâtre, un long filament de lumière dû, sans nul doute, à la présence d’une fenêtre à peine plus loin, et qui devait éclairer toute la petite pièce à la lumière d’une pleine lune enfin découverte de nuages. Guidé par l’éclairage plus que par un trop-plein de curiosité, je m’en approchais pour illuminer un peu mon regard et pour m’aider à distinguer un peu mieux la seconde porte, qui m’avait été indiquée.

À travers l’embrasure de la porte distinguais-je les contours éclairés d’un mobilier que je devinais coquet, mais également un grand lit, tout fait de bois massif, sur lequel trônaient quelques douces peaux de bêtes, ainsi qu’une somme conséquente d’oreillers, que j’imaginais truffés de plumes… et confortables. Je ne laissa pas mon regard se perdre trop longtemps et n’abusa pas de curiosité, toutefois, l’idée de m’écrouler sur un lit comme celui-ci m’apparut comme un signe d’une véritable providence. Jamais ô grand jamais n’avais-je eu droit à pareil confort et imaginer qu’une telle chance me soit donnée après pareilles épreuves me réchauffait le coeur. J’en aurais presque eu les larmes aux yeux, si l’épuisement ne les avaient pas rendus rougis et piquants.

Effleurant le mur du petit couloir du bout de mes doigts, je continuais, faisant attention à tout, de peur de faire tomber un objet sur mon passage, que je n’aurais su distinguer qu’au dernier moment. Dessinant de ma main les contours d’une nouvelle charnière, je me devinais arrivé à destination, et ne perdit plus de temps pour poser ma grande main calleuse sur la poignée de la porte. L’ouvrant, je découvrais alors la petite pièce de toilette, que la nuit, bien heureusement, éclairait elle aussi.

« Je te rejoins. »

Seul de ce côté de la maison, j’acquiesçais silencieusement aux mots du Chaperon, sans encore me douter de tout leur sens. Laissant mon regard fureter à gauche à droite comme pour me faire à ce nouvel espace, tout aussi coquet lui aussi, j’avais déjà repéré la grande baignoire, qu’un grand conduit semblait relier au rez-de-chaussée. Ainsi m’étais-je simplement imaginé, même si cette idée me gênait un peu vue ma tenue, que la jeune femme entendait par là qu’elle monterait à ma suite, pour faire couler un bain pour moi, avant de repartir. Et, quand bien même j’étais affreusement gêné de prendre l’eau chaude le premier, pour ne lui en laisser qu’une tiède après mon passage, l’idée ne m’était nullement apparue choquante.

Mes doigts glissant sur le bois des meubles qui m’entouraient, je m’arrêtais, après de longues secondes à chercher, sur l’objet qui faisait ma curiosité, comme mon intérêt : une petite lampe à huile, disposée dans un renfoncement de la pièce. L’allumant progressivement, je laissais enfin l’espace baigner dans la lumière, et me réjouissais d’enfin y voir clair.

De mes yeux, je pouvais alors comprendre et entrevoir tout l’aspect réconfortant que prenaient ces choses ça et là, parsemées à travers la pièce. Des serviettes douces, de quoi ranger l’utile comme l’agréable, de nombreuses herbes sèches, qui habillaient les lieux pour leur donner l’air d’un décorum apaisant et cosy… Même pour l’œil, cela paraissait agréable.

Mon esprit gagné par ce calme ambiant, je me laissais alors choir sur un petit tabouret, en attendant que mon hôte ne fasse son entrée. La gorge toutefois nouée à l’idée que ses yeux ne se posent sur moi, je tirais dans un sens, puis re-tirais dans l’autre la peau de bête qui me couvrait le corps, de peur que n’en dépasse ne serait-ce qu’un bout de peau de cette longue et bien trop épaisse saucisse de Vienne qu’elle servait à cacher. Réajustant sans cesse ma tenue de fortune, je finissais par redevenir nerveux, cherchant un point auquel me raccrocher, et qui me rassurerait un peu, en me permettant de penser à autre chose.

J’observais un temps le bain, me demandant s’il ne valait pas mieux que je le fasse couler moi-même, mais je me repris vite en me remettant à penser qu’il serait plus sage de laisser faire mon hôte, plutôt que de risquer la moindre bêtise. Soufflant un coup, j’observais plutôt par la fenêtre, regardais la lune, si dégagée, puis les quelques maisonnettes de village où il semblait faire bon vivre. Malgré l’heure, qui sans doute devait être tardive maintenant, quelques lumières restaient encore allumées, celles de la maison la plus proche notamment. Je regardais la forme de ces maisonnettes, les potagers environnants… tentais de penser à autre chose. À ce bon repas, aux bras de Morphée…

« J’arrive. »

… au Chaperon.

Me remettant bien droit, je me levais à ces mots comme au garde-à-vous, allez savoir pourquoi.
Les marches craquèrent, comme pour m’avertir de son arrivée imminente, puis… la porte s’ouvrit. D’un pas souple, la jeune femme entra et m’apparut soudain telle que je ne l’attendais tout simplement pas, c’est-à-dire, tout aussi peu vêtue que moi. Surpris que j’étais, mes yeux avaient dû s’écarquiller encore alors que, tandis qu’elle s’affairait à allumer l’eau, avant d’aller farfouiller dans l’un de ces petits bocaux qui traînait là, j’en venais à la détailler de haut en bas, comme de bas en haut.

Le rouge à mes joues sembla soudain me brûler, tandis que je faisais un pas de côté pour me pousser. Serrée à son corps, pincée entre ses doigts fins, la peau de bête épousait toute la volupté de ses formes d’une façon qui m’était encore tout à fait inédite. Aussi pleine de grâce soit-elle, je n’aurais su décrire cette autre chose qu’elle m’inspirait, alors que je la savais maintenant si peu couverte… et si près de moi. Sous la peau, les bosses rondes formées par sa poitrine m’a parurent plus grosses et plus lourdes encore et… je dus humecter mes lèvres pour ne pas m’assécher sur place. Gêné, je détournais les yeux, quand elle ne sembla même pas s’en soucier.

À son renfort, l’eau se mit bien vite à couler, chaude. Quelques volutes de vapeur se dispersaient déjà dans l’air et réchauffaient plus encore la salle de bain, que le conduit relié à la cheminée chauffait pourtant déjà bien assez. J’osa à peine regarder lorsqu’elle tira quelques bourgeons de lavande de son petit bocal, mais un instant encore, leur fragrance me réconforta, me ramenant au souvenir de vieux jours lointains et plus heureux, lorsque les printemps de mon enfance étaient encore synonymes de joie. Posant mes yeux sur la baignoire pour voir le Chaperon y déposer les bourgeons, sans risquer de vraiment la regarder elle, je laissais un fin sourire m’échapper et dessiner sur mes joues amaigries.

« Oui… ça sent bon. Je sais qu’ils en font des baumes, chez moi. Ça aide à soulager quand on a mal… »

C’est du moins ce qu’il se disait. Qu’on se le dise encore, jamais on ne m’avait passé ni de pommade ni même de quelque onguent que ce soit. Cette odeur m’était toutefois familière et j’entendais beaucoup de choses, quand les paysans discutaient entre eux.

Ceci étant dit, le petit sourire qui s’était dessiné sur mon visage disparut aussi vite qu’il était apparu quand Chaperon fit de nouveau entendre sa voix. Ces mots, bien étonnants à mon oreille, sinon plus que ça, résonnèrent toutefois avec les précédents, et je me figea sur place pour la regarder, espérant de sa part une explication, ou bien l’aveu d’une farce. Il me fallut un certain temps pour digérer l’information. Même si je comprenais bien qu’il ne fallait pas gâcher l’eau, j’avais été bien loin d’imaginer qu’elle escomptait que je baigne, nu, avec elle, dans cette baignoire qui, sans aucun doute, n’avait pas été conçue pour deux.

« Q-quoi ? »

Je ne rajouta rien à cela. Les actes parlèrent d’eux-mêmes, et je ne pus trouver d’autre mot pour exprimer ma surprise à cet instant. À dire vrai, j’étais bouche-bée, littéralement.
Sans gêne ni pudeur, la belle brune défit l’emprise de ses doigts sur sa peau de bête, et celle-ci tomba d’un coup sur le sol, face à la baignoire. Suivant son mouvement soudain, sans être capable de détourner mes yeux cette fois, je resta silencieux, en observant la chute en cascade de ses longs et fabuleux cheveux d’ébène qui lui tombaient dans le dos.

Lentement, surpris comme émerveillé, il fallait l’avouer, mes yeux descendirent. Sa peau était d’un blanc presque nacré, immaculé, et semblait vierge de toutes mauvaises traces ou marques disgracieuses. Sa tenue comme son port étaient droits, parfaits… ses jambes étaient longues, et fines comme l’était sa taille, mais ses hanches, elles… Plus larges sans trop l’être, étaient quant à elles plus charnues et musclées, comme l’était cette paire de fesses rondes et dodues, dont la jolie forme sculptée, comme la couleur immaculée, n’étaient pas sans rappeler ce bel astre lunaire qui nous éclairait. Quand bien même je n’en avais jamais vraiment vu de si près, je le savais pertinemment : jamais n’avais-je vu si beau cul. Si belle et grosse lune.

Mon regard hypnotisé par le spectacle de ce court et parfait mouvement de balancier que ces fesses me donnaient, je ne pus le lâcher, encore bien trop sous le coup de l’émotion. Comme pétrifié, je restais encore sans un mot, peinant à articuler ma surprise, alors que mon hôte levait finalement une jambe, puis l’autre, pour entrer dans l’eau claire du bain.

Sentant comme du mouvement dans mon bas-ventre, je pus sentir, sans véritablement comprendre de suite, comme une chaleur intense se répandre et parcourir mon aine. Incapable de ne pas m’émouvoir devant son corps de femme nu, je me perdais au détail de son profil, à constater les effets de la gravité sur l’une de ses mamelles gigantesques. Je laissais mes yeux curieux -et plus désireux que je ne pouvais alors le comprendre- caresser et épouser les traits de sa raie ferme et charnue, sous laquelle je finissais par deviner autre chose… qui s’ouvrait et se dessinait, tendue dans ma direction.

Au vu de cette soyeuse toison semblable à la mienne, je compris vite ce qu’était cette petite fente, ces jolies pétales blanches et entrouvertes, aux teintes légèrement plus sombres que le reste de sa peau. C’était… la toute première fois pour moi, que je voyais le sexe d’une femme, mais je compris, à la mémoire de certaines scènes que je n’aurais sans doute pas dû surprendre dans les étables, quel était le principe… finalement très similaire à celui des bêtes que nous faisions saillir tous les ans.

Mais cela semblait si petit.
Une seconde à peine, une fois le Chaperon dans l’eau, je me perdis à poser mes yeux plus bas, sur moi. En effet, je ne comprenais pas comment… « un truc pareil » était censé entrer dans cette toute petite fente. Avec un peu de recul commençais-je sans doute à comprendre ce qui pouvait bien horrifier les gens de mon village dans mes impressionnantes mensurations. Même dans son état de repos, une saucisse d’un tel diamètre ne pourrait sûrement entrer nulle part. Ce serait comme essayer d’y passer le bras, cela n’aurait aucun sens.

Cela dura une seconde à peine, peut-être un peu plus, toutefois la question me vint aussi subitement à l’esprit : si c’est pour cela que les miens s’étaient de moi toujours moqué, étais-je alors condamné à rester seul ? N’étais-je pas, comme le serait tout autre, à-mème de me reproduire ? Étais-je condamné à ne jamais avoir d’enfants, ni… de femme ?

Je n’avais pas vingt ans. J’étais encore jeune pour y penser, bien sûr, toutefois chez moi, les gens ne faisaient pas de vieux os. Et, pour moi qui était resté seul toute ma vie durant, la perception de ce futur impossible me parut bien funeste.

« M-mais… vous… êtes nue. »

Quelque peu embêté par ces récentes pensées, je l’étais finalement plus encore alors que je comprenais peu à peu la raison de ces vagues de chaleur qui gagnaient mon bas-ventre. Comme les hommes de mon village aimaient… les femmes de mon village, comme j’avais moi-même connu quelques émois devant d’autres femmes nues, à la rivière, je comprenais ces sensations qui réchauffaient mon corps comme prenant leurs sources à la vision du corps délicieusement formé et nu de mon hôte.

Ce que mon corps aurait voulu me dire, s’il avait été doté d’une voix, c’est qu’elle excitait tout en moi, mes sens, le reste et que cela éveillait en moi d’animales urgences. Sa peau semblait si douce, comme l’était sa voix, et son corps… c’est le mien qui le réclamait. Biologiquement parlant, ç’aurait été très simple : tel un étalon fougueux, mon corps se faisait à l’idée qu’il me fallait la saillir et l’ensemencer. Puisqu’elle était la plus belle femme que j’eus vu, ç’aurait été facile à dire, mais puisque c’était le cas, disons-le, comme je le comprenais : le Chaperon me plaisait, m’attirait. Peut-être tout cela n’était-il dû qu’à mon jeune âge, qu’à mes hormones au travail comme à ma bête inexpérience, toutefois comprenais-je alors avec gêne la vérité : la voir ainsi me donnait envie d’elle.

Les yeux ailleurs tandis que je la vis s’appuyer au bord de la baignoire pour me faire de la place, je vins me positionner autrement pour lui tourner le dos. Je n’avais pas vu ce miroir avant, celui face auquel je me tenais désormais. Toutefois, je me prenais à penser qu’ainsi, je pourrais veiller à ce qu’elle ne me regarde pas, tandis que je me mettrais aussi à nu.

« Je peux… attendre que vous ayez terminé, vous savez ? L’eau tiède m’ira très bien. Il fait déjà si chaud ici. »

Vrai. Au fil des minutes qui avaient défilé, le bois s’était durement empreint de toute la chaleur dégagée par le bain, comme par le conduit de la cheminée. La pression s’ajoutant à cela, j’avais désormais l’impression de cuire sous ma peau de bête.

Face au miroir, depuis lequel je l’observais fixement, j’hésitais. Jusqu’ici, le Chaperon n’avait été qu’aide et douceur. Toutes ses attentions n’avaient fait que me témoigner chaleur et bienveillance… Bien plus que jamais on ne m’en avait offert. Elle n’était, du moins je le croyais, pas quelqu’un de mauvais, ou de méchant. Peut-être ne me jugerait-elle pas, me dis-je. Peut-être que si, me dis-je aussi.

J’avais bien peur que ce soit le cas. Toutefois, alors que je prenais moi-même la mesure de mes émotions, comme du fonctionnement de mon corps, je me mis à penser qu’il me fallait au moins faire preuve d’honnêteté. Après tout, elle-même venait de se montrer, totalement nue, aussi sublime et attirante qu’elle était dans son plus simple appareil.

Triturant encore nerveusement la peau de bête à ma taille, j’hésitais. Encore.

« V-vous… vous êtes… »

Mordillant fermement mes lèvres, j’expirais fortement par le nez, puis me retournais pour lui faire face. Je n’osais pas la regarder, mais… je crois que j’avais pris ma décision.

« Vous pouvez regarder. J-je… je veux dire… j’aimerais que vous regardiez. Vous êtes bel-… nue… alors… »

Pinçant entre mes doigts le noeud que j’avais improvisé à ma taille, je soufflais encore, la regardant parfois, mais n’osant jamais aller jusqu’à soutenir ses yeux.

« Promettez-moi juste de ne pas crier… ou de ne pas me mettre à la porte. D’accord ? »

Défaisant doucement la boucle, je m’approchais d’un pas pour me tenir face à la jeune femme qui prenait appui au bord du bassin.
Dénouant le noeud, je laissais à mon tour tomber ma peau de bête sur la sienne, déjà au sol, pour découvrir à nouveau mon buste large, comme pour mettre juste sous ses yeux l’épaisse bûche de chair, de presque un pied et demi. L’engin se balançant d’un côté à l’autre au gré des tapotements de pied, je continuais timidement.

« S-si… si vous ne me trouvez pas monstrueux, comme les autres… alors… alors je vais entrer. »

Hésitant et n’arrivant toujours pas à la regarder, je contournais alors le bain et l’enjambais enfin pour entrer. Sans trop savoir s’il me fallait rester ainsi dans son dos, ou me tourner, je me mettais alors à genoux, prêt à faire volte-face, le rouge aux joues.

Observant son dos nu, sa formidable chute de reins, ses fesses que je pouvais entrevoir sans difficulté tant l’eau était claire, je me tenais toutefois au plus de distance possible. D’une main fébrile, je me saisissais du savon et, laissant mon corps disparaître un peu plus dans l’eau parfumée, hésitais à faire le moindre geste, après m’être montré ainsi.

Mais son corps, si près, ne semblait faire que m’appeler, encore. J’avais… envie de la toucher, de l’étreindre… de la sentir.

« Est-ce que… je dois me tourner ? Ou… ou voulez-vous que je vous frotte le dos ?»

22
Affichant un air légèrement déçu en constatant comme la glace avait bien vite disparu dans ma bouche, la jolie blonde s’était finalement retournée pour me dévisager de haut en bas.

Nerveux, gêné à l’idée de me retrouver comme ça, à l’idée d’être jugé ou bien moqué pour cette queue que tous auraient dite bien trop grosse pour entrer dans quoique ce soit, je mordillais mes lèvres durement en rougissant.

Quand bien même, j’étais trop curieux, trop proche du bel objet de ma convoitise pour détourner les yeux. J’avais bien du mal à soutenir son regard, certes, mais ne me dégonflant pas pour autant, je ne me perdais plus en simagrées et laissais mon regard se poser sur ces formes qu’elle affichait sans honte, ainsi mises en valeur dans ce bikini bien trop petit pour elle.

Excité comme un môme, je caressais des yeux ses deux énormes seins qui remuaient, bandais déjà comme un taré à la seule idée qu’elle ne retire son maillot pour me laisser les voir et les mettre dans ma bouche. Puisqu’elle ne sembla pas choquée le moins du monde, en matant l’énorme bite que je venais de déballer devant elle, voilà que je m’étais mis, le plus naturellement du monde, à m’imaginer remplacer ces glaces avec lesquelles elle s’était soulagée…

Trop absorbé par mon petit plaisir voyeur, je ne la vit même pas, lorsqu’elle ouvrit ses cuisses pour mieux lever la jambe. Mon échine parcourue d’un immense frisson, cambrais mon dos de surprise, en sentant la sensation toute nouvelle qui venait à me parcourir.

Du bout de son pied, l’exhibitionniste venait de pincer ma peau pour décalotter mon gland, d’un geste effroyablement expert et habile.

« HMMF. »

Ma pointe mise à l’air, je contenais au mieux toute ma surprise, comme les effets du nouveau frisson venu m’assaillir. Le bout de son pied poussait et frottait, malaxant la chair sensible de mon gland palpitant, gros comme un poing. Raide, je serrais les miens pour garder au mieux ma constance.

Tout cela était… bizarre, mais puisqu’il s’agissait de la première femme à caresser mon sexe en chaleur, je me retins de dire ou de faire quoique ce soit, tentant même de faire le vide en moi, pour apprécier l’effet de cette singulière caresse.

« haaaaaaaaaaaa »

Son pied frottant ma queue jusqu’en bas, j’en venais même déjà à lâcher un soupir. C’était… étrangement si bon. La sensation de ce corps étranger faisant rouler mes larges veines enflées… Son pied chauffant le membre aux proportions quasi équines, d’un diamètre dépassant de façon presque anormale même les standards du porno…

« M-Madame… »

Puis, sans prévenir, elle s’enfonça dans mes larges bourses. Agréablement d’abord, quand bien même j’appréhendais à l’idée qu’elle n’appuie un peu trop fort… puis… sciemment, elle le fit. Lentement, son pied s’écrasa, un peu, encore un peu, un peu plus… Mes lèvres se serrèrent d’un coup sec tandis que je me tordais vers l’avant, avec l’impression que mes couilles venaient à me remonter dans l’estomac.

« A-Aaaah ! Aïe ! Ç-ça va pas ?

Me reculant d’un coup sec pour fuir cette abominable pression, mes sourcils froncés d’eux-mêmes d’incompréhension comme de colère, mon visage se dérida toutefois d’un coup, en voyant comme son pied s’était cette fois levé plus haut encore.

« Vous l’avez fait exprès. Pourquoi ? »

Mais à quel jeu tordu pouvait-elle bien jouer ?
Me taquinait-elle juste, ou bien se jouait-elle de moi ?

Fâché, je prenais un peu mal ces conneries auxquelles elle semblait vouloir me soumettre. Mais, les hormones étant ce qu’elles sont, j’étais bien trop raider pour dire non, alors que cette femme venait quand même de me caresser la teub.

Attrapant son pied d’une main ferme, je l’approchais doucement de ma bouche, tout en lui assénant un regard que je ne parvenais pas à rendre parfaitement noir. Je soupirais.

« Bien. Pourquoi pas. »

Ouvrant légèrement la bouche, je venais en faire sortir ma langue. D’un long mouvement, je traçais une grande ligne humide partant de son talon jusqu’au-dessous de ses orteils.

Ouvrant un peu plus grand, j’attrapais dans ma bouche son gros orteil, pour continuer à marmonner, le doigt gonflant ma joue.

« Mais je veux jouir dans vot’ chatte. »

Aussi malhonnête qu’était ce pacte, il était clair et devait m’assurer que ce serait donnant-donnant. Cette nana avait beau être terriblement bonne, et ouverte, elle n’en demeurait pas moins tordue. Ainsi, de peur qu’elle ne veuille me soumettre à d’autres de ses étranges lubies, je préférais mettre les choses au point : je voulais perdre ma virginité avec elle et, dans ce cas, trop gros ou pas, je ne ménagerai aucun effort pour son petit confort.

L’un après l’autre, je léchais ses doigts de pieds, les pourléchait et les passait au crible de ma bouche soudain plus aventureuse.

« E-et j’veux vous voir à poil, devant tout le monde ! »

Ceci étant dit, je me reculais un peu pour baisser la tête. Lentement, ma langue venait parcourir sa cheville. Mes mains descendaient longuement… puis empoignaient sa cuisse.
Je descendais doucement, passant la petite pointe de ma langue contre l’intérieur de celle-ci, mes yeux venant presque à loucher sur ce string duquel je m’approchais.

23
Ville-Etat de Nexus / Re : L’âtre cinabre par-delà les bois (PV Chaperon)
« le: dimanche 23 avril 2023, 02:26:39 »
« Fait moi plaisir et ne m’appelle plus Madame. »

Mes yeux s’étant soudain portés bien bas, j’acquiesçais d’un bref hochement de tête à ces quelques mots, en signe d’obéissance. Si mes paroles ne furent en aucun cas pensées pour traiter la jeune femme autrement qu’avec tout l’immense respect que je lui devais, je pus toutefois sentir comme son regard me fustigeait soudain.

Notre chaperon avait-elle donc si peur de ce mot qu’elle en eût développé un grand dégoût à sa seule évocation ? Je n’aurais su le dire.

J’avais lu en son comportement comme en ses traits qu’elle avait sûrement vu passer plus d’hivers que je n’avais pu en compter, toutefois, l’appeler « Madame » ne voulait en aucun cas signifier, à mon sens du moins, que je la trouvait vieille. Bien au contraire d’ailleurs, la vérité étant que je n’aurais vraiment su lui donner d’âge, la perfection et le délicat de ses traits n’aidant pas mon calcul. C’était là chose plus aisée par chez moi, où les hommes, comme les femmes, avaient une tendance à vieillir prématurément, à force de s’échiner à travailler quotidiennement une terre si infertile.

J’eus cependant appris, ou plutôt deviné pensais-je, une chose à son sujet : elle était une femme forte, comme aucune autre à ma connaissance et plus indépendante encore.

Si beaucoup d’amour transparaissait de sa voix en ces quelques fois où elle mentionna sa mère -formidable figure que j’aurais rencontré avec joie, vus les mérites que lui vantaient sa fille-, il me sembla en être tout autrement en cette seule fois où elle évoqua son père. J’ignorais bien s’il était des choses qu’elle lui reprochait, ou bien si sa mort était chose à la tourmenter, alors je n’en dis rien, de peur de faire une bêtise. Ou d’être rappelé à l’ordre du fait de m’être mêlé de ce qui ne me regardait pas.

Fort heureusement, il ne me fallut pas attendre le temps d’un silence pour que mon hôte ne continue la conversation. Je ne pouvais plus rien avaler et pourtant, cette façon qu’avait le Chaperon de me parler d’éventuels autres fastueux repas aurait pu forcer mon appétit. Ses paroles stimulant mon imagination d’étranger affamé, j’eus vite fait de me dire que ce village avait tout d’un paradis sur Terre. Enfin presque.

À sa simple mention, quand bien même fut-elle murmurée, l’étrange et grosse tête velue qui trônait au-dessus de l’âtre me rappela soudain à l’ordre et me fit alors comprendre qu’il m’était tout à fait impossible d’échapper à son ouïe. Ainsi donc la bête ne connaissait aucun repos et comprenais-je alors que chacun des mots qu’il me faudrait prononcer devraient l’être avec précaution. M’imaginer épié de la sorte me faisait froid dans le dos.

Quand bien même la jeune femme le reprit, après que la chose m’ait rabroué sans même hausser un cil, je n’en demeurais pas moins mal à l’aise de me savoir écouté et me mis déjà à regretter d’avoir posé ma question. Même si la bête avait perdu de son aura menaçante des débuts, sa bien singulière présence continuait encore à troubler mon esprit. Esprit qui commençait à peine à concevoir comme possible l’existence de pareil animal…

Et existence que la jeune femme entreprit donc de m’expliquer, en cette histoire que je lui avait demandée. Et quelle histoire.

Suspendu aux lèvres de ma conteuse -puisque le Loup ne sembla guère vouloir se faire bavard-, je me pris à écouter ce bien étrange récit. Sans doute étais-je plus pris d’intérêt pour ces jolies lèvres sifflantes que par les mots qui en sortaient, à propos de cette chose, toutefois je ne pourrais dire que ce conte n’avait pas fini, très vite, par me fasciner.

Ainsi, la bête dévoreuse d’hommes avait-elle été occise pour finir, telle que je la voyait là, à servir de vulgaire capuchon. J’eus pensé un instant que c’était là le sort que méritait la bête, mais ne pus toutefois m’empêcher de repenser au fait qu’elle ne trouverait désormais plus le moindre repos en cette nouvelle vie d’expiation. C’était… terrifiant. 

Toutefois, cette folle histoire de magie, à l’image de celles qui habitèrent mon enfance, eut le don d’illuminer mon regard comme peut briller celui d’un enfant. Aussi invraisemblable que cela pouvait être, j’avais sous mes yeux la preuve que la magie existait et revenait en moi, l’espace d’un instant, l’espoir qu’une telle chose puisse me laisser entrevoir des jours meilleurs… et plus radieux.

« Woaw, c’est… stupéfiant. »

Stupéfait je l’étais, en effet. Tant par la magie, que je l’étais en voyant se confirmer ce que je savais déjà plus ou moins : que cette jeune femme était d’une débrouillardise hors du commun.

Son récit terminé, son assiette également, elle se leva et me débarrassa, sans même me laisser le temps de la suivre, me laissant à nouveau benêt, gêné de ne pas être en mesure de lui apporter quelconque aide.

« A-attendez, je vais-… »

Rajouter un peu de vaisselle à la liste de ces tâches que je pourrais accomplir en retour de sa générosité n’aurait pas été grand chose après tout. Mais elle disparut bien trop vite pour que mon corps endolori ne puisse la suivre sur l’instant. Je me promettais toutefois d’être plus vif à l’avenir, de sorte à ne pas être un poids, ou bien une déception pour celle qui avait eu la bonté de m’ouvrir sa porte.

« Si tu n’as plus faim, nous allons pouvoir nous décrasser (…) Tu vas enlever tes vêtements ici, devant la cheminée pour ne pas attraper la mort. Il y a des peaux de bêtes, tu en prendras une pour te couvrir. Je n’ai pas envie de tout salir. »

J’eus un frisson, puis un autre, en entendant ces mots me parvenir depuis la cuisine, là derrière. J’eus d’abord ré-inspecté mon corps pour m’avouer bien d’accord avec le fait qu’un bain m’était plus que nécessaire, toutefois… l’idée même de me dévêtir complètement, ici, à la vue de cette chose, comme à celle d’une femme, me glaça le sang de nouveau.

Mes jambes peinaient bien à se réchauffer tant elles étaient trempées et ne séchaient toujours pas, mais quand bien même cela n’arrangeait en rien mon rétablissement, mon coeur fit soudain des bonds à cette simple sommation.

Plus que de la simple gêne à l’idée d’être vu ou regardé, j’avais peur. Peur d’être jugé, moqué, voire d’être flanqué à la porte, comme cela m’était déjà arrivé.

« Ne sois pas timide, je ne regarde pas. »

Toutefois, devant son empressement, je ne pus qu’acquiescer et céder. Il y avait bien trop longtemps que je n’avais eu droit à un vrai bain, chaud de surcroît, et, si je mesurais toute l’ampleur de ma chance, je comprenais également qu’il me fallait faire vite, avant que son eau à elle ne refroidisse trop pour son propre bain.

« J-je… je me dépêche. »

Me levant lentement et quelque peu difficilement, il me fallut m’appuyer sur la pierre chaude de l’âtre pour ne pas tomber. Me tournant nerveusement en direction de la tête de loup, je guettais un instant, veillant à ce qu’il n’ouvre pas les yeux, avant de me décider à me tourner un peu, qu’il ne puisse voir que mon dos, et une part de mon profil.

Me tournant à peine vers la cuisine, j’observais alors la silhouette du Chaperon, m’assurant qu’elle non plus, ne regardait pas vers moi.

« Promis, hein ? Je… je n’ai pas vraiment l’habitude de… »

Ponctuant cette semi phrase d’un simple petit soupir, je m’en retournais vérifier le loup, avant de poser les yeux plus bas, pour bien voir ce que j’étais en train de faire. Lentement et nerveusement, je débouclais ma ceinture, puis dénouais difficilement le noeud de mes braies, que l’eau avait rendu bien trop solide.

Offrant au reste de la pièce la seule vue de mon dos haut et large, strillé de quelques vieilles traces laissées par de fréquents coups de badine, je ponctuais encore mon affaire de quelques regards en arrière, comme sur le côté, de peur d’être observé.

Longuement, je décollais de ma peau le tissu trempé en le tirant vers le bas. Il me fallut un certain temps pour cela, mais libérer mon corps de cette étroite étreinte me soulagea grandement. L’imposant serpent courant entre mes cuisses musclées vint bondir comme heureux de retrouver la liberté, et je crus même avoir fait une pause quelques secondes, tant la chaleur de la cheminée sur ma chair refroidie me fit un bien fou.

Dansant face au feu, la longue bûche molle qui pendait jusqu’à hauteur de mes genoux vit son ombre se projeter en grand dans le reste de la pièce, comme pour se faire imaginer plus dense et anormale encore…

J’eus bien plus de mal encore à faire sortir mes chevilles du pantalon plein d’eau et aussi passais-je encore un temps l’air bête, baissé, à forcer sur mes pieds. Penché de la sorte, mon large fessier tout fait de muscles bandés vint à se contracter comme pour prendre l’apparence d’un roc, sous lequel venaient pendre des bourses si larges et si lourdes elles aussi, qu’elles auraient mieux été appelées « sacs », tant elles semblaient retenir en leur sein d’énormes pommes de terre joliment formées…

Et, juste en dessous, l’épais et bien trop long engin pour qu’il ne soit apprécié de tout son diamètre par l’interstice de mes cuisses entrouvertes, continuait quant à lui de se balancer au gré de mes malhabiles gestes, dessinant de son ombre l’image d’un gigantesque pendule dont le mouvement de balancier jamais ne se calmait.

Totalement nu, j’observais avec crainte les yeux du loup, heureusement encore clos. Derrière moi, j’attrapais très vite l’une des larges peau de bête pour la passer sur mes épaules, la fermant autour de moi tel un manteau. Constatant bien rapidement, bien heureusement là encore, que celle-ci n’était pas assez large, ou longue, pour couvrir jusqu’à mes genoux, je l’ajustais finalement plus bas, sous mes aisselles.

Me tournant enfin, fin prêt, je décrivais la pièce de mes yeux pour y trouver ces escaliers qui devaient mener à l’étage que le Chaperon eut mentionné.

Tout en veillant à m’appuyer sur le mobilier pour ne pas tomber du haut de mes larges gambettes encore raides, je m’en approchais doucement. Je n’avais pas la moindre envie de rester longtemps comme cela, nu devant elle sous cette couverture d’appoint.

J’ignorais cependant où me laver exactement, et ne me serais jamais permis non plus de visiter les lieux sans permission.

« Est-ce que je monte ? »

24
La bouche à demi ouverte et les yeux écarquillés derrière ces petites lunettes qui n’avaient de cesse de tomber sous le coup des légers mouvements impulsés par mon bras, je ne lâchais rien de ce petit jeu voyeur auquel je m’adonnais.

Il fallait me comprendre, jamais n’avais-je ne serait-ce qu’espéré voir pareille chose en vrai ! Foutue comme une véritable bombe atomique -de celles que l’on ne voit que sur le net, à la télé ou dans quelques clips encore-, la pulpeuse chaudasse qui faisait vriller toutes les têtes était quand même là en train de se faire du bien… dans un lieu public !

Oui, alors très bien, la petite blonde s’était écartée des zones les plus bondées pour faire ça plus à l’abri des regards, dans un coin plus tranquille, mais quand bien même, il paraissait sensé d’imaginer qu’elle devait prendre plaisir dans un lieu où on risquerait de la voir. Sinon, pourquoi faire ça là ?

Voilà du moins tout ce que je me racontais pour essayer me convaincre qu’il n’y avait aucun mal à faire ce que j’étais à en train de faire. Et puis bon, il y en avait d’autres, des curieux, d’autres yeux, un peu plus lointains et distants certes, mais qui comme moi, ne lâchaient pas ce gros cul dandinant du regard.

À forces de va-et-vient humides mais surtout chauds, le premier bâtonnet de bois finit par se déloger de lui-même, glissant longuement en un petit bruit, visqueux et particulièrement caractéristique, pour tomber hors de cette petite chatte maintenant pleine de sucre. À cette vue, je me raidissais encore, n’en revenant toujours pas que ce petit bâtonnet ait, lui aussi, eu plus d’expérience sexuelle que moi au cours de sa vie pourtant si courte.

Mais tout sembla basculer d’un coup… d’un seul…
Alors que je rampais doucement, m’approchais un peu pour voir tout ça d’un peu plus près, le bâton bien raide alors que la blonde agitait longuement la friandise dans son fondement, celle-ci finit par se l’extirper soudainement. Un petit « plop » survint, et tout le sucre coloré vint s’épandre, depuis son petit orifice ouvert, tout le long de sa belle raie marquée par son bronzage.

J’étais à peine à un mètre d’elle, ou d’eux, lorsque, sans se tourner pour me voir, elle tendit sa main vers moi pour me tendre le bâtonnet qu’elle venait de se fourrer dans le cul.

Ses mots, comme ce ton qu’elle prenait, me flanquèrent un grand frisson. Je comprenais bien vite comme j’avais été démasqué, mais aussi comme elle devait être consciente, depuis un moment déjà, de ma présence. Présence qui, en aucun cas, ne l’avait visiblement arrêtée, ou freinée dans ses envies de se farcir…

Rampant encore un peu pour venir à elle, comme elle me le demandait, tout rouge du fait d’être ainsi pris sur le vif, je finissais par me lever. Ayant constaté douloureusement comme il n’était pas agréable de sentir ma bûche traîner dans le sable, j’avançais alors tout doucement, à genoux, la main tendue.

Hésitant, j’approchais. Tout cela me paraissait dégoûtant, mais… à bien y regarder…

Arrivé à sa hauteur, soufflant par le nez comme un taureau énervé, j’observais, détaillais l’énorme cul devant moi, sa belle raie tenue par un fil, son petit trou délicat suintant la glace… J’essayais de me convaincre. C’était… comme lui lécher le cul, non ? Indirectement. C’était… bien plus que tout ce que j’avais fait. Et plus que tout ce que j’aurais pu espérer.

« Heu… e-eh ben… o-ok »

Silencieusement, je hochais la tête après une lourde déglutition nerveuse. Sans oser la toucher, dans son dos, j’attrapais la glace entre mes doigts et la portait à ma bouche. De peur que ne transparaisse un goût au-delà de tout ce sucre, je croquais dedans à pleine dents et avalait d’un coup sec.

Honteux, je regardais tout autour de moi, évitant avec gêne les quelques regards tournés dans ma direction. Fort heureusement, en cet instant, tout le monde sembla vaquer à ses occupations… pfiou.

Sur le point d’exploser, sans plus penser à rien, je me contenta juste de faire ce que mon corps me dictait. Baissant mon short d’un coup sec, je lâchais un profond soupir de soulagement, laissant l’épais et long mandrin d’une quarantaine de centimètres rebondir à l’air libre, au-dessus de ces belles fesses dodues.

Je n’osa rien dire, mais bon… si elle se faisait du bien en public, j’imaginais que ça ne gênerait pas l’inconnue que je me mette également à mon aise.

L'ombre massive du large tronc se dessinait alors sur le sable, se projetant au-dessus de la jeune femme tel un drapeau.

25
Et, à mesure que le temps défila face à l’âtre rougeoyant et chaud du foyer, le mordant du froid qui s’était insinué dans nos corps comme dans nos cœurs sembla disparaître et laisser place à toute autre chose.

Quand bien même celle-ci s’en alla vaquer à quelques occupations là autour, la stupéfiante créature que nous dénommerons désormais Chaperon, fit taire « Loup », le… loup, l’ignoble et encore bien trop étrange chose qui semblait lui obéir au doigt et à l’œil, pour me prêter une oreille étonnamment attentive.

Je me retenais de trop croiser les yeux jaunes de la bête, tout comme, pour bien d’autres raisons, j’évitais de trop laisser trainasser mon regard du côté de celle qui, se dévêtant lentement, n’avait eue de cesse de se rapprocher pour venir se caler pile poil au centre de mon angle de vue. Quand bien même me tournais-je un peu pour l’éviter qu’elle sembla réapparaître à ma vue encore et encore avant de finir, enfin, par se fixer un moment, dos à la grande cheminée.

Les quelques mots qu’elle me glissa furent sans détour, mais preuve en était qu’ils n’en étaient pas moins dénués de sens, comme de vérité. J’ignore si elle lut quelque chose en mes pensées, mais je n’eus visiblement besoin de tout dire de ce qui alourdissait mon coeur, pour qu’elle ne semble déjà partager quelques-unes de mes idées… et de mes craintes.

Il est vrai, et j’en étais moi-même conscient, que les réserves étaient choses à prévoir, et à préparer à l’avance, à calculer, toutefois, manquait-t-elle de comprendre une chose essentielle : cela faisait des années déjà, que nos réserves s’amenuisaient. Quelle que soit la saison, voilà bien des hivers, des printemps ou qu’en sais-je d’autre, que ces terres ne nous étaient déjà plus favorables. Peut-être ne me serais-je pas risqué jusqu’ici à parler de famine, toutefois il fallait le dire, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu le ventre plein d’un « vrai » repas.

Et, là encore fallait-il savoir que j’avais toujours été, du moins aussi loin que je pouvais m’en souvenir, le dernier à être servi. Selon les restes du jour, évidemment. Ainsi n’étais-je peut-être pas le plus à-mème de juger de la qualité d’un « vrai repas ».

De ce que j’en savais toutefois, cela faisait bien quelques années déjà, que les hommes du village s’étaient mis à plaindre, et plus que moi, d’avoir à travailler l’estomac vide.

Ces petites choses en tête, je n’avais fait qu’acquiescer aux mots de la jeune femme, tandis qu’elle se déplaçait à nouveau pour s’en retourner à ses affaires, avant de revenir retirer son couvercle à cette marmite face à laquelle je me tenais.

Humant le doux parfum de la viande et des légumes cuisinés, j’en eus presque oublié, un instant durant, qu’était venu mon tour de me présenter. M’étant dressé, les mains fermement appuyées sur mes cuisses, pour espérer voir un peu mieux, j’avais fini sans doute hypnotisé par le spectacle que jouait l’énorme louche dans ce véritable bouillon de roi. Hormis lors de grandes fêtes, en des temps plus cléments, jamais je crois, n’avais-je vu pareil festin. J’en avais l’eau à la bouche.

Par peur de paraître bien impoli, je m’étais reculé en vitesse. Toutefois, une fois de plus, mon estomac parla pour moi.

« Oh ! H-hum… pardon. Uriel. C’est… comme ça que je m’appelle. »

En tous ces mots qui sortirent de sa bouche finis-je par comprendre, non sans quelque étonnement, que la bonté transparaissant soudainement de son ton n’était en rien fausse ou usurpée. Aussi bien venait-elle à peine de me rencontrer, qu’elle sembla déjà faire preuve de plus de considération à mon égard que nul autre ne l’avait jamais fait.

Aussi finis-je par deviner comme un magnifique sourire se dessiner sur ses belles lèvres rosées, lorsqu’elle me tendit une assiette digne d’un repas plus copieux que je n’en avais jamais mangé.

Je dus rougir encore en croisant son regard timidement, les yeux grands écarquillés, la main tendue. Les traits de son visage étaient fins, sans marque. Sa peau semblait claire et douce…
Peut-être intimidé par ce « bien autre chose » plus que par cette première impression qu’elle m’avait d’abord faite, flanquée de son affreuse capuche, je déglutissais faiblement, bouche bée, en la regardant, si belle qu’elle était.

« M-merci… Madame… »

Heureusement pour moi se tourna t-elle bien rapidement pour se servir elle aussi. Aussi usé et mort de faim que j’étais, il eût cependant fallu qu’elle se déplace à nouveau, pour que je n’arrive à décrocher mon regard d’elle. Ces yeux curieux qui avaient d’abord redessinés ses traits s’étaient bien trop longuement perdus, pour s’en retourner la regarder toute entière et plus intensément, maintenant que je pouvais la voir à la lumière du feu.

Ainsi éclairée pouvais-je mieux parcourir ses formes. Je n’eus encore pas l’envie de paraître irrespectueux ou malpoli, mais il est des images que je ne pus empêcher ma rétine d’imprimer. Ses… larges et lourdes mamelles de femmes, ses… « seins », si opulents et beaux, m’apparurent cette fois presque clairement, tant cet unique tissu qui les couvraient avait pris l’eau. Je pouvais presque apprécier toute la couleur claire de leur chair comme je pouvais apprécier leurs parfaites rondeurs et tailles. De belles pointes à peine plus sombres en étaient ressorties fièrement, attirant mon regard jusqu’ici. D’ici pus-je voir, de par l’effet de transparence, tout l’arrondi de ces aréoles très larges qui les entouraient…
C’était… beau.

Il ne s’agissait pas vraiment des premiers seins de femmes qu’il m’était donné de voir, toutefois, il fallait bien avouer que jamais n’en avais-je vus d’aussi près. Ni d’aussi gros… et d’aussi ronds… et beaux.
Je n’aurais vraiment su dire pourquoi, mais leur vue réchauffa mon bas-ventre, tandis que l’étrange envie d’y poser mes lèvres me traversa l’esprit. Tel un veau tétant sa mère, j’eus désiré un instant presser cette opulente poitrine au contact de ma bouche. Aussi m’étais-je peut-être laissé gagner par la fièvre, ou bien s’agissait-il du seul fait de savoir qu’elle se préoccupait ne serait-ce qu’un peu de mon sort… Je m’imagina boire son lait, tel un enfant.

Honteusement, je finis -et fort heureusement- par baisser très vite la tête lorsqu’enfin le chaperon s’en retourna pour s’installer près de moi. Faisant fort pour oublier toute image qui peinait encore à quitter mon pauvre crâne, je touillais du bout de ma grande cuillère, remuant dans mon assiette les épais morceaux de viandes que j’avais devant moi.

Tentant d’oublier qu’elle était là, si près de moi, j’attrapais l’un de ces morceaux tendres pour l’amener doucement à moi.

« Bon appétit. »

Heureusement encore, pour ma petite tête dure, le véritable régal de ce repas, gargantuesque à mon sens, fut tel qu’il en occupa bien assez longtemps mes pensées.

Marmonnant pour ne faire qu’acquiescer, comme pour signaler qu’en retour de ce repas, comme de cette pause près du feu, j’étais prêt à tout pour rembourser ma dette, je me mis à tout dévorer de ce fastueux repas, à grands bruits et en un temps record. J’adressais parfois au chaperon quelques mouvements de têtes, mais ne parlais déjà plus beaucoup.

Et… en quelques coups de cuillère, j’avais déjà fini de manger, pour lâcher un grand souffle satisfait. Comme elle l’eût dit, je sentis presque le premier bouton de mon pantalon céder, tant je sentis mon ventre se gonfler dès cette première assiette. Mais, quand bien même je n’avais jamais rien mangé d’aussi bon de toute ma vie, je n’avais surtout jamais autant mangé et ne pouvais de ce fait avaler plus encore.

Repu, le ventre plein, je reposais précautionneusement l’assiette sur le sol pour regarder mon ventre. Personne n’aurait sans doute pu croire qu’un jeune homme de ma carrure mangerait si peu. Allez donc savoir de quoi étaient faites ces larges épaules qu’étaient les miennes…

« J-je… c’était délicieux. Mieux, même. Votre mère est bonne cuisinière… Vous avez de la chance. »

Souriant à ces mots, mais n’osant à peine la regarder -et vous savez bien pourquoi-, je laissais mes yeux reprendre leur vagabondage, en prenant cependant soin à ne pas m’approcher de ce coin dans lequel elle s’était assise.

« Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité… c’est… déjà très généreux de votre part. En vous rencontrant dans la forêt, j’ai cru que c’en était fini de moi… »

Revenant parfois regarder mes bras et mes jambes, encore crasseux -et je n’imaginais pas l’état dans lequel était mon visage-, je contemplais avec crainte mais intérêt la tête de Loup, qui semblait encore peiner à trouver le sommeil. Ses yeux s’étant clos, je parlais tout bas, de peur qu’il ne sorte de ses songes pour nous faire encore part d’un avis dont je préférais me passer.

« Et, d’ailleurs… lui ? Qu’est-ce que… enfin… qui est-il ? Est-ce de la sorcellerie ? Est-ce que… est-ce que vous êtes une sorcière ? Non, les sorcières ne sont pas aussi… jol-…  enfin… hum. Elles n’aident pas les âmes perdues… si ? »

26
La gorge soudainement sèche, mais la bouche saliveuse, j’observais avec intérêt l’étonnant spectacle auquel s’adonnait la sulfureuse touriste.

Planqué derrière ma BD, je n’en revenais pas !
Pour moi qui n’avais jamais connu que l’extase d’un bon porno, ce que je voyais là était un véritable régal. Je n’osais bouger, de peur d’être remarqué et d’être pris sur le fait, mais me dressais toutefois un peu plus sur mes coudes pour m’approcher un peu. Je veillais à rester bien à l’ombre de mon parasol, comme à garder mes lunettes à leur place, dépassant à peine de mon bouquin, mais revenais sans arrêt zieuter pour ne pas manquer une miette de tout ça.

De peur, je faillis faire un bond lorsque la belle blonde tourna la tête d’un côté puis de l’autre pour s’assurer que personne ne l’observait. Remontant subitement bien haut mon bouquin, il fallait croire, fort heureusement pour moi, que je l’avais échappé belle.

Sans doute me croyait-elle trop occupé à lire, puisque, lorsque je reposa mon livre la seconde d’après, je pus soudain la voir encore mieux.
Allongée sur le côté, dos à moi, la voilà qui se recroquevillait pour lentement baisser son petit short. Son gros cul se dévoilant doucement, je dus me mordre férocement les lèvres pour ne pas me lancer à moi-même un petit commentaire qu’elle aurait pu entendre.

La main sur le petit bâtonnet que je voyais en effet dépasser hors de ses cuisses, sur un côté de son string qu’elle avait dû entrouvrir, elle ne sembla dès lors pas se priver pour lâcher quelques lents et profonds petits soupirs, tandis que je voyais tantôt apparaître, tantôt re-disparaître la longue glace colorée.

Affolé que j’étais, je mis une main sur ma bouche pour être sûr de ne lâcher aucun bruit qui soit, et me mis à tendre l’oreille pour l’écouter.
Je pus entendre le bruit d’un nouvel emballage que l’on ouvrait, puis vit apparaître un second bâtonnet.

Les yeux grands écarquillés, je décidais de me dresser encore un peu plus, levant un peu la tête pour la regarder faire. Le long et fin bâton orange glissa lentement, marquant sa belle raie entrouverte… puis son autre main vint décaler un peu, encore une fois, un peu plus, la ficelle de son vêtement. Je n’étais pas encore assez près pour voir tel que j’aurais aimé voir ça… mais je comprenais toutefois très bien ce qu’elle faisait, alors qu’après s’être caressée la raie des fesses, je pus la voir s’enfoncer la glace toute entière dans le cul.

Pour l’adolescent encore inexpérimenté que j’étais… quel spectacle beaucoup trop hot ! J’étais presque tétanisé, paralysé par la peur de me faire choper alors que, comme dans un porno, la jolie fille d’en face venait de se faire remplir par tous les trous.

C’était beaucoup trop, mais, quand bien même j’essaierai de m’enfuir pour ne pas me faire remarquer, il était quasi sûr que je me ferai choper sur le départ. Puis, maintenant que tout ça m’avait fait bander comme un âne, je ne tenais plus vraiment en place, ne cessant de gigoter mon bassin dans un sens puis dans l’autre, sans trouver une pose qui puisse m’être confortable. Le trou que j’avais fait sous ma serviette n’était désormais plus suffisant pour quoique ce soit et rester ainsi positionné en était même devenu douloureux…

Raaah… putain.
Tout, tout, tout… doucement, j’entreprenais de me relever pour changer de position. Basculant lentement sur le côté, en prenant soin de ne pas faire le moindre bruit, je sortais l’immense verge de sa soi-disant cachette, pour lui laisser un peu plus d’espace. Mais, même ainsi… quand bien même je me tournais pour ne pas que ça se voit, il m’était difficile de supporter toute l’étroitesse de mon short de bain. L’épaisse bûche qui pendait entre mes cuisses s’étant bien trop gorgée de sang, cette minuscule toile qui me servait de chapiteau me faisait souffrir le martyr.

Lentement, puisque d’ici, même elle ne me verrait pas si elle venait à se tourner dans ma direction, je passais l’une de mes larges paluches sous mon short. Enserrant le gros mandrin dont je ne pouvais même pas faire le tour, je me mis à me masser doucement, en retournant mater cette grosse paire de fesses joliment prises de tous les côtés…

27
Je dus sans aucun doute rougir en la voyant arriver. Mais, fort heureusement pour moi, du moins j’imagine, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus visible, caché bien à l’ombre de mon parasol.

Quand bien même cette zone du banc de sable n’était pas des plus occupées -elle était même presque déserte de ce côté-, la petite blonde toute haute en formes, derrière laquelle tous les hommes semblaient se retourner, décida de s’arrêter là, à quelques mètres à peine juste devant moi.

Armée de pare-chocs gigantesques et qu’elle ne couvraient à peine, comme je n’en avais vus que dans des films dont je tairais la source, celle-ci s’était posée là, l’air de rien, en faisant fi de tous ces regards qui s’étaient braqués sur elle dès son passage. Déglutissant très fort, il fallait avouer que j’avais aussi fait de même, en remontant mes lunettes sur mon nez avant de me planquer un peu derrière une de mes bandes-dessinées.

Incapable de la lâcher des yeux, j’eus même un second coup de chaud lorsque je la vis se baisser bien en avant, pour installer sa serviette convenablement. Le maigre morceau de jean lui couvrant les fesses se baissant un peu, je pus déjà décrire le contour de son énorme lune qu’elle ne planquait même pas, la couvrant d’une simple petite ficelle des plus sexys…

Je dus lâcher un petit souffle discret, restant bouche bée devant ce spectacle que je n’aurais voulu louper pour rien au monde.

La regardant prendre place, je détournais vite la tête pour éviter de croiser son regard quand elle venait à se tourner. Je revenais toutefois bien vite poser mes yeux sur son corps, tandis qu’elle se tournait à demi dans ma direction.

Nouveau coup de chaud lorsque je la vis sortir cette longue glace de sa bouche pulpeuse. Wow… secouant la tête pour ne pas m’exciter en imaginant trop de choses, j’écarquillais pourtant bien vite les yeux lorsque je la vis faire doucement glisser le bâton près de son petit ventre plat.

Je pus l’entendre soupirer, tout en voyant comme le long bâtonnet glacé disparaissait progressivement à l’avant de son petit short, s’enfonçant lentement pour s’écraser contre cette peau nue, que je ne pouvais qu’imaginer… J’eus comme un grand frisson, en imaginant cette sensation de froid intense.

Est-ce qu’elle venait de se la… ?

Dès ce moment, pourtant bien planqué que j’étais, couché sur le ventre, je compris comme le trou que j’avais creusé pour cacher mon paquet n’était pas assez profond. Me dandinant un peu pour tenter de retrouver une place confortable, j’humectais et mordillais mes lèvres, gêné, alors que mes hormones commençaient à faire douloureusement effet.

28
Août, les grandes vacances.
Quel formidable moment que celui-ci, véritable pause plus que bienvenue, hors des tracas du quotidien, pour tous ces jeunes adolescents qui, comme moi, préfèrent laisser vagabonder leurs esprits plus que de rester s’abrutir des heures durant le cul vissé sur une chaise.

Mais, là où le grand dadais timide que je suis aurait préféré buller un peu plus à la maison, comme tous les ans, le temps est désormais venu pour nos sempiternelles vacances en famille. Quand bien même je suis enfin majeur depuis cette année, impossible pour moi d’échapper à ces traditions ayant cours depuis toujours…

Oko et Tomie étaient revenues quelques jours à la maison, sautant bien sûr sur l’occasion dès qu’elles eurent entendus mes parents parler de vacances pour lesquelles elles n’auraient pas à débourser le moindre sou. Tout comme elles n’avaient pas non plus manqué celle d’aller faire chauffer la carte bleue de Papa en allant faire une de leurs fameuses virées shopping qui lui coûtaient souvent un bras.

La plus grande m’avait viré de ma chambre (son ancienne chambre à elle) et je m’étais retrouvé, durant des jours comme à chaque fois, à dormir dans le salon, sans la moindre intimité pour moi.
J’avais eu le temps de pester plus de fois qu’on ne pourrait les compter que ma mère m’avait répété autant de fois que je n’étais vraiment ni partageur ni gentil avec mes pauvres sœurs… L’horreur.

Toutes les deux n’avaient pas manqué une occasion de se moquer de moi, de me dire que jamais une fille ne s’intéresserait à un pauvre type comme moi, tout comme jamais je n’en convaincrai une d’enfiler en elle un engin difforme, long comme un cou de girafe… et il en fut de même pendant nos longues heures de trajet qu’il nous fallut faire pour aller voir la mer.

Comme ils en avaient coutume, mes parents avaient, une fois encore, louées ces mêmes grandes chambres dans un hôtel d’une grande station balnéaire sur la côte. Pour mon plus grand plaisir, c’était enfin le moment de retrouver le confort et toute l’intimité d’une chambre rien qu’à moi, où je pourrais être à l’aise, tandis que mes deux sœurs, elles, auraient à s’en partager une entre elles. Bien fait.

C’est du moins ce que je pensais.
Si seulement !

À peine nous étions-nous installés que le même manège recommença, à propos de nos chambres d’hôtels cette fois. Alors que je profitais de mon premier moment au calme depuis au moins dix jours, c’est Tomie qui m’avait mis dehors tandis que regardais du porno sur mon téléphone. Hurlant à Oko de vite venir voir ce que j’étais en train de faire, je n’avais pas demandé mon reste et m’étais précipité, avec toutes mes affaires de plage, en direction des bancs de sable fin.

Tout rouge, j’avais évité les petites rues trop touristiques et fréquentées, tout comme j’avais fait au mieux une fois les pieds dans le sable, tandis que mon short était encore tendu tel un gigantesque chapiteau. C’est pour dire, l’élastique de celui-ci ne collait même plus à mon ventre ! Bandant encore comme un âne, je pouvais sans aucun mal voir ma verge se tendre, à découvert, sa pointe poussant avec force et rudesse le fin tissu.

Mon parasol sous le bras, comme pour masquer tout ça de profil, je traversais la gigantesque étendue de sable à fond de train, le regard ailleurs.

Évitant tout eye contact, je me pressais, marchais vite pour trouver un endroit tranquille. Mais quand bien même tentais-je de calmer mes ardeurs, quel que soit l’endroit où je posais les yeux, je ne faisais que croiser des belles et jolies jeunes femmes, à peine vêtues, se dandinant presque dans leur plus simple appareil. Mes hormones ne faisant qu’un tour, je crus devenir rouge au point d’exploser !

Trouvant enfin un petit bout de sable où poser ma serviette, sans être entouré et regardé de toutes parts, je m’installais. À demi caché dans un petit renfoncement rocailleux, je laissais le bout de mes pieds tremper dans l’eau, soufflant enfin un peu.

Alerté par les bruits d’un ballon, dans lequel on semblait frapper à répétition, sur l’autre partie de la plage, je me hissais un peu pour voir ce qu’il pouvait bien se tramer par là.

En nombre, des jeunes filles jouaient au volley, couraient, riaient et sautaient d’un bout à l’autre de ce terrain de fortune qu’elles avaient dû tracer elles-mêmes, au bord d’un filet improvisé. Mais, ce n’est pas tant leur jeu qui attira mon attention, que de voir comme aucun de leurs bikinis ne semblait vraiment les couvrir. Toutes vêtues de morceaux de tissus ridiculement petits, la plupart étaient en string… simplement…

Les yeux rivés sur toutes ces jolies paires de fesses qui claquaient, je glissais, un peu honteux, une main dans mon short… quand bien même ce n’était vraiment pas bien, personne ne me verrait, ici. Et puis, cela faisait des semaines que je n’avais pas pu me vider, rien qu’une seule fois. J’en pouvais plus !

29
Les beaux jours pointant enfin le bout de leur nez, l’heure est aujourd’hui, comme tous les ans à cette période de l’année, aux sorties au grand air.

Les vacances me permettant enfin de m’éloigner des salles de classe comme de mes camarades, je prends le temps de flâner, de lire quelques BD, de me remettre à jouer aux jeux-vidéos… La saison de judo étant elle aussi terminée, on peut même dire que j’ai TROP de temps à revendre.

Quand bien même je restais encore trop pudique pour aimer m’exhiber de la sorte en public, force était de constater qu’aujourd’hui, j’avais fini par céder à mes grandes sœurs, qui voulaient profiter de la plage pour se baigner un peu.

Comme d’habitude, il ne nous fallut pas trop longtemps pour que nous finissions par nous chamailler, sur un sujet ou un autre. Tandis que je rechignais à retirer mon t-shirt comme à mettre ce maillot de bain bien trop petit pour moi, elles n’avaient eu de cesse de me taquiner, me lançant bien trop de leurs piques moqueuses.

Emportant mon parasol, ma crème solaire et le reste de mes affaires avec moi, j’étais finalement parti, bougon, me trouver un coin plus tranquille, et plus propice au repos, bien à l’ombre.

Au creux d’une petite crique plus calme et moins fréquentée, j’avais donc planté mon parasol pour profiter de l’ombre et de la chaleur, sans avoir à supporter les critiques de qui que ce soit. Allongé sur ma serviette, à bouquiner un peu, je haussais parfois mon regard, discrètement planqué sous mes lunettes de soleil, pour observer toutes ces jolies jeunes femmes que les beaux jours avaient fait sortir bien peu couvertes.

Ayant creusé comme un large trou dans le sable, sous mon aine, je jouais les petits voyeurs sans prendre le risque que l’on ne puisse voir quoique ce soit, d’aussi énorme soit-il, dépasser de ce short bien trop court pour planquer le fruit de mes hormones en furie.

Remontant mes lunettes bien haut sur mon nez, je laissais discrètement mes yeux fureter, glisser sur les formes affolantes de la toute petite blonde qui s’installait à quelques mètres de moi à peine.

30
Mal en point que j’étais, tout portait bien étrangement à croire que j’avais en fait de la chance d’avoir été débusqué par cette étonnante créature aux allures bien menaçantes.

Du bout de sa longue cuissarde, la jeune femme au fusil inspectait le malheureux contenu de mes sacoches en lin, pour y découvrir sans nul doute comme je ne représentais pour elle aucune menace. Ni pour personne d’autre, d’ailleurs.

Je frissonna un grand coup lorsque le froid mordant du canon métallique vint glisser sur mon échine. La sombre et horrible voix venue d’ailleurs me figea encore sur place, en ce ton cruel et moqueur que prit la chose, mais l’arme pointée sur moi m’obligea à tourner la tête.

La chose, immonde et terrifiante, sombre animal empaillé piaillant de son rire fou, semblait trôner comme en couronne au-dessus du crâne de cette silhouette tout en cape. L’étrange capuchon, à l’allure de loup, semblait se mouvoir ça et là, sans ne jamais s’arrêter, proférant des sornettes, des choses que l’on ne dit pas de quelqu’un dans ma condition… c’est du moins là ce que l’on m’avait appris.

Les yeux grands ouverts, j’observais comme la créature elle-même m’observait, me transperçait de ses grands et luisants yeux jaunes, troublé par cette vue si singulière, comme tiraillé par la peur de me trouver face à cette créature, à la fois vivante et morte, dont l’existence relevait de l’intangible…

Mais, plus douce, encore et toujours, malgré son ton quelque peu froid, c’est la seconde voix émanant de ce corps, cette claire et rassurante voix de femme, qui me sortit de ma transe pour me porter secours.

Pris en pitié, la silhouette, que je découvrais plus fine et frêle que je n’en eus d’abord l’impression, passa finalement le fusil dans son dos, pour me tendre une main secourable. L’entreprise fut compliquée et il fallut de grands efforts pour me remettre sur pied, mais en m’appuyant de mon mieux sur mes jambes, mon imposante carcasse trouva appui sur la laine d’un mouton, des plus solides de ceux qui accompagnaient l’étrange hôte de ces bois.

J’eus peine à croire qu’un tel animal puisse supporter le poids d’un homme bâti comme je l’étais, mais l’animal fit toutefois son office de façon prodigieuse, si tant est qu’en montant dessus, je prenais un peu appui sur l’un de ses compagnons pour partager un peu de la charge qu’il lui fallait porter.

M’agrippant à son épaisse laine pleine d’eau, je me laissais alors conduire presque sans un mot, trop épuisé encore pour mettre ne serait-ce qu’un peu d’ordre dans ma tête. Je ne pus même pas me permettre l’effort de ramasser un peu de chou et, quand bien même, il me fallait l’accepter : cela n’aurait désormais plus servi à rien, tout espoir était foutu.

La tempête qui faisait rage jusqu’alors finit peu à peu par se calmer pour ne plus laisser place qu’au silence. Mes yeux papillonnaient sans cesse alors que je luttais pour ne pas m’effondrer encore, mais la peur d’être conduit jusqu’à un village peuplé d’hommes-bêtes comme celle-ci réussit toutefois à me garder en éveil.

L’étrange esprit à deux voix pour une tête continua à se faire la conversation seule durant un moment, qui me sembla durer longtemps. Toujours, la voix de femme se faisait plus raisonnée, mesurée et délicate. Son ton ne perdait pas de sa dureté certaine, mais ses mots à mon encontre restaient chaque fois emprunts d’une volonté vraie et charitable de me venir en aide.

Je ne pus souffler que difficilement, et ne su vraiment si j’avais été entendu, mais finit, au bout d’un temps certain, par gratifier l’être nocturne d’un : « … merci… »

Mais, aussi long que me parut ce trajet, force fut de constater qu’il n’en était pas des plus difficiles une fois le ciel redevenu clément. En vérité, nous ne tardâmes pas tant que cela à nous échapper du bois pour voir se dessiner non loin les contours de masures faiblement éclairées, bardées d’imposantes cheminées desquelles s’échappaient des fumées, qui fleuraient bon une chaleur des plus réconfortantes.

Une fenêtre s’ouvrit à notre passage et, j’en fus un peu réjoui, il faut l’admettre, une tête d’homme, tout à fait normale, en sortit pour nous saluer. L’homme et… « l’être à deux voix » semblèrent converse normalement et ce premier ne parut nullement effrayé par son interlocuteur comme j’avais pu moi-même l’être. Mais je n’eus qu’à peine la force d’esquisser un sourire et pas l’occasion de dire quoique ce soit que nous repartions, en direction d’une autre petite maisonnette pas bien loin.

Enfin, l’on m’aida à descendre de ma petite monture. Je pus commencer à entrevoir les contours d’un visage humain sous cette autre tête poilue et hargneuse, mais ne pus finalement rien apercevoir d’autre encore sinon la pulpe de ces fines lèvres de femme qui me sommèrent d’attendre son retour.

M’exécutant bien sûr sans broncher, je pris appui sur un mur de la maisonnée, près de la porte, le temps que la silhouette qui s’était éloignée vers une grange, ne revienne à moi. J’eus peur, en entendant bêler fort, que la tête de loup ne fit des bestiaux son repas, mais elle revint bien trop vite pour cela.

Les fins et jolis doigts de la singulière silhouette, qui sûrement n’avaient jamais trop été esquintés, se posèrent sur la porte pour l’ouvrir et on me fit entrer.

« Je… je vous remercie… »

Adressant à mon hôte un petit signe de tête bien bas, en guise de reconnaissance, je posais alors le pied dans la charmante petite bâtisse. Le feu qui crépitait dans l’âtre me fit un bien que jamais je ne crus ressentir un jour, et je m’en approcha ainsi vivement, lorsque l’on me permit de faire ainsi. Me laissant choir à genoux face au rougeoyant foyer, j’humais le doux parfum du repas qui semblait bouillir au-dessus du feu. Je n’osa bien sûr pas faire quoique ce soit d’autre, mais ne pus empêcher ma gorge sèche de déglutir face à ce spectacle, tout comme à la simple odeur de ce délicieux fumet.

Prenant une assise plus confortable, je tentais de réchauffer mes os en me débarrassant du veston, comme du léger pourpoint qui recouvraient mon buste trempé. L’épaisse et solide musculature de la jeune et belle bête de somme que j’étais s’était trouvée bien marquée par ces jours de souffrance et de jeûne, mais le seul fait de sentir la chaleur me réchauffer le buste me ravit bien assez pour apaiser mes peines un instant.

Par pudeur, comme par crainte d’autre chose, je n’osa pas me défaire de mes braies encore boueuses et préféra les garder encore, tant que je ne me retrouvais pas seul.

Je me recula légèrement, lorsque je vis la tête de loup se décrocher de son perchoir pour s’en trouver un autre devant moi, au-dessus de la cheminée. Hésitant, je m’essayais tout de même à me tourner un peu pour découvrir l’être, la silhouette à deux têtes, qui s’était, je le comprenais alors, seulement débarrassée de sa cape. De sa cape… qui parle.

J’entendis que l’on me posât une question, mais je mis sûrement un temps avant de répondre à celle qui se trouvait là, devant moi, cette grande jeune femme aux longs et magnifiques cheveux noir de jais, qui se tenait là, fièrement debout par-delà ces grandes cuissardes de cuir. Mes yeux s’ouvrirent grands et, je crois pour le coup, qu’il me fallait remercier toute cette boue sur mon visage d’avoir si bien pu masquer le rouge qui dût me monter aux joues.

Presque bouche bée, la bouche ouverte à m’en décrocher la mâchoire, n’osant encore pas faire le moindre mouvement, je laissais mes yeux dessiner les formes du corps qui se dévoila, sans pourtant que j’eus cherché à nourrir quel appétit scopophile que ce soit. Au travers de ces amples vêtements serrés à sa peau par toute l’eau qui l’avait trempée devinais-je le galbe de belles hanches, mais aussi et surtout : le contour voluptueux de sa chair, un peu plus haut. À travers le fin tissu de sa chemise devinais-je le contour de larges mamelons, surplombant des mamelles comme jamais n’en avais-je vues, chez aucune femme de mon village. L’apparence de leur galbe rond et lourd me fit frémir, sinon rougir plus encore et… sans un mot, je me tourna.

En tailleur sur le sol, je flanquais une poigne ferme sur l’une de mes cuisses et déglutissais en regardant ailleurs. Avant que mon esprit ne s’en aille que trop loin explorer les contrées de mes fantasmes.
 
« Je… eh bien… C’est une longue histoire… »

Une longue histoire, comme l’est celle qui expliquerait alors ma gêne à la vue d’un corps de femme, ainsi qu’elle expliquerait sûrement ma pudeur. Et, en vérité, on peut le supposer, celles-ci sont liées.

Orphelin depuis… au moins aussi longtemps que je ne peux m’en souvenir, l’histoire veut que je ne sois pas véritablement né dans ce village pour le salut duquel je me débats corps et âme aujourd’hui. Ou alors, c’est que par honte, de moi ou de ses crimes, même ma mère n’aura jamais pu se présenter à moi.

Fils d’on-ne-sait-qui, j’ai seulement été recueilli jeune au village. Très jeune. Toutefois, quand bien même il me fut demandé de travailler dur, jamais je ne su vraiment y trouver ma place, la faute aux rumeurs qui s’étaient répandues depuis toujours, à propos de « l’enfant du malin », joli petit sobriquet dont on m’affubla un beau jour, après m’avoir vu me baigner nu dans la rivière, tandis que je faisais ma toilette.

Je n’étais alors pas bien grand mais, les hommes, comme les femmes, qui me virent ce jour-là, se mirent à jurer depuis que je ne pouvais être que l’engeance d’une femme vile et d’un animal qui auraient bafouées les lois de la nature comme de la bienséance.

De par ces mensurations en tout point plus proches de celles d’un équidé que de celles d’un homme, en bas, sous la ceinture, et qui ne firent en plus que croître encore durant mon adolescence, tous s’indignèrent et firent gronder leurs voix pour que je sois écarté de notre petit hameau. Pour la plaisanterie,vraisemblablement, je fus envoyé aux écuries, « auprès des miens », s’étaient-ils dit, pour œuvrer comme palefrenier.

Mis au ban de ce ridicule petit village, j’avais oeuvré toute ma vie, pour des gens qui jamais n’eurent de cesse de se moquer de moi.

En vérité me faudrait-il prendre un temps pour y songer : avais-je vraiment envie d’aider ces gens-là ? Si tant est, en plus de ça, qu’il ne s’agisse finalement pas là d’une de leurs manigances pour m’écarter encore plus de leurs vies, alors que les temps étaient trop durs pour s’encombrer d’une bouche telle que la mienne à nourrir.

Aussi, de par ces quelques faits énoncés ici, me tenais-je là encore un peu à l’écart de la grande demoiselle, me tournant pour ne pas trop la voir, tandis que la vue de son corps bien fait, pour un jeune homme de mon âge, pourrait vite éveiller en moi des désirs qu’il me serait bien impossible de cacher.

L’esprit troublé, j’appuyais donc fort sur l’énorme serpent qui courait là sur ma cuisse et qui, je le sentais, se gorgeait d’un peu plus de sang, de peur que, même dans cet état, avec mes braies ainsi trempées, je ne sois pris sur le fait et moqué, tandis que jamais n’avais-je énoncée la moindre intention perverse envers celle qui m’offrait chaleureusement le gîte.

Mon regard, encore décontenancé, se posa sur l’affreuse tête de loup, dont les yeux semblaient se clore un peu, sous l’effet du plaisir procuré par la douce étreinte de la chaleur ambiante.

Je soufflais, tendant une main vers le feu, avant de l’appliquer, chaude, contre mon torse encore frigorifié.

« … Je… je viens d’un village, loin d’ici. À… des jours et des jours de cheval d’ici. Pardonnez-moi je… je n’sais plus très bien. Là-bas, il fait froid. Un peu plus tous les ans. La terre est dure et plus rien ne pousse… enfin, rien ne pousse assez pour que tout le monde soit nourri à sa faim, en tout cas. »

Me redressant un peu, le dos droit, je posais la paume d’une de mes mains, chaude, tout contre mon abdomen, tiraillé par la faim. Je souris faiblement lorsqu’il se remit à faire du bruit.

« En fait… non… je divague sans doute. Au village, les gens m’ont désigné, moi, pour aller chercher de l’aide. J’avais… du chou. Ce qu’il en restait. Il faut croire que les gens, là-bas, ne voyaient pas d’autre alternative. Je devais essayer de le vendre, ou de le troquer… et essayer de revenir avec autre chose. Trouver un marchand qui accepterait de faire affaire avec nous… au moins le temps que l’hiver passe. »

Épuisé, je restais un moment pensif, contemplant l’âtre qui me réchauffait le corps et le coeur.

« Ce n’est pas une super histoire… »

Le coeur lourd, je me tournais légèrement, mais n’osa pas la regarder.

« Je vais devoir y retourner. Sans rien. Mais… merci… j-je… j’ignore qui vous êtes, comment vous vous appelez ou même comment vous remercier… mais je vous dois la vie. Je pense. »

Me tournant à nouveau, de peur de lui donner l’impression de l’observer -quand bien-même je ne le faisais même pas-, je croisais un temps la tête de loup, puis revenais au feu.

« Je… je partirai demain, à l’aube, pour ne pas vous déranger. Ou… quand vous le jugerez bon. J-je… je peux vous aider à couper du bois ou… je n’sais pas. Si je peux vous remercier, d’une façon ou d’une autre… demandez-moi… »

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