Susan Matthews n’est pas quelqu’un de foncièrement mauvais. Susan Matthews est juste au mauvais endroit, au mauvais moment. A chaque fois. Elle a littéralement la poisse. Pourtant, elle n’a rien fait pour ça.
Tout a commencé bien avant sa naissance. Pour trouver l’origine de cette poisse, il faut remonter jusqu’au temps où les mythes grecs prennent leurs sources. Althæa, l’ancêtre de Susan Matthews, était une riche princesse d’une des provinces grecques. Elle était tellement riche et tellement chanceuse qu’elle provoqua les dieux en se pavanant. Belle, riche, chanceuse et influente. Elle rejeta les croyances ancestrales. Elle se prit pour une déesse unique. Mal lui en prit. La colère des dieux s’abattit sur elle. Elle perdit tout ce qu’elle avait, jusqu’au moindre centime. Sa chance lui fut retirée, sucée jusqu’à la moelle. Elle devint la plus malchanceuse. Son royaume sombra dans la guerre et fut morcelé entre différents Seigneurs de la Guerre. Elle, qui avait eu un magnifique époux et deux filles formidables, finit sa vie seule et maladive.
Sa descendance elle-aussi fut maudite. L’une de ses filles, Breanna, fut violée. L’autre fut capturée par des marchands d’esclaves et vendue à des proxénètes. Les filles et fils de ses filles furent maudits, et ainsi de suite jusqu’à Susan Matthews, descendante de Breanna.
Sa malchance est donc héréditaire. Mais amoindrie par les années passées, et par l’affaiblissement du pouvoir des dieux, leur extinction, etc… Aussi, sa famille avait réussi à s’élever hiérarchiquement et à s’enrichir. Leur fortune était conséquente. Mais Susan avait quatorze demi-frères et sœurs. Sans compter les enfants illégitimes que son père –coureur de jupon notoire, marié et divorcé plusieurs fois- avait semés de par le monde. Des quatorze enfants, Susan était la seule à avoir hérité de cette malédiction. Il faut dire que sa mère, la dernière épouse en date de son père, est morte juste après sa naissance.
Des quatorze enfants, Susan est aussi la seule à avoir une chevelure d’ébène. Longue et souple chevelure. Elle lui arrive à peu près au milieu du dos. Elle souligne sa cambrure de rein qui pourrait faire se damner un saint. Car malgré la malédiction, la beauté d’Althæa s’est transmise à ses descendantes. Que ce soit pour sa peau de nacre, sans défauts apparents et aussi douce que du velours, ou bien pour sa pilosité naturelle très faible, voire quasiment inexistante au niveau des aisselles, du maillot et des jambes. Ses jambes ont d’ailleurs un galbe superbe. Elles sont athlétiques et fuselées. Longues aussi. Suffisamment pour lui permettre de faire de longue foulée. Sa silhouette souple et sportive est aussi toute en courbe. Sa mère avait déjà une poitrine généreuse. Elle en a hérité. Tout comme elle a hérité de sa taille fine et de son ventre finement musclé, de ses cuisses fermes et de ses fesses fermes et rebondies. Malgré tout, Susan n’est pas si grande. Elle ne dépasse pas le mètre soixante-cinq. Ce n’est pas petit, mais elle impressionne moins du coup. Heureusement, être petite, fine, souple et athlétique lui sert pas mal. Et même si elle n’a pas une super-vue de la mort qui tue, elle n’a besoin de lunettes que pour lire ou travailler sur l’ordinateur, le soir le plus souvent. Mais ces lunettes ne masquent pas la beauté de ses iris d’acier.
Car malgré sa malchance chronique, elle a réussi à devenir flic. A New-York, où elle est née, elle s’est creusée une bonne place parmi ses collègues. Seule femme de la brigade, ça ne l’a pas dérangée. Elle s’est très bien intégrée. Malgré sa poisse, elle est très amicale. Avenante, rigolote, optimiste… Un vrai rayon de soleil. Si elle est triste, elle le garde pour elle. Si elle a mal, elle le garde pour elle. Mais elle est toujours là, à écouter les problèmes des autres, à les aider à les résoudre, etc… La seule chose qu’elle ne peut pas voir, qu’elle n’aime pas, c’est les enfants. Venant d’une famille nombreuse, dernière-née des enfants « officiellement reconnus », elle n’a pas eu beaucoup d’attention pour autant. Sa nourrice adorait les enfants. Elle en avait toute une tripotée aussi. Susan en a conçu une espèce d’allergie aux enfants. Mais ça n’entrave en rien son travail. Elle est professionnelle et efficace. Elle n’a pas, comme la plupart des gens, une notion bien définie du bien et du mal. Il n’y a pas de noir ou de blanc. Il y a du gris. Tout un catalogue de nuances de gris. Elle s’efforce de comprendre les gens. Que ce soit les criminels qui l’entourent, ou bien les amis qu’elle possède. Ou même les inconnus qu’elle croise dans la rue.
Susan Matthews, inspecteur de son état, se retrouve souvent dans ses situations incongrues pourtant. Sur la scène d’un crime, dans le domicile d’un violeur, avec une personne disparue, etc… Heureusement, son innocence a pu être prouvée à chaque fois. Après tout, ça partait d’une bonne intention. Elle se lançait sur les traces d’un criminel, sur la foi de son instinct, sans une preuve valide. Elle s’y lançait seule du coup. Et se retrouvait à chaque fois embarquée dans des situations impossibles.
Après une énième boulette de sa part, elle fut cordialement invitée à aller bosser dans un autre commissariat. En fait, son supérieur direct la fit muter au Japon, dans une petite ville nommée Seïkusu où l’un de ses collègues travaillait. Elle avait été retrouvée couverte du sang d’une victime, mais tenant un meurtrier notoire en joue. Bien qu’il se soit avéré que le meurtrier était le véritable coupable, c’était la situation de trop.
Bien qu’un peu désemparée, elle accepta. Elle n’avait pas le choix de toute façon. C’était ça, ou quitter la police. Elle déménagea donc. Arrivée à Seïkusu, elle n’avait emporté que le minimum avec elle. Elle avait assez d’argent sur son compte pour se payer un petit studio, en attendant l’arrivée du reste de ses affaires. Et puis elle se prendrait une maison ensuite. Mais pour le moment, elle vient tout juste d’arriver avec un sac à dos et une valise. Elle s’est à peine installée dans le studio avant de partir pour son premier jour dans la police de Seïkusu.
Nom : Matthews.
Prénom : Susan.
Âge : 27 ans.
Sexe : Féminin.
Race : Humaine.
Orientation Sexuelle : Hétéro convaincue.
Autre : Elle a hérité d’une malédiction d’une de ses ancêtres qui s’est changée ne poisse toute simple au fil du temps, a quatorze demi-frères et sœurs reconnus et sans doute des demi-frères et sœurs non reconnus en pagaille, a déjà été intime avec un homme mais seulement par trois fois. Elle a aussi une légère hypermétropie, et porte des lunettes pour lire ou travailler sur l’ordinateur.