La chasse au renard est ouverte ! [Pv Louane]

Depuis une journée, il avait repéré la trace de la vagabonde, et depuis moins d'une heure, il l'avait en ligne de mire. Tout avait commencé au sortir d'un village, où il avait entendu des habitants parler d'une fille ressemblant étrangement à un renard, et qu'elle leur avait semblé louche. Une aubaine pour le chasseur, qui voyait là l'opportunité de trouver une esclave, et d'en tirer un bon prix par la suite.

Monté sur un cheval brun, il avait galopé dans la direction supposée, en espérant ne pas partir du mauvais côté. Mais la chance lui avait sourit, puisqu'il l'avait aperçu sur la colline suivante. Depuis, le cheval n'avait aucun mal à reprendre petit à petit du terrain sur la jeune femme, et à réduire la distance qui les séparait. A la selle du cheval pendent deux pots en fonte, contenant les victuailles et les affaires de l'esclavagiste. Sur lui, il porte une tenue simple de voyage, de quoi se trouver à l'aise quand il monte.

Finalement, il parvient à une vingtaine de mètres d'elle, et en faisant aller la monture au trot, il revient à sa hauteur quand elle se retourne surement aux bruits des sabots sur la terre battue du sentier, en plein milieu d'étendues boisées.

Bonjour ! Vous connaissez la région ? Je suis un peu perdu.

Avec sa gueule d'ange et son sourire, on lui donnerait le bon dieu sans confession, et il en joue. Il sait qu'en se mettant dans le besoin, la plupart des gens veulent bien l'aider. C'est une approche comme une autre. Il jauge la jeune femme, et à son allure il ne fait pas de doute qu'elle est une vagabonde ou une sauvage, et que donc il peut s'en approprier l'existence comme bon lui semble.

Une fois à la hauteur de la jeune femme, il fait ralentir le cheval pour le mettre au pas et rester à côté d'elle. L'endroit est désert, hormis eux deux, ce qui convient parfaitement à l'homme. Il ne connait réellement pas par coeur la région, mais il sait qu'il n'y a pas de villages à proximité, où elle pourrait aller se réfugier. Comme elle semble un peu sur la défensive, il soulève le couvercle d'une des boites en fonte pour en extraire une flasque, qu'il tend à la terranide.

Voilà un peu d'eau si vous voulez, avec cette chaleur, je suis sûr que ça vous fera du bien.

Il ne ment pas, c'est bien de l'eau. Toujours le même principe d'amadouer sa proie avant de lui sauter dessus. Mais quelque chose lui dit, surement les regards de l'inconnue, qu'elle n'allait pas se laisser faire.

Louane n'imaginait pas une seule seconde qu'elle puisse être suivie et qu'on ait pu la remarquer. En effet, les gens l'ignorait complètement et elle avait cette impression très nette d'être tout à fait invisible. Voilà quelques temps qu'elle cherchait du travail et n'avait reçu que quelques sous en ayant dansé dans la rue. Très peu de gens prenaient la peine de s'arrêter et moins encore prenaient la peine de mettre une pièce dans la petite boite près d'elle. Pourtant elle dansait particulièrement bien au rythme de son tambourin à cymbalettes. Peu importe... en tous les cas elle n'avait pas assez d'argent pour se payer une place dans l'auberge de la ville. Elle devait trouver un petit village aux pris moins importants. Ou au pire dormir dehors... elle commençait à avoir l'habitude et il faisait plutôt beau en ce moment. Après cette petite déception don, elle attendit que le coucher du soleil soit proche pour partir. Elle prenait toujours grand soin de ne pas se déplacer sur les sentiers et de se faire la plus discrète possible. Mais apparemment... ce n'était pas suffisant.

Elle venait de se fondre entre les arbres d'une épaisse forêt. Malheureusement pour elle, ses capacités de renarde ne s'était pas assez développés mais elle était encore capable de retrouver son chemin. Ce n'était pas le cas du cavalier qu'elle entendait approcher. Elle avait un peu peur et était à deux doigts de se sauver en courant mais s'apperçut qu'il était seul et ne semblait pas extrêmement dangereux. Elle resta cependant méfiante. Il s'était apparemment perdu et avait besoin de son aide. Elle eut du mal à répondre. Les grands yeux rouges de cet homme la rendait mal à l'aise. Difficile en effet de faire confiance à un inconnu. Comment s'y était-il prit pour quitter le sentier ? Comme elle ne réagissait pas, il lui proposa de l'eau. Louane jeta un coup d’œil à la gourde mais préféré s'abstenir. Elle se contenta de répondre :

- Vous pourrez retrouver le sentier à environ 1km à l'ouest d'ici. De ce coté...

Elle pointa la direction de son bras, très sûre d'elle. Elle avait déjà un peu d'eau dans sa besace et ne voulait pas prendre le risque d'accepter la proposition de l'inconnu. Elle était peut-être idiote de se montrer aussi méfiante mais enfin. Elle recula un peu, sans le quitter des yeux et ajouta :

- Vous devriez vous dépêcher, la nuit ne va pas tarder à tomber. Je dois me dépêcher pour rejoindre le village le plus proche alors... si vous voulez bien m'excuser.

Elle fit une sorte de petite révérence polie en se penchant légèrement en avant et reprit sa marche, le cœur battant. Peur ? Non ce n'était pas le mot. Elle avait un mauvais pressentiment... une sorte de sixième sens qui lui soufflait de ne pas s'attarder, même si cet homme paraissait sympathique à première vue.

Malgré son air calme et posé, le jeune homme sentait bien qu'elle n'était pas à l'aise. Il veut éviter de l'effrayer, mais elle est bien plus craintive que l'on ne peut s'imaginer. Toujours perché sur sa monture, il l'écoute pendant qu'elle lui désigne une direction, en précisant qu'il y a le sentier de ce côté là. Il tourne brièvement la tête afin de regarder et paraître intéressé, même s'il sait déjà qu'il ne va pas aller par là, sauf si elle même y va. Il opine de la tête, en guise de remerciement.

Merci beaucoup, j'ai du effectivement dévier de ma trajectoire.

Le sourire aux lèvres, il la voit reculer d'un pas, de moins en moins sûre d'elle. Elle peut décamper à tout moment, et pourtant il s'est montré courtois et gentil, peut-être trop, est-ce cela qui la fait se méfier ? L'empressement qu'elle met à parler, à lui dire de partir, on sent bien qu'elle n'est pas rassurée par sa présence. Il va répondre, quand déjà elle tire sa révérence et se met à marcher d'un pas vif de son côté. Nul doute qu'elle se méfie de lui et veut s'en éloigner le plus rapidement possible. Pourtant, monté sur un cheval, elle ne risque pas de le semer si jamais il veut la suivre. Pour le moment, il reste sur place, la regardant s'éloigner un peu, avant de la héler.

Il n'y a pas de village dans cette direction, vous allez finir dans la forêt. Je peux vous mener par le chemin, si vous m'aidez à le retrouver.

D'un petit coup de botte, il intime à la monture de se mettre au pas et d'avancer un peu vers elle. Il ne veut pas faire de mouvement brusque, sous peine de la voir décamper immédiatement, c'est du moins l'impression qu'elle lui donne. Au loin, le soleil commence une lente disparition derrière une colline, les rayons rasant la canopée de la forêt et nimbant l'étendue herbeuse dans un halo orangé. En une autre occasion, cela pourrait être un spectacle superbe, mais il ne prend pas soin de savourer ce coucher de soleil, bien plus intéressé dans son approche de la demoiselle.

Sa main reporte la flasque au sac en fonte sur le côté, et il tattonne dans le contenant, à la recherche de quelque chose. En vérité, il cherche une corde. Une fois les doigts posés dessus, il la ramène sur le dessus, mais toujours caché dans le pot. Comme ça s'il en a besoin, il pourra s'en saisir immédiatement.

Louane n'a jamais aimé croiser des étrangers sur son chemin. Elle a toujours prit soin de faire des détours et d'éviter les sentiers, justement pour éviter ce genre de confrontation. Peut-être que la plupart sont de braves gens sans mauvaises intentions mais comment être sûr ? Dans le doute, la kitsune préférait éviter tout le monde sans exception. Elle ne se rappelait que trop avoir évité un sort terrible il y a deux ans. Elle avait quitté l'orphelinat malgré les dissuasions des responsables. Le lendemain, lorsqu'elle était passé pour récupérer un objet qu'elle y avait laissé... elle avait vu tous ses camarades, tous ces enfants avec qui elle avait grandit, se faire embarquer par des marchands d'esclaves. Ils avaient du signer un contrat avec les responsables ou alors ils ne leur avait pas laissé" le choix... Depuis, la demoiselle faisait tout pour s'épargner le même sort. Elle tenait particulièrement à sa liberté. C'était la raison de son comportement et de son envie de mettre une certaine distance entre elle et l'inconnu. Seulement voilà, il n'avait pas l'intention de prendre la route pour le sentier en la laissant faire son bout de chemin.

Elle l'entend lui annoncer qu'il n'y a pas de village dans cette direction et lui propose de suivre le sentier avec lui. Louane fronce légèrement les sourcils. Pas de village ? Elle a pourtant déjà prit cette route et elle peut sentir les effluves de cuisine non loin. Que lui veut cet homme ? La kitsune se retourne alors qu'il s'approche de nouveau avec son cheval. Elle est de plus en plus méfiante.

- Je ne prends jamais le sentier, la forêt m'effraye beaucoup moins. Prenez entre ces deux sapins, là, sur votre gauche et cette fois-ci ne déviez pas votre trajectoire. Vous tomberez sur le sentier très vite. Je vous conseille d'y aller avant qu'il ne fasse tout à fait nuit.

Car pour sa part, elle voyait plutôt bien dans l'obscurité. A la manière dont elle le regardait, elle tentait de lui faire comprendre qu'elle ne désirait pas passer plus de temps en sa présence. Ce n'était pas dans ses habitudes mais son instinct la trompait rarement. Cet homme, bien que poli et droit, ne lui inspirait pas confiance. Il remet la flasque dans l'un des pots accroché à la selle de l'animal. Louane suit ce mouvement. Qu'y a t-il d'autre à l'intérieur ? Bon elle devait cesser de psychoter de cette manière. Elle reprit de nouveau son chemin.

- Il faut que j'y aille.

Elle fit seulement quelques pas et, subitement, son instinct lui hurle de courir. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle écouta sans hésiter ce signal d'alarme que lui envoyait ses sens. Alors elle s'élance, bondissant au dessus d'un arbre couché sur le sol et fonce dans l'obscurité de la forêt. Cet homme ne voulait pas une simple indication... le galop de son cheval derrière elle, tout proche, le lui prouve. Elle redouble alors d'effort. Comme elle l'a apprit, elle se met soudain à galoper sur ses quatre membres, comme le font les renard. Elle va beaucoup plus vite ainsi et possède davantage de réflexes encore. Mais le cheval la rattrape. Louane panique mais continu sa course.

La monture s'arrête à nouveau quand la jeune femme daigne se retourner pour s'adresser à lui. Toujours aussi craintive, elle insiste sur le fait qu'il doive prendre sa route, et ne pas la suivre. Ce n'est pas dit directement, mais ses mouvements et sa façon de parler le laisse penser. Décidément, elle ne se laissera pas amadouer, il faut croire. Il opte toujours pour la manière douce en premier, mais quand il le faut il peut passer à la manière forte. Il tente néanmoins une dernière chose.

Merci encore. C'est dangereux dans le coin, la nuit ?

La question vient ici dans l'espoir de la faire répondre et de faire durer la discussion, même si cela semble peine perdue. Pressée ou peureuse, elle prétend devoir y aller et se détourne déjà. Il sait d'or et déjà qu'il n'aura pas trop le choix. S'il se met à la suivre, elle va partir en courant. Et s'il fait mine de rejoindre le sentier pour revenir plus tard, rien ne dit qu'il parviendra à la retrouver, surtout dans une forêt et la nuit. Finalement, elle le prend de vitesse, car elle se met subitement à courir alors qu'il était encore en train de réfléchir à ce qu'il allait faire.

La demoiselle détale, d'abord debout puis à quatre pattes, et il n'a d'autre choix que d'éperonner sa monture pour la lancer à la poursuite de la kitsune. Il ne peut plus cacher son jeu à présent, et elle l'avait percé à jour même avant ça. Pendant qu'il galope et reprend du terrain sur la jeune femme, il extirpe la corde du pot en fonte, et en se maintenant en équilibre, il fait un noeud à la corde, afin d'en faire un lasso. Une fois l'arme prête, il le fait tournoyer sur le côté un instant pour prendre de l'ampleur puis jette l'anneau de corde en direction de la kistune. Trop loin, le lasso aterrit derrière elle sans la capturer.

Il continue à la poursuivre, et fait tourner à nouveau le lasso pour imprimer un mouvement et une certaine vitesse à la corde. Mais cette fois, pas question de se louper. Il se rapproche, à moins d'un mètre d'elle. Quand il lance le lasso, elle tourne trop vite, et il la loupe à nouveau. Il étouffe un juron en changeant de cap, le cheval moins rapide pour cela que la kitsune, et il perd un peu de terrain. Repartant à la charge, il reprend assez vite son retard malgré les efforts de la kitsune pour le semer. Et la troisième tentative est la bonne : le lasso lancé, la corde s'emmêle autour d'une jambe et la fait trébucher. Le cheval ralentit alors pour finalement s'arrêter, et lui de tirer la corde pour ramener la jeune femme vers la monture, pendant qu'il met pied à terre.

Bien essayé, mais tu ne cours pas encore assez vite.

Le sourire du jeune homme n'est plus aussi jovial qu'au départ, bien plus cynique et pervers. Sa main libre plongeait dans ses sacs à la recherche de menottes en fer. Le plus dur était fait, du moins de son point de vue. Elle ne semblait pas suffisamment forte pour lui tenir tête.

Louane était bien décidée à ne pas se laisser faire. Jusqu'à aujourd'hui, elle était toujours parvenue à se cacher des esclavagistes mais évidemment, ça ne pouvait pas durer. Mais ce n'était pas fini ! Elle n'avait pas l'intention de se laisser faire ! Elle savait qu'il y avait une rivière non loin. Si elle parvenait à l'atteindre à la traverser, elle pouvait s'en sortir car l'eau était beaucoup trop profonde pour que le cheval puisse faire de même. Et dans le cas où il s'y risquerait, il perdrait beaucoup trop de temps car la demoiselle nageait comme un poisson dans l'eau. Mais encore fallait-il l'atteindre cette rivière !
La kitsune détalait aussi vite que possible mais elle n'avait pas l'habitude de ce genre de course. Elle avait eu raison de se méfier. Le cheval en revanche était extrêmement rapide et ses lourd sabots galopaient non loin derrière elle.
Soudain, elle entendit un bruit juste derrière elle, une sorte de coup de vent. Elle parvint à jeter un rapide coup d’œil derrière son épaule et se rendit compte que l'homme tentait de rattraper avec une corde. Il venait heureusement de la rater. Louane redoubla d'effort et alors que son agresseur retentait sa chance, la kitsune plongea, rebondit sur un arbre et fila sur la droite pour tenter de le semer.

La jeune femme commençait à fatigue un peu mais il était hors de question qu'elle s'arrête. Elle entendait toujours le cheval derrière elle qui n'avait pas abandonné non plus. Il s'approchait encore et encore. Louane avait un très mauvais pressentiment et elle priait pour s'en sortir. La rivière n'était plus très loin... encore quelques mètres !
Mais il était trop tard. La corde s'enroula soudain autour de sa jambe et de sa cheville, lui faisant perdre l'équilibre. Dans un cri, la kitsune s'étala dans la poussière en s'écorchant les genoux. Elle grimaça, un peu sonnée. Elle s'était fait prendre... ah non ! Impossible ! Elle poussa un nouveau gémissement de protestation et planta inutilement ses ongles dans la terre, qui s'étaient allongés en griffes acérées. Mais rien n'y faisait, elle était prise au piège. L'air très content de lui, l'inconnu souriait et lui faisait remarquer qu'elle ne courait pas encore assez vite. Louane lui lança un regard noir. Les oreilles plaquées contre son crâne, elle grogna en montrant ses petits crocs.

- Je savais que vous étiez louche ! Relâchez-moi tout de suite, prenez l'argent que j'ai gagné si vous voulez !

Peu de chance que ça l'intéresse vraiment. Tout à coup, dans un excès de courage ou d'inconscience, elle attrapa une grosse poignée de terre et de cailloux et le lança au visage de son agresseur. Aussitôt elle sortit un couteau calé contre sa cuisse sous sa tunique et sectionna la corde. Cependant... elle n'avait pas prévu dans sa chute de s'être blessé. Une de ses jambes se déroba sous son poids au moment où elle se relevait pour fuir et elle retomba lourdement sur le sol en grimaçant. Et m*rde !!

Ca y est, il l'a saisi. Elle n'a pas l'air contente, et il faudra surement encore batailler un peu pour la convaincre de son nouveau statut. Le sourire s'élargit un peu plus quand elle lui parle, et il se met même à rire quand elle lui propose de prendre l'argent en échange de sa liberté.

Tu sais combien tu vaux ? Bien plus que ce que tu peux me donner.

Presque fanfaron devant la jeune femme désappointée, il ne prévoit pas ce qu'elle va faire. Il reçoit la terre et les cailloux au visage, lâchant un juron remettant en cause la virginité des dieux, et porte instinctivement une main à ses yeux pour se les frotter. L'autre tient toujours le lasso, il essaie d'ouvrir les yeux, et sent quand la corde du lasso devient molle d'un coup, signe qu'elle s'est libérée. Il rage intérieurement, les yeux entrouverts il la devine devant elle, et l'entend chuter au sol. C'est l'occasion ou jamais ! Il se lance en avant, et tombe sur elle pour essayer de la retenir. Les mains essaient de retenir les bras de la kitsune, tant qu'il est assis sur son ventre, il sait qu'elle ne le renversera pas, elle n'est pas assez forte pour ça.

Seulement, il a toutes les peines du monde à la tenir correctement, et plusieurs fois les griffes entaillent ses vêtements et la peau de ses avants bras. Finalement, il se saisit à deux mains du bras de la jeune femme tenant le couteau, une main sur son avant bras, l'autre sur sa main pour l'empêcher de lâcher le couteau. En la tenant ainsi, il la force à baisser le bras pour rapprocher le couteau de la gorge fine de la demoiselle.

Au dessus d'elle, il cligne encore des yeux et tente de se contenir.

Je peux te faire regretter ce que t'as fait. Bouge encore et tu es morte. Tu vas m'obéir maintenant, compris ?

Il pèse sur elle, et la lame s'enfonce à peine contre la gorge, sans couper la peau. Mais il suffirait d'à peine pour que ce soit le cas. Un mouvement de sa part, et elle serait morte en quelques secondes. Il se redresse à peine et force sur le poignet de la kitsune pour lui faire lacher le poignard, et le ramasser lui même, pour continuer à la tenir en respect.

Tu vas gentiment te mettre sur le ventre maintenant, et les mains dans le dos. A la moindre tentatives, tu y perdras un doigt, ou j'entaillerai ta jolie frimousse.

Oh mince, c'était trop bête ! Tout ça à cause d'une cheville foulée ! Ou bien c'était le genoux... elle n'était pas bien sûre et franchement elle s'en fichait. Le résultat était là, elle ne pouvait pas courir ! Elle ne pouvait plus espérer s'enfuir désormais, il faudra trouver autre chose. Oui mais quoi ? A part l’assommer un bon coup et lui voler son cheval... oui voilà ! Mais Louane se faisait bien trop d'illusion. Ce type là était entraîné, il devait débusquer et attraper des esclaves depuis un bon moment. Le coup de tout à l'heure n'était qu'un coup de chance. Alors qu'elle essayait maintenant de ramper, elle sentit soudain le poids de son agresseur l'écraser en atterrissant sur son dos. Elle poussa un cri mêlé à des grognements et des sifflements de protestations, se jetant dans tous les sens pour tenter de se libérer. mais ce n'était pas simple... le type était plus lourd et plus costaud qu'elle, c'était incontestable. Elle a beau user de ses griffes, elle ne fait que bousiller ce qui lui reste d'énergie. On lui a pourtant déjà dit que c'était une erreur ! Elle en aurait sûrement besoin plus tard.

Finalement il parvient à la maîtriser et à lui glisser le couteau sous la gorge en manipulant son bras. Il a beaucoup trop de force et elle ne résiste pas assez. Serrant les dents, elle prie pour qu'il ne l'égorge pas sur place. Elle sent la lame titiller la peau de son cou mais elle se doute qu'il n'ira pas plus loin. Elle pousse un gémissement lorsqu'il arrive lui faire lâcher son couteau et à se l'approprier pour la menacer avec. Louane le regard avec des flammes dans les yeux mais ne bouge plus. Lui obéir ? Il pourra toujours rêver ! Il lui demandait pourtant de se mettre sur le ventre avec les mains dans le dos. Sûrement pour lui lier les poignets. La kitsune n'en avait aucune envie... mais là elle n'avait pas intérêt à trop chercher les ennuis, il serait bien capable de lui couper un doigt. Elle inspire profondément et après lui avoir lancé un regard de mépris, finit par l'écouter et à se tourner sur le ventre, mains dans le dos. Elle lui aurait bien craché au visage mais elle aurait prit de gros risques. Mais c'était loin d'être terminé ! Dès que l'occasion se présenterait, elle lui fausserait compagnie. La demoiselle n'avait aucune envie de finir comme esclave, ça non !

- Vous les marchands d'esclaves, vous n'êtes qu'une bande de monstres sans cœur qui s'en mettent plein les fouilles en ruinant la vie des terranides et en les arrachant à leur famille ! Mais un jour je vous le promet... je vous le ferai regretter !

Elle était très sérieuse ! Bon elle manquait encore d'entraînement bien entendu mais un jour, elle libérerait son peuple ! Elle s'en était faite la promesse et ne comptait pas se défiler ! Ce gars-là avait qu'à bien se tenir !

Il avait fini par mettre la main sur elle, et la chevauchant, il entreprit de l'attacher. Il prit une corde suffisamment épaisse et robuste pour lui lier les poignets ensemble, dans le dos. Déjà, si elle tente de partir, elle aura bien du mal à se défaire de ça. Une fois les bras entravés, il se tournait pour passer aux jambes et lui lier les chevilles l'une avec l'autre. Au moins, elle avait compris que pour l'instant il valait mieux pour elle qu'elle ne se débatte pas. Parfois des esclaves ne le comprenaient jamais, ils tentaient même de fuir, et à force, il se devait de les abattre. C'était en somme une sort de libération pour ces êtres là.

Il se mit à rire quand elle parla de venger son peuple, et le mit en garde envers son métier et ce qu'il pouvait bien faire de ses esclaves. C'est amusant, et presque touchant de voir une jeune femme aussi déterminée. Ca ne l'empêchera pas de briser ses rêves et de la transformer en petite esclave docile, il en avait déjà matté des plus coriaces que ça.

Tu me ferais presque peur ... On vous donne une place où vous servez à quelque chose, et c'est comme ça que vous nous remerciez ?

Il savait que ses paroles allaient agir sur elle comme un catalyseur à sa fureur : il faisait exprès de donner l'impression d'être magnanime et de lui accorder une place de choix, alors que ce n'est pas le cas. Tirant sur la corde retenant les poignets de la jeune femme, il la forçait à se remettre debout, en équilibre sur ses pieds collés à cause du lien au niveau des chevilles. Il fit deux pas sur le côté, pour attraper la bride de sa monture, et la rapprocher de là. Puis, tel un sac de patates, il soulevait la jeune terranide afin de l'installer en travers sur le cheval, le ventre contre le dos du cheval.

Une fois la jeune femme mise en place, il contourna la monture afin de venir faire face à la terranide. Il sortit un morceau de tissu de sa poche de pantalon, pour le montrer à la demoiselle.

Je peux te faire taire tout le voyage, ou alors tu peux te tenir tranquille, que choisis tu ?

Sans attendre la réponse, il grimpait prestement sur sa monture. Il avait du coup la terranide devant lui, et il pouvait même reposer ses mains sur elle. La menace tenait toujours, si elle faisait mine de vouloir s'agiter, il la baillonnera, et il aura la paix au moins.

Louane avait honte de devoir se laisser faire ainsi. Elle aurait aimé avoir la force et la capacité de lui arracher les yeux pour les lui faire bouffer ! Malheureusement elle était en bien mauvais posture et ça aurait été stupide d'essayer. Elle était assez intelligente pour se rendre compte que ce gars là était parfaitement capable de l'abattre si elle ne capitulait pas un minimum. Peu importe, ce n'était pas encore finit, elle aurait d'autres occasions. Ce mec allait regretter ce qu'il faisait à son peuple et après ça, il serait bien obligé de changer de métier ! Elle serrait les dents pour ravaler les insultes qu'elle avait bien envie de lui balancer, mais ne tarda pas à craquer en entendant ses paroles. "On vous donne une place où vous servez à quelque chose, et c'est comme ça que vous nous remerciez ?". Quoi ?! Louane devint presque rouge de rage.

- QUOI ?! Espèce de sale... de... Arrrgh ! Comment pouvez-vous oser dire des choses pareilles ?! Est-ce que tu t'es au moins une fois regardé dans une glace pauvre naze !

Oula... elle ne s'était jamais montrée aussi vivace, cette petite kitsune. Maintenant elle le tutoyait e c'était normal, elle n'avait aucune raison de le respecter après tout ! Il voulait l'emmener où maintenant ? Dans une cage avec des tas d'autres esclaves comme elle ?
Elle était deux doigts de vouloir l'étrangler mais elle n'en eut pas l'occasion puisqu'il lui lia les mains puis les jambes avant la forcer à se redresser. Les liens étaient trop serrés pour qu'elle songe à pouvoir se libérer. Quelle plaie ! Soudain, il la souleva pour la déposer comme un vieux sac en travers du dos du cheval. Elle commença à remuer, ça n'avait rien de confortable ! Il la menaça un peu pour savoir si elle préférait qu'il la fasse taire tout le voyage ou si elle allait se tenir tranquille. Elle lui répondit par un regard noir, et il remonta sur sa monture.

Le sol de la forêt défilait devant les yeux de la demoiselle qui s'était passablement calmée. En effet, elle commençait à réaliser ce qui lui arrivait et ses yeux devinrent humides. Esclave... elle allait finir sa vie comme une vulgaire esclave, elle qui avait toujours rêvé de liberté. Ses lèvres tremblèrent et elle baissa les yeux pour ne pas qu'il la voit pleurer. Elle resta silencieuse, haïssant tous ces marchands d'esclaves dégueulasses. Au bout d'un petit moment, ravalant ses larmes elle lança :

- Vous ne retirerez rien de moi. Je sais rien faire... personne voudra m'acheter !

C'était complètement faux. Au contraire. Il n'y avait pas meilleure qu'elle pour les tâches ménagères. Elle chantait, dansait, jouait de la musique... un peu tout en fait. Mais ça il ne pouvait pas le savoir... sauf s'il trouvait son tambourin dans sa besace. Mais bon...

Finalement, après avoir lutté quelque peu, le début du voyage avait apaisé la jeune femme. Et surement les menaces aussi. Il chevauchait à vitesse réduite : après tout, il arriverait bien assez vite chez lui, le reste n'avait pas d'importance. Au moins, cela se passait bien puisqu'elle n'ouvrait pas la bouche. Il ne la regardait même pas, se concentrant sur la route et les environs. Encore un moment et ils parviendraient à la ville, nouvelle demeure pour la kitsune, qu'elle le veuille ou non.

Le regard se baisse vers elle quand elle se remet à parler. Après près d'une heure de silence, cela le surprit, surtout sur le ton qu'elle employait. On sentait toujours la colère gronder dans ses paroles, preuve qu'elle se contenait tout juste. Il lui lança un sourire depuis sa place, pour répondre calmement.

On trouve toujours une utilité aux terranides, fais moi confiance.

En disant cela, une de ses mains lâche la bride de la monture, et il la porte sur les fesses de la kitsune. Un instant il masse le postérieur rebondi, l'enjoignant d'un regard dur de ne pas riposter verbalement si elle ne voulait pas se voir châtier. La main descendait plus bas, entre les jambes de Louane, les doigts frottant contre l'intimité à travers le tissu de la culotte. Même si elle ne voulait pas de ce genre d'attouchements, il savait qu'elle ressentirait tout de même un peu de plaisir honteux.

Avec d'aussi belles courbes, si tu ne sais rien faire, tu pourras au moins contenter un noble.

Il ressort sa main lentement. Elle devait bien se douter de cet état de chose : de gré ou de force, il lui trouverait une utilité. Il reprenait la bride de la monture, alors qu'au détour de la colline, on devinait les premières lueurs provenant de l'enceinte fortifiée autour de la ville. Ils étaient à moins d'un kilomètre. C'est parfait, ils y seront avant le lever du soleil. Il n'avait aucune honte à trimballer la terranide comme ça, mais s'il pouvait la garder secrète, elle sera d'autant plus surprenante quand il la vendra, et son prix sera par conséquent plus élevé.

Donnant une légère impulsion à la bride, le cheval accéléra, accentuant les mouvements que ressentaient la kitsune toujours prisonnière. L'homme gardait à disposition un bout de tissu, si l'idée venait à Louane de crier, elle serait vite baillonnée.

Dommage qu'elle soit impuissante comme ça car elle n'aurait pas hésité à se défendre et à ouvrir sa bouche bien davantage ! Elle avait en effet une furieuse envie de lui hurler dessus et de le frapper pour s'enfuir mais elle savait que c'était impossible. Attachée comme ça et avec sa jambe faible, elle n'arriverait qu'à se faire mal et rien d'autre. Quand bien même, il allait finir par la rattraper, comme tout à l'heure. Quelle plaie ! Elle tirait un peu sur les liens qui enserraient ses poignets mais c'était surtout parce qu'ils lui faisaient mal. A tous les coup elle allait avoir des courbatures dans les épaules et dans les bras à cette allure ! Tien ! Et si elle s'abimait les poignet ? Comme ça ça lui ferait des sous en moins à ce monstre !! Non c'était stupide, elle allait juste se prendre des baffes. Pff...

Elle garda donc le silence, se mordant la langue de temps en temps pour ne pas lui balancer des insanités. Alors qu'elle prétextait ne servir à rien, lui prétendait qu'il y avait toujours une utilité au terranide. Chacal ! Elle ne voulait même pas savoir. Les sourcils froncés, furieuse, elle fixa le sol qui défilait sous ses yeux en soupirant. Tout à coup, elle sent quelque chose sur ses fesses et réalise qu'il est en train de la tripoter. Elle commence à ouvrir la bouche pour protester mais le regard qu'il lui lança en disait long sur ce qu'il était capable de lui faire si elle disait quoi que ce soit. Elle ravala sa rage et ferma les yeux, serrant les dents. Elle fit comme si de rien n'était, comme si ça ne l'atteignait même pas et qu'elle s'en moquait mais il allait trop loin. Sa main s'était maintenant glissé entre ses cuisses et la jeune femme rougit violemment. Non mais quel culot ! Ces marchands d'esclaves étaient tous des pervers !

Contenter quoi ? Qui ? Alors là, ça jamais ! Ni un noble ni personne, il pouvait toujours rêver ! Louane n'avait qu'une envie : lui pourrir la vie ! Apparemment ils approchaient de la ville car elle pouvait apercevoir des lumières. Appeler à l'aide ? Pour quoi faire ? Tout le monde se fichait des terranides comme elle ! Personne ne serait assez stupide pour essayer de lui venir en aide. Elle allait devoir trouver autre chose... L'esclavagiste accéléra et la kitsune fut encore plus secouée. Aïe ! C'était vraiment pas confortable et elle commençait à se faire mal au ventre.

- Hey ! Vas-y mollo !

Elle grimaça, essayant de ne pas glisser de la monture, tant qu'à faire. Vivement qu'ils arrivent à destination pour qu'elle puisse avoir de nouveau les pieds au sol parce que là elle était à deux doigts de vomir. Au bout d'un moment, enfin, il stoppa l'animal pour descendre. Et bah c'était pas trop tôt ! Elle soupira, remerciant le ciel de ne pas avoir malmener son estomac davantage. Il avait beau être quasiment vide, elle aurait bien trouvé autre chose à dégobiller à cette allure-là ! Du coup, pas très bien dans son assiette, elle ne chercha même pas à se débattre ou à se rebeller et encore moins à parler.

Parvenu à la ville, Cyscek passait sans encombre la poterne menant au quartier sud de la ville. Un seul garde veillait, surveillant surement qu'il n'y ait pas de soucis. A cette heure, ça semblait peu probable. Dans les rues désertes, Cyscek n'avait aucun mal à se diriger vers le lieu voulu. Personne pour l'arrêter, aucune foule d'aucune sorte pour obliger le cavalier à prendre un autre chemin que celui le plus court.

Il s'arrêtait finalement devant sa demeure, une bâtisse de belle taille, plongée dans le noir. Il contourna la demeure afin d'aller attacher son cheval à l'arrière, dans le petit enclos prévu à cet effet. C'est alors qu'il descendra la jeune kitsune du cheval pour la remettre sur ses pieds, et lui délier les chevilles, mais pas les poignets. Il tenait fermement la corde emprisonnant les bras de Louane, pour tirer dessus alors qu'il avançait.

Suis moi sans faire d'histoire.

Prenant le trousseau à sa ceinture, il y choisissait la clé ouvrant la porte de derrière de la maison, pour pénétrer dans un salon silencieux et sombre. Tout le monde dort dans la demeure, et bien qu'il connaisse parfaitement chaque pièce, il va d'abord allumer un chandelier, pour éclairer faiblement le chemin. Elle remarquera un escalier menant à l'étage, trois autres portes, dont une ornée d'un cadenas. Drôle d'idées que de sceller une pièce de la demeure, mais ce n'était pas pour rien. Comme pour au dehors, il prenait la bonne clé et ouvrait le cadenas. La porte ouverte donnait sur un escalier en pierre descendant au sous sol.

Passe devant et fais attention où tu mets les pieds.

Mise à part la lueur du chandelier, une légère lumière monte de l'escalier. En vérité, une torche illumine un petit couloir séparant 6 portes fermées à clés. Elle n'aura aucun mal à deviner ce qui se cache là derrière, surtout quand quelques gémissements monteront de l'une des prisons. Il la pousse pour qu'elle avance, la dernière porte à droite est ouverte, surement la destination qu'il a choisi pour elle. De ce qu'elle peut voir, le sol est à peu près propre, mais aucune ouverture n'est visible dans les murs : il a dû construire ça sous la maison, sans aucune fenêtre ou soupirail pour amener la lumière du jour dans ces geôles.

L'homme la fit enfin descendre du cheval et lui délia les chevilles. Ah ! Elle se sentait déjà un peu mieux une fois les pieds sur terre. Elle inspira et expira profondément. Elle aurait aimé avoir les mains libres aussi mais le mec était apparemment pas de cet avis. Il lui laissa les lien et en profita pour l'entrainer avec lui en lui ordonnant de le suivre sans faire d'histoire. Oh quelle plaie ! Louane soupira mais suivit le rythme sans protester. Moins elle en dirait et mieux ce serait sans doute. Hey ! Et si elle faisait croire aux acheteurs qu'elle était muette ? Buarf, stupidissime comme idée, ça changerait absolument rien au contraire et elle ne parviendrait pas à les duper très longtemps. Il entrèrent finalement dans la propriété plongée dans le noir. Assez flippant d'ailleurs et un frisson lui parcourut l'échine. Y avait pas de fantôme au moins dans le coin, hein ? Non, là elle était ridicule.
Elle prenait soin d'éviter les obstacles sur son passage mais à vrai dire, sa vue s'habitua très rapidement à l'obscurité. Elle voyait beaucoup mieux dans le noir que les humains d'ailleurs. Pratique d'être une demi-renarde, hein ?

Ils arrivèrent enfin dans la partie la moins sympathique de l'établissement : le sous-sol. Ou plutôt, les cachots, les cellules, les geôles, appelez-ça comme vous voulez mais en tous les cas, ça ne plaisait pas du tout à la jeune femme. Elle blêmit, n'osant même pas imaginer ce qui se passait là-dedans. Une porte au fond à droite était entre-ouverte et semblait l'attendre. La kitsune commença à prendre peur et ralentit l'allure, commençant même à tenter de reculer.

- Si... s'il te plaie, ça me plait pas du tout l'idée d'être enfermée là-dedans, je suis un peu claustro' sur les bords !

Elle pouvait toujours causer, pas sûr que ça change quoi que ce soit. En effet elle ne tarda pas à se faire pousser dans sa petite cellule perso. Pas très gay comme déco, évidemment. Louane tremblait, fixant le sol, le souffle entrecoupé. Elle ne plaisantait pas quand elle disait qu'elle était un petit peu claustrophobe, bien au contraire. Elle inspirait à fond pour sa calmer, pas la peine de paniquer. Ah mais pourquoi il avait pas installé de fenêtre ! Ah oui c'est vrai, ce sont les sous-sol. Elle se trouvait sous la terre là ? Oh bon sang ! La kitsune serra les dents et gémit, à moitié sur le point de craquer et de paniquer. Elle allait lui faire regretter tout ça, c'est sûr !

La cellule n'était pas un modèle de luxe : un matelas rembourré en paille dans un coin, un seau pour les besoins, et un petit banc dans un coin, c'était tout. Néanmoins tout était propre, preuve qu'il ne laissait pas croupir ses esclaves dans la puanteur ou la crasse. Au mur, il y avait plusieurs anneaux, surement pour attacher les esclaves récalcitrants. Une fois là, il posait le chandelier au sol, au niveau de la porte, la torche dans le couloir éclairant faiblement la cellule. C'est sûr qu'en étant habitué à l'extérieur, cela devait sacrément changer pour la jeune femme.

Il ne l'avait toujours pas détâchée, lui laissant les mains liées dans le dos. Il la pousse un peu plus quand il la sent récalcitrante, pour l'obliger à rentrer dans la cellule.

Alors ça aidera à guérir ta claustrophoie, c'est tant mieux. Et si tu es sage, tu pourras peut-être avoir une chambre à l'étage. Mais pour ça, il faut faire ses preuves.

De part sa carrure, Cyscek bloquait l'accès à la porte, si elle avait l'idée de fuir. Mais dans l'état où elle était, elle n'allait surement rien tenter, c'est du moins l'impression qu'il en a. Après quelques secondes de flottement, il s'approchait d'elle pour la saisir par un bras et la manipuler, la forçant à mettre les genoux à terre.

Et on va voir ça tout de suite.

Une main sans gêne venait tirer la culotte de la kitsune vers le bas, jusqu'à ses genoux. Elle ne pouvait pas la remettre en place, avec ses mains liées. D'une impulsion dans le dos de la jeune femme, il la fit tomber en avant, elle touchera le sol avec la tête et l'épaule un peu rudement, offrant par la même ses fesses au regard de l'esclavagiste. Comme elle s'agitait un peu, entre la peur de ce lieu et ce qui allait arriver, il se penchait sur elle. Elle sentira contre ses fesses l'érection de l'homme.

Tiens toi tranquille, ou je te baillonne, et je ne risque pas d'améliorer ton existence.

Un bruit de tissu, ainsi qu'une main qui s'était glissé entre les deux corps, Cyscek ouvrait son pantalon, afin d'extirper son membre de là. Elle sentira alors la queue dure à même sa peau, déjà il guidait le gland entre les jambes de la kitsune dans le but de pénétrer son sexe.